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Al-Hajjâj - الحَجَّاج
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Al-Hajjaj ben Yusef Ath-Thaqafy ou Al Hajjaj ben Yusuf (juin 661 à Taïf, 714 à Wasît la ville qu'il avait fondé en 702 en Irak) (الحجاج بن يوسف الثقفي) fut un gouverneur important pendant le califat omeyyade de Damas. Il fut gouverneur de l'Irak durant les règnes d'`Abd al-Malik et de son fils Al-Wâlid Ier connu pour ses talents d'orateur, d'administrateur, de commandant et de fervent défenseur de la cause omeyyade, il reprit la Mecque à Abd Allah ben az-Zubayr, agrandit le domaine des omeyyades jusqu'aux frontières de l'Inde, et ordonna une modernisation de l'écriture arabe afin de faciliter aux fidèles la lecture du Coran par la différentiation des lettres qui s'écrivaient de la même manière par des points et autres mesures. Il élimina tous les ennemis des omeyyades jusqu'à l'avènement du calife Umar ben Abd al-Aziz qui le congédia puisque opposé depuis longue date à sa politique. Des histoires sur son art de manier la langue arabe sont à ce jour dans les manuels scolaires.

Il était le gouverneur du Calife 'Abdul Malik Ibn Marwan sur la province d'Irak.

Le combat contre l'armée turque

Il disposait d'une armée de Kufa, Bassora et d'ailleurs avec laquelle il combattait le mécréant Rutbil, le roi des turcs qui a combattu l'islam et tué beaucoup de musulmans.

Malgré son aversion pour lui, Al-Hajjaj nomma quand même Ibn Al-Ach'ath à la tête de cette armée. Al-Hajjaj le haïssait tellement qu'il disait : "A chaque fois que je le vois, je pense à le tuer".

L'armée est donc partie combattre celle de Rutbil, ils ont pris beaucoup de ville et amassé beaucoup de butin, et Rutbil s'enfuyait devant eux d'une ville à une autre. A ce moment, Ibn Al-Ach'ath décida d'arrêter le combat, jusqu'à l'année suivante afin que la situation se calme et se consolide dans les contrées qu'ils avaient conquis.

Le soulèvement contre lui (81 H)

Al-Hajjaj lui écrivit en lui ordonnant de poursuivre le combat, en le blâmant et l'accusant de lâcheté et de se sauver devant le combat. Ibn Al-Ach'ath se mit en colère et appela les gens à se soulever contre Al-Hajjaj Ibn Yoûssouf. Ibn Al-Ach'ath se leva, et c'était un poète et un excellent orateur, il dit : "Al-Hajjaj est comme celui qui dit : envoie ton esclave aux devants, s'il meurt tant pis et s'il ramène quelque chose, cela est pour toi. Si vous avancez, vous ajoutez au royaume du Hajjaj, mais si vous périssez vous êtes les ennemis, les moins que rien, puis il dit : Rompez votre serment d'allégeance à l'ennemi de Dieu, Al-Hajjaj ! sans rappeler qu'il était le calife. Rompez votre serment d'allégeance à l'ennemi de Dieu, Al-Hajjaj et prêtez serment à votre émir 'Abdurahman Ibn Al-Ach'ath, car je vous prends à témoin que je suis le premier de ceux qui rompent le serment d'allégeance à Al-Hajjaj". De tout côté les gens dirent : nous rompons notre serment d'allégeance à l'ennemi de Dieu, Al-Hajjaj, car ils le détestaient, et prêtons serment d'allégeance à Ibn Al-Ach'ath, sans rappeler qu'Al-Hajjaj était le gouverneur (et qu'ils lui devaient obéissance).

Après qu'ils lui eurent prêté serment d'allégeance, la situation changea et Ibn Al-Ach'ath se détourna du turc mécréant pour diriger l'armée contre Al-Hajjaj, pour le combattre et lui prendre l'Irak. Au milieu du chemin, ils dirent : Si nous rompons notre serment d'allégeance à Al-Hajjaj, rompons aussi celui avec le Calife Abdul Malik Ibn Marwan, le prince des croyants. Ils ont alors renouvelé leur pacte d'allégeance à Ibn Al-Ach'ath, lui prêtant serment sur le Livre de Dieu et la Sunna de Son Prophète de renverser les imams de l'égarement et de combattre les athées (les gouverneurs). Lorsqu'Al-Hajjaj apprit qu'ils avaient rompu leur pacte d'allégeance envers lui et le prince des croyants, il lui écrivit pour qu'il lui envoie rapidement des armées.

