'Abdoullâh Ibn Az-Zoubayr - عَبْد اللَّه بْن الزُّبَيْر
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Sa généalogie
C'est le fils de Az-Zoubayr (que Dieu l'agrée) et de Asma (que Dieu l'agrée).
Sa naissance
Az-Zoubayr, accompagné de sa mère, Safiya, et de sa femme, Asma, fille d’Abou Bakr, émigrérent à Médine. En chemin, ils s’arrêtèrent à Qouba où sa femme donna naissance à un fils qu’ils nommèrent Abdoullah. La naissance de Abdoullah eut une grande signification dans l’histoire de l’islam car les juifs, à ce moment-là, prétendaient avoir réussi à empêcher la naissance de tout enfant mâle chez les musulmans grâce à leurs pouvoirs magiques. Donc les musulmans ne se tenaient plus de joie lorsqu’ils apprirent la naissance d’Abdoullah et se mirent à scander « Allahou akbar ! » dans les rues.
Le partage de l'héritage de son père (36 H)
'Abdullâh Ibn Az-Zoubayr (رضي الله عنهما) a dit : "Le jour de la bataille du chameau, lorsque Az-Zoubayr se dressa entre les partisans de 'Aïcha et ceux de 'Ali, il m'appela et je me tins debout à son côté. Il me dit : "Mon petit! Voici un jour où ne sera tué qu'un injuste ou la victime d'une injustice, et je voix sûrement que je vais être tué aujourd'hui victime d'une injustice. Parmi mes plus grands soucis est certainement ma dette. Penses-tu que l'acquittement de ma dette vous laissera quelque chose de mes biens?"
Puis il dit : "Mon petit! Vends nos biens et paie notre dette. Il en légua le tiers et le tiers de ce tiers aux fils de 'Abdullâh Ibn Az-Zoubayr".
Il dit : "Si, après le règlement de ma dette, il reste quelque chose de nos biens, que le tiers en soit donné à tes enfants".
Hishâm dit : "Le fils de 'Abdullâh avait vu quelques-uns des fils de Az-Zoubayr, Khoubeyb et 'Abbâd. Il avait alors neuf fils et neuf filles".
'Abdullâh dit : "Il se mit à me recommander sa dette en disant : "Mon petit! Si tu ne peux payer une partie de ta dette, cherche aide auprès de mon Seigneur".
Il dit : "Par Dieu, je n'ai pas compris ce qu'il disait et je lui dis : "Père! Qui est donc ton Seigneur?""
Il dit : "Dieu".
Il dit : "Chaque fois que j'ai eu des difficultés à payer ses dettes, je disais : "Maître de Az-Zoubayr, acquitte pour lui sa dette!", et Il l'acquittait".
Il dit : "Az-Zoubayr fut donc tué sans laisser ni dinars ni dirhams à part des terres, dont celle nommée "la forêt". Il laissa de même onze maisons à Médine, deux de Basra, une à Koufa et une en Egypte".
Il dit : "Toutes ses dettes ne provenaient que du fait suivant : "chaque fois que quelqu'un venait lui confier quelque chose, il lui disait : "Que ce soit à tire d'emprunt car je crains de la perdre"".
Jamais il n'a accepté un poste de commandement ou une charge de collecteur d'impôts ou autre à moins qu'il ne fût dans une campagne militaire avec le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) ou Abou Bakr, ou 'Omar, ou 'Othmân, que Dieu leur accorde satisfaction".
'Abdullâh dit : "J'ai évalué le montant de sa dette et je l'ai trouvé de deux millions deux cent mille dinars".
Hakim Ibn Hizam rencontra 'Abdullâh Ibn Az-Zoubayr et lui dit : "Ô fils de mon frère! Combien doit mon frère?"
Je lui en cachais la vraie valeur et lui dis : "Cent mille dinars".
Hakim dit : "Par Dieu! Je ne crois pas que vos biens suffiront à la payer".
