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Les parties à cacher pour la femme
Dieu (le Très-Haut) a dit : {Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu'elles rabattent leur voile sur leurs poitrines} (24/31) Dieu (le Très-Haut) dit également : {Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles }. (33/59) Le Messager de Dieu (P.s.l.) a dit : "La femme est nudité (Awra)" [Sahih Sounan At-Tirmidhi, t.I, p.343, Awra : toute partie du corps qui doit être couverte.] 1) L'avis que tout le corps doit être caché, sauf le visage et les mains Selon 'Aïcha (que Dieu l'agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Dieu n'accepte pas la prière d'une femme pubère que si elle porte son voile". (Selon les 5 sauf An-Nasâi et Ibn Khouzayma l'a authentifié ainsi que Al-Hâkim) D'après Aicha (que Dieu l'agrée) : "Asmâ bint Abi Bakr entra chez le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) portant des vêtements légers. Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) se détourna d'elle en disant : "Ô Asmâ, certes, quand la femme atteint l'âge de la menstruation, il ne convient de voir de son corps que ceci et cela en indiquant le visage et les mains"". (Abou Dâwoud avec une chaîne faible) - Asma (que Dieu l'agrée) avait alors 27 ans. D'après Said Ibn Joubayr, Ibn 'abbas (que Dieu agrée le père et le fils) dit au sujet du verset : {Et de ne montrer de leurs atouts (beautés) que ce qui en paraît} (24/31) : "Il s'agit du visage de la femme, de ses mains et de sa bague". (Al-a'mach) Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) avait interdit de laisser traîner les vêtements sur le sol... En entendant cela, Oum Salama (que Dieu l'agrée) s'enquit auprès de lui de ce que devraient faire les femmes. Il lui répondit : "Elles laisseront leur vêtement être un empan (de plus que ce que ne laissent les hommes)". Oum Salama (que Dieu l'agrée) répliqua : "Mais leurs pieds seront alors découverts..." Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) dit alors : "Elles laisseront leur vêtement être une coudée (plus long)... pas plus". (At-Tirmidhi) On demanda une fois à Oum Salama (que Dieu l'agrée) quels sont les vêtements qu'une femme peut porter pour prier. Elle répondit : "Elle priera en portant un voile (khimâr) et une tunique (dir'oun) longue qui cache le dessus de ses pieds". (Abou Dâwoud) Ibn Hazm s'appuie également sur le hadith rapporté par Al-Bukhârî, d'après Ibn `Abbâs qui raconte avoir assisté à un Aïd avec le Messager de Dieu - paix et bénédiction sur lui. Ce dernier fit un sermon après la prière puis se dirigea vers les femmes, en compagnie de Bilâl. Il leur prodigua des conseils, leur rappela leurs devoirs envers Dieu et leur ordonna de pratiquer la charité. Ibn `Abbâs ajoute : "Je les vis tendre la main vers Bilâl et remplir sa tunique d'argent." Ibn Hazm conclut : "Voici Ibn `Abbâs, en présence du Messager de Dieu - paix et bénédiction sur lui - qui a vu les mains de ces femmes, ce qui prouve que la main de la femme n'a pas à être cachée." Les deux Sheikhs et d'autres compilateurs de hadiths ont également rapporté d'après Ibn `Abbâs qu'une femme de la tribu de Khath`am vint poser une question au Messager de Dieu - paix et bénédiction sur lui - lors du Pèlerinage d'Adieu. Al-Fadl Ibn Al-`Abbâs montait alors en croupe avec le Messager de Dieu - paix et bénédiction sur lui. Le Prophète tourna la tête d'Al-Fadl. Al-`Abbâs demanda : "Ô Messager de Dieu, pourquoi as-tu tourné la tête de ton cousin ?" Le Prophète répondit : "J'ai vu un jeune homme et une jeune femme. J'ai craint pour eux une ruse du Diable." Dans une autre version du hadith : "J'ai craint pour eux la séduction." C'est l'opinion d'Al-Hâdî, d'Al-Qâsim (dans l'un de ses avis), de Abou Hanîfah (dans l'une des deux versions rapportées de sa part) et de Mâlik. 