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Pendant le combat
Le devoir d'augmenter de patience Selon Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Ne souhaitez pas de rencontrer l'ennemi mais, une fois que vous l'aurez rencontré, montrez-vous patients". (Al-Boukhâri, Mouslim) D'après 'Abdullàh Ibn Abi Awfa (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui), dans l'un de ses jours où il rencontra l'ennemi, attendit que le soleil penchât sur l'horizon puis se leva pour haranguer ses hommes. Il leur dit : "Ô gens! Ne souhaitez pas la rencontre de l'ennemi et demandez à Dieu de vous préserver de tout mal. Mais dès que vous le rencontrez, armez-vous de patience et sachez que le Paradis est sous l'ombre des sabres". Puis il ajouta : "Seigneur Dieu! Toi qui as descendu le Livre, qui fais courir le nuage et qui vaincs les coalisés, vaincs-les et donne-nous victoire sur eux". (Al-Boukhâri, Mouslim) La recommandation de d'invoquer Dieu abondamment Selon Anas (que Dieu l'agrée), quand le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) entreprenait une expédition militaire, il disait : "Seigneur Dieu! Tu es mon patron et mon soutien. C'est par Toi que je me déplace, que je fonce sur l'ennemi et que je le combats". (Abou Dâwoûd et At-Tirmidhi) Selon Sahl Ibn Sa'd (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Deux invocations ne sont jamais rejetées (ou sont rarement rejetées) : Quand on invoque Dieu au moment de l'appel à la prière et quand on L'invoque au plus fort de la bataille alors que la mêlée est à son comble". (Abou Dâwoûd) Le jour d'Al-Khandaq, les clans se sont coalisés contre le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) et l'ont encerclé de tous les côtés; la situation avait atteint alors un seuil critique, les regards étaient troublés et les coeurs remontaient aux gorges; les croyants étaient secoués profondément et on faisait sur Dieu toutes sortes de suppositions. Il s'est levé (paix et bénédiction de Dieu sur lui) alors et s'est mis à prier et à invoquer son Seigneur jusqu'à ce qu'Il lui apporta Son assistance et qu'Il fit échouer le complot de ses ennemis en leur envoyant une tempête et des soldats invisibles qui les dispersèrent et les firent fuir dans l'humiliation. Le jour de Badr, les gens dormirent, tandis que lui, resta éveillé, en priant et en invoquant son Seigneur en Le suppliant de leur apporter Son assistance et Son secours. La permisson de tromper son ennemi Selon Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), selon Jâbir (que Dieu l'agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "La guerre c'est la ruse". (Al-Boukhâri n°3029, Mouslim n°58) An-Nawawi (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "les savants sont unanimes à soutenir qu'il est permis de tromper l'ennemi en cas de guerre, chaque fois que cela s'avère possible, pourvu de ne pas violer un traité ou un pacte. Car cela n'est pas permis". L'interdiction de violer un engagement commun Allah le Très Haut a interdit la trahison et a condamné son auteur en ces termes : " ceux-là mêmes avec lesquels tu as fait un pacte et qui chaque fois le rompent, sans aucune crainte (d' Allah)." (8/56) Le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui). A dit : " Au jour de la Résurrection, tout traître portera un drapeau qui permettra de le reconnaître ". (al-Boukhari n°6966, et Mouslim n°1736) Malik a dit : " il m'est parvenu qu'Abd Allah ibn Abbas a dit : " chaque fois que des gens violent leur engagement, Allah donne à l'ennemi le dessus sur eux. " (Al-Mouwatta, chapitre : à propos du respect des engagements) Exemple de pacte qu'il n'est pas permis de rompre Omar Ibn al-Khattab a adressé à un homme qu'il avait envoyé commander une armée ceci : " Il m'est parvenu que certains d'entre vous se mettent à la poursuite du mécréant non arabe jusqu'à l'obliger à se réfugier sur une montagne et se sauver et lui disent alors : " n'aies pas peur ". Et puis quand ils le saisissent, ils le tuent. Au nom de Celui qui tient mon âme en Sa main, s'il s'avère que quelqu'un s'est comporté de la sorte, je lui trancherai la gorge ". D'après Abou Mouslima, Omar ibn al-Khattab a dit : " Au nom de Celui qui tient mon âme en Sa main ! Si quelqu'un d'entre vous faisait avec son doigt un signe vers le ciel à l'attention d'un idolâtre puis descend vers lui et le tue (après ce geste conventionnel indiquant son admission de l'Islam), je le tuerai pour cela". Ne tuer aucun non-combattant parmi les femmes, viellards, ou civils Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit à l'armée musulmane: "Partez au nom d'Allah, avec l'assistance d'Allah et en vous conformant à la religion du Messager d'Allah ; ne tuez ni un vieillard ni un petit enfant ni une femme et faites du bien car Allah aime ceux qui font du bien" (Abou Dâwoûd n°2614, la chaîne des transmetteurs du hadith comporte Khalid ibn Al-Fazr dont Ibn Hajjar