Le calife fut irrité et prit cela en considération, il lui écrivit pour le mettre en garde de se révolter contre son gouverneur, en disant : "Ô Ibn Al-Ach'ath, tu as pris une voie trompeuse, reste dans la communauté de Muhammad. Par Dieu, regarde ton âme et ne la perd pas, ne verse pas le sang des musulmans, ne divise pas la communauté et ne romps pas le serment d'allégeance. Si tu dis : je crains que les gens ne me fassent du mal, Dieu est plus en droit que tu Le craignes que les gens. N'en viens pas à verser le sang et rendre licite l'illicite, wasalamu 'alayka".

Puis le Calife envoya des troupes au Hajjaj afin qu'ils combattent ceux qui étaient sortis du groupe. Les gens furent atteints par la fitna d'Ibn Al-Ach'ath et venaient à lui de tout côté, au point qu'on a dit qu'ils avaient 33 000 cavaliers et 120 000 fantassins, ils prirent Bassora et les gens lui firent serment d'allégeance de renverser le Calife et Al-Hajjaj.
Ibn Al-Ach'ath leur dit : "Al-Hajjaj n'est rien, mais c'est le Calife qu'il nous faut combattre".
Et tous les gens de Bassora, vertueux et savants, jeunes et vieux, furent d'accord avec lui.

Al-Hafidh Ibn Kathir dit : "Le nombre de ceux qui le suivait grandissait, les gens ne parlaient plus d'une seule voixâ"". Puis les deux armées se sont rencontrées, les savants qui avaient rompu le pacte d'allégeance disaient : "ô vous les gens, combattez pour religion et votre vie".
Ach-Cha'bi, qui était parmi les suiveurs d' Ibn Al-Ach'ath, dit : "Combattez-le pour son injustice, son mépris des faibles et qu'il ait fait disparaître la piété".

Puis le combat commença, les combats faisaient rage chaque jour et beaucoup de gens furent tués, cette situation dura un long moment, puis le Calife écrivit à Ibn Al-Ach'ath en disant : "Si vous voulez que je réprimande Al-Hajjaj, je le ferais, je vous laisserais et Ibn Al-Ach'ath choisira le pays qu'il veut".
Lorsqu'Ibn Al-Ach'ath apprit cela, il s'adressa aux gens afin qu'ils acceptent ce pacte. Mais les gens, de toute part, disaient : non, par Dieu nous n'acceptons pas cela, nous sommes plus nombreux et plus forts, puis ils renouvelèrent leur pacte de renverser le Calife et furent tous d'accord sur cela.

Le combat entre les deux groupes dura 103 jours d'après ce que rapporte Ibn Al Athîr.

Le sort des meneurs qui avaient lutté contre lui

Al-Hajjaj ordonna qu'on lui amène Ach-Cha'bi qu'on rattrapa et entra auprès de lui.
Ach-Cha'bi dit : "je l'ai salué et lui ai dit : ô prince des croyants, les gens m'ont chargé de te demander de nous excuser. Et je ne dirai ici que la vérité : par Dieu nous nous sommes rendus malades pour toi, nous t'avons combattu et nous avons fait tout ce que nous pouvions. Mais nous n'avons point été parmi les vainqueurs, ni parmi les pieux, ainsi Dieu t'a donné le dessus sur nous et t'a secouru. Si tu nous châties c'est pour nos péchés et ce que nos mains ont commis. Et si tu nous pardonnes c'est par ta compassion, mais les preuves sont contre nous".
Lorsque le Hajjaj vit ses supplications et la reconnaissance (des fautes commises), il dit : "Ô Cha'bi, par Dieu je t'aime plus que ceux qui entrent auprès de nous, alors que leurs épées coulent encore de notre sang et disent : je n'ai rien fait. Tu es en sécurité auprès de nous, ô Cha'bi !".
Puis le Hajjaj lui dit : "Ô Cha'bi comment étaient les gens contre nous ?", et Al-Hajjaj était bon envers lui avant qu'il ne soit entraîné dans la fitna.
Ach-Cha'bi dit : "Que Dieu améliore l'émir ! Je me suis réveillé après avoir été séduit, je me suis rendu les choses difficiles, je me suis assis avec les gens, j'ai aimé le soucis, j'ai laissé les frères pieux et je n'ai trouvé aucun successeur à l'émir".
Al-Hajjaj lui dit : "Pars, ô Cha'bi" et il partit en sécurité.

