La vie des compagnons tome 1 - حياة الصحابة
Chapitre I : PRECHER ALLAH ET SON MESSAGER Le Prophete, priere et paix sur lui, et les sahabas, qu'Allah les agree, aiment la daawa (le preche) plus que toute chose lis desirent au plus haut point que tous les gens soient guides, qu'ils entrent dans la religion d'Allah et plongent dans sa misericorde!! lis deploient tous leurs efforts pour mener les creatures ala verite!! 1 L'AMOUR ET LA PASSION DU PRECHE 1.1 Le Prophete desire ardemment que tous les gens aient la foi Ibn AabMs commenta ce verset: [II y aura des damnes et des heureux] (11/105) et les versets de ce genre en disant: «Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, tenait beaucoup a ce que tous les gens croient et pretent serment (bayaa) de suivre I'enseignement divino Mais Allah I'informa que seul croira celui auquel Allah a destine le bonheur depuis le debut des temps, alors que celui auquel Allah a destine le malheur de puis le debut des temps s"egarera. Puis Allah consola son Prophete: [II se peut que tu te consumes de chagrin parce qu'ils ne sont pas croyants! Si nous voulions, nous ferions descendre du ciel sur eux un prodige (miracle), devant lequelleurs nuques resteront courMes] (26/3-5)>>, 1.2 Le Prophete preche sa tribu ala mort d'Abou Talib Ibn 'Abbas rapporte: quand Abou Talib tomba malade (de sa maladle qui entraina sa 'TIOrt T), un groupe de qouraychites, d~nt Abou Jahl, entra chez lui. lis dirent«Ton neveu insulte nos idoles, iI fait ceci et cela, iI dit ceci et cela. Il vaut mieux que tu le fasses appeler et que tu I'en defendes». Il lui envoya quelqu'un et le Prophete, priere et paix sur lui, vint et entra. Il y avait une place entre les mecreants et Abou Talib; Abou Jahl, le maudit, craignant qu'Abou Talib soit attendri si le Prophete s'asseyait a son cOte, bond it et occupa la place. Le Prophete, priere et paix sur lui, ne pouvant s'asseoir pres de son oncle, s'assit it cOte de la porte. Abou Talib lui demanda: «Mon neveu! Comment se fait-il que ta tribu se plaint de toi at pretend que tu insultes leurs idoles, que tu dis cec; et cela?» Et tous se mirent it le blamer. lJe Prophete, priere et paix sur lui, prit la parole et declara: «Mon oncle! Je leur demande seulement de dire une parole; "" .... .... \. '/ . "\ _. ~.).. .. "! \ \ '" _ \:: t' ... \ grace a elle, les arabes les suivront ~~~ ~CJ-S ~~. ~~ • t:: ,. et. les non arabes leur payeront ~::i<!. -"."':; h l ____ '. oJj ~ ;J ~.\ :"'!.:I1mpOt». lis furent effares et y,~-' .(, ~~ \ -~...' ~. s:.exclamerent: «Une seule parole!! -::~\ p..;j\ ~·t~"~~ Bien sOr, par ton pere, me me dix», ......... lis demanderent: «Et laquelle?» Abou Talib demanda: «Quelle est cette parole mon neveu?» Le Prophete repondit: «II n'y a de dieu qu'Allah». lis se leverent effares en secouant (Ia poussiere de T) leurs habits et en disant: «A-t-il rendu les idoles un seul dieu, mais c'est il1limaginable!» Allah revela alors cette parole dans le Coran: [Reduira-t-il les divinites it un s~ul dieu, voila une chose vraiment etonnante! Et leurs notables partirent en disant: «Allez\AOUS en et restez constants (soyez patients) avos dieux, c'est un coup monte. Nous n'avons P,as entendu (parler de) cela dans la demiere religion, ce n'est en verite que pure invention. Quoi ? ! C'est sur lui parmi nous qu'on aurait fait descendre le rappel (Coran)!» Plutot ils sont c$ans le doute au sujet de man message. Ou plutot ils n'ont pas encore goute a man ci1atiment] (38/5-8). 1.3 Le Prophete propose la parole de la foi it Abou TaUb avant sa mort Ibn 'Abbas, qu'Allah les agree, rapporte: les notables de la tribu se rendirent chez Abou Talib et lui parlerent. Parmi eux etaient: Cotba Ibn Rabiaa, Cheyba Ibn Rabiaa, Abou Jahllbn Hichem, Oumeya Ibn Khalef, Abou Sofiene Ibn Harb, ainsi que d'autres notables. lis dirent: «Abou Talib! Tu connais la position que tu as parmi nous (le chef du clan des Senou Hechim T). Tu vois maintenant ce qui t'arrive (tu es sur ton lit de mort T), et no us sommes inquie~ pour toi (que tu meures T). Tu sais bien ce qui se passe entre nous et ton neveu. Appelle-ile donc et prends de lui un engagement envers nous et prends de nous un engagement envel1S lui. Qu'iI arrete de nous deranger et qu'on arrete de le deranger; qu'on le laisse avec sa religion et qu'iI nous laisse avec notre religion». Abou Talib envoya I'appeler. Le Prophe1re vint et Abou TaJib lui dit: «Mon neveu! Voici les notables de ta tribu. lis se sont reunis pour toi, pour te faire des concessions et que tu leur en fasses. -.D'accord,.declara.le Prophete, ::-:.',,\... -;, ~J\.,~\:.1 "t!.""';;,..i>\-"'~ ";.J prlere et palx sur lUi. Donnez une 7-~Q~ ~ ... ~I '" .. I.... seute parole, vous regnerez sur les ~\~..~~.h arabes, et les non-arabes vous \-.~ . rpayeront I'impat! -D'accord! approuva Abou Jahl. Par ton pere, meme dix paroles! -Dites: II n'y a de dieu qu'Allah, et rejetez ce que vous adorez d'autre», lis frappereJ;3t dans leurs mains et s'exclamerent: «Mouhammed! Tu veux rendre les dieux un seul? Tu as vraiment etonnant!» Puis il se dirent: «Par Allah! Cet homme ne vous accordera rien de ae que vous voulez. Partez et perseverez sur la religion de vos peres jusqu'a ce qu'AII~ tranche entre vous et lui», et ils se disperserent. Abou Talib lui confia alors: «Par Allah! moo neveu! Je ne pense pas que tu leur as trop demande», Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, prit espoir en son oncle et -;; '-G\ ~1j ~\ :.:~:~\ \:~!qj ~. .......\i I '" -0 \" se mit a le supplier: «Mon oncle! v :.. ~ ~ tt 'I..J Alors toi, dis-Ia! Et je pourrais ~\~, !. )\ "'r:;'. interceder en ta faveur le jour dernien>, En voyant le desir ardent du Messager d'Allah, Abau Talib declara: «Mon neveu! Si ce n'etait la crainte de la honte pour toi et ta famille apres moi, et que les qouraychites croient que je l'ai seulement dite par crainte de la mort, je I'aurais dite, et je ne la dirais que pour te faire plaisir» la fin du recit est la meme. Almousayib rapporte: quand Abou Talib allait mourir, le Prophete, priere et paix sur lui, entra chez lui alors qu'Abou Jahl etait deja present. Le Prophete le supplia: «Mon oncle! DiS: il n'y a de dieu qu'Allah! Avec cette parole, je te defendrai devant Allah», Abou Jahl et Abdallah Ibn Oumeya s'empresserent de dire: «Abou Talib! Laisserais-tu la religion de Abdelmottalib (son pere T)?» lis ne cesserent d'insister jusqu'a ce que sa derniere parole fIJt: «Avec la religion de Abdelmottalib». Le Prophete declara: «J'implorerai ton pardon tant qu'Allah ne me I'interdira pas». Mais le verset descendit: [II n'appartient pas au Prophete et aux croyants d'implorer le pardon en faveur des associateurs, fussent-ils des parents, alors qu'ailleur est apparu clairement que ce sont les gens de l'Enfer] (8/113), et le verset: [Tu ne 9uides pas celui que tu aimes1 (28/56). Dans une autre version, le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, ne cessait de la lui proposer et ils ne cessaient de lui repeter leur propos jusqu'a ce qu'il dit en dernier lieu: «Avec la religion de Abdelmottalib» et iI refusa de dire «II n'y a de dieu qu'Allah». Le Prophete dit alors: «J'implorerai ton pardon tant qu'Allah ne me I'interdira pas». Puis Allah revela les deux versets. Abou Hourayra, qu'Allah I'agree, rapporte: quand Abou Talib allait mourir, le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, se rendit aupres de lui et dit: «Mon oncle, dis: iI n'y a de dieu qu'Allah, j'en temoignerai pour toi le jour dernier». Il repondit: «Si ce n'etaient les railleries des qouraychites qui diraient: iI n'a fait cela que par crainte de la mort, je te ferais ce plaisir, et je ne le ferais que pour te faire plaisir». Allah revela alors: [Tu ne guides pas celui que tu aimes, mais c'est Allah qui guide qui il veut, et iI connait mieux les bien-guides1 (28/56). 1.4 Le Prophete refuse d'abandonner le preche pour Allah Oouqayllbn Abou Talib, qu'Allah I'agree, rapporte: les qouraychites vinrent chez Abou Talib~ raconta le recit (du ch3 §1.2) et precisa: Abou Talib dit au Messager d'Allah, priere et paix sur lui: «Mon neveu! Par Allah! Tu m'as toujours obei. Ta tribu est venue pretendre que tu viens dans leur Kaaba et dans leurs cerdes les importuner par tes paroles. Alors, si tu veux bien, laisse-Ies tranquilles». Le Prophete regarda le ciel et declara: «Par Allah! II m'est impossible de laisser ma mission ,\",-1: <\ ~ ~ ~ J ~ '~\ ....., ' -~"L i:, \A Jl\ pour laquelle je suis envoye tout v;;---;. 0 Wj fl~~""" ~ u ~,J.Sl ;. " ~ ¢emme iI vous est impossible J\S~~~~t;!~~-::t~ d'allumer du feu avec le soleil». " Dans une autre version: Abou Talib lui dit: «Ta tribu est venue me voir et m'a dit ceci et ~ela. Alors epargne-moi et epargne ta propre personne, et ne m'accable pas par ce que je ne peux supporter et toi non plus. Arr~te de leur dire les paroles qu'jls detestenb>. Le Messager (j'Allah, priere et paix sur lui, crut que son onde avait change d'avis a son sujet, qu';1 allait le ~cher et I'abandonner et qu'il n'avait plus la force de resister avec lui. Il repondit: «Mononcle, si le solei! etait pose dans ma '. ~~"l\"" -',:".~~.\\ ..... J ..~\ \ .. _ ~ main droite et la lune dans ma ...;:r--!.-'~. ~~~J.J' . t main gauche, je ne taisserais pas J>~.. f ........... ,;\ I" U":: \.;;, \..:wt. ~.. o , . ~i0o"'i ~..,),....8 ~ I.~~ \' ." ~ eette affaire jusqu'a ce qu'Allah la .-' '" '"f':'~ fesse triompher ou que je ~ • llAi" \ J4l\ ,,, V" -~ perisse pour sa cause». Et le Messager d'Allah fut pris par les larmes et pleura -la suite du recit est au ch3 §1.2. Jebir Ibn Abdallah, qu'Allah les agree, a dit: les qouraychites se rassemblarent un jour et decidarent: «Choisissons le plus instruit parmi nous en sorcellerie, en voyance et en poesie. Qu'il aille voir cet homme qui a divise notre groupe, desorganise nos affaires et critique notre religion. Qu'il lui parle et qu'iI vole ce qu'il repondra». lis conclurent: «Nous ne connaissons personne d'autre que Ootba Ibn Rabiaa». lis lui dirent: «Vas-y, pare de Walid». Gotba partit le voir et questionna: «Mouhammed! Es-tu meilleur que Abdallah (son pere T)?» L.e Messager d'Allah, priere et paix sur lui, se tut. Il reprit: «Es-tu meilleur que Abdelmottalib (son grand-pere T)?» Le Prophete se tut encore. Cotba continua: «Si tu pretends que ceux-Ia SORt meilleurs que toi, alors ils ont adore les idoles que tu critiques, et si tu pretends etre meilleur, alors parle qu'on ecoute tes paroles. Par Allah! Nous n'avons jamais vu quelqu'un cheri par son peuple aussi nefaste pour eux que toi: tu as divise notre groupe, tu as mis nos affaires en desordre, tu as critique notre religion et tu nous as fait un scandale parmi les arabes a tel point qu'ils disent qu'il y a dans notre tribu un magicien, et qu'il y a chez les qouraychites un voyant. Par Allah! Nous nous attendons a tout moment a degainer nos sabres les uns contr'e les autres pour nous aneantir. Regarde! Si tu es dans le besoin, nous te ramasseronS I'argent jusqu'a ce que tu sois I'homme le plus riche de Qouraych. Si tu as trop envle de femmes, choisis parmi les femmes de la tribu celles qui te plaisent, nous t'en ferons mariar dix». Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, demanda: «Tu as fini?» II repondit: «Qui». Alors le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, recita: «[Au nom d'Allah tout misericordieux, tres misericordieux. Ha Mim. Revelation du tout misericordieux tres misericordieux. Un livre dont les versets sont clairement detailles, un Coran arabe pour des gens qui savent. Annonciateur de bonne nouvelle et avertisseur, mais la plupart d'entre eux se detournent: c'est qu'ils n'entendent pas. Et ils dirent: «Nos coeurs sont voiles contre ce a quoi tu nous appelles, nos oreilles sont sourdes et entre nous et toi, il y a une cloison. Agis donc de ton cote, nous agissons du notre». Dis: «Je ne suis qu'un homme com me vous,11 m'a ete revele que votre dieu est un dieu unique. Cherchez donc le droit chemin vers lui at implorez son pardon». Et malheur aux associateurs qui n'acquittent pas I'aumone et ne croient pas en I'au-dela. Ceux qui croient et accomplissent de bonnes oeuvres ont une recompense jamais interrompue. Dis: «Renierez-vous celui qui a cree la terre en deux jour'S et lui donnerez-vous des egaux? Tel est le Seigneur de I'univers. C'est lui qui a fermement fixe des montagnes au-dessus d'elle, I'a benle et lui assigna ses ressources alimentaires en quatre jours egaux. (Telle est la reponse) a ceux qui t'interrogent. Il s'est ensuite adresse at! ciel qui etait alors en fumee et lui dit, ainsi qu'a la terre: <<Yenez tous deux, bon gre, mal gre>l. Tous deux dirent: «Nous venons obeissants». Il decreta d'en faire sept cieux en deux jours, et revela a chaque ciel sa fonction. Et nous avons decore le ciel le plus proche de lampes at I'avons protege. Tel est I'ordre etabli par le puissant, I'omniscient (tout savant). S'ils s'en detournent, alors dis-leur: «Je vous ai avertis d'une foudre destructive semblable a celle qui frappa Aad et Thamoud»j (41/1-13)>>. Cotba s'ecria: «Arrete! Tu n'as pas autre chose?» JI repondit: «Non». Cotba retourna chez les qouraychites et ils le questionnerent: «Alors? -Je crois, dit-il, que je lui ai dit tout ce que vous auriez pu lui dire. -Et t'a-t-il repondu? -Qui». Puis il dit: «Non, par celui qui a etabli cette construction (Ia Kaaba C)! Je n'ai rien compris de ce qu'il a dit sauf qu'il vous a averti d'une foudre destructive comme la foudre d~ Aad et Thamoud. -Malheureux! L'homme te parle en arabe et tu ne sais pas ce qu'il dit! -Non, par Allah, je n'ai rien compris de ce qU'11 a dit sauf la foudre». [j)ans une autre version, il rajouta: «Et si tu veux le pouvoir, nous te donnerons nos