dit dans at-Taqrib: "il est acceptable si d'autres l'appuient") Abou Bakr as-Siddiq (que Dieu l'agrée) au commandant de son armée: "Je te recommande dix: ne tuez ni une femme, ni un enfant, ni un vieillard, et ne coupez pas un arbre fruitier â"." (Malik, 982) Ibn Taymiya (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit: "Quant à ceux qui ne peuvent offrir leur résistance ou qui ne peuvent pas combattre, comme les femmes, les enfants, les religieux, les personnes âgées, les aveugles, les handicapés et leurs tuteurs, ils ne devront pas être tués, à moins qu'ils ne combattent verbalement (c'est-à-dire par la propagande) et par des actes (c'est-à-dire en espionnant ou en aidant dans la guerre). La permission de livrer combat seul face à plusieurs ennemis Selon Aslam Ibn Imran, alors qu'ils luttaient contre une puissante armée byzantine, un homme appartenant à l'armée musulmane attaqua les rangs des byzantins jusqu'à ce qu'il y pénétra. Les gens crièrent en disant : «
Gloire à Dieu ! Il s'est jeté dans sa propre destruction. » D'après Abou Ishaq : "J'ai demandé à Al Bara : un homme se jetant vers les associateurs, s'est il jeté lui-même vers sa propre destruction ? Non, répondit-il, car Dieu a envoyé Son messager et lui a dit : Alors, combats dans le sentier de Dieu, tu n'es responsable que de toi-même mais ceci est plutôt dans les dépenses". (Ahmad) Selon Abou Ishaq assabi'i : j'ai entendu un homme demander à Al bara ibn 'azeb: "que pense-tu d'un homme qui attaque un contingent, au nombre de 1000, s'est-il jeté dans sa propre destruction ? Mohamed Ibn Al-Hassan Al-Shaybani l'étudiant de Abou Hanifa a dit : Si un homme attaque seul 1000 païens, il n' y a pas d'objection à condition qu'il y ait un espoir de succès et qu'il inflige des pertes à l'ennemi ; auquel cas se sera réprouvé car il s'exposera à la mort sans tirer aucun profit pour les Musulmans. Quant à la personne dont le but est d'encourager les Musulmans à suivre son exemple, son acte est permis car il entraîne un profit pour les Musulmans d'une certaine façon. Si son intention est d'effrayer l'ennemi et de montrer la force de foi des Musulmans, son acte est permis. Si les Musulmans en retirent un bénéfice, alors son sacrifice pour renforcer la religion et affaiblir les mécréants fait partie d'une noble cause, celle dont se réfère le verset « Parmi les gens, il en est qui se sacrifie pour obtenir l'agrément d'Allah » et d'autres versets. (Al-Qourtoubi dit dans son tafsir 2/364) Ibn 'Abidine a dit : « Il n' y a pas d'objection à ce qu'un homme combat seul même s'il pense qu'il sera tué, à condition qu'il parvienne à tuer, blesser ou tuer l'ennemi car cela a été rapporté par un grand nombre de Sahabas en présence du Messager d'Allah (pbsl) le jour de la bataille d'Ouhoud et qu'il (pbsl) a fait l'éloge de cet acte. Si en revanche, il sait que son acte n'entraînera pas de perte pour l'ennemi, alors il ne lui est pas permis d'attaquer, car cela ne contribuerait pas à renforcer la religion. » (Hashiyah 4/303) Ibn Hazm dit dans Al-Mouhalla (7/294) : « Ni Abou Ayyoub ni Abou Moussa al-Ash'ari n'ont critiqué un homme qui a plongé seul dans les rangs d'une armée en furie et qui est resté endurant jusqu'à ce qu'il soit tué. Il est rapporté dans un hadith authentique qu'un homme parmi les Sahabas ont demandé au Messager d'Allah (pbsl) ce qui faisait rire Allah de son serviteur et qu'il (pbsl) dit « le fait qu'il se jette sur l'ennemi sans armure », sur ce, l'homme se dépouilla de son armure et enfonça les rangs de l'ennemi jusqu'à ce qu'il fut tué. » Ibn Qoudamah dit dans Al-Moughni (9/309) : « si le nombre des infidèles dépasse le double des croyants et que ceux-ci sont certains de leur victoire, alors il est préférable de rester ferme compte tenu du bénéfice que cela renferme ; il leur est permis de se replier car ils ne sont pas à l'abri d'une destruction ; s'ils sont quasi certains de leur victoire, ils sont obligés de rester endurants compte tenu du profit que cela engendre ; s'ils sont quasi certains de leur défaite en combattant et qu'ils sortiront indemnes en se repliant, alors il est préférable qu'ils se replient; s'ils décident de combattre malgré tout, c'est permis car leur objectif est de mourir martyr et il est possible qu'ils remportent la victoire. S'ils sont quasi certains d'être mis en déroute qu'ils combattent ou qu'ils se replient, il est préférable pour eux de rester endurants pour mourir martyr,.et il est possible qu'ils remportent la victoire. » Ibn Taymiya dit : « Muslim a rapporté dans son sahih l'histoire des gens du fossé dans laquelle l'enfant ordonne qu'on le tue pour le bénéfice de la religion. Ainsi les quatre imams ont permis à un musulman de plonger dans les rangs de l'ennemi même s'il est quasi certain qu'il sera tué, à condition que cela soit utile aux Musulmans. » (Majmou' al-Fatawa 28/540) |
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