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L'éxégèse du Coran

< Introduction

< 1 : Prologue

< 2 : La vache

< 3 : La famille d'Imran

< 5 : La table servie

< 6 : Les bestiaux

< 55 : Le Tout Miséricordieux

< 57 : Le fer

< 67 : La royauté

< 78 : La nouvelle

< 79 : Les anges qui arrachent les âmes

< 80 : Il s'est renfrogné

< 81 : L'obscurcissement

< 86 : L'astre nocturne

< 101 : Le fracas

< 102 : La course aux richesses

< 103 : Le temps

< 104 : Les calomniateurs

< 105 : L'Eléphant

< 106 : Les qourayshites

< 107 : L'ustensile

< 108 : L'abondance

< 109 : Les infidèles

< 110 : Les secours

< 111 : Les fibres

< 112 : Le monothéisme pur

< 113 : L'aube naissante

< 114 : Les hommes
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Exégète de la sourate 3 : La famille d'Imran [Ali 'Imran] par Ibn Kathîr
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Nous avons déj￴raité du sujet du Alîf Lâm Mîm (cf. S.II, v.1) et aussi du nom de Dieu dans le verset du Siège (v.255). La suite des versets : Ô Muhammad, dit Dieu, Nous avons fait descendre sur toi le Coran, sans le moindre atome de doute. C'est Nous qui l'avons fait descendre selon Notre connaissance, les anges étant des témoins. D'ailleurs, Mon témoignage est suffisant.

Le Coran descendu sur le Prophète  est venu pour confirmer toutes les Ecritures antérieures qui ont dans leur unanimité fait l'annonce du dernier Prophète, celui de l'Islam. Comme Dieu a fait descendre le Coran sur Muhammad, Il a auparavant fait descendre la Torah sur Moïse fils de 'Imrân et l'Evangile sur Jésus fils de Marie : Il avait révélé ces deux Ecritures en leurs époques, en tant que guidance pour les hommes. Il avait également révélé le Discernement qui discerne le Vrai du faux, la rectitude de l'errance, au moyen de preuves incontestables et de signes éclatants.

Le Discernement : c'est le Coran (Qatâda et ar-Rabî') ; c'est la Torah (Abu. ₩acirc;lih). Ibn Jarîr penche pour l'avis disant que le Discernement est la source, puisque le Coran comme la Torah sont nommément cités dans ce verset. La fin du v.4 promet un châtiment sévère  ̄eux qui n'accordent pas créance aux signes de Dieu, d'autant que Sa puissance et Sa royauté sont sans bornes. Sa vengeance sera dirigée sur ceux-l■ême qui ont opposé déni ᅮes signes, contredit Ses envoyés.

Allah, disent ces versets, connaît le mystérieux qui existe dans sa totalité sur la terre et dans les cieux. Et c'est Lui qui crée les humains dans le ventre de leurs mères, détermine le sexe de chacun, attribue  ̄hacun le bonheur ou le malheur, etc. et puisque c'est Lui le Créateur de tout, c'est alors Lui qui détient seul le droit de divinité et d'adoration. Ce verset est une réponse, voire une déclaration solonelle affirmant le caractère créé de Jésus fils de Marie, ↓'instar de tous les humains. En effet, par la volonté de Dieu, Jésus a été façonné dans le ventre de sa mère, pour s'y transformer d'état en état : Il vous crée dans les ventres de vos mères, création après création, dans trois ténèbres (39.6)

Dans ces versets, le Coran parle de signes péremptoires et de signes ambigus, c.-¦. des versets clairs, éclatants, qui ne font aucun doute, et des versets qui suscitent ambiguïté dans l'esprit de peu ou de beaucoup de gens. Les premiers étant la partie-mère, le fondement du Livre, alors sera toujours bien guidé celui qui renvoie constamment ¥ux les versets ambigus, et égaré celui qui s'accroche  ̄es derniers.

Les exégètes et les commentateurs ont évidemment divergé sur les versets péremptoires et les versets ambigus. Ibn Abbâs : les péremptoires sont les versets abrogatifs, ainsi que ceux qui parlent de Son licite, de Son illicite, de Ses normes expresses. Yahya b. Ya'mur : C'est ce qui désigne les obligations, le fait d'ordonner le convenable et d'interdire le blâmable, le licite et l'illicite. Saïd b. Jubayr explique le caractère de "partie-mère" des versets péremptoires par le fait qu'ils se retrouvent dans toutes les Ecritures. Muqâtil appuie cet avis par le fait que la partie-mère est acceptée de tout détenteur d'Ecriture.

