Les lignes immuables (l'Islam par le martyr de Sayyid Qoutb) | Islamopédie
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Les lignes immuables (l'Islam par le martyr de Sayyid Qoutb)
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Quand la vague sublime de la marée montante de l'islam se retira de cette terre et quand l'obscurantisme préislamique reprit en main les rênes du commandement que lui avait prises l'islam, lorsque le Diable se remit à secouer la poussière de la bataille à se relever de sa chute et à applaudir son clan qui reprenait en main les rênes !

Lorsque tout cela arriva. la vie de l'humanité ne retomba pas totalement dans l'apostasie de ses conditions sous-développées de l’obscurantisme préislamique... Car l'islam était toujours là quand même ils se balançait loin de la place d'honneur sur terre. Il y avait là derrière l'islam des lignes larges et des principes énormes qui s'étaient fixés dans la vie de l'humanité, qui devinrent habituels aux gens et qui perdirent à jamais ce caractère étrange que leur trouvèrent les hommes quand l'islam les apporta pour la première fois...

Ces lignes larges et ces principes énormes sont ceux que désigneront dans ce chapitre d'une façon globale quelques rares prototypes.

Une humanité unique :

De cet esprit de tribu, ou plutôt de clan ou de famille qui dominait en maître la presqu'île arabique... de ce chauvinisme lié au pays et à la patrie, de cette ségrégation basée sur la couleur et la race... qui régnaient sur toute la terre... dont l'humanité ne pouvait alors imaginer d'autres...

Vint l'islam pour dire aux gens : - Il y a là une humanité unique qui remonte à une origine unique et qui se dirige vers un DIEU unique; les différences de races et de couleurs, les différences de pays et de lieux les différences de clans et de pères... tout cela n'a pas été créé pour que les gens se séparent les uns des autres et se disputent entre eux ni pour qu'ils se referment sur eux-mêmes et s'isolent les uns des autres... mais au contraire pour qu'ils se connaissent et pour qu'ils vivent ensemble en toute amitié. Pour que se répartissent entre eux les fonctions de la lieutenance sur terre et pour qu'ils reviennent après cela à Dieu qui les a semés sur terre et leur en a donné l'héritage. Dieu exalté leur a dit dans son Saint Coran: {O humains Nous vous avons créés à partir d'un mâle et d'une femelle et nous vous avons répartis en peuples et en tribus afin que vous vous connaissiez les uns les autres. Le plus noble d'entre vous pour Dieu est celui d'entre vous le plus pieux. Dieu est vraiment très savant et très Connaisseur...} [sourate 49, Verset 13] – {O humains! craignez votre Seigneur et Maître qui vous a créés à partir d'un seul souffle et en a créé son épouse. Il en dissémina des hommes nombreux et des femmes. Craignez Dieu par oui vous vous interrogez les uns les autres ainsi que les liens de parenté. Dieu est certainement observateur au-dessus de vous} [sourate 4, Verset 1].

- {Parmi Ses Signes la création des cieux et de la terre, la différence de vos langues et de vos couleurs. Ce Sont là des Signes pour toutes les créatures} [sourate 30, Verset 22].

Ce n'étaient nullement des principes théoriques mais c'étaient des réalités pratiques. L'islam s'est étendu sur une large partie de la terre groupant dans son sein presque toutes les races et toutes les couleurs. Elles se sont toutes fondues dans le régime islamique. Nul héritage de couleur, nul héritage de race, nul héritage de classe, nul héritage de maison ne se sont dressés contre la vie de tous les humains en véritables frères. ni contre l'ascension de chaque individu à la place qu'il mérite par ses prédispositions personnelles et dont est digne sa qualité d'homme.

Cette ligne large se fixa sur terre après y avoir été étrangère autant qu'on puisse l'être, et reniée au maximum du reniement même après le reflux de la marée islamique, l'humanité n'a pas pu la renier en totalité et ne la trouve plus totalement étrange.

C'est vrai qu'elle n'a pas pu se la représenter comme se l'est représentée la société islamique, et que cette ligne ne s'y est pas fixée avec autant de force que dans la société islamique. C'est vrai que plusieurs petits esprits de clan ne cessent de vivre inspirés par la terre et la patrie, par la race et le peuple, par la couleur et la langue. C'est vrai que les gens de couleur en Amérique et en Afrique du Sud constituent un problème aigu et saillant, comme ils constituent un problème moins aigu et plus discret dans toute l'Europe !

Cependant l'idée de l'humanité unique ne cesse d'être aujourd'hui une ligne large dans les slogans de l'humanité. Cette ligne large tracée par l'islam ne cesse d'être l'origine de la pensée humaine. Du point de vue théorique. Ces petits esprits de clan ne cessent de briller à l'horizon et de disparaître, car ils ne sont ni authentiques ni forts !.

