Que faire dans les situations suivantes | Islamopédie
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Que faire dans les situations suivantes
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Introduction

Louange à Allah, le Seigneur des Mondes, et paix et bé né dictions sur le plus noble des Prophètes et des Messagers, notre Prophète Muhammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons.

Le musulman peut se retrouver confronté à certaines situations d'urgence dans sa vie, pour lesquelles il a besoin de ré ponses immé diates par rapport au comportement qu'il doit adopter dans chaque situation. Dans la plupart des cas, cependant, il n'est pas possible de chercher ou de demander les rè gles islamiques au moment pré cis.

D'où l'importance de dé velopper ses connaissances sur l'islam et de connaî tre les rè gles de la chariah, afin que, lorsque le Musulman a besoin de cette information, il l'aie à porté e de main et qu'il soit ainsi capable de se garder lui ou un frè re musulman du haraam ou d'é viter de faire des erreurs. Trop souvent, l'ignorance conduit à la corruption du culte ou tout du moins à un certain embarras. Il est malheureux qu'un imaam se lè ve par erreur pour une cinquiè me rak'a, et que personne de la congré gation ou dans la mosqué e ne sache quelle rè gle de la chariah appliquer à ce moment-là . Ou un voyageur qui arrive à l'aé roport à la derniè re minute avec l'intention de faire la 'oumrah et qui dé couvre tout à coup qu'il a oublié sa tenue d'ihraam, mais il n'a pas le temps de faire quoique ce soit, et personne parmi les musulmans de l'aé roport ne peut lui dire que faire dans ce cas d'urgence. Ou un homme entre dans une mosqué e où les priè res ont é té regroupé es en raison de la pluie  : la congré gation est dé jà en train de prier al-'isha' alors qu'il n'a pas encore prié al-maghreb, alors il est confus quant à ce qu'il doit faire. Dans de telles situations, les gens peuvent s'embarquer dans des dé bats reposant seulement sur l'ignorance, c'est alors que la confusion finit par ré gner dans les mosqué es. Pour de nombreux soucis individuels et personnels, l'ignorance peut mener à l 'embarras voire au pé ché , particuliè rement quand une personne se trouve obligé e de prendre une dé cision rapide et qu'elle n'a pas les connaissances suffisantes pour baser sa dé cision.

Les gens dans ce monde ont des informations toutes prê tes pour les guider dans le comportement à adopter en situations d'urgence   : que faire en cas d'incendie, en cas de noyade, en cas de morsure de scorpion, en cas d'accident de la route, en cas de blessure, en cas de fracture... Toutes ces procé dures de premiers secours sont bien connues  elles sont enseigné es lors des cours spé ciaux. Est-ce beaucoup plus important alors que ceux qui se soucient de l'Au delà apprennent et enseignent les rè gles de cette religion  ? Apprendre et enseigner les rè gles de la religion n'importe-t-il pas au moins autant que ç a  ?

A ce point, nous devrions noter l'importance de distinguer les problè mes hypothé tiques qui se produisent rarement, voire jamais et les problè mes que connaissent les gens et sur lesquels nous sommes questionné s ré guliè rement, au vu de notre expé rience.

En ce qui concerne le premier type (les situations hypothé tiques), s'interroger dessus est une pure perte de temps, ce qui est interdit en Islam. Le Prophète (paix et bé né diction de Dieu sur lui) nous a mis en garde contre cela lorsqu'il disait  : «   Acceptez ce que je vous ai laissé , car les gens qui sont venus avant vous ont é té ané antis seulement à cause de leur questionnement excessif et de leurs disputes avec leurs Prophètes...( Rapporté par al-Boukhaari et Mouslim  cette version a é té rapporté e par Mouslim, n° 1337, vol.2, p.975)

Ibn Rajab (puisse Allah ê tre misé ricordieux envers lui) commentait ce hadith  : «   Ces ahadiths indiquent qu'il est interdit de poser des questions sans né cessité ...ou de questionner par entê tement ou avec l'intention de se moquer.  » (Jaami' al- 'Ouloum wa'l-Houkm, Ibn Rajab, 1/240, é dité par al-Arna'out).

Voilà comment nous interpré tons cette anecdote d'un groupe de salaf  quand on demandait quelque chose à Zayd ibn Thaabit, (qu'Allah soit satisfait de lui), il ré pondait  : «   Est-ce vraiment arrivé   ?  » S'ils disaient non, il leur ré pondait  :  «   Laissez alors jusqu'à ce que cela arrive.  » (Rapporté par Ibn Rajab, op. cit., 1/245  voir ré cits similaires dans Sounan al-Daarimi, 1/49, et Jaami Bayaan al-'Ilm, Ibn 'Abd al-Barr, 2/174).

En ce qui concerne le second type, les situations qui arrivent, alors là il est bon de poser des questions à leur sujet. Les Compagnons du Prophète le questionnaient parfois sur des choses avant qu'elles ne se produisent, mais c'é tait pour qu'ils puissent agir en accord quand la situation se pré sentait. Par exemple, ils lui demandaient  :  «   Nous allons rencontrer l'ennemi demain, et nous n'avons pas de couteaux, alors devrions-nous utiliser des cannes à sucre sé ché es en tant qu'arme  ?  » Ils l'interrogè rent sur les souverains qui lui succé deraient, et s'ils devaient leur obé ir ou lutter contre eux. Houdhayfah l'interrogea sur al-fitan (temps de l'affliction) et sur ce qu'il devrait faire à ce moment-là . (Jaami' al-'Ouloum al-Houkm, 1/243). Cela montre qu'il est permis d'interroger sur les choses qui sont susceptibles d'arriver.

Suit ici une discussion regroupant les questions que les musulmans sont susceptibles de se poser dans la vie de tous les jours. Ce sont les situations pratiques qui se sont dé jà produites et qui pourraient ê tre vé cues par certains. Pour chaque cas, la ré ponse est accompagné e d'une ré fé rence aux sources des savants dignes de confiance. Il peut y avoir des opinions diffé rentes dans certains cas, mais la ré ponse a é té limité e à un point de vue  : celui reposant sur les preuves les plus solides, par souci de concision et de facilité de compré hension. Je demande à Allah d'en faire bé né ficier mes frè res en Islam et moi-mê me, dans ce monde et le Jour du Jugement.Qu'Il ré compense avec le bien tout ceux qui contribuent à cet effort, car Il est le plus grand dispenseur de bonté et le plus gé né reux. Qu'Allah bé nisse notre Prophète Muhammad, toute sa famille ainsi que ses compagnons.

 

Tahaarah (la pureté et l'hygiè ne)

De la peinture ou de la saleté sur les mains au moment de faire le woudou'

Si un musulman se retrouve avec de la peinture ou de la saleté sur les mains, quand il fait le woudou', et essaie de l'enlever, est ce que cela rompt la continuité de son woudou' et doit-il recommencer  ?

Ré ponse  : Selon l'opinion la plus sû re, cela ne rompt pas la continuité de son woudou', mê me si les parties du corps qui ont dé jà é té lavé es sont sè ches, car il a é té retardé par quelque chose qui est relié à tahaarah. De faç on similaire, son woudou' n'est pas affecté s'il bouge d'un robinet à un autre pour avoir de l'eau, etc....

Mais s'il est interrompu par quelque chose qui n'est pas lié à son woudou', comme retirer des impureté s de ses vê tements, ou manger , boire et ainsi de suite, et que les parties de son corps qu'il a dé jà lavé es pendant le woudou' ont sé ché , alors il doit ré pé ter son woudou'. (Fataawa Ibn 'Outhaymin, 4/145-146).

 

Couvrir une blessure d'un vê tement

Si un musulman a une blessure sur une quelconque partie du corps qui doit ê tre lavé e pendant le woudou', et ne peut pas mettre un pansement, ni la couvrir par un vê tement, alors il doit faire le woudou', et faire le tayammoum pour la partie blessé e (Al-Moughni ma'a al-Sharh al-Kabir, 1/282). Il n'a pas à laver la blessure si cela peut lui faire du mal.

 

Des traces de janaabah (impureté s) sur les vê tements

Si un musulman voit des traces de janaabah (impureté s telles que du sperme, etc.) sur ses vê tements, et qu'il a dé jà fait quelques priè res sans se rendre compte qu'elles y é taient, il doit accomplir le ghousl et ré pé ter les priè res effectué es depuis la derniè re nuit ou sieste où il portait ces vê tements. Si, cependant, il sait que cette janaabah date d'une pé riode de sommeil anté rieure, il devra ré pé ter toutes les priè res depuis la fin du sommeil durant lequel il pense que la janaabah a eu lieu. (Al-Moughni ma'a al-Sharh al-Kabir, 1/199). La preuve qu'il doit effectuer le ghousl pour la salaah dans les cas de janaabah se retrouve dans de nombreuses sources, notamment dans la aayah  : «   Ô vous qui croyez  ! N'approchez pas de la priè re quand vous ê tes en é tat d'é brié té jusqu'à ce que vous sachiez ce que vous dites, ni quand vous ê tes dans un é tat de janaabah (c'est-à -dire dans un é tat d'impureté sexuelle et que vous n'avez pas encore pris de bain), sauf quand vous ê tes en voyage sur la route (sans avoir suffisamment d'eau à proximité ) jusqu'à ce que vous vous laviez le corps complet...  » [ Al-Nisaa' 4/43] et dans le hadith de 'Ali (qu'Allah soit satisfait de lui) dans lequel il disait  :  «   J'é tais un homme qui avait beaucoup de dé charge uré trale, alors je me lavais continuellement (en faisant le ghousl) jusqu'à ce que la peau de mon dos se craquè le. Je mentionnais cela au Prophète , ou cela lui a é té soumis, et il dit  :  «   Ne fais pas cela. Si tu vois des pertes, lave tes parties privé es et fais le woudou' pour la priè re comme d'habitude. Si l'eau (c'est-à -dire le sperme) jaillit, alors fais le ghousl.  » (Rapporté par Abou Dawoud, n° 206  classé sahih par al-Albaan, Irwaa' al-Ghalil, n° 125). Cela indique que lorsque le sperme est é mis, le ghousl est une obligation, mais quand il s'agit de dé charge, il suffit de se laver les parties et de faire le woudou'.

