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Importance de l'aumône sur la fortune
La zakât, ou aumône obligatoire, constitue le troisième pilier de l'Islam. Il s'agit d'une oeuvre de culte d'ordre financier qui purifie l'âme et hausse ses mérites, comme elle purifie les biens et accroît la richesse. Ce n'est pas une obole offerte au pauvre par le riche, mais un droit dû au pauvre sur les biens du riche : "Prélève sur leurs biens une part pour les purifier et élever leurs âmes", dit le Coran . Il dit encore : "Accomplissez la prière et acquittez-vous de la zakât". "Par l'âme et la puissance qui l'a façonnée, qui lui a donné la notion du bien et du mal, heureux est celui qui la purifie, et perdant est celui qui l'avilit.", dit le Coran (91/7-10). Il dit encore : "Dieu vous connaît, Lui qui vous a tirés de la terre puis du sein de vos mères ; ne vous louez pas d'être purifiés, il connaît ceux qui sont pieux." (53/32). Il dit de même : "Quant au jeune homme, ses parents étaient croyants, et nous avons craint de les entraîner dans de fâcheuses aventures et les rendre impies, ainsi nous avons voulu leur donné en échange un fils plus pur et plus pieux." (18/80-81) C'est donc une imposition destinée à faire régner la solidarité idéale et la coopération parfaite, deux bases sur lesquelles doit être fondée la société islamique. L'aumône légale est un des cinq piliers de l'Islam Selon Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils), le Messager de Dieu
(paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "L'Islam a été bâti sur cinq
piliers : Elle fait entrer au Paradis Selon Abou Ayùb (que Dieu l'agrée), quelqu'un dit au Prophète (paix et
bénédiction de Dieu sur lui) : "Indique-moi une œuvre qui me fasse entrer au
Paradis". Le châtiment pour celui qui ne distribue pas l'aumône sur ses biens Dieu (le Très-Haut) a dit : {A ceux qui thésaurisent l'or et l'argent et ne les dépensent pas dans le sentier de Dieu, annonce un châtiment douloureux, le jour où (ces trésors) seront portés à l'incandescence dans le feu de l'Enfer et qu'ils en seront cautérisés, front, flancs et dos : voici ce que vous avez thésaurisé pour vous-mêmes. Goûtez de ce que vous thésaurisiez."} (9/34-35) Selon Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) le Messager de Dieu (paix et
bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Chaque fois que celui
qui possède de l'or et de l'argent n'en acquitte pas l'aumône qui se doit, on
lui en fabrique le jour de la résurrection des plaques de feu qu'on chauffe
encore plus au feu de l'Enfer. On lui brûle avec elles son côté, son front et
son dos. Dès qu'elles se refroidissent on les reporte pour lui en Enfer dans une
journée évaluée à cinquante mille ans jusqu'à la fin du jugement universel. Il
voit alors sa voie ou bien au Paradis, ou bien en Enfer". Le but de cette institution financière est de faire régner la charité et l'amour au sein de la société islamique. La volonté de Dieu a rendu les uns riches et les autres pauvres afin que la vie prenne son cours normal sur terre. Car, si tous les hommes étaient riches, leurs intérêts communs cesseraient. Et, si tous les hommes étaient pauvres, ils mèneraient une vie incommode et servile, leur existence serait sans but et l'humanité serait ainsi demeurée immobile dès sa création. En établissant ces deux classes sociales par Sa sagesse, Dieu leur a ordonné de vivre dans la coopération et la solidarité, en exigeant des riches le versement d'une part de leurs biens aux indigents, et en exigeant de ces derniers le déploiement de leurs efforts au service des riches, en vue de réaliser leurs intérêts réciproques. Bienveillant à l'égard de ces deux classes, l'Islam ne prélève qu'une part minime sur les richesses, au profit des déshérités, pour barrer le chemin à la haine et à la rancœur. De même, en approuvant et en protégeant la propriété privée contre toute spoliation, l'Islam l'éloigne ainsi du danger du communisme qui veut que tout soit la propriété de l'État, ce qui gèle toute émulation entre les hommes, et partant, tout progrès social. Les principes islamiques en matière d'économie refusent également le capitalisme, car les biens que nous possédons appartiennent en réalité à Dieu : "Croyez en Dieu et à son prophète. et donnez des biens dont Dieu vous a accordé la gérance." [4]. Cette vérité fut aisément conçue par un berger arabe à qui l'on demanda : Il sied donc à celui qui jouit d'un bien de se conformer à l'ordre de celui qui le lui a octroyé.  |
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