Ibn Al Athîr rapporte que lorsque l'armée d'Ibn Al-Ach'ath s'est retournée contre Al-Hajjaj, celui-ci prenait le pacte d'allégeance des gens, mais c'était un oppresseur et il n'acceptait aucun pacte sans qu'il n'ait dit : "Témoigne contre toi que tu renies (kafir)". C'est-à-dire renier le serment d'allégeance et à porter les armes. S'il disait oui, il acceptait son serment, sinon il le tuait. Un homme de la ville d'Ath'am vint le voir et il était hautement considéré par tous les gens. Al-Hajjaj l'informa de cette question et l'homme polémiqua, Al-Hajjaj lui dit : "Tu veux nous tromper ! Témoignes-tu que tu es mécréant ?".
L'homme dit : "Quel mauvais homme je ferais si j'adorais Dieu pendant 80 ans puis que je témoignais contre moi de la mécréance".
Al-Hajjaj lui dit : "Alors je vais te tuer".
L'homme lui dit : "Même si tu me tues (je ne le dirais pas)".
Al-Hajjaj le tua, et tout le monde, du Sham à l'Irak, implora la miséricorde de Dieu pour lui et s'attrista de sa mort.

Fayrus ibnul Hussayn fut fait prisonnier et amené devant Al-Hajjaj qui lui dit : "Abu 'Uthman, qu'est-ce qui t'a fait sortir avec eux ? Par Dieu ta chair n'est pas comme la leur, ton sang n'est pas comme le leur."
Il dit : "Ô émir, c'est la fitna qui m'a emporté".
Il ordonna alors qu'on lui coupe la tête.

Puis Al-Hajjaj appela Ibn 'Umar Ibn Musa, il s'excusa et dit : "Que Dieu améliore l'émir, c'était une épreuve qui a entraîné les pieux et les pervers et nous avons été entraîné. Dieu t'a donné la supériorité sur nous, si tu nous pardonnes c'est par ta vertu, sinon tu oppresses des pécheurs".
Al-Hajjaj dit : "Tu mens lorsque tu dis qu'elle a entraîné tout le monde, (elle n'a entraîné) que les pervers et les bons ont été préservés. Et puisque tu reconnais (ton péché) cela te servira, pars en paix"
Mais Al-Hajjaj ordonna qu'on lui coupe la tête.

Ensuite Al-Hajjaj appela Ilqam ibnul Mu'aym et lui dit : "Qu'est-ce qui t'a fait sortir avec Ibn Al-Ach'ath et qu'espérais-tu ?".
Il dit : "Je voulais qu'Ibn Al-Ach'ath prenne le pouvoir et me confie l'Irak comme 'Abdul malik te l'a confié".
Alors le Hajjaj le tua.

Puis il appela Asha Amzan qui était un poète qui avait suivi Ibn Al-Ach'ath et faisait des poésies pour pousser les gens à renverser le Calife. Lorsqu'il entra auprès du Hajjaj il s'excusa (en faisant une poésie dans laquelle il louait le calife). Al-Hajjaj lui dit : "Par Dieu, nous ne te louons pas, ô ennemi de Dieu ! Tu as dit ce que tu as dit pendant la fitna et poussez les gens contre nous". Il lui coupa la tête et il rejoint ses semblables.

Le sort des autres participants

Al-Hajjaj exécuta ceux qui avaient suivi Ibn Al-Ach'ath, au point où on a dit qu'il a tué 130 000 personnes, parmi eux Muhammad ibn Sa'd Ibn Abi Waqqas, et un groupe de vertueux dont le dernier fut Sa'id Ibn Joubayr.

La recherche du meneur principal du soulèvement : Ibn Al-Ach'ath

Ayyub dit : "Il n'y aucun d'eux qui ne se soit pressé vers Ibn Al-Ach'ath sans revenir de son empressement, et aucun n'a réussi, sauf celui à qui Dieu a accordé sa louange et l'a préservé (de cette fitna). Puis Al-Hajjaj écrivit à Rutbil, le roi des turcs qui avait accordé l'asile à Ibn Al-Ach'ath : "par Celui en dehors de qui il n'y a pas de divinité digne d'adoration, si tu ne me rends pas Ibn Al-Ach'ath, j'enverrai contre toi un million de combattants".

Lorsque l'avertissement du Hajjaj se précisa, Rutbil consulta les gouverneurs et décida d'emprisonner Ibn Al-Ach'ath avant qu'Al-Hajjaj envoie son armée et ne prenne tout le pays. Alors Rutbil rendit Ibn Al-Ach'ath accompagné de trente de ses suiveurs, mais alors qu'ils étaient en chemin, Ibn Al-Ach'ath parvint à monter en haut d'une tour et à se jeter dans le vide. Il mourut sur le coup. On coupa la tête d'Ibn Al-Ach'ath, on tua les autres et on envoya leurs têtes au Hajjaj qui ordonna qu'on la montre partout en Irak puis il l'envoya au prince des croyants 'Abderahman Ibn Malik qui la montra partout dans le Cham, puis on l'envoya chez l'émir 'Abd Al-'Aziz en Egypte, puis il fut enterré.




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