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Les sectes - الفراق
Dieu (le Très-Haut) a dit : {Ceux qui émiettent leur religion et se divisent en sectes, de ceux-là (ô Muhammad) tu n'es responsable en rien : Leur sort ne dépend que de Dieu. Puis Il les informera de ce qu'ils faisaient.} (6/159) Et Il (le Très-Haut) a dit : {"Et voilà Mon chemin dans toute sa rectitude, suivez-le donc; et ne suivez pas les sentiers qui vous écartent de Sa voie." Voilà ce qu'Il vous enjoint. Ainsi atteindrez-vous la piété.} (6/153) Les 73 sectes D'après 'Awf Ibn Mâlik (que Dieu l'agrée) : "Le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Les Juifs se sont divisés en 71 sectes, une seule entrera au Paradis et 70 en Enfer. Et les chrétiens se sont divisés en 72 sectes, 71 iront en Enfer et une au Paradis. Par Celui qui détient l'âme de Mouhammad en Sa main ! Cette communauté (de l'Islâm) se divisera en 73 sectes. Une parmi elle, ira au Paradis et 72 au Feu". `Abd Al-Qâdir Al-Jîlânî dit : "L'origine des soixante-treize groupes sont au nombre de dix : Ahl As-Sunnah (Les Gens de la Sunnah), les Kharijites (Khawârij), les Chiites (Shî`ah), les Mutazélites (Mu`tazilah), les Murjiites (Murji'ah), les Anthropomorphistes (Mushabbihah), les Jahmites (Al-Jahmiyyah), les Dararites (Ad-Darâriyyah), les Najjarites (Najjâriyyah), les Kilabites (Kilâbiyyah). Les Gens de la Sunnah ont une voie unique, les kharijites se subdivisent en quinze sectes, les Mutazélites en six, les murjiites en douze, les chiites en trente-deux, et les jahmites, les najjarites, les dararites et les kilabites consitutent respectivement un groupe. Les Anthropomorphistes se ramifient quant à eux en trois groupes. Ils constituent tous soixante-treize groupes, comme nous a informé le Prophète paix et bénédiction de Dieu sur lui. Quant au groupe sauvé, il s'agit de Ahl As-Sunnah wa Al-Jamâ`ah (Gens de la Sunnah et du Regroupement)". (La Provision Suffisante pour ceux qui cherchent la Voie de la Vérité - Ghunyat At-Tâlibîn li Tâlibî Tarîq Al-Haqq) Définition de l'innovation religieuse (البدعة) 1) Définition Littéraire Le mot [Bid'a] signifie "innovation", "nouvelle chose". 2) Dans le vocabulaire religieux Ach-Châtibi (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "Toute pratique nouvelle, en rapport avec la religion, qui ne trouve aucune justification ni fondement, ni dans le Coran, ni dans les Hadiths, ni dans la pratique du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) - de façon explicite ou implicite - malgré le fait que les causes pouvant la justifier existaient et étaient déjà présentes alors, et qui est pratiquée - ou délaissée - dans le but de se rapprocher d'avantage de Dieu et dans l'espoir d'obtenir des récompenses est appelée [Bid'a]". (Al-I'tisâm) Les types d'innovations L'innovation réelle (al-bid'at-ul-Haqîqiyyah) Ach-Châtibi (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "L'innovation réelle est celle dont aucune preuve légale ne témoigne, ni dans le Coran, ni dans la Sunnah, ne prend appui ni sur le consensus, ni sur aucun type d'argumentation prise en considération chez les gens de science, que ce soit dans l'ensemble ou dans le détail. C'est la raison pour la quelle elle fut appelée innovation parce que c'est une chose inventée à partir d'aucun modèle précédent même si l'innovateur refuse que lui soit attribué le fait de scission avec la législation islamique puisqu'il prétend en faire partie par ce qu'il a déduit en vertu des preuves. Mais cette prétention n'est pas valable, ni en elle-même, ni en apparence. En elle-même, cela apparaît par l'exposition (par le fait de l'exposer aux preuves, et il n'y en a pas). Quand a l'apparence, ces arguments sont des présomptions et non des preuves s'il veut argumenter, l'affaire est donc claire". (Al-I'tisâm 