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La manière de donner et de recevoir le conseil
Ne vouloir que le bien de la personne à qui on donne conseil D'après Anas (que Dieu l'agrée) , le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Aucun d'entre vous ne peut se prétendre croyant jusqu'à ce qu'il aime pour son frère ce qu'il aime pour lui-même". (Al-Boukhâri, Mouslim) Ach-Châfi'i (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "Jamais je n'ai engagé de débat avec quelqu'un si ce n'est avec l'intention sincère de lui porter bon conseil". Donner son conseil en tête à tête et non en public ou ne pas donner un nom précis Lorsqu'il apprenait que quelqu'un avait commis une faute et voulait le corriger, le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) ne le nommait jamais ; mais disait plutôt : « Pourquoi certains font telle ou telle faute ? » Ibn wahb a dit : J'ai entendu Malik se faire qestionner sur le fait de frotter entre les orteils pendant les ablutions. Accepter la vérité de n'importe qui si on s'apercoit que l'on est dans l'erreur Le premier Calife, Abû Bakr, a dit dans son discours d’investiture : « Ô gens, j’ai été nommé à votre tête, mais je ne suis pas le meilleur d’entre vous. Si vous me voyez dans le vrai, aidez-moi. Et si vous me voyez dans le faux, corrigez-moi. Obéissez-moi aussi longtemps que j’obéis à Dieu à votre égard. Mais si je Lui désobéis, aucune obéissance de votre part ne m’est due. » Le deuxième Calife, `Umar, a dit : « Que Dieu fasse miséricorde à toute personne qui me fait cadeau de mes défauts. » Il a dit aussi : « Ô gens, quiconque parmi vous voit en moi quelque déviance qu’il me rectifie. » Ce sur quoi un homme dans le public a répondu : « Par Dieu, fils d’Al-Khattâb, si nous voyons en toi quelque déviance nous la rectifierons du tranchant de nos épées ! » À une autre occasion, une femme a rejeté son opinion alors qu’il se tenait sur le minbar, sans qu’il ne s’en offusque. Au contraire, il a commenté : « Une femme a vu juste, et `Umar s’est trompé ! » De même, `Alî Ibn Abî Tâlib — que Dieu honore sa face — a dit à un homme qui s’était opposé à lui dans une affaire : « Tu as raison et j’ai tort. "Certes au-dessus de chaque savant il y a Plus Connaisseur." [12/76] » Ach-Châfi'i (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "Jamais je n'ai présenté la vérité et la preuve à quelqu'un puis il les a acceptés, sans que mon amour et mon respect pour lui n'aient augmenté. Et jamais une personne ne s'est enorgueilli devant la vérité et a rejeté la preuve, sans qu'il soit profondément tombé dans mon estime". Celui qui donne le conseil doit aussi accepter le fait qu'il puisse s'être trompé Al-Hassan Ibn Abdilaziz Al Djarawi Al-Misri a dit : Ach-Châfi'i avait l'habitude de dire : "Jamais je n'ai engagé de débat avec quelqu'un en espérant que l'erreur soit de son côté. Et jamais mon coeur n'a contenu une quelconque science, sans que je ne désire qu'elle soit dans le coeur de toute personne et qu'elle ne me soit pas attribuée". |
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