 

Janaabah pendant les voyages

Un voyageur se retrouve en avion pour un long voyage durant lequel il devient jounoub (impur). Il n'a pas de moyen pour faire le ghousl, et il n'y a rien dans l'avion qu'il puisse utiliser pour le tayammoum. S'il attend d'atteindre sa destination, le temps de la priè re sera dé passé , et cela peut ê tre une priè re qu'il ne peut regrouper avec une autre, tel que al-fajr, s'il s'est mis en route avant al-fajr et s'il n'arrive pas avant le lever du soleil. Ou alors le temps de grouper les deux priè res telles que le dohr et le 'asr peut ê tre terminé , parce qu'il s'est mis en route avant le dohr et il n'arrivera pas avant le maghreb. Que doit-il faire dans une telle situation  ?

Si l'on accepte qu'il n'a aucun moyen d'accomplir le ghousl à bord de l'avion, alors il est dans la situation connue par les savants de «   celui qui n'a pas accè s aux deux maté riaux purifiants (c'est-à -dire l'eau et la terre)  » . Les opinions varient sur le sujet. Imam Ahmad et la majorité des mouhaddithoun disent qu'il doit prier tel quel, parce que c'est tout ce qu'il peut faire, et «   Allah ne charge pas une personne plus qu'elle ne peut supporter en charge  .  » [Al-Baqarah 2  :286 - interpré tation du sens]. La preuve particuliè re à ce cas est le ré cit narré par Mouslim dans son Sahih, dans lequel il est question du Prophète qui avait envoyé des gens chercher un collier que 'Aisha avait perdu. L'heure de la priè re arriva, et ils priè rent sans woudou' (parce qu'ils ne pouvaient trouver d'eau). Quand ils retournè rent chez le Prophète , ils le lui dirent et c'est alors que la aayah sur le tayammoum fut ré vé lé e. (Mouslim,Sahih, 367). Le Prophète ne les en blâ ma pas, ne les critiqua pas, ne leur demanda pas de refaire leur priè re.

Cela indique que la priè re est obligatoire, et mê me si la tahaarah est une condition pour la priè re, la priè re ne devrait pas ê tre retardé e parce que justement la tahaarah ne peut ê tre accomplie. (Al-Moughni wa'a al-Sharh al-Kabir, 1/251). Une rè gle similaire s'applique quand le malade ne peut pas du tout bouger ses membres, ou quand on est emprisonné , enchaî né ou suspendu.

La priè re doit ê tre effectué e de la meilleure maniè re qui soit selon les circonstances, et elle ne devrait pas ê tre retardé e au-delà de son temps prescrit. Selon l'opinion la plus solide, elle ne doit pas ê tre ré pé té e, car Allah ne met pas de difficulté s dans la religion.

 

Saigner aprè s une fausse couche - s'agit-il de nifaas ou non  ?

Si une femme fait une fausse couche et saigne, doit-elle prier ou non  ?

La ré ponse à cette question dé pend de la nature du sang  : s'agit-il de nifaas ou non  ? Les savants ont mentionné des rè gles à ce propos  : «   Si elle voit du sang aprè s avoir é vacué quelque chose aux traits humains, alors il s'agit de nifaas, mais si elle voit un é coulement de sang qui ressemble à un caillot (nouftah ou 'alaq), alors ce n'est pas le nifaas.  » (Al-Moughni ma'a al-Sharh al-Kabir, 1/361).

Dans ce cas, il s'agit d'istihaadah (saignement irré gulier), et là elle doit faire le woudou' à chaque priè re, aprè s que le moment de la priè re a commencé , et ensuite prier. Si elle a é vacué un fœtus complè tement formé ou avec des membres formé s, comme une main, un pied ou une jambe alors il est question de nifaas. Si elle dit qu'on le lui a enlevé à l'hô pital et qu'ils l'ont jeté , sans qu'elle ait pu le voir, alors les savants disent que la plus petite pé riode pour que des traits humains soient formé s est de 81 jours depuis le jour de la conception. (Majmou'at Fataawa al-Cheikh ibn 'Outhaymin, 4/992). Ceci est basé sur une hadith raconté par 'Abd-Allah ibn Mas'oud selon lequel le Messager d'Allah , qui ne parle que pour dire vrai, disait  :  «   La cré ation de chacun de nous est regroupé e pendant 40 jours dans l'estomac de la mè re(uté rus), ensuite il devient 'alaqah (quelque chose qui adhè re) pour un laps de temps similaire, ensuite il est moudghah (comme un morceau de chair mâ ché e) pour une mê me duré e. Ensuite, Allah envoie un ange qui a pour ordre de faire quatre choses  : il doit é crire les actions, sa provision et s'il sera malheureux (destiné à l'enfer) ou bé ni( destiné au paradis)...  » (Version de al-Boukhaari,Fath, 6/303).

Toute femme qui fait face à ce problè me devrait chercher l'avis des docteurs pour dé terminer exactement dans quelle situation elle se trouve.

En ce qui concerne le sang qui peut ê tre é vacué avant une naissance normale  : si le saignement est accompagné de douleurs lié es au travail de l'accouchement ou aux contractions, alors c'est le nifaas, sinon ç a ne l'est pas. Cheikh al-Islam Ibn Taymiyah (puisse Allah ê tre misé ricordieux envers lui) disait  : «   Ce qu'elle voit quand les douleurs de l'accouchement commencent est le nifaas. Il s'agit ici des contractions suivies de l'accouchement  si ce n'est pas le cas, alors ce n'est pas le nifaas.  » (Majmou' Fataawa Ibn 'Outhaymin, 4/327).

 

Salaah ( la priè re)

Waswaas (les pensé es suggé ré es par le shaytan)

Si durant la priè re, un musulman connaî t le waswaas (pensé es suggé ré es) du shaytan, ce qui le fait hé siter dans sa ré citation du Coran, lui donne de mauvaises pensé es et le fait douter du nombre de rak'as qu'il a effectué , que doit-il faire  ?

Un des Sahaabah, 'Outhmaan ibn Abi al-'Aas (qu'Allah soit satisfait de lui) vé cut cela. Il alla trouver le Prophète et s'en plaignit  : «   Le shaytan vient entre ma salaah et moi, et me fait hé siter dans ma ré citation.  » Le Messager d'Allah lui dit  :  «   C'est le shaytan (dé mon) nommé Khanzab qui agit ainsi. Si tu sens sa pré sence, cherche refuge auprè s d'Allah et crache (sans salive) sur ta gauche trois fois.  » 'Outhmaan dit plus tard  :  «   Je l'ai fait, et Allah m'a dé barrassé de lui.  » (Mouslim, Sahih, n° 2203).

Ce hadith indique deux maniè res de parer les attaques du shaytan qui essaie de perturber les priè res. La premiè re consiste à chercher refuge auprè s d'Allah du mal du shaytan, en prononç ant ces mots mê me pendant la priè re - il n'y a aucun mal à le faire dans ce cas. La seconde est de cracher (sans salive) à gauche trois fois. Cela signifie souffler de l'air comme si on crachait mais en n'é jectant qu'une petite quantité de salive, de sorte à ne pas affecter le voisin et à ne pas salir le masjid.

 

S'il se passe quelque chose pendant la priè re  ?

S'il se passe quelque chose pendant la priè re, les hommes doivent dire «   Soubhaan Allah  » et les femmes doivent taper des mains. Ce hadith narré par Sahl ibn Sa'd appuie cette rè gle, le Messager d'Allah dit  :  «   S'il se passe quelque chose durant la salaah, les hommes doivent dire 'Soubhaan Allah' et les femmes doivent taper des mains.  » (Rapporté par Abou Dawoud  ). Selon la version raconté e par al-Boukhaari et Mouslim  : «   Le  Tasbih (dire 'Soubhaan Allah') est pour les hommes et le claquement des mains est pour les femmes.  » (Sounan Abi Dawoud, 941  Al-Bukhaari, Sahih (é dition al-Bougha), 1145  Mouslim, Sahih, 106).

 

L'appel de la nature quand l'iqaama est effectué

Si la priè re est sur le point de commencer (l'iqaama est fait) et qu'on sent l'appel de la nature, alors on doit aller aux toilettes et satisfaire ses besoins, mê me si cela signifie manquer la priè re en congré gation. Le ré cit de 'Abd-Allah ibn Arqam appuie cela  :  «   Le Messager d'Allah (s) dit  : «   Si l'un d'entre vous a besoin de se soulager et que la priè re est sur le point de commencer, qu'il satisfasse son besoin d'abord.  »   » (Rapporté par Abou Dawoud, 88  voir aussi Sahih al-Jami', 373).

 

Les doutes à propos des gaz

Si un musulman qui prie doute quant à savoir s'il a é mis un gaz ou non, ou qu'il sent des mouvements dans son abdomen, doit-il arrê ter sa priè re ou doit-il continuer  ?

S'il est certain d'avoir é mis un gaz, il doit s'arrê ter de prier, mais s'il est incertain ou qu'il doute, il ne doit pas s'arrê ter - jusqu'à ce qu'il en soit sû r, soit en entendant un bruit, soit en sentant une odeur. S'il dé couvre qu'effectivement il a eu un gaz, il s'arrê te alors de prier  sinon il ne doit pas y prê ter attention.

Abou Hourayrah (qu'Allah soit satisfait de lui) nous en apporte la preuve dans ce hadith  : «   Le Messager d'Allah dit  :  «   Si l'un d'entre vous est en train de prier et il sent du mouvement dans sa partie posté rieure, et il doute quant à savoir s'il a eu un gaz ou non, il ne doit pas s'arrê ter de prier jusqu'à ce qu'il entende un son ou qu'il dé tecte une odeur.  »   » (Rapporté par Abou Dawoud, 177  voir aussi Sahih al-Jaami', 750).

