Livres d'Al-Ghazâli - الغزالي
- Revivifiance des sciences de la religion [Ihya 'ouloum ad-dîn] Il comporte quatre parties et chacune est subdivisée en dix livres. La première partie traite des actes d'adorations et leurs secrets, la deuxième des règles de vie, de coutume et des normes du comportement religieux, la troisième traite des actes périlleux qui mènent à la perdition et la quatrième des actes salutaires. Il fait près de deux milles pages. Ibn Taymiya a dit : "Le Livre de la "Revivification" [Ihyâ], suit le Livre des "Nourritures des Cœurs" dans ce que ce dernier évoque concernant les oeuvres des cœurs : la patience et la reconnaissance par exemple, l'amour, la confiance, la réalisation de l'unité divine, etc. Abou Tâlib est plus savant de la tradition [hadîth], des récits [athâr] et des propos des Gens qui possèdent les sciences des cœurs, soufis et autres, que Abou Hâmid al-Ghazâlî. Ses propos sont plus corrects, meilleurs pour ce qui est de réaliser les choses [tahqîq] et plus éloignés de l'innovation. Dans La "Nourriture des Cœurs", il est cependant des hadîth faibles et inventés ainsi que plusieurs choses à rejeter. La plupart de ce que l'on trouve dans la "Revivification" comme propos concernant ce qui fait périr - les propos concernant l'orgueil par exemple, l'infatuation et l'ostension, la jalousie, etc. - est tiré des propos d'al-Hârith al-Muhâsibî dans "L'Observance" [al-Ri'ayâ]. Certains de ces propos sont acceptables, d'autres sont à rejeter et il y a controverse à propos d'autres. La "Revivification" présente plusieurs intérêts mais il s'y trouve également des matières blâmables. Il s'y trouve en effet des matières corrompues : des propos des philosophes qui se rattachent à l'unité divine, à la prophétie et au retour [ma'âd]. Quand Abou Hâmid évoque les connaissances des soufis, il équivaut à quelqu'un qui prendrait un ennemi des Musulmans et l'habillerait des vêtements des Musulmans. Les Imâms de la Religion ont désapprouvé cela dans ses livres. "Sa maladie est La Guérison", ont-il dit, visant par-là Le "Livre de la Guérison" composé par Avicenne [Ibn Sinâ] en philosophie. Il y a dans La "Revivification" des hadîth et des récits faibles ; plusieurs, même, sont inventés. Ils s'y trouve aussi quelques-unes des questions spécieuses [aghâlît] des soufis et de leurs sornettes [turrahât]. Ceci étant, il y a dans la "Revivification des science religieuse" [Ihyâ 'ouloûm al-Dîn], comme propos des SHeikhs Soufis qui, concernant les oeuvres des cœurs, s'y connaissent ['ârif] et sont sur la voie droite, des choses qui sont en accord avec le Livre et Tradition [sounnah]. On y trouve également, concernant les actes d'adoration et les usages, des choses en accord avec le Livre [Kitâb] et la Tradition [Sounnah]. Ces choses sont plus nombreuses que celle qui sont à rejeter et c'est pourquoi les gens divergent d'avis [ijtihâd] à propos de ce livre et controversent à son sujet". (Madjmu' al-Fatâwa 10/312) Adh-Dhahabi a dit : "En ce qui concerne "Al-Ihya", il contient un grand nombre de hadiths sans base. Il y aurait eu du bien dedans si seulement il n'y avait pas dedans les manières, voies et ascétisme des philosophes et soufis égarés". (dans Siyar A'lam An-Nubala 19/339) Al-Irâqi dit d'Al-Ihyâ : "C'est un des livres de l'Islam les plus vénérables, traitant de la connaissance du licite et de l'illicite. Il y a réuni les règlements visibles et explique des mystères trop délicats pour être compris. Il ne s'y est pas limité aux branches ni aux questions simples, il n'a pas plonge loin dans les eaux profondes pour