Des revenus de l’homme et du travail de ses mains
Selon ‘Orwa Ben Zoubaïr, ‘Aïcha a dit : « Lorsqu’il devint Khalife, Abou Bakr Es Seddiq dit : - Mes compatriotes n’ignorent pas que jusqu’à présent ma profession n’a pas manqué de me prodiguer de quoi entretenir ma famille. Aujourd’hui que j’ai en charge les affaires des Musulmans, la famille de Abou Bakr sera entretenue sur le trésor public et je ferai fructifier ce trésor pour le bien des Musulmans. »
Selon El Miqdam, l’Envoyé de Dieu a dit : « Jamais personne ne mange un mets aussi succulent que celui qu’il acquiert par le travail de ses mains. David (Daoud) le Prophète de Dieu, se nourrissaient du fruit de ses mains. »
Il faut être accommodant en matière de vente et d’achat
Selon Djâbir Ben ‘Abdallah, l’Envoyé de Dieu a dit : « Dieu sera miséricordieux avec celui qui sera généreux lorsqu’il achète, lorsqu’il vend et lorsqu’il réclame une dette. »
Celui qui concède un répit à l’homme gêné
Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Un commerçant accordait des facilités aux gens. Lorsqu’un de ses débiteurs était en difficulté, il disait à ses employés : - Annulez-lui (ou accordez-lui un répit pour) sa dette, peut-être Dieu annulera-t-Il mes dettes. C’est ainsi que Dieu lui fit remise. »
Ce qui a été dit concernant le marchand de viande
Abou Mess’aoud a dit : « Un homme des Ansar, surnommé Abou Cho’aïb, s’adressant à un de ses esclaves qui exerçait la profession de boucher, lui dit : - Apprête-moi un repas pour cinq convives, je souhaite convier à ma table le Prophète pour compléter le nombre de cinq invités, car je constate à sa physionomie qu’il endure la faim. Une fois l’invitation lancée, un homme se mêla aux autres hôtes. – Cet homme nous a emboîté le pas, déclara alors le Prophète, si tu acceptes qu’il se joigne à nous, fais-le, mais si tu souhaites qu’il s’en aille, alors il partira. – Non, répondit son hôte, qu’il reste, je l’y autorise. »
Des conséquences désastreuses qui résultent de la vente réalisée par le mensonge et la supercherie
Selon Hakem Ben Hizam, le Prophète a dit : « Les deux parties contractantes d’une vente sont liées par le droit d’option, pour autant qu’ils ne se sont pas quittés – ou jusqu’à ce qu’ils se soient quittés. – Si la loyauté et la franchise ont présidé à leur transaction, leur contrat sera béni, s’il y a eu supercherie et mensonge (tromperie) la bénédiction attachée à leur contrat sera annihilée. »
L’usure
De ces Paroles de Dieu : « Ô Croyants ! Ne pratiquez pas l’usure, en multipliant abusivement vos profits. Craignez Dieu, vous n’en serez que plus heureux. » (Coran 3.130)
Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « Celui qui jure (faussement) pour accroître les ventes de sa marchandise fera annuler la bénédiction (liée aux transactions honnêtes). »
De ceux qui vivent de l’usure
De ces Paroles de Dieu : « Ceux qui se nourrissent de l’usure ne sortiront de la tombe, au jour du Jugement Dernier, que convulsionnés et possédés par le démon. Il en sera ainsi parce qu’ils ont dit : - La vente est semblable à l’usure. Mais Dieu a permis la vente et interdit l’usure. Celui qui, averti par Dieu cessera cette pratique sera absous de son passé et son sort relèvera de Dieu. Quant à ceux qui retournent à l’usure, ils seront voués au feu éternel. » (Coran 2.275)
