Les mauvais moments pour les prières surérogatoires
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Après l'annonce de la prière

Selon Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Quand on annonce la prière [Al-Iqâma], alors plus de prières sauf ce qui est obligatoire". (Mouslim, Ahmad, les compagnons des sounnan)

Quand on a faim et que le repas est servi

'Âicha (رضي الله عنها) rapporte que le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Quand le repas est servi et que la prière est annoncée, alors commencez par le repas". (Mouslim, Ahmad)

Nâfi' a dit : "Ibn 'Omar mangeait quand l'appel de la prière a été lancée, il n'y a pas été avant d'avoir fini bien qu'il entendait la récitation de l'imam". (Al-Boukhâri)

Quand on a envie de faire ses besoins

'Âicha (رضي الله عنها) a dit : "J'ai entendu le Messager de Dieu dire : "Nulle prière valable quand le repas et servi, et nulle prière en retenant les deux impuretés"". (Mouslim, Ahmad, Abou Dâwoud)

Selon Tawbân (que Dieu l'agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "3 choses ne sont pas permises : qu'un imam ne préside pas la prière et invoque seulement pour lui car s'il fait cela il les a trahi; que l'on ne regarde pas dans une maison avant d'en avoir demandé la permission, qu'une personne prie alors qu'elle a envie d'uriner". (Ahmad, Abou Dâwoud, At-Tirmidhi qui a dit : bon)

Lorsque l'on à sommeil

Selon 'Âicha (رضي الله عنها), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit  : " Lorsque l'un de vous somnole en faisant sa prière, qu'il aille se coucher jusqu'à ce qu'il n'ait plus sommeil. Car s'il fait sa prière alors qu'il est somnolent, il pourrait se maudire au lieu de demander pardon". (Al-Boukhari, Mouslim, Abou Dâwoud, At-Tirmidhi)

Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) a dit : "Le Prophète a dit : "si quelqu'un se réveille de nuit et qu'il n'arrive plus à réciter le Coran correctement et qu'il ne sait plus ce qu'il dit, qu'il aille se coucher"". (Mouslim, Ahmad) 

Après les prières du Soubh et de 'Asr

Selon  Abou Sa'îd (que Dieu l'agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Pas de prière après la prière du 'Asr jusqu'au coucher du soleil, et pas de prière après la prière du Fajr jusqu'au lever du soleil". (Al-Boukhâri, Mouslim)

Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) dit à Amr ibn Absa (que Dieu l'agrée), qui vint se renseigner à ce sujet : "Fais la prière du matin, puis abstiens-toi de prier et attends que le soleil monte et dépasse l'horizon, car durant ce temps il apparaît entre deux cornes de Satan et les mécréants se prosternent devant lui. Passé ce moment, tu peux prier. Les anges assistent alors à ta prière. Quand l'ombre d'une lance devient la plus courte possible, cesse de prier. C'est le moment où l'on attise l'Enfer. Quand l'ombre s'étend, tu peux reprendre ta prière. A ce moment les anges y assistent. Venu l' 'Asr, abstiens-toi de prier jusqu'au coucher du soleil. Il se couche entre deux cornes de Satan. A cet instant les mécréants se prosternent devant lui. ". (Mouslim, Ahmad)

Ceux qui ont trouvé détestable la prière après le 'Asr sont, parmi les compagnons : 'Ali, Ibn Mas'oud, Zayd Ibn Thâbit, Abou Hourayra, Ibn 'Omar, ainsi que 'Omar (que Dieu l'agrée); parmi la génération d'après [At-Tâbi'in] : Al-Hasan, Sa'îd Ibn Mosayyib; parmi les imams des 4 écoles : Abou Hanîfa et Mâlik. Quant à l'imam Ahmad, il a permis la prière uniquement la prière du Tawaf; et l'imam Ach-Châfi'i a permis toutes les prières ayant une cause particulière (ablutions...) comme l'ont montré les ahadith précédement cités.

Rattrappage des prières manquées

Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Que celui qui oublie une prière la fasse dès qu'il s'en souvient, il n'y a rien à rajouter à cela". (Al-Boukhâri, Mouslim)

Les savants sont d'accord sur le fait que les prières obligatoires manquées par sommeil ou oubli doivent être refaites tout de suite, même si on se trouve dans une heure où la prière est interdite.

Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a également prié la sounna de Zouhr après le 'Asr car il était très occupé.


Prières ayant une cause particulière comme les 2 unités de prière après les ablutions, les 2 unités de salut de la mosquée...

Selon Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit à Bilâl : "Ô bilâl, raconte moi l'oeuvre que tu as faite dans l'Islam dont tu espères le plus de récompense, car j'ai entendu le bruit de tes sandales devant moi dans le Paradis".
Il répondit : "Je n'ai pas fait d'oeuvre dont j'espère le plus de récompense est qu'à chaque fois que je faisais mes ablutions, de nuit comme de jour, j'ajoutais à cela ce qu'il m'était écrit comme prières surérogatoires". (Al-Boukhâri, Mouslim)

Selon Joubayr Ibn Mout'im (que Dieu l'agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Ô fils de 'Abd Manaf, n'empêchez personne de circombuler autour de cette maison et de prier à l'heure qu'il veut, de nuit comme de jour!". (selon les compagnons des sounans, authentifié par At-Tirmidhi et Khouzaymi)

Ce qu'il en est des 2 unités de prière sounna après la prière du 'Asr

Selon 'Âicha (رضي الله عنها) : "Le Prophète ne délaissait pas 2 unités avant la prière du Soubh et 2 après la prière d'Al-'Asr". (Al-Boukhâri)

Selon Ibn Tawous, selon son père : "Abou Ayyoub Al-Ansari priait 2 unités après Al-'Asr avant le califat de 'Omar. Quand 'Omar fut Calife il les delaissa. Quand 'Omar décéda, il les repris.
On lui dit : "Qu'est-ce que cela" ?
Il dit : "'Omar frappait les gens pour cela"".
Ibn Tawous dit : "Et mon père ne les délaissait jamais". ('Abdarrazâq 433/2 avec une bonne chaîne)

Il a été rapporté par Ibn Abi Chayba d'une façon authentique qu'un certain nombre de salaf priaient ces 2 unités après la prière d'Al-'Asr, parmi lesquels Abou Bourda Ibn Abou Moûsa, Abou Acha'athay, 'Amr Ibn Maymoun, Al-Aswad Ibn Yazîd, et Abou Wâil.

Le Prophète et 'Omar ont interdit ces 2 unités bien qu'ils les faisaient de peur que les gens prient jusqu'au moment proche du 'Asr quand le soleil se couche entre deux cornes de Satan, car à cet instant les mécréants se prosternent devant lui

Selon Al-Mouqadami Ibn Chouraych, selon son père : "J'ai questionné 'Âicha sur la prière du Prophète, de quelle manière il l'a faisait", elle dit : "Il priait Az-Zouhr puis ajoutait 2 unités, puis il priait Al-'Asr et ajoutait 2 unités".
Je lui dit : "Mais 'Omar frappait ceux qui les faisaient et leur interdisait de le faire ?"
Elle dit : "'Omar les faisait, et il savait que le Prophète les priait. Mais ton peuple est une communauté de pratiquants, ils faisaient Az-Zouhr et ils enchaînaient des prières jusqu'à Al-'Asr, puis ils faisaient Al-'Asr et ils enchaînaient des prières jusqu'au Maghrib. Et 'Omar les a frappé et il a bien fait". (Isrâil avec une chaîne authentique, As-Saraj n°1/132)