Les versets ambigus : (ce sont) les versets abrogés, le mis en premier, le mis en second (les relégués, les semblances, les parts, les versets auxquels on croit sans qu'ils aient un prolongement pratique (Ibn Abbâs) ; ce sont les lettre citées au début de certaines sourates (Muqâtil b. Hayyân)… Mais l'avis d'Ibn Yasâr est le meilleur de ce qui a été dit  ̄e propos : Les versets péremptoires sont les arguments du Seigneur, donc les protections des croyants contre le faux des adversaires dénégateurs. Ces versets ne sont ni maniables ni falsifiables. Les versets ambigus s'avèrent des épreuves de Dieu pour Ses adorateurs, ↓a semblance des épreuves du licite et de l'illicite qui ne dévient en aucune manière du Vrai vers le faux.

Cela dit, ceux qui ont dans le cœur égarement et tendance au faux s'intéressent aux versets ambigus, afin d'en profiter de l'apparence langagière, pour les faire dévier au profit de leurs desseins corrompus et malsains. Parce qu'ils n'ont aucun espoir avec le péremptoire du Coran, ils se rabattent sur l'ambigu, uniquement en cherchant la dissension (par passion du trouble), dans le but d'égarer leurs disciples. Ceux-l￳ont ↓a semblance des Chrétiens qui rétorquent que le Coran reconnaît que Jésus est l'Esprit de Dieu et Sa parole, mais qui négligent ce que le Coran rapportent aussi : Il (Jésus) n'était qu'un Serviteur que Nous avions comblé de bienfaits (43.59) ; Pour Dieu, Jésus est comme Adam qu'Il créa de poussière, puis Il lui dit ‹Sois› : et il fut (3.59)

Le Prophète , rapporte-t-on, avait récité C'est Lui qui a fait descendre sur toi le Livre…seuls les doués d'intelligence s'en rappellent pour dire ensuite : Au cas où vous voyez ceux qui polémiquent sur cela, ce sont ceux-l qui Dieu fait allusion. Prenez-en alors garde. Le Prophète , rapporte-t-on aussi, avait récité le même passage pour dire ensuite : au cas où vous voyez ceux qui s'attachent ↓'ambigu, ce sont ceux-l￱ue Dieu désigne. Prenez-en alors garde.

Le seg. Les gens, donc, qui ont au coeur une inclinaison vers l'égarement mettent l'accent sur les versets ᆭeacute;quivoque : le Prophète , rapporte-t-on, avait identifié ceux-l ̄omme étant "des dissidents". En effet, la première nouveauté qui eut lieu en Islam fut celle de dissidents (les Kharijites) : ↓'époque du Prophète  ; ils avaient déj￲evendiqué un avantage matériel, ↓a fin de la bataille de Hunayn. Ils se manifestèrent dans le khalifat de 'Ali b. Abou Tâlib, qui les battit ᅫahrawan. Par la suite, leur croissance fut de plus en plus prononcée (tribus, peuplades, courants d'idées, etc.), si bien qu'ils donnèrent naissance au Qadirisme, puis au Mu'tazilisme, puis au Juhmisme, etc. Il est rapporté que le Prophète  a dit : Cette communauté-ci se divisera en soixante treize coteries. A l'exception d'une seule, toutes iront au Feu. ; Dans ma communauté, il y a des gens qui récitent le Coran mais qui le répandent comme on répand les mauvaises dattes : ils l'interprètent loin de son interprétation.

Le seg. alors que nul n'en connaît l'interprétation, ￰art Dieu… fait diverger les savants sur l'exclusivité de ce savoir. Cela est-il exclusif ᅣieu ou non ? Selon les uns, l'interprétation dépend de Dieu. Ils se réfèrent en cela ↓'avis d'Ibn Abbâs : "L'explication a quatre approches ; une explication que personne n'est excusé pour comprendre, une explication que connaissent les Arabes grâce ↓eurs langues, une explication connue de ceux de science bien assise, et une explication connue de Dieu seul." il est rapporté que le Prophète  a dit : Le Coran n'est pas descendu pour que ces parties se démentent réciproquement. Ce dont vous aurez  ̄onnaître, connaissez-le, mais ce qui vous est ambigu, croyez-y. Ibn Jarîr, Umar b. abdal'azîz et Mâlik b. Anas disent qu'ils y croient mais qu'ils ne savent pas le déchiffrer.

