Les piliers du pèlerinage | Islamopédie
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Les piliers du pèlerinage
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La sacralisation

    Il s'agit de nourrir l'intention de s'engager immédiatement dans les rites du pèlerinage mineur (oumra) ou majeur (hadj).

    La Sunna veut que le pèlerin marque son entrée en état de sacralisation par l'abandon de ses habits habituels, la prise d'un bain rituel comme celui qui doit suivre les rapports intimes, et par l'usage de parfum pour sa tête et sa barbe.

    La persistance des effets de l'usage du parfum ne comporte aucun inconvénient, conformément à un hadith cité dans les Deux Sahih et rapporté d'après Aïcha (que Dieu l'agrée) qui a dit : « Quand le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) voulait entrer en état de sacralisation, il utilisait le meilleur parfum dont il disposait et j'apercevais les traces du musc sur sa tête et sur sa barbe ». (rapporté par al-Boukhari, 271 et par Mouslim, 1190).

    Le bain rituel pris avant l'entrée en état de sacralisation est une sunna aussi bien pour les hommes que pour les femmes y compris les accouchées et celles qui vivent leur cycle menstruel. Ceci s'atteste dans l'ordre que le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) donna à Asma bint Oumays, qui venait d'accoucher, de prendre un bain et de poser un tissu de protection sur son sexe avant d'entrer en état de sacralisation » (rapporté par Mouslim, 1209).

    Après le bain et l'usage du parfum, le fidèle se met en habit de pèlerin et effectue la prière obligatoire du moment (ceci ne concerne pas la femme naturellement empêchée) ou deux rakaa surérogatoire avec l'intention de les faire suivre à ses ablutions. Une fois la prière achevée, il s'oriente vers la qibla (direction de La Mecque) et nourrit l'intention d'entrer immédiatement en état de sacralisation. Il peut aussi retarder cette formalité jusqu'à son installation sur sa monture, au moment où il s'apprête à partir. L'entrée en état de sacralisation doit être effective avant que le pèlerin ne quitte le lieu indiqué à cet effet.

    La description de l'habit de sacralisation

    Abdoullah Ibn 'Omar a dit : "Un homme s'est levé et a dit : ô Messager de Dieu, quel est l'habit du pèlerin que vous nous recommandez ?
    Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Ne portez ni chemise ni pantalon, ni turban ni capuchon. Celui qui n'a pas de soulier, peut porter deux bottines à condition de les couper en dessous des chevilles. Ne portez rien qui soit éclAboussé par la safran ou wars (tinctoriaux). Que la femme ne porte ni niqab ni gants". (Al-Boukhâri n°1567, Mouslim n°1177)

    حَدَّï¾¢َنَا عَبْدُ اللَّهِ بْنُ يُوسُفَ، أَخْبَرَنَا مَالِكٌ، عَنْ نَافِعٍ، عَنْ عَبْدِ اللَّهِ بْنِ عُمَرَ ـ رضى الله عنهما ـ أَنَّ رَجُلاً، قَالَ يَا رَسُولَ اللَّهِ مَا يَلْبَسُ الْمُحْرِمُ مِنَ الï¾¢ِّيَابِ قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم ‏"‏ لاَ يَلْبَسُ الْقُمُصَ وَلاَ الْعَمَائِمَ وَلاَ السَّرَاوِيلاَتِ وَلاَ الْبَرَانِسَ وَلاَ الْخِفَافَ، إِلاَّ أَحَدٌ لاَ يَجِدُ نَعْلَيْنِ فَلْيَلْبَسْ خُفَّيْنِ، وَلْيَقْطَعْهُمَا أَسْفَلَ مِنَ الْكَعْبَيْنِ، وَلاَ تَلْبَسُوا مِنَ الï¾¢ِّيَابِ شَيْئًا مَسَّهُ الزَّعْفَرَانُ أَوْ وَرْسٌ ‏"‏‏

    "La femme en état d'Ihrâm ne doit pas porter de Niqab ni de gants". (Al-Boukhâri; Sahih Sunan Abi Dawud 1/343, Sahih Sunan At-Tirmidhi 1/250-251, Sahih Sunan Al-Nasâi 2/567)

    Aïcha (que Dieu l'agrée) a dit : « Nous sortions en compagnie du Prophète  après nous être mises en état de sacralisation pour le pèlerinage. Quand nous rencontrions des voyageurs nous nous couvrions le visage avec nos vêtements. » (Abou Dawoud et Ibn Maja)

    Les points d'entrèe en sacralisation

    Pour Médine, le Miqat sera DHOUL-HULAYFA connu sous le nom de BI'R 'ALI (ce Miqat se situe à 12 km de Médine).

    Arrivée au Miqât et la formulation de l'intention

    Il est souhaitable pour ceux dont le Miqat est Dhoul-HULAYFA d'y accomplir une prière surérogatoire. Si le pèlerin arrive au Miqat à l'heure du DHOHR, il accomplit cette prière ensuite il formule son intention, il aura ainsi fait la même chose que le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui).