La première marée montante de l'islam s'est vraiment retirée, cette marée qui puisa dans le seul capital de la saine nature humaine la matière de cette ligne large qu'elle a tracée. Mais elle a laissé pour la marée suivante le capital de la saine nature humaine ainsi que son propre capital afin qu'elle y puise la force pour le prochain round.

L'humanité a aujourd'hui d'autre part plus de compréhension et une meilleure prédisposition, une fois passé l'effet de la surprise inspirée par cette ligne nouvelle !!.

Une humanité digne :

Quand l'Islam est venu, la dignité humaine était réservée à certaines classes bien définies, à certaines maisons spéciales, à certaines situations connues. Quant à l'écume du fleuve, l'écume des foules, ce n'était qu'écume! sans poids et sans valeur et sans dignité! une écume !!!

L'islam dit alors son mot retentissant :

La dignité de l’homme provient de sa propre "humanité" et non d'une quelconque considération contingente de race, de couleur, de classe de fortune ou de position ou autres considérations contingentes et passagères.

Les droits authentiques de l'homme ne proviennent que de cette "humanité" qui remonte à une origine unique comme on l'a déjà dit.

Dieu leur a dit dans le Saint Coran :

- {Nous avons honoré les fils d'Adam, nous les avons transportés par terre et par mer. Nous leur avons octroyé une part des bonnes choses et Nous les avons préférés d'une façon évidente à plusieurs de Nos créatures} [sourate 17, Verset 70].

- {Et quand ton Seigneur et Maître dit aux Anges: "Je vais placer sur terre un vicaire"} [sourate 1, Verset 30].

- {Quand nous dîmes aux Anges "Prosternez-vous devant Adam" Ils se prosternèrent saut Iblis qui refusa dans son orgueil. Il était parmi les Négateurs} [Sourate 11, Versait 34].

- {Il mit à votre disposition tout ce qui est dans les cieux et dans la terre tout cela provenant de Lui} [Sourate 45, Verset 13].

Dès lors les gens surent que l'homme de par son espèce était honoré de Dieu que sa dignité était intrinsèque et authentique, ne suivant ni sa race, ni sa couleur, ni son pays, ni son peuple, Si son clan, ni se maison, ni aucune autre de ces basses considérations contingentes et éphémères. Sa dignité ne fait que suivre sa qualité d'homme appartenant à cette espèce que Dieu a honorée en abondance.

Ce n'était point là des principes théoriques mais c'était uniquement une réalité pratique se traduisant dans la vie de la société islamique, cette réalité propagea l'Islam dans tous les coins de la terre. Elle l'enseigna aux gens et le fixa aussi à leurs conditions de vie. Elle apprit aux fouies, cette écume, qu'elles ont une dignité, qu’elles ont des droits qui sont les droits de l'homme qu'il leur appartient de demander compte à leurs gouvernants et à leurs princes. Qu'elles ne doivent pas accepter l'humiliation, l'oppression et le déshonneur.

Elle apprit aux gouvernants et aux princes à ne pas avoir de droits au-delà des droits des foules. Qu’il ne leur appartenait pas de blesser la dignité de quelqu'un qui n'était ni un gouvernant ni un prince. C'était là une naissance nouvelle pour "l'homme" . Une naissance bien plus grande que la naissance physique.

Qu'est l'homme s'il n'a pas les droits de l'homme et la dignité de l'homme? Si ces droits ne sont pas liés à sa propre existence et à sa réalité qui ne le quitte dans aucun état ?

Le Calife Abou Bakr, que Dieu l'agrée, commença son califat par ces mots - "On vient de me choisir à votre tête et je ne suis pas votre meilleur. Si j'agis bien, aidez-moi. Si j'agis mal, redressez-moi. Obéissez-moi tant que j'obéirai à Dieu et à son Prophète. Si je Lui désobéis je n'ai aucun droit à votre obéissance..."

Omar Ibn ELKHATTAB, que Dieu l'agrée, fit le discours suivant où il apprenait aux gens leurs droits auprès des princes :

- "O gens! Par Dieu, je ne vous envoie pas des gouverneurs pour qu'ils vous frappent, ni pour qu'ils vous prennent vos biens. Mais je vous les envoie pour qu'ils vous apprennent votre religion et la tradition de votre Prophète. celui qui est victime de l'une de ces injustices, qu'il s'en réfère à moi. Par Celui qui détient l'âme de Omar dans sa main, je lui rendrai justice".

Omar Ibn oulâas bondit en disant :

"O prince des croyants suppose que l'un des princes des Musulmans soit à la tête de ses administrés et qu'il corrige l'un d'eux est-ce que tu le venges de lui ?"