Selon d'autres, ceux de science bien assise peuvent accéder au déchiffrage de l'ambigu coranique. Mujâhid : Ibn §Abbâs a dit : "Je suis parmi ceux de science bien assise qui savent l'interpréter." Et c'est pourquoi Mujâhid a dit : "Ceux de science bien assise savent l'interpréter et disent Nous y croyons." Ar-Rabî b. Anas et Muhammed b. Ja'far soutiennent le même avis. Il est rapporté que le Prophète  a fait une invocation en faveur d'Ibn Abbâs : Dieu ! fais-lui apprendre la religion ; fais-lui savoir l'interprétation.

Selon un troisième avis, le concept d'interprétation a deux sens. Le premier s'applique ↓a vérité de l'objet, comme ￳a destinée. Ainsi comprend-on Et il dit : ‹Ô mon père, voil↓'interprétation de mon rêve de jadis (12.100) et Attendent-ils uniquement la réalisation (de Sa menace et de Ses promesses?). Le jour où sa (véritable) réalisation viendra... (7.53) Dans ce cas, l'interprétation se restreint ᄐa href="/croyance/dieu/">Dieu, car l'essence des choses n'est accessible qu'ᅩui. L'autre sens concerne l'explicitation et l'explication qui s'intéresse ↓'objet, comme dans le seg. ...Apprends-nous l'interprétation... (12.36) , c.-¦. de l'explication. Dans ce cas, l'interprétation est accessible  ̄eux de science bien assise.

Ceux de science bien approfondie disent qu'ils croient en l'ambigu comme ils croient en péremptoire des versets. Car tout vient de Dieu, le Créateur qui ne dit que le Vrai : Ne méditent-ils donc pas sur le Coran? S'il provenait d'un autre que Dieu, ils y trouveraient certes maintes contradictions! (4.82) D'ailleurs, il n'y a que ceux dotés d'intelligence et de raison qui peuvent comprendre.

Il est rapporté que le Prophète  a été interrogé sur ceux de science bien assise et qu'il a répondu ainsi : C'est celui qui a une [main] de bienfaisance, une langue véridique, un cœur de rectitude, un ventre et un sexe exempt de souillure.

Ibn Yazîd : Ce type de savants sont les soumis ᅣieu en vue de Sa satisfaction, qui ne s'enorgueillissent pas devant plus important qu'eux ni ne méprisent ceux qui sont moins importants qu'eux.

Ces savants modestes invoquent Dieu de ne pas dévier leur cœur de la guidance, après qu'Il l'a établie pour eux, de ne pas les dérouter ↓'image de ceux qui, une déviance dans le cœur, s'attachent ↓'ambigu du Coran. Ils Lui demandent de les affermir sur le chemin de rectitude (la religion de droiture, de conforter cette religion dans leur cœur. Parce que c'est Lui le Dispensateur.

Il est rapporté que le Prophète  invoquait ainsi : Toi qui renverses les cœurs, affermis mon cœur dans Ta religion. et récitait ensuite ‹Seigneur! Ne laisse pas dévier nos coeurs après que Tu nous aies guidés; et accorde-nous Ta miséricorde. C'est Toi, certes, le Grand Donateur!

Ces savants disent enfin dans leur invocation que Dieu les rassemblera avec tous les humains au Jour du rendez-vous, qu'Il décidera de leurs différends, et qu'Il jugera chacun selon ses actions de bien et de mal accomplies dans ce monde.

Dans ces versets, le Coran parle de signes péremptoires et de signes ambigus, c.-¦. des versets clairs, éclatants, qui ne font aucun doute, et des versets qui suscitent ambiguïté dans l'esprit de peu ou de beaucoup de gens. Les premiers étant la partie-mère, le fondement du Livre, alors sera toujours bien guidé celui qui renvoie constamment ¥ux les versets ambigus, et égaré celui qui s'accroche  ̄es derniers.