2) L'avis que tout le corps doit être caché, sauf le visage, les mains, et les pieds Selon 'Aïcha (que Dieu l'agrée), l'expression {ce qui en paraît} englobe (aussi) l'anneau (الفتخ) qui était porté aux orteils par les femmes de l'époque. (Ibn Abi Hâtim) C'est l'opinion d'Al-Qâsim (dans l'un de ses avis), de Abou Hanîfah (dans l'une des versions rapportées de sa part), d'Ath-Thawrî et de Abou Al-`Abbâs. 3) L'avis que tout le corps doit être caché sauf le visage Le hadith d'Ibn Abbas (r.a.) disant que : "Son frère, al-Fadl (r.a), était monté derrière le Prophète (P.s.l.) sur sa monture. Une femme de Khath'am vint, et al-Fadl se mit à la regarder, et elle le regarda à son tour. Alors, le Prophète (P.s.l.) tourna le visage d'al-Fadl de l'autre côté" [Sahih al-Boukhari, al-Maghazi, 77 ; al-Hajj, 1 ; Sahih Mouslim, al-hajj, 407.] Ibn Hajar a dit : "Abu Ya'la a rapporté avec une chaîne de transmission forte d'après Sa'id b. Jubayr, d'après Ibn Abbas, d'après al-Fadl : "J'étais avec le Prophète (P.s.l.) sur une monture lorsqu'un bédouin vint et avec lui une belle fille. Alors, le bédouin se mit à la proposer au Prophète (P.s.l.) pour qu'il l'épouse". [Ibn Hajar, al Fat'h, t. IV, p.68.] Jabir (r.a) rapporte que lorsque le Prophète célébra la prière de la fête et donna son prône, il partit vers les femmes pour les exhorter et leur faire un rappel, et dit : "Ô femmes ! Donnez l'aumône, car vous constituez la majorité du combustible de l'Enfer". Alors, une femme aux joues foncées se leva du milieu des femmes en disant [Sahih al-Boukhari, al-ayd, 6 ; Sahih Mouslim, al-Iman, 132.] C'est l'opinion de Ahmad Ibn Hambal et de Dâwûd. 3) L'avis que tout le corps doit être caché Certains Shaféites sont d'avis qu'il est interdit à l'homme de voir une femme et à une femme de voir un homme. Ils se sont appuyés sur ce qu'a rapporté At-Tirmidhî d'après Umm Salamah et Maymûnah - les épouses du Prophète - selon qui le Messager de Dieu leur ordonna de se voiler devant `Abdoullah Ibn Umm Maktûm. Elles demandèrent : "Mais n'est-il pas aveugle, ne nous voyant pas ?" Le Prophète leur répondit : "Et vous, êtes-vous aveugles ? Ne le voyez-vous pas ?" Abou Dâwûd a considéré que le hadith de Umm Salamah et de Maymûnah ne concernait que les épouses du Prophète - paix et bénédiction sur lui - tandis que le hadith de Fâtimah Bint Qays et ce qui en découle s'applique aux femmes du commun. Ibn Hajar entre autres a trouvé cette explication judicieuse. C'est une version rapportée selon Ahmad. Al-Boukhari a rapporté dans son recueil de hadith authentiques que Aicha que Dieu l'agrée, a dit : "Que Dieu fasse miséricorde aux premières femmes immigrées, car lorsque Dieu a révélé : "et qu'elles rabattent leurs voiles sur leurs poitrines", elles ont déchirée une partie de leurs robes et se sont voilées avec". Dans une autres version, elle dit : "Elles ont pris leur manteau et en ont coupé les rebords et se sont voilée avec". Ibn Hajar dit dans son ouvrage al-Fath : "Sa parole disant : "Elles se sont voilée avec", signifie qu'elles se sont couverte le visage". Il explique comment, et dit : "La femme met le voile sur sa tête et rabat son bout du flanc droit vers son épaule gauche. Al-Farra' dit : "Pendant la période d'ignorance, la femme jétait son voile derrière elle en dévoilant ce qu'il y avait devant. Puis, il leur fut ordonné de se voiler". Ibn Abi Hatim rapporte que 'Aïcha, que Dieu l'agrée, a dit : "Certes les femmes Qouraichites