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Les sept récitations
Le Coran a été révélé en une puis sept lettres Selon Ibn Abbas (que Dieu agrée le père et le fils), le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit : « Djibril m’a appris au début de réciter le Coran suivant une seule «lettre ». Et puis je l’ai sollicité de façon répétée, et il a porté les « lettres » à sept » (al-Boukhari n°3047, et Mouslim n°819). 'Omar Ibn Al-Khattâb (que Dieu l'agrée) a dit : "J'ai entendu Ichâm Ibn Hakîm Ibn Hizâm lire la sourate "Le discernement" d'une fa○ différente de la mienne, alors que le Prophète me l'avait déjà lue. J'ai failli l'interrompre dans sa récitation, mais j'ai attendu qu'il finisse puis je l'ai pris par son vêtement jusqu'au Prophète et j'ai dit : "Ô Prophète, j'ai entendu cet homme lire la sourate "Le discernement" d'une façon différente de celle que tu m'as lue". La variante authentique et la variante aberrante Une variante de récitation est dite authentique lorsqu'elle satisfait à trois conditions : - Elle doit être grammaticalement et linguistiquement correcte (en arabe). Par conséquent, toute variante de récitation qui répond à ces trois exigences est une variante de récitation coranique authentique, valable pour la prière et pour la récitation dévote. Quant à la variante aberrante, c'est celle pour laquelle l'une des trois conditions citées précédemment n'est pas remplie. Les savants se sont ainsi accordé à dire que toutes lectures autres que les dix lectures reconnues sont considérées comme aberrantes et ne méritent pas, pour cela, d'être acceptées comme coraniques. Elles ne sont de ce fait valables ni pour la prières ni pour la récitation dévote. Elles peuvent, néanmoins, êtres apprises, enseignées, écrites et considérées du point de vue de leur concordance avec la lexicologie, la morphologie et la syntaxe de la langue arabe. Les récitations authentiques et notoires Les variantes de récitation qui nous sont parvenue selon une chaîne de transmission authentique sont au nombre de dix, toutes transmises par un ensemble de lecteurs qui ne sont distingués par un soin exceptionnel de la tache, une fidélité infaillible à la transmission (riwaya) et une fiabilité sure. Ces dix lectures sont : 1) Nafi' né a Médine, (mort en 169/785), Abou Rouim Ibn Abd Al Rahmane Ibn Abi Na'im Alaithi. Il est d'origine d'Ispahan et a pris la méthode de lecture de Médine. 2) Ibn Kathir, né à la Mecque (mort en 120/854) 'Abdoullah Ibn Kathir Al Dari Al Makki qui était Imam de Mosquée à la Mecque. C'est un Tabi' qui a rencontré 'Abdoullah Ibn Zoubeir, Abi Ayoub Al Ansari et Anas Ibn Malik. 3) Abou Amr, né a Bassora (mort en 154/770). Abou Amrou Zabane Ibn Ala Ibn Amer. 4) Ibn Amir, né à damas. Son vrai nom c'est Abd Alah Al Yahasbi qui était Juge de Damas. C'est un Tabi'i qui a pris la méthode de lecture par Al Moughira Ibn Abi Chihab Al Makhzoumi qui l'a pris de Othmane. (mort en 118/736) 5) Assim, né à Koufa. Asim Ibn Abi Al Najoud Al Assadi. 6) Hamza, né à Koufa (mort en 156/772). Hamza Ibn Habib Ibn Amara Al Ziat. Il a vécut pendant le Califat de Abi Ja'fer Al Mansour. 7) Al-Kisâi, né a Koufa (mort en189/804). 'Ali Ibn Abi Hamza qui a vécu dans la ville de Khorrassane. 8) Abou Ja'far, né à Médine. Les plus célèbres transmetteurs de sa lecture furent Wirdan et Ibn Joummaz. 9) Ya'qub, né a Bassora. Les plus célèbres transmetteurs de sa lecture furent Rouways et Rawh. 10) Khalaf et les plus célèbres transmetteurs de sa lecture furent Is'haq et Idris. |
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