OMAR dit - "Certainement, par celui qui détient l'âme de Omar dans sa main, je le vengerai de lui. Et comment ne lui rendrai-je pas justice quand j'ai vu l'Envoyé de Dieu, bénédiction et salut de Dieu sur lui, rendre les gens justice de lui-même ?

N'humiliez pas les gens en les frappant, ne les tentez pas en les éloignant trop longtemps de chez eux. Ne les poussez pas à la mécréance en les privant de leurs droits".

OTHMAN: que Dieu l'agrée, écrivit une lettre à toutes les provinces où il disait :

- "J'exige de mes gouverneurs de me rendre visite à chaque pèlerinage. J'ai été désigné à la tête de cette nation pour prescrire le bien et proscrire le mal. On n'exige de moi ou de mes gouverneurs aucun dû sans que je le rende.

Ni moi ni mes gouverneurs n'avons aucun droit avant nos administrés s’ils n'en jouissent pas eux-mêmes.

On s'est plaint à moi de gens qui insultent et frappent leurs administrés. Celui qui a une plainte de ce genre n'a qu'à venir au prochain pèlerinage. Il reprendra son droit là ou il se trouve que ce soit de moi ou de nies gouverneurs à moins qu'il n'en fasse aumône. Dieu récompense les gens charitables".

L'essentiel, comme vous l'avons déjà dit, c'est que ce ne furent pas là de simples principes théoriques ou de simples paroles en l'air. Mais ces principes furent appliqués d'une façon réelle et ils se diffusèrent à travers les peuples au point qu'on les prit partout dans le monde comme base de la vie.

L'incident du fils du copte qui fit la course avec le fils de Amr Ibn El-Âas, conquérant et gouverneur de l'Egypte, qui a été frappé par lui pour l'y avoir battu et dont le père porta plainte auprès de Omar Ibn El Khattab, que Dieu l'agrée, qui lui ordonna sur le champ de se faire justice sur lui en plein pèlerinage et devant une nombreuse assistance... est un incident bien connu.

Les écrivains ont pris l'habitude d'y trouver la preuve de l'intégrité de Omar... Mais cet incident indique plus largement ce courant libérateur déclenché par l'islam dans la conscience des gens et dans leur vie.

L'Egypte était alors un pays conquis. Sa conquête et son islamisation étaient toutes récentes. Ce copte était un copte qui avait gardé sa propre religion, un simple individu dans les foules du pays conquis. Amr Ibn El Aâs était le conquérant de ce pays et son premier prince au nom de l'islam. Les gouvernants de ce pays, avant la conquête islamique, étaient les Romains! (- Gens aux fouets qui lacéraient les dos des peuples des colonies !) - Oui dit que ce copte ne portait pas encore sur le dos les traces des fouets des Romains ?

Néanmoins, la vague libératrice lâchée par l'islam dans les coins de la terre a fait oublier à ce copte les fouets des Romains et leur humiliation et l'a lâché comme un homme libre et honorable se tâchant en voyant le fils du prince frapper son fils après leur participation à la même course (et c'est là une autre preuve de la démocratie de l'islam). Puis ce copte irrité par la dignité blessée de son fils a été poussé par sa colère à faire le voyage d'Egypte à Médine monté non pas dans un avion, une automobile, un bateau ou un train, mais sur un chameau qui le secouait durant de longs mois Et tout cela pour porter plainte au calife qui l'a libéré à partir du jour où son pays a été soumis à l'étendard de l'islam. Et qui lui avait appris la dignité après qu'il l'eût totalement oubliée sous les coups des fouets des Romains.

C'est ainsi que nous devons comprendre et concevoir la profondeur de la vague libératrice de l'islam. La question n'est pas seulement que Omar est intègre, que son intégrité est inaccessible aux ambitions dans tous les temps. Mais la question, après cela, est que l'intégrité de Omar, inspirée de l'Islam, de sa voie et de son régime, a éclaté dans la terre sous forme d'un courant emportant tout sur son passage, libérant et honorant l'homme... en tant qu'homme.

Ce niveau élevé n'a jamais été atteint jusqu'à ce jour par l'humanité... Cela est vrai... Mais cette ligne large tracée par l'islam, dans la dignité de l'homme, dans sa liberté et dans ses droits auprès de ses gouvernants et de ses princes, a certainement laissé dans la vie de l'humanité des traces indubitables. Ce sont quelques-unes de ces traces qui poussent l'humanité aujourd'hui à déclarer "Les droits de l'homme".

