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L'aumône du Fitr
Institution D'après Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils) : "Le messager de Dieu a ordonné de payer l'aumône de la rupture à l'échange de chaque musulman, un sa' de dattes ou d'orge, qu'il soit un esclave, un homme libre, une femme, un homme, un enfant ou un adulte". (Al-Boukhâri 2/579, Mouslim, Tirmidhi, Abou Dâwoûd, Nassaï et Ibn Mâja) La législation de cette aumône a eu lieu au mois de Cha'ban de la deuxième année de l'hégire. Son temps Son début Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils) a dit : "Le messager de Dieu nous a ordonné de payer l'aumône de la rupture du jeûne, avant d'aller faire la prière de la fête". (Al-Boukhâri, Mouslim et d'autres) Nafi' a dit : "Ibn Omar la payait avant la fête d'un ou de deux jours". (Al-Boukhâri) Selon Abou Hanifa, on peut la payer même avant Ramadan. Ach-Chafi'i de son côté a mentionné qu'on peut la payer au début du mois. Mais Malik et Ahmad dans son avis le plus célèbre ont dit : "On peut la payer un ou deux jours avant, seulement". Son terme D'après Ibn 'Abbas (que Dieu agrée le père et le fils) : "le messager de Dieu a présenté l'aumône de la rupture du jeûne, pour purifier le jeûneur des propos inutiles et obscènes et pour donner à manger aux pauvres. Celui qui la donne avant la prière de la fête, son aumône sera acceptable et s'il la donne après la fête, elle sera une des aumônes bénévoles". (Abou Dawud, Ibn Mâja et Daraqutni) Selon Ath-Thawri, Ahmad, Ishaq, Ach-Châfi'i dans sa nouvelle doctrine et l'une des deux versions rapportées d'après Malik : "Le moment dans lequel il faut la payer c'est après le coucher du soleil, à la veille de la fête, car c'est l'heure où on termine le jeûne de Ramadan". Selon Abou Hanifa, Al-Layth, Ach-Châfi'i dans son ancienne doctrine et la deuxième version rapportée d'après Malik : "Son terme est l'aube du jour de la fête". Celui qui ne l'a pas payé dans son temps doit quand même la sortir Sayyid Sâbiq a dit : "En outre, les ulémas de la nation se sont mis d'accord sur le fait que : tout homme qui s'est mis en retard et ne l'a pas payée en son terme, n'en sera jamais dispensé et doit la payer". (Fiqh As-Sounna) Qui doit la payer? Sayyid Sâbiq (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "Elle doit être payée par tout musulman libre qui possède un Sa' de nourriture plus que le besoin de sa famille d'une journée et d'une nuit. Elle est due sur sa personne ainsi que sur ceux qu'il doit pouvoir à leurs dépenses comme sa femme, ses enfants et ses domestiques". (Fiqh As-Sounna) Son montant Abou Saïd Al-Khoudri (que Dieu l'agrée) a dit : "Au temps du messager de Dieu, nous payions l'aumône de la rupture de jeûne à l'échange de chaque enfant, adulte, libre et esclave, un Sa' de blé, de yaourt, d'orge de datte, ou de raisin sec. Nous avons continué à suivre cette tradition jusqu'au temps du Mou'awia qui pendant son pèlerinage ou sa visite pieuse, s'est mis sur la chaîre et a dit : "Je vois que la moitié d'un Sa' de blé, vaut un Sa' de datte". Alors tout le monde a suivit son avis". Abou Hanifa (que Dieu lui fasse miséricorde) a permis le fait de payer la valeur de Sa', et il a dit : "s'il veut donner du blé, il sera dispensé de donner la moitié de Sa'". At-Tirmidhi (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "Certains savants voient qu'il faut payer un Sa' complet. C'est la doctrine de Ach-Châfi'i et Ishaq. D'autres savants ont dit : "Il faut payer de tout genre de grain un Sa', sauf le cas du blé, on doit payer la moitié d'un Sa' et c'est suffisant". C'est la doctrine de Soufyan, Ibn Moubarak, et les savants du Koufa". Qu'est-ce qu'1 saa' ? Un sa' est égal à quatre moud et un moud est égal à la quantité contenue dans deux mains jointes ensemble. C'est une mesure par le volume et non par le poids. Correspondance du moud à certains produits alimentaires: Les avis des savants quant à la possibilité de sortir cette aumône en argent, et non en nature Abou Hanifa (que Dieu lui fasse miséricorde) a permis la sortie de cette zakat en argent. (Ceci est évoqué dans le commentaire du Sahih Mouslim par An-Nawawi 7/60) Mâlik (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit: "La Zakât al-Fitr ne doit-être versée si ce n'est en nourriture, et elle ne doit pas être versée en espèce", c'est également l'avis de Ach-Chafi'i et Ahmad. Al-Qaradawi (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : « Nous voyons certains savants immobilistes sur les textes, faire des fatwas aux gens sur Zakat Al Fitr. Et ils interdisent formellement d’acquitter sa valeur en argent et n’acceptent que les grains. Et le plus souvent la nourriture du pays est faite de blé ou d’orge ou d’autres choses semblables. Et cela n’est pas considéré comme étant facile à trouver pour un riche, ou comme étant profitable à un pauvre dans les villes musulmanes qui maintenant achètent le pain déjà prêt et n’ont pas besoin de graines ». (L’Ijtihad dans la législation islamique à la page 47) Ses ayants-droit D'après Ibn Omar (que Dieu agrée le père et le fils), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a ordonné de payer l'aumône de la rupture du jeûne en disant : "Rendez-les riches en ce jour là". (Daraqutni) Selon la version de Al-Bayhaqi : "Dispensez les d'aller mendier au jour de la fête". Sayyid Sâbiq (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "Az-Zouhri, Abou Hanifa, Muhammad et Ibn Chabrama, ont permis de payer l'aumône de la rupture du jeûne aux gens du Livre (juifs et chrétiens)". (Fiqh As-Sounna) Son rôle spirituel et social D’après Ibn Abbas : "le messager de Dieu a présenté l’aumône de la rupture du jeûne, pour purifier le jeûneur des propos inutiles et obscènes et pour donner à manger aux pauvres". (Abu Dawud, Ibn Mâja et Daraqutni) |
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