contradiction par apport au coran.

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Messagede hassan » Jeu 17 Mar 2011 15:46

Je trouve qu’il y a une similitude entre la propagation de l’islam et les versets : 107-108-109 et110 de la sourate 09
Car ALLAH dans ces versets dit clairement de ne pas prier dans la mosquée fondée par ceux qui ont combattu l’islam et de prier dans les mosquées fondé par des musulmans sincères.
Hors la propagation c’est divisé en deux voies : l’une par les ahlul-bayt (mohammed et sa famille et ce n’est pas pour rien qu’ALLAH nous dit de prier pour eux dans nos prières) et par ceux qui ont combattu les musulmans (les principaux ennemis étaient les ommeyades) jusqu'à qu'ils se convertissent par hypocrisie! Une fois qu'ils ont eu le pouvoir, ils ont formé leurs propres savants et c'est comme ça qu'il y a eu la voie sunnite.
Donc si on se réfère aux versets cité ci-dessus, il serait plus logique de suivre les ahlul-bayt.
et ce qu'il y a de plus grave, c'est que 80/100 des musulmans(sunnites) ont suivies leur voies et traitent d'égarer tous ceux qui ont suivi la voie des ahlul-bayt( chiites)!
hassan
 

Re: contradiction par apport au coran.

Messagede Abou Yoûssouf » Jeu 17 Mar 2011 18:25

Avant toute chose salam 'alaykoum

Je trouve qu’il y a une similitude entre la propagation de l’islam et les versets : 107-108-109 et110 de la sourate 09


Les versets en question :
107. Ceux qui ont édifié une mosquée pour en faire [un mobile] de rivalité, d'impiété et de division entre les croyants, qui la préparent pour celui qui auparavant avait combattu Dieu et Son Envoyé et jurent en disant : "Nous ne voulions que le bien!" [Ceux-là], Dieu atteste qu'ils mentent.
108. Ne te tient jamais dans (cette mosquée). Car une Mosquée fondée dès le premier jour, sur la piété, est plus digne que tu t'y tiennes debout. [pour y prier] On y trouve des gens qui aiment bien se purifier, et Dieu aime ceux qui se purifient.
109. Lequel est plus méritant? Est-ce celui qui a fondé son édifice sur la piété et l'agrément de Dieu, ou bien celui qui a placé les assises de sa construction sur le bord d'une falaise croulante et qui croula avec lui dans le feu de l'Enfer? Et Dieu ne guide pas les gens injustes.
110. La construction qu'ils ont édifiée sera toujours une source de doute dans leurs coeurs, jusqu'à ce que leurs coeurs se déchirent. Et Dieu est Omniscient et Sage.

Peut tu nous expliquer avec un peu plus de précision le rapport avec la propagation de l'Islam ?

Car ALLAH dans ces versets dit clairement de ne pas prier dans la mosquée fondée par ceux qui ont combattu l’islam et de prier dans les mosquées fondé par des musulmans sincères.


Il se peut qu'une personne combatte l'Islam dans une période puis se repentisse par la suite et devienne un musulman sincère ; il se peut également qu'une personne n'ai jamais combattu l'Islam mais ne devienne jamais musulman ou soit un musulman non sincère... tu as vraiment une vision très simpliste des choses.

Hors la propagation c’est divisé en deux voies : l’une par les ahlul-bayt (mohammed et sa famille et ce n’est pas pour rien qu’ALLAH nous dit de prier pour eux dans nos prières) et par ceux qui ont combattu les musulmans


Tous les autres convertis qui ne sont pas de la famille du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) ne compte pas alors ?

jusqu'à qu'ils se convertissent par hypocrisie


as tu ouvert leur coeurs pour connaitre leurs intentions ?

Une fois qu'ils ont eu le pouvoir, ils ont formé leurs propres savants et c'est comme ça qu'il y a eu la voie sunnite


A partir de quelle époque y a t-il eu la voie sunnite selon les chiites ? au califat d'Abou Bakr (que Dieu l'agrée) ou après qu'ils ont formé leurs savants ?

Donc si on se réfère aux versets cité ci-dessus, il serait plus logique de suivre les ahlul-bayt.