drapeaux et tu seras notre chef tant que tu vivras». Et quand il recita: [S'ils s'en detournent alors disleur: je vous ai avertis d'une foudre destructive semblable a celle qui frappa .Aad et Thamoud] (41/13) Cotba mit sa main sur la bouche du Prophete et I'implora par les liens de parente d'arreter. Puis il ne sortit pas voir sa famille et s'enferma. Abou Jahl dit alors: «Par Allah! Gens de Qouraych! Cotba a du devenir sabeen avec Mouhammed parce que sa nourriture lui a plu et qU'11 est dans le besoin. Allons le VOiD>. lis partirent le voir et Abou Jahllui dit: «Par Allah! Cotba! Nous sommes venus uniquement parce que tu es devenu sabeen avec Mouhammed et son affaire fa seduit. Si tu es dans le besoin nous allons te reunir ce qui te suffira pour que tu n'aies plus besoin de la nourriture de Mouhammed». Cotba se facha alors etjura par Allah de ne plus jamais parler a Mouhammed. Il s'indigna: «Vous savez que je suis des plus riches de Qouraych. Mais je suis aile le voir -illeur raconta I'histoire -et il m'a repondu par une chose qui n'est ni la sorcellerie, ni la poesle et ni la voyance. Il a lu: [Au nom d'Allah tout misericordieux tres misericordieux. Ha Mim. Revelation du tout misericordieux tres misericordleux -jusqu'a -s'ils s'en detournent alors dis-leur: je vous ai avertis d'une foudre desttuctive semblable a celle qui frappa .Aad et Thamoud] (41/1-13). J'ai alors mis ma main sur sa bouche et je l'ai implore par les liens de parente pour qu'iI s'arrete. Vous savez que quand Mohamed dit une chose if ne ment pas, et fai eu peur que le chatiment descende sur vous». Ibn Omar, qu'Allah les agree, rapporte: les qouraychites se reunirent pour se concerter au sujet du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, alors qu'il etait assis dans le lieu de priere (pres de la Kaaba T). Cotba Ibn Rabiaa proposa aux autres: «Laissez-moi aller lui parler, car je serai peut-etre plus delicat que vous avec lui». Cotba se leva, s'assit a cote du Prophete et qit: «Mon neveu! Je sais que tu es de notre famille la plus noble et que tu es le plus considere parmi nous. Tu as cause a ta tribu ce que personne n'a cause a la sienne. Si tu convoites I'ar-gent par ton discours, alors ta tribu s'engage a te reunir I'argent jusqu'a ce que tu sois le plus riche parmi nous. Si tu convoites le prestige, nous t'eleverons jusqu'a ce que personne de ta tribu ne soit plus prestigieux que toi et nous ne prendrons aucune decision sans toi. Et si tu es possede et tu ne peux fen defaire, nous depenserons nos richesses et ferons tout notre possible pour t'en guerir jusqu'a etre excuses et degages de ta responsabilite. Et si tu veux la royaute, nous te ferons roi». Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, demanda: «As-tu fini Aboul Walid?» II repondit: «Oui». Alors le Messager d'Allah ~t: [Ha Mim], la sourate La Prosternation (32), jusqu'au verset 15, et se prosterna. Cotba avait mis sa main derriere son dos jusqu'a ce qu'il finit la lecture, puis il se leva et ne sut que napporter a I'assemblee de sa tribu. En le voyant venir, Us s'etonnerent: «II revient avec un visage different». Il s'assit avec eux et declara: «Gens de Qouraych! Je lui ai transmis ce que vous m'aviez demande. Quand j'eus fini, if me dit des paroles, par Allah, mes oreilles n'ont @mais entendu de paroles semblables et je ne sus que repondre. Gens de Qouraych! Obeissez-moi aujourd'hui et desobeissez-moi pour le reste; laissez-le et retirez-vous de ses affaires. Par Allahl Lui, ne va pas laisser son affaire. Laissez-le avec les autres arabes: s'il les domine, son prestige sera le v6tre et sa puissance sera la v6tre. S'ils le battent alors d'autres se seront charges de votre besogne a votre place». lis retorquerent: «Tu es devenu sabeen, Aboul Walid». 1.5 Le Messager d'Allah persiste it militer pour le preche dont Allah I'a charge Almiswar Ibn Makhrama et Marwane racontent: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, par-tit a la Mecque en I'an six (apres la bataille des coalises T) pour accomplir la 6omra. Boudeyl Ibn Warqa Alkhouzeii le rencontra avec des gens de sa tribu Khouzaaa; ils etaient les hommes de confiance du Messager d'Allah parmi les habitants de Tihema. Boudeyl dit: «Je viens de laisser Kaab Ibn Louay et Aamir Ibn Louay, ils se sont installes aux points d'ealJ de Hou-deybiya et ont ramene toutes leurs forces». Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, declara: «Nous ne sommes venus pour combattre personne, mais nous sommes venus pour accomplir la 6omra. Les qouraychites sont epuises et endommages par la guerre. S'ils veulent, je conclurai avec eux un traite de paix pour une certaine duree et qu'ils me laissent avec les gens. Si je suis victorieux, alors ils pourront accepter ce que les gens ont accepts, sinon ils seront debarrasses de moi. Et 1 '" (,,;. \:;"-... .~ X\--: .. ~0; .. \_ s'ils refusent (Ia paix T), par celui 1:?';',Js "~~? ~ 9~~c..?~ ~l.y. r tJv qui detient mon ame dans sa ~\' ~\ ~ ::..."·.i ... _'. 'i:\~ ~ ;;:X ,~,~ main! Je les combattrai pour mon ,; ~ U .. .J ' ~ ~ '..J" -, affaire jusqu'a ce que ma tete soit coupee, et I'ordre d'Allah sera assurement accompli». Dans une autre version: «Malheur aux qouraychites! La guerre les a rognes. Qu'est ce qui les derange s'ils me laissent avec les arabes? S'ils me battent, ce sera ce qu'ils voulaient. Si Allah me donne la victoire sur eux, les qouraychites pourront soit embrasser l'lslam ell prosperite, so it combattre avec leurs forces s'ils n'acceptent pas l'lslam. Que s'imaginent-ilS donc? Par Allah! Je ne cesserai de les combattre pour ce qu'Allah m'a envoye jusqu'a ce qu'Allah me donne la victoire ou que ce cou soit detache». 1.6 Le Messager d'Allah ordonne it Ali de precher l'lslam dans la bataille de Khaybar Sahl Ibn Saad, qu'Allah I'agree, raconte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, declara le jour de Khaybar: «Je ..... t:~h\ , ~ ~ -~ \".... ,~-: ~, \~_ \\ " • '" ~\1 donnerai cet etendard (donc le r.P"""" ~~.J ..>J A.a.y\ "'... ~ " , • commandement C) demain a un ..~ ~ ~, ~\ ,~.. ''''.I~';''''''' ...~\ ~~ ~ homme: Allah accordera la ~-» ~...J ./-L.!l . .. , ,-victoire par ses mains, il aime Allah et son Messager et Allah et son Messager I'aiment». Les musulmans passerent la nuit a debattre febrilement au sujet de cette personne qui le recevra. Le matin, ils se rendirent chez le Prophete, chacun esperant le recevoir. Il demanda: «au est Ali Ibn Abou Talib?» lis repondirent: «0 Messager d'Allah! II est malade des yeux}). Le Prophete envoya le chercher, il vint et le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, cracha dans ses yeux et pria pour lui. Il guerit alors comme s'il n'avait rien eu. Le Prophete lui donna I'etendard et Ali demanda: «0 Messager d'Allah! Dois-je les combattre jusqu'a ce qu'ils soient com me nous?» II repondit: «Vas-y doucement jusqu'a leur terrain. Puis appelle-les a rlslam et informe-Ies de leurs devoirs envers Allah dans l'lslam. !Par Allah! Si Allah guide par ton i!>iais une seule personne, ce sera mieux pour toi que d'avoir des chamelles rouges (qui etaient les biens les plus precieux C)>>. 1.7 Le Messager d'Allah patiente en prechant Alhakam Ibn Kisime al'lslam Almiqdad Ibn Aamr raconte: j'ai capture Alhakam Ibn Kisene et notre emir voulut le Eiecapiter. Mais j'ai dit: «Laisse-le qu'on le ramene chez le Messager d'Allah, priere et paix sur lui». Nous sommes rentres et le Messager d'Allah se mit a I'inviter al'lslam et y passa un Ibng moment. Omar intervint: «Pourquoi lui parles-tu, 0 Messager d'Allah? Par Allah! II l'I'acceptera pas l'lslam jusqu'a la fin des temps. Laisse-moi lui couper la tate et qu'il aille au precipice qu'il merite». Le Prophete, priere et paix sur lui, ne prata pas I'oreille a Omar jusqu'a ce qu'Alhakam embrassa l'lslam. Omar declara: «Des que je l'ai vu embrasser rlslam, je me suis rendu compte de mon comportement et de ce qui s'etait passe. Je me suis ~eproche: comment puis-je m'opposer au Prophete dans une affaire qu'il connait mieux que moi? Puis je me suis dit: j'ai seulement voulu conseilier en bien Allah et son MessageD). Omar raconte: «II s'est converti et, par Allah, iI est devenu un bon musulman et a combattu pour Allah jusqu'a ce qu'iI trouva le martyre a Bir Maoouna (ou soixante-dix musulmans furent trahis et tues en I'an 4, voir ch6 §13.16 C). Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, atait satisfait de lui et iI entra aux jardins du Paradis». Dans une autre version: Alhakam questionna: «Et qu'est l'lslam?» Le Prophete repondit: «Tu adores Allah seul sans associe, et tu attestes que Mouhammed est son serviteur et messager». Il declara: «J'accepte l'lslam». Le Prophete, priere et paix sur lui, se tourna alors vers ses compagnons et leur dit: «Si je vous ,8\ ~~~:.{j"" -:;":' L:...; '\ ~"A{~ :.c'b\:;l avais oMi tout a I'heure, je I'aurais tue et il .J ~ .,. ,,-\-J' entrerait au Feu». 1.8 Histoire de la conversion de Wahchi Ibn Harb Ibn 'Abbas, qu'Allah les agree, rapporte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, convoqua Wahchi Ibn Harb qui avait tue Hamza, qu'Allah I'agree, pour I'inviter a l'lslam. Wahchi envoya lui dire: «0 Mouhammed! Comment m'invites-tu alors que tu pretends que celui qui a tue, assocle ou commis I'adultere trouvera un chatiment; la souffrance lui sera doublee le jour de la resurrection et il y sera eternel et humilie? Et moi, j'ai commis tout cela. Me trouves-tu une exception?» Allah revela alors: [Sauf celui qui se repent, croit et accomplit une bonne oeuvre; ceux-Ia Allah changera leurs mauvaises actions en bonnes, et Allah est pardonneur et misericordieux] (25/70). Wahchi fit la remarque: «0 Mouhammed! C'est une condition tres dure: [Sauf celui qui se repent, croit et accomplit une bonne action]. Il se peut Que je ne puisse faire cela». Allah descend it alors: [Certes, Allah ne pardonne pas qu'on lui donne quelque assode. Apart cela, il pardonne a qui iI veut] (4/48). Wahchi objecta encore: «0 Mouhammed! D'apres ce que je vois, ceci depend de la volonte d'Allah, et je ne sais pas s'iI me pardonnera ou non. Y a-t-il autre chose?» Allah revela enfin: [0 mes serviteurs qui avez commis des exces a votre propre detriment, ne desesperez pas de la misericorde d'Allah, car Allah pardonne tous les peches. Qui, c'est lui le pardonneur, le tres misericordieux] (39/53). Wahchi declara: «La, d'accord», et il embrassa l'lslam. Des musulmans demanderent: «0 Messager d'Allah! Nous avons commis les memes choses que Wahchi?». Il repondit: «Ce verset est pour tous les musulmans». Ibn 'Abbas, qu'Allah les agree, rapporte aussi: des gens parmi les idolatres (dont Wahchi I) avaient beaucoup tue et beaucoup commis I'adultere. lis vinrent voir Mouhammed, priere et paix sur lui, et declarerent: «Ce que tu dis et preches est bien si tu nous informais d'une expiation pour nos peches». Allah revel a: [Qui n'invoquent pas d'autre dieu avec Allah et ne tuent pas la vle qu'Allah a rendue sacree, sauf a bon droit; et qui ne commettent pas de fornication (I'adultere) -car quiconque fait cela encourra une punition et le chatiment lui sera double au jour de la resurrection, et il demeurera eternellement couvert d'ignominle (humilie). Sauf celui qui se repent, croit et accomplit une bonne oeuvre; ceux-Ia Allah changera leurs mauvaises actions en bonnes, et Allah est pardonneur et misericordieux] (25/68-70) Eit revela: [Dis: «0 mes serviteurs qui avez commis des exces a votre propre detriment, ne desesperez pas de la misericorde d'Allah. Car Allah pardonne tous les peches. Qui, c'est lui le pardonneur, le tres misericordieux»] (39/53). 1.9 Fatima pleure de la degradation de I'etat du Prophete à cause de "effort pour sa miSSIon Abou Thaalaba Alkhoucheni rapporte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, revint d'une bata iIIe, entra dans la mosquee et pria deux rakaat. Il aimait, en rentraril: de voyage, prier deux rakaat ala mosquee, puis passer chez Fatima (sa fille T) et enfin chez ses femmes. Une fois, il rentra de voyage et se rendit chez Fatima avant les maisons de ses femmes. Elle I'accueillit a la porte de la maison et se mit a embrasser son visage (dans una version: et sa bouche) et ses yeux en pleurant. " lui demanda: «Pourquoi pleures-tu?» Elle repondit: «Je vois que ton teint a pali et que tes habits sont en loques». lila consola: «Fatima! Ne pleure pas, car Allah :$, 1. \'" -:. ... -..:t\ ~ \j . ./,,":: il I ~~~ a envoye ton pere pour une ~~ ; \....,' ~ l,..)A-,~ • '" ., -~ " ... .. affaire qu'Allah fera penetrer .l,) -"" -l\,; .......~.........:A.,. .Ioll\ .'t\f ~ -:: .. -ll. d '11 d :..t.Y:..-':....t..l.......o ~U'""J ~ ~. dans t t malson e VI e, e ,$ ill..,.... :. ,,_ ~,. ou e -: . ., ~" '$ ",,, ,\Ii; .J n, .. \-;: .. , ":: '\ ~~ Village et de campagne par ~.;..L; ~l> ~j ~...II.J t..N ~.J ~U~I'honneur (de son allle C) ou le c-.. ... ,.. :\.'\\\ ~ deshonneur (de son ennemi C) LW" C""" jusqu'a ce qu'elle atteigne ce que la nuit a atteint (le monde entier T)>>. 1.10 Recit de Temim Addari sur la propagation du preche de l'lslam Temim Addari raconte: rai entendu le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, diret «Cetteaffaire atteindra ce que le jour et la nuit ont atteint. Dans chaque maison de ville et de campagne, Allah fera penetrer cette religion par I'honneur d'un heureux et le rabaissement d'un malheureux; un honneur par lequel Allah eleve l'Islam et ses fideles et un deshonneur par lequel Allah rabaisse la mscrsance». Temim Addari rajoutait: «J'ai vu cela dans ma famille: ceux qui embrasserent I~~slam eurent le bien, I'honneur at le prestige tan dis que les mecreants subirent I'humiliation, la bassesse et la dime». 