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Les devoirs envers son gouverneur
Lui prêter serment d'allégeance Ibn 'Omar (رضي الله عنهما) a dit : "J'ai entendu le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) dire : "Celui qui rompt son acte d'allégeance trouvera Dieu le jour de la résurrection alors qu'il n'a aucun argument en sa faveur. Celui qui meurt sans s'être jamais lié par un acte d'allégeance (au chef légitime de la nation) meurt d'une mort païenne"". (Mouslim) Ibn 'Omar (رضي الله عنهما) a dit : "Quand nous faisions acte d'allégeance au Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) nous engageant à écouter et à obéir, il ajoutait toujours : "Dans la mesure de vos moyens". (Al-Boukhâri, Mouslim) Lui obéir, tant qu'il ne commande pas une désobéissance à Dieu (le Très-Haut) Dieu (le Très-Haut) a dit : {Ô vous qui avez cru! Obéissez à Dieu, obéissez au Messager et à ceux d'entre vous qui détiennent le pouvoir} (4/59) Selon Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Celui qui m'aura obéi aura obéi à Dieu et celui qui m'aura désobéi aura désobéi à Dieu. Celui qui aura obéi au gouverneur m'aura obéi et celui qui aura désobéi au gouverneur m'aura désobéi". (Al-Boukhâri, Mouslim) Selon Ibn 'Omar (رضي الله عنهما), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Le musulman est tenu d'écouter et d'obéir dans ce qu'il aime et dans ce qu'il déteste sauf quand on lui ordonne de désobéir à Dieu. Quand on lui ordonne de désobéir à Dieu, il ne doit ni écouter, ni obéir". (Al-Boukhâri, Mouslim) Selon Anas (que Dieu l'agrée) , le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Ecoutez et obéissez même si on nomme à votre commandement un esclave abyssin dont la tête ressemble à un raisin sec". (Al-Boukhâri) Selon Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) , le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Tu dois écouter et obéir dans ta gêne comme dans ton aisance, dans ce que tu aimes et dans ce que tu détestes, quand même tu es lésé dans le partage". (Mouslim) Wâil Ibn Houjr (que Dieu l'agrée) rapporte : "Salma Ibn Yazid Al-Jou'fi demanda au Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) : "Ô Prophète de Dieu! Si nous sommes gouvernés par des princes qui nous demandent ce qui leur est dû et ne nous donnent pas ce qui nous est dû, que nous ordonnes-tu de faire avec eux?" Ne pas se rebeller contre lui, tant qu'il ne fait pas un acte de mécréance apparente Selon Ibn 'Abbâs (que Dieu l'agrée) , le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Celui qui n'aimera pas quelque chose de la part de son gouverneur, qu'il patiente, car celui qui sort d'une palme de l'autorité meurt d'une mort païenne". (Al-Boukhâri, Mouslim) 'Oubada Ibn Samit (que Dieu l'agrée) dit : "Le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) nous a appelés et nous lui avons prêté serment et il nous a engagés à l'écouter et à lui obéir dans ce qui nous attire comme dans ce que nous réprouvons ; dans ce qui nous est facile comme dans ce qui nous est difficile, de sorte à le préférer à nous-mêmes et à ne pas disputer le pouvoir à ses détenteurs, "à moins, dit-il, que vous ne constatiez une impiété claire que pouvez prouver grâce à une évidence venue de Dieu". (Al-Boukhâri, Mouslim) 'Awf Ibn Mâlik (que Dieu l'agrée) rapporte : "J'ai entendu le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) dire : "Vos meilleurs guides (gouverneurs) sont ceux que vous aimez et qui vous aiment, ceux que vous bénissez et qui vous bénissent. Vos plus mauvais guides sont, ceux que vous détestez et qui vous détestent, ceux que vous maudissez et qui vous maudissent". Abou Bakra (que Dieu l'agrée) rapporte : "J'ai entendu le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) dire : "Celui qui humilie le détenteur du pouvoir sera humilié par Dieu". (At-Tirmidhi qui dit : bon-authentique) Ibn Hajar (رحمه الله) a dit : "Ibn Battâl (رحمه الله) a dit : Dans ce Hadith, il y a une preuve que l'on ne doit pas se révolter contre le sultan, même s'il est injuste. Et les juristes se sont exprimés unanimement sur l'obligation d'obéir au sultan qui exerce sa domination et de lutter à ses côtés; il se sont également prononcés