C'est vrai que cette déclaration n'a pas encore pris sa voie pratique dans la vie de l'humanité. C'est vrai que "l'homme" ne cesse de subir les vexations, les humiliations, la torture et les privations dans plusieurs régions de la terre. C'est vrai que certaines doctrines placent l'homme au-dessous de la machine et tuent en lui sa liberté, sa dignité et ses caractéristiques supérieures dans le but d'augmenter la production, de décupler les rentrées et de dominer les marchés!. Tout cela est vrai. Mais cette ligne ne cesse d'être vivante dans les concepts de l'humanité et dans sa vue des choses. Elle ne lui est plus étrangère comme au jour où l'islam la lui apporta. Elle est aujourd'hui plus capable de comprendre et de concevoir cette ligne lorsqu'on lui parlera en son nom dans le prochain round, par la grâce de Dieu.

Une seule et même nation :

Quand l'islam est venu, il a trouvé les hommes se groupant autour du lien de la parenté, ou se groupant autour du lien de la race, ou se groupant autour du tien de la terre. ou se groupant autour du lien des intérêts et des profits immédiats.

Ce sont tous des liens qui n’ont aucun rapport avec l'essence de l'homme. Ce ne sont que des aspects contingents que prend accidentellement l'essence de l'homme noble.

L'islam dit alors sa parole décisive en cette affaire importante qui définit les relations des hommes entre eux d'une autre façon. Il dit: - "Ce ne sont ni la couleur, ni la race, ni la parenté, ni la terre, ni les intérêts et les profits qui regroupent le gens ou les dispersent. Mais c’est uniquement la foi. C'est leur rapport avec leur Seigneur et Maître (DIEU) qui définit leurs rapports entre eux. C'est leur rapport avec Dieu qui leur a octroyé leur humanité et qui décide donc de leurs destinées aussi bien dans ce monde que dans l'autre. C'est le souffle qui leur parvint de l'esprit de Dieu qui a fait de l'homme un homme. C'est Lui qui a honoré cet homme et a mis à son service tout ce qui est dans les cieux et dans la terre. C'est donc sur la base de cette vérité que les gens se regroupent ou se dispersent et non sur la base d'un quelconque aspect contingent frappant la vraie nature de l'homme.

Le lien du regroupement est la foi, car la foi est la plus noble caractéristique de l'âme humaine. Mais quand cette affinité est rejeté, il n’y a plus ni lien ni regroupement ni existence !

L'humanité doit se regrouper autour de sa plus noble caractéristique et non autour de ce qui groupe les animaux tels l'herbe et le pâturage ou telles la limite et la clôture !

Il n'y a là que deux clans dans toute la terre: le clan de Dieu et le clan du Diable. Le clan de Dieu qui se tient sous l'étendard de Dieu et qui porte son insigne. Le clan du Diable qui englobe toute nationalité, tout groupe, tout peuple, toute race et tout individu qui ne se tiennent pas sous l'étendard de Dieu.

La nation c'est ce groupe de gens unis par le lien de la foi qui est sa seule race. Sinon, il n'y a pas de nation. Car il n'y a aucun lien qui les regroupe.

Ni la terre, ni la race, ni la langue, ni la parenté, ni les intérêts et les profits immédiats ne suffisent séparément ou tous ensemble pour former une nation à moins que ne les unisse la communauté de la foi. Le lien est une idée qui habite le coeur et l'esprit. C'est une façon de voir qui explique l'existence et la vie... qui se rattache à Dieu. Or c'est d'un souffle de l'esprit de Dieu que l'homme est devenu homme, qu'il se différencia des animaux et des bêtes sauvages, que son regroupement se différencia du leur et qu'il se distingua par l'honneur qu'il reçut de Dieu.

Dieu a dit à ceux qui ont cru en Lui sur toute terre, en toute génération. de toute race et couleur, de tout groupe et de toute tribu, sur toute l’étendue des siècles, depuis Noé, salut sur lui. jusqu'à Mohammed, bénédiction et salut sur lui, et jusqu'à la fin des temps: {C'est celle-ci votre nation. Une seule et même nation et Je suis votre seigneur et Maître: Adorez-moi donc!} [Sourate 21, Verset 92].

Dieu a classé les gens sur la base de la foi, quels que soient les liens de parenté qui les unissent, ou les affinités de la race et de la terre. Il dit: - {Tu ne trouves pas un peuple croyant en Dieu et au jour dernier, aimant ceux qui contestent les limites de Dieu et de son Messager, même s'ils sont leurs pères ou leurs fils, ou leurs frères ou les membres de leur tribu. Ceux-là ont eu la foi inscrite dans leurs coeurs. Dieu les a soutenus par un souffle de Lui. Il les introduira dans des Jardins sous lesquels coulent les rivières et où ils s'éterniseront. Dieu leur a accordé Sa satisfaction et ils Lui ont accordé la leur. Ceux-là sont le parti de Dieu. Le parti de Dieu a certainement la bonne récolte} [Sourate 58, Verset 22].