Ces versets ne font allusion ni de près ni de loin à la famille du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui), d'ailleurs les autres mosquées qui ont été construites par les musulmans à l'époque du Prophète l'ont été par TOUS les musulmans n'est-ce pas, pas uniquement sa noble famille ?

traitent d'égarer tous ceux qui ont suivi la voie des ahlul-bayt( chiites)!


Ont vous reproche pas mal de chose sur la croyance surtout, comme par exemple le fait que vous ayez un imam infaillible un peu comme un pape dont les paroles ne peuvent être contre dite sous peine d'être exclu de l'Islam.

wa s-salam 'alaykoum
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Re: contradiction par apport au coran.

Messagede hassan » Jeu 17 Mar 2011 19:44

à ce que je sache mo'awiya est le 5ème califes; ces parents étaient des ennemis acharné du prophète, son père abou sofiane l'a combattu et c'est convertie seulement quand les musulmans sont venue reconquérir la mecque, sa mère; hind a mangé le foie de l'oncle du prophète, mo'awiya a conbattu ali avec l'aide de qui? abou horreira qui n'a vécu que 4 ans auprès du prophète et a ramené le plus grand nombre de hadith!!! alors que des compagnons ont été depuis le début plus propche du prophète mais comme ils n'étaient pas du rang de mo'awiya, ils ne sont que très peu connu. et son petit-fils qui a combattu les descendants du prophète en faisant même décapité hussein!!!
vous croyez que cette famille étaient pieux avec tout ce qu'ils ont faits?
de plus cette famille c'est servis d'un verset du coran pour faire croire que l'oncle du prophète(abou taleb) qui l'a élevé était un mécréant!
mon frère contrairement à ce que tu dis, le faite de ne pas suivre un ayatollah, ne fait pas sortir de l'islam.
beaucoup et beaucoup de calomnies ont été rapporté sur les chiites. Maintenat à vous de voir, qui suivre avec ces exemples.
je vous invite à regarder cette vidéo et d'y réfléchir.

http://www.al-imane.org/forums/media.ph ... ls&mid=122
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Re: contradiction par apport au coran.

Messagede Abou Yoûssouf » Ven 18 Mar 2011 07:02

Toujours pas de salam ? c'est un minimum de politesse pourtant.

ces parents étaient des ennemis acharné du prophète


1) il n'est en rien responsable des actes de ses parents
2) comme tu l'as si bien écrit on est dans le passé, si Dieu et son prophète ont accepté leurs repentirs de quel droit vous leur reprochez toujours leur passé dans la mécreance ?

vous croyez que cette famille étaient pieux avec tout ce qu'ils ont faits?


La piété n'est pas une histoire de famille, c'est une qualité PERSONELLE.

mon frère contrairement à ce que tu dis, le faite de ne pas suivre un ayatollah, ne fait pas sortir de l'islam


et le fait de croire qu'il n'est pas infaillible ?

beaucoup et beaucoup de calomnies ont été rapporté sur les chiites.


Beaucoup et beaucoup de choses sont vraies, mais ce qui est beaucoup plus grave ce sont les calomnies sur les compagnons du prophète

Maintenat à vous de voir, qui suivre avec ces exemples


Les compagnons que Dieu a choisi pour accompagner le Prophete dans sa mission, le protèger et transmettre son message après lui ... les meilleurs des musulmans pour les sunnites et bizarrement les pires des hommes pour les chiites.
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Re: contradiction par apport au coran.

Messagede abou issa » Ven 18 Mar 2011 12:49

Question : Des sunnites affirment souvent que, selon les chiites, le Coran que nous avons à notre disposition n'est pas conforme au Texte Révélé au Messager de Dieu (sallallâhou 'alayhi wa sallam) et que son contenu a été falsifié. Pouvez-vous m'en dire plus à ce sujet ?