1/286) L'innovation additive (al-bid'at-ul-Idâfiyyah) Ach-Châtibi (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "Quand à l'innovation additive, c'est celle qui renferme deux défauts. Le premier est qu'elle a une certaine relation avec les preuves (al-adillah) et n'est donc pas de ce point de vue une innovation. L'autre est qu'elle n'a pas de relation avec les preuves tout comme que l'innovation réelle (al-bid'at-ul-Haqîqiqyyah) parce que ce sont des présomptions conjecturales et non des preuves. Dés lors que l'acte qui possède deux défauts ne se défait pas d'un des deux bouts, nous lui avons apposé cette domination qui est : l'innovation additive, c'est-à-dire : qu'elle est d'un des deux points de vue une Sounah parce qu'elle repose sur une preuve (mais qui est générale) ; et que de l'autre point de vue, c'est une innovation parce qu'elle repose sur une présomption et non sur une preuve ou qu'elle ne repose sur rien. La différence entre les deux au niveau du sens est que la preuve quand à son origine est fondée, mais qu'elle ne l'est pas quant aux modalités, circonstances et détails, alors qu'ils nécessitent une preuve, parce que l'innovation a lieu le plus souvent dans l'adoration et non les simples habitudes". (Al-I'tisâm 1/286) Et l'innovation au délaissement (al-bid'at-ut-Tarkiyyah) Selon Anas (que Dieu l'agrée) : "Trois individus se sont rendus aux demeures des épouses du Prophète pour s'enquérir de son adoration. Lorsqu'ils en furent informés, ce fut comme s'ils la trouvèrent trop insignifiante et dirent : Où sommes-nous par rapport au Prophète ? Dieu lui a pardonné ce qui a précédé de ses péchés et ce qui est venu après. Ibn Rajab dit : Ce que les prédécesseurs se sont accordés à délaisser, il n'est pas permis de l'appliquer, parce que qu'ils ne l'ont délaissé qu'en sachant qu'il ne faut pas le faire. (Fadlu 'Ilm-is-Salaf 'alal-Khalaf p.31) Ach-Châtibi a dit : "L'innovation de délaissement (al-bid'at-ut-Tarkiyyah) entre dans la généralité de son terme, comme y rentre l'innovation autre que celle de délaissement". Toute innovation religieuse est mauvaise Dieu (le Très-Haut) a dit : {En ce jour, J'ai parachevé pour vous votre religion, Je vous ai comblés de mon bienfait et J'ai agréé pour vous l'islam comme religion} (5/3) Le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) avait l'habitude de dire chaque fois qu'il commençait un sermon : "Cela dit, le meilleur discours réside dans le livre de Dieu et la meilleure direction est celle de Muhammad. Les pires des choses sont les innovations, et toute innovation est une aberration". (Mouslim n°867) Selon 'âicha (que Dieu l'agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Quiconque introduit dans notre affaire (religion) quelque chose qui lui est étrangère la verra rejeter". (Al-Boukhâri n°2697, An-Nasâi n°1560) Dans une autre version de Mouslim : "Celui qui fait une chose en désaccord avec notre religion, on doit rejeter tout ce qu'il fait". 'Abdoullah Ibn 'Omar (que Dieu l'agrée) a dit : "Toute innovation est un égarement, même si la majorité des gens la voit comme une bonne chose". (Al-Bayhaqi dans as-Sunan Al-Madkhal n°191, Ibn Nasr dans As-Sunna p.24) Mâlik (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "Qui produit dans l'islam une innovation qu'il considère bonne, prétend en fait que Mohammad a trahi le message ". Al-'Outhaymîn a dit : "On retient donc de ceci que l'ensemble des innovations apportées par quiconque est à rejeter, quand bien même il était sincère dans son intention. Quiconque accomplit un acte vertueux, sur une base légiférée, mais qu'il l'a accomplit d'une manière différente de celle qui lui a été ordonnée, alors cet acte est rejeté en se basant sur la deuxième version de Mouslim. Sur cette base, quiconque contracte une vente