Safiya bint 'Abd l-Mouttalib | Islamopédie
Accueil > Biographies > Compagnes

< 'Aïcha

< Asma

< Baraka

< Chayma

< Fâtima

< Hafsa

< Hind

< Jouwayriya

< Khadîja

< Khawla

< Mariya

< Maymoûna

< Nousayba

< Oum Habîba

< Oum Ma'bad

< Oum Salama

< Oum Soulaym

< Ramla

< Safiya bint Houyay

< Safiya bint Abd l-Mouttalib

< Sawda

< Soumayya

< Zaynab

< Zaynab Bint Jahch
Télévisions Radios Accueil Bibliothèque Vidéothèque

Safiya bint 'Abd l-Mouttalib
(Accueil > Biographies > Compagnes)

Son nom et sa généalogie

Safiya (que Dieu l'agrée), fille d’Abdoul Mouttalib, était une femme honorable.

Qoreychite, Hachimite. Safiya était aussi à la fois tante et cousine du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), de même qu’elle était la sœur de Hamza (que Dieu l'agrée).

    Sa mère

    Sa mère, Hala, était la fille de Wahib et la cousine de la mère du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), Amina.

Ses deux mariages

Safiya (que Dieu l'agrée) a d’abord été l’épouse de Harith bin Harb al-Oumawi, duquel elle eut un fils. Après la mort de Harith, elle épousa 'Awwam bin Khouwaylid Qorashi Al-Asadi, qui était l’un des frères de Khadija (que Dieu l'agrée). De cette union, elle eut un fils qu’elle nomma Zoubayr. Awwam décéda lorsque Zoubayr était encore très jeune, après quoi Safiya, bien qu’encore jeune, ne se remaria pas ; elle resta veuve jusqu’à la fin de sa vie.

L'éducation de son fils Az-Zoubayr (que Dieu l'agrée)

Safiya (que Dieu l'agrée) éleva son fils Zoubayr avec beaucoup de discipline. Elle espérait ainsi en faire un brave et courageux soldat ; c’est pourquoi elle le forçait souvent à accomplir d’exigeants travaux et le battait régulièrement. Une fois, l’oncle de Zoubayr, Nawfil, ne pouvant supporter plus longtemps de voir son neveu se faire battre de cette façon, demanda à Safiya, sur un ton de reproche : « Tu veux le battre à mort ?! »
Et il demanda aux autres membres de la tribu de tout mettre en œuvre pour empêcher Safiya de battre son fils.

Lorsque Safiya comprit que tous étaient au courant du fait qu’elle battait son fils, elle s’expliqua ainsi : « Quiconque croit que je bats Zoubayr par méchanceté est dans l’erreur. Je le bats afin qu’il devienne sage et brave, et pour qu’il puisse vaincre l’ennemi et rapporter des butins. »

Une fois, alors que Zoubayr (que Dieu l'agrée) était encore jeune, il se retrouva dans une situation où il eut à se battre avec un homme très fort. Dans la bagarre, il lui brisa la main et des gens vinrent s’en plaindre à Safiya.
Elle leur répondit : « Comment avez-vous trouvé Zoubayr ? S’est-il comporté comme un brave ou comme un lâche ? »
Et elle comprit qu’elle avait fait de son fils quelqu’un de brave et de très courageux. (Ibn Hajar Al-'Asqalani dans Al-Isaba)

Sa conversion

Lorsque le Prophète Mohammed (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) commença à prêcher le message de l’islam, Safiya et son fils Zoubayr, qui avait alors seize ans, embrassèrent l’islam et devinrent de véritables compagnons du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui). Safiya (que Dieu l'agrée) était du nombre des musulmans de la première heure.

Son émigration

Zoubayr, accompagné de sa mère, Safiya, et de sa femme, Asma, fille d’Abou Bakr, émigra à Médine. En chemin, ils s’arrêtèrent à Qouba où sa belle-fille donna naissance à un fils qu’ils nommèrent Abdoullah.

À Médine, Safiya habita avec son fils et sa bru, Asma, qui prit très bien soin d’elle.

La bataille d'Ouhoud

Safiya (que Dieu l'agrée) était une brave et courageuse femme. En l’an 3 de l’Hégire, lorsqu’il y eut une période de grande agitation au cours de la bataille de Ouhoud, elle sortit, une lance à la main, et se dirigea d’un pas résolu vers le champ de bataille. Ce geste inspira de la honte à tous les musulmans qui s’enfuyaient du champ de bataille. Fâchée, elle leur lança : « Abandonnez-vous le Prophète ? ». Et elle poursuivit son chemin d’un pas ferme.

Lorsque le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) vit Safiya s’avancer vers le champ de bataille, il appela Zoubayr et lui dit de prendre soin de sa mère et de faire en sorte qu’elle ne voit pas le corps de son frère Hamza (que Dieu l'agrée), mort en martyr. Car pour venger la mort de son père Outba, qui avait été tué au cours de la bataille de Badr par Hamza, Hind avait coupé le nez et les oreilles de ce dernier. Elle avait aussi ouvert son abdomen, en avait retiré le foie qu'elle aurait mâché.

