L'Imposteur (Du doute a la foi de Moustafa Mahmoud) | Islamopédie
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L'Imposteur (Du doute a la foi de Moustafa Mahmoud)
( Accueil > Bibliothèque > Moustapha Mahmoûd > Du doute a la foi)

Les religions nous parlent d’un être qui apparaîtra à la fin des temps. Par les prodiges et les miracles qu’il accomplira, il séduira les hommes du monde entier qui, croyant qu’il s’agit d’un dieu, se mettront à le suivre.

Il nous est dit de cet être qu’il est borgne et doté d’une puissance prodigieuse. D’un seul œil, il peut voir ce qui se passe aux confins de la terre. Il peut entendre ce qui se murmure au-delà des mers. Il peut faire pleuvoir à son gré, tout comme il peut faire croître les plantations et découvrir les trésors enfouis. Il guérit les malades, ressuscite les morts, fait mourir les vivants. Il vole à la vitesse du vent.

Tel est l’Imposteur, annonciateur de l’heure du Jugement dont nous parlent les Livres révélés.

En fait, d’après Leopold Weiss, un écrivain polonais qui, après s’être converti à l’Islam, vécut à La Mecque, il est déjà apparu.

Selon cet auteur, l’Imposteur, ce monstre répugnant aux allures de cyclope, représente le progrès, la puissance et le bien-être matériels, ces divinités de notre temps.

En ce siècle de l’atome, la civilisation est borgne et boiteuse. Elle regarde dans une seule direction : celle de la matière. Dans le même temps, elle perd son second œil – son âme – qui perçoit la dimension spirituelle de la vie. D’où les conséquences : une puissance sans amour, une science sans religion, une technologie sans morale.

Fort de sa science, le Monstre peut effectivement entendre jusqu’aux confins de la terre, grâce à la radio. Avec la télévision, il peut voir ce qui se passe au bout du monde. Actuellement, il peut faire pleuvoir artificiellement. Il cultive les déserts, guérit les malades et transplante les cœurs des morts sur les vivants. Il utilise des fusées pour faire le tour de la terre. Il propage la mort et la destruction avec ses bombes atomiques. Il découvre des mines d’or dans les entrailles des montagnes.

Les hommes ont été séduits par ce Monstre et se sont mis à l’adorer.

Devant l’impressionnant déploiement du progrès scientifique occidental, nous autres, Orientaux, avons perdu confiance en nous. Nous avons considéré avec mépris notre tradition et notre religion.

Sous le coup du sentiment que nous avions de nos déficiences et de notre sous-développement, nous avons considéré nos religions comme un ensemble de superstitions honteuses dont il fallait se débarrasser pour rejoindre le cortège du progrès et pénétrer ainsi dans l’enceinte d’un nouveau temple : celui de la science, où l’on vénère ce nouveau dieu qui a pour nom la puissance matérielle.

Éblouis au point d’en perdre la raison, nous nous sommes prosternés. Nous avons confondu objectif et moyens, considérant la puissance matérielle comme un but, oubliant qu’il s’agissait d’un simple moyen.

Le train, les télécommunications, l’électricité et l’énergie atomique ne sont que des moyens au service de l’homme. Ils lui permettent d’être libéré des servitudes matérielles pour se consacrer à la réflexion, à la contemplation, à l’enrichissement de son esprit par la vraie connaissance.

Mais contrairement à cela, nous nous sommes mis au service de ces moyens. Au prix de moult peines et fatigues, nous nous démenons pour acheter une voiture, une radio, une télévision. Lorsque nous les possédons, notre avidité ne fait que grandir. Nous voulons une voiture plus grande encore, un magnétophone stéréophonique, un bateau de plaisance, un yacht, une villa, une pelouse, une piscine, et puis… et puis… un avion privé si possible !

Progressivement, nous sommes submergés par l’avalanche des produits de consommation qui encombrent les vitrines. Notre fringale devient de plus en plus vorace chaque fois que nous nous évertuons à acheter du neuf. Nous voilà pris dans le cercle vicieux d’une avidité qui ne s’apaise que pour recommencer de plus belle. Nous voulons en permanence acquérir ce qui peut procurer la puissance matérielle ou le bien-être, en réponse aux offres quotidiennes de la technologie qui s’affichent dans les devantures des magasins.

De même que le simple citoyen amasse les biens de consommation, les nations accumulent, elles, les armements et les munitions pour s’entre-détruire dans des guerres meurtrières. Puis elles se remettent à entasser des armements plus dangereux et des bombes d’une puissance supérieure.

Le monde est devenu le théâtre d’une folie qui emporte les humains dans une même direction : celle de la puissance matérielle. L’Imposteur, ce monstre borgne, est le dieu de ce siècle.