Les exégètes et les commentateurs ont évidemment divergé sur les versets péremptoires et les versets ambigus. Ibn Abbâs : les péremptoires sont les versets abrogatifs, ainsi que ceux qui parlent de Son licite, de Son illicite, de Ses normes expresses. Yahya b. Ya'mur : C'est ce qui désigne les obligations, le fait d'ordonner le convenable et d'interdire le blâmable, le licite et l'illicite. Saïd b. Jubayr explique le caractère de "partie-mère" des versets péremptoires par le fait qu'ils se retrouvent dans toutes les Ecritures. Muqâtil appuie cet avis par le fait que la partie-mère est acceptée de tout détenteur d'Ecriture.

Les versets ambigus : (ce sont) les versets abrogés, le mis en premier, le mis en second (les relégués, les semblances, les parts, les versets auxquels on croit sans qu'ils aient un prolongement pratique (Ibn Abbâs) ; ce sont les lettre citées au début de certaines sourates (Muqâtil b. Hayyân)… Mais l'avis d'Ibn Yasâr est le meilleur de ce qui a été dit  ̄e propos : Les versets péremptoires sont les arguments du Seigneur, donc les protections des croyants contre le faux des adversaires dénégateurs. Ces versets ne sont ni maniables ni falsifiables. Les versets ambigus s'avèrent des épreuves de Dieu pour Ses adorateurs, ↓a semblance des épreuves du licite et de l'illicite qui ne dévient en aucune manière du Vrai vers le faux.

Cela dit, ceux qui ont dans le cœur égarement et tendance au faux s'intéressent aux versets ambigus, afin d'en profiter de l'apparence langagière, pour les faire dévier au profit de leurs desseins corrompus et malsains. Parce qu'ils n'ont aucun espoir avec le péremptoire du Coran, ils se rabattent sur l'ambigu, uniquement en cherchant la dissension (par passion du trouble), dans le but d'égarer leurs disciples. Ceux-l￳ont ↓a semblance des Chrétiens qui rétorquent que le Coran reconnaît que Jésus est l'Esprit de Dieu et Sa parole, mais qui négligent ce que le Coran rapportent aussi : Il (Jésus) n'était qu'un Serviteur que Nous avions comblé de bienfaits (43.59) ; Pour Dieu, Jésus est comme Adam qu'Il créa de poussière, puis Il lui dit ‹Sois› : et il fut (3.59)

Le Prophète , rapporte-t-on, avait récité C'est Lui qui a fait descendre sur toi le Livre…seuls les doués d'intelligence s'en rappellent pour dire ensuite : Au cas où vous voyez ceux qui polémiquent sur cela, ce sont ceux-l qui Dieu fait allusion. Prenez-en alors garde. Le Prophète , rapporte-t-on aussi, avait récité le même passage pour dire ensuite : au cas où vous voyez ceux qui s'attachent ↓'ambigu, ce sont ceux-l￱ue Dieu désigne. Prenez-en alors garde.

Le seg. Les gens, donc, qui ont au coeur une inclinaison vers l'égarement mettent l'accent sur les versets ᆭeacute;quivoque : le Prophète , rapporte-t-on, avait identifié ceux-l ̄omme étant "des dissidents". En effet, la première nouveauté qui eut lieu en Islam fut celle de dissidents (les Kharijites) : ↓'époque du Prophète  ; ils avaient déj￲evendiqué un avantage matériel, ↓a fin de la bataille de Hunayn. Ils se manifestèrent dans le khalifat de 'Ali b. Abou Tâlib, qui les battit ᅫahrawan. Par la suite, leur croissance fut de plus en plus prononcée (tribus, peuplades, courants d'idées, etc.), si bien qu'ils donnèrent naissance au Qadirisme, puis au Mu'tazilisme, puis au Juhmisme, etc. Il est rapporté que le Prophète  a dit : Cette communauté-ci se divisera en soixante treize coteries. A l'exception d'une seule, toutes iront au Feu. ; Dans ma communauté, il y a des gens qui récitent le Coran mais qui le répandent comme on répand les mauvaises dattes : ils l'interprètent loin de son interprétation.

Le seg. alors que nul n'en connaît l'interprétation, ￰art Dieu… fait diverger les savants sur l'exclusivité de ce savoir. Cela est-il exclusif ᅣieu ou non ? Selon les uns, l'interprétation dépend de Dieu. Ils se réfèrent en cela ↓'avis d'Ibn Abbâs : "L'explication a quatre approches ; une explication que personne n'est excusé pour comprendre, une explication que connaissent les Arabes grâce ↓eurs langues, une explication connue de ceux de science bien assise, et une explication connue de Dieu seul." il est rapporté que le Prophète  a dit : Le Coran n'est pas descendu pour que ces parties se démentent réciproquement. Ce dont vous aurez  ̄onnaître, connaissez-le, mais ce qui vous est ambigu, croyez-y. Ibn Jarîr, Umar b. abdal'azîz et Mâlik b. Anas disent qu'ils y croient mais qu'ils ne savent pas le déchiffrer.

