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Les dispositions relatives au professeur
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Etre sincère envers Dieu dans l'enseignement de la science

Selon Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu soient sur lui) a dit: "Une personne qui a étudié la science l'a enseignée et a récité le Coran, on l'amènera (le Jour de la Résurrection) et on lui présentera les faveurs dont Dieu l'avait comblé et il reconnaîtra. On lui dira : "Et qu'en as-tu fait ?". Il dira : "J'ai étudié la science, je l'ai enseignée et j'ai récité le Coran en vue de te plaire". On lui dira : "Tu mens ! Tu as appris pour qu'on dise de toi que tu es savant et que tu as récité le Coran pour qu'on dise : c'est un lecteur, et c'est ce qu'ils ont dit". Ensuite, on ordonnera qu'il soit traîné sur son visage jusqu'à ce qu'il soit jeté en Enfer." (Mouslim)

L'enseignement de l'essentiel à une personne passe avant l'enseignement de choses secondaires à un groupe

Témim Ibn Ouseyd (que Dieu l'agrée) rapporte: "Je parvins au Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) alors qu'il faisait un discours.
Je dis: "Ô Messager de Dieu! Un étranger est venu se renseigner sur sa religion, ne sachant pas quelle est sa religion!"
Le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) se dirigea vers moi en interrompant son sermon. Quand il arriva près de moi on lui apporta une chaise et il s'assit dessus. Il se mit alors à m'enseigner de ce que Dieu lui avait enseigné. Puis il alla reprendre son discours et l'acheva". (Mouslim)

L'interdiction de se taire sur une science reçue alors que la question a été posée

Selon Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Celui qui a été interrogé sur une science et l'a tue sera doté, le jour de la résurrection, d'une bride de feu". (Abou Dâwoûd et At-Tirmidhi)

L'utilisation de la douceur et de la sagesse dans la manière d'enseigner

Mou'âwiya Ibn Al-Hakam As-soulami (que Dieu l'agrée) rapporte: "Alors que je priais avec le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui), voilà que l'un des orants étemua. Je lui dis: "Que Dieu soit clément avec toi". Les gens me jetèrent des regards de réprobation. Je dis: "Malheur à moi! Qu'avez-vous à me regarder ainsi?" Ils se mirent à taper des mains sur leurs cuisses (pour me faire taire). Quand je compris qu'ils voulaient me faire taire, je me tus".
Quand le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) - puissé-je lui servir de rançon ainsi que mon père et ma mère - acheva sa prière, je n'ai jamais vu avant lui, ni après lui, un instructeur meilleur que lui. Il dit tout simplement: "Durant la prière il n'est pas permis de prononcer une seule parole de ce que les gens se disent entre eux. La prière, en effet, n'est faite que pour purifier et glorifier Dieu et pour réciter le Coran". (Mouslim n°537)

Les questions du licite et de l'illicite doivent être prisent avec très grande importance

'Abdur-Rahmân ibn Abî Layla a dit : "J'ai connu cent vingt compagnons du Messager d'Allah, prière et salut d'Allah sur lui, et lorsqu'on les interrogeait sur un sujet, ils se renvoyaient les uns vers les autres, jusqu'à ce que la personne revienne au premier compagnon".

Il fût dit d'ibn Sirin: "Lorsque nous nous joignions à lui, nous échangions des propos; il riait et demandait des nouvelles. Lorsqu'une question de droit lui était posée sur ce qui était licite et ce qui était illicite, il changeait de couleur, à tel point qu'il devenait méconnaissable" (Ibn Sa'd, al-'Asbahânî)

Abû Hussayyin 'Uthmân ibn 'Âssim le successeur a dit : "Vous vous prononcez sur des questions qui, si elles avaient été posées à 'Umar, il aurait réuni tous les gens qui ont participé à la bataille de Badr [pour statuer dessus]".

Mâlik disait : "La chose la plus éprouvante pour moi c'est d'être interrogé sur une question du licite ou de l'illicte, car il s'agit de trancher dans la religion".

Ahmad et d'autres ont réprouvé ceux qui se précipitent pour donner leur avis sur une question en disant : "Le plus empressé de vous à donner des avis juridiques est le plus empressé à rentrer dans le Feu".

D'après Al-Marwadhî : "Celui qui prononce des avis juridiques aux gens endosse une responsabilité immense".

D'après Al-Marwadhî : "Celui qui prononce des avis doit connaître les avis de ceux qui l'ont précédé, sinon qu'il s'abstienne d'émettre des décrets".