C'est l'une des importantes prescriptions islamiques pour soigner le waswaas (les idé es suggé ré es par le shaytan).

 

Si l'adhaan pour fajr est effectué alors qu'on est encore en train de prier witr

Un musulman prie le witr et il entend le muezzin faire l'appel (adhaan) pour fajr alors qu'il est encore en train de prier, doit-il continuer avec le witr  ?

Oui, si l'adhaan tombe alors qu'il prie le witr, il doit complé ter sa priè re, et il n'y a rien de mal à le faire. (Ibn 'Outhaymin, Fataawa Islamiyya, 1/346). Le problè me provient de la dé termination du moment de la priè re de witr  :la question est de savoir si le moment pour witr se termine au dé but de fajr ou à la fin de fajr. La majorité des savants disent qu'il se termine au dé but de la priè re de fajr. (Fayhaan al-Mutayri, Is'aaf Ahl al-'Asr bima warada fi Ahkaam Salaat al-Witr, p.33).

 

Manquer la priè re de 'asr et arriver à la mosqué e aprè s le dé but de la priè re de maghreb

Si un musulman manque la priè re de 'asr et arrive au masjid quand la priè re de maghreb a dé jà commencé , que doit-il faire  ?

Cheikh al-Islam Ibn Taymiyah (puisse Allah ê tre misé ricordieux envers lui) disait  :  Il doit prier maghreb avec l'imaam, et ensuite 'asr, comme il est admis par tous les principaux savants. Quant à savoir s'il doit ré pé ter maghreb, il y a deux opinions. La premiè re est qu'il doit le refaire  c'est l'avis d'Ibn 'Omar, Maalik et Abou Hanifah et le point de vue le plus connu d'Ahmad. La seconde opinion est qu'il n'est pas obligé de ré pé ter maghreb, et c'est la position de Ibn'Abbaas et al-Shaafi'i, et le deuxiè me point de vue de Ahmad. Cette deuxiè me tendance est plus correcte dans le sens où Allah n'a pas obligé le musulman à prier deux fois une mê me priè re s'il craint Allah autant que possible. Et Allah est plus Savant. (Majmou' Fataawa Ibn Taymiyah, 22/106).

 

Un voyageur qui rejoint une congré gation sans savoir si l'imaam est lui-mê me un voyageur

Si un voyageur rejoint une congré gation en train de prier, et il ne sait pas si l'imaam est aussi un voyageur (et donc s'il accomplit la priè re raccourcie), ou s'il s'agit d'un ré sident (et donc s'il doit accomplir la priè re complè te avec lui), que doit-il faire  ?

Selon l'opinion la plus sû re, il doit se baser sur les signes de voyage qu'il peut observer chez l'imaam, tels que les vê tements ou le maté riel de voyage. S'il lui semble que l'imaam est un ré sident, alors il devra effectuer la priè re complè te derriè re lui.

Ceci repose sur le ré cit de Ibn 'Abbas narré par Ahmad, on demande à Ibn 'Abbas  : «   Pour quelle raison un voyageur prie deux rak'as quand il est seul et quatre quand il prie derriè re un ré sident  ?  » Il ré pondit  :  «   C'est sounnah.  » Selon un autre ré cit  :  «   C'est sounnah d'Abou'l-Qaasim.  » (Al-Haafiz n'a pas fait de commentaire sur ce hadith dans al-Takhlis, 2/50, mais Ahmad Shaakir a classé son isnaad comme sahih dans son commentaire sur al-Musnad, 3/260).

Si le voyageur suppose que l'imaam est un voyageur, et prie deux rak'as avec l'intention de prier une priè re raccourcie, et qu'aprè s le salaam (l'aboutissement de la priè re) il dé couvre qu'en fait l'imaam est un ré sident et que ces deux rak'as é taient les troisiè me et quatriè me prié es par l'imaam. Dans ce cas, il doit se lever et prier deux rak'as supplé mentaires pour complé ter la priè re et faire soujoud sahw (deux prosternations supplé mentaires). (Al-Majmou' li'l-Nawawi, 4/356). Il n'y a pas de mal à parler ou à poser les questions né cessaires au bon accomplissement de sa priè re.

 

Etre incapable de rester debout pour le reste de la priè re

Si un musulman en train de prier est soudainement incapable de se relever pour le reste de la priè re ou inversement un musulman en train d'effectuer sa priè re assis est soudainement capable de se lever, que faire  ?

Ibn Quoudaamah (puisse Allah ê tre misé ricordieux envers lui) disait  :  «   Dè s qu'un musulman malade qui prie devient capable de faire ce qu'il ne pouvait faire au dé but de la priè re, qu'il s'agisse de se lever, de s'asseoir, de se pencher, de se prosterner ou tout autre mouvement, il doit alors continuer et ajouter à ce qu'il a dé jà accompli. De faç on similaire, si un musulman commence sa priè re en é tant capable de faire tout ces mouvements, et soudainement il devient incapable de faire certains d'entre eux, il doit continuer comme il a commencé autant qu'il le peut et ajouter à ce qu'il a dé jà accompli comme si rien n'avait changé . (al-Moughni ma'a al-Sharh al-Kabir, 1/782  voir aussi al-Majmou' li'l-Nawawi, 4/318).

Le hadith d' 'Imraan ibn Housayn (qu'Allah soit satisfait de lui) le prouve  :  «   J'avais des hé morroï des, alors j'ai interrogé le Prophète à propos de la salaah. Il ré pondit  :  «   Prie debout, et si tu ne peux pas, prie assis, et si tu ne peux pas prie sur ton flanc.  »   » (Rapporté par al-Bukhaari, Fath, 2/587).

 

Pendant la priè re, quelqu'un frappe à la porte ou une mè re voit son enfant faire quelque de dangereux

Si quelqu'un frappe à la porte alors qu'on est en train de prier, ou un mè re en train de prier voit son enfant jouer avec une prise é lectrique ou faire quelque chose de tout aussi dangereux, que faire  ?

Si un musulman en train de prier à besoin de faire quelque chose de relativement mineur comme ouvrir une porte, il n'y a pas de mal à le faire, tant qu'il continue à faire face à la qiblah.

Ce hadith de 'Aisha (qu'Allah soit satisfait d'elle) raconté par Abou Dawoud le prouve, 'Aisha disait  :  «   Le Messager d'Allah avait l'habitude de prier avec la porte fermé e. Je suis venue et je lui ai demandé de m'ouvrir, alors il vint, me l'ouvrit et retourna à sa priè re.  » Le narrateur mentionnait que la porte é tait en direction de la qiblah.(Sounan Abi Dawoud, 922  Sahih Sounan Abi Dawoud, 815).

Le mê me raisonnement s'applique pour la mè re qui prie et qui a besoin d'é loigner son enfant d'un danger. Un simple mouvement sur la droite, sur la gauche, en avant ou en arriè re n'affectera pas sa priè re. De faç on similaire, si un ridaa' (vê tement couvrant la partie supé rieure du corps) tombe, celui qui prie peut le ramasser, et si le izaar (vê tement de la partie infé rieure) se dé tache, on peut le resserrer. Dans certains cas, la shari'ah autorise des mouvements excessifs durant la priè re, mê me si cela signifie s'é loigner de la direction de la qiblah, comme il est rapporté dans un hadith raconté par Abou Hourayrah (qu'Allah soit satisfait de lui)  : «   Le Messager d'Allah (s) disait  :  «   Tuez les deux choses noires pendant la priè re  : le serpent et le scorpion.  » (Sounan Abi Dawoud, 92  Sahih Sounan Abi Dawoud, 814).

 

Ré pondre au salaam pendant la priè re

Si un musulman reç oit le salaam (la salutation islamique) alors qu'il est en train de prier, il peut ré pondre par un geste, comme l'avait rapporté Souhayb (qu'Allah soit satisfait de lui) qui disait  : «   Je passais prè s du Messager d'Allah alors qu'il é tait en train de prier. Je l'ai salué avec le salaam, et il a ré pondu par un geste.  » (Sounan Abi Dawoud, 925  Sahih Sounan Abi Dawoud, 818). Le geste est dé crit dans bon nombre de hadiths, tel que celui raconté par Ibn 'Omar (qu'Allah soit satisfait de lui) qui disait  :  «   Le Messager d'Allah alla à Qoubaa' pour y prier. Les Ansaar vinrent à lui et le saluè rent avec le salaam alors qu'il priait. Je demandais à Bilaal  : «   Comment as-tu vu le Messager d'Allah (paix et bé né dictions d'Allah) leur ré pondre quand ils lui dirent salaam et qu'il priait  ?  » Il ré pondit  :  «   Comme ç a.  » Et il aplatit sa main.  » Ja'far ibn 'Awn (l'un des narrateurs) aplanit sa main avec la paume en direction du sol et le dos de sa main en direction du ciel. (Sounan Abi Dawoud, 927  Sahih Abi Dawoud, 820).

 

Se joindre à une priè re en cours

Si un homme entre dans le masjid alors que l'imaam prie, doit-il suivre l'imaam immé diatement, quelle que soit la position où il est et commencer à prier, ou doit-il attendre de voir si l'imaam va s'asseoir ou se lever  ?