    Une fois cette prière accomplie, et que le pèlerin décide d'entrer en état de sacralisation (IHRآM), il se met debout en direction de la QIBLA en formulant l'intention suivante : "LABAYKA DieuUMMA ---",

    Une fois installé dans son autocar le pèlerin commence à dire AL-TALBIYA à voix haute dont la formule est la suivante :

    "LABAYKA DieuUMMA LABAYK, LABAYKA LA CHARIKA LAKA LABAYK, INA AL-HAMDA , WA NI'MATA, LAKA WAL-MOULK, LA CHARIKA LAK"

    cela signifie :

    "Je réponds à Ton appel ô Dieu ! Je réponds à Ton appel. Tu n'as point d'associé. La Louange et Le Bienfait t'appartiennent ; ainsi que La Loyauté, Tu n'as point d'associé".

    En effet le pèlerin doit dire la TALBIYA le long de sa route, il lui est permis de dire avec elle de temps à autre AL-TAHLIL c.-à-d. "LA ILAHA ILA Dieu"

    Qui veut dire "nul n'est digne d'adoration ci ce n'est Dieu".

    Formulation de l'intention avec condition en cas de maladie

    Le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) avait donné à Dhoubata bint Zoubayr qui, bien que malade, voulait se mettre en état de sacralisation, l'ordre de formuler son intention au conditionnel et lui avait dit : "Ton Maître acceptera ce que tu auras excepté" (rapporté par al-Boukhari, 5089 et par Mouslim, 1207).

La circombulation

    Ne pas bousculer les autres autour de la pierre noire

    Le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit à 'Omar : "Omar, tu es un homme fort ; ne te bouscule pas autour de la Pierre, puisque tu porterais atteinte aux faibles. Si tu trouves un moment d'accalmie, touche-là. Autrement, tourne-toi vers elle et dis : "Allahou Akbar"". (rapporté par Ahmad, 191 et jugé très solide par Al-Albani dans Rissaotu manassik al-hadj wal oumra, p. 21)

    Ensuite, il avance en laissant la Maison à sa gauche. Quand il arrive à l'angle yéménite, le troisième angle de l'édifice à partir de la Pierre noire, il le touche sans le baiser ni prononcer "Allahou Akbar". S'il ne peut pas le toucher puisqu'il ne faut pas se bousculer (pour le toucher). Entre cet angle et la Pierre noire, le pèlerin doit dire :

    "Rabban atina fi ad-dounya hassantan wa fi al-akhirati hassanatan qa qina adhaba an-naar" = "Maître, donne-nous le bien ici et dans l'au-delà" (rapporté par Abou Dawoud et jugé "beau" par al-Albani dans Sahihi Abi Dawoud, 1666).

    Chaque fois que le pèlerin passe devant la Pierre noire, il la touche et dit : "Allahou Akbar". Et il dit au cours des tours effectués autour de la Kaaba les prières et invocations de son choix et récite le Coran. Car le tawaf n'est prescrit que pour rappeler Allah le Très Haut.

    Le pèlerin doit marquer son tawaf par deux choses :

    La première s'appèle «idhtiba"Ce terme désigne la découverte de l'épaule droite. Cette pratique doit être observée du début à la fin du tawaf. Une fois celui-ci terminé on remet son habit d'ihram normalement puisque l'idhtib ne se fait que pendant le tawaf.

     La deuxième s'appèle "ramal". Ce terme signifie : marcher à pas rapide et rapproché. On le pratique au cours des trois premiers tours.Et puis on marche normalement au cours des quatre derniers tours.

    Une fois les sept tours constitutifs du tawaf terminés, le pèlerin couvre de nouveau son épaule droite puis avance vers la station d'Abraham et récite : «Faites de la station d'Abraham un lieu de prière". Et puis, il effectue deux rakaa derrière la station ; dans la première, il récite la sourate 109 et dans la seconde la sourate 111 après la fatiha (dans les deux cas). Une fois la prière terminée, il se dirige vers la Pierre noire et la touche s'il le peut faire facilement. Ce qui est recommandé ici c'est le fait de toucher la Pierre. Si on ne peut pas le faire, on s'en va sans faire un geste de la main.

Safa et Marwa

    Le pèlerin sort (de la mosquée) et quand il se trouve à la proximité de Safa, il récite : "Certes Safa et Marwa font partie des rites prescrits par Allah". Ensuite, il dit : "Nous commençons là où Allah a commencé. Et puis il escalade le mont Safa de façon à voir la Kaaba. Puis il s'oriente vers elle, lève les mains, loue Allah et prononce les invocations de son choix. Le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) avait ici l'habitude de prononcer cette invocation.