illicite, sa vente est nulle. Et quiconque accomplit une prière surérogatoire qui n'a pas de base légiférée et sans qu'elle soit prescrite, sa prière devient nulle. Quiconque jeûne le jour de al-'Aid, alors son jeûne est nul car tout cela ne fait pas partie de ce que Dieu et Son Messager ont prescrit. Donc, tout ceci est nul et à rejeter". (Kitâb al-Riyâdh al-Nadîyah fî Sharh al-Arba'în an-Nawawiyyah, p.49) Ce qu'on appel la belle innovation consiste à faire revivre une pratique instaurée par le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) ou qui ne contre-dit pas la législation D'après Djabir Ibn 'Abdoullah al-Badjali (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Quiconque a initié une bonne pratique adoptée par d'autres recevra sa propre récompense doublée d'une autre égale à celle accordée à tous ceux qui auront adopté son initiative, sans que l'augmentation de la récompense de l'initiateur signifie une amputation de celles des autres. Quiconque instaure une mauvaise pratique adoptée par d'autres en subira une reponsabilité personnelle doublée d'une autre égale à celle qui incombe à tous ceux qui auront perpétué sa pratique, sans que l'alourdissement de sa responsabilité signifie un allègement de la leur". (At-Tirmidhi n° 2675 qui le qualifie de "bon" et "authentique") D'après Djabir Ibn 'Abdoullah (que Dieu l'agrée) : "Des bédouins vétus de laine se présentèrent au Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui). Celui-ci voyant que leur misérable état traduisait le besoin, exhorta les gens à faire de l'aumône.Mais ces derniers tardèrent à réagir au point que le visage du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) exprima visiblement la désapprobation de cette attitude.Puis, un homme des Ansar apporta une bourse remplie de pièces de monnaie, puis un autre en fit de même, puis des gens se succédèrent de façon à ce que le visage du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) exprima la joie.C'est alors que ce dernier dit : "Quiconque initie en Islam une belle pratique et que d'autres l'adoptent à sa suite, recevra une récompense égale à celle réservée à toute personne qui aura adopté sa pratique, sans que cela soit amputé des récompenses accordées aux continuateurs. Et quiconque instaure une mauvaise pratique adoptée par d'autres en subira une reponsabilité personnelle doublée d'une autre égale à celle qui incombe à tous ceux qui auront perpétué sa pratique, sans que l'alourdissement de sa responsabilité signifie un allègement de la leur"". (Mouslim n°1017) Djabir Ibn 'Abdoullah (que Dieu l'agrée) dit : "Nous fumes chez le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) en début de journée, quand arrivèrent des gens nus jusqu'aux pieds, porteurs de sabres et issus sinon tous du moins pour la plupart de la tribu des Moudhar. Le visage du Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) s'assombrit en raison des signes de pauvreté qu'il constata en eux. Il entra chez lui puis il sortit et donna à Bilal l'ordre d'appeler à la prière. Ceci fait, Bilal fit l'annonce du début de la prière. Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) dirigea celle-ci, puis prononça le sermon que voici : "ô hommes! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d' un seul être, et a créé de celui-ci son épouse, et qui de ces deux là a fait répandre (sur la terre) beaucoup d' hommes et de femmes. Craignez Dieu au nom duquel vous vous implorez les uns les autres, et craignez de rompre les liens du sang. Certes Dieu vous observe parfaitement... Que chaque âme voit bien ce qu' elle a avancé pour demain." puis les gens se mirent à apporter des aumônes , qui un dinar, qui un dirham, qui un vêtement ou une mesure de blé, qui une mesure de datte ou même une moitié de datte. Ensuite, un homme des