La ré ponse correcte est ce qui est indiqué par la preuve (dalil)  : il doit se joindre à l'imaam quel que soit l'avancement de la priè re - prosterné , debout, penché ou assis. Le hadith d'Abou Hourayrah (qu'Allah soit satisfait de lui) le prouve  :  «   Le Messager d'Allah disait  :  «   Si vous venez pour prier et que nous sommes prosterné s, alors prosternez vous, mais ne la comptez pas, et quiconque attrape une rak'ah attrape la priè re.  » (Sounan Abi Dawoud, 893  Sahih Sounan Abou Dawoud, 792). Mou'aadh disait  :  «   Le Messager d'Allah disait  : «   Si vous arrivez pour prier et que l'imaam est dans une certaine position, alors faites comme l'imaam fait.  »   » (Sounan al-Tirmidhi, 591  voir aussi Sahih Sounan al-Tirmidhi, 484). Il y a é galement une autre interpré tation du hadith  :  «   Quelque soit le moment où vous arrivez, priez.  »

 

Ne pas se hâ ter excessivement pour se joindre à une priè re en cours

Si la priè re commence et le musulman est encore sur le chemin de la mosqué e, il ne doit pas se presser outre mesure  il doit marcher calmement et avec dignité , comme indiqué dans le hadith d'Abou Hourayrah (qu'Allah soit satisfait de lui)  : «   Le Prophète disait  :  «   Si la priè re commence, ne l'approchez pas en courrant  approchez-vous avec calme et dignité . Quel que soit le moment où vous arrivez, priez, et quoi qu'il vous manque, complé tez-la [aprè s].  »   » (Rapporté par al-Bukhaari, Fath, 2/390).

 

Emettre un gaz pendant la priè re du vendredi

Si un homme é met un gaz pendant la priè re en commun, que doit-il faire dans cette situation embarrassante  ?

Il doit mettre sa main devant son nez et sortir. La preuve en est ce que 'Aisha (qu'Allah soit satisfait d'elle) a rapporté   :  «   Le Messager d'Allah disait  :  «   Si l'un d'entre vous é met un gaz pendant qu'il prie, il doit tenir son nez et sortir.  »   » (Sounan Abi Dawoud, 1114  voir aussi Sahih Abi Dawoud, 985). Al-Tibi disait  :  «   L'ordre de tenir son nez est intimé pour faire croire que l'on saigne du nez. Il ne s'agit pas de mentir  c'est une forme d'action qui est permise pour que le shaytan ne convainque pas une personne à rester car elle est trop timide face aux autres.  » (Mirqaat al-Mafaatih, Sharh Mishkaat al-Masaabih, 3/18).

Il s'agit là d'un exemple du type d'ambiguï té qui est autorisé et approuvé , afin d'é viter l'embarras et que tout le monde croie que cette personne part car elle souffre d'un saignement de nez. Un autre bé né fice de ce conseil prophé tique est que cela arrê te les pensé es suggé ré es par le shaytan, qui pourrait sinon retenir la personne dans les rangs à prier avec la congré gation alors qu'elle a é mis un gaz, et cela ne plait pas à Allah. Comment peut-on rester alors que le Prophète a ordonné de partir  ? Dans ce cas pré sent, il est permis soit de passer à travers les rangé es ou de marcher vers le coin de la mosqué e, afin de partir, de retourner faire woudou', de revenir et de rejoindre la priè re.

 

Quand on a dé jà prié et qu'on entre dans une autre mosqué e où on trouve les gens en train de prier

Si un musulman a dé jà prié dans une mosqué e, ensuite va dans une autre mosqué e pour une leç on ou pour une autre raison, il trouve des gens en train de prier, alors il doit se joindre à eux et sa priè re sera considé ré e comme priè re naafil (suré rogatoire ou «   supplé mentaire  » ). Il doit le faire mê me si cela tombe pendant les heures interdites de priè res parce qu'il y a une raison derriè re cela. La preuve provient du hadith de Yazid ibn al-Aswad (qu'Allah soit satisfait de lui)  :  «   J'ai accompli le Hajj avec le Prophète (s) et prié fajr avec lui dans Masjid Al-Khayf. Aprè s avoir accompli sa priè re, il se tourna et vit deux personnes au fond qui n'avaient pas prié avec lui. Il dit  :  «   Il faut que je leur parle.  » Alors il les rejoignit et ils tremblaient. Il leur demanda  :  «   Qu'est-ce qui vous a empê ché de prier avec nous  ?  » Ils ré pondirent  :  «   O Messager d'Allah  ! Nous avons dé jà prié chez nous.  » Il dit alors  :  «   Ne faites pas cela. Si vous avez dé jà prié chez vous et allez à une mosqué e, priez en congré gation aussi, et cela deviendra une priè re suré rogatoire pour vous.  »   » (Sounan Al-Tirmidhi, 219  Sahih al-Jaami', 667).

Dans un autre hadith, il est raconté que ces deux hommes arrivè rent aprè s la priè re de fajr, qui correspond à un moment où il est interdit de prier. Imaam Maalik a rapporté dans al-Mouwatta' dans le chapitre sur «   Ce qui a é té rapporté à propos de la ré pé tition de la priè re avec l'imaam aprè s qu'une personne a prié individuellement.  »   :

«   Mihjan (radiAllahou'anhou) disait qu'il é tait en compagnie du Messager d'Allah quand l'appel à la priè re a é té fait. Le Messager d'Allah se leva et pria en congré gation, ensuite il revint, alors que Mihjan resta à sa place et ne pria pas avec eux. Alors le Messager d'Allah lui dit  : «   Qu'est-ce qui t'a empê ché de prier avec les autres  ? N'es-tu pas musulman  ?  » Il ré pondit  :  «   En effet, je le suis, Ô Prophète d'Allah  ! Mais j'avais dé jà prié à la maison.  » Le Prophète (s) lui dit  :  «   Si tu es à la mosqué e, alors prie avec les gens, mê me si tu as dé jà prié .  »   » (al-Mouwatta', 1/130  Silsilah al-Sahihah, 1337).

 

Continuer à prier sounnah alors que l'iqaamah est fait

Si un musulman est dans la mosqué e en train de prier sounnah, et il entend que l'iqaamah est effectué , la meilleure opinion dans ce cas est que s'il en est à sa seconde rak'a, il doit vite la terminer et s'il en est à la premiè re, il doit tout simplement interrompre sa priè re et entrer dans la priè re en commun avec l'imaam (Fataawa Ibn 'Outhaymin, 1/345). Ceci est basé sur le ré cit qu'Imaam Mouslim a raconté dans son Sahih  :

«   Le Messager d'Allah disait  :  «   Si l'iqaamah est fait pour la priè re alors il n'y a d'autre priè re que la priè re obligatoire.  » (Sahih Muslim, 1/493).

Donc, si un musulman a effectué le roukou' de la seconde rak'a au moment où l'iqaamah est fait, alors il doit terminer sa priè re. Si l'iqaamah est fait avant le roukou' de sa deuxiè me rak'ah, alors il doit s'interrompre parce que ce qui reste de soujoud et tashahhoud n'est plus né cessaire. De plus, il doit s'arrê ter sans salaam, et il suffit d'avoir l'intention du cœur, contrairement aux idé es communes fausse.

 

Etre informé de la direction correcte de la qiblah durant la priè re

Si une congré gation en priè re est informé e au cours de la priè re que la qiblah est autre que la direction qu'elle avait, alors tous ses membres doivent se tourner vers la bonne direction. Cela est é galement valable pour une personne seule. Quelle que soit la portion de priè re dé jà accomplie (avant de changer de direction), elle sera correcte. Le ré cit de Anas (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporté par Imaam Mouslim le prouve  :

«   Alors que le Prophète priait en direction de Bayt-al-Maqdis (Jé rusalem), la aayah lui a é té ré vé lé e (interpré tation du sens)  :  «   Vraiment  ! Nous avons tourné ton visage vers le ciel. Aussi, Nous te mettrons sur une qiblah qui te satisfera, alors tourne ton visage en direction d'al-Masjid al-Haram.  » [Al-Baqaarah 2  :144] Un homme des Bani Salamah passait par là et les trouva (c'est-à -dire les Bani Salamah) dans la position de roukou' dans la deuxiè me rak'a de la priè re de fajr. Il les interpella  :  «   La qiblah a é té modifié e  » , alors ils changè rent de direction alors qu'ils é taient encore en roukou'  » . (Sahih Mouslim, 527)

Si certains ont é té informé s et d'autres pas, alors ceux pour qui l'explication est claire doivent se tourner dans la direction qu'ils pensent ê tre l'orientation correcte de la qiblah. Maintenant si tous ces gens é taient en train de prier ensemble dans la mê me direction à l'origine, ensuite certains se tournè rent plus sur la droite, d'autres plus sur la gauche, il est encore valable pour l'un d'entre eux de les guider dans la priè re. Mais les savants ont une opinion diffé rente à propos des gens qui en suivent d'autres dans les cas de dé saccord complet sur la direction de la qiblah. S'il y a quelqu'un de complè tement ignorant quant à la direction, il se doit de suivre celui qui est le plus conscient de la direction de la qiblah. (Al-Moughni ma'a al-Sharh al-Kabir, 1/473). Si quelqu'un ne connaî t pas la direction de la qiblah, il doit s'en enqué rir s'il le peut ou alors faire ijtihaad (faire le meilleur jugement basé sur l'information disponible) s'il le peut, sinon il doit suivre quelqu'un de fiable. S'il ne peut trouver une telle personne, alors il doit craindre Allah, faire de son mieux et prier, et sa priè re sera valable. Cela arrive parfois à ceux qui voyagent dans les pays de mé cré ants et qui ne trouvent aucun musulman ou autre qui puisse leur indiquer la bonne direction de la qiblah, et n'ont donc aucun moyen de trouver par eux-mê mes. Mais si un musulman est capable de trouver la direction de la qiblah, mais a é té né gligent et a prié sans faire tous les efforts possibles, il doit ré pé ter sa priè re car il é tait né gligent. ( Al-Moughni ma'a al-Sharh al-Kabir, 1/490).

 

Traî ner pendant la priè re en congré gation

Si un musulman prie en communauté et commence à somnoler ou que le haut-parleur s'arrê te de marcher , il est en retard par rapport à l'imaam d'un ou plusieurs actes obligatoires (arkaan) de priè re (c'est-à -dire l'imaam l'a accompli et lui pas car il n'a pu entendre la voix de l'imaam), quand il se ré veille ou que le son du haut-parleur revient, il doit alors accomplir les actes obligatoires qu'il a manqué s, et ensuite continuer à suivre l'imaam.