Celui qui fait vivre de l’usure
De ces Paroles de Dieu : « Ô vous qui croyez ! Craignez Dieu et annulez toutes vos conventions usuraires en cours, si vous êtes des Croyants sincères. Si vous ne le faites pas, vous êtes en état de rébellion contre Dieu et son Prophète. Si vous vous soumettez, ne réclamez que votre capital. Ne lésez personne et vous ne serez pas lésés. Si votre débiteur est dans la gêne, attendez qu’il soit en mesure de vous payer. Mais si vous lui abandonniez vos droits en aumônes, c’est préférable pour vous. Redoutez le jour où vous serez ramenés vers Dieu et où chaque âme recevra le prix de ses actes et où personne ne sera lésé. » (Coran 2.278 à 281)
De ces Paroles de Dieu : « Dieu anéantira les profits de l’usure et Il fera fructifier l’aumône. Dieu n’aime pas l’infidèle, le pécheur endurci. » (Coran 2.276)
Abou Horaïra a dit : « J’ai entendu l’Envoyé de Dieu dire :
- Celui qui jure en vue d’augmenter les ventes de sa marchandise, fera annuler la bénédiction (liée aux transactions honnêtes). »
Il est blâmable de jurer pour réaliser une vente
Selon ‘Abderrahmane Ben Abou ‘Aoufa, un homme qui avait exposé des marchandises au marché, jura par Dieu, qu’il avait acquis ces marchandises à un prix supérieur au prix réel, afin de duper un homme parmi les Musulmans. C’est à la suite de cela que fut révélé le verset suivant : « Ceux qui vendent à vil prix le pacte de Dieu et leurs serments… n’auront aucune part dans la vie future. Dieu ne leur adressera pas la parole, Il détournera Ses Yeux d’eux et leur refusera Son pardon. Un châtiment douloureux les attend). » (Coran 3.77)
Du couturier
Anas Ben Malik a dit : « Un couturier apprêta un repas et y invita l’Envoyé de Dieu. J’accompagnai l’Envoyé de Dieu et le couturier plaça devant lui du pain et un bouillon contenant des courges et de la viande séchée. J’aperçus alors que le Prophète recherchait les morceaux de courge tout autour de l’assiette. Depuis ce jour, j’aime passionnément les courges. »
Quand l’imam achète lui-même ce dont il a besoin
Ibn ‘Omar a dit : « Le Prophète acheta à ‘Omar un chameau. »
‘Abderrahmane Ben Abou Bakr a dit : « Un idolâtre amena des moutons et le Prophète en acheta un. De même qu’il acheta un chameau à Djabir. »
‘Aïcha a dit : « L’Envoyé de Dieu acheta d’un Juif des aliments à crédit et mit en gage sa cotte de mailles. »
Du marchand de parfum
Selon Abou Moussa, l’Envoyé de Dieu a dit : « La comparaison entre un ami vertueux et un ami malfaisant est identique à celle qui existe entre un marchand de parfum et un soufflet de forgeron. Du parfumeur tu ne pourras qu’acheter du parfum ou en respirer les senteurs, tandis qu’avec le soufflet du forgeron, soit il te brûlera le corps et les vêtements, soit tu ne sentiras qu’une odeur nauséabonde. »
Le poseur de ventouses
Selon Anas Ben Malik, Abou Tiba avait pratiqué une scarification à l’Envoyé de Dieu, ce dernier ordonna de lui remettre une mesure de dattes ; il prescrivit en outre aux maîtres d’Abou Tiba de réduire la redevance qu’ils lui imposaient.