1.11 Omar tient au retour des apostats it l'lslam Anas, qu'Allah I'agree, raconte: Abou Moussa, qu'Allah I'agree, m'envoya annoncer la victoire de Toster (la plus grande ville de Khawzistan C) a Omar, qu'Allah I'agree. Six personnes de Bakr Ibn Weil avaient quittel'lslam et rejoint les idolatres. Omar me questionna: «Qu'est-il arrive aux hommes de Bakr Ibn Weil? ..: Chef des croyants! repondis-je. Des gens qui ont quitte l'lslam et rejoint les palens, iI n'y a qu'a les tuer . ..: Je prefere les prendre en paix a tout I'or et argent que le solei! a eclaire. -. Chef des croyants! Que ferais-tu d'eux si tu les prenais? -Je leur proposerais de rentrer par la porte d'ou ils sont sortis. S'ils acceptent, j'accepterais I~ur retour, et sinon. je les garderais en prison (dans I'espoir qu'ils se repentent C)>>. Abderrahmane Alqari raconte: un envoye d'Abou Moussa (gouverneur de Basra C). qu'Allah Ilagree. arriva chez Omar Ibn Alkhattab, qu'Allah I'agree. Omar s'enquit de I'etat des rnusulmans et iI I'informa. Puis Omar questionna: «Avez-vous des nouvelles des pays Ipintains? ..; Oui, repondit-il, un homme a renle apres sa conversion a l'lslam . ., Qu'en avez-vous fait? -Nous I'avons place devant nous et nous lui avons tranche la tete . ., Pourquoi ne I'avez-vous pas emprisonns trois jours, nourri chaque jour d'un morceau de pain. et encourage au repentir? Peut etre se serait-il repenti et serait-il retourne a I'ordre ~'Allah. C Allah! Je n'ai pas assists, je n'ai pas ordonne. et je n'ai pas approuve en apprenant !» Aamr Ibn Alaay, qu'Allah I'agree, ecrivit a Omar, qu'Allah I'agree: «Un homme a embrasse l'lslam puis a renie, puis iI I'a embrasse puis renis, et a refait cela plusieurs fois. Doit-on accepter son repentir?» Omar lui ecrivit: «Accepte son repentir tant qu'Allah I'accepte de lui. Propose-lui l'lslam: s'il accepte, laisse-Ie, sinon coupe sa tete». 1.12 Omar pleure pour I'effort d'un moine • Omar, qu'Allah I'agree, passa pres d'un moine. "S~~\"G ~~""'-:..;;.; C ......6.l.,... \.:; II s'arreta et on appela le moine. On lui dit: «Voici le .. -":,.) . / chef des croyants». Omar le regarda, constata son epuisement par I'effort et I'ascetisme et pleura. On lui objecta: «C'est un chretien». Omar repondit: <de sais, mais j'ai eu pitle de lui. Je me suis rappele la parole d'Allah: [Preoccupes. harasses. lis brOleront dans un feu ardent] ~88/3-4), j'ai eu pitle de sa fatigue et de son effort alors qu'iI va au Feu». 2 PRECHER LES INDIVIDUS ET LES PERSONNALITES 2.1 Le ProphEde preche Abou Bakr As~iddiq A"icha, qu'Allah I'agree, rapporte: Abou Bakr, qu'Allah I'agree, sortit voir le Messag$r d'Allah, priere et paix sur lui, -et il etait son ami avant l'lslam. Il le rencontra et lui dit: «Aboul Qasim! On ne te voit plus dans les assemblees de ta tribu et ils t'ont accuse de critiquer leuts peres et leurs meres». Le Messager d'Allah repondit: «Je suis le Messager d'Allah et je t'appelle a Allah». Des qu'iI finit de parler, Abou Bakr ~\.,,\, J )t =\ jJ\ "\ ..~.. "! \ embrassa l'lslam. Le Messager d'Allah, priere et paix ". ur IY ~..) ~ ~-.J ~j. sur lui, partit et iI n'y avait pas entre res deux montagnes (entourant la Mecque C) plus heureux que lui a cause de la conversion d'Abou Bakr. Abou Bakr partit voir Othmane Ibn Aaffene, Talha Ibn Ooubayd Allah, Zoubeyr Ibn Aawwam et Saad Ibn Abou Waqqal; et its embrasserent l'lslam. Le lendemain, it ramena Othmane Ibn MadhOoun, Abou Ooubeyda Ibn Aljarrah, Abderrahmane Ibn Aawf, Selema Ibn Abdelasad et Alarqam Ibn Aboul Arqam et ils embrasserent l'lslam, qu'Allah les agree. Ibn Ishaq rapporte: Abou Bakr ASl;iddiq, qu'Allah I'agree, rencontra le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et lui demanda: «Est-ce vrai ce que disent les qouraychites? Tu as laisse nos idoles, tu nous a traites d'insenses et tu dis que nos peres sont mecreants?» Le Messager d'Allah repondit:, -::\\..:, :"\ /')) ::. -_ J'~ -;.. ~\ '\ ~~..! -~ \ • -,e «Effectivement, je suis Ie' A.>J ~CF '~ ~~, ~-'~,/ ~.; ';I;: 6 'fl Messager d'~lIah et son Prophete. \; 1"; ~\ (. ~~\ ~~ ~~~\L.'A!.J;~ II m'a envoye pour transmettre son ".-J ... _ '" ".r...)) .I ~" ,. ". 'i mes~~ge. Je t'appelle 8 AII?h par 7~'l}j ~ ~~ Q~:J ~r..J\-/ "r;, \ la vente car, par Allah! C est la .. -'SJ ' \ "'.. ' ).)r:: -:'1\ verite. Abou Bakr1 Je t'appelle 8 ~ ~~ ..Y"'~ Allah seul sans associe, 8 ne pas adorer autre chose et 8 t'engager 8 lui obEiir». Il lui lut Ib Coran; il n'a pas acquiesce ni renle (cette expression est refutee par certains commentateurs C). Abou Bakr embrassa l'lslam, renia les idoles, rejeta les egaux (8 Allah C), reconnut la verite de l'lslam et retourna croyant et convaincu. Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, dit: «Chaque personne que j'ai "!.... <i ~...~, ? -; " ~ \ ~\\\ ... ~ \" ;''\ ~.•"'-\..:; appelee a l'lslam a eu un recul. o~ ~~Ii ~~~ j: Y'j,....)..!:/' r..-Jy..) . une hesitation et une reflexion, ;tJQJ~ -: ,~'t2; ~·l:G\ ';:i~ ~-: , ";,,:.--:,, ;0", sauf Abou Bakr: il n'a pas pris :.r ~ ~J,;""~: _~J son temps quand je lui en ai ~~~y Uj parle et n'a pas hesite». Dans I'histoire de la dispute entre Abou Bakr et Omar, qu'Allah les agree, le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, a dit: «Allah m'a envoye vers vous et vous avez dit: «Menteur!» B.,'10:squ'Abou Bakr.a,dit: «Tudis !'J:;!}..J"~-:: .-'2 or);; O~\ .::...... :JJ\ ~ \ vral!» II m'a aide par sa ~ ~,~. 1-~ ~ u". personne et ses biens. Allez--r'! \S. t.o:.~'l\ j.;J ..It.::..-~I J\...::;.W 0 ;.0 vous donc laisser mon ami DYJ.. ~ 4< '" '" ,-,,,.. ,,'r.'" ~ tranquille?» deux fois, et on ne t ~~.;... le derangea plus. 2.2 Le Prophete preche Omar Ibn Alkhattab Abdallah Ibn Masooud rapporte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, pria: «0 Allah! Fortifle l'lslam par Omar Ibn Alkhattab ou Abou Jahllbn Hicham». Allah exauya sa priere par Omar Ibn Alkhattab; iI batit par lui l'lslam et detruisit les idoles. Dans ,'histoire de sa conversion au ch3 §3.16: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, I'attrapa par les bras, le secoua et le questionna: «Que veux-tu? Qu'est-ce qui t'amene?» Omar lui demanda: «Expose-moi ce que tu preches». Il dit: «Tu attestes qu'j( n'y a de dieu qu'Allah seul sans assocle et que Mouhammed est son serviteur et Messager». Omar embrassa l'lslam aussitot et proposa: «Sors (declarer "Islam en public C)>>. Aslam rapporte: Omar nous proposa: «Voulez-vous que je vous raconte le commencement de rna conversion a l'lslam? -Oui, repondimes-nous. -J'etais des pires ennemis du Messager d'Allah, priere et paix sur lui. Je suis parti chez lui dans une maison pres de <;;;afa et je me suis assis devant lui. Il m'attrapa par rna tunique et m'ordonna: «Embrasse l'lslam, Ibn Alkhattab! 0 Allah! Guide-Ie!» Je dis: «J'atteste qu'il n'y a de dieu qu'Allah et j'atteste que tu es son Messager». Les musulmans clamerent: «Allah est grand» si fort que ce fut entendu dans les rues de la Mecque». 2.3 Le Prophete preche Othmane Ibn Aaffene Othmane raconte: je suis parti visiter rna tante maternelle, Arwa la fille de Abdelmottalib, et le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, entra. Son affaire avait commence a apparaitre et je me suis mis a le regarder. Il se tourna vers moi et questionna: «Qu'as-tu, Othmane?». Je repondis: «Je m'etonne de toi, de ta valeur parmi nous et de ce qu'on dit de toi». Il affirma: «II n'y a de dieu qu'Allah». Allah sait que rai eu la chair de poule. Puis il ajouta: «[Et votre subsistance est dans le ciel et ce ~ __~ -: le "" ~ \;.... -2:':' \...::JJ\ •.;. qui vous a ete promis. Par le J \ ~.UJ:SY J L"'.l), .; _ ':td Seigneur du ciel et de la terre! Ceci •-; _ .-; ~~.~ -:I!,~, \.;; ~~.J~\ u4.f~\~ est tout aussi vrai que le fait que ~r .". • L) vous parliez] (51/22-23)>>. Puis il se leva et sortit. Je suis sorti derriere lui, je l'ai rattrape et rai embrasse l'lslam. 2.4 Le Prophete preche Ali Ibn Abou Talib Ibn Ishaq rapporte: Ali Ibn Abou Talib, qu'Allah I'agree, est venu alors que le Prophete, priere et paix sur lui, priait avec Khadija, qu'Allah I'agree. Ali demanda: «Mouhammed! Qu'est ce que c'est que 9a?» II repondit: «La -' " " , 1. ~ _... ~~ .0; \ jn ~ . religion d'Allah qu'iI s'est choisle et '~.-J ~;;.~J "".... '...LJ~" ~...,,: avec laquelle il a envoye les .... W C\.; .l':J ~~...J) "0':;;'':' Jl\ CA '];S.) '\ messagers. Je t'appelle 8 Allah seul ,~~ ., 4 J/ 'f .. /~ J"'" .. -S sans associe, 8 I'adorer et 8 renier la ~\j.;:ll:$'-!jJS 0\.5 Lete et la Oozza (Ies deux idoles ' principales des Mecquois C)>>. Ali declara: «Voici une chose que je n'ai pas entendue avant ce jour. Je ne vais rien decider avant d'en parler 8 Abou Talib (son pere T)>>. Le Messager d'Allah ne voulut pas qu'iI devoile son secret avant qu'il le declare et lui demanda: «Ali! Si tu n'embrasses pas l'lslam alors garde le secret». Ali resta cette nuit-18 puis Allah fit penetrer l'lslam dans son coeur. Il se rendit chez le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, de bon matin et lui demanda: «Que m'as-tu propose, Mouhammed?» II repondit: «Tu attestes qu'i! n'y a de dieu qu'Allah seul sans associe, tu renies la Lete et la Oozza et tu te desengages des egaux (8 Allah C)>>. Ali s'executa et embrassa l'lslam. Il continua a venir chez le Prophete en craignant Abou Talib; if cacha son Islam et ne le divulgua pas. Habba AIOourani rap porte: fai vu Ali sourire sur la chaire (minbar) et je ne l'ai jamais vu autant sourire au point de decouvrir ses gencives. Puis iI expliqua: «Je me suis souvenu de la parole d'Abou Talib. Abou Talib me trouvaavec le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, en train de prier 8 Batni Nakhla (un endroit de la Mecque C). Il demanda: «Que faites-vous, mon neveu?» Le Messager d'Allah I'appela a l'lslam. Il repondit: «Ce que vous faites n'est pas mauvais, mais jamais mon derriere ne sera plus haut que moi». Ali rit en s'etonnant de la parole de son pere puis declara: «0 Allah! Je ne connais pas un serviteur de ceUe communaute qui t'ait adore avant moi 8 part ton Prophete, priere et paix sur lui -trois fois. J'ai prle sept jours avant que les gens ne prient». 2.5 Le Prophete preche Aamr Ibn Aabsa Chadded Ibn Abdallah rapporte: Abou Oumema demanda: «Aamr Ibn Aabsa! Par quoi pretends-tu etre le quart de l'lslam?» II repondit: avant l'lslam, je croyais que les gens etaient egares et que les idoles ne valaient rien. Puis fai entendu parler d'un homme 8 la Mecque ~ui racontait des nouvelles et des recits. J'ai monte ma monture et je suis arrive ala Mecque . .iJ'ai trouve le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, qui se cacha it et sa tribu le maltraitait. ~e l'ai cherche discretement; je suis rentre chez lui et j'ai demande: «Qu'es-tu? -Je suis le Prophete d'AJlah, repondit-il. -Qu'est ce que le Prophete d'Allah? -L'envoye d'Allah. -Est-ce Allah qui t'a envoye? -Qui. -Avec quoi t'a-t-if envoye? -Avec I'unicite d'Allah, avec I'ordre de ne rien lui associer, de casser les idoles et d'honorer les liens de parente. -Qui est avec toi dans ceci? -Un homme libre et un esclave (et if y avait avec lui Abou Bakr Ibn Qouhafa et Bilel). -Je te suis. -Tu ne peux pas faire cela aujourd'hui mais retourne a ta famille. Quand tu entendras que j'ai pris de I'ampleur, rejoins-mob>. Je suis retourne musulman a ma famille. Puis le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, emigra aMedine, et je me suis mis asuivre ses nouvelles. Des cavaliers de Yethrib (ancien nom de Medine T) arriverent sur leurs dromadaires et j'ai demande: «Qu'est ce mecquois qui vous est venu?» lis repondirent: «Les siens ont voulu le tuer mais n'ont pas pu et en ont ete empeches. Nous avons laisse les gens se precipiter vers lui». J'ai alers monte ma monture, je l'ai rejoint a Medine, je suis entre et je lui dis: «0 Messager d'Allah! Me reconnais-tu?» II rt3pondit: «Qui». Je dis: «0 Messager d'Allah! Enseigne-moi de ce qu'Allah t'a enseigne et j'ignore» -ala fin du recit. Dans une autre version: «Et avec quoi t'a-t-il envoye? -Honorer les liens de \~~,:,,\\ ... f L }I \:.c .., -~ .. ' ~ J 'G-.'; .~_ "\ ~ ~... \.. parente, ce~ser. de faire couler ~,U.Ay! : ' ~\ ~.J t J l)~ ~J' ,:, ~ le sang, secunser les routes, JO.oj.. r. ~ .t..... JI )) ~.;;,.. ~,~-~\.:...; ))\~j casser les idoles et adorer Allah ~"". :,r.. ~ , >.J seul sans rien lui associer. -II t'a envoye avec de bonnes choses, et je te fais temoin que rai foi en toi et que je te crois. Est-ce que je reste avec toi ou que penses-tu? -Tu vois bien que les gens detestent ce que rai am ene, alors reste dans ta famille. Quand tu entendras que je suis sorti ama destination rejoins-moi». 2.6 Le Prophete preche Khalid Ibn Seiid Ibn Alaa Mouhammed Ibn Abdallah Ibn Aamr Ibn Qthmane rapporte: Khalid Ibn Seiid Ibn AI~ac;: embrassa l'lslam au tout debut et il fut le premier de ses freres a se convertir. La raison de s~ conversion est qu'il a reve qu'iI etait conduit au bord d'un precipice de feu. Il decrivit S$ largeur immense que seul Allah connan. Dans le reve, son pere I'y poussait et le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, le retenait par sa taille pour le sauver. Il s'eveilla alarme at declara: «Je jure par Allah que c'est un reve veridique!» II rencontra Abou Bakr Ibn Qouhafa et le lui raconta. Abou Bakr expliqua: «Allah t'a destine du bien. C'est le Messager d'Allah. Suis-Ie, car tu vas le suivre et entrer avec lui dans l'lslam. L'lslam te prategera d'entrer dans le Feu et ton pare y tombera». Il rencontra le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, a Ajyad (endrait de la Mecque C) et demanda: «Mouhammed! Que preches-tu?» II repondit: «Je t'appelle a attester ~~:"a~~~~::~:~ns ~:~oci;oe~ , ~~ '~i\j~~:~'O~) ~JfK,;~l serviteur et Messager et arejeter u"'" '0'" ~': ~:;"! \ ~.