Il a établi une seule raison pour la guerre. Là où la guerre est inévitable. Et c'est le combat sur le chemin de Dieu. Il a défini d'une façon décisive et explicite le but de la guerre pour les croyants et pour les autres - {Ceux qui croient combattent sur le chemin de Dieu. Ceux qui ont renié combattent sur le chemin de la tyrannie idolâtre. Combattez les alliés du Diable. La ruse du Diable est certainement bien faible} [Sourate 4, Verset 76].

Toute l'humanité d'alors voyait comme une chose étrange que les gens se regroupent autour d'une croyance et qu'ils ne se regroupent pas autour d'une terre, d'une race, d'une couleur, d'un commerce ou de toute sorte de contingences sans valeur !

Cette appartenance "idéologique", pour employer le tangage de ce siècle, était une chose vraiment étrange le jour où l'apporta l'islam... Mais voici que l'humanité de nos jours l'accepte, et voici que des patries, des peuples, des langues, des couleurs et des races diverses se regroupent autour... d'une idéologie !

C'est vrai qu'ils ne se regroupent pas autour d'une croyance en Dieu. Mais ils ne se regroupent qu'autour d'une école économique ou sociale... Car l'humanité est en baisse. Les contingences immédiates sont bien plis nobles chez elle que la grande vérité. Mais, de toute façon, elle comprend que le lien du regroupement peut être la croyance. Il peut être une idée comme il peut être un lien moral !

C'est là, malgré tout, un progrès !

Il reste maintenant à l'humanité de s'élever et de viser quelque chose de plus noble et de plus élevé. Elle doit grimper les degrés de l'escalier ascendant vers la cime éminente, encouragée par la marche entonnée par l'islam dans le prochain round, dotée de l'antique capital de la saine nature humaine et s'aidant aussi du capital nouveau !

Une perception et une morale :

Mais quand l'islam a réuni les gens autour du lien de la croyance, et quand il on fit la base du regroupement ou de la dispersion, il ne fit pas de la contrainte à la foi la base du mouvement chez lui, ni la base des transactions humaines. Il ne laissa pas entre les mains de la loi de la jungle ou de celle du plus fort ses rapports avec les autres, c'est-à-dire avec ceux qui n'embrassent pas sa foi et ne se regroupent pas autour de son lien. Dieu n'a pas imposé aux croyants la guerre sainte afin qu'ils contraignent les gens à embrasser l'islam, mais afin qu'ils instituent sur terre son ordre élevé, intègre et droit, tout on laissant aux gens le libre choix de la foi qu'ils désirent, à l'ombre de cet ordre qui concerne aussi bien le musulman que le nonmusulman dans la plus complète justice.

- {Pas de contrainte on religion. La voie de maturité s'est différenciée de l'erreur. Celui qui renie les idoles et croit on Dieu, celui-là a saisi la corde la plus solide et qui ne rompt jamais. Dieu est très Audiant et très Savant} [sourate 11 Verset 256].

Il a considéré la terre sur laquelle régnait l'islam et qui était commandée par la législation islamique comme "la maison de l'islam" soit, que ses habitants aient tous embrassé sa toi ou que certains d'entre eux appartiennent aux autres religions.

Il considéra la terre sur laquelle ne régnait pas l'ordre islamique et qui n'était pas régie par la loi islamique comme "la maison de la guerre" quelle que tût la foi de ses habitants.

Il ne laissa pas les rapports entre la maison de la guerre et la maison de l'Islam à la merci de la loi de la jungle et de celle du plus fort. Mais il a organisé ces rapports d'une façon minutieuse. commandée par la morale, la propreté et la droiture.

La maison de l'Islam peut être dans l'un des cas suivants - ou bien qu'elle soit liée à la maison de la guerre par un accord et un traité. Cet accord est alors tenu et ce traité est alors respecté. Ils ne contiennent ni traîtrise, ni trahison, ni attaque par surprise ou à l'improviste. A moins que le délai n'en soit dépassé ou que les gens de la maison de la guerre ne les trahissent. Ou bien qu'il y a entre eux un état de confiance mutuelle. Sans traité délimité dans le temps. C'est l'état de confiance à moins que. dans la crainte d'une trahison de la part de la maison de la guerre, on ne lui envoie une déclaration mettant fin à cette période de confiance.