Ce problè me peut apparaî tre dans de nombreux cas. Par exemple  : l'imaam ré cite un verset et contient le mot «   prosternation  » (sajdah) et certains se mé prennent et croient qu'il s'agit d'un verset de prosternation alors qu'en ré alité ç a ne l'est pas. Quand l'imaam fait le takbir pour roukou' à la fin du verset et accomplit le roukou', certains des disciples (plus particuliè rement ceux du fond de la congré gation) pensent qu'il s'agit du takbir de la prosternation pour la ré citation , alors il se prosternent. Quand l'imaam se relè ve de roukou' en disant «   sami'a Allahou li man hamidah  » , ils se lè vent de leur prosternation, ayant ainsi manqué l'acte de roukou'. Pour ceux qui ne l'ont pas fait intentionnellement, il leur incombe de complé ter ce qu'ils ont manqué et ensuite de rattraper l'imaam. Cependant, en ce qui concerne celui qui traî ne derriè re l'imaam intentionnellement (par exemple, celui qui prolonge sa prosternation pour faire une longue supplication afin de manquer l'acte obligatoire qui vient aprè s la prosternation), la majorité des savants disent que la priè re de celui qui manque deux actes obligatoires consé cutifs sans une excuse valable est nulle et il est un pé cheur. (Kashashaaf al-Qinaa', 1/467  al-Mawsou'ah al-Fiqhiyyah, 6/29). Cependant, le principe est que l'imaam doit ê tre suivi, comme le Prophète (paix et bé né dictions d'Allah sur lu) disait  :

«   L'imaam est là pour ê tre suivi, alors ne faites pas diffé remment de lui. Quand il accomplit le roukou', faites le roukou'. Quand il dit «   Sami'a Allahou li man hamidah  » (Allah entend celui qui Le glorifie), dites «   Rabbanaa laka'l-hamd  » (Ô notre Seigneur  ! A Toi la Louange). Quand il est en sajdah, faites la sajdah. S'il prie assis, priez tous assis.  » (Sahih al-Boukhaari, 689).

 

Si l'imaam annule son woudou'

Si l'imaam annule son woudou' alors qu'il est en train de prier ou se rappelle pendant la priè re qu'il n'a pas fait ses ablutions, alors il doit arrê ter la priè re et nommer quelqu'un pour finir la conduite de la priè re, comme cela a é té raconté de 'Omar, 'Ali, 'Alqamah et 'Ataa'. S'il ne dé signe personne et que les musulmans prient individuellement, c'est aussi acceptable, et c'est l'opinion d'Imaam Al-Shaafi'i. S'il met en avant quelqu'un pour les conduire, c'est é galement acceptable.

La preuve en est ce qui a é té raconté sur 'Omar (qu'Allah soit satisfait de lui) lorsqu'il fut poignardé   : il prit la main de 'Abd al-Ramaan bin 'Awf et le fit avancer, et il termina la priè re. (Rapporté par al-Boukhaari, Fath, 7/60). Cette dé duction se justifie par le fait que 'Omar fit cela en pré sence de bon nombre de Compagnons et d'autres personnes, et personne ne s'opposa à cet acte, alors c'est devenu un consensus (ijmaa'). (Ahkaam al-Imaamh, al-Mounif, p.234).

Si l'imaam se rappelle qu'il n'est pas dans un é tat de pureté , il doit indiquer aux gens de rester tels qu'ils sont et il doit aller se purifier, et revenir, dire «   Allahou Akbar  » et conduire à nouveau la priè re. Cela est valable. Le ré cit raconté par Abou Dawoud de Abou Bakrah le prouve  :

«   Le Messager d'Allah commenç a à diriger la priè re de fajr, et ensuite il indiqua aux gens de rester à leur place. Ensuite il revint et l'eau dé goulinait de sa tê te.  » (Sounan Abi Dawoud, n° 233  Sahih Sounan Abi Dawoud, 1/45. Abou Dawoud incluait un chapitre ayant pour titre Fi'l-Jounoub yousalli bi'l-qawmi wa houwa naasin (Celui qui par inadvertance dirige la priè re en é tat de janaabah.))

En commentaire de ce hadith, Imaam Al-Khattabi disait  :  «   Dans ce hadith, il y a la preuve que si on dirige une priè re alors qu'on est en é tat de janaabah et que les gens ne le savent pas, alors leur priè re n'en est pas affecté e et ils n'ont pas besoin de la ré pé ter. Mais l'imaam doit ré pé ter sa priè re.  » ( Al-Khattaabi,Sounan Abi Dawoud wa ma'ahou Ma'alim al-Sounan,1/159, é dité par al-Da'aas).
 

Si la 'awrah de l'imaam se dé couvre

Si quelqu'un prie en congré gation derriè re l'imaam et voit que son 'awrah (les parties du corps qui doivent ê tre couvertes) est dé couverte car ses vê tements se sont ouverts ou parce que ses vê tements sont fins et transparents, alors si c'est possible, cette personne doit aller le couvrir, sinon il doit sortir de la priè re et informer l'imaam en lui disant «   Couvre ton 'awrah  » (en arabe  «   ghatti'l-'awrah  » ) ou «   protè ge ce qui est dé couvert  » . Il ne doit pas se taire et continuer à prier parce qu'il sait que la priè re de l'imaam (dans cette condition) est incorrecte et le suivre serait alors é galement incorrect. (De la fataawa orale de Cheikh 'Abd al-'Aziz ibn Baaz).

 

Se rendre compte que son woudou' n'est plus valable car on a passé ses mains mouillé es sur les chaussettes alors qu'il n  'é tait plus acceptable de le faire.

Si on prie (que ce soit en tant qu'imaam ou en tant que membre d'une assemblé e ou de maniè re individuelle) et on se rappelle qu'on a passé ses mains mouillé es par dessus les chaussettes (khouff) pendant le woudou' alors que la pé riode acceptable pour le faire a expiré , on doit arrê ter sa priè re car l'ablution n'est pas effectué e  correctement. Ceci est tiré des Imaams Ahmad et al-Shaafi'i (al-Moughni, 2/505.)

 

Si l'imaam oublie la fin d'une aayah

Si l'imaam ré cite une partie du Coran dans la priè re et oublie la fin du verset, et aucun membre de l'assemblé e ne la lui rappelle, il peut choisir soit de dire le takbir et de terminer la ré citation, soit de ré citer un verset ou plus d'une autre sourate. Mais cela est autorisé seulement si la partie oublié e ne provient pas de al-Fatihah. En ce qui concerne al-Fatihah, elle doit ê tre ré cité e entiè rement, car sa ré citation est un acte obligatoire de priè re. (Ibn Baaz, Fataawa Islaamiyyah, 396).

 

Avoir l'intention de prier pour la pluie, et il se met à pleuvoir avant que le dé but de la priè re

Si des gens se rassemblent dehors pour prier salaat al-istisqaa' (la priè re pour la pluie) ou avec l'intention d'effectuer cette priè re, et il se met à pleuvoir, l'une des deux situations s'applique alors  :

    1. S'ils s'é taient pré paré s à sortir et qu'il s'est mit à pleuvoir avant qu'ils ne sortent, alors ils doivent remercier Allah (soubhanahou wa ta'ala) pour Ses bé né dictions et ne pas sortir.

    2. S'ils é taient dé jà dehors et qu'il s'est mit à pleuvoir avant qu'ils ne commencent à prier, ils doivent offrir une priè re de gratitude à Allah, soi-Il Exalté . (Al-Moughni, 2/296)

 

Avoir envie de dormir pendant le sermon du Vendredi

Si un musulman a envie de dormir ou somnole en é coutant le sermon du Vendredi, il est recommandé qu'il é change de place avec son voisin. En faisant de la sorte, il doit prendre garde de ne pas parler  il doit communiquer avec des gestes. La preuve en est le hadith raconté par Samourah qui disait  :  «   Le Prophète disait  :  «   Si l'un d'entre vous somnole pendant le sermon du Vendredi, il doit é changer de place avec son voisin.  »   » (Al-Bayhaqi, 3/238  Sahih al-Jaami', 812).

Un autre hadith rapporté par Ibn 'Omar disait  :  «   Le Prophète disait  : «   Si l'un d'entre vous somnole à la mosqué e le vendredi, il doit changer de place.  »   » (Abou Dawoud, 1119  Sahih al-Jaami', 809)

 

Rè gles à propos de l'oubli pendant la priè re (al-sahw)

Avoir des doutes sur le nombre de rak'as prié es

Si un musulman doute quant à savoir s'il a prié par exemple 3 ou 4 rak'as, il doit agir en fonction de ce qui est le plus probable. Cependant, s'il ne peut pas ê tre sû r de ce qui est le plus probable, il doit se baser sur ce dont il est sû r (ce qui est la plus petite valeur), et faire les prosternations de l'oubli (soujoud al-sahw).

Preuve en est le hadith raconté par Abou Sa'id Al-Khoudri (qu'Allah soit satisfait de lui) qui disait  :  «   Le Prophète disait  :  «   Si l'un de vous a des doutes pendant sa priè re et ne se rappelle pas combien de rak'as il a effectué es, trois ou quatre, alors il doit oublier son doute et complé ter sa priè re en se basant sur ce dont il est sû r, et effectuer deux soujoud avant le salaam. S'il s'avè re qu'il a prié cinq rak'as, les deux soujoud compenseront et si au final il a complé té ses quatre rak'as, ces deux soujoud seront en dé fi au shaytan.  »   » (Sahih Mouslim, 571)

 

L'imaam se rend compte qu'il a oublié de ré citer al-Fatihah pendant la rak'a effectué e à voix basse

Si l'imaam se rappelle pendant le tashahhoud final (la position assise de la priè re) qu'il a ré cité at-tahiyyaat (les salutations effectué es pendant la position assise) au dé but d'une rak'a à voix basse au lieu de al-Fatihah, il doit se lever et offrir une autre rak'a correcte pour rattraper celle incorrecte où il n'avait pas ré cité al-Fatihah. Cela parce que le Prophète disait  :  «   N'est pas une priè re une priè re où al-Fatihah (le chapitre d'ouverture du Coran) n'est pas ré cité e.  » (Sahih, al-Boukhari, 723).