sur le fait qu'il est mieux de lui obéir que de se révolter contre lui, car cela permet d'éviter une effusion de sang [...] Leur argument, c'est cette Tradition et d'autres qui vont dans le même sens. Et ils (c'est à dire les juristes) n'ont fait exception de cela que le cas où le sultan exposerait ouvertement de l'incroyance. Auquel cas il n'est pas permis de l'obéir en ceci, mais il est au contraire obligatoire à celui qui en a la capacité de lutter contre lui"". (Fath Al-Bâri) Ibn Taymiya (رحمه الله) a dit : "L'opinion la plus connue chez les Sunnites est qu'ils ne sont pas d'avis d'organiser la révolte armée contre les dirigeants, même si ceux-ci sont oppresseurs, comme le montrent les nombreux Hadîths relatés du Prophète [...] Ceci car les torts [le sang vient fatalement à couler] qu'une révolte armée contre le pouvoir entraîne sont plus importants que ceux qui existent quand on subit des injustices de la part de ce pouvoir ; or un tort ne peut pas être repoussé par un tort plus grand". Ibn Taymiya (رحمه الله) a dit : "Lorsqu'un calife tel que Yazîd, Abd ul-Malik ou Al-Mansûr arrive au pouvoir, dire qu'il est nécessaire de se soulever contre lui afin de le remplacer - comme le font ceux qui pensent que c'est ce qu'il faut faire - n'est pas une opinion pertinente. Car le tort que cela entraîne est plus grand que son bien. Rares sont les cas où il y a eu une révolte armée contre le pouvoir et où le tort que cela a engendré n'a pas été plus grand que le bienfait que cela a apporté. On peut prendre l'exemple de ceux qui se sont soulevés à Médine contre Yazîd, ou celui de Ibn ul-Ash'ath lorsqu'il s'est soulevé en Irak contre Abd ul-Malik, ou celui de Ibn ul-Muhallab qui s'est soulevé au Khorassan contre son père, ou encore celui de Abou Mouslim qui a organisé la révolte également au Khorassan, ou celui de ceux qui se sont soulevés à Médine et à Bassora contre Al-Mansûr. Ceux qui se soulèvent ainsi soit leur révolte échoue, soit elle réussit mais ils sont ensuite éliminés : Abdoullâh Ibn Alî et Abou Mouslim ont tué quantité de gens (pour les besoins de la révolte), ensuite Abou Ja'far al-Mansûr [celui pour qui ils avaient organisé la révolte] les a fait tuer tous les deux. Quant aux gens de al-Harra, quant à Ibn ul-Ash'ath et Ibn ul-Muhallab, leur révolte a de toute façon échoué [...] "Tout ceci montre que le fait que le Prophète ait ordonné de ne pas se soulever contre les dirigeants malgré les abus de ces derniers est cause de bien pour les hommes, aussi bien par rapport à ce qui est lié à l'au-delà qu'à ce qui est lié à ce monde; et que celui qui a agi différemment de ce que le Prophète a dit là " qu'il l'ait fait avec la volonté délibérée d'agir différemment ou qu'il l'ait fait par erreur d'interprétation ", son action n'a pas apporté du bien mais du tort [...] C'est pourquoi, lorsque Al-Housayn voulut partir pour l'Irak quand ses habitants lui eurent écrit de nombreuses lettres, les plus grands personnages en science et en pratique le conseillèrent de ne pas partir : il y eut Ibn Omar, Ibn Abbas, Abou Bakr Ibn Abd ir-Rahmân Ibn al-Hârith Ibn Hishâm (â¦). Dieu et Son Messager ne disent de faire que ce dans quoi il y a du bien et non du tort. Mais le savant tantôt trouve l'avis juste et tantôt se trompe. Il apparut ensuite que les choses étaient comme ces personnages l'avaient dit, puisque l'entreprise de Al-Housayn n'apporta du bien ni par rapport à ce qui est religieux ni par rapport à ce qui est temporel. Au contraire, les injustes eurent l'occasion de tuer le petit-fils du Prophète [â¦] Ce que Al-Housayn voulait réaliser de bien ne se réalisa pas et ce qu'il voulait changer de mal ne fut pas changé. Le mal ne fit qu'empirer". Refuser tout remplacement tant que le gouverneur en place est musulman 'Abdoullâh Ibn 'Omar (رضي الله عنهما) rapporte du Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) : "Celui qui fait acte d'allégeance à un chef en mettant sa main dans la sienne et en l'assurant de sa loyauté sincère, qu'il lui obéisse donc dans la mesure de ses moyens. Si un deuxième chef vient concurrencer le premier, faites tomber la tête du deuxième". (Mouslim) |
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