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Des raisons de l'invention de récits sur le Prophète
Pour attaquer l'Islam de l'interieur Hammâd Ibn Zayd dit : "Les hérétiques inventèrent quatorze mille hadiths. Lorsqu'on fit venir 'Abd Al-Karîm Ibn Abî Al-'Awjâ', l'oncle maternel de Ma'n Ibn Zâ'idah, et qui fut mis à mort par Muhammad Ibn Sulaymân Ibn 'Alî Al-'Abbâsî, le gouverneur de Basorah, du temps d'Al-Mahdî après l'an 160 A.H., il reconnut avoir inventé quatre mille hadiths, dans lesquels il interdisait le licite et rendait l'interdit licite". Ibn Qoutayba (que Dieu lui fasse miséricorde) dit : "Le Hadîth est sujet à la corruption par trois voies : celle des hérétiques qui se drappaient faussement de l'islam afin de le frelater par des narrations horribles et invraisemblables, comme les hadîths mentionnés précédemment concernant la transpiration des chevaux (Lorsque Dieu a voulu Se créer Lui-Même, Il a d'abord créé des chevaux qu'Il a fait courir, et lorsque ces derniers ont transpiré, Il S'est créé Lui-Même à partir de leur transpiration !), la visite des anges (Dieu eut mal aux yeux, et les anges lui rendirent visite !), la cage dorée transportée sur un chameau blanc (Notre Seigneur descend la nuit de 'arafah sur un chameau blanc et serre la main aux voyageurs montés et donne l'accolade aux piétons !), les poils de la poitrine et la lumière des bras (Dieu - Exalté et Glorifié soit-Il - créa les anges à partir des poils de Ses bras et de Sa poitrine ou de leur lumière !), et d'autres récits qui n'échappent pas à la vigilance des spécialistes du Hadîth [...]" Pour épater les foules en rapportant des récits que nul autre ne connaissait Ach-Cha'bî (que Dieu lui fasse miséricorde), entrant un jour dans une mosquée, y vit un homme portant une barbe immense s'adressant aux gens réunis autour de lui disant : "Dieu a créé deux trompes, chacune sonnera deux coups". On rapporte que : "Un jour, après que Ahmad Ibn Hanbal et Yahyâ Ibn Ma'în accomplirent la prière à la mosquée d'Ar-Rasâfah, un conteur prit la parole et dit : Ahmad Ibn Hanbal et Yahyâ Ibn Ma'în nous rapportèrent d'après 'Abd Ar-Razzâq, d'après Ma'mar, d'après Qatâdah, selon Anas, que le Messager d'Allâh (paix et bénédiction de Dieu sur lui) dit : "Chaque fois que quelqu'un dit "lâ ilâha illâ Allâh", Dieu crée pour chaque mot un oiseau au bec doré et aux plumes de corail". Puis, il se lança dans une histoire longue d'une vingtaine de pages ! Ahmad Ibn Hanbal et Yahyâ Ibn Ma'în se regardèrent mutuellement : "Est-ce toi qui lui as raconté ça ?", s'enquit le dernier. Ibn Qoutayba au sujet des conteurs : "Ils séduisent les foules et s'approprient leur argent par le biais de récits infondés et de narrations mensongères. Il est par ailleurs dans la nature des foules d'être attirées par les conteurs pour peu que leurs récits soient surprenants et sortent du commun, ou qu'ils soient empreints d'une tristesse qui touche les cœurs. S'ils évoquent le Paradis, ils disent : "Il y a de belles femmes aux grands yeux, parfumées de musc ou de safran et aux lignes galbées. De plus, Dieu installe son allié dans un palais de perles, doté de soixante-dix mille pièces, chacune munie de soixante-dix mille domes. Il demeurera ainsi dans ces soixante-dix milliers sans s'en détourner"". Pour motiver les foules On demanda à Abû 'Ismah, Noûh Ibn Abî Maryam : "Comment fais-tu pour transmettre des narrations d'après 'Ikrimah d'après Ibn 'Abbâs concernant les mérites de chacune des sourates du Coran ?" Ce qui est rapporté des juifs et des chrétiens Ibn Taymiya (que Dieu lui fasse miséricorde) qui dit lorsqu'il traita des exégèses des Compagnons : "Telle est la plupart de ce que rapportait Ismâ'îl Ibn 'Abd Ar-Rahmân As-Suddî Al-Kabîr en matière d'exégèse, d'après ces deux hommes - Ibn Mas'ûd et Ibn 'Abbâs -, mais parfois il rapportait les récits qu'ils tenaient des Gens du Livre, chose que le Messager d'Allâh (paix et bénédiction de Dieu sur lui) autorisait, en vertu de sa parole : "Transmettez de ma part ne serait-ce qu'un verset, et rapportez de la part des Enfants d'Israël sans aucune gêne ; quiconque mentira sur mon compte aura mérité sa place en Enfer" (Al-Bukhârî). C'est pourquoi 'Abd Allâh Ibn 'Amr Ibn Al-'Âs, qui avait récolté deux chargements de chameau de littérature des Gens du Livre lors de la bataille d'Al-Yarmûk, retransmettait de tels récits à la lumière du hadith susmentionné. Cependant, de telles narrations ne servent qu'à titre d'illustration et non pour fonder une croyance". (Muqaddima fî Usûl At-Tafsîr p. 45) Il dit également : "Ce hadith et ses semblables furent transmis à la manière des israélismes provenant des Gens du Livre et transmis de la part de gens comme Ka'b, Wahb, Ibn Ishâq etc., des gens qui tiennent cela des convertis parmi les Gens du Livre ou des non convertis. On rapporte aussi que 'Abd Allâh Ibn 'Amr tomba le jour d'Al-Yarmûk sur des feuillets contenant des israélismes et qu'il en transmettait certaines choses". (Ar-Radd 'Alâ Al-Bakrî p. 6) 'Abd Ar-Rahmân Ibn Khaldûn (que Dieu lui fasse miséricorde) dit : "Nos prédécesseurs firent le tour de ce domaine de fond en comble, mais leurs ouvrages réunirent à la fois des choses sans valeur, et d'autres précieuses, des choses acceptables et d'autres inacceptables. |
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