Lorsque Zoubayr dit à sa mère que le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) lui conseillait de ne pas s’approcher, elle en devina immédiatement la raison. Elle dit : « Je sais que le corps de mon frère a été mutilé. Cela m’est insupportable, mais si Allah le veut, j’aurai de la patience. »

Alors le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) permit à Safiya (que Dieu l'agrée) de voir le corps de son frère. Ses yeux s’emplirent de larmes en voyant l’état dans lequel était le corps de son frère et, abasourdie, elle dit : « Inna lillah wa innal layhi rajioune ». Ensuite, elle pria pour le salut de son frère et fondit de nouveau en larmes. La voyant pleurer amèrement, le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) ne put contenir ses larmes et se mit à pleurer lui aussi.

Consolant Safiya, il lui dit : « Gabriel m’a informé qu’au Paradis, Hamza bin Abdoul Mouttalib a été nommé le « Lion d’Allah et le Lion du Messager d’Allah. »

Safiya (que Dieu l'agrée) était aussi une poétesse ; elle a écrit de très beaux poèmes et elle a également composé d’émouvantes élégies. Lorsqu’elle vit le corps de son frère Hamza, elle récita une élégie dont un passage est traduit ici en français :

« Aujourd’hui, tu as vu le jour éclairé d’un soleil assombri, alors qu’auparavant il brillait de mille feux. »

La bataille des tranchées

Au cours de la bataille de Ahzab (des Tranchées), en l’an 5 de l’Hégire, les infidèles et les juifs d’Arabie s’étaient unis pour attaquer la ville de Médine. Bien que ce fut un moment critique pour les musulmans – les juifs de Banou Qouraidha voulaient leur peau à tout prix – ils ne perdirent pas courage. Ils sacrifièrent leurs biens et leur vie, bien déterminés à combattre les ennemis de l’islam jusqu’à leur dernier souffle.

Dans cette situation critique, il était impératif de protéger les femmes et les enfants des noirs desseins des ennemis qui se trouvaient à l’intérieur de Médine et des juifs de Banou Qouraidha. Ils furent donc transférés au Fort de Fara par le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), qui leur désigna Hassan bin Thabit comme gardien.

Bien que le fort fût sécuritaire, le danger les guettait tout de même. Le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), soutenu par tous ses compagnons, était occupé à défendre Médine contre les ennemis de l’islam, et rien ne séparait le fort du quartier de Banou Qouraidha. Un jour, un juif s’approcha du fort, cherchant à évaluer la situation à l’intérieur de celui-ci. Safiya le remarqua et comprit immédiatement qu’il s’agissait d’un espion. Elle comprit également que s’il retournait vers les siens et qu’il rapportait aux juifs qu’il n’y avait que des femmes et des enfants dans le fort, certainement ils viendraient tous les attaquer. Elle demanda donc au gardien, Hassan, de tuer ce juif. Mais il lui répondit qu’il en était incapable. On rapporte qu’à ce moment-là, il aurait répondu à Safiya : « Si j’avais été en mesure de me battre avec ce juif, j’aurais accompagné le Prophète sur le champ de bataille. »
Suite à cette réponse, cette brave femme rassembla son courage, arracha l’un des mâts de la tente du gardien et alla en asséner un coup sur la tête du juif qui tomba raide mort. Aussitôt, elle demanda à Hassan de couper la tête du juif, mais il montra de la répugnance. Alors Safiya la coupa elle-même, monta tout en haut du fort et la jeta en bas. Lorsque les juifs de Banou Qouraidha virent la tête de leur frère, ils s’imaginèrent qu’un bataillon de l’armée musulmane se cachait dans le fort. Effrayés, ils n’eurent point le courage d’attaquer.

Selon ce qu’ont rapporté d’autres historiens, Safiya aurait aussi demandé à Hassan de dépouiller le corps du juif de ses effets personnels, et il lui aurait répondu qu’il ne souhaitait pas prendre possession de ces objets.

Safiya (que Dieu l'agrée), de par son grand courage, a donc sauvé les femmes et les enfants des musulmans du danger qui les menaçait en contrecarrant les plans des juifs.

La mort du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui)

Le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) et Safiya avaient beaucoup d’affection l’un pour l’autre car ils avaient été élevés dans la même maison. Donc lorsqu’il mourut, en l’an 11 de l’Hégire, ce fut un grand choc pour elle. À cette occasion, elle composa une élégie dont voici un extrait:

« Ô Messager d’Allah, tu étais notre espoir, tu étais notre bienfaiteur et tu voulais notre bien. Tu étais notre guide et notre patient maître. Aujourd’hui, chacun devrait pleurer ta mort. Que moi-même, ma mère, mon oncle, ma tante, mon oncle maternel et toute ma fortune soyons tous sacrifiés si cela peux te ramener à la vie. Hélas ! nous aurions été tellement plus heureux si Allah avait laissé notre maître parmi nous ! Mais le commandement d’Allah est final. Qu’Allah te bénisse et te fasse vivre au Paradis. »

Sa mort (20 H.)

Cette noble musulmane est décédée à l’âge de 73 ans, durant le califat d’Omar Farouq (que Dieu l'agrée) et fut enterrée dans le cimetière d’al-Baqi'.




Mots clés


mouslim al jouhani abou hourayra ibn taymiya taghout
Coran chouraym houdhayfi boukhari khawarij

mouawiya audient radio zamzam anas ibn malik

soudays chanqiti imsak tamud al hajjaj

tachahoud direction priere tafsir priere du besoin

talbis iblis ibn achir al housari exegese