Ansar apporta une bourse qu'il eut du mal à fermer - mieux, il fut incapable de le fermer (tant elle était pleine). Puis les gens se succédèrent au point que je vis se former deux tas de denrées et de vêtements et que j'aperçus le visage du Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) s'irradier comme s'il était couvert d'or. C'est alors qu'il dit : "Quiconque initie en Islam une belle pratique et que d'autres l'adoptent à sa suite, recevra une récompense égale à celle réservée à toute personne qui aura adopté sa pratique, sans que cela soit amputé des récompenses accordées aux continuateurs.Et quiconque instaure une mauvaise pratique adoptée par d'autres en subira une reponsabilité personnelle doublée d'une autre égale à celle qui incombe à tous ceux qui auront perpétué sa pratique, sans que l'alourdissement de sa responsabilité signifie un allègement de la leur". (An-Nasâi dans al-Moudjtaba) Umar ibn al Khattab (que Dieu l'agrée) concernant la prière surérogatoire en groupe durant les nuits du mois de Ramadân a dit : "Quelle bonne innovation !" (Mâlik dans al-Muwat.t.a' et al-Bukhârî dans son Sahîh) Harmala a dit : J'ai entendu Al-Shâfi'î dire : "L'innovation est de deux types (al bid'atu bid'atân), approuvée (bid'a mahmûda) et désapprouvée (bid'a madhmûma). Tout ce qui est conforme à la Tradition (Sunna) est approuvé (mahmûd) et tout ce qui s'y oppose est abominable (madhmûm)." Al-Rabî a dit : "Al-Shâfi'i nous a dit : "Les affaires innovées (al-muhdathâtu min al-umûri darbân) sont de deux types : l'une est une innovation (mâ uhditha yukhâlifu) qui contredit un élément du Coran, de la Sunna, de la pratique des Compagnons (athar) ou du Consensus (ijmâ'). Cette innovation est un égarement (fahâdhihi al-bid`atu dalâla). L'autre type est l'innovation dans tout ce qui est bon (mâ uhditha min al-khayr) et qui ne s'oppose en rien à ce qui a été mentionné précédemment, et il n'y a pas de mal dans cette innovation (wahâdhihi muhdathatun ghayru madhmûma). 'Umar (rady Allâhu 'anhu), a dit concernant la prière du Ramadân : "Quelle bonne innovation !" En voulant dire qu'il s'agissait d'une innovation qui n'avait pas existé auparavant mais qu'il n'y avait rien qui contredisait les sources mentionnées plus tôt." (al-Bayhaqî dans son Madkhal et Manâqib al-Shâfi`î (1:469) avec une chaîne authentique comme le dit Ibn Taymiyya dans son Dâr' Ta`ârud. al-`Aql wa al-Naql (p. 171) et à travers al-Bayhaqî par Ibn `Asâkir dans Tabyîn Kadhib al-Muftarî (Kawtharî ed. p. 97). Cité par al-Dhahabî dans le Siyar (8:408), Ibn Rajab dans Jâmi` al-`Ulûm wal-H.ikam (p. 267=Zuh.aylî ed. 2:52-53=Arna'ût. ed. 2:131 s.ah.îh.), et Ibn H.ajar dans Fath. al-Bârî (1959 ed. 13:253). ) Abu Bakr ibn al 'Arabi (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit: "Seule l'innovation (bid’a) qui contredit la Tradition (Sunna) est blâmable." (`ârid.at al-Ah.wadhî (10:147) Ibn Hazm al Zâhirî (rahimahullâh) a dit : "L’innovation en Religion est tout ce qui ne nous a été transmis ni du Coran, ni du Messager d’Allâh (sallallâhu ‘alayhi wa salâm), cependant on est rétribué pour certaines d’entre elles et ceux qui les pratiquent sont excusés si leur intention est bonne. On y inclut ce qui est digne de récompense et excellent (hassan), à savoir, ce qui est originellement permis (mâ kâna asluhu al-ibâh) comme il est rapporté de ‘Umar (rady Allâh ‘anhu) : « Quelle bonne innovation ! ». Parmi les innovations se trouvent toutes les bonnes actions dont les textes ont stipulé le caractère méritoire même si leur pratique n’a pas été textuellement fixée. Et parmi elles se trouve aussi le blâmable pour lequel il n’y a aucune excuse comme tout ce dont l’invalidité est prouvée". Ibn al Jawzi (que Dieu lui fasse miséricorde) a parlé en terme similaire au début de son Tablîs