#~.... "~ -" -... les pierres que tu adores qui ~"J ... (j1. ,... ~ C ~'J.c ::1""->J n'entendent pas, ne nuisent pas, ~~:;.-~j;"~'ilJ~. ~.J ~~:, ~ ne voient pas, ne servent pas et .!I ,.' • -\ \ '! -;; "b ~ ~ .. ne savent pas qui les a adorees t:I ~.lJ ~~ et qui ne les a pas adorees». Khalid declara: «J'atteste qu'il n'y a de dieu qu'Allah et que tu es le Messager d'Allah», et le Messager d'Allah fut heureux de sa conversion. Khalid s'absenta et son pere apprit sa conversion. Il envoya le chercher et on le ramena.1I le reprimanda et le frappa avec un fouet (ou un baton C) qu'il avait en main si bien qu'ille cas sa sur sa tete. Son pere menaca: «Par Allah! Je te priverai de nourriture». Khalid repliqua: «Si tu me prives, Allah me donnera de quoi vivre». Et iI partit chez le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, s'attacha alui et garda sa compagnie. Dans une autre version: son pere envoya ses autres fils non musulmans et son esclave. Ram le chercher. lis le trouverent et I'amenerent ason pere Abou Ouhayha. Il le reprimanda, le granda, le frappa avec un fouet dans sa main et le cassa sur sa tete, puis demanda: «Astu suivi Mouhammed tout en sachant qu'il s'oppose ason peuple et qu'jJ critique leurs dieux et leurs ancetres?» Khalid repliqua: «Par Allah! II dit la verite et je le suis». Son pere Abou Ouhayha se facha, I'injuria et I'insulta puis dit: «Va-t-en ou tu veux, minable! Par Allah! Je te priverai de nourriture». Khalid repondit: «SI tu me prives, Allah me donnera de quoi vivre». II: le renvoya et prevint ses fils: «Quiconque lui adresse la parole, je le traiterai de la meme maniere». Khalid partit chez le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, s'attacha alui et garda sa compagnie. Dans une autre version: il se cacha de son pere aux alentours de la Mecque jusqu'a ce que les sahabas du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, emigrerent la deuxieme fois en Ethiople (Habacha) et Khalid fut le premier a y emigrer. Dans une autre version: Selid Ibn AlaaC Ibn Oumeya (son pere T) tomba malade et declara: «Si Allah me remet de ma maladie, le dieu d'ibn Abou Kabcha (surnom que les mecreants donnaient au Messager d'Allah C) ne sera jamais plus adore a la Mecque». Khalid Ibn Seiid pria alors: «G Allah! Ne le guMs pas», et iI mourut dans cette maladie. 2.7 Le Prophete preche Dhamad Ibn 'Abbas rapporte: Dhamad etait de Azd Chenoua et guerissait des djinns. Il vint ala Mecque et entendit les sots dire: «Mouhammed est possedEl». Il demanda: «OU est cet hom me? Peut-etre qu'A"ah le guerira par mes mains». Il rencontra Mouhammed et lui proposa: «Je gueris de ces djinns et A"ah guerit par mes mains qui il veut, alors viens». Mouhammed repondit: «La.\ L.~ ,::"\-:: ,~\ Q .~ ~... ... ~ -:::" -:'"_ ~ • ~.,'"', ~ ~\~ \ louange est a Allah, no us le V7": y..J1 /' ~~, ~-' ~.;" u ~ . If"'",.,..". 0,,;. _ Q ,0 , louons et demandons son aIde. ,~..~\ "0 \) \ ~ "! \ ~\ I..;.) ,.. .) \:4. ~-\ \ -'I\~ ~ ,-' ......,\ .. .. • u 'U" l.J"7"". ..y.J CelUl qu'Allah gUIde personne "'''' .. ", -:-__ ,,~ • _ ne I'egare et celui qu'iI egare ,...\ ~r ~ ':>,),p.J personne ne le guide. ':/ J'atteste qu'il n'y a de dieu qu'Allah seul sans assocle -trois fois». Il declara: «Par Allah! J'ai entendu les paroles des voyants, des sorciers et des poetes, mais je n'ai jamais entendu de telles paroles. Donne-moi ta main que je te prete serment (bayaa) de te suivre dans l'lslam». Le Prophete prit son serment et lui dit: «Et pour ta tribu». Il repondit: «Et pour rna tribu». Le Prophete, priere et paix sur lui, envoya une armee qui passa pres de la tribu de Dhamad. Le chef demanda au groupe: «Avez-vous pris une chose a cette tribu?» Un homme parmi eux repondit: «Je leur ai pris un recipient (en cuir destine a I'eau)>>. Il ordonna: «Rends-le leur car c'est la tribu de Dhamad». Dans une version: Dhamad lui demanda: «Repete-moi tes paroles car elles ont atteint le milieu de la mer (elles sont tres vastes et profondes C)>>. Dans une autre version Dhamad raconte: je suis venu a la Mecque en pelerin (Oomra). Je me suis assis dans une assemblee avec Abou Jahl, Gotba Ibn Rabiaa et Oumeya Ibn Khalef. Abou Jahl dit: «Cet homme qui a divise notre groupe, declare nos sages insenses et nos ancetres ega res et critique nos dieux ...» Oumeya ajouta: «L'homme est possede sans aucun doute». Sa parole retint mon attention et je suis intervenu en disant: «Je gueris des djinns». Je me suis leve et fai cherche le Messager d'A"ah, priere et paix sur lui. Je ne l'ai pas rencontre ce jour-Ia. Le lendemain, je suis venu vers lui et je l'ai trouve assis en priere derriere l'Emplacement (d'ibrahim T). Je me suis assis jusqu'a ce qu'il finit puis je me suis assis pres de lui et j'ai dit: «Fils de Abdelmottalib!» II se tourna vers moi et demanda: «Que veux tu?» Je dis: «Je guMs des djinns. Si tu veux, je te soignerai; et ne t'inquiete pas de ta maladle car fai soigne des cas plus graves et ils ont gueri. J'ai entendu les tiens dire que tu causes du mal en traitant leurs sages d'insenses, en divisant leur groupe, en traitant leurs ancetres d'egares et en critiquant leurs dieux, et je me suis dis que seul un possede pouvait faire cela». Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, repondit: «Louange a Allah, je le loue et je demande son aide, je crois en lui et en lui je place rna confiance. Quiconque Allah guide, personne ne I'egare; et quiconque iI egare, personne ne le guide. J'atteste qu'il n'y a de dieu qu'Allah seul sans assocle et que Mouhammed est son serviteur et Messager». J'ai entendu des paroles tellemenl sublimes, jamais je n'en ai entendues de meilleures. Je lui ai demande de repeter et il repeta~ J'ai demande: «Que preches-tu?» II repondit: «Adore Allah seul, desengage-toi des idoles et .... \-;''''~\ tit;;,..'~ ~ :: 31 0··... ~\., -:-'/' ~"",\'. atteste que je suis le Messager V U .J .~.~ ~.J" ~~.Y I,) V'.~ d'Allah». J'ai demande: ~\ "\.~: '1\ :;'.;~.f" ~... At. «Qu'obtiendrai-je si je le fais?» II '" ~'zI, I.J;" :; 041' repondit: «Tu auras le Paradis». J'ai declare: «Alors j'atteste qu'il n'ya de dieu qu'Allah seul sans associe, je me defais des idoles, j'en suis innocent et j'atteste que tu es le serviteu{ d'Allah et son Messager». Je suis reste avec le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, jusqu'a ce que j'appris de nombreuses sou rates du Coran puis je suis retourne a rna tribUl Plus tard, le Messager d'Allah envoya Ali Ibn Abou Talib, qu'Allah I'agree, dans un detachement. lis capturerent vingt chameaux dans un certain endroit et les emmenerent. Ali Ibn Abou Talib apprit qu'ils etaient de la tribu de Dhamad, qu'Allah I'agree, et ordonna; «Rendez-Ies leur»; et Us furent rendus. 2.8 Le Prophate prllche Hou~ayn pare de iimrane Timrane Ibn How~ayn raconte: les qouraychites vinrent chez Hou~yn -et ils le respectaient -et lui dirent: «Parle pour nous a cet homme, car il critique nos idoles et les insulte». lis vinrent avec lui et s'assirent pres de la porte du Prophete, priere et paix sur lui.: Le Prophete ordonna: «Faites place au cheikh». Timrane (son fils deja musulman T) et ses amis (deja presents T) etaient nombreux. Hou9ayn dit: «Quelle est cette histoire? Tu insultes nos idoles et tu les critiques alors que ton pare eta it un tras bon pratiquant et conservateur! -Hou9ayn! repondit-il. Mon pare et ton pare sont dans I'Enfer. Hou9aynl Combien adores-tu de dieux? -Sept sur terre et un dans le ciel. -Quand tu es en difficulte, qui appelles-tu? -Celui qui est dans le ciel. -Quand ton argent est perdu qui appelles-tu? -Celui qui est dans le ciel. -Lui seul te repond et tu lui . ..1>-::<>-:-;-,,~-0h~{ !.7., ~-"" .... Jj.. -:: .. < associes les autres! L'as-tu satisfait {f/ ~..J \ {. ~r:~.J .l..:?c3 ~'! par ta reconnaissance (I'as-tu trop " )" 1ii,:: ~....\ 0\:;; :\ .'7!:.\\ remercle pour te permettre d'adorer ,. . " .. u \ ~ autre chose T) ou crains-tu qu'iI sera battu (et donc tu as besoin des autres divinites T)? -Ni I'un ni I'autre -et il sut qu'il n'avait jamais parle aun tel homme. -Houc;ayn! Accepte l'lslam tu seras sauve. -Je depends de ma tribu et de mon clan. Que dois-je dire? -Dis: 0 Allah! Guide-moi a .,._ d _ '1 .-:-... "" _ "4 ;,.~ ~ o:,! rna meilleure decision et ~~~/~~~\ -i-'~ 1:} 1!. ~~ I ~ ~ J; accorde-moi davantage de science profitable». Houc;ayn le dit et se convertit avant de se lever. limrane se leva vers lui et embrassa sa tete, ses mains et ses pieds. En voyant cela, le Prophete, priere et paix sur lui, pleura et declara: «J'ai pleure de la reaction de Timrane: Houc;ayn entra mecreant et iimrane ne se leva pas et ne le regarda pas. Des qu'iI se convertit, illui donna son droit et cela m'a touche». Puis Houc;ayn voulut sortir et le Prophete ordonna a ses compagnons: «Levez-vous et accompagnez-le a sa maison». Quand Houc;ayn sortit de la porte, les qouraychites le virent et dirent: «II est devenu sabeen!» et ils se disperserent. 2.9 Le Prophete preche un homme anonyme Abou Tamima Alhoujaymi raconte: j'ai vu un homme aller chez le Messager d'Allah, priere et paix sur lui. Il demanda: «Es-tu le Messager d'Allah (ou it dit: Mouhammed)?» II repondit: «Qui». Il demanda: «Que preches-tu?» II repondit: <de preche I'unicite d'Allah g. lorieux et puissant, qui te , -:; .....": i{, -! ... J '\ .. (, '>; ...... ",.... -;; \ ::..... ~~ ~\ 1I"'~l soulage quand tu I'invoques t/lJ~..Jo.) X ~u\!t ">\l:.,),4r. o..J4..PJ> c...J"")f J~ dansladifficulte,quitedonnela '*.-. 15-r. .."~~..... -~-:;. ... \.... 'G\"'~\'(.\O;"-"t"'~.!.j .. . lY'J" ~\ ~...... f'U . \.P !.>"J' ~ . '-lI recolte quand tu I'mvoques dans , ... .. ... \... v#. '\ _ .. '8 ... .o' la disette et qui te guide quand ~~j'"s:J~~~--fJ j~ti.; ~~~ tu l'invoques perdu dans un desert». L'homme embrassa l'lslam et demand a: «Conseille-moi, 0 Messager d'Allah!» II ordonna: «N'insulte personne (ou rien)>>. Il dit: «Je n'ai rien insulte, meme un chameau ou une chevre, depuis que le Messager d'Allah m'a conseille». 2.10 Le Prophete preche Mouaawiya Ibn Hayda Mouaawiya Ibn Hayda Alqoucheyti raconte: je suis aile chez le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et fai dit: «0 Messager d'Allah! Je ne suis venu qu'apres avoir jure autant que les doigts -et il aplatit ses mains I'une sur I'autre -de ne pas venir vers toi et de ne pas venir vers ta religion. Pourtant je suis venu. Je suis un hom me qui ne comprend rien sauf ce qu'Allah m'a enseigne. Je te demande, par le noble visage d'Allah I'immense, avec quoi notre Seigneur t'a-t-il envoye vers nous? -Avec la religion de !'Islam, repondit-il. -Et qu'est la religion de l'lslam? -Tu dis: rai soumis mon " .<>/!_ I'J ... ~ \ -..-!, _-!.~~::-~ :\., ~,. ~-:.G\. '\.~ ~, visage a Allah et je me suis I..Y""'J0)).pj ~.J~J~~-' ..~u defait (?e I'idola~~le C). Tu /.l\·:V!-:~ .\'" -=. \';,\~Vi~r;~~..~:tj'j;i>~accomplis la pnere et tu ~ '~I.i~ V, I , ,,-'$" ,~" ..... donnes l'aumOne. (Faire du ~'<J...\::;. .&J~~/df\~~~\\~-;~~\\:A~~\~ mal a I) Chaque musulman est ., ;r. ,,11 I (;" 'A~ #, A -::.. "" '. ...~ "". ~ ""'Y *'" ~ "'" ., -....-~ ,~ ... ., interdit a chaque musulman, ils ~J:. ~...w AI~~\ ... c..;tJ:?\' ~\ :.,)~U: t.r. ~ sont ,deux freres qui ...,..~~~~~..~~~\l~~ml\t~rs..i.;..#~"\:;,,(.>,,~s'entraldent. Allah n'accepte f:tJ l :f ~~.;" .. _'" ,A':': )J ~ " pas ~ne a?tion de celu,i qui illj~¥-.}) ~e;,;;.~~$\i\~r.~~~~\i.;~ A assocle apres s'etre soumis r' \ I jusqu'a ce qu'iI quitte les idolatres. Qu'ai-je a vous retenir par vos tailles du feu! En verite, mon Seigneur va m'appeler et me questionner: as-tu transmis ames serviteurs? Et je dirai; mon Seigneur, j'ai transmis, Attention! Que votre present transmette a votre absent~ Attention! Vous serez amenes vos bouches scellees, et la premiere chose qui parlera de la personne sera sa cuisse et sa paume. -6 Messager d'Allah! Ceci est notre religion? -Ceci est ta religion. Si tu oeuvres bien en n'importe quel endroit, Allah te suffira». 2.11 Le Prophete preche Aadiy Ibn Hatim Aadiy Ibn Hatim (son pere est Hatim Attaiy, tres celebre par sa generosite et mort avan1 l'lslam T) raconte: quand j'ai appris I'installation du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, a Medine, fai deteste enormement sa montee en puissance et je suis parti du cOte de~ Byzantins -dans une version: chez cesar. J'ai alors encore plus deteste ma situation. Je mEl suis dit: «Par Allah! Je va is voir cet homme; s'il ment, cela ne me nuira pas, et s'iI es\ veridique je saurai», et je suis parti. En me voyant arriver, les musulmans s'ecrierent: «Aadiy Ibn Hatim! Aadiy Ibn Hatim!» Je suis entre aupres du Messager d'Allah et iI m'exhorta; «Aadiy Ibn Hatim! Embrasse l'lslam, tu seras sauve. ' -J'ai une religion, repondis-je. -Je connais ta religion mieux que toi. -Tu connais ma religion mieux que moil? -Si. N'es-tu pas roukoussien (christianisme mele de sabanisme C) et tu prends le quart des butins de ta tribu? Effectivement. -Cela ne t'est pas permis dans ta religion», Quand il dit cela, je me suis senti petit. " continua: «En fait, je sais ce qui t'empeche d'embrasser l'lslam. Tu te dis: ce ne sont que les faibles et les impuissants qui I'ont suivi et les arabes leur ont declare la guerre. Connais-tu la Hira (a Koufa en Irak)? , -Je ne l'ai pas vue mais j'en ai entendu parler. • Par celui qui tient mon '!... _~ 1,;)\ ,~...~\ ~ ~ ~ ~\ 0 ' ". ":; ~\~~ ame dans sa main! Allah ~~ ~ ~,~:,..~~~~ parachevera cette affairejusqu'~ ...:..~..;}~ 0 -{~ ~~~~\7.)~ ce qu'une femme pourra venlr -... .:.. ;,r' "" _ ~' ~ 1 f)~ seule de la Hira et toumer \,.!