Les membres de l'assemblé e derriè re lui doivent le suivre, mê me si cela revient à une cinquiè me rak'a pour eux. S'ils ne comprennent pas et ne se lè vent pas, mais disent «   Soubhaan Allah  » comme pour dire que l'imaam fait erreur, l'imaam doit signifier par des gestes de la main vers la gauche et vers la droite que c'est intentionnel de sa part et ainsi il leur indique qu'il sait ce qu'il fait et donc qu'ils doivent se lever.

Cependant, la priè re de celui qui prie derriè re l'imaam reste correcte à partir du moment où il a suivi l'imaam.

Le hadith de Abou Bakrah le prouve  : il dé crit qu'il a rejoint la priè re au moment du roukou' et qu'il n'avait pas ré cité al-Fatihah. Le Prophète lui dit  :  «   Qu'Allah augmente ton effort. Tu n'as pas besoin de la ré pé ter.  » (Sahih, al-Boukhari, 750).

 

Un membre de la congré gation oublie de ré citer al-Fatihah ou se joint à la priè re au moment de roukou'

Si un musulman qui suit l'imaam oublie de ré citer al-Fatihah ou s'il ignore sa nature obligatoire, ou se joint à la priè re quand l'imaam est en position de roukou', alors sa rak'a sera considé ré e comme complè te et sa priè re comme correcte. Il n'a pas besoin de la ré pé ter, car il est excusé par son ignorance, son oubli, ou pour ne pas avoir rejoint la priè re au moment du qiyaam (la partie de la rak'a où on est debout). C'est l'opinion de la majorité des savants. (Ibn Baaz, Fataawa Islamiyyah, 1/263).

C'est une de choses que l'imaam prend en charge au nom de ceux qu'il conduit pendant la priè re.

 

Relever sa tê te du roukou' et ensuite se rendre compte qu'on a oublié de dire le tasbih

Si un musulman lè ve la tê te de roukou' et se rappelle qu'il a oublié de dire le tasbih du roukou', il ne doit pas retourner à la position de roukou' parce que la né cessité de la supplication de roukou' n'est plus applicable du fait d'avoir justement relevé la tê te. S'il retourne intentionnellement à la position de roukou', cela invalidera sa priè re car il aura ajouté un roukn supplé mentaire (acte obligatoire de la priè re), c'est-à -dire ce second roukou' superflu. Cependant, si c'est par ignorance ou par oubli, sa priè re ne sera pas annulé e, mais dans ce cas, il devra faire la prosternation de l'oubli s'il priait seul ou à la tê te d'une congré gation. Le fait de dire le tasbih («   Soubhaan Rabbi al-Azim  » , Quelle Perfection en toi O Seigneur, Le Suprê me  !) est waajib (obligatoire), et si on l'oublie, cela peut ê tre compensé par une prosternation de l'oubli. S'il prie derriè re un imaam et oublie le tasbih, alors il n'est pas considé ré qu'un acte obligatoire a é té omis. (Al-Moughni ma'a al-Sharh al-Kabir, 1/679).

 

Oublier le premier tashahhoud

Si un musulman oublie le premier tashahhoud, se lè ve et prie la troisiè me rak'a et commence la ré citation de al-Fatihah, alors selon la majorité des savants, il ne doit pas retourner à la position assise. S'il le fait tout en sachant que ce n'est pas approuvé , sa priè re sera annulé e parce qu'il a dé jà commencé un autre acte obligatoire. L'acte obligatoire qu'il a oublié (c'est-à -dire le tashahhoud) peut ê tre remplacé par des prosternations de l'oubli. Le hadith raconté par al-Moughirah ibn Shou'bah  :  «   Le Prophète (s) disait  :  «   Si l'imaam commence à se lever pour la deuxiè me rak'a, et se rend compte, avant d'ê tre complè tement debout, qu'il aurait du s'asseoir, alors qu'il s'asseye, mais s'il s'est mis complè tement debout, il ne doit pas s'asseoir, mais faire deux prosternations de l'oubli.  »   » (Abou Dawoud, 1036  Silsilah al-Sahihah, 321).

En ré sumé , si on se lè ve pour la troisiè me rak'a en oubliant le tashahhoud, l'un des trois scenarii suivants s'applique  :

Si on se le rappelle avant de se lever complè tement  : alors on revient au tashahhoud.

Si on se le rappelle aprè s s'ê tre complè tement mis debout, et avant le dé but de la ré citation de al-Fatiha  : alors il vaut mieux ne pas se rasseoir, mais si on dé cide de s'asseoir la priè re reste valide.

Si on se le rappelle aprè s la ré citation de al-Fatiha  : alors il n'est pas permis de retourner au tashahhoud. (Al-Moughni ma'a al-Sharh al-Kabir, 1/677).

Ces trois cas sont dé duits du hadith cité ci-dessus.

 

L'imaam dit le salaam et fait les prosternations de l'oubli, mais un retardataire se lè ve pour complé ter sa priè re

L'imaam dit le salaam et un retardataire se lè ve pour rattraper ce qu'il a manqué   si celui-ci voit l'imaam faire la prosternation de l'oubli aprè s le salaam, alors il doit se rasseoir et faire les prosternations avec l'imaam, à condition qu'il ne soit pas complè tement redressé . Par contre, s'il s'est complè tement relevé , il ne doit pas se rasseoir  il doit terminer sa priè re, et ré cupé rer les prosternations de l'oubli qu'il a manqué es. La preuve est la mê me que celle pré senté e dans la discussion sur l'oubli de s'asseoir pour tashahhoud entre les deuxiè me et troisiè me rak'as.( Al-Moughni ma'a al-Sharh al-Kabir, 1/697).

 

L'imaam fait une erreur mais ne comprend pas à quoi la congré gation fait ré fé rence lorsqu'elle dit «   Soubhaan Allah  » pour attirer son attention

SI l'imaam fait une erreur et manque un é lé ment obligatoire de la priè re, la congré gation lui rappelle son erreur (en disant «   Soubhaan Allah  » ), mais il ne comprend pas ce qu'on essaie de lui dire ou il ne sait pas où é tait la faute  il continue et passe à d'autres actes obligatoires qui n'incluent pas l'acte manqué , alors il y a un certain nombre d'opinions sur la maniè re de lui faire comprendre. La meilleure de ces opinions consiste à l'aider en disant la supplication particuliè re à l'acte obligatoire omis, par exemple on dira «   Soubhaana Rabbi al-'Azim  » s'il s'agit du roukou', ou «   Soubhaana Rabbi al-'Ala  » s'il s'agit de la prosternation, ou «   Rabbighfir li  » s'il s'agit de la position assise entre deux prosternations.... (Al-Moughni ma'a al-Sharh al-Kabir, 1/707).

 

Rè gles diverses

Oublier de porter ihraam pour le Hajj ou la 'Oumrah

Si quelqu'un voyage en avion et oublie de porter les vê tements d'ihraam, et l'avion dé colle. Il doit essayer de le remplacer par deux piè ces de linge, quelle que soit la couleur, ou avec n'importe quel type de tissu ou serviette qu'il trouve. S'il ne peut pas trouver quoique ce soit d'approprié , il doit retirer tout vê tement cousu et couvre-chef (s'il en porte un), et entrer en é tat d'ihraam , peu importe la couleur ou le tissu de ce qu'il porte au moment où il passe le miqaat dans les airs (tant que ce n'est pas un vê tement cousu) . Il ne doit pas traverser le miqaat sans ê tre dans l'é tat d'ihraam. Une fois qu'il a atteint un point où il peut changer ses vê tements et porter deux piè ces de tissus (les vê tements corrects pour le ihraam), il doit se changer. De plus, il doit payer une pé nalité (fidya)  : sacrifier un mouton, jeû ner 3 jours ou nourrir 60 pauvres. Il a le choix entre ces trois options et son ihraam sera valable.

 

L'interruption de tawaaf ou de sa'i

Si un musulman effectue le tawaaf (rotation autour de la Ka'bah) ou le sa'i (entre Safa et Marwah), et se retrouve en é tat de besoin (c'est-à -dire qu'il a soif et qu'il a besoin de boire quelque chose, qu'il a perdu un membre de sa famille et s'est arrê té pour le rechercher, ou se fatigue et a besoin de se reposer quelques instants), alors si la pause est courte et reconnue en tant que telle ('ourfan), il peut continuer au point où il s'est arrê té . Dans le cas où c'est l'appel à la priè re qui l'interrompt, et qu'il s'arrê te pour prier, les savants ne sont pas d'accord sur ce point. L'opinion la plus prudente est que, quand il continue son tawaaf, il ne doit pas compter le dernier tour qu'il n'a pas terminé quand il a interrompu son tawaaf pour prier. (Ibn Baaz, Fataawa al-Hajj wa'l-'Oumrah, p.80  al-Majmou' li'l-Nawawi, 8/49).

La possibilité de prendre du repos pendant le tawaaf et le sa'i dé pendra de la condition d'ininterruption requise ou non pour tawaaf et sa'i . Dans le sa'i, la continuité n'est pas requise selon la meilleure opinion .(Al-Moughni ma'a al-Sharah al-Kabir, 3/414). Donc, si une personne effectue le sa'i et s'arrê te aprè s quelques tours, et revient pour les complé ter, cela sera considé ré comme acceptable. Cependant, concernant la continuité de tawaaf, les savants ont deux opinions  :

  •   La continuité est waajib (obligatoire) et une longue interruption sans justification convenable annule le tawaaf.
  •   La continuité est sounnah, et le tawaaf n'est pas annulé mê me si la pause a é té longue. (C'est l'opinion favorisé e par al-Nawawi, al-Majmou', 8/47).

    Cependant, il est meilleur d'agir selon la premiè re opinion, pour plus de sé curité .