Iblîs. "Certaines nouveautés (muhdathât) ont été apportées qui ne s'opposent pas à la Loi Sacré, pas plus qu'elles ne la contredisent, ainsi, ils (les pieux prédécesseurs) n'ont pas vu de mal dans leur pratique, comme le fait que 'Umar (que Dieu l'agrée) ait rassemblé les gens pour les prières nocturnes de Ramadân, après quoi il les a vu et a dit : "Quelle bonne innovation !" Le lexicographe Ibn al-Athîr (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit dans son chef-d’œuvre, al-Nihâya fî Gharîb al-Hadîth wal-Athar : L’innovation est de deux sortes : l’innovation de guidance et l’innovation d’égarement (bid’atu hudâ wa-bid’ati dalâla). Tout ce qui va à l’encontre des commandements d’Allâh et de Son Messager (paix et bénédiction de Dieu sur lui) se trouve dans la sphère du blâme et de la condamnation. Et tout ce qui rentre dans ce qu’Allâh et Son Messager ont recommandé en général se place dans la sphère du mérite. Tout ce qui n’a pas de précédent comme l’extrême générosité ou l’extrême bonté sont des actes méritoires. Il n’est pas permis de dire qu’un tel comportement va à l’encontre de la Loi car le Prophète a stipulé qu’il sera récompensé quand il a dit : « Quiconque institue une bonne coutume en Islâm (man sanna fîl-islâmi sunnatan hasana) aura une récompense ainsi que celle de tous ceux qui l’auront suivi. » De même, il a dit : «Quiconque institue une mauvaise coutume en islam (waman sanna fîl-islâmi sunnatan sayyi’atan) recevra un châtiment ainsi que celui de ceux qui l’auront pratiqué. » Il s’agit des cas où l’acte contredit ce qu’Allâh et Son Messager (sallallâhu ‘alayhi wa salâm) ont commandé… C’est dans ce sens que le hadith « toute innovation est égarement. » est compris : il signifie, tout ce qui s’oppose aux bases de la Loi et qui ne correspond pas à la Sunna. (1:79) al Izz Ibn Abd al Salam (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit de même : "Il y a différents types d'innovations (bid'a). Le premier concerne tout ce que la Loi a recommandé ou rendu obligatoire et qui n'était pas pratiqué dans la première période de l'Islâm. Le second type concerne tout ce que la Loi a interdit ou déconseillé, et qui n'était pas pratiqué dans les premiers temps de l'Islâm. Le troisième type concerne tout ce que la Loi a indiqué comme permis et qui n’était pas pratiqué dans la première période de l’Islâm." (al-Fatâwâ al-Maws.iliyya p. 129) al Nawawi (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : L’innovation (al bid'a) dans la Loi, est le fait d'innover ce qui n'existait pas du temps du Messager (paix et bénédiction de Dieu sur lui) et elle est divisée en 'excellente' et 'mauvaise' (wahya munqasimatun ila hasana wa qabîha). Le Shaykh, l'Imâm, dont l'autorité, la grandeur, le rang et l’intelligence dans toutes sortes de sciences islamiques font l'unanimité, Abû Muhammad ‘Abd al-‘Aziz ibn ‘Abd al-Salâm -qu'Allah le prenne en miséricorde et soit satisfait de lui !-a dit à la fin de son livre, al Qawa'id (al-Kubrâ) : "L'innovation est divisée en celle qui est obligatoire (wâjiba), interdite (muharrama), recommandée (mandûba), déconseillée (makrûha) ou indifférente (mubâha). La manière de décider est d'examiner l'innovation à la lumière des règles de la Loi (qawâ’id al-sharî’a). Si elle tombe dans le champ des obligations (îjab), elle est donc obligatoire, si elle tombe dans le champs des interdictions, elle est interdite (tahrîm), dans le champs des recommandations, elle devient recommandée, déconseillé si elle concerne ce qui l’est et permise si elle touche aux permissions." (Tahdhîb al-Asmâ' wal-Lughât 3:20-22) Al Hâfidh ibn Hajar (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : La signification première de l'innovation est ce qui est produit sans précédent. Ce terme est employé dans la Loi par opposition à la