|
Ordonner le bien et interdire le mal - الْأَمْر بِالْمَعْرُوفِ وَالنَّهْي عَنْ الْمُنْكَر
Il est obligatoire qu'il y est dans la communauté des personnes qui ordonnent le bien, et interdisent le mal Dieu (le Très-Haut) a dit : {Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable, et interdit le blâmable. Car ce seront eux qui réussiront.} (3/104) Dieu (le Très-Haut) a dit : {Commande ce qui est convenable et éloigne-toi des ignorants.} (7/199) Dieu (le Très-Haut) a dit : {Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable} (9/71) Abou Sa'id Al Khoudri (que Dieu l'agrée) rapporte qu'il a entendu le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) dire : "Que celui d'entre vous qui voit une chose répréhensible la corrige de sa main! S'il ne le peut pas de sa main, qu'il la corrige avec sa langue! S'il ne le peut avec sa langue que ce soit avec son cœur et c'est là le degré le plus faible de la foi". (Mouslim n°49) An-Nawawî (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "La parole du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) : "Qu'il le change" exprime une impérative selon l'avis unanime des membres de la communauté. En effet, le Livre, la Sounna et le Consensus de la Oumma confirment la nécessité d'ordonner le bien et de défendre le mal. Agir dans ce sens relève de l'échange de bons conseils recommandés par la religion. […] Ordonner le bien et interdire le mal est une obligation communautaire [farD kifâya]. Si certains l'acquittent, les autres en sont dispensés. Si personne ne l'acquitte, tous ceux qui s'en abstiennent, sans excuse ni crainte, tombent dans le péché. […] Cela peut devenir une obligation personnelle pure celui qui se trouve dans un endroit où il est le seul à connaître le mal ou à être capable de l'éradiquer. C'est le cas de celui qui voit son épouse, son enfant ou son domestique entrain de faire du mal ou de négliger le bien". (Kitâb Sahîh us-Sharh Mouslim 2/217) Le commandement du bien et l'interdiction du mal font parti de la foi Selon Ibn Mas'ud (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Il n'est pas de Prophète suscité par Dieu à sa nation qui n'ait eu parmi ses concitoyens des partisans fidèles et des compagnons adoptant sa ligne de conduite et obéissant à ses ordres. Puis il viendra après eux des successeurs qui diront ce qu'ils ne font pas eux-mêmes et feront ce dont ils n'auront pas reçu l'ordre. Celui qui les aura combattus de sa main sera croyant; celui qui les aura combattus de sa langue sera croyant et celui qui les aura combattus de son cœur sera croyant. Mais après cela il n'y a plus le poids d'un grain de moutarde de foi". (Mouslim) Son abondon entraîne sa propre perte du fait de la propagation du mal D'après An-nou'mân Ibn Bachir (que Dieu l'agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "L'image de celui qui ne reconnaît pas les interdits de Dieu et cherche à les abolir et l'image de celui qui les transgresse est celle d'un groupe de gens qui ont tiré au sort pour donner à chacun d'eux sa place dans un bateau. A certains revint le pont et à d'autres la cale. Ceux qui logeaient dans la cale étaient obligés de passer par le pont pour puiser l'eau (de la rivière). Ils dirent : "Si nous faisions un trou dans la partie qui nous revient, nous cesserons de déranger ceux qui sont au dessus de nous". S'ils les laissaient réaliser ce désir, c'est leur perte à tous; et s'ils les en empêchent, c'est leur salut à eux et à tous". (Al-Boukhâri) L'honneur de cette communauté est dans le commandement du bien, et l'interdiction du mal Dieu (le Très-Haut) a dit : {Vous êtes la meilleure communauté qu'on ait fait surgir pour les hommes vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Dieu.} (3/109) Son abandon entraîne la malédiction divine Dieu (le Très-Haut) a dit : {Ceux des Enfants d'Israël qui n'avaient pas cru ont été maudits par la bouche de David et de Jésus fils de Marie, parce qu'ils désobéissaient et transgressaient. Ils ne s'interdisaient pas les uns aux autres ce qu'ils faisaient de blâmable. Comme est mauvais, certes, ce qu'ils faisaient!} (5/78-79) Selon Ibn Mas'ud (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "La faveur religieuse commença à s'atténuer chez les fils d'Israël à partir du moment où l'homme en rencontrait un autre et lui disait : "Ô toi! Crains Dieu et mets fin à tes agissements! Ce sont des choses interdites". Cette version est celle de Abou Dawoud et voici celle de Tirmidhi : "Le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Quand les fils d'Israël tombèrent dans les actes de désobéissance, leurs savants le leur déconseillèrent mais en vain. Cela n'empêcha pourtant pas leurs savants d'assister à leurs réunions et de partager leur manger et leur boire. Dieu installa alors la haine entre leurs cœurs et les maudit par la bouche de David et de Jésus fils de Marie et ce pour leur désobéissance et leurs agressions répétées". Houdhayfa (que Dieu l'agrée) rapporte que le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Par celui qui teint mon âme dans Sa main, vous commanderez le bien et interdirez le mal ou bien vous ne serez certainement pas loin de voir Dieu envoyer sur vous un châtiment venant de Lui. Vous L'invoquerez alors et Il ne répondra pas à votre appel". (At-Tirmidhi) Le châtiment divin n'atteint pas ceux qui interdisent le mal Dieu (le Très-Haut) a dit : {Nous sauvâmes ceux qui (leur) avaient interdit le mal et saisîmes par un châtiment rigoureux les injustes pour leurs actes pervers.} (7/165) Cela fait parti du droit de la rue Selon Abou Sa'id Al Khoudri (que Dieu l'agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Méfiez-vous de cette pratique qui consiste à vous asseoir dans les rues!" |
|