Pas de dieu sinon la Matière ! C’est ainsi que l’on prie chaque jour.

La foi au vrai Dieu a disparu, en même temps que le sentiment de sécurité, de paix, de tranquillité.

La représentation philosophique du monde est celle d’une jungle où l’on s’entre-dévore à belles dents.

Lutte des classes, racisme, fanatisme religieux…monde effrayant fait de peur et de meurtres.

Il n’est plus personne dans les cieux pour guider ce monde et le protéger.

C’est à cette déchéance que nous a abaissés le culte de l’Imposteur ayant pour nom la puissance matérielle.

Et le résultat ?

C’est un homme triste, préoccupé, craintif, stressé. C’est ce jeune homme qui s’adonne à la drogue dans les rues de Londres ou de Paris. C’est le suicide et la folie dont nous voyons le plus haut pourcentage dans les pays regorgeant de richesses et de bien-être : Suède, Norvège, Amérique…

L’homme en proie à la terreur tente de récupérer son sentiment de sécurité en ayant recours à l’artifice des moyens technologiques. Il installe à sa porte un œil magique fonctionnant aux rayons infrarouges pour détecter la présence de voleurs. Il équipe son coffre-fort d’une alarme. Il se fait faire une électrocardiographie chaque mois pour déceler la thrombose avant qu’il ne soit trop tard.

Appareils d’air conditionné, services de sûreté, vitamines par dizaines d’espèces, calmants, stimulants, appareils de musculation, moyens de sécurité nécessitant à leur tour d’autres moyens pour être eux aussi sécurisés : voilà ce dont a besoin l’homme d’aujourd’hui. Et, en fin de compte, il n’y trouve aucune tranquillité. Sa peur et son angoisse ne font au contraire qu’augmenter, en même temps que son besoin de se procurer toujours plus de moyens matériels inutiles.

Prisonnier de ce dédale où il s’est fourvoyé, l’homme en oublie que c’est au point de départ qu’il s’est trompé, lorsqu’il s’est imaginé un monde sans Dieu, un monde où il s’est trouvé jeté, sans aucune loi pour le protéger ni aucun Seigneur pour lui demander des comptes.

Il s’est trompé une seconde fois lorsqu’il s’est mis à adorer la puissance matérielle et qu’il en a fait la source de son bonheur et de sa sécurité ainsi que le but ultime de sa vie, à la place de Dieu. Il s’est imaginé que cette puissance lui procurerait la paix, le calme, la tranquillité perdue et qu’elle pouvait le préserver de la mort et de l’anéantissement. Et voici que cette puissance lui dérobe la paix de l’âme. Elle se retourne contre lui en se transformant finalement en instruments de guerre destructeurs et meurtriers.

Il s’est trompé une troisième fois lorsqu’il s’est imaginé que la chimie, les sciences naturelles et l’électronique étaient la source du savoir et que la religion n’était qu’un amas d’affabulations.

S’il avait réfléchi un tant soit peu, il se serait rendu compte que lesdites sciences ne procurent en réalité que des connaissances limitées, portant sur des vérités partielles et traitant uniquement de proportions, de dimensions, de quantités… alors que la religion, elle, est une science totale portant sur des vérités universelles. Elle est même la science suprême qui s’intéresse aux premiers fondements et aux fins dernières des êtres, une science ayant pour objet le but ultime de l’existence, le sens de la vie, la signification de la souffrance.

La chimie, les sciences naturelles et l’électronique sont des sciences mineures.

La religion est la science majeure qui englobe toutes les autres sciences.

Il n’existe aucune contradiction entre religion et sciences, car la religion, par sa nature même, est la science suprême.

La religion est nécessaire pour délimiter aux sciences leurs buts et leur champ de compétences. C’est elle qui leur assigne leur juste fonction dans le cadre d’une vie parfaitement équilibrée.

La religion fait place à la conscience morale. Cette conscience, à son tour, opte pour le rôle constructif de l’énergie atomique, refusant de s’en servir pour semer la dévastation et la mort parmi les innocents.

C’est la religion qui nous incite à utiliser l’électricité pour nous éclairer, non pour détruire. Ou encore à voir dans les sciences des moyens, non des buts. Et de même pour le progrès matériel et les machines que nous utilisons.

La matière a, comme nous, été créée ; elle n’est pas un dieu à vénérer. Elle ne peut procurer à l’homme la tranquillité, la paix ou le bonheur, car la dissolution, la corruption, l’altération et le changement font partie de sa nature. Elle participe en cela de la finitude de l’univers. On ne peut donc se fier à elle, car elle ne constitue en rien une protection véritable.

