Biographie de Abou Hourayra - أَبُو هُرَيْرَة
L'origine de son surnom Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) éprouve beaucoup d'affection pour les animaux, et plus particulièrement pour les chatons : Il en garde d'ailleurs constamment un en sa compagnie; c'est ce qui explique son surnom (qui signifie littéralement "le père des chatons"), qui lui a été donné par le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui). Sa conversion Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) se convertit à l'Islam en l'année de Khaybar (7 H) alors qu'il appartenait au chef de la tribu des Daws. Cette tribu vivait dans la région de Tihamah qui s'étendait le long de la Mer Rouge, au sud de l'Arabie Saoudite. Quand At-Tufayl retourna à son village après sa rencontre avec le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) et sa conversion à l'Islam, au tout début de la mission, Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) fut l'un des premiers à répondre à son appel, contrairement aux autres membres de la tribu qui s'entêtèrent longtemps dans leurs anciennes croyances. Souvent, il louait Dieu pour sa bonne fortune et disait : "Louange à Dieu qui a guidé Abou Hourayra à l'Islam, gloire à Dieu qui a enseigné à Abou Hourayra le Coran. Louange à Dieu qui a accordé à Abou Hourayra la compagnie de Mouhammad, que Dieu le bénisse et lui accorde la paix". Sa première rencontre avec le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) accompagnait At-Tufayl lorsque ce dernier se rendit de nouveau à la Mecque. Il y eut le privilège et l'honneur de rencontrer le noble Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) qui lui demanda : Il continua néanmoins à être connu sous le nom d'Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), car comme le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) il affectionnait les chats et depuis l'enfance, il a toujours eu un chat pour jouer. Abou Hourayra demeura à Tihamah pendant plusieurs années avant de partir pour Médine en l'an 7 de l'Hégire avec les autres membres de sa tribu. L'invocation du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) en sa faveur concernant la science Zayd Ibn Thabit (que Dieu l'agrée), le notable compagnon du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) rapportait : "Nous étions Abou Hourayra, un ami et moi-même en train de prier Dieu Tout Puissant et d'effectuer le dhikr dans le Masjid, lorsque le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) apparut. Il se joignit à nous. Nous nous tûmes et il dit : "Poursuivez ce que vous étiez en train de faire". Alors mon ami et moi fîmes une invocation à Dieu et le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) de dire amin à nos duas. Ce fut ensuite au tour d'Abou Hourayra (que Dieu l'agrée). Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) dit amin. Ensuite, nous répétâmes : "Et nous demandons à Dieu le savoir qui ne sera pas oublié". La conversion de sa mère et son comportement avec elle Un jour, alors qu'il l'invitait à avoir foi en Dieu seul et à suivre Son Prophète, elle dit des choses sur le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) qui attristèrent grandement Abou Hourayra (que Dieu l'agrée). Les yeux pleins de larmes, il se rendit chez le saint Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) qui lui demanda : Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) racontait : "Je suis rentré chez moi et j'ai trouvé la porte fermée. J'ai entendu l'eau éclabousser. Lorsque j'ai essayé d'entrer, ma mère me dit de rester où j'étais. Une fois habillée, elle me laissa entrer dans la pièce et là elle dit : "Je témoigne qu'il n'y a d'autre dieu que Dieu et je témoigne que Muhammad est son Serviteur et Son Messager". Puis il ajouta : "Ô Messager de Dieu ! Demande à Dieu de faire en sorte que moi-même et ma mère, nous soyons aimés des croyants et des croyantes". Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) s'adresse alors à Dieu en ces termes : "Ô Dieu ! Fais que cet humble serviteur que tu as là ainsi que sa mère soient aimés par chaque croyant et croyante". Toute sa vie durant Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) se comporta avec gentillesse et courtoisie envers sa mère. Chaque fois qu'il sortait, il s'arrêtait au seuil de sa chambre pour lui dire : "la paix soit sur toi mère ainsi que la clémence et la bénédiction divine". Un jour, il vit deux hommes, l'un plus vieux que l'autre marchant ensemble. Il demanda au plus jeune : " Qui est cet homme pour toi ? " Les ahâdîths qu'il rapporte du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) Pendant les quatre années qu'il passa en compagnie du saint Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui), Abou Hourayra réussit, grâce à sa formidable mémoire, à mémoriser les joyaux de sagesse émanant de la bouche du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui). Conscient de son don, il décida de l'employer au service de l'Islam. Cette faculté, Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) va l'utiliser au service de la propagation des enseignements prophétiques. Ainsi, comme il n'exerce pas d'activité professionnelle âil le dit lui-même, il n'a ni terre à cultiver (contrairement à ses frères Ansâr), ni commerce à entretenir (contrairement à ses frères Mouhâjirin) -, il profite de sa disponibilité pour rester constamment en compagnie du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui), à écouter et, surtout, à retenir ses moindres propos. Il avait du temps libre car contrairement aux autres Muhajirin (Emigrés), il ne s'affairait pas sur les marchés et contrairement aux Ansar, il n'avait pas de terre à cultiver. Il préférait de fait accompagner le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) dans ses voyages et expéditions. Impressionnés par sa mémorisation des hadiths, certains compagnons l'interrogeaient souvent sur la période et le contexte d'un hadith. Avec les compagnons tels que Abdullah fils d'Omar, Anas fils de Malik, la Mère des Croyants Aisha, Jabir Ibn Abdullah et Abou Sa'îd Al-Khudri, il fait partie des principaux transmetteurs de Hadîth. Ils ont transmis plus de mille paroles du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui). Il est rapporté que lui-même, son épouse et sa fille ont pour habitude de se relayer toute la nuit - chacun occupant un tiers de celle-ci - pour prier et accomplir des actes de dévotion. Ainsi, il ne se passe pas un instant sans n'il y ait quelqu'un qui ne fasse la salât, le dhikr ou la récitation du Coran chaque nuit dans la maison de Abou Hourayra (que Dieu l'agrée). Les souffrances qu'il subit pour la cause de Dieu Il disait : " Lorsque je souffrais sévèrement de la faim, j'allais trouver un compagnon du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) à propos d'un verset du Coran. Je restais en sa compagnie pour l'étudier et pour qu'il m'emmène chez lui et me donne à manger. Un jour, j'avais tellement faim que j'ai mis une pierre sur mon estomac. Je me suis ensuite assis en attendant le passage des compagnons. Vint, bien sûr, un temps où les musulmans furent comblés d'une grande richesse et du confort matériel. Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) put également jouir de sa part de richesse. Il se maria, eut un enfant et un foyer confortable. Toutefois, cette fortune ne changea rien à sa personnalité. Il n'oublia, en effet, pas pour autant les jours de dénuement. Ses actes de dévotion Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) passait une grande partie de son temps en exercices spirituels et d'actes de dévotion pour Dieu. Lui, son épouse et sa fille avaient l'habitude d'effectuer Qiyâm Al-Layl (c'est-à-dire passer la nuit en prières et divers actes d'adoration). Il veillait pendant un tiers de la nuit, son épouse un tiers et sa fille un autre tiers. Ainsi, pas une heure de la nuit ne s'écoulait dans la maison d'Abou Hourayra sans dévotion, dhikr ou prière. Après la mort du Prophète (paix et bénédiction de Dieu soient sur lui), il est soucieux de la transmission des ahadith Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) se souciait d'enseigner et de transmettre les hadiths en particulier et ses connaissances de l'Islam en général. On raconte qu'un jour alors qu'il passait par le sud de Médine, il y vit les gens captivés, comme à l'accoutumée, par le commerce. Son époque en temps que gouverneur Durant son califat, 'Omar (que Dieu l'agrée) le désigna gouverneur de Bahrayn. 'Omar (que Dieu l'agrée) était très pointilleux dans ses choix de gouverneurs. Il veillait à ce que ses gouverneurs vivent simplement et ne s'enrichissent pas démesurément quand bien même en toute légalité. Sa mort Il (que Dieu l'agrée) décèda à l'âge de 78 ans, en l'an 57 de l'Hégire, à Médine, et fut enterré à Al-Baqî'. |
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