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Le tablîgh - التبليغ
Son Origine Ce mouvement est né en Inde en 1927. Son fondateur Son fondateur est Mouhammad Ilyès, né en 1303 après l'hégire (1887 de l'ère chretienne) à Kandahlah, un village de la région de Sahaaranfoor en Inde et est décédé en 1364 H. (1948). Cheikh Ilyâs disait : "On ne doit pas me considérer comme quelqu'un de supérieur à un simple croyant. Agir selon ce que je dis simplement parce que je le dis, est quelque chose de contraire à l'islam. Ce que je dis, mesurez-le à l'aune du Coran et de la Sunna". (Malfûzât Mawlânâ Muhammad Ilyâs, propos n° 210) Cheikh Ilyâs avait écrit en substance dans une de ses épîtres qu'il voulait que soient développés : "le fait de s'attacher au Coran et aux Hadîths [al-i'tisâm bil-kitab was-sunna], la connaissance des paroles des compagnons, et la connaissance de la langue arabe". (Mawlânâ Muhammad Ilyâs aûr unkî dînî da'wat, p. 325) Aboul-Hassan An-Nadwî raconte un épisode de sa vie : "Certains de ceux qui restaient à son service n'étaient à ce moment-là pas présents. Dans le et la recommandation qu'il leur fit transmettre par l'intermédiaire du frère Abdur-Rahmân, la chose sur laquelle il insista le plus était le fait de suivre la Sunna. Il y disait que la classification qu'ont établie les juristes musulmans [entre sunna ta'abbudiyya et sunna 'âdiyya] était juste et vraie, mais que [selon lui,] il fallait pratiquer ce qui avait été fait par le Prophète. En fait Cheikh Ilyâs voulait imiter le Prophète non pas seulement dans ce qui est ta'abbudî mais également dans ce qui est 'âdî". (Mawlânâ Muhammad Ilyâs aûr unkî dînî da'wat, p. 242-243) Son but Mouhammad Ilyâs (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "Notre mouvement a pour objectif principal d'enseigner aux musulmans tout ce qui est prouvé du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui). Cela, c'est l'objectif principal. Quant au fait de sortir et d'aller rencontrer les frères [jawla], ce n'est que le moyen de départ devant mener à cet objectif. Et quant à l'enseignement et au rappel de la formule de foi islamique et de la prière (salât), ils représentent pour ainsi dire l'enseignement de l'alphabet par rapport à tout le cursus à apprendre...". (Rapporté par An-Nu'manî, partie du propos n°24) Ses principes Aboul-Hassan Alî An-Nadwî, qui a eu l'occasion de rester en la compagnie de Cheikh Ilyâs et qui a consacré un de ses ouvrages au mouvement du Tablîgh et à la vie de son fondateur, écrit : "Cheikh Ilyâs avait, par sa longue expérience, compris qu'il est difficile, en restant dans les choses de la vie de tous les jours, d'apprendre et de se réformer. Lorsque son esprit reste occupé dans les choses quotidiennes, comment faire naître un changement dans sa vie ?" (Mawlânâ Muhammad Ilyâs aûr unkî dînî da'wat, p. 93) Cheikh Ilyâs disait : "Le bienfait qui est attaché au [fait de sortir de chez soi] est que l'homme peut alors sortir du milieu figé de tous les jours et se rendre dans un autre milieu, où il trouve piété et mouvement, et il trouve dans cet autre milieu de quoi développer en lui les qualités du musulman" (Malfûzât Mawlânâ Muhammad Ilyâs, partie du propos n° 92) Le tablîgh ne prétends pas être la religion complète Cheikh Ilyâs disait ainsi : " Il est également évident que nos groupes de sorties ne pourront pas tout faire. Ils ne pourront, par les efforts qu'ils feront en se rendant dans différents lieux, que faire naître un réveil et un mouvement. Ayant réveillé, en un lieu donné, les gens qui étaient insouciants, ils ne pourront que rétablir le lien entre ces gens et les gens se trouvant dans le même lieu et qui pratiquaient déjà l'islam. Ils ne pourront que rétablir le lien entre ce public musulman et les gens qui se trouvent en ce lieu et qui se font du souci pour le public musulman, c'est-à-dire les ulémas, les pieux". (Malfûzât Mawlânâ Muhammad Ilyâs, partie du propos n° 24) Et il disait : "Dites aux ulémas que par ces sorties des groupes du Tablîgh et par leurs efforts, on ne peut que faire naître dans le public musulman la valeur et la soif des enseignements de l'islam. On ne peut que les pousser à apprendre ces enseignements. Ensuite, pour ce qui est de les leur faire apprendre (ta'lîm) et de les former (tarbiya) en conséquence, cela ne peut se faire que par la prévenance des ulémas et des pieux". (Malfûzât Mawlânâ Muhammad Ilyâs, partie du propos n° 212) Son évolution Leur da'wa a commencé en Inde puis s'est répandue au Pakistan et au Bangladesh. Puis plus tard au reste du monde Islamique, même en Arabie - de sorte qu'ils ont maintenant des disciples en Syrie, en Jordanie, en Palestine, au Liban, en Egypte, au Soudan, en Irak et en Arabie Saoudite. Ses résultats Implanté en France depuis 1968, il a joué un rôle déterminant dans la réislamisation des immigrés de la première génération, puis dans celle des jeunes musulmans ayant "oublié" leur religion. Aboul-Hassan Alî An-Nadwî (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "En ce moment, dans le monde musulman, la prédication qui est la plus étendue, qui a le plus de présence et qui apporte les résultats les plus présents est la prédication du Tablîgh". (Préface de Da'wat o tablîgh) Ce qu'ils devraient corriger Al-'Outhaymîn (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit en parlant des gens du tabligh : Mais ils ont deux défauts : Et il dit : "Il y a un point les concernant qu'il faut soulever :certains d'entre eux pensent que les récompenses citées autour du jihad sur la voie de Dieu les concernent, et ceci n'est pas le cas. Les versets et les ahadiths liés au sentier de Dieu concerne le jihad contre les mécréants, et non la sortie pour la prêche vers Dieu : même si la prêche est considérée comme étant sur la voie de Dieu dans un sens large. La voie de Dieu comprend deux sens, un général et un plus précis, et les sources (du coran et de la sunna) évoquent la récompense du martyr ,du combat et de la dépense pour le jihad, qui est le jihad des ennemis par le combat". (As-Sahwat ul-Islamîyyah, Dhawâbit wa Tawjîhât, p. 271) |
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