Ibn ‘Abbas a dit : « Le Prophète se fit pratiquer une scarification et il appointa le praticien. Or si cela avait été illicite, il n’aurait pas rétribué l’opérateur. »
Des supercheries dans les ventes
Selon ‘Abdallah Ben ‘Omar, un homme se plaignît auprès du Prophète qu’il avait été dupé dans des ventes : « Lorsque tu établis un contrat dans ce domaine, lui répondit le Prophète, dis : - Pas de supercherie. »
Le fait d’appeler quelqu’un par son surnom
Anas a dit : « A El Baqi, un homme cria, ô Abou El Qacem ! Le Prophète s’étant retourné pour voir, l’homme lui dit : - Ce n’est pas pour toi. – Appelez-moi par mon nom, répondit le Prophète, n’utilisez pas mon surnom. »
Le petit-fils du Prophète
Abou Horaïra El Doussi a dit : « Le Prophète sortit de chez lui, à un moment du jour et, sans qu’il me parle ou que je lui adresse la parole, il alla au marché des Qaïnoqa. Arrivé devant la maison de Fatima, il s’assit sur le seuil et s’écria : - Petit, es-tu ici ? Petit, es-tu ici ? Comme la mère avait gardé l’enfant durant un moment, je pensai qu’elle lui enfilait un collier de grains parfumés ou qu’elle lui faisait la toilette. Puis, l’enfant sortit en courant, le Prophète l’enserra dans ses bras, l’embrassa et dit : - Ô mon Dieu ! Aime-le et aime celui qui l’aimera. »
La bénédiction relative au sa’ et au mod du Prophète
Selon ‘Abdallah Ben Zeïd, le Prophète a dit : « Abraham (Ibrahim) a sacralisé la Mecque et a prononcé des vœux pour elle ; moi, j’ai sacralisé Médine ainsi qu’Abraham avait sacralisé la Mecque et j’ai prononcé des vœux pour son sa’ et son mod de même que l’avait fait Abraham pour la Mecque. »
De ce qui a été dit au sujet de la vente des comestibles et du monopole
Selon Ibn ‘Abbas, le Prophète a interdit à tout individu de vendre des comestibles qui n’avaient pas été déjà réceptionnés.« Pourquoi ? demanda Taous à Ibn ‘Abbas. – Parce qu’on vend de l’argent contre de l’argent, répondit ce dernier et les comestibles seront livrés avec du retard. »
Selon Ibn ‘Omar, le Prophète a dit : « Celui qui a acheté des comestibles ne doit pas les vendre avant de les avoir réceptionnés. »
On ne doit pas évincer son frère dans une vente
On ne doit pas évincer son frère dans une vente, ni proposer un prix plus élevé que le sien et ce, jusqu’à ce qu’on ait reçu l’autorisation de le faire ou que la transaction ait été abandonnée.
Des pratiques recommandables
Abou Horaïra a dit : « L’Envoyé de Dieu a interdit au citadin de vendre pour le compte du nomade (1). Ne feignez pas de donner un prix plus élevé. Que personne ne fasse de transactions pour évincer son frère, qu’il ne demande pas la main de celle que son frère a déjà demandée, et que la femme ne réclame pas la répudiation de sa sœur, en vue de prendre ce qui était dans son récipient. »
La vente à la criée
‘Ata a dit : « J’ai connu des gens qui ne désapprouvaient pas de vendre le butin à celui qui offrait le meilleur prix. »
Quand quelqu’un feint de faire une offre à un prix plus élevé et celui qui affirme qu’une telle vente est entachée de nullité
Ibn Abou Aoufa a dit : « Celui qui feint de faire une offre à un prix plus élevé, est semblable à celui qui vit de l’usure. Il commet une escroquerie ; c’est une fourberie et une iniquité qui n’est pas autorisée. »
Le Prophète a dit : « La fourberie est punie par le feu de l’enfer. Celui qui commettra une action qui n’est pas en conformité avec nos prescriptions accomplira une œuvre inutile. »
Ibn ‘Omar a dit : « Le Prophète à interdit de feindre une offre plus élevée que le prix réel. »
La vente par le toucher
Anas a dit : « Le Prophète a interdit cette vente (par le toucher). »
Selon Abou Saïd, l’Envoyé de Dieu a interdit la vente connue sous le nom de «monabada», par laquelle le vendeur étale le tissu sans donner le temps à l’acheteur de le toucher ou de le contempler. De même, il a interdit la vente connue sous le nom de «molamassa», par laquelle le vendeur laisse l’acheteur toucher l’étoffe sans la lui montrer. »
(1): L’interdiction vise ici le fait que le citadin pratique une sorte de rétention sur la marchandise en la revendant plus tard à un prix fort.