     

    L'enterrement de celui qui meurt en mer

    Si une personne meurt sur un bateau alors qu'elle voyage en mer, selon Imaam Ahmad, les gens doivent attendre d'atteindre la terre (s'ils pensent ê tre à proximité d'une î le ou d'une plage) où ils pourront l'enterrer un jour ou deux aprè s son dé cè s, s'ils sont sû rs que le corps ne se dé composera . Cependant, si cela n'est pas possible, alors ils doivent laver le corps, l'envelopper dans un linceul, l'embaumer, effectuer la priè re funé raire et finalement y attacher quelque chose de lourd et le jeter à l'eau. (al-Moughni ma'a al-Sharh al-Kabir, 2/381).

     

    Faire de la monnaie (dans la mê me unité moné taire)

    Supposons qu'une personne a un billet d'une valeur de 50 et qu'elle souhaite le changer en 5 piè ces de 10, elle demande à une autre personne de lui fournir de la monnaie, mais cette personne n'a que trois piè ces de 10. Est-il permis pour la premiè re personne (c'est-à -dire celle qui a besoin de la monnaie) de lui donner son billet de 50 et de prendre les trois piè ces de 10, et de laisser les 20 restants comme un prê t qu'elle ré cupé rera plus tard  ?

    Etant donné que cette pratique est largement ré pandue de nos jours, la plupart des gens peuvent ê tre interloqué s si on leur dit qu'il s'agit de riba (usure). La raison (pour laquelle cette pratique est considé ré e comme de l'usure) est que le montant que chacun ré cupè re est diffé rent, alors que si on vend et fait de la monnaie à partir de billets de banque d'une mê me monnaie (par exemple, des dollars en é change de dollars, des dinars en é change de dinars...) alors on doit ré cupé rer la mê me valeur moné taire et l'é change de l'argent se fait comptant (de main à main , et non en diffé ré ). C'est parce que le Prophète disait  : 

    «   Ne vendez pas de l'or pour de l'or à moins que les deux ne soient é quivalents, et ne vendez pas une moindre quantité pour une plus grande quantité et vice versa. Ne vendez pas de l'argent pour de l'argent à moins que les deux ne soient é quivalents, ne vendez pas une moindre quantité pour une plus grosse quantité et vice versa. Ne vendez pas l'or et l'argent qui ne sont pas pré sents au moment de l'é change (c'est-à -dire un montant diffé ré ) pour l'or et l'argent qui sont pré sents.  » (Sahih al-Boukhaari, 2068).

    Ce hadith interdit à la fois riba al-fadl (l'usure du surplus) et riba an-nasi'ah ( l'usure du cré dit ou le paiement diffé ré ).

    Puisqu'on a toujours besoin de monnaie, voici un moyen pour les musulmans d'é viter cela  : celui qui un billet de 50 doit le donner à l'autre comme une garantie et prendre les 30 de l'autre comme un prê t. Plus tard, il devra rembourser le prê t et ré cupé rer les 50. (NB  : Bien que le ré sultat net semble ê tre le mê me, il y a une diffé rence dans la tournure de la transaction).

    (Tiré de la Fataawa orale de Cheikh 'Abd al-'Aziz ibn Baaz).

     

    Si l'on nous demande de faire quelque chose au travail qui est contraire aux enseignements islamiques

    Que doit-on faire quand au travail on nous demande de faire quelque chose qu'on estime contraire aux enseignements islamiques  ?

    Si un musulman reç oit l'ordre d'effectuer une mission, il doit y ré flé chir  : si l'acte n'implique aucune dé sobé issance envers Allah, qu'Il soit glorifié et exalté , alors qu'il l'accomplisse. Sinon, si cela implique une dé sobé issance envers Allah, qu'Il soit glorifié et exalté , il ne doit pas obé ir à l'ordre, ou alors il collaborera au pé ché et au mé fait. Le Prophète (s) disait  : «   On ne doit pas obé ir à un ê tre humain si cela implique une dé sobé issance envers Allah, qu'Il soit glorifié et exalté . En effet, l'obé issance s'applique seulement dans le cas des actions droites.  » (Sahih al-Boukhaari avec Fath al-Baari, 13/121  Ahmad, 1/91  cette version est raconté e dans al-Silsilah al-Sahihah, 181).

    Allah dit dans le Coran (à propos des gens qui se sont é garé s) (interpré tation du sens)  :

    «   Ils diront  :  «   Notre Seigneur  ! En vé rité , nous avons obé is à nos chefs et à nos grands et ils nous ont é garé s du (droit) chemin.  »   »
    Sourate 33, Al-Ahzaab, verset 67

     

    Le comportement gé né ral et la Sounnah du Prophète

    La maniè re approprié e de remercier Allah

    Si un musulman reç oit une bonté ou un secours lors d'une é preuve, il lui est recommandé d'effectuer la prosternation de remerciement. Abou Bakrah (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte que  : «   Quand le Prophète recevait quelque chose qui lui plaisait ou des nouvelles ré jouissantes, il faisait la prosternation en remerciement pour Allah.  » (Abou Dawoud, 2774. Ce hadith est sahih et a é galement é té rapporté dans Mishkaat al-Masaabih, 1494) 

    La pureté rituelle (tahaarah) et l'orientation vers la qiblah ne sont pas né cessaires pour effectuer la prosternation du remerciement  cependant, si on fait le woudou' et se dirige dans le sens de la qiblah c'est pré fé rable. (Ibn 'Outhaymin,Majmou' Fataawa, 4/216).

     

    Recevoir de l'argent ou des biens sans en avoir fait la demande

    Si on reç oit quelque chose (par exemple de l'argent, des biens,...) de halaal (permis du point de vue de l'islam) grâ ce à une autre personne ou une autre entité , sans avoir demandé , sans y aspirer, sans la solliciter, et sans s'ê tre abaissé dans une attitude vile, alors on doit l'accepter. 'Omar (qu'Allah soit satisfait de lui) racontait  :  «   Le Prophète disait  :  «   Si vous recevez une chose (c'est-à -dire de l'argent, des biens, etc.....) à laquelle vous n'aspiriez pas ou que nous n'avez pas demandé , alors acceptez-la. Sinon ne vous en inquié tez pas.  »   » (Sahih al-Boukhaari, 1404).

     

    Interroger un hô te musulman sur la nourriture et la boisson qu'il sert

    Si un musulman reç oit un frè re musulman chez lui et lui sert de la nourriture, et l'invité est soucieux de savoir si la viande est halaal ou haraam, il peut la manger sans questionner car, en Islam, le principe est qu'un musulman est digne de confiance. La preuve en est la parole du Prophète (s)   :  «   Si l'un de vous entre dans la maison de son frè re musulman et qu'il lui offre de la nourriture, qu'il la mange et ne questionne pas à son propos, et s'il reç oit à boire, qu'il boive sans questionner à son sujet.  » (Ahmad, 2/399  al-Silsilah al-Sahihah, 627)

    En effet, une telle question pourrait insulter l'hô te et lui faire croire qu'on a des doutes à son sujet.

     

    Marcher avec une seule chaussure quand l'autre est abî mé e

    Si un musulman marche avec ses chaussures, et en abî me ou en dé chire une, alors il ne doit pas marcher avec seulement une des deux chaussures, avec l'autre pied nu. Il doit soit ré parer sa chaussure et porter les deux, soit enlever les deux et marcher pieds nus. Marcher pieds nus parfois est sounnah. Le ré cit d'Abou Hourayrah le prouve  :  «   Le Prophète disait  :  «   On ne doit pas marcher avec une seule chaussure. On doit soit porter les eux ou enlever les deux.  » (Sahih al-Boukhaari, 5518)

    Les savants ont é numé ré s un certain nombre de raisons pour cela. La plus authentique est dé crite par Ibn al-'Arabi et d'autres  :  «   C'est la faç on de marcher du shaytan.  » (Fath al-Baari, 10/310). Le ré cit d'Abou Hourayrah (qu'Allah soit satisfait de lui) appuie cela  : «   Le Prophète (s) disait  :  «   En effet, le shaytan marche avec une chaussure.  »   » (Al-Silsilah al-Sahihah, 348)

     

    Les bons rê ves

    Si un musulman fait un bon rê ve, il lui est conseillé de faire ce qui suit  :

  •   Il doit glorifier et remercier Allah, qu'Il soit glorifié .
  •   Il peut interpré ter le rê ve lui-mê me ou en discuter avec une personne bien informé e qui l'interpré tera pour lui.
  •   Il ne doit en parler à personne si ce n'est à quelqu'un qui pourra lui donner de bons conseils, ou à quelqu'un de sage ou à quelqu'un qu'il aime. Il ne doit pas en parler à quelqu'un qui pourrait le jalouser.

    La preuve provient du ré cit de Abou Sa'id al-Khoudir (qu'Allah soit satisfait de lui)  :  «   Le Prophète disait  :  «   Si l'un de vous fait un rê ve qui lui fait plaisir, alors il vient d'Allah et il doit remercier Allah pour cela et le dire aux autres.  »   » (Sahih al-Boukhaari, 6584)

    Il est é galement rapporté d'Abou Hourayrah (qu'Allah soit satisfait de lui)  :  «   Le Prophète disait  : «   Ne racontez pas vos bons rê ves si ce n'est à une personne é rudite ou à quelqu'un de bon conseil.  »   » (Jaami' al-Tirmidhi, 2280  al-Silsilah al-Sahihah, 1119)

    Cela s'explique par le fait que ces personnes peuvent interpré ter le rê ve de la maniè re la plus approprié e, contrairement à quelqu'un de jaloux ou d'ignorant.

     

    Les mauvais rê ves

    Si un musulman fait un mauvais rê ve (cauchemar), il doit faire ce qui suit  :

  •   Il doit cracher (sans salive) sur sa gauche trois fois.
  •   Il doit chercher refuge auprè s d'Allah du shaytan trois fois.
  •   Il doit chercher refuge auprè s d'Allah du mal de ce rê ve.
  •   Il doit se lever et prier.
  •   Il doit changer de cô té sur lequel il dormait s'il souhaite se rendormir, mê me si cela signifie se coucher sur le flanc gauche.
  •   Il ne doit en informer personne.
  •   Il ne doit pas ni essayer de l'interpré ter ni demander à quelqu'un de l'interpré ter pour lui.