>~c;. ~yC>~~.l~·t;, ¥\..J~~I.j. autour de la Kaaba sans etre -1--" ~ sousla protection de personne, et les tresors de Kisra fils de Honnoz (roi des Perses C) seront conquis. -Kisra fils de Honnoz? -Oui, Kisra fils de Honnoz. Et I'argent sera dapense jusqu'a ce que personne ne I'accepte». Voici maintenant une femme seule venant )~\-'~~)\T Sl J..; j\,::j\ LJ ~j de Hira et toumant autour de la Kaaba sans protection. J'atais parmi ceux qui ont conquis les trasors de Kisra, et par celui qui tient mon ame dans sa main, la troish~me viendra (ce fut au temps de Omar Ibn Abdelaziz, les annees 99-101 C) parce que le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, I'a dite». Aadiy Ibn Hatim raconte aussi: les cavaliers du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, vinrent tandis que j'etais a Aaqrib. lis prirent ma soeur et d'autres personnes. lis les amenerent au Messager d'Allah et les prisonniers furent alignes devant lui. Ma soeur declara: «0 Messager d'Allah! Mon allle qui pourrait m'aider est eloigne, mon pere est mort, et je suis une vieille qui ne peut travailler. Gracie-moi, qu'Allah t'accorde sa faveur». Il demanda: «Et qui est ton allie?» Elle repondit: «Aadiy fils de Hatim». Il dit: «Celui qui a fui Allah et son Messager?» Elle fut graciee. Quand le Prophete retouma, un homme a son cote que nous croyons etre Ali conseilla a ma soeur: «Demande-Iui une monture». Elle lui demanda et iI ordonna de lui en donner une. Elle vint alors me voir et me reprocha: «Tu as fait un coup (m'abandonner et fuir C) que ton pere ne faisait pas. Va le voir par espoir ou par crainte car Untel est parti le voir et a obtenu des biens et Untel est parti le voir et a obtenu des biens». Je suis alors aile le voir. Il y avait aupres de lui une femme et des enfants qu'il rapprochait et dont iI s'occupait. Je sus alors que ce n'etait pas (un roi comme C) le royaume de Kisra ni de cesar. Il me demanda: «Aadiy Ibn Hatim! Pourquoi fuis-tu? Fuis-tu qu'on dise : il n'y a de dieu qu'Allah? Y a-t-il ''\\5;; ., ~-=, <: ~~~\\.:0 \ "\.:;. ":" :z -\.: donc un autre dieu qu'Allah? : u .. ~ ~ ''Y . \:"'::' (,...)1' ..Q ~ " ~ourquoi fuis-tu? Fuis-tu qu'on :f11\ 11'':'\ b ,,~G~\ o'~ \ 0,..,,, ~"' '..,b, 11\~ 'is } Sl dlse Allah est le plus grand? y..:t ~'" ~"''' to_ .. _ .. i ~ "'" _~"" a-t-il une chose plus grande ~~:;y ~, ~.Y-l \"',.s. ~t.JU ~\!J!\ :JICi/. ~) qu'Allah glorieux et puissant?» J'aiembrasse l'lslam et je vis son visage se rejouir. Il declara: «Ceux sur qui Allah est en colere sont les juifs, et les egares sont les ~~ -;'\~\ ~\~ ~.~~\\4...:\-" L,J ~A1-:\\ l..\; chretiens». Puis ils lui demanderent w..J L..?;',.. L>~.. ., ~~' (I'aumone T). Il lou a Allah et le complimenta puis dit: «Musulmans! Donnez de I'abondance (que vous possedez T). Que chaque personne donne un plat, une partle de plat, una pOignee, une partle de poignee, une datte, une demi-daUe. Chacun de vous rencontrer~ Allah qui le questionnera: «Ne t'ai-je pas donne I'ou'le et la vue? Ne t'ai-je pas donne des biens et des enfants? Qu'as-tu donc oeuvre pour I'au-dela?» II regardera devant lui, derriere, asa droite et a sa gauche et ne trouvera rien. Il n'aura alors que son visage pour se proteger du Feu. Protegez-vous donc du Feu par une demi-daUe; si vous ne la trouvez pas, alors par une bonne parole. Je ne crains pas pour vous la pauvrete. Allah vous aidera et vous donner .. -les victoires -jusqu'a ce que la femme seule voyage entre Hira et Yethtib (Medine T) 00 plus; tu n'as pas acraindre le vol pour cette femme seule». 2.12 le Prophete preche Dhoul Jawchan Adhababi Dhoul Jawchan Adhababi raconte: apres Badr, je suis venu voir le Prophete, priere et paix sur lui, avec le poulain d'une jument a moi qui s'appelait Alqarhaa. Je lui ai propose; «Mouhammed! Je t'ai ramene le poulain de Qarhaa pour que tu le prennes. -Je n'en veux pas, repondit-il, et si tu veux, je te I'echange contre la meilleure armure d~ Badr. -Je ne veux pas I'echanger aujourd'hui pour des armes. Alors je n'en veux pas». Puis il proposa: «Dhoul Jawchan! N'entres-tu pas dans l'lslam? Tu seras des premiers dans cette affaire. -Non. -Pourquoi? -J'ai vu que ta tribu est acharnee contre toi. -As-tu entendu parler de leurs morts a Badr? -J'ai entendu. -C'est une preuve pour toi. -Seulement si tu domines la Kaaba et que tu I'habites. -Si tu vis, tu verras peut-etre cela». Puis il ordonna: «Bilel, prends son sac ef approvisionne-le de aajwa (les meilleurs dattes de Medine C)>>. Quand je suis parti, il declara: «Vraiment, iI est des meilleurs cavaliers des Benou Aamin>. Par Allah! J'etais avec rna famille dans Alrawr (sa region C) quand un cavalier est venu. Je lui ai demande: «Qu en sont arrives les gens?» II repondit: «Par Allah! Mouhammed a domine la Kaaba et I'a habitee». Je me suis dit: «Que rna mere me perde! Si j'avais embrasse l'lslam ce jour-la, je pourrais lui demander la Hira (ville d'irak C) et it me la donnerait». Dans une autre version: le Prophete, priere et paix sur lui, me demanda: «Qu'est-ce qui fen empeche?» Je repondis: «J'ai vu que les tiens font dementi, t'ont chasse et t'ont combattu. Je vais voir ce que tu feras. Si tu triomphes, je croirai en toi et je te suivrai, et s'ils te battent je ne te suivrai pas». 2.13 Le Prophete preche Bechirlbn Alkha~~iya Bachir Ibn Alkhagagiya raconte: je suis venu chez le Messager d'Allah, priare et paix sur lui. Il m'incita aembrasser l'lslam puis demanda: «Quel est ton nom?» Je rapondis: «Nedhir (avertisseur)>>. Il dit: «Tu es plutot Bachir (annonciateur de bonne nouvelle)>>. Il m'installa ala Cotta (partle de la mosquee habitee par des pauvres qui passaient leur temps aapprendre l'lslam, dont Abou Hourayra C). Quand iI recevait un cadeau, il le partageait avec nous, et quand il recevait une aumone iI nous la donnait. Un soir, il est sorti et je l'ai suivi. Il partit au Baqii (cimetiare C) et dit: «Paix .l ~\... ": "" )} ...'L. C\-':' . ~... .:: -\# ~;, ~5..1\ sur vous, demeure de gens ... " »~... \:. ~~:::t~J ~ ,"'-t It croyants! Nous allons vous \ ~ -;; 'f?;.:;'" ~\"," ::" o,.-tl.~ ~ ~ J~''''~\l:t~ tejoindre. Nous sommes aAllah et ~ . J " J.' ~. u.".!J:. .. a lui nous retournerons. Vous ~..J! avez regu un bien ,. immense et devance un mal durable». Puis il se tourna vers moi et demanda: «Qui est-ce? -Bachir, repondis-je. -N'acceptes-tu pas qu'Allah ait mene ton ouIe, ton coeur et ta vue vers l'lslam, toi parmi Rabiaat Alfaras (une tribu C) qui pretendent que, sans eux, la terre se serait retournee contre ses habitants? -Si, Messager d'Allah! -Pourquoi viens-tu? -J'ai craint qu'iI t'arrive un mal ou qu'un reptile ou un scorpion te morde». Dans une autre version: «Bachir! Ne remercies-tu pas Allah qui t'a dirige vers l'lslam parmi Rabiaa, des gens qui pensent que sans eux la terre se serait retournee sur ses habitants?» 2.14 Le Prophete preche d'autres personnes Un homme de Balaadawiya raconte: je suis parti a Medine et je me suis arrete dans une route menant a la ville. Il y avait deux hommes qui discutaient d'une cMvre. L'acheteur disait au vendeur: «Vends-moi genereusement». Je me suis dit: «Est-ce le hachimite qui egare les gens?» J'ai regarde et c'etait un homme de beau corps, de grand front, de nez fin et de isourcils fins. Du bas de son cou ason nombril il y avait comme un fil noir de poils noirs. Il portait deux habits en loques. Il s'approcha de nous et salua: «Paix sur vouS». Nous lui rendimes le salut et I'acheteur lui demanda: «0 Messager d'Allah! Dis-lui de me vendre genereusement». Il tendit la main et declara: <<Votre argent est votre possession, etj'espare que je rencontrerai Allah glorieux et puissant le jour de la resurrection sans que personne parmi vous ne me reclame une injustice en argent, en sang ou en honneur. Qu'Allah ait misericorde d'une personne qui vend et achete facile me nt, prend et donne facilement, rem bourse et reclame facilemenb>. Puis iI passa. ; J'ai dit: «Par Allah! Je vais me renseigner sur lui car il parle bien». Je l'ai suivi et jel'ai appele: «Mouhammed! -Que veux-tu? demanda-t-il en se retournant en entier. -Est-ce toi qui a egare les gens, qui les a menes aleur perte et detournes de ce que leurs peres adoraient? -C'est Allah. -Que preches-tu? -J'appelle les serviteurs d'Allah aAllah. -Que dis-tu? -J'atteste qu'il n'y a de dieu qu'Allah et que je suis Mouhammed le Messager d'Allah. Crois en ce qui m'a ete revele, renle la Lete et la Oozza, accomplis la priere et acquitte Ill! zeket. -Qu'est la zeket? -Le riche parmi nous donne au pauvre. -Tu preches une excellente chose». Il n'y avait pas sur terre un etre vivant que je detestais plus que lui et avant que je quitte ma place iI devint plus cher ames yeux que me$ enfants, mon pere et tous les hommes. Je dis: «J'ai compris. -Tu as compris? demanda-t-il. -Qui. -Attestes-tu qu'il n'y a de dieu qu'Allah et que je suis Mouhammed le Messager d'Allah et crois-tu en ce qui m'a ete revele? -Qui, 0 Messager d'Allah! Je me ravitaille d'un point d'eau ou viennent beaucoup de gens; je vais les precher comme tu m'as preche et j'espere qu'ils te suivront. -Qui, preche-Ies». Les gens de ce point d'eau embrasserent l'lslam, hommes et femmes, et le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, essuya sa tete. Anas Ibn Melik rapporte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, rendit visite a un homme des Benou Najjar. Il I'invita: «Qncle maternel (car la mere de son grand-pere Abdelmottalib etait des Benou Najjar), dis: il n'y a de dieu qu'Allah. -Suis-je un oncle maternel ou paternel? demanda-t-il. -Non, maternel. Dis: iI n'y a de dieu qu'Allah. -Est-ce mieux pour moi? -Qui», repondit-il. Anas, qu'Allah "agree, rapporte: un jeune juif qui servait le Prophete, priere et paix sur ~i, tomba malade. Il partit le visiter, s'assit pres de sa tete et I'invita: «Embrasse l'lslam». Il regarda son pere qui etait present. Ce dernier lui ordonna: «Qbeis a Aboul Qasim», et il ~mbrassa l'lslam. Le Prophete sortit en disant: ~";' t,,) ~. -: :.~\ -~\ ~~ ".""!OJ, 1<Louange a Allah qui I'a sauve du Feu par mob), .....J.. ~\.?:-.-l lJ.... "''' Anas rapporte: le Prophete, priere et paix sur lui, proposa a un hom me: «Embrasse ,Islam et tu seras sauve». Il repondit: «Je sens que je ne le veux pas». Il dit: «Meme si tu ne le veux pas». 2.15 Le Prophete prOche Abou Qouhafa Asma la flUe d'Abou Bakr, qu'Allah les agree, raconte: «Le jour de la Victoire (de la Mecque T) le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, dit a Abou Qouhafa (pere d'Abou Bakr T): «Embrasse l'lslam et tu seras sauve», Dans une autre version: Asma rapporte: quand le Messager d'AUah, priere et paix sur lui, entra a la Mecque et s'installa, il s'assit dans le lieu de priere et Abou Bakr lui ramena Abou Qouhafa. En le voyant, le Messager d'Allah dit: «Abou Bakr! Tu aurais du laisser le vieil pomme jusqu'a ce que faille moi-meme vers lui». " dit:«O Messager d'Allah! C'est plutot a lui d'aller vers tob>. Il le fit asseoir devant lui, posa sa main sur son coeur et I'invita: «Abou Qouhafa! Soumets-toi tu seras sauve». Il embrassa l'lslam et attesta I'attestation de verite. Quand on le lui avait presente, sa tete et sa barbe etaient comme un arbre tres blanc. Le Messager d'Allah dit: «Teignez ces poils blancs et ~ \ -: ~.\\ " ... '! --c.:..~ 7',~\ '(. , \ ,} '" ~ ~vitez la teinture noire». .).:.;:y"""" ::y:->:?'...9 ." ~...i.Yt 3 LE PROPHETE PRECHE PENDANT LES PELERINAGES ET PRECHE LES TRIBUS ARABES 3.1 Le Prophete preche les Benou Aamir et les Benou Mouharib Abdallah Ibn Kaab Ibn Melik, qu'Allah les agree, raconte: le Messager d'Allah, priere at paix sur lui, transmit la prophetle en cachette pendant trois ans puis I'annonva au publit: durant la quatrieme annee. Il prEkha pendant dix annees a I'occasion du pelerinage eh suivant les pelerins dans leurs demeures a Ooukadh, Mejenna et Dhil Hijez. Il les appelait .~ le defendre pour qu'il puisse transmettre le message de son Seigneur et leur promettait le Paradis en echange, mais il ne trouvait personne pour I'aider. Il se renseignait meme sur les tribus et leurs demeures en detail. Il joignit les Senou Aamir Ibn Caavaaa et personne ne I~ maltraita autant qu'eux: meme lorsqu'il les quitta, ils continuaient a lui projeter (deschoses sans preciser quoi T) dans son dos. Il atteignit enfin les Senou Mouharib Ibn Kha9fa at trouva parmi eux un vieillard age de cent vingt ans. Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, lui parla et I'invita al'lslam et it le defendre pour transmeUre le message de son Seigneur. Le vieil homme dit: «He I'homme! Les tiens connaissent mieux ton affaire. Par Allah! Quiconque t'accueille chez lui aura accueilli le pire de ce que tous les pelerins ont ramena, alors va-t-en de chez nous». Abou Lahab etait debout et ecoutait ses paroles. Il s'arn9t~ devant le vieillard et lui dit: «Si seulement tous les pelerins etaient comme toi, il aurait abandonne cette religion. C'est un sabeen menteur». Le vieillard repondit: «Par Allah! Tu I~ connais mieux que nous: c'est ton neveu et iI est de ta famille». Puis iI rajouta: «Peut-etre, Abou Ootba, est-il possede? II y a avec nous un hom me de notre tribu qui arrivera a le guerin>. Abou Lahab ne repondit rien, mais chaque fois qu'il voyait le Prophete s'arr8ler aupres d'une tribu arabe ille designait et hurlait: «C'est un saMen menteur!» 3.2 Le Prophete preche les Benou Aabs Abdallah Ibn Wabi9a Alaabsi tient de son pere qui le tient de son grand-pere: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, vint chez nous dans nos demeures it Mina et nous precha. Nous etions installes dans la premiere Jamra qui suit la mosquee de Khayf et il etait sur sa monture avec Zeyd Ibn Halitha en croupe. Par Allah! Nous n'avons pas accepte som appel et le bien ne nous etait pas destine. Nous avions entendu parler de lui et de son preche dans le pelerinage. Il s'arreta aupres de nous et nous precha mais nous ne l'exau9ames pas. Il y avait avec nous Maysera Ibn Masrouq Alaabsi qui dit: «Je jure par Allah! Si nous croyons en cet homme et si nous I'amenons au milieu de nos tentes, nous aurons pris la bonne decision. Je jure par Allah! Son affaire triomphera jusqu'a avoir une portee illimitee». Mais les autres lui repondirent: «Laisse-nous, ne nous expose pas a ce a quoi nous ne pouvons pas faire face». Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, eut espoir en Maysera et lui parla. Maysera dit: «Tes paroles refletent tant de beaute et de lumierel Mais les miens m'ont contredit et tout homme depend de sa propre tribu. Si elle-meme ne le soutient pas, il sera encore plus naturellement rejete par les autres». Le Messager d'Allah s'en alia et les gens retournerent vers leurs families. Mays€ua leur dit: «Faisons un detour a Fedak, car iI y a des juifs et nous les questionnerons sur cet homme». lis passerent chez les juifs. Ces derniers sortirent un livre a eux, le poserent puis etudierent ce qui etait dit du Messager d'Allah, priere et paix sur lui. lis lirent: «[Le Prophete analphabete arabe. Il monte le chameau et se contente d'un morceau ~e pain. Il n'est ni grand ni petit de taille, ni crepu ni de cheveux lisse. Il y a dans ses yeux !line rougeur. Son teint est blanc tirant vers le rouge]. Si c'est lui qui vous a appeles, suivez-le et entrez dans sa religion, car nous sommes jaloux et rancuniers envers lui et nous ne le suivrons pas. Nous aurons avec lui de grandes et dures batailles. Tout arabe va le suivre ou le combattre, alors soyez de ceux qui le suivent». Maysera declara: «Oh mon peuple, cette affaire est claire!» lis repondirent: «Nous le rencontrerons au prochain pelerinage». lis retournerent vers leur pays ou les autres habitants refoulerent leur temoignage si bien qu'aucun d'eux ne suivit le Prophete. Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, emigra a Medine, puis iI accomplit le Jl)elerinage d'adieu. Maysera le rencontra alors et le Prophete le reconnut. Il dit: «0 Messager d'Allah! Par Allah! Je voulais absolument te suivre depuis que tu t'es arrete pour nous parler. Mais advint ce qui est advenu et Allah n'a perm is ma conversion a I'lslam que plus tard. La plupart de ceux qui etaient avec moi sont morts; ou est leur demeure, 0 Prophete d'Allah?» II repondit: «Quiconque est mort sans &\ . .--~ ':' i;..))\ U ~ ~~0....l:::;., ~~ Ia religion de l'lslam est dans le ~I ~~\' ~ ... "~" _ feu». Il dit: «Louange a Allah qui m'a sauve». Il se convertit et devint un bon musulman, et fut estime d'Abou Bakr, qu'Allah I'agree. 3.3 Le Prophete preche les Kinda Ibn Roumene, Abdallah Ibn Abou Bakr et d'autres, qu'Allah les agree, racontent: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, visita les Kinda dans leurs demeures a Ooukadh. Il ne rencontra pas une tribu arabe aussi douce. En voyant leur douceur et leur excellent accueil, iI se mit a leur parler en ces termes: «Je vous invite a Allah seul sans assocle et a me d9tendre com me vous vous defendez vous-memes. Si je triomphe vous serez alors libres de continuer a me defendre ou .. ,~... -::\-=: • ~-: ..,;,: .,~ ....;:)~ 1.'S}~-. '!l\\''''t.~, .. ~ d'arreter votre engagement». La ~~L?/~U:.) s.t ~ ,:".;?J" U') ~ .CV ...,:i "':;';~;1. , JIG 't ., p.lupart dirent: «Quelle belle \... ,_ \~...... \.::. .. # ~ ~ .p''\ ~ • , . ,~ . p..N> u" , , parole! Mals nous adorons ce ~ " "\ qu'adoraient nos peres». Le plus jeune parmi eux dit: «Mon peuple! Soyez les premiers a prendre cet homme avant d'etre devances. Par Allah! Les gens du Livre nous annoncent que Mpoque d'un prophete apparaissant en terre sainte est arrivee». Un borgne parmi eux dit: i<Arretez que je parle; I'accueillerez-vous alors que sa famille I'a rejete? Supporterez-vous de tombattre les arabes dans leur totalite? Non et non». C'est avec tristesse que le Prophete se separa d'eux et les pelerins rejoignirent leur tribu et I'informerent. Un juif dit: «Par Allah! Vous avez commis une grande erreur. Si vous aviez ete le$ premiers a prendre cet homme, vous auriez regne sur les arabes. Nous avons sa description dans notre livre». Ceux qui I'avaient vu le decrirent et le juif confirma leur description puiS rajouta: «II est ecrit qu'il sortira de la Mecque et que sa terre d'emigration s'appelle yethrib>ii. lis deciderent tous de le rencontrer au pelerinage suivant, mais un de leurs chefs les en empecha et aucun d'eux n'assista au pelerinage cette annee-Ia. Ce juif deceda, et au moment de mourir on I'entendit declarer sa croyance et sa foi en Mouhammed, priere et paix sur lui. 3.4 Le Prophete preche les Benou Kaab Les anciens des Benou Kaab racontent: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, est venu vers nous dans le marche de Ooukadh. Il demanda: «De quelle tribu etes-vous? -Des Aamir Ibn <;aac;aaa, repondimes-nous. -Lesquels des Benou Aamir? -Les Benou Kaab Ibn Rabiaa. -Comment est votre defense? -Personne n'a d'ambition sur nous et personne n'ose se frotter a nous. . I '... -'" p ~ , -Je SUIS e messager ::\\ ~ ~\\\ ':\ -. 9 -: • -:: 'f:;o~\ ~ \1 ..]\ . 'L~"' ':' 1 d'Allah. Si je viens chez vous, AI\A)~ C" Lr U~ ., /..),. , •\.....,,!..T~ VI"J. assurerez-vous ma protection ~ Cs.l ~~: 1\ \~', 0}\ o.Jj ~ ...;; jusqu'a ce que je transmette le . ~ .. \/ I r· .. message de mon Seigneur? Et je n'oblige aucun de vous a quoi que ce soit. -De quelle famille de Qouraych es-tu? -Des fils de Abdelmottalib. -Comment sont tes rapports avec les fils de Abd Manaf? -Ce sont les premiers a me renier et me chasser. -Mais nous, nous ne te chassons pas, nous ne croyons pas en toi, et nous te protegerons jusqu'a ce que tu transmettes le message de ton Seigneur». Il s'etait arrete pres d'eux alors qu'ils commerc;aient. Bayhara Ibn Firas Alqoucheym arriva et demanda: «Qui est cette personne avec vous? Je ne le connais pas. -Mouhammed fils de Abdallah de Qouraych, repondirent-ils. -Qu'avez-vous a faire avec lui? -II a pretendu etre le messager d'Allah et nous a demande de le proteger pour transmettre le message de son Seigneur. -Et que lui avez-vous repondu? -Nous I'avons accueilli a bras ouverts, nous I'emmenons dans notre pays et le defendons comme nous nous defendons nous-memes. -Je ne connais personne dans ce marche qui rapportera une pire chose que ce que vous voulez rapportez: vous allez rompre vos liens avec les gens, et les arabes vont s'unit pour vous combattre. Ses proches le connaissent mieux que vous, s'ils avaient senti quelque Oien dans son affaire ils auraient ete les premiers a trouver le bonheur avec lui. Vous etes aUes chercher un possede dans un clan, celui que ses proches ont chasse et renle et vous l'accueillez et I'aidez. Quelle stupide decision!» Puis il se touma vers Ie. Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et lui dit: «Leve-toi et rejoins ta tribu. Par Allah! Si tu ne t'etais pas trouve dans ma tribu, je t'aurais coupe la tete». Le Messager d'Allah se leva et se dirigea vers sa chamel/e. Bayhara le scelerat piqua la Dete a la cuisse si bien qu'elle se cabra au point de jeter le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, a terre. Il y avait ce jour-Ia chez les Benou Aamir Dhoubeaa fille de Aamir Ibn Qol1, line des femmes qui avaient embrasse l'lslam a la Mecque avec le Messager d'Allah et qui atait venue visiter ses cousins. Elle dit: «Gens de Aamir! Mais ou est votre noblesse?! Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, est traite de cette maniere parmi vous et personne ne I~ defend?» Trois de ses cousins se leverent contre Bayhara qui fut secouru par deux personnes. Chacun des trois cousins prit un homme et le jeta a terre, puis s'assitsur sa poitrine et laboura son visage de coups. Le Messager d'Al/ah implora alors: «0 Allah! Benis Ceux-ci et maudis ceux-Ia». Les trois personnes qui I'aiderent embrasserent l'lslam et moururent martyrs et les trois autres moururent maud its. Les deux qui aiderent Bayhara Ibn Faris sont: Hazan Ibn Abdallah et Mouaawiya Ibn Ooubeda, et les trois qui aiderent le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, sont Ritrif et Ratafan fils de Sahl et OOlwa Ibn Abdallah. Dans une autre version: il se rendit chez les Aamir Ibn <;aagaaa, les precha a Allah et se proposa a eux. Un hom me parmi eux nomme Bayhara Ibn Firas luidit: «Par Allah! Si jremmene ce jeune de Qouraych, je ne ferais qu'une bouchee des arabes». Puis il lui dit: «Si nous te suivons dans ton affaire puis qu'Allah te fasse vaincre tes adversaires,aurons-nous le commandement apres toi?» Le Prophete repondit: «Le pouvoir appartient a Allah, et iI le place ou il veut». Bayhara repliqua: «Comment? Nous exposons nos gorges aux arabes pour te proteger et une fois qu'Allah t'aura fait triompher, d'autres commanderont! Nous n'avons pas besoin de ton affaire». Et ils refuserent. Quand les Benou Aamir quitterent les lieux du pelerinage, ils retournerent vers un cheikh des leurs, tellement vieux qu'il ne pouvait plus se deplacer avec les pelerins. Ainsi, a chaque retour, le cheikh se faisait raconter ce qui s'etait passe. Quand ils le retrouverent cette annee-Ia, ils repondirent a ses questions puis lui raconterent: «Un jeune qouraychite des fils de Abdelmottalib est venu nous voir en pretendant etre prophete et nous a demande de le defendre, de le soutenir et del'emmener dans notre pays». Le cheikh mit sa main sur sa tete et dit: «Fils de Aamirl Peut-on se rattraper? Peut-on rattraper I'oiseau envole? Par celui qui tient mon ame dans sa main! Jamais un fils d'ismaiil ne I'a inventee (la prophetle T). C'est la verite sans aucun doute. Mais ou etai! votre raison?» Dans una autre version: il partit dans les lieux des Kinda qui avaient un chef nomme Moulayh. Il les appela a Allah glorieux et puissant et se proposa aeux, mais ils refuserent son offre. 3.5 Le Prophete preche les Kelb Mouhammed Ibn Abderrahmane Ibn Hougayn raconte: le Prophete, priere et paix sur lui, y;sita dans leurs demeures un des clans des Ketb qui s'appelait les Bemou Abdallah. Illes invita a Allah, se proposa a eux et insista en disant: «Les Benou Abdallah! Allah a donne un beau nom avotre pere»; mais ils n'accepterent pas ses propositions. 3.6 Le Prophete preche les Benou Hanifa Abdallah Ibn Kaab Ibn Melik, qu'Allah les agree, raconte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, rendit visite aux Benou Hanifa (de Yemema, c'est la tribu de Mouseylima) dans leurs demeures, il les precha a Allah et se proposa a eux; aucune tribu arabe ne lui donna une reponse plus ignoble. 3.7 Le Prophete preche les Bakr 'Abbas,qu'Allah I'agree, raconte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, me dit: «Je constate que ni toi ni ton frere ~..:l '\......"':.. ~ ""J. -ki .. 'f ~... 1,": . \. '\ 1J (Abou Talib, ses deux ondes T) ~\L,....r-~ ,.", ~ 'J ~~VJ • ne pouvez me defend~e. Veux-tu ~\';\.:5. \ . .ll:;, :,....':i~ ~\~ ~~.~ ~~.J m'accompagner demam au (J, l:.I''''. L../;,.. "r:"'...:,....-.... V-' _ r; ,. marcM d'ou nous nous rendrons dans les demeures des differentes tribus?» Ce marche etait le lieu de reunion des arabes. Je dis alors: «Voici les Kinda et leurs allies, ce sont les meilleurs pelerins du Yemen, voici les demeures des Bakr Ibn Weil et voici les demeures des Aamir Ibn CaaC(aaa. Fais ton choix». Il commenC(a par les Kinda, partit les voir et demanda: «De quelle origine etes-vous? -Du Yemen, repondirent-ils. -De quelle partle du Yemen? -De la tribu des Kinda. -De quelle partle des Kinda? -Des Benou Aamr Ibn Mouaawiya. -Voulez-vous un bien? -Quoi done? -Attestez qu'il n'y a de dieu qu'Allah, accomplissez la priere et croyez en ce que j'ai ramene de la part d'Allah. -Si tu triomphes, nous donneras-tu le royaume apres toi? -Le royaume appartient aAllah, ille met dans les mains de qui iI veut. -Cela ne nous interesse pas. Viens-tu pour nous interdire nos idoles et nous inciter c) combattre les arabes? Retoume chez les tiens, nous ne voulons pas de toi». " s'en alia, trouva les Bakr Ibn Weil et demand a: «De quelle origine etes-vous? -Les Bakr Ibn Weil, repondirent-ils. -De queUe partle des Bakr Ibn Weil? 48