Réponse : Quand on revient vers les principales références chiites duodécimaines (ithnâ 'achariyah), voici les doctrines et croyances que l'on peut y trouver concernant le Qour'aane:

1- Le texte du Qour'aane dont les musulmans disposent n'est pas conforme à ce qui a été Révélé au Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam): Ceux qui ont compilé cette version (c'est-à-dire les Compagnons (radhia Allâhou anhoum), parmi lesquels Abou Bakr (radhia Allâhou anhou), Oumar (radhia Allâhou anhou) et Outhmân (radhia Allâhou anhou)) ont falsifié ce Texte Révélé afin de servir leurs intérêts –astaghfiroullâh.
2- Des passages et même des sourates entières du Qour'aane contenant, notamment les vertus de Ali (radhia Allâhou anhou) et des gens de la famille du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) (ahl oul bayt) ont été effacés par les "hypocrites" (c'est-à-dire des Compagnons (radhia Allâhou anhoum) - astaghfiroullâh)
3- Le Texte Révélé n'a été compilé sous sa forme originale et dans son intégralité que par Ali (radhia Allâhou anhou): Cette compilation a été transmise de père en fils, et elle est restée auprès des descendants masculins de Ali (radhia Allâhou anhou) que les chiites duodécimains considèrent comme étant des imâms infaillibles.
4- Des membres d'un cercle très fermé de l'élite chiite connaissent néanmoins le contenu de cette compilation. Mais il n'ont pas le droit de la dévoiler au grand public (même au sein des chiites) : ce n'est que lorsque celui qu'ils considèrent comme étant leur douzième imâm infaillible ("al mahdiy", qui se serait dissimulé dans une grotte depuis douze siècles) reviendra parmi les hommes, qu'il dévoilera à nouveau en public la véritable et authentique compilation du Qour'aane.
5- Ceux qui sont considérés comme les plus illustres savants (marâdji') parmi les chiites ont toujours partagé de façon unanime toutes ces croyances: néanmoins, ils ont le devoir de dissimuler (taqiyyah) ces doctrines du grand public (aussi bien chiite que sunnite), et ce, jusqu'au retour de "al mahdiy".

(Les arabophones peuvent trouver les références précises des ouvrages chiites qui témoignent de cinq assertions citées ci-dessus dans des études compilées sur cette page : http://www.fnoor.com/articles02.htm )

La grande majorité des chiites imâmites (duodécimains) se défendent cependant de croire que le Qour'aane ait subi une quelconque altération dans son texte. Ils affirment ainsi que toutes les assertions mentionnées plus haut sont de pures calomnies et que toutes les passages de leurs références sur lesquelles les sunnites se basent pour soutenir leurs accusations sont, soit non authentiques, soit non explicites (et ont donc une signification différente que celle présentée par leurs opposants).

Cependant cette contestation de la part des chiites pourrait paraître vraiment crédible s'il n'y avait pas la réalité suivante:

Un personnage que les chiites imâmites eux-mêmes considèrent comme étant un illustre savant (ils lui attribuent les titres honorifiques de "Mouhaddith", "Moudjtahid" et bien d'autres titres encore du même genre...), en l'occurrence, Housseïn Ibnou Mouhammad At Taqui An Noûri At Tabrassi, a ardemment défendu (dans son ouvrage intitulé "Fasl oul Khitâb Fî Ithbâti Tahrîfi Kitâbi Rabbil Arbâb") que la croyance en la falsification du Qour'aane par les Compagnons (radhia Allâhou anhoum) après le départ du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) de ce monde a toujours fait partie des doctrines chiites.

Dans cet ouvrage, il cite un certain nombre d'arguments pour démontrer le bien fondé de cette doctrine; l'un d'entre eux (son onzième argument en l'occurrence à ce sujet) est, selon lui, le très grand nombre de Traditions valables et explicites qui indiquent cela dans la littérature chiite (il recense et cite plus d'un millier de Traditions chiites à ce sujet...).

Il est à noter que, lorsque son livre fut publié, un savant chiite qui lui était contemporain rédigea un ouvrage pour le contredire, sous le titre de "Kachf oul Irtiyâb an tahrîfil kitâb"... Lorsqu'il prit connaissance de cela, il écrivit à son tour une réponse, où il confirma la doctrine de la falsification du Qour'aane et répondit aux attaques qui lui avaient été adressées à ce sujet...