Le progrès matériel est nécessaire. Mais c’est un moyen, sans plus, comme les autres moyens dont se sert l’homme civilisé. Il n’est pas une fin en soi.

À ce titre, la religion ne le condamne pas, mais elle le situe à sa véritable place.

Elle ne refuse pas la science. Au contraire ! Elle demande qu’on s’y adonne, à la condition cependant de n’y voir qu’un moyen de connaissance parmi les nombreux autres moyens à la disposition de l’homme : sa nature, la "clair-voyance", l’intuition, l’inspiration, la révélation.

Il n’est pas bon de vouloir ignorer la science et de refuser d’utiliser les moyens matériels modernes. Mais il est tout aussi néfaste de vénérer ces moyens et de se laisser assujettir par eux. Nous tenons là l’une des raisons du sous-développement de notre pays.

De deux choses l’une en Orient : ou bien on refuse la science pour se contenter de la religion et du Coran ; ou bien on rejette la religion pour se tourner exclusivement vers la science et le progrès matériel.

Ces deux attitudes ont été, entre autres causes, à l’origine du déclin de la civilisation dans notre contrée, car elles ne comprennent rien à la signification véritable de la religion et de la science.

La religion – l’Islam notamment – considère la science comme un devoir. Notre Prophète Muhammad l’affirme : celui qui meurt sur la voie de la science est l’égal du martyr de la foi. Les savants sont les héritiers des prophètes… Il nous faut chercher la science, serait-ce même jusqu’en Chine !

Dans le Coran le premier mot révélé est : iqrâ’, c’est-à-dire "lis", "récite" !

L’Islam est une religion de la raison. Il s’adresse à ses adeptes en ayant recours à la méthode rationnelle.

La science et le progrès scientifique ont un grand rôle à jouer ici-bas. Mais ce sont des moyens, non des fins ; des instruments, non des idoles à adorer.

Chaque chose à sa place !

Les moyens matériels n’apportent à l’âme ni paix, ni tranquillité. Ils procurent uniquement le luxe, le confort et les commodités de la vie. Mais l’angoisse et la détresse spirituelle demeurent en dépit du réfrigérateur, de la télévision, de la radio, du magnétophone, de l’air conditionné, de la Chevrolet… Qui plus est ! Cette angoisse et cette détresse s’aggravent au fur et à mesure que l’homme est asservi à ces moyens.

Le cœur ne trouve de repos, l’esprit n’est habité par la paix et la confiance que moyennant la croyance en Dieu : un Dieu Juste et Parfait qui a créé l’univers en lui fixant des lois pour le préserver et en y décrétant chaque chose par sagesse. À la lumière de cette foi, nous savons que nous sommes aussi sur la voie du retour vers Dieu. Nos souffrances et nos peines ne seront pas en vain. La personne humaine est un absolu et non un rouage condamné à retourner en poussière.

Cette conviction religieuse est la seule à rendre à l’homme sa considération et sa dignité. Le frigo, la télé, le magnétophone ou autres ustensiles du même acabit en sont bien incapables, aussi coûteux soient-ils !

Grâce à cette conviction, l’homme retrouve la paix de l’âme. Il parvient à un état d’épanouissement spirituel et de parfaite sérénité intérieure. Il se sent plus fort que la mort, plus fort que l’oppression.

Avec cette certitude, il peut affronter et surmonter les pires dangers. Avec sa foi, il est dans une forteresse beaucoup plus sûre que toutes les carapaces de char, une forteresse qui résiste à tous les projectiles, qui défie même la mort.

Par cette foi, l’homme ressent qu’il se retrouve lui-même, tel qu’il est en vérité. En connaissant son Dieu Unique et Parfait, il parvient à la connaissance de lui-même et de sa dignité.

Quiconque a expérimenté ce sentiment exceptionnel sait qu’il s’agit d’un état d’illumination intérieure qui bannit toute dissimulation. Aucune pseudo-sérénité n’en découle, mais uniquement la vérité perçue au grand jour.

Nous savons ce qu’est cette certitude à partir de son contraire : l’état où se retrouvent tant d’hommes qui vénèrent l’Imposteur, le monstre de notre siècle atomique, au cerveau électronique ; ou encore la situation de cette multitude d’êtres humains qui s’entre-dévorent à belles dents, qui s’adonnent à la drogue, qui se réfugient dans la folie et le suicide, qui s’acheminent, marchant dans le sang, vers une troisième guerre mondiale.

Écoute ta droite nature ! Elle te révélera qui des deux a raison : cette multitude qui s’entre-déchire sous le coup de la rancune, de la haine, de l’avidité ; ou bien cette minorité qui a reçu le don de la paix intérieure et qui a perçu l’existence de Dieu.

La religion ne rejette ni la vie, ni la raison.