Sunna, ainsi elle est blâmable. De manière précise, si elle fait partie de ce qui est classé comme désirable par la Loi, alors c'est une bonne innovation (hasana), tandis que si cela fait partie des actes blâmables, alors c'est une innovation blâmable (mustaqbaha), sinon elle tombe dans la catégorie de ce qui est permis (mubah). Elle peut être classée dans les cinq catégories connues." (Fath al-Bârî 4:318) Al-Shawkânî (que Dieu lui fasse miséricorde) a conclu que la séparation des innovations en bonnes et mauvaises et la position la plus authentique et la plus correcte. (Nayl al-Awt.âr 4:60) L'interdiction d'aider un innovateur Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Quiconque innove ou héberge un innovateur à Médine, a sur lui la malédiction de Dieu, des anges et de toute l'humanité". (Al-Boukhari et Mouslim) Ibrahim Ibn Maysara (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "Quiconque honore un innovateur a participé à la destruction de l'Islam". (Al-Lalika'i 1/39) L'innovateur ne pourra se repentir tant qu'il reste dans son innovation Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Dieu a privé tout innovateur du repentir, jusqu'à ce qu'il délaisse son innovation". (at-Tabarani, Silsila as-Sahiha n°1620) L'interdiction de se mêler aux gens de l'innovation al-Hasan al-Basri a dit : "Ne vous asseyez pas avec les gens de l'innovation et des passions, ne discutez avec eux, ne les écoutez pas". (ad-Dârimi dans ses Sunan 1/121) Soufiyan Ath-Thawri (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "Quiconque écoute un innovateur a quitté la protection de Dieu et est livré à l'innovation". (Abou Nu'aym dans "Al-Hilya" 7/26 et Ibn Batta n°444) Isma'il At-Tousi (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "Ibn Al-Moubarak (que Dieu lui fasse miséricorde) m'a dit : "Que ta compagnie sois celle des pauvres et des besogneux. Et fais attention au fait de t'asseoir avec une personne de l'innovation". (Al-Lalika'i dans Sharh Oussoulil-'Itiqad n°260) 'Abdallah Ibn 'Omar As-Sarkasi (que Dieu lui fasse miséricorde), le savant de Khazar a dit : "J'ai mangé avec une personne de l'innovation et cela est parvenu aux oreilles d'Ibn Al-Moubarak (que Dieu lui fasse miséricorde) qui a dit : "Je ne lui parlerai plus pendant 30 jours". (Al-Lalika'i dans Sharh Oussoulil-'Itiqad n°274) al-Fudayl bin 'Iyaad a dit : "J'ai rencontré les meilleurs des gens, tous étaient des gens de la Sunnah et ils interdisaient d'accompagner les gens de l'innovation". (al-Laalikaa.i n°267) Al-Foudayl Ibn 'Iyad (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "Ne t'assieds pas avec une personne de l'innovation, car je crains que les malédictions ne tombent sur toi". (Al-Lalika'i dans Sharh Oussoulil-'Itiqad n°262) Al-Foudayl Ibn 'Iyad (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "Quiconque s'assied avec une personne de l'innovation, fais attention à lui. Quiconque s'assied avec une personne de l'innovation n'a pas reçu de sagesse. J'aimerai qu'il y ai un mur de fer entre moi et la personne de l'innovation. Manger avec un juif ou un chrétien m'est préférable au fait de manger avec une personne de l'innovation". (Al-Lalika'i n°1149) Al-Foudayl Ibn 'Iyad (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "Ne t'assieds pas avec une personne de l'innovation, Dieu a rendu leurs actions futiles et leur a retiré la lumière de l'Islam de leur cœur". (Al-Lalika'i dans Sharh Oussoulil-'Itiqad n°263) Il a aussi dit : "Ne te sens pas en sécurité concernant ta religion avec une personne de l'innovation. Ne le consulte pas dans tes affaires et ne t'assieds pas avec lui, car quiconque s'assied avec une personne de l'innovation, Dieu lui fera hériter l'aveuglement". (Al-Lalika'i dans Sharh Oussoulil-'Itiqad n°263) Al-Baghawi (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "Et les Sahabas, les Tabi'ins, leurs successeurs et les savants de la Sounna ont vécu et ils étaient d'accord et unis sur cela, et ils ont unanimement agréé le fait d'avoir de l'animosité envers les gens de l'innovation et le fait de les fuir". (Sharhous-Sounna 1/227) Ibn Qoudama (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "Les Salafs ont interdit le fait de s'asseoir avec les gens de l'innovation, de lire leurs livres et d'écouter leurs paroles". Sauf pour réfuter leur thèse Al Bayhaqî (que Dieu lui fasse miséricorde) a commenté les propos rapporté d'al-Rabî ainsi : De même, débattre avec les gens de l'innovation - lorsqu'ils rendent leur hérésie publique où qu'ils soulèvent des insinuations - pour contredire leurs propos et exposer leurs erreurs est appréciable, même si c'est une innovation, car cela consiste à les réfuter. Le Prophète (sallallâhou ‘alayhi wa salâm) ainsi que certains Compagnons (rady Allâhu ‘anhum) ont été interrogés à propos du Décret Divin (al-qadar) et leurs réponses nous ont été transmises. A cette époque, ils se contentaient des mots du Prophète (sallallâhou ‘alayhi wa salâm), ensuite des narrations rapportées à cet effet. Mais de nos jours, les innovateurs ne se contentent plus de telles réponses, pas plus qu'ils ne les acceptent. Ainsi, il est devenu nécessaire de réfuter leurs insinuations - lorsqu'elles deviennent publiques - avec ce qu'ils considèrent eux-mêmes comme des preuves. Et la réussite vient d'Allâh". (Manâqib al-Shâfi`î 1/469) L'interdiction de passer le salam aux innovateurs Malik (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "Quelles mauvaises personnes que les gens de l'innovation ! Nous ne leur donnons pas le Salam". (Sharhou s-Sounna 1/227 de Al-Baghawi) Ibn Hani An-Nissabori (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "J'ai vu Abou 'Abdillah (signifiant Ahmad Ibn Hanbal) aller à la mosquée et un homme des sceptiques (innovateurs) lui donna le Salam. Il ne lui rendit pas son Salam, alors l'homme réitéra son Salam. L'Imam Ahmad (que Dieu lui fasse miséricorde) le repoussa alors et ne lui rendit pas le Salam". (Masa'il Imam Ahmad de Ibn Hani An-Nissabori 2/153) Lorsque que Souleyman At-Taymi (que Dieu lui fasse miséricorde) devint malade, il pleura intensément et on lui demanda :"Pourquoi pleures tu ? Est-ce par appréhension de la mort ?" Al-Baghawi (que Dieu lui fasse miséricorde) a aussi dit : "Et le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) nous a informé à propos de la division de la communauté et de l'apparition des passions et des innovations dans celle-ci. Et il a annoncé que la délivrance sera pour celui qui suit sa Sounna et la Sounna des ses compagnons. C'est pourquoi, il est nécessaire pour tout musulman, quand il voit un homme engagé dans les passions et l'innovation, qui y croit, et qui diminue la moindre chose de la Sounna, il est nécessaire pour lui de fuir cette personne, de se désolidariser d'elle et de la délaisser, morte ou vivante. Il ne doit pas lui donner le Salam quand il la rencontre, ni lui répondre si elle le salue en premier jusqu'à ce que la personne abandonne les innovations et retourne à la vérité". (Sharhous-Sounna 1/224) L'innovation fait disparaitre la sounna Hassan Ibn 'Atiyyah (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "Personne n'amène une innovation dans la religion, sans que son équivalent de la Sounna ne soit retirée loin d'eux". (Ad-Darimi 1/45) Ne pas donner foi aux illusions des innovateurs Selon As-Souyouti (que Dieu lui fasse miséricorde), Al-Layth Ibn Sa'd (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "Si je vois une personne des passions marcher sur l'eau, je n'accepterai malgré cela rien d'elle". |
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