ont de grandes qualités, mais par Dieu, je n'ai point vu des femmes plus convaincues par le Livre de Dieu que les femmes des Ansars (musulmanes de Médine). En effet quand fut descendue la Sourate An-Nur (la lumière) dans laquelle se trouve le verset suivant : "Qu'elles rabattent leurs voiles sur leurs poitrines" [Coran 24 verset 31]; leurs hommes se rendirent auprès d'elles pour leur réciter ce que Dieu fit descendre à leur intention de sorte que chacun d'eux se mit à le réciter à sa femme, sa fille, a sur et à toutes ses proches. Il n'y eut alors aucune femme qui n'eut prit son pagne bourrelé pour se couvrir la tête et le visage par ferme conviction et foi en ce que Dieu a révélé de par Son Livre. Ce qui leur donnait l'air, lorsqu'elles priaient derrière le Messager de Dieu, de porter des corbeaux noirs sur la tête". [Ibn Kathir, Tafsir al-Qur'an al-Azim, t. III, p.285] A propos du verset : {Ô Prophète! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles}, l'ensemble des savants a dit "Cela veut dire qu'elles doivent cacher tout le visage excepté un seul oeil pour voir (leur chemin)" [Cette parole a été dite par Ibn Mas'ud , Ibn Abbas et Ubayda al-Salamani, ainsi que d'autres compagnons (r.a).] Ibn Abbas (r.a.) a dit : "A celles qui sortent de leurs maisons, parmi les musulmanes, Dieu ordonne de se couvrir les visages par leurs jalabibs'' (qui est un vêtement long et large tel un abaya) et de ne laisser montrer qu'un seul oeil". Ceci a été soutenue par Muhammad Ben Sirine (r.a.). Ibn Sirine (r.a.) a dit : "J'ai demandé à Soufiane Ben Al-Hareth Al-Hadrami au sujet de ce verset : "Recommande à tes épouses, à tes filles et aux croyantes de rabattre leurs voiles", il m'a répondu : "Il s'agit de voiler et le corps et le visage de sorte qu'on ne laisse qu'un petit espace à l'il afin de pouvoir regarder devant lui". Quant à Ibn Jarir Al-Tabari (r.a.), en interprétant le même verset, il a dit : "Il s'agit de la femme croyante qui sort de chez elle et qui doit se couvrir sans laisser à découvert ni sa chevelure ni son visage à la façon des esclaves, dans le but qu'aucun homme ne s'expose à elle" [Tafsir Tabari, t. XXII, p. 33 .] El Mawdoudi (r.a.) à dit à ce propos : Le versets suivant : "Ô Prophète, recommande à tes épouses, à tes filles et aux croyantes de ramener sur elles leurs grands voiles : elles en seront plus vites reconnues et exemptes de peines" [Coran 33 verset 59] a été révélé dans le but de couvrir le visage. Si on passe au sens strict du verset, on dit qu'il s'agit de voiler le visage et porter une robe assez large pour couvrir le corps. Car lorsqu'une femme musulmane, portant de tels habits sera reconnue comme telle, et personne ne pourra s'exposer à elle et saura que c'est une femme vertueuse ni esclave ni dévergondée. La majorité des Ulémas ont admis cette interprétation. Les Ulémas Al-Jassass Al-NissAbouri, Fakhr Al-Dine Al-Razi et le juge Al-Bidawi (r.a.) ont eu la même opinion car par ce fait la femme croyante couvrant la tête et le corps, sera distinguée de l'esclave ou autre qui, en général, exposent leurs personnes aux hommes pour leurs plaire et part la suite commettre la débauche. Asmâ bint Abî Bakr (r.a.) raconte pour sa part : "Nous cachions nos visages des hommes [autres que mari et parents proches] " [Al-Hâkim, et il l'a jugé authentique d'après les conditions des deux Cheikhs (c'est-à-dire Boukhari et Mouslim) ; Authentifié par Ibn Khuzayma, Sahih Khuzayma, t. IV, p. 203. Al albani l'a accepté comme tel, voir Irwa' al-ghalil, n°. 1023.] A lire également : < Epître sur le hijab (Al-'Othaymîn) |
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