|
Boycottage social (Résumé de la biographie du Prophète par Hamidoullâh)
24) A la suite de l'émigration d'un grand nombre de Musulmans mecquois en Abyssinie, les chefs du paganisme envoyèrent un ultimatum aux Banou-Hachim (les fils de Hachim), tribu du Prophète, leur enjoignant de l'excommunier et de le livrer aux païens pour être décapité. Tout le monde dans la tribu, converti à l'islam ou non, rejeta cette exigence (toutefois Abou Lahab, un des oncles du Prophète, fit détection, et quitta la tribu pour participer à la persécution de sa propre tribu de la part des païens). La cité décida alors un boycottage complet de cette tribu: Personne ne devait parler à ses membres, ni avoir des rapports commerciaux ou matrimoniaux avec eux. Les tribus habitant aux alentours de la Mecque, alliées des Mecquois, adhérèrent elles aussi à ce boycottage total, causant une misère noire chez leurs victimes innocentes, enfants, femmes, vieillards, sans distinction. Certains moururent; mais personne ne voulut livrer le Prophète à ses persécuteurs. Après trois dures années, pendant lesquelles les victimes furent obligées de consommer même les peaux hachées des bêtes, quatre ou cinq non-Musulmans, plus humains que les autres, et appartenant à des clans différents, proclamèrent publiquement leur désaveu du boycottage injuste. Au même moment, le pacte de boycottage, suspendu dans le temple (la Kaabah) était trouvé, comme le Prophète l'avait prédit, rongé par les termites, miraculeusement; seuls les noms de Dieu et de Mohammed étaient épargnés. L'interdiction fut levée; mais par suite des privations, la femme et l'oncle Abou-Talib du Prophète moururent peu de temps après. L'autre oncle, Abou-Lahab, ennemi acharné de l'Islam, devint alors chef de la tribu dû Prophète. |
|