Selon d'autres, ceux de science bien assise peuvent accéder au déchiffrage de l'ambigu coranique. Mujâhid : Ibn §Abbâs a dit : "Je suis parmi ceux de science bien assise qui savent l'interpréter." Et c'est pourquoi Mujâhid a dit : "Ceux de science bien assise savent l'interpréter et disent Nous y croyons." Ar-Rabî b. Anas et Muhammed b. Ja'far soutiennent le même avis. Il est rapporté que le Prophète  a fait une invocation en faveur d'Ibn Abbâs : Dieu ! fais-lui apprendre la religion ; fais-lui savoir l'interprétation.

Selon un troisième avis, le concept d'interprétation a deux sens. Le premier s'applique ↓a vérité de l'objet, comme ￳a destinée. Ainsi comprend-on Et il dit : ‹Ô mon père, voil↓'interprétation de mon rêve de jadis (12.100) et Attendent-ils uniquement la réalisation (de Sa menace et de Ses promesses?). Le jour où sa (véritable) réalisation viendra... (7.53) Dans ce cas, l'interprétation se restreint ᄐa href="/croyance/dieu/">Dieu, car l'essence des choses n'est accessible qu'ᅩui. L'autre sens concerne l'explicitation et l'explication qui s'intéresse ↓'objet, comme dans le seg. ...Apprends-nous l'interprétation... (12.36) , c.-¦. de l'explication. Dans ce cas, l'interprétation est accessible  ̄eux de science bien assise.

Ceux de science bien approfondie disent qu'ils croient en l'ambigu comme ils croient en péremptoire des versets. Car tout vient de Dieu, le Créateur qui ne dit que le Vrai : Ne méditent-ils donc pas sur le Coran? S'il provenait d'un autre que Dieu, ils y trouveraient certes maintes contradictions! (4.82) D'ailleurs, il n'y a que ceux dotés d'intelligence et de raison qui peuvent comprendre.

Il est rapporté que le Prophète  a été interrogé sur ceux de science bien assise et qu'il a répondu ainsi : C'est celui qui a une [main] de bienfaisance, une langue véridique, un cœur de rectitude, un ventre et un sexe exempt de souillure.

Ibn Yazîd : Ce type de savants sont les soumis ᅣieu en vue de Sa satisfaction, qui ne s'enorgueillissent pas devant plus important qu'eux ni ne méprisent ceux qui sont moins importants qu'eux.

Ces savants modestes invoquent Dieu de ne pas dévier leur cœur de la guidance, après qu'Il l'a établie pour eux, de ne pas les dérouter ↓'image de ceux qui, une déviance dans le cœur, s'attachent ↓'ambigu du Coran. Ils Lui demandent de les affermir sur le chemin de rectitude (la religion de droiture, de conforter cette religion dans leur cœur. Parce que c'est Lui le Dispensateur.

Il est rapporté que le Prophète  invoquait ainsi : Toi qui renverses les cœurs, affermis mon cœur dans Ta religion. et récitait ensuite ‹Seigneur! Ne laisse pas dévier nos coeurs après que Tu nous aies guidés; et accorde-nous Ta miséricorde. C'est Toi, certes, le Grand Donateur!

Ces savants disent enfin dans leur invocation que Dieu les rassemblera avec tous les humains au Jour du rendez-vous, qu'Il décidera de leurs différends, et qu'Il jugera chacun selon ses actions de bien et de mal accomplies dans ce monde.

Le v. Dis  ̄eux qui ne croient pas : ‹Vous serez vaincus bientᄏ et vous serez rassemblés vers l'Enfer. Et quel mauvais endroit pour se reposer!› : Muhammad, dis aux mécréants qu'ils seront vaincus dans ce monde, et qu'au Jour de la résurrection ils seront ensuite rassemblés vers la Géhenne, qui sera pour eux une exécrable couche.