f;hl Precher Allah et son Messager -3 Preche dans les pelerinages et parmi les tribus aarbes_ -Des Benou Qays Ibn Thaalaba. -Com bien etes-vous? -Aussi nombreux que les grains de sable. -Et comment est votre defense? -Nos voisins sont les Perses, alors nous ne leur refusons rien et nous n'aidons p>ersonne c~ntre eux. 4Promettez a Allah s'il vous romble au point de vous laisser prendre leurs terres, epouser ~urs femmes et asservir leurs enfants de le glorifier trente-trois lois, de le louer trente-trois fois et de proclamer sa grandeur -Et qui es tu? -Je suis le Messager d'Allah», repondit-il avant de partir. Son oncle Abou Lahab le suivait et disait aux gens: «N'acceptez pas ses paroles». Quand le Prophete, priere et paix sur lui, s'en alia, Abou Lahab arriva et ils lui demanderent: t{Connais-tu cet homme? -Qui, repondit-il, il est au sommet de notre noblesse. Que voulez-vous savoir de lui?» lis I'informerent sur son discours de preche et rajouterent: «II a pretendu etre le messager d'Allah. -Prenez garde! Ne faites pas attention ases paroles car il est possede et iI est en prole au delire total. -Nous nous en sommes apen;us au moment de ses propos sur les Perses». 3.8 Le Prophete preche les tribus aMina Rabiaa Ibn libed, qu'Allah I'agree, raconte: j'etais un jeune adolescent en compagnle de mon pere aMina et le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, s'arretait aux demeures des tribus arabes et disait: «Benou tel! Je suis le messager d'Allah envoye vers vous. Je vous ordonne d'adorer Allah et de ne rien lui associer, d'enlever ces idoles que vous adorez en dehors de lui, d'avoir foi en moi, de me croire, et de me defendre jusqu'a ce que je ~ransmette explicitement de la part d'Allah ce avec quoi il m'a envoye». Il y avait derriere lui Un bel homme, qui avait deux tresses et portait une tunique d'Aden et qui louchait. Apres les paroles et le preche du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, il rajoutait: «Benou tel! Celuila vous appelle arompre avec Lete et Cozza et avec vos allies les djinns des Benou Melik Ibn Quqaych et il vous invite a suivre I'innovation et I'egarement qu'iJ a ramenes. Ne lui obeissez donc pas et ne I'ecoutez pas non plus». J'ai demande a mon pare: «Papa! Qui est tet homme qui le suit et qui refute ses paroles?» II repondit: «C'est son oncle AbdelOozza Ibn Abdelmottalib Abou Lahab». 3.9 Le Prophete preche un groupe aMina Modrik rapporte: fai effectue le pelerinage avec mon pere. Quand nous nous s~mmes installes ell Mina, nous avons rencontre un groupe et rai demande ell mon pere: «Qu'est-c:e que ce groupe?» II me repondit: «lis sont rassembles a cause du sabeen». Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, disait: «0 gens! Dites: iI n'y a de dieu qu'Allah, alors vous reussirez». Alharith Ibn Alharith Alramidi, qu'Allah I'agree, raconte: fai demande ell mon pere ell Mine: «Quel est ce groupe?» II repondit: «lis se sont reunis aut~ur d'un sabeen». Je me suis dresse pour mieux voir et j'ai apen~;u le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, appeler les gens ell I'unicite d'Allah, mais ils rejetaient ses paroles. Hassen Ibn Thebit, qu'Allah I'agree, relate: fai effectue le pelerinage alors que le Prophete, priere et paix sur lui, appelait les gens a l'lslam et que ses compagnons etaient tortures. Je me suis arrete et fai vu Omar torturer une esclave des Benou Aamr Ibn Almoammil (nommee Lebina I); puis il s'est acharne sur Zinnira et lui a reserve le meme sort. 3.10 Le Prophete preche les Benou Cheybene Ali Ibn Abou Talib, qu'Allah I'agree, rapporte: quand Allah glorieux et puissant ordonna ell son Prophete, priere et paix sur lui, de se proposer aux tribus arabes, il sortit avec moi at Abou Bakr, qu'Allah "agree, jusqu'a Mina. Nous avons rejoint une assemblee ou regnait Is serenite et la dignite et il y avait des notables de haut rang portant des tenues imposantes. Abou Bakr eta it le premier en toute chose et etait un connaisseur des genealogies des tribus. Il s'avan<;:a, salua et demanda: «De quelle origine etes-vous? -Nous sommes les Benou Cheybene Ibn Thaalaba, repondirent-ils. -(Je sacrifierais) Mon pere et ma mere pour toil dit-il en se tournant vers le Messager d'Allah. Ceux-ci representent toute la puissance dans leur tribu». Il y avait parmi eux Mafrouq Ibn Aamr, Heni Ibn Qabi~a, Mouthanna Ibn Haritha et NoOmene Ibn Cherik. Le plus proche d'Abou Bakr etait Mafrouq Ibn Aamr. Il eta it leur meilleur orateur et avait deux tresses qui tombaient sur sa poitrine. Abou Bakr lui demanda: «Quel est votre nombre? -Nous sommes plus de mille, et mille ne seront pas vaincus par manque d'effectif. -Comment est votre defense? -Anous de faire I'effort et chacun a sa part de victoires. -Comment se passe la guerre entre vous et vos ennemis? -Nous sommes au maximum de notre colere quand nous combattons, et nou" combattons avec le maximum de durete quand nous sommes en colere. Nous donnon$ priorite aux coursiers sur les enfants et aux armes sur les chamelles laitieres. Cependant seul Allah donne la victoire, tantOt il met la chance de notre cOte et tantOt contre nous. Tu fai$ peut-etre partle des Qouraych? -Si vous avez entendu parler du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, le voici. -Nous en avons entendu parler». Puis Mafrouq se tourna vers le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et demand a: «Que preches-tu, frere des Qouraych?» Le Messager d'Allah s'avan~a et s'assit. Abou Bakr resta debout et lui fit de I'ombre avec son habit. Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, dit: «Je vous appelle a attester qu'iI ~j. ~~~G I~\ ~\."'o~ \ ii u~..\ !:,.~ ."\ .f!.JI~'" 1\ II'y a de dieu qu'Allah seul et ~...... ~ ... 1. ~ "--'l ~11:J ... *"-' -__ -~ ..."'''' .,,~tlIue je suis le messager d'Allah, ,..."e;,!>' JS r;.~JV..ffl:..Jj ljd,l,V c>\.3,.m~)ell m'accueillir, a me defendre et ~.o ,_ -:oJ 11 J-_ :'f _ \ _":." • at m'aider jusqu'a ce que je ()J 0"';;~~~Jt:.> l$, !'-! Vd \l';. UVJ ,91' ~ transmette d'Allah ce qu'il m'a U_,~.-:.l\ '''. \)..\1~. ~\'~JI ~':I:J"'b ~\ ; i <)rdonne, car Qouraych s'est !.) t...r" ..:.r"-/"'.. . '.. ~:>. -" -? <roalisee pour combattre la ~\JI~y' volante d'Allah. Elle a dementi / .. " $on messager et s'est dispensee de la verite en se contentant du faux, mais Allah n'a besoin ~e rien et est digne de louange». Il lui demanda: «Et que preches-tu encore, frere des Qouraych?» Le Messager d'Allah lui recita: [Dis: «Venez, je vais vous reciter ce que votre Seigneur vous a interdit: ne lui associez rien; et soyez bienfaisants envers vas parents. Ne ~ez pas vos enfants pour cause de pauvrete. Nous vous nourrissons tout comme eux. N'approchez pas des turpitudes (actions immorales) ouvertement au en cachette. Ne tuez qu'en toute justice car Allah a fait la vle sacree. Voila ce qu'il vous a recommande de faire; peut-etre comprendrez-vous. Et ne vous approchez des biens de I'orphelin que de la plus belle maniere, jusqu'a ce qu'il ait atteint sa majorite. Et donnez la juste mesure et le bon poids en toute justice. Nous n'imposons a une ame que selon sa capacite. Et quand vous ,arlez, soyez equitables me me s'il s'agit d'un proche parent. Et remplissez votre engagement envers Allah. Voila ce a quoi il vous enjoint, peut-etre vous rappellerez-vous. Et vo.ila mon chemin droit, suivez-le donc; et ne suivez pas les sentiers qui vous ecartent de sa voie. Voila ce a quoi il vous enjoint. Ainsi atteindrez-vous la piete»] (6/151-153). Mafrouq demanda: «Et Qlue preches-tu encore, frere de Qouraych? Par Allah! Ces paroles ne sont pas celles des hlumains de la terre. Si elles I'avaient ete, nous le saurians». Le Messager d'Allah, priere et lIIaix sur lui, recita: [Certes, Allah commande I'equite, la bienfaisance et I'assistance aux IProches. Et il interdit la turpitude (I'immoralite), I'acte reprehensible et la rebellion CI'oppression). Il vous exhorte afin que vous vous souveniez] (16/90). Mafrouq lui dit: «Par Allah! Homme de Qouraych! Tu preches les nobles manieres et les belles oeuvres. Les gens Qui t'ont dementi et se sont unis pour te combattre ont commis une grande erreur». Mafrouq voulut faire participer Heni Ibn Qabic;:a a la conversation, et dit:«Et voici Heni Ibn Qabic;:a, notre cheikh et notre chef religieux». Heni declara: «J'ai entendu ton expose tere des Qouraych, et je crois en tes paroles. Mais je pense que laisser notre religion et te suivre dans la tienne apres que tu te sois assis avec nous au cours d'une rencontre sans precedent ni suite, sans avoir reflechi a ton affaire et sans avoir mesure les consequences de ce que tu nous preches, ce serait une erreur de raisonnement, une etourderle et un I',8gard qui ne va pas loin. En fait, I'erreur vient par la precipitation. Il y a derriere nous des gens, et nous ne voulons pas conclure un pacte en leur nom. Mais nous retournons et tu retournes, nous refJechissons et tu refJechis». Heni voulut faire participer Almouthanna Ibn Hatitha a la discussion et dit: «Et voici Almouthanna, notre cheikh et notre chef de guerre». Almouthanna declara: «J'ai entendu ton expose et j'ai apprecle tes propos, frere de Qouraych! Tes paroles m'ont plu et ma reponsle est celle de Heni Ibn Qabic;a. Nous nous sommes installes entre deux eaux dont les gel18 s'abreuvent; I'une est Yemema et I'autre est Semema». Le Messager d'Allah, priere et pam< sur lui demanda: «Et que sont ces deux eaux?» II repondit: «L'une represente les cates et las terres arabes, I'autre, la terre Perse et les f1euves de Kisra. Et nous nous sommes installas en nous engageant envers Kisra (I'empereur Perse) a ne pas provoquer d'incident anorm$1 et a ne pas accueillir quelqu'un qui en provoque. Il se peut que cette affaire a laquelle 1lI nous invites soit detestee des rois. Desobeir a Kisra dans une affaire entre nous et las arabes est pardonnable et notre excuse est acceptable, mais si nous commettons une erreur dans nos relations avec le pays Perse, le peche n'est pas pardonne et I'excuse n'est pas acceptee. Si tu veux que nous t'aidions c~ntre les arabes nous sommes prets». Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, dit alors: «Vous n'avez pas mal repondu en exprimant franchement la verite. Ne , .,~-ii "~I "::JJ~"~ 0 ,°1':~ -:.;.\\ .},~t::\ \~. peut se charger de la religion Q,.~~. ""-I". ,~ , , ~.) ~ ~J ), ; d'Allah que celui qui I'accepte dans'; M \_..... ~~'Jl;. ~~ ..:)\ tous ses aspects», Puis le ' >'"J.>-?' C'-. '" J.-Messager d'Allah se leva en prenant la main d'Abou Bakr, qu'Allah I'agree. Nous entrames ensuite dans I'assemblee des Aws et des Khazraj (Ies deux tribus de Medine). Avant de nous lever, ils preterent serment (bayaa) au Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et ils se montrerent veridiques et patients. Dans une autre version: apres avoir dit: «Ne peut se charger de la religion d'Allah que celui qui I'accepte dans tous ses aspects», le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, rajouta: «Voyez-vous, si dans peu de temps Allah vous donne leur pays et leurs biens et leurs filiss comme lits (epouses ou esclaves C), allez-vous glorifier Allah et le venerer?» NoOmene Ibn Chetik lui dit: «Mon dieu! T'est-il perm is de realiser cela, frere des Qouraych ?!» Le Messager d'Allah recita: [Nous t'avons envoye temoin, annonciateur de bonne nouvelle et avertisseur, et precheur aAllah par sa permission et flambeau iIIuminant] (33/45-46). Puis le Messager d'Allah se leva en attraparlt la main d'Abou Bakr, qu'Allah I'agree, ensuite il se tourna vers nous et dit: «Ali! Avec les val~urs morales que les arab~s \\.-:..:/;;S, t:o' ~~\ . 'it~\i ',::'\\ .. ~i..-q-.~\,,": avalent au temps de la barbane -. ~ -' .... ,.I" ~.:.;A '-t.J"""'r l{ AI..; / ~ (avant l'lslam T), et elles sont . 4~\.~~\ ~/~~~ tellement nobles, ils vivent en ", bonne entente ici bas». Puis nous nous sommes introduits dans I'assemblee des Aws et des Khazraj et avant de nous lever, ils preterent serment (bayaa) au Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et ils etaient veridiques et patients. Le Messager d'Allah fut content car Abou Bakr connaissait leur gEfmealogie. Peu apres, le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, sortit vers ses compagnons 9.. t leur dit: «Louez beaucoup \0:\ :; _ -~ \1\ ~oj, . _ ~ \r • -::-; \ ~ .:·1 -Jl, \ .. ,0 , Allah car aujourd'hui les fils de ~'-:t ~)') ~ .' V'~ "7-'-->7"'" ..uJ :.r; !..> ~.R. abiaa (ancienne tribu dont \ .,..l:., ..... #... ~l.".... \ .I ~\ ... ":...1 ~\..~ lP ... ~ sont issus une grande partle ':'),..r... li-J ~y. !J r ~ "lJl.-J... des arabes C) ont vaincu les Perses; ils ont tue leurs rois, ecrase leur armee et, par moi, ils ont rec;:u la victoire». Dans une autre version: puis ils (cette tribu) entrerent en guerre c~ntre les Perses et les affronterent a Qouraqir, pres de l'Euphrate. lis se donnerent com me embleme le nom de NI10uhammed et ils rec;:urent ainsi la victoire. lis embrasserent ensuite l'lslam. ~.11 Le Prophete preche les Aws et les Khazraj Ali Ibn Abou Talib, qu'Allah I'agree, dit un jour en decrivant la valeur des anc;:ars, leur anciennete et leurs antecedents: n'est pas croyant celui qui n'aime pas les anc;:ars et ne oonnait pas leurs droits. Par Allah! lis ont fait pousser l'lslam comme on eleve un poulain, par leur combat avec leurs sabres, leurs paroles et leur grande generosite. Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, sortait dans les pelerinages et prechait les tribus. Personne ne l!approuvait et n'acceptait son preche. " allait rencontrer les tribus a Mejenna, Ooukadh et Mina. Il retournait les voir annee apres annee. " s'etait tellement propose a certaines tribus qu'elles lui disaient: «N'as-tu pas encore desespere de nous?» II en etait ainsi jusqu'a ce qu'Allah glorieux et puissant voulut accomplir le destin de cette tribu des anc;:ars. Le Prophete leur proposa l'lslam et ils s'empresserent de I'accepter. lis ont accueillit et aide le Prophete, I:)t ont partage leurs biens avec les emigrants, qu'Allah les recompense largement. Nous sommes arrives chez eux et nous nous sommes installes dans leurs demeures. lis se sont wecipites, chacun voulant nous prendre; ils etaient meme prets a tirer au sort pour cela. Nous avions meme la priorite sur leurs biens et cela par leur bon coeur. Puis ils ont mis toute leur sincerite et leur passion au service de leur Prophete, priere et paix sur lui et sur eux tous. Om Seiid, la fille de SaM Ibn Rabii, qu'Allah les agree, rapporte: le Messager d'AUah, priere et paix sur lui, resta longtemps a la Mecque a precher les tribus vers Allah glorieux et puissant. Il fut maltraite et insulte jusqu'a ce qu'Allah voulut accorder a cette tribu des anc;:ars le don et I'honneur. Le Messager d'Allah arriva aupres d'un groupe d'entre eux a la Aaqaba ~ Mina G) alors qu'ils rasaient leurs tetes. lis etaient six ou sept dont trois des Benou Najjar: Asaad Ibn Zourara et les deux fils de Aafra (elle ne nomma pas les autres). Le Messager ~'Allah, priere et paix sur lui, s'assit avec eux, leur precha Allah glorieux et puissant et leur lut le Coran. lis repondirent a Allah et a son Messager et revinrent I'annee suivante. C'etait la premiere Aaqaba (serment d'allegeance, cette annee-Ia G), puis iI y eut la (seconde et G) derniere (I'annee suivante G). On demanda a Om Saad: «Gombien de temps le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, est-il reste a la Mecque?» Elle dit: «N'as-tu pas entendu la parole d'Abou C;irma Qays Ibn Abou Anas, qu'Allah I'agree?» II rt3pondit: «Je ne sals pas ce qu'il a dit». Elle recita sa poesie: «II resta dans Qouraych plus de dix pelerinages en rappelant, esperant rencontrer un ami pret a le suivre» jusqu'a la fin des vers comme ils viendront au chS §1.S. 60uqayl Ibn Abou Talib et Zouheti, qu'Allah les agree, rap portent: quand les idol~Hres se sont acharnes sur le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, il dit a son oncle 'Abbas Ibn Abdelmottalib, qu'Allah I'agree: «Mon oncle! Allah glorieux et puissant va aider sa religion avec des hommes qui, par fierte et , 'It" ~" .... o~ • ,'....DE :;:;\~ .. i .. -j, ~, , ... \:i devouement pour Allah eleve, ne rJ h:::" ~.