On constate donc là c'est qu'on est bien loin d'une simple rumeur inventée par les opposants des chiites... Et ce, d'autant plus que certaines textes (cités sur le site dont l'adresse a été indiqué plus haut) relatent que d'autres illustres savants chiites que An Noûri At Tabrassi ont aussi évoqué dans certains de leurs écrits la falsification du Qour'aane après le départ du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) de ce monde: Ce serait le cas par exemple pour Cheikh Al Moufîd, Aboul Hassan Al Âmili, Ni'matoullâh Al Djazâïri, Mouhammad Bâqir Al Madjlisi... Certains d'entre eux iraient même jusqu'à affirmer que les Traditions qui évoquent la falsification du Qour'aane sont, au niveau du sens collectif qu'ils présentent, "Moutawâtir", ce qui garantit leur authenticité... Et ça ce s'arrête pas là: An Noûri At Tabrassi (et il ne serait pas le seul) affirme que les savants chiites qui renient la falsification du Qour'aane n'agissent que par "taquiyya" (attitude qui a pour but de dissimuler sa foi réelle)...

Un point encore plus troublant pour conclure: si les chiites étaient vraiment convaincus que le Qour'aane a toujours été à l'abri de toute falsification, à l'instar de ce que croient les sunnites, ils auraient dû logiquement renier An Noûri At Tabrassi et le considérer comme hérétique pour cette croyance qu'il a défendue… Pourtant, ce personnage n'a jamais cessé d'être une véritable référence pour les chiites duodécimains, comme en témoignent notamment les écrits de certains de leurs savants (à l'instar de Abbâs Al Qoummi, dans son "Al Kounâ wal Alqâb")…

Wa Allâhou A'lam !

Cheikh Mouhammad Patel

http://www.muslimfr.com/
abou issa
 

Re: contradiction par apport au coran.

Messagede hassan » Ven 18 Mar 2011 12:58

oui de la question 1 à 5 TOUT EST FAUX ce ne sont que des calomnies qu'on raconte sur les chiites, mais je vous invite à regardé la video d'ailleur c'est en 5 partie que vous trouverais dans la rubrique "média" pour répondre au frere abou youssouf c'est bizarre, vous dites que les enfants n'ont rien à se reprocher pour tout le mal qu'on fait leur parent, certe je suis d'accord avec vous mes comment ce fait-il qu'ils ont continué après leur conversion à faire les guerres contre la famille de mohamed?
pour tout les préjugé que vous allez dire sur les chiites , je ne préfère plus répondre car c'est ancré dans vos doctrine toutes ces fausse croyance, c'est comme-ci que vous essayerais de dire aux non-musulmans que la religion islamique est une religion de paix alors qu'ils sont persuadé du contraire...
hassan
 

Re: contradiction par apport au coran.

Messagede abou issa » Ven 18 Mar 2011 13:22

Le califat de Mu'âwiya

Par Anas ahmad lala • 14 sept, 2008 • Catégorie: e - Croyances au sujet des Compagnons
(Suite de l'article Uthmân face aux épreuves - Le malentendu entre Alî et Mu'âwiya)

-
Al-Hassan ibn Alî (que Dieu l'agrée) :

Après le martyre de Alî, alors qu'il y a toujours une sorte de face à face entre les gens de Syrie et ceux du Hedjaz, Mu'âwiya envoie deux personnes parlementer avec al-Hassan fils de Alî, à qui les gens du Hedjaz ont fait allégeance.

Al-Hassan se désiste alors au profit de Mu'âwiya ; il lui fait allégeance. Mu'âwiya se rend à Kufa, dont les habitants lui font aussi allégeance. De même, lui font allégeance les Compagnons qui n'avaient pas participé aux batailles entre lui et Alî. Puis al-Hassan rentre à Médine, et Mu'âwiya à Damas. L'année sera connue sous le nom de "l'année du regroupement" ("'âm ul-jamâ'ah") (FB 13/79-80). Al-Hassan évoque ce que Abû Bakra lui a rapporté : un jour que le Prophète faisait un sermon, al-Hassan, encore enfant, était apparu. Le Prophète avait alors dit de son petit-fils : "Mon fils que voici est un chef. Et peut-être que Dieu réconciliera par son intermédiaire deux groupes de musulmans" (al-Bukhârî 2704, 3629, 3746, 7109, at-Tirmidhî 3775, Abû Dâoûd 4662, FB 13/77).