L’Islam, pour sa part, est basé sur le principe de l’amour de la vie. Il l’aime et en prend soin. Il incite au respect de la raison et à la poursuite de la science. Il propose une loi moderne unifiant l’esprit et le corps, dans une harmonie sans pareille : aucune tyrannie de l’esprit sur le corps, ni du corps sur l’esprit, mais l’accord des deux ne faisant qu’un.

L’Islam ne nous demande pas de renoncer à l’instinct sexuel. Il exige seulement que nous le maîtrisions et que nous l’utilisions dans le cadre d’une relation légitime.

Pour l’Islam, le critère de la piété n’est pas la vie solitaire et monacale ou le retrait du monde pour s’adonner à la contemplation, mais l’action. La prière doit aller de pair avec le travail des mains et l’activité corporelle en vue du bien et de l’utilité dans la société. L’humilité de l’âme ne suffit pas à la prière ; le corps doit aussi exprimer cette humilité par l’inclination et la prosternation.

La prière rituelle musulmane est le symbole de l’unité indivisible de l’esprit et du corps : l’esprit se tient dans l’humilité ; la langue proclame la louange de Dieu ; le corps se prosterne.

La procession autour de la Ka’ba, lors du pèlerinage à La Mecque, est un autre expression de la concentration des actions autour d’un même pôle. Elle est aussi le symbole de l’assignation d’un même but aux actions et aux pensées, à savoir le Créateur, le seul Existant en vérité, de qui provient toute chose et à qui tout retourne. Elle est l’expression corporelle, mentale et spirituelle de cette unité.

L’Islam procure ainsi à l’homme la paix intérieure. Il lui rend son unité spirituelle-corporelle, mettant fin à la lutte éternelle entre passion et raison, engendrant la passion raisonnée et éclairée où s’unissent les deux contraires. Sentiment et pensée, vie intérieure et comportement extérieur se retrouvent unis. C’en est fini de cet homme hypocrite en qui le cœur et la raison, la raison et les paroles, les paroles et les actes sont en contradiction. Remplaçant cet homme divisé et écartelé, apparaît un être nouveau en qui esprit et corps, paroles et actes, vie intérieure et comportement extérieur ne font plus qu’un.

Grâce à cette unification de sa personne, l’homme parvient à l’unification avec son Seigneur. C’est un état de proximité qui introduit l’être humain dans la sphère de la Lumière divine, au seuil même du monde céleste.

L’Islam est centré sur cette notion fondamentale : celle de l’unicité. C’est bien ce que confirme le Coran, en chacun de ses versets. Avec tout ce qu’il contient d’images, de récits, d’exemples, d’ordres et d’admonitions, il y revient sans cesse.

L’Islam offre à notre siècle matérialiste la seule porte de salut, l’unique solution, la seule issue possible, car il englobe tout son patrimoine spirituel, sans le contraindre à abandonner quoi que ce soit de son acquis scientifique ou de sa supériorité matérielle.

Tout ce que veut l’Islam, c’est que soient parfaitement réalisées l’harmonie et l’union entre matière et esprit pour que soit instaurée une nouvelle civilisation : celle de la puissance et de la miséricorde ; celle où la puissance matérielle ne soit pas un monstre que l’on vénère, mais uniquement un instrument et un moyen à la disposition d’un cœur miséricordieux.

C’est ainsi que sera anéanti l’Imposteur et que s’instaurera l’état de l’Homme Parfait.

À ceux qui demandent avec perplexité : « Pourquoi Dieu nous a-t-Il créés ? Pourquoi nous a-t-Il mis en ce monde ? Quelle est la sagesse sous-jacente aux tourments qui nous affligent ? », le Coran dans son entier répond : Dieu a créé l’homme ici-bas en le dotant d’une curiosité inscrite dans sa nature pour qu’il cherche à connaître ce que recèle ce monde de richesses ignorées, pour qu’il cherche également à se connaître lui-même. Se connaissant lui-même, l’homme connaît son Seigneur. Il perçoit la dignité suprême de ce Seigneur de Gloire. Il Lui exprime sa soumission et son amour. Ainsi devient-il apte à recevoir l’Amour et les Bienfaits divins.

C’est pour cela, pour ce but ultime, que Dieu nous a créés, pour nous manifester son Amour et sa Bonté. S’Il nous fait souffrir, c’est pour nous réveiller de notre torpeur et qu’ainsi, nous devenions aptes à recevoir son Amour et ses Bienfaits.

Dieu a créé par Amour.

Dieu a créé pour Aimer.

C’est par Amour qu’Il fait souffrir.

Loué et exalté dans les cieux soit Celui qui nous a créés par Amour et Miséricorde !




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