De l’interdit fait au vendeur de laisser les chamelles, les vaches, les brebis et autres femelles, sans les traire
Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Ne partez pas à la rencontre des caravanes (pour acheter). Qu’aucun d’entre vous n’effectue de transactions en vue de supplanter celui qui est déjà sur l’affaire. Ne feignez pas de proposer une offre plus élevée que le prix réel. Ne laissez pas s’accumuler le lait de vos brebis. Celui qui acquerra une de ces brebis aura la faculté après l’avoir trait, soit de garder la bête, soit si elle ne lui convient pas de la restituer (au vendeur) en y joignant un sa’ de dattes. »
La vente de l’or contre l’or et de l’argent contre l’argent
Selon Abou Bekra, l’Envoyé de Dieu a dit : « Ne vendez pas de l’or contre de l’or, sauf si c’est d’égal à égal, ni d’argent contre argent, sauf si c’est d’égal à égal. Mais vendez de l’or pour de l’argent ou de l’argent pour de l’or, ainsi qu’il vous plaira. »
Le commerce avec les polythéistes
‘Abderrahmane Ben Abou Bakr a dit : « Alors que nous étions en compagnie du Prophète, un homme parmi les polythéistes nous rejoignit. Il était grand, ébouriffé et menait des moutons. – Es-tu venu pour les vendre ou pour en faire présent ? demanda le Prophète. – Ce n’est pas pour en faire présent, mais pour les vendre, répondit l’homme. Le Prophète acheta alors un mouton. »
La vente des fruits avant qu’ils ne puissent être utilisés
Selon Eleïth, Zeïd Ben Tabit a dit : « A l’époque du Prophète, quand les gens achetaient des fruits (sur pied), ils disaient parfois au moment de la cueillette : - Les fruits sont touchés par le doman, ils sont atteints par le morad ou encore par le qocham (1) et argumentaient sur ces catastrophes. Devant les nombreux litiges qui voyaient ainsi jour, l’Envoyé de Dieu a réagi en disant : - Si vous ne cessez pas, alors ne vendez pas les fruits avant leur maturité. »
Selon ‘Abdallah Ben ‘Omar, l’Envoyé de Dieu a défendu de vendre des fruits avant qu’ils ne puissent être utilisés et ceci est valable tant pour le vendeur que pour l’acheteur.
(1) : Différentes sortes de détérioration du fruit avant son mûrissement.
Les fruits ne doivent pas être vendus avant leur maturité
Selon Anas Ben Malik, l’Envoyé de Dieu a proscrit la vente des fruits tant qu’ils n’atteignent pas leur maturité, en devenant rouge (ou jaune).
Selon Anas, l’Envoyé de Dieu a interdit d’acheter des dattes avant que ces dattes ne mûrissent et ne deviennent rouge.
Le péché de celui qui vend un homme libre
Abou Horaïra relate ces propos du Prophète : « Dieu a dit :
- Au Jour de la Résurrection, Je serai l’ennemi de trois groupes d’hommes : l’homme qui promet de donner en mon Nom et qui n’honore pas sa parole ; celui qui vendra un homme libre et en dépensera le prix et l’homme qui ayant engagé un travailleur ne lui versera pas son salaire, une fois le travail accompli. »
De la vente et de l’évaluation qui en est faite
Ibn ‘Abbas a dit : « Quand l’Envoyé de Dieu vint à Médine, on prêtait sur les dattes pour une période de deux ou trois ans. Le Prophète intervint alors et dit : - Que celui qui prête sur un bien mentionne la quantité estimée à la jauge ou au poids et à une date déterminée. »
La vente (des fruits) de palmiers
Ibn ‘Abbas a dit : « Le Prophète a prohibé la vente des (fruits des) palmiers pour autant qu’ils n’étaient pas encore consommables et tant qu’ils n’avaient pas été pesés. »
Le fait d’employer un pieux personnage comme salarié
De ces Paroles de Dieu : « Il est le meilleur (salarié) de ceux que tu pourrais engager. Il est fort et digne de confiance. »(Coran 28.26)
Selon Abou Moussa El Ach’ari, le Prophète a dit : « Le Khazin (mot utilisé par le Coran) est l’homme digne de confiance, qui fait parvenir volontiers ce qu’il a ordre de donner, faisant ainsi œuvre de charité. »
La garde des moutons en échange d’un salaire
Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Dieu n’a suscité aucun Prophète qui n’ait été un berger. – Et toi ? S’enquirent ses disciples. – Moi aussi, répondit-il, j’ai été le berger des Mecquois en échange des qirats. (Monnaie qui valait le vingtième ou le vingt-quatrième du dinar)
Le fait d’employer des polythéistes quand il y a urgence ou en l’absence de Musulmans
Le Prophète employa des Juifs à Khaïbar, moyennant salaire.