-
Mu'âwiya (que Dieu l'agrée) :

Mu'âwiya a été calife. Certes, le Hadîth relaté par Safîna dit : "Le califat durera trente ans, puis viendra la royauté" (at-Tirmidhî 2226, Abû Dâoûd 4646). A le considérer de façon littérale, on pourrait croire qu'après Alî ou al-Hassan ibn Alî, il n'y a plus eu du tout de califat (puisqu'au moment où Alî meurt ou bien où al-Hassan se désiste en faveur de Mu'awiya, il y a justement trente ans que le Prophète est mort). Mais la vérité est, comme Ibn Taymiyya l'a écrit, que dans ce Hadîth le terme "califat" désigne seulement le "califat sur le modèle du prophétat" ; en effet, car le Prophète lui-même a dit qu'il arriverait un temps où il y aurait plusieurs califes (rapporté par al-Bukhârî, Muslim, Abû Dâoûd) ; or qu'il y ait des califes rivaux ne relève assurément pas du califat des trente premières années ; et pourtant le Hadîth parle malgré tout de "califes" ; le Hadîth relaté par Safîna signifie donc seulement que le califat de ces trente premières années serait sur le modèle du prophétat et que le califat qui apparaîtrait ensuite aurait une teinte de royauté (MF 35/20, 35/25-27, voir aussi FB tome 13).

Que signifie "le califat teinté de royauté" ?

Ces termes ne désignent pas la succession dynastique, car Mu'âwîya n'a pas désigné Yazîd parce que c'était son fils mais parce qu'il pensait qu'il était l'homme le plus apte pour la situation (nous y reviendrons plus bas) ; de plus c'est seulement après quinze années de califat que Mu'âwiya désigna Yazîd ; or tout le califat de Mu'âwiya est considéré comme "teinté de royauté". En fait le "califat sur le modèle de la royauté" désigne seulement le cas de figure où le calife a, dans sa vie publique, le faste des rois (MF 35/34) ; et ce fut le cas de Mu'âwiya (HB 2/581). Ibn Taymiyya écrit que dans le Califat sur le modèle du Prophète, le calife et les gouverneurs habitent des maisons comme tout le monde, de même qu'ils font leurs cinq prières côte à côte avec tout le monde dans la mosquée ; le Califat sur le modèle des rois est différent : "Mu'âwiya se dissimula des gens car il craignait d'être assassiné comme Alî le fut ; il plaça des maqsûra [sortes de petites guérites] dans les mosquées pour que le dirigeant et ses accompagnateurs y fassent leurs prières ; il eut recours aux convois ("markab") [pour se déplacer] ; les autres califes-rois suivirent ses pas. A côté du fait qu'ils continuèrent à diriger les batailles et les prières, à participer aux prières du vendredi, à la prière en congrégation, à la lutte et à l'application des peines, ils se firent aussi construire des palais dans lesquels ils habitaient et recevaient les grands personnages" (MF 35/40). Ce sont là quelques expressions de ce faste royal qui caractérise le "califat teinté de royauté".

David et Salomon (que la paix soit sur eux) furent des prophètes-rois. Le Prophète a dit : "On m'a donné le choix entre être prophète-roi et être prophète-messager. J'ai choisi d'être prophète-messager" (cité par Ibn Taymiyya dans Majmû' ul-fatâwâ 35/22 ; rapporté par at-Tabarânî) ; "Un ange est venu à moi (...) et a dit : "Ton seigneur te salue et dit : "Si tu le veux, (tu seras) un prophète-esclave, et si tu le veux, (tu seras) un prophète-roi". J'ai alors regardé Gabriel. Il m'a fait signe de m'humilier" / "J'ai alors dit : "Un prophète-esclave."" Aïcha dit : "Le Messager de Dieu, après cela, ne mangeait plus en étant appuyé ; il disait : "Je mange comme mange l'esclave, et je m'assieds comme s'asseoit l'esclave"" (rapporté par al-Baghawî dans Shar'h us-sunna : cf. Mishkât ul-massâbîh, n° 5835-5836). Ibn Taymiyya relate qu'il y a ici deux avis chez les ulémas :
a) soit il est préférable que le califat soit sur le modèle de la prophétie mais le fait qu'il soit teinté de royauté ne constitue pas un acte strictement interdit ; les ulémas qui sont de cet avis lisent le hadîth ci-dessus comme étant un choix, une préférence, l'autre possibilité n'étant pas interdite. Ces ulémas se fondent aussi sur le fait que pendant son califat Omar avait nommé Mu'âwiya gouverneur de Syrie, et, ayant vu le faste dans lequel il vivait, il lui avait dit : "Je ne te dis pas de faire cela et ne te l'interdis pas non plus" (MF 35/24) ; voyez : Omar ne le lui a pas strictement interdit ;
b) soit il est obligatoire que le califat soit sur le modèle du prophétat, et si Mu'âwiya eut recours au califat teinté de royauté c'est parce qu'il y avait nécessité par rapport à la situation dans laquelle il vivait (hâja, naqs ul-qud'ra) (MF 35/22-26). Ibn Taymiyya est de cet avis. Il explique que si Omar a dit ce qu'il a dit à Mu'âwiya, c'est parce que ce dernier lui avait expliqué que c'était la situation dans laquelle il se trouvait en Syrie qui l'avait poussé à adopter ce choix ; ce fut donc un effort d'interprétation (ijtihâd) de sa part, et c'est pourquoi Omar ne lui dit rien ; cependant, Omar ne partagea pas non plus cette interprétation (MF 35/24). Si Omar l'a laissé avec son interprétation, cela n'implique donc pas qu'il ait pensé qu'elle était correcte.