    "Laa ilaaha illa Allahou wahdahou laa sharik lahou. Lahou al-moulk wa lahou al-hamd wa houwa alaa Kulli shayin qadr. Laa ilaaha illa Allahou wahdahou andjaza waadahou wa nassara abdahou wa hazama al-ahzaba wahdahou" (rapporté par Mouslim, 1218) = Il n'y a de dieu qu'Allah seul ; Il n'a point d'associé. La royauté et la louange lui appartiennent. Il est Omnipotent. Il n'y a point de dieu en dehors d'Allah seul, il a réalisé Sa promesse, soutenu son esclave-serviteur et mis tout seul les coalisés en déroute".

    Le pèlerin répète cela trois fois en intercalant des invocations : il prononce ledit dhikr suivi d'une invocation puis le prononce et le fait suivre d'une invocation puis le prononce et le fait suivre d'une invocation. Après la troisième fois, il se dirige vers al-Marwa immédiatement.

    Arrivé au signal lumineux de couleur verte, il presse le pas aussi intensément qu'il le peut tout en évitant de nuire aux autres, compte tenu de ce qui a été rapporté de façon sûre, à savoir que le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) effectua la marche entre Safa et Marwa en disant : "On ne traverse al-abtah (vallée marquée par les signaux lumineux) qu'aux pas pressés". C'est-à-dire en trottant. (rapporté par Ibn Madja et déclaré authentique par al-Albani dans Sahih Ibn Madja, 2419).

    Arrivé au deuxième signal lumineux, le pèlerin se remet à marcher normalement jusqu'à son arrivée à Marwa. Puis il escalada le mont, se tourne vers la qibla, lève les mains et répète ce qu'il avait dit sur Safa. Ensuite, il redescend de Marwa pur se diriger de nouveau vers Safa. Il marchera normalement là où il faut le faire et pressera le pas à l'endroit indiqué. Arrivé à Safa, il procède comme au début, et il en fera de même, quand il retourne à Marwa ; et ce jusqu'à la fin des va-et- vient, chaque déplacement d'un mont à l'autre constituant une unité. Il prononce pendant cette marche les invocations et les dhikr de son choix et procède à la récitation du Coran.

    Remarque

    La parole du Très Haut : "Certes, Safa et Marwa font partie des rites prescrits par Allah" est à réciter au moment où celui qui s'apprête à marcher se trouve à proximité de Safa, mais il n'est pas recommandé de la répéter chaque fois que l'on s'approche de Safa, comme le font certaines personnes.

La station à 'Arafat

    Au lever du soleil de ce jour le pèlerin quitte MINA pour aller à ’ARAFA en répétant la TALBIYA. Arriver à NAMIRA (un endroit prés de ’ARAFA) il y reste dans la mosquée de NAMIRA pour assister au discourt de l’imam ; et à la prière en commun de DHOHR et AL-ASR avec lui.

    En effet, après avoir fini son discourt l’imam dirigera la prière de DHOHR et AL-ASR en les raccourcissant (QASR) et en les rassemblant (DJAM’) à l’heure du DHOHR, deux rakaâ pour chaque prière, avec un seul appel à la prière (ADAN) et deux IQAMA.

    Après avoir prié le pèlerin se dirige vers ’ARAFA, il se met prés des pierres (AL-SAKHARAT) au bas de DJABALOU AL-RAHMA car c’est l’endroit où s’est mis le prophète صلى الله عليه وسلم, s’il ne peut pas le faire à cause de la foule il peut se mettre là où il le souhaite à condition de ne pas sortir du territoire de ’ARAFA. Il se met dans la direction de la QIBLA en levant ses mains pour faire des invocations et la TALBIYA.

    Les invocations ce jour là

    "La meilleure invocation est celle qu'on formule le jour d'Arafât et la meilleure formule que les Prophètes qui m'ont précédé et moi avons dite est : "Il n'y a point de divinité en dehors de Dieu, l'Unique, sans associé. A Lui la Royauté, à Lui la Louange, Il est de toute chose capable" [Lâ ilâha illa Allahou wahdahou Lâ charîka lahou, lahoul Moulk wa lahoul Hamd - wa houwa 'ala koulli chay-in Qadîr]". (At-Tirmidhi)

    لا إله إلا الله وحده لا شريك له له الملك وله الحمد وهو على كل شيء قدير

    Le départ de ’ARAFA (AL-IFADHATOU MIN ’ARAFA)

    Une fois le soleil coucher le pèlerin quitte ’ARAFA en direction de MOUZDALIFA, en marchant calmement et avec quiétude sans bousculer ses frères, s’il trouve devant lui de l’espace il accélère le pas.

    Dés qu’il arrive à MOUZDALIFA il fait l’appel à la prière (ADAN) et IQAMA et il prie AL-MAGHRIB (3 rakaâ), ensuite il fait une deuxième IQAMA et il prie AL-ICHA (2 rakaâ). Puis, il dort à MOUZDALIFA jusqu’à l’aube.




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