Le statut du mariage
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L'institution du mariage

Ibn Qudama al-Maqdissi (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) ecrit sur le présent sujet, chapitre : l'institution du mariage repose sur le Coran, la Sunna et le consensus. Quant au livre, le Très Haut y dit : "Il est permis d'épouser deux, trois ou quatre.." (4/3) et "Mariez les célibataires d' entre vous et les gens de bien parmi vos esclaves, hommes et femmes. S'ils sont besogneux, Allah les rendra riches par Sa grâce. Car (la grâce d') Allah est immense et Il est Omniscient." (24/32). Quant à la Sounna , il s'agit des propos du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) : "ô jeunes, que se marie celui d'entre vous qui se sent capable d'assumer les charges du mariage, car celui-ci est plus à même d'aider à baisser le regard et à protéger le sexe. Celui qui n'est pas capable d'en assumer les charges doit recourir à la pratique du jeûne car il freine les désirs sexuels" (rapporté par les Deux Sahih) entre autres hadith et versets nombreux. Le consensus des musulmans s'est établi sur l'institutionnalité du mariage". (al-Moughni)

Le mariage peut être obligatoire, conseillé, permis, déconseillé, ou interdit selon le cas

Ibn Qoudama (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit : "Nos condisciples ont adopté des points de vue divergeants quant à son caractère obligatoire. L'avis le plus répandu au sein de l'école veut qu'il ne soit pas obligatoire, à moins que l'on craigne de tomber dans l'interdit si l'on ne se marie pas. Dans ce cas, l'on doit faire ce qu'il faut pour préserver sa chasteté. C'est l'avis de l'ensemble des jurisconsultes". (al-Moughni)

Le mariage obligatoire

Al-Qourtoubi (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "l'individu capable de se marier et qui craint que son célibat nuit à sa personne et à sa religion, n'a qu'à se marier. Il n'y a pas un désaccord sur le fait que son mariage est un devoir".

Le mariage recommandé

Quant à celui qui le désire et qui en est capable mais qui est sûr qu'il ne commet pas ce que Dieu  a considéré illicite, le mariage lui est recommandé. Il a une priorité sur la dévotion. Le monachisme n'appartient pas à l'Islam.

D'après Sa'd Bin Abi Waqqâs (que Dieu l'agrée) que le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Dieu nous a fait changer le monachisme par le bon culte d'Ibrahim". (At-Tabarâni)

D'après Abu Umâma (que Dieu l'agrée) le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Mariez-vous, je vais surpasser en vous le nombre des autres communautés, et ne faites pas comme le monachisme des chrétiens". (Al-Bayhaqi)

Ibn 'Abbâs  a dit : "La dévotion d'un pieux, voué au culte de Dieu ne s'achève que par le mariage".

Le mariage permis

Tout mariage qui n'a ni cause ni d'interdictions est licite.

Le mariage détesté

Il est détestable à celui qui ne traite pas sa femme comme il faut du point de vue relation sexuelle et dépenses, de se marier même si cela ne nuit pas à la femme, c'est-à-dire si la femme est riche et ne penche pas tellement aux relations sexuelles. Car si l'homme ne s'occupe par des choses ultérieures et ne subvient plus aux devoirs de sa femme la haine va s'aggraver.

Le mariage illicite

Al-Qourtoubi (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "Lorsque l'individu sait qu'il est incapable de pourvoir aux dépenses de sa femme ou de lui payer sa dot ou n'importe quel droit parmi ceux qui lui sont dus, il lui est illicite de se marier avec elle avant de lui éclaircir la situation ou savoir qu'il est devenu capable de lui accorder ses droits. De même, s'il a un défaut qui lui interdit de jouir avec elle, il doit lui expliquer sa situation de crainte qu'elle ne désire autrement".

Si l'un des deux trouve dans l'autre un défaut après le mariage il a le droit d'annuler le contrat. Si le défaut est chez la femme, le mari a le droit d'annuler ce mariage en reprenant ce qu'il lui a donné comme dot.