'Abdullâh dit : "Que dirais-tu si elle s'élevait à deux millions deux cent mille?"
Il dit : "Je ne vous vois pas capables de vous en tirer. De toutes façon, toutes les fois que vous aurez des difficultés, adressez-vous à moi".
Il dit : "Az-Zoubayr avait acheté "la forêt" pour cent soixante mille dinars. 'Abdullah la vendit pour un million six cent mille. Puis il se leva et dit : "Que celui à qui Az-Zoubayr doit quelque chose vienne me rejoindre à la forêt".
'Abdullâh Ibn Ja'far l'y rejoignit. Az-Zoubayr lui devait quatre cent mille dinars.
Il dit à 'Abdullah Ibn Az-Zoubayr : "Si vous voulez je renonce pour vous à mon dû".
'Abdullâh lui dit : "Non".
Il dit : "Si vous voulez, reportez à plus tard le paiement de ce que vous me devez".
'Abdullah dit encore :"Non".
Il dit : "Dans ce cas, donnez-moi une partie de "la forêt".
'Abdullah dit : "Tu en as d'ici à là-bas".
'Abdullâh en vendit une partie. Cela suffit à payer la dette et il en resta quatre parts et demie. Il se rendit chez Mou'âwiyâ alors qu'il avait auprès de lui, 'Amr Ibn 'Othmân, Al Mondhir Ibn Az-Zoubayr et Ibn Zam'a.
Mou'âwiyâ lui dit : "A combien a été évalué "la forêt"?
Il dit : "Chaque part a été estimée à cent mile dinars"
Il dit : "Combien en reste t-il?" Il dit : "Quatres partes et demie".
Al Mondhir Ibn Az-Zoubayr dit : "J'en prends une pour cent mille dinars".
'Amr Ibn Othmân dit à son tour : "J'en prends une aussi à cent mille dinars".
Ibn Zam'a dit enfin : "J'en prends une à cent mille dinars".
Mou'âwiyâ dit alors : "Combien en reste t-il?"
Il dit : "Une part et demie".
Il dit : "Je les prends pour cent cinquante mille dinars".
Quand Ibn Az-Zoubayr régla le restant de la dette, les fils de Az-Zoubayr lui dirent : "Partage entre nous notre part d'héritage".
Il dit : "Par Dieu! Je ne la partagerai entre vous qu'après avoir crié durant le pèlerinage de quatre années consécutives : "A qui Az-Zoubayr doit encore quelque chose?"".
Une fois les quatre années révolues, il partagea l'héritage et leur en donna le tiers. Az-Zoubayr avait eu quatre femmes. A chacune d'elles revint la somme de un million deux cent mille dinars. Toute sa fortune s'élevait donc à cinquante millions et deux cent mille dinars". (Al-Boukhâri)
Après la mort de Mou'awiya, fils Yazîd prône le califat et demande de lui faire acte d'allégeance (60 H.)
Au moment où Mu'âwiya rend son dernier souffle à Damas, Yazîd se trouve à Hawârîn, près de Alep. En apprenant la nouvelle, il rentre à Damas, où il se rend directement au cimetière, et va prier sur la tombe de son père.
Ensuite Yazîd fait envoyer à al-Walîd Ibn 'Uqba, gouverneur de Médine, la nouvelle de la mort de son père ; il lui écrit aussi de demander aux Médinites de lui faire allégeance en tant que calife, et de commencer par les "piliers" des Quraysh et surtout par Al-Housayn Ibn Alî.
A Médine, sitôt le reçu, Al-Walîd fait mander Abdullâh Ibn az-Zubayr et Al-Housayn (que Dieu les agrée) et leur demande de faire allégeance au nouveau calife.
Abdoullâh Ibn Az-Zoubayr et Al-Housayn viennent tous deux, ne font pas allégeance et demandent de remettre l'affaire à un peu plus tard.
Il quitte aussitôt Médine et prend le chemin de la Mecque.
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