qu'il lui devint impossible de regagner la cote. Traitant les deux sciences du visible et du cache, il en parle en recourant aux termes choisis. Il emprunta la voie moyenne, suivant en cela l'exemple de 'Ali, que Dieu honore son visage : le meilleur de cette nation est la voie médiane ; le croyant la rejoint et s'y réfère". Ibn As-Subkî a dit : "Il fait partie des livres dont les musulmans doivent prendre soin et qu'ils ont à propager pour qu'ils soient une cause de la guidance de beaucoup de créatures vers la bonne voie. Il est rare qu'on le consulte sans en retirer tout de suite une leçon". Ibn Al-Jawzi a dit : "Il (Ghazali) a commencé à écrire son livre Al-Ihya dans Al-Qus et la finit à Damas, cependant il l'a écrit selon la façon des soufis et n'a pas respecté les règles de Fiqh...Vraiment, la raison du fait qu'il s'est détourné des exigences du Fiqh dans ce qu'il cite est qu'il a accompagné les soufis et qu'il considère leur condition comme un but à atteindre... Il a mentionné dans son livre Al-Ihya beaucoup de Ahadiths faibles et fabriqués, et cela à cause de sa science insuffisante des narrations, si seulement il les avait soumis à l'examen de ceux qui savent, mais plutôt il les a rapporté comme quelqu'un qui rassemble du bois la nuit". (Al-Muntazim 9/169-170) Ibn Al-Jawzî (rah) reprend cette somme d'enseignements et en sort un livre concis, qu'il nomma le Minhâj. Il dit dans son introduction : "J'ai constaté, Ô aspirant sincère et novice déterminé et résolu, que tu t'es décidé à abandonner les vaines préoccupations du bas-monde et que tu as pris la résolution de te consacrer à la vie future parce que tu as su que la fréquentation des créatures mène à l'insouciance, que l'abandon de l'examen de conscience est à l'origine de la négligence, et que les étapes du souffle de vie conduisent rapidement à la station de la mort. Tu as regardé lequel des livres intimes tu peux emmener dans ta solitude et le faire parler dans les moments de silence et voilà que tu préfères l' Ihya de l'imâm Al Ghazâlî et tu trouves qu'il est unique en son genre, précieux en lui-mêmeâ" Je vais, alors, composer pour toi un livre qui relate l'essentiel de l' Ihyâ. Je m'appuie, à cet effet, sur les traditions les plus authentiques et les plus notoiresâ"". (Minhâj Al-Qâsidin) Par la suite, Ibn Qoudâma Al Maqdisi (rah) réécrit le Minhâj , pour le rendre encore plus accessible. Ibn Al-Jawzi a aussi dit : "Saches que le livre Al-Ihya contient des choses dangereuses connues seulement des savants, et la moins dangereuse est la mention de Ahadiths sans base, fabriqués, et des choses qui remontent jusqu'aux Sahabas qu'il (Ghazali) relate comme venant du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui), et il les a seulement rapporté comme il les a trouvé, non qu'il les a inventés. Et il est interdit d'adorer Dieu utilisant des Ahadiths fabriqués, ni par des mots inventés. Comment peut on faire des prières du jour et de la nuit alors que le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) n'a pas dit un mot de cela ? Comment peut on permettre à son esprit d'être envahit par le discours des soufis qu'il a rassemblé et encourager à appliquer, d'une telle manière qu'on ne peut plus les compter ?". (Minhaj Al-Qasidin) - La perle précieuse - voyage dans l'Au-delà - La balance juste - L'Incohérence des Philosphes [Tahâfut Al-Falâsifah] - La Pénitence Après le Péché - Dans le Ousoul Al fiqh : Al-Moustafa et Mankhoul ainsi que Chifa´al-ghalil Il a écrit aussi presque deux cent autres oeuvres... |
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