Le Prophète , rapporte-t-on, regagna Médine après la victoire de Badr, et se réunit aux Juifs dans le souk des banu Qaynuqâ'. Il leur avait alors dit : "Ô Juifs, soumettez-vous ↓a paix, avant que Dieu ne vous frappe avec ce qu'Il vient de frapper Quraych." Mais eux lui avaient dit : "Ô Muhammad, ne te laisse pas illusionner par toi-même, si tu viens de tuer un petit groupe de Quraychites stupides ne connaissant rien ↓a guerre. Par Dieu, si tu combats, tu sauras que c'est nous les gens [de combat] et que tu n'as pas rencontré nos semblables." C'est  ̄e propos donc que Dieu fit descendre ces deux versets.

Le discours de Dieu dit alors aux Juifs : Vous les Juifs qui avaient tenu tel propos, vous avez devant vous ce signe divin comme preuve : Dieu fera triompher Sa religion et Son Prophète. Méditez sur les deux troupes des Quraychites et des Musulmans qui se sont battus ᅡadr.

Le seg. Ces derniers voyaient (les croyants) de leurs propres yeux, deux fois plus nombreux qu'eux-mêmes : Dans la bataille de Badr, disent des savants, les associants avaient vu de leurs yeux que les Musulmans étaient deux fois plus nombreux qu'eux. Cela est expliqué par l'intervention de Dieu, pour attribuer la victoire ↓'Islam. Selon un témoignage, les Quraychites avaient envoyé un espion Amr b. Sa'd, pour leur rapporter une estimation des forces musulmanes : ce dernier leur avait dit ￳on retour que les Musulmans étaient plus ou moins trois cents. Cela est effectivement vrai : il y avait trois cents Musulmans et un peu plus. Mais quand les armes se croisèrent, Dieu envoya mille anges comme soutien aux Musulmans.

Les musulmans, disent d'autres savants, avaient vu les associants deux fois plus nombreux qu'eux. Selon les données établies, ces derniers étaient entre 900 et 1000, c.-¦. le triple des Musulmans. Apparemment, il y a incohérence dans cet avis. Mais Ibn Jarîr le traite de telle sorte qu'il le déclare juste. C'est comme si tu disais : "J'ai 1000 dinars et j'en ai besoin du double. En définitive, j'ai besoin au total de deux mille." Ainsi est l'argument d'Ibn Jarîr. Mais il reste une autre question qui pose problème aux deux avis : Comment accorder ce verset avec cet autre verset Et aussi, au moment de la rencontre, Il vous les montrait peu nombreux ᅱos yeux, de même qu'Il vous faisant paraître ↓eurs yeux peu nombreux afin que Dieu parachève un ordre qui devait être exécuté (8.44) Comment comprendre leur symbiose interne ? La réponse : Il y avait eu deux moments ᅡadr.

Au sujet de Il y eut déj￰our vous un signe dans ces deux troupes qui s'affrontèrent, Ibn Mas'ûd dit : "Cela était ᅡadr : nous avions dirigé notre regard sur les associants, et ￶ue d'œil, nous les avions vus moins que nous. Et puis, nous les avions regardés. Nous les avions vus qu'ils ne nous dépassaient guère d'un seul homme. C'est cela Il vous les montrait peu nombreux ᅱos yeux, de même qu'Il vous faisant paraître ↓eurs yeux peu nombreux" Abou Ishâq rapporte qu'Ibn Mas'ûd a dit : "Ils n'étaient pas nombreux ○os yeux si bien que j'avais dit ■on voisin : Regarde-les, ils sont soixante-dix. Mais lui m'avait dit : Je les vois une centaine. Lorsque nous avions capturé un homme, nous lui avions dit : Combien étiez-vous ? Il nous avait dit : Mille." Donc, quand il y eut estimation de part et d'autre, les Musulmans virent que les associants les dépassaient par le double, pour qu'ils s'appuyassent sur Dieu et demandassent secours, tandis que les associants virent la même chose, pour qu'ils fussent terrorisés. Et quand les deux camps se firent face, Dieu fit diminuer aux yeux des uns et des autres leurs nombres respectifs, pour qu'ils se lancent les uns sur les autres : Dieu vous a donné la victoire, ᅡadr, alors que vous étiez humiliés (3.123) C'est ¦ire pour faire triompher l'Islam et défaire la dénégation : Or Dieu secourt qui Il veut de Son aide. Voil¬ien l￵n exemple pour les doués de clairvoyance! 


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