Quel que soit celui de ces deux avis auquel on adhère, Mu'âwîya n'est en rien à blâmer puisqu'il a fait soit quelque chose qui est en soi permis, soit quelque chose qui est en soi à éviter mais qu'il n'a pas pu éviter à cause de la situation dans laquelle il se trouvait.

D'autre part, certes le Prophète a dit qu'après lui "le commandement deviendra un califat et une miséricorde, puis une royauté mordante ; puis cela laissera la place à une dictature, une arrogance et un mal sur terre : ils déclareront permis la soie, les relations intimes hors mariage et l'alcool, recevront leur subsistance ainsi et auront le dessus jusqu'à leur mort" (Mishkât n° 5375-5376) ; certes le Prophète a dit aussi : (Après mon temps) "il y aura un califat sur le modèle du prophétat le temps que Dieu le voudrait, puis Dieu le fera disparaître ; puis il y aura une royauté mordante le temps que Dieu le voudra, puis Dieu la fera disparaître ; puis il y aura une royauté dictatoriale le temps que Dieu le voudra, puis Dieu la fera disparaître ; puis il y aura un califat sur le modèle de la prophétie" (Mishkât n° 5378). Mais cela ne veut pas dire que "le califat sur le modèle du prophétat" a immédiatement laissé la place à "la royauté mordante". En effet, Ibn Taymiyya relate un troisième Hadîth où on lit que le Prophète a dit qu'il y aurait, après lui, d'abord "un califat et une miséricorde, puis une royauté et une miséricorde, puis une royauté dictatoriale, puis une royauté mordante" (je n'ai pas pu trouver ce Hadîth tel qu'il est relaté par Ibn Taymiyya, mais un Hadîth voisin a été rapporté par ad-Dârimî, n° 2101). Si Mu'âwiya a établi un califat teinté de royauté, ce fut donc une royauté et une miséricorde, car il était juste (voir MF 4/478, 18/13). Ce fut bien plus tard que le califat devint une royauté mordante. Ce fut encore plus tard que cela laissa la place à une royauté dictatoriale, arrogante, répandant le mal et déclarant permis ce qui est strictement interdit (les pays musulmans se trouvent toujours dans cette situation aujourd'hui).

Mu'âwiya est un illustre Compagnon du Prophète. Le Prophète l'avait utilisé comme scribe de la révélation (MF 35/64, note de bas de page sur AMQ p. 211). Il avait prié Dieu en sa faveur en ces termes : "O Dieu, enseigne à Mu'âwiya le Livre et les comptes, et protège-le du châtiment" (Ahmad, n° 16526) (MF 35/63). A quelqu'un qui était venu se plaindre que Mu'âwiya accomplissait la salât ul-witr en une rak'a seulement, le très docte Ibn Abbâs répondit : "Il a fait juste. C'est un savant" ("Assâba, innahû faqîh") (al-Bukhârî, n° 3554). Abu-d-Dardâ' dit : "Je n'ai vu personne d'autre que Mu'âwiya faire une prière qui ressemble autant à celle que le Prophète faisait" (al-Baghawî, cité dans MS 3/292). De plus, le Prophète avait fait les éloges de gens de sa communauté qu'il avait vus en rêve voguer sur les flots, voyageant dans le chemin de Dieu (al-Bukhârî n° 2636, Muslim n° 1912) et il avait dit que les premiers qui feraient ainsi iraient au paradis (al-Bukhârî n° 2766) ; comme l'a écrit Ibn Kathîr, le Prophète parlait là de ceux de ses disciples qui, en l'an 27 de l'hégire, devaient partir pour Chypre ; or, ils étaient sous le commandement de Mu'âwiya (note de bas de page sur AMQ p. 215, également FB commentaire de 2766).