Dire je ne sais pas quand on ne sait pas, et rechercher avant de donner une réponse définitive

'Alî Ibn Abî Tâlib a dit par trois fois : "Qu'est-ce qui est bon [doux, sucré, savoureux] et frais [froid] sur le foie ?"
- Ils dirent : "Qu'est-ce que c'est, Ô Amîr al-Mu'minîn ?"
- Il répondit : "C'est lorsqu'un homme est interrogé sur une chose dont il n'a pas de connaissance et qu'il répond : Dieu est plus savant !" (Al-Bayhaqî)

Le grand Savant TAbi'i Az-Zuhrî a rapporté de Khâlid ibn Aslam qui a dit : "Nous étions avec Ibn 'Umar, lorsqu'un bédouin lui demanda : " Est-ce la tante paternelle hérite ? "
Il lui répondit : " Je ne sais pas. "
Le bédouin lui dit : " Toi ? Tu ne sais pas ? "
Ibn 'Umar dit : " Non, va voir les savants et pose-leur la question. "
Lorsque l'homme partit, Ibn 'Umar embrassa sa main et dit : " C'est bien vrai ce qu'a dit Abû 'Abdir-Rahmân (Ibn Mass'ûd) : on lui a posé une question sur une chose qu'il ne savait pas et il a dit : 'Je ne sais pas'. "

Ach-Cha'bî a dit : "Dire 'je ne sais' représente la moitié de la science".

Quand l'Imâm Mâlik était questionné sur une chose qu'il ne savait pas, il répondait : "Je ne sais pas".
Et que quand une personne insistait en lui disant : "Je suis venu exprès du bout du monde pour te poser la question et tu me réponds que tu ne sais pas, toi le grand Imâm de Médine. Que vais-je dire aux miens ?"
Et l'Imâm, imperturbable, de répondre : "Dis-leur que Mâlik ne sait pas".

Il dit : "Voilà une dizaine d'années que je réfléchis à une question, sans arrêter une opinion".

Mâlik prolongeait la réflexion et la méditation avant d'émettre une Fatwâ. Il disait : "Parfois, une question me parvenait et je passais toute la nuit à la traiter".

Il arrivait qu'une personne vienne le consulter pour une question juridique et reparte avec pout toute réponse de l'Imâm : "Laissez-moi, je dois y réfléchir".

Ahmad a dit : " Il ne convient pas de se prononcer sur tout ", et il a cité le hadith du Prophète , prière et salut d'Allah sur lui, qui disait lorsqu'il était interrogé : " Je ne sais pas, il faut que je demande à Jibrîl".

Ne pas avoir honte de dire que l'on s'est trompé

Selon Al Khatib el Baghdad: Un jour el Hassan ibn Zyad fut interrogé sur un sujet et la réponse qu'il donna était fausse ; Malheureusement il ne se rappelait plus qui l'avait interrogé, alors il engagea une personne pour dire à haute voix parmi les gens : "Hassan ibn Zyad fut interrogé tel et tel jour sur une question et il s'est trompé, alors que celui qui l'a questionné aille le voir !". Ainsi pendant plusieurs jours, il s'est abstenu de faire des Fatwas aux gens jusqu'à ce qu'il retrouva celui qui l'avait interrogé et l'informa qu'il s'était trompé et lui donna la bonne réponse. (Al Faqih wa-l Moutafaqih)

Ibn wahb a dit : J'ai entendu Malik se faire qestionner sur le fait de frotter entre les orteils pendant les ablutions.
Il répondit : "Ceci n'est pas obigatoire".
J'ai alors attendu qu'il ne reste plus personne autour de lui, puis je lui ai dit : "Nous avons une sounna à ce propos",
Il me dit : "Et quelle est elle ?"
Je lui dit : "al layth ibn sa'd, ibn luhay'a, 'amr ibn al harith m'ont rapporté d'après yazid ibn 'amr al ma'afiri d'après abou 'abd rahman al halabi qu'al mustawrid ibn chaddad al qurachi a dit : "j'ai vu le Prophète frotter entre ses orteils avec son auriculaire pendant les ablutions"".
L'imam Malik dit alors: "Ce hadith a une bonne chaîne de rapporteurs, et je n'en ai pas eu connaissance jusqu'à présent".
Par la suite, lorsqu'il était questionné à ce sujet, je l'entendais ordonner de frotter entre les orteils".

L'effort personnel (الإجتهاد)

Littéralement, le mot "Idjtihâd" signifie "faire des efforts".

Dans la terminologie islamique, ce terme est employé pour désigner les efforts entrepris afin de dégager une prescription, au sujet de laquelle il n'y a pas d'indications explicites et claires, à partir des sources premières de l'Islam, le Coran et les Hadiths.

De même, le recours à l'Idjtihâd est nécessaire afin de pouvoir statuer sur les problèmes nouveaux, et au sujet desquels, ni le Coran, ni les Hadiths n'apportent des réponses explicites. Dans ce genre de cas, le "Moudjtahid" (celui qui a recours au Idjtihâd) peut procéder par exemple à un raisonnement analogique à partir d'un principe juridique connu et approuvé.




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