Ou bien c'est la guerre... et la guerre a des condition restrictives et des garanties. S'ils penchent vers la paix, préférant le traité et le paie ment du tribu et acceptant l'ordre islamique tout en gardant le libre choix de leur croyance, l'islam doit accéder à leur demande: - {Les pires insectes pour Dieu sont ceux qui ont renié et qui ne croient point ceux dont tu as accepté le traité puis trahissent à chaque fois leur traité sans aucune crainte (de DIEU). Si tu les rencontres à la guerre, tais fuir par eux (par la leçon que tu leur donnes) ceux qui sont derrière eux, peut-être se rappelleront-ils. Si tu crains de la part d'un peuple une trahison, envoie-leur une tranche déclaration de guerre. Dieu n'aime pas les traîtres. Que ceux qui ont renié ne croient pas qu'ils Nous ont devancé, ils ne peuvent Nous réduire à l'incapacité. Préparez leur ce que vous pouvez comme force et comme haras des chevaux avec lesquels vous effrayez l'ennemi de Dieu et le vôtre, ainsi que d'autres que vous ne connaissez pas et que Dieu connaît. S'ils penchent vers la paix, penche vers elle et appuie-toi sur l'aide de Dieu. C'est Lui l'Audiant et le Savant} [Sourate 8, Versets 55 à 61].

Il a insisté sur le respect de la parole donnée, détruisant ainsi le bien fondé du prétexte de la "raison d’Etat". Elle n'autorise nullement le manquement aux traités :

- {Respectez le traité de Dieu quand vous signez un traité et ne trahissez pas les serments après les avoir prêtés avec force alors que vous avez fait de Dieu votre garant. Dieu sait très bien ce que vous faites} [sourate 16 Versets 91-92].

Si c'est la guerre, c'est la guerre où aucune chose sacrée n'est profanée on n'y tue pas un enfant, un vieillard ou une femme on n'y brûle pas un champ on ne tarit aucune source de lait. On n'y défigure pas un être humain. Elle ne concerne que les combattants qui s'opposent aux Musulmans par les armes... Voici la recommandation de Abou Bakr à l'armée d’Oussama qui s'apprêtait à aller combattre les gréco-romains :

- {Ne trahissez pas, n'assassinez pas par préméditation N’attaquez pas par surprise. Ne défigurez [mutulez] personne. Ne tuez pas un enfant, vieillard ou une femme. Ne coupez pas les branches des palmiers et ne les brûlez pas. N'abattez aucun arbre fruitier. N'égorgez un mouton ou un chameau que pour les manger. Vous rencontrerez sur votre route des gens qui se sont voués à la vie d'ascètes dans des tours isolées.

Laissez-les en paix avec l'objet de leur voeu. En avant au nom de Dieu !...}.

Je n'ai pas l'intention d'énumérer d'une façon exhaustive toutes les lois régissant les rapports entre la maison de l'islam et la maison de la guerre, ni ceux entre les Musulmans et les autres peuples. Il n'y a pas de place à cette étude détaillée dans cet examen succinct. Je voudrais seulement arriver à la ligne large que l’Islam a tracée sur terre, pour ce qui concerne les rapports entre les différents camps là où cette ligne n'avait aucune existence. Lorsque l'Islam est venu, les nations m'établissaient leurs rapports que sur la seule loi des sabres, c'est-à-dire sur la loi de la jungle et du plus fort. Tout était licite à celui qui détenait la force et le vaincu n'avait absolument aucun droit !

Cette ligne large de l'islam n'est pas partie et n'a pas été effacée de la réalité de l'humanité. Le monde commença au 17ème siècle (11ème siècle de l'hégire) à établir ses rapports sur une base légale Il commença à évoluer pas à pas vers "le droit international". Il commença à essayer d'instituer des organismes internationaux pour arbitrer les litiges au 17ème siècle. Ces organismes ne cessent jusqu'à présent de balancer entre le succès et l'échec. On trouva des recherches puissantes et volumineuses dans le droit international.

Ainsi les ordres apportés par l'islam ne gardèrent plus ce caractère étrange qu'ils avaient le jour de son arrivée.

C'est vrai que l'humanité ne s'est jamais élevée au niveau moral atteint par la société islamique dans les rapports pratiques.

C'est vrai qu'il y a ou de grands revers dans ce siècle actuel même dans les lois internationales théoriques auxquelles est arrivée la philosophie du droit. On rejeta les conditions de déclaration de guerre, de dénonciation des traités, de la cessation de la période de confiance mutuelle. et la chose se transforma en carnage pire que la situation des animaux sauvages dans

la forêt !

C'est vrai que les mobiles de la guerre et de la paix ne se sont jamais élevés au-dessus des profits, des gains, de la rapine et des marchés.

C'est vrai que ces mobiles ne se sont jamais élevés aux horizons de la pensée, de la foi, du bien, de la justice et de la vertu que vise la guerre sainte en Islam.