'Amr ibn ul-'As fait partie des Muhâjirat ul-fat'h (= Muslimat ul-hudaybiya). Mu'âwiya fait quant à lui partie des Tulaqâ' (= Muslimat ul-fat'h). Ils ont tous deux dépensé de leurs biens et combattu pour l'islam en compagnie du Prophète lors des campagnes de Hunayn et de at-Tâïf en l'an 8 de l'hégire. Si le verset dit que ceux qui ont dépensé de leurs biens et combattu après le tournant de al-Hudaybiya ne sont pas du même niveau que ceux qui l'ont fait après ce tournant, il dit aussi : "Et à tous Dieu a promis le meilleur" (57/10). De plus, l'autre verset affirme que Dieu a agréé "as-sâbiqûn al-awwalûn min al-muhâjirîn wa-l-ansar" mais aussi "wal-ladhîna-t-taba'ûhum bi ihsân" (9/100). Comment quelqu'un pourrait-il dire le contraire à propos de ces deux illustres personnages (MF 4/458-459) ? Lorsqu'ils ont refusé de faire allégeance à Alî, soit ils ont fait un effort d'interprétation qui s'est révélé être erroné (khata' fil-ijtihâd) et cela rapporte une récompense si on se trompe ; soit ils ont fait une faute morale (dhanb) mais ils n'en auront pas de punition auprès de Dieu car Dieu leur a promis le meilleur ; de fait, Dieu pardonne les péchés pour de nombreux motifs (MF 4/461).

-
L'allégeance à Yazîd :

En l'an 56, Mu'âwiya, ressentant qu'il vieillit (il a alors plus de 70 ans), désire nommer celui qui lui succèdera comme calife. Son objectif est, eu égard aux événements du passé assez récent, d'éviter aux musulmans une nouvelle division. Il écrit donc au gouverneur de Médine, Marwân ibn ul-Hakam : "J'ai vieilli, mes os ont faibli, et je crains la division dans la communauté après moi. Je pense donc nommer celui qui me succédera. Je ne voudrais pas décider de quelque chose sans consulter ceux qui sont auprès de toi. Présente-leur donc cela et fais-moi savoir ce qu'ils te répondent" (Ibn ul-Athîr, cité dans WK pp. 90-91). Les Médinites trouvent la proposition judicieuse, et Marwân transmet donc leur réponse à Mu'âwiya. Mu'âwîya écrit alors de nouveau à Marwân et propose le nom de Yazîd, son fils, comme futur calife. Certains Compagnons tels que Abd ur-Rahmân ibn Abî Bakr, al-Hussein ibn Alî, Abdullâh ibn uz-Zubayr, Abdullâh ibn Omar, donnent alors un avis défavorable à cette proposition (WK p. 101) ; ils refusent de faire allégeance à Yazîd comme futur calife comme Mu'âwiya le leur demande (WK). Il y a donc divergence d'avis entre ces Compagnons.

Le point de vue de ces Compagnons Abd ur-Rahmân ibn Abî Bakr, al-Hussein ibn Alî, Abdullâh ibn uz-Zubayr, Abdullâh ibn Omar n'est pas que Yazîd serait un mauvais musulman (fâssiq) (comme certaines personnes l'ont dit plus tard), mais qu'il ne convient pas que celui que le calife actuel désigne comme son futur successeur soit son fils – et ce même s'il possède les capacités voulues – (WK p. 139, p. 137, p. 142). De plus Abdullâh ibn Omar est d'avis qu'en la présence de Compagnons, ce ne devrait pas être un homme n'étant pas Compagnon qui est proposé au poste califal (WK p. 142).