    La preuve vient du ré cit de la narration de Jaabir (qu'Allah soit satisfait de lui)  :  «   Le Prophète disait  :  «   Si l'un de vous fait un rê ve qu'il n'aime pas, il doit cracher sur sa gauche trois fois, chercher refuge auprè s d'Allah du shaytan et se tourner sur l'autre flanc.  »   » (Sahih Mouslim, 2262)

    Selon un autre ré cit, les termes sont  :  «   Il doit chercher refuge en Allah du mal de son rê ve, pour qu'il ne lui fasse pas de mal.  »

    Le narrateur de ce hadith disait  :  «   Je faisais souvent des rê ves qui pesaient plus lourds sur moi que les montagnes, mais dè s que j'ai entendu ce hadith, je n'ai plus eu à m'en inquié ter.  » ( Sahih Mouslim, 2261)

    Jaabir (qu'Allah soit satisfait de lui) racontait qu'un bé douin vint trouver le Prophète (paix et bé né diction de Dieu sur lui) et lui dit : « Ô Prophète d'Allah, j'ai rê vé qu'on m'avait tranché la tê te et qu'elle roulait, et que je courrais aprè s. » Le Prophète (paix et bé né diction de Dieu sur lui) lui ré pondit  :  «   Ne raconte pas aux gens que le shaytan joue avec toi dans tes rê ves.  » (Sahih Mouslim, 2268)

    Selon un autre ré cit, la formulation est  :

    «   Si l'un de vous voit quelque chose qu'il n'aime pas, il doit se lever et prier.  » (Jaami' al-Tirmidhi, 2280  Sahih al-Jaami', 3533)

    Etre affecté à la vue d'une femme

    Si un musulman voit une femme non-mahram et qu'elle a eut de l'effet sur lui, alors s'il est marié il doit rentrer chez lui et avoir une relation avec son é pouse pour qu'il puisse se dé barrasser de ce qui peut l'affecter. Cette narration de Jaabir (qu'Allah soit satisfait de lui) le prouve : « Le Prophète (paix et bé né diction de Dieu sur lui) disait  :  «   Si l'un de vous est attiré par une femme et l'appré cie, il doit retourner chez son é pouse et avoir une relation avec elle, parce que cela le dé barrassera de tout ce qui peut l'affecter.  » (Sahih Mouslim, 1403)

    S'asseoir entre le soleil et l'ombre n'est pas autorisé

    Si l'endroit où l'on est assis se situe entre le soleil et l'ombre, on doit changer de place, parce que le Prophète (paix et bé né diction de Dieu sur lui) disait  :  «   Si l'un de vous est assis dans l'ombre qui diminue en taille, de telle sorte qu'une partie de son corps est au soleil et l'autre dans l'ombre, il doit se lever et bouger.  » (Abou Dawoud, 4821  Sahih al-Jaami', 748)

    La raison en est que c'est la position favorisé e par le shaytan. L'interdiction du Prophète de s'asseoir partiellement au soleil et partiellement à l'ombre le prouve. Il (paix et bé né diction de Dieu sur lui) disait  :  «   C'est l'endroit où le shaytan s'assoit.  » (Ahmad, 3/413  Sahih al-Jaami', 6823)

    Quand la maladie frappe son é pouse

    Si une maladie frappe son é pouse, il est recommandé à ce musulman de faire ce que le Prophète (paix et bé né diction de Dieu sur lui) faisait  : «   Quand la maladie frappait l'une de ses femmes, il ordonnait qu'on pré pare de la soupe. Il la lui faisait boire. Il disait  :  «   Cela renforce le cœur de celui qui est affligé et nettoie le cœur de la malade comme si vous laviez son visage avec de l'eau.  »   » (Jaami' al-Tirmidhi, 2039  Sahih al-Jaami', 4646)

    Si son enfant ou un membre de sa famille ment

    Si l'un des enfants ou l'un des membres de la famille d'un musulman ment, il doit traiter le problè me comme le faisait le Prophète (s)   : «   S'Il apprenait qu'un des membres de sa famille avait menti, il s'en é cartait jusqu'à ce qu'il s'en repente.  » (Al-Silsilah al-Sahihah, 2052  Sahih al-Jaami', 4675)

    Quand dire la vé rité n'est pas la meilleure option

    Si un musulman se trouve dans une situation difficile où il a besoin de mentir pour se proté ger ou pour proté ger quelqu'un d'innocent ou pour se sauver d'un grave danger, y-a-t-il un moyen de se sortir de cette situation sans mentir ou sans tomber dans le pé ché   ?

    Oui, il y a un moyen lé gal et une sortie acceptable qu'on peut utiliser si né cessaire. Ce sont les paroles é quivoques ou un discours indirect. Imaam Boukhaari (qu'Allah soit satisfait de lui) a titré un chapitre de son Sahih  : «   Le discours indirect est une maniè re sû re d'é viter le mensonge  » .  (Sahih al-Boukhaari, Kitaab al-Adab (Livre des Maniè res/des mœurs/des usages), chapitre 116).

    Avoir des paroles é quivoques c'est dire quelque chose qui a une signification directe que l'interlocuteur comprendra, mais aussi un sens reculé qui est en fait ce qui é tait signifié et est linguistiquement correct. La condition pour cela est que ce qui est dit ne doit pas pré senter la vé rité comme une fausseté et vice versa. Voici des exemples de ces affirmations utilisé es par les salaf et les premiers imaams et rassemblé s par Imaam Ibn al-Qayyim dans son ouvrage Ighaathat al-Lahfaan  :

    Il y raconte à propos de Hammaad ( puisse Allah ê tre misé ricordieux envers lui), si quelqu'un venait le trouver et qu'il ne souhaitait pas lui tenir compagnie, il disait comme s'il souffrait  :  «   Ma dent, ma dent  !  » Alors la personne qui le dé rangeait partait et le laissait seul.

    Imaam Soufyaan Atl-Thawri fut amené au khalifah al-Mahdi, qui l'appré cia, mais alors qu'il voulait partir, le kalifah lui dit de rester. Al-Thawri jura qu'il reviendrait. Il sortit, en laissant ses chaussures au pied de la porte. Aprè s quelques temps, il revint, prit ses chaussures et repartit. Le khalifah demanda aprè s lui, et on lui dit qu'il jura de revenir, alors il é tait revenu et avait repris ses chaussures.

    Imaam Ahmad é tait chez lui, et quelques uns de ses é tudiants, parmi lesquels al-Mirwadhi, é taient là avec lui. Quelqu'un vint et demanda aprè s al-Mirwadhi de l'exté rieur de la maison, mais Imaam Ahmad ne voulait pas qu'il sorte, alors il dit  :  «   Al-Mirwadhi n'est pas ici, que ferait-il ici  ?  » tout en mettant son doigt sur la paume de son autre main, et la personne à l'exté rieur ne voyait pas ce qu'il pointait.

    Suivent é galement d'autres exemples de paroles é quivoques ou de discours indirect  :

    Si on vous demande si vous avez vu untel, et que vous craigniez que si vous ré pondez à l'interrogateur cela cause du mal, vous pouvez dire «   ma ra'aytuhu  » , ce qui veut dire que vous n'avez pas coupé son poumon, parce que c'est une traduction correcte en Arabe [ «   ma ra'aytuhu  » signifie habituellement «   je ne l'ai pas vu  » , mais peut aussi vouloir dire «   Je n'ai pas coupé son poumon  » ]  ou vous pouvez nier l'avoir vu, en faisant ré fé rence au fond de votre cœur à un moment et à un endroit particuliers où vous ne l'avez effectivement pas vu. Si on vous demande de faire un serment de ne jamais parler à untel, vous pouvez dire  : «   Wallaahi lan oukallumahou  » , signifiant que vous ne le blesserez pas, parce que «   kalam  » peut aussi vouloir dire «   blessure  » en arabe [et aussi «   discours  » ]. De faç on similaire, si une personne est obligé e de prononcer des mots de koufr et est obligé e de nier Allah, il lui est permis de dire «   kafartou bi'l-laahi  » , qui veut dire «   je dé nonce le playboy  » [qui sonne à l'oreille comme la phrase qui signifie «   Je renie Allah  » .]

    (Ibn al-Qayyim,Ighaathat al-Lahfaan, 1/381ff., 2/106-107. Voir aussi la section sur les paroles é quivoques (ma'aarid), Ibn Mouglih,Al-Adaab al-Shar'iyyah, 1/14).

    Cependant, on doit ê tre prudent car l'utilisation de telles affirmations est restreinte seulement aux situations trè s difficiles, sinon  :

  •   L'utilisation excessive peut mener au mensonge.
  •   On peut perdre de bons amis, parce qu'ils douteront toujours de ce qu'on veut dire.
  •   Si une personne avec laquelle on utilise un tel procé dé apprend que la ré alité é tait diffé rente de qu'on lui a dit, et qu'elle ne sait pas qu'on s'engage dé libé ré ment dans l'ambiguï té ou dans l'é quivoque, elle peut nous considé rer comme un menteur. Cela est contraire au principe qui consiste à proté ger son honneur en ne donnant pas de doutes aux gens quant à notre inté grité .
  •   Une personne qui utilise une telle technique fré quemment peut devenir fiè re de son habileté à prendre avantage sur les gens.

    En conclusion, je demande à Allah, qu'Il soit glorifié et exalté , de nous donner une compré hension correcte de notre religion, de nous enseigner ce qui est dans notre inté rê t, et nous faire bé né ficier de ce qu'Il nous enseigne, de nous guider et nous proté ger de nos maux. Allah est le meilleur Protecteur et Il est le Tout Misé ricordieux parmi tout.

    Qu'Allah bé nisse notre Prophète Muhammad (paix et bé né diction de Dieu sur lui) et sa famille et ses compagnons.

    

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