Tout cela est juste. Mais on a trouvé quand même la ligne des rapports internationaux basés sur le droit connu de toutes les parties. C'est l'islam qui l'a sorti à l'existence pour la première fois. C'est cette voie divine droite et élevée qui l'a tracée dans la vie de l'humanité.

Si l'on parle une nouvelle fois à l'humanité au nom de cette voie, cette voie ne lui sera ni étrange ni désavouée; ses bases morales élevées resteront peut-être, pour une certaine période, étranges aux yeux de l'humanité enfoncée dans le bourbier de l'obscurantisme préislamique. Cependant l'origine de la ligne et son image ne lui seront plus ni étranges ni désavouées.

Si l'islam s'appuya la première fois sur le seul capital de la saine nature humaine pour instaurer ses principes et tracer ses lignes, il s'appuiera dans le prochain round sur ce même capital mais il s'appuiera aussi, à côté de lui, sur ces expériences pratiques et bien connues de tous et il sera, avec la permission de Dieu, plus capable de reprendre sa marche de nouveau... avec ce capital.

...Et après

Et après, il ne nous appartient pas dans cette recherche concise, d'aller plus loin dans le discours au sujet des lignes larges tracées par l'islam dans la vie de l'humanité, dans son histoire et dans sa réalité, ces lignes qui n'étaient auparavant ni connues ni usuelles et dont sont restés des aspects et des traces dans la vie des hommes malgré son degré d'étourdissement, malgré son degré de déviation et malgré la profondeur de sa chute du haut de la cime culminante où se sont élevés les gens à l'ombre de la voie rectiligne de Dieu.

Ces quelques rares prototypes auxquels nous avons tait allusion servent à désigner des dizaines de lignes larges instaurées par cette voie une fois qu'elle les a créées de toutes pièces.

On peut les prendre comme unités de mesure dans plusieurs côtés de la vie de l'humanité durant quatorze cents années.

Mais le mot qu'on doit absolument dire à la fin de cette étude concise, afin que ceux qui appellent à Dieu et à la voie de Dieu ne soient pas leurrés par ces facteurs favorables et n'oublient pas de se préparer sérieusement à endurer les épines de la route et ses obstacles, ce mot donc doit concerner les lignes contraires ainsi que les durs obstacles de la route.

L'humanité dans son ensemble est aujourd'hui... plus loin de Dieu...

Les décombres qui voilent la saine nature humaine sont plus lourdes et plus ténébreuses. Les anciens obscurantismes étaient des obscurantismes d'ignorance, de naïveté et de jeunesse. Tandis que l'obscurantisme actuel est un obscurantisme de science, de complexes et de désinvolture !

La tentation résultant des découvertes de la science dans les 18ème et 19ème siècles était une tentation tyrannique. La fuite des gens loin de l'église et du Dieu de l'église au nom duquel elle imposait sa loi despotique, elle brûlait les savants, elle torturait les penseurs et elle combattait les renaissances, cette fuite était folle et rebelle. Rien ne l'arrêtait en route et elle n'épargnait aucune chose sacrée !

C'est vrai que depuis l'aube de ce siècle la science elle-même commence à conduire de nouveau vers Dieu les savants éminents. C'est vrai aussi que la saine nature humaine qui a souffert de la misère de ses errements commence à accuser la fatigue et à ressentir de nouveau la nostalgie de Dieu.

Mais cette tentation ne cesse d'être dans sa pleine force. Tout ce siècle peut se passer avant que ne paraissent les prémices parfaites du retour du troupeau en débandante de son lointain égarement.

La vie d'ici-bas a augmenté de surface moralement et physiquement chez les gens; sa surface s'est élargie grâce à ce que la civilisation a inventé comme moyens de vie, de jouissance et de stabilité sur terre. Les gens sentirent l'énorme importance de cette vie dans leur réalité matérielle aussi bien que dans leurs sentiments, les sciences, les cultures. les arts et les loisirs d'amateurs ont ajouté des surfaces énormes à celle de la vie dans le fait réel des gens comme dans leurs sentiments.

Si tout cela s'était institué sur une base de la connaissance de Dieu, des caractéristiques de la déité et de la servitude à Dieu, sur une base de la vérité profonde ! la vérité qui dit que c'est Dieu qui a donné à l'homme la Lieutenance sur terre, qui a mis à sa disposition tout ce qui s'y trouve, qui l'a doté des facultés et des prédispositions qui le désignent à la Lieutenance et qui lui rendent accessibles toutes les bonnes choses de la vie, que l'homme est éprouvé dans tout cela afin qu'on lui demande des comptes dans l'autre monde sur ce qu'il a avancé comme oeuvres sur cette terre. Si tout cela s'était institué sur cette juste base, toutes ces surfaces ajoutées par la science et la civilisation à la surface de la vie dans le fait réel des gens et dans leurs sentiments seraient des surfaces ajoutées à celle de la foi. Elle auraient rapproché davantage les gens de Dieu et de Sa voie rectiligne représentée par l'islam.