Quant à Mu'âwiya, il est sincère : il ne pense nullement nommer Yazîd parce qu'il est son fils : il pense sincèrement que c'est parce que Yazîd a les capacités voulues pour remplir la fonction de calife. Le prouve l'invocation qu'il fit en public un jour pendant son sermon : "O Dieu, si tu sais que j'ai désigné Yazîd parce qu'il possède à mon avis les capacités pour cela, accomplis ce pour quoi je l'ai désigné. Et si je l'ai désigné simplement parce que je l'aime, alors n'accomplis pas ce pour quoi je l'ai désigné" (Ibn Kathîr, cité dans WK p. 127).

Mu'âwiya était sincère, écrit as-Sanbhalî. Cependant, poursuit-il, il est possible d'avoir un avis divergent quant au fait que son choix ait été le meilleur possible (WK pp. 132-133, pp. 136-137). Il y a en effet divergence d'avis entre les ulémas au sujet de savoir si le calife a le droit de nommer son fils comme son successeur après lui (cf. MS 3/273). As-Sanbhalî suit donc tout à fait la voie sunnite : un Compagnon a fait un effort de réflexion (ijtihâd) ; d'autres Compagnons ont fait un effort de réflexion (ijtihâd) différent ; il est possible d'avoir un avis différent de celui du premier Compagnon (takhtia) en se fondant sur celui des autres Compagnons, mais jamais on ne dénigre le premier Compagnon (ta'n).

Malgré l'opposition des quatre Compagnons sus-cités, Mu'âwiya invite des délégations représentant les différentes villes de la terre musulmane à venir à Damas témoigner de leur acceptation du futur califat de Yazîd (WK pp. 102-108). Il fait ensuite lui-même le voyage au Hedjaz pour tenter de convaincre les Compagnons qui refusent de reconnaître Yazîd comme futur calife ; il leur parle ; ces personnages persistent cependant dans leur refus (WK pp. 109-124).

Le 15 rajab 60, Mu'âwiya décède. Avant de mourir il a laissé ses dernières recommandations à Yazîd ; parmi celles-il il y a le fait de garder à l'esprit le droit de al-Hussein et de reconnaître sa valeur (MS 2/324).

Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).

Lire la suite de cet article : Entre Yazîd, Al-Hussein ibn Alî et Abdullâh ibn az-Zubayr

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Signification des sigles :

AMQ : Al-'Awâssim min al-qawâssim, Ibn ul-'Arabî
FB : Fat'h ul-bârî, Ibn Hajar
FMAN : Al-Fissal fi-l-milal wa-l-ahwâ' wa-n-nihal, Ibn Hazm
HB : Hujjat ullâh il-bâligha, Shâh Waliyyullâh
MF : Majmû' ul-fatâwâ, Ibn Taymiyya
MRH : Makânu ra's il-Hussein, Ibn Taymiyya
MS : Minhâj us-sunna an-nabawiyya, Ibn Taymiyya
ShAT : Shar'h ul-'aqîda at-tahâwiyya, Ibn Abil-'izz
WK : Wâqi'a-é Karbalâ' aur uss kâ pass manzar, eik na'é mutala'é kî rôshnî mein, Cheikh 'Atîq ur-Rahmân As-Sanbhalî.
abou issa
 

Re: contradiction par apport au coran.

Messagede Abou Yoûssouf » Ven 18 Mar 2011 15:31

pour tout les préjugé que vous allez dire sur les chiites , je ne préfère plus répondre car c'est ancré dans vos doctrine toutes ces fausse croyance


Tu viens ouvrir un débat sur un site sunnite, puis tu dis que tu ne préfère plus répondre ? Très logique ton raisonnement !

Le frère Abou Issa t'as donné des sources chiites donc pourquoi continuer de dire que ce sont des préjugés ?
Abou Yoûssouf
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Re: contradiction par apport au coran.

Messagede hassan » Ven 18 Mar 2011 19:19

avec des hadith monter de toute pièce par les ommeyade, bien-sûr on avancera pas si vous reconnaissez ce qu'ils disent, mais par contre ce que disent les membres de la famille du prophète vous les mettez en doute, et vous trouvez leurs arguments solide sur les massacres qu'ils ont perpetrer sur les descendant du prophète...
que puis-je dire de plus?
hassan
 

Re: contradiction par apport au coran.

Messagede hassan » Ven 18 Mar 2011 19:21

regardez juste les video que je vous ai conseillé de voir, et dite-moi ce que vous en pensez.
hassan
 

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