‘Aïcha la femme du Prophète a dit : « …L’Envoyé de Dieu et Abou Bakr utilisèrent les services d’un homme qui excellait dans le métier de guide ; il était de la tribu des Benou Ed Dil… et pratiquait le polythéisme des gens de Qoraïch… Ils lui donnèrent leurs montures et lui fixèrent une rencontre à la caverne de Taur trois jours plus tard. Il se présenta dans la matinée du troisième jour, accompagné des montures… »
La rémunération du courtage
Ibn Sirin, ‘Ata, Ibrahim et Hassan ne désapprouvaient pas de rémunérer le courtier.
Ibn ‘Abbas a dit : « Il n’y a pas d’inconvénient à dire à quelqu’un : - Vends cet habit, le surplus au prix convenu sera pour toi. »
Ibn Sirin a dit : « Il n’y a pas d’inconvénient à dire à quelqu’un : - Vends cet objet à tel ou tel prix, s’il y a un supplément, il te reviendra ou nous prendrons chacun notre part. »
Le Prophète a dit : « Les Musulmans sont tenus par les modalités qu’ils fixent. »
Ce que l’on offre dans les tribus arabes pour réciter la Fatiha dans l’exorcisme
Echa’bi a dit : « Le maître ne doit pas fixer un salaire, mais si on lui offre quelque chose, il doit l’accepter. »
El Hakem a dit : « Je n’ai jamais entendu quelqu’un désavouer qu’on rétribue un professeur (ou un maître). »
Ibn Sirin ne voyait pas d’inconvénient à rétribuer celui qui effectue un partage.
Abou Sa’id a dit : « Certains compagnons du Prophète étaient partis en expédition. Ils firent halte près d’une tribu de nomades arabes un soir et leur demandèrent l’hospitalité, mais ceux-ci refusèrent. Or il advint que le chef de cette tribu fut piqué (par un scorpion) et on n’avait trouvé aucun remède efficace. L’un des nomades dit : - Si vous demandez aux gens qui viennent de camper, peut-être que l’un d’eux possède un traitement. On se rendit auprès des compagnons du Prophète et on leur exposa la situation : - Notre chef a été piqué par un scorpion et nous ne trouvons rien pour le guérir, y a-t-il parmi vous quelqu’un qui dispose d’un médicament à nous donner ? – Oui, répondit l’un des compagnons du Prophète, par Dieu je suis exorciste, mais comme vous nous avez refusé l’hospitalité, je ne prononcerai aucune formule, tant que vous n’aurez pas stipulé une rétribution forfaitaire. Les nomades se concertèrent et acceptèrent de nous remettre un certain nombre de moutons.
L’exorciste se rendit au chevet du patient et après lui avoir lancé quelques gouttes de salive, il récita la formule suivante : « Louange à Dieu, le Seigneur de l’univers. »(Première sourate du Coran). Le malade qui semblait entravé par des liens se mit alors à marcher sans ressentir le moindre mal. Quand les nomades eurent payé leur dû, l’un des compagnons du Prophète dit : - Maintenant, partageons. – Non, lui répliqua l’exorciste, nous ne le ferons pas tant que nous ne retournerons pas auprès du Prophète. Nous lui raconterons notre histoire et alors, il décidera de ce qu’il y a lieu de faire. Une fois près de l’Envoyé de Dieu, nous lui relatâmes nos péripéties et celui-ci s’écria : - Qui vous a dit qu’il s’agit d’un exorcisme ? Puis il ajouta : - C’est une belle prise. Répartissez ces moutons entre vous et donnez-moi une part. En disant cela, le Prophète se mit à rire. »
Les revenus des prostituées et des femmes esclaves
De ces Paroles de Dieu : « Ne forcez pas vos femmes esclaves à se prostituer pour vous procurer les biens de la vie de ce monde, alors qu’elles voudraient rester chastes. » (Coran 24.33)
Selon Abou Mess’aoud El Ansari, l’Envoyé de Dieu a défendu d’exiger un prix pour (la donation d’) un chien, une rémunération pour la prostitution et une rétribution pour la prédiction.
Le prix de la saillie de l’étalon
Ibn ‘Omar a dit : « Le Prophète a défendu d’exiger un prix pour la saillie de l’étalon. »