Mais tout cela ne s'est institué que sur la base de la fuite loin de l'église tyrannique, loin de son Dieu dont elle se servait pour opprimer les gens !

Et ainsi cette augmentation de la surface de la vie fut une cause d'éloignement de Dieu, et un obstacle sur le chemin qui y mène.

Aux prédicateurs de l'Islam de tenir compte do tout cela

C'est vrai que l'humanité a connu la souffrance et la fatigue sous le lourd fardeau de cette civilisation matérielle et dans sa marche dans son abondante luxure.

C'est vrai que la corruption, la déliquescence, les maladies nerveuses et psychiques, la perversion intellectuelle et sexuelle et les résultats de tout cela rongent le corps de cette civilisation, font souffrir les nations et les individus et ouvrent les yeux brutalement sur le mal, la corruption et la destruction.

Mais l'humanité ne cesse d'être dans son agitation bestiale, dans son ébriété folle et dans son ivresse sauvage... Il se peut que tout ce siècle s'achève avant que les yeux ne s'ouvrent effectivement que les esprits ne sortent de leur ivresse et que l'humanité n'arrête ou ne pense à arrêter ce manège !

Le premier obscurantisme avait encore dans sa mémoire la vie de campagne avec malgré tout la force jeune de la campagne et son sérieux.

Les gens avaient des traditions. La morale de la force jeune commandait en général les agissements des gens.

Autant cette force jeune rendait le combat entre les prédicateurs et le clan de l'obscurantisme impitoyable et violent autant elle rendait ce combat franc et loyal. La saine nature de l'homme était proche répondant sans tarder à l'appel malgré l'entêtement et l'orgueil.

Il y avait là un sérieux effectif aussi bien dans la mécréance que dans la foi. Et cela malgré toutes les peines qu'il cause est préférable a l'impersonnalité, à la désinvolture et au manque de sérieux !

L'humanité souffre aujourd'hui du manque de personnalité, de la désinvolture et de la décision qu'inspirent toute foi, toute opinion et toute école.

Elle souffre de même de l'hypocrisie du coeur, de la perfidie, de la faiblesse et du vice de l’escroquerie! Tout cela constitue des obstacles sur le chemin de l'appel à Dieu et des entraves empêchant les gens de rester sur la voie rectiligne de Dieu.

Plusieurs choses pareilles ou de couleurs différentes exigent qu'on ne les prennent pas à la légère afin que ceux qui appellent à Dieu ne soient pas leurrés par Tes facteurs favorables et que cela ne les pousse pas à ne pas prendre avec eux le viatique nécessaire...

Mais quel est le viatique ?

C'est un seul viatique "le viatique de la piété". C'est le sentiment de Dieu à sa juste valeur. C'est Te transaction directe avec Dieu.

C'est enfin la confiance absolue en Sa promesse péremptoire et décisive. – {C'était une obligation pour Nous de donner la victoire aux croyants} [Sourate 30, Verset 47].

Toute l'affaire ne concerne que la ligne croyante qui met sa main dans la main de Dieu puis avance sur la route. La promesse que Dieu lui a faite est son fait réel qui ne connaît pas d'autre réalité. La satisfaction de Dieu est son premier et son dernier but.

C'est cette ligne que la loi de Dieu utilise couramment dans la réalisation de la voie de Dieu. C'est elle qui secoue le fatras de l'obscurantisme préislamique qui recouvre la saine nature de l'homme.

C'est en elle que se personnifie l'arrêt prédestiné de Dieu selon lequel le Verbe de Dieu domine la terre et Sa voie prend en mains les rênes du commandement :

- {Des lois naturelles vous ont précédés dans le temps. Marchez sur la terre et voyez quelle fut la destinée des démenteurs. Ceci est une explication aux gens, une bonne direction et une leçon aux pieux. Ne faiblissez pas et ne soyez pas tristes car vous avez le dessus Si vous êtes croyants. Si vous êtes frappés d'une blessure, pareille blessure a aussi atteint les autres. Ces jours (de gloire) nous les donnons à tour de rôle aux gens. Afin que Dieu sache ceux qui ont cru et prenne parmi vous des témoins. Dieu n'aime pas les injustes. Afin que Dieu éprouve ceux qui ont cru et anéantisse les mécréants} [Sourate 3, Versets 137 à 141].

DIEU TRES GRAND A DIT VRAI..




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Coran chouraym houdhayfi boukhari khawarij

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