~~..J.-.:...r... ~-tY :-' ~ .e-s ,.' craignent pas Qouraych. , .:a ~$11: "', ~J :1l~U' "'4-::9 ~~\:v.,~ ~~~ . d '6 k dh ",jd) oJ ~.. ,~ LY"""', ",. " ~ :.:;.I'" Accompagne-mol onc a ou a ~. ~ .::;' 'f" • ~, \.:.:;. et indique-moi les demeures des blj~-;,}' ~~fY~'~,;:>y, ~~\Jj,'" tribus arabes,queje les appelle a ..~-:,~\.:4 \-:.... -::; .... ~ .; fii\ ~-, ... ~..~ , ,-:.".-. Allah glorieux et puissant, et a me ~W"--' ~..l...>"',. I..t' r.;~. ~~.-,<!,,~. defendre et m'accueillir pour transmettre de la part d'Allah glorieux et puissant ce avec quoi il m'a envoye». 'Abbas dit: «Mon neveu, va a 6oukadh, je t'accompagne pour t'indiquer les demeures des tribus». Le Messager d'Allah commenQa par Theqif (habitants de T aif T) et fit le tour des tribus cette annee-Ia. L'annee suivante -le preche etait alors public it rencontro les six des Aws et Khazraj: Asaad Ibn Zou rara, Aboul Haythem Ibn Attihene, Abdallah Ib{I Raweha, Saad Ibn Rabii, Noomene Ibn Hatitha et 60ubeda Ibn ASQamit. Le Prophete les rencontra de nuit durant les jours de Mina (etape du pelerinage T) a la pierre de Aaqaba. Il s'assit avec eux et les appela a Allah glorieux et puissant, a son adoration et a I'aider pour sa religion avec laquelle il a envoye ses prophetes et ses messagers. lis lui demanderent de leur exposer ce qui lui avait ete revele, et le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, leur lut la sourate Ibrahim [Et quand Ibrahim dit: «6 moil Seigneur fais de cette cite un lieu sOr...] jusqu'a la fin de la sourate. lis furent profondement touches, ils se soumirent avec humilite en I'entendant et accepterent son preche. 'Abbas Ibn Abdelmottalib passa alors qu'ils discutaient et reconnut la voix du Prophete, priere et paix sur lui. Il dit: «Mon neveu! Qui sont ces personnes avec toi?» II dit: «Mon oncle! Ce sont les habitants de Yethtib: les Aws et \; J', & >-:.• --.. ::: ... ~~,::.}\ -... )~. _ ~. ~ ~ ~\" _\; les Khazraj. Je les ai preches II ) y..l ,.u. EJ....;-~lY'..J . ~.': .r: .. comme j'ai preche les autres '" .J~ ifl-.' \:;.\s .s \.;.; )~\ -: ~~ -..vJ1 ~ tribus. lis ont accepte mes lI!.Y :.; Y"'.d.. '" ., ~\ -,-~".. ,. ~ paro,les et ont cru en moi, et ont "~.) ~J\ uLi-~ t.Z\ ~~~ parle de m'emmener dans leur \. ~ .. ~ .. '" ' pays». 'Abbas Ibn Abdelmottalib descend it alors de sa monture, I'attacha et declara: «Hommes de Aws et Khazraj! Voici mon neveu, la personne que j'aime le plus. Puisque vous avez cru en lui et que vous avez foi en lui, si vous voulez qu'iI vous accompagne, alors donnez-moi un gage pour m'assurer que vous ne le laisserez pas et que vous ne I'induirez pas en erreur. Car vos voisins sont les juifs, et les juifs lui sont ennemis, et je crains qu'ifs ne complotent contre lui». Asaad Ibn Zourara fut blesse par les paroles de 'Abbas car elles exprimaient ses t:Noutes de Saad et ses amis. " dit: «0 Messager d'Allah! Autorise-nous a lui repondre sans durcir le ton ni dire une chose qui te deplaise, mais seulement pour confirmer notre acceptation et notre foi en tob>. Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, dit: «Repondez-Iui, je ne doute pas de vous». Asaad Ibn Zourara se tourna vers le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et declara: «0 Messager d'Allah! Chaque preche a une voie, soit douce, soit dure. Aujourd'hui, tu as llIPpele a une vole qui rend les gens macabres et qui est tres difficile a accepter. Tu nous as llIppeles a laisser notre religion et a te suivre dans la tienne. C'est une requete penible, et Ij!ous I'avons satisfaite. Puis tu nous as appeles arompre les liens familiaux et les pactes que Iilous avons avecles gens proches ou lointains. C'est. une autre demande difficile et nous raYOnS acceptee. Enfin, alors que nous sommes un groupe dans une cite forte et detendue 4Iue personne ne convoite, tu nous as invites a nous laisser diriger par un homme de Vexterieur que sa tribu a isole et que ses oncles ont lache. C'est encore une requete severe $t nous nous Y sommes plies. Toutes ces exigences sont detestees des gens excepte celui 41u'Allah a decide de guider et qui a recherche le bien dans leur accomplissement et leurs oonsequences futures. Nous avons accepte cela par nos langues, nos poitrines et nos mains par foi en ce que tu as amene et par une croyance et une connaissance qui sont fermes dans nos coeurs. Nous te pretons serment(bayaa) pour cela et nous donnons la parole a ton Seigneur et le nOtre; la main d'Allah est au-dessus de nos mains. Nos sangs seront verses pour (proteger T) le tien, et nos mains combattront pour (defendre T) la tienne. Nous te defendrons comme nous defendons nos personnes, nos enfants et nos femmes. Si no us respectons notre engagement c'est avec Allah que nous sommes veridiques, et si nous le trahissons c'est Allah que nous trahissons et nous serons perdants. Voici notre verite, 0 Messager d'Allah! Et no us demandons a Allah de nous aider». Puis if se tourna vers 'Abbas Ibn Abdelmottalib et dit: «Quant a toi qui, par tes paroles, t'interposes entre nous et le Prophete, priere et paix sur lui -et Allah connait ton intention dans ton intervention -tu dis que c'est ton neveu et la personne que tu aimes le plus. Mais nous, nous qui avons rompu avec le proche, le lointain et le parent, nous temoignons qu'il est le messager d'Allah, envoye de sa part. Il n'est pas menteur et ce qu'il a amene ne ressemble pas aux paroles des hommes. Ensuite tu as dit que tu ne nous feras pas ~onfiance ason sujet jusqu'a ce que tu aies re<:;u nos garanties. Voici une requete que nous ne refusons a personne qui la demande au nom du Messager d'Allah, priere et paix sur lui. Alors prends ce que tu veux (comme engagements T)>>. Puis iI se tourna vers le Prophete et dit: «0 Messager d'Allah! Prends pour toi les engagements que tu veux, et pose les conditions que tu veux pour ton Seigneur». (lire le detail du serment ch2 1.14). 4 - LE PROPHETE PRECHE DANS TOUTES LES CIRCONSTANCES 4.1 Preche du Prophete a des associateurs qui n'accepterent pas l'lslam: le Prophete preche Abou Jahl Almourira Ibn ChoOba raconte: je marchais avec Abou Jahllbn Hichem dans les rues d,e la Mecque et nous rencontrames le Messager d'Allah, priere et paix sur lui; je fis alors ~ connaissance pour la premiere fois. Il invita Abou Jahl en ces termes: «Aboul Hakam {le sage ",... • I qu'Abou Jahi veut d'Ire -:; ..... , ../ " \, ........t-: .. ~ -:,a ors "~~....LA \ ..l;.j\ ~\ \$ l'ignorantT)!ViensversAllahetson ~t4~.J\~(J'JJ~ U\.\~-'r-. iO ' Messager. Je t'appelle vers Allah». Il repliqua: «Mouhammed! Vas-tu arri!lter d'insulter nos idoles? Veux-tu que je temoigne que tu as transmis? Nous temoignons que tu as transmi$. Par Allah! Si je savais que tu dis la verite, je te suivrais». Le Messager d'Allah, priere et paijx sur lui, partit et Abou Jahl me confia: «Par Allah! Je sais qu'il dit la verite mais une chose m'empi!lche. Les Benou Qouyay (issus de Qou~ay, le quatrieme grand-pere du Prophete q~i a fonde la puissance de Qouraych C) ont dit: a nous les cles de la Kaaba, et nous avonS accepte. lis rajouterent: nous nous chargeons de fournir I'eau aux pelerins, et nous avonS accepte. lis dirent: a nous la Nadwa (parlement de Qouraych C), et nous avons accepte. I~ ont rajoute: a nous I'etendard; et nous avons accepte. Puis ils ont nourri (les pelerins T) (Jt nous (le clan des Benou Makhzoum auxquels appartient Abou Jahl T) avons aussi nourn. Maintenant que nous sommes a egalite dans la course a I'honneur, ils pretendent avoir un prophete. Alors ~a, par Allah, je ne I'admettrai jamais!» 4.2 Le Prophete preche Walid Ibn Mourira Ibn 'Abbas, qu'Allah les agree, rapporte: Walid Ibn Almourira est venu aupres dlJ Messager d'Allah, priere et paix sur lui. Le Prophete lui lut le Coran et Walid en fut touchEt Abou Jahl apprit cela, il alia voir Walid et lui dit: «Mon oncle! Les membres de ta tribu veulent ramasser de I'argent pour toi. -Pourquoi? demanda Walid. -Pour te le donner puisque tu es aile voir Mouhammed pour qu'il t'en donne. -Les qouraychites savent bien que je suis un des plus riches parmi eux. -Fais donc une declaration ason sujet pour que les tiens sachent que tu le renies. -Et que dirai-je? Par Allah! Personne ne connait mieux que moi les poesies, les vers at les poesies des djinns. Par Allah! Rien de cela ne ressemble a ce qu'il dit. Par Allah! Ses paroles ont une douceur et un charme. Elles sont fecondes au-dessus et riches en dessow;. Elles s'elevent et rien ne les domine et elles detruisent ce qui est en dessous d'elles. -Les tiens ne t'accepteront pas tant que tu ne diras pas du mal de lui. -Laisse-moi y reflechir». Apres reflexion, il declara: «Cela n'est que sorcellerle 1ransmise, ilia tient d'autres personnes». Allah revela alors: [Laisse moi avec celui que j'ai cree seul, et aqui j'ai donne des biens etendus, et des enfants qui lui tiennent toLijours compagnie, pour qui aussi rai aplani toutes (lifficultes. Cependant, il convoite que je lui donne davantage. Pas du tout! Car iI reniait nos yersets avec entetement. Je vais le contraindre agravir une pente (en feu dans l'Enfer T). Il a feflechi et iI a decide. Qu'il perisse! Comme il a decide! Encore une fois, qu'il perisse; comme ma decide. Ensuite, iI a regarde. Et il s'est renfrogne et a durci son visage. Ensuite il a tourne le dos et s'est enfle d'orgueil. Puis iI a dit: «Ceci n'est que magle apprise; ce n'est 18 que la parole d'un humain». Je vais le brOler dans le Feu intense (<;aqar). Et qui te dira ce qu'est Caqar? II ne laisse rien et n'epargne rien; iI brOle la peau et la noircit. lis sont dix-neuf (anges gardiens T) 8 Y veiller] (73/11-30). Dans une autre version illui lut: [Certes, Allah commande I'equite (Ia justice T), la bienfaisance et I'assistance aux .. ~-... r'!..~\ . ~\-. ~~\\ \~::..,~...,~ j,~ 1 proches. Et iI interdit la turpitude ~Jc..if\ \;S-" !; .. ~ I..J, ;':.) ~~y .. 1.>" (,.I'immOral), ('acte reprehensible "; .''1. -:.': ~;j~~\" ,?~~,\ ~ k V)";i)\ u:s (le bl<!lmable) et la rebellion O>..Y .,)..,) \ "u _ • ~......r--~'" '" (I'injustice), il vous exhorte (recommande) afin que vous vous souveniez] (16/90). PRECHE DU PROPHETE ADEUX PERSONNES 4.3 Le Prophete preche Abou Sofiene et Hind Mouaawiya, qu'Allah I'agree, raconte: Abou Sofi€me se rendit sur une terre qu'il possedait ala campagne avec Hind en croupe (ce sont ses parents T). J'etais enfant et je les precedais sur une anesse. Nous entendimes alors le Messager d'Allah, priere et paix sur lui. Abou Sofiene ordonna: «Descends, Mouaawiya, pour que Mouhammed monte», Je suis descendu de I'anesse et le Messager d'Allah est monte. " alia devant nous un moment puis iI se retourna et precha: «Abou Sofiene Ibn Harb! Hind fille de 60tba! Par Allah! Vous mourrez puisvousserezressuscitesetle ~\\'" \-:>'? ... ":'. ~ _! \,,:;_, D~ -;-. '7~G\.; bon entrera au Paradis et le ;.» ~ ~ ~~;.. ~,.J • ~v. u.. ' .. .. -",. ~" ".,.. ""~. ,.,..., .... " ".", mechant au Feu. Je vous 1.. '.\\~~-;J\ -': ",_,,\\ ~ \~~.~ 'P:-:;;:':\ ~. ~ ·,'.'A':.\ transmets la verite et vous etes ~2) .~'c......>-"""" .. fW ~~ CY...."..-.. .-}1,'s. ~ ... ",.. ~.. \ 11";~ ~1:\ ';;1\les premiers prevenus». Puis le "~~\~J~;~"f\j ~,4,_ ~\\:...~jO.J~ Prophete, priere et paix sur lui, lut: [Au nom d'Allah tout misericordieux, tres misericordieux. Ha Mim. Revelation du tout misericordieux tres misericordieux. Un livre d~nt les versets sont clairement detailles, un Coran arabe pour des gens qui savent. Annonciateur de bonne nouvelle et avertisseur, mais la plupart d'entre eux se detournent; c'est qu'ils n'entendent pas. Et ils dirent: «Nos coeurs sont voiles contre ce 8 quoi tu nous appelles, nos oreilles sont sourdes. Et entre nous et toi, iI y a une cloison. Agis donc de ton cote; nous agissons du notre». Dis: «Je ne suis qu'ul'l homme com me vous, il m'a ete revele que votre dieu est un dieu unique. Cherchez le droit chemin vars lui at implorez son pardon». Et malheur aux associataurs qui n'acquittent pas I'aumone et ne croient pas an I'au-dela! Ceux qui croient et accomplissent de bonne$ oeuvres auront une enorme recompense jamais interrompue. Dis: «Renierez-vous celui qui a cree la terre en deux jours et lui donnerez-vous des egaux? Tel est le Seigneur de I'universl C'est lui qui a fermement fixe les montagnes au-dessus d'elle, I'a bemle et lui a assigne ses ressources alimentaires en quatre jours egaux. (voila la reponse) Pour ceux qui t'interrogent, II s'est ensuite adresse au ciel qui eta it alors en fumee et lui dit, ainsi qu'a la terre: «Venez tous deux, bon gre, mal gre». Tous deux dirent: «Nous venons obeissants»] (41/1-11). Abou SoMne lui demanda: «As-tu fini, Mouhammed?» II repondit: «~ui». " descendit de I'aness~ et je l'ai montee a mon tour. Hind reprocha a Abou Sofiene: «Tu as fait descendre mon fils pour ce sorder?!» II repliqua: «Non, par Allah! ce n'est ni un sorderni un menteur». 4.4 Le Prophete preche Othmane et Talha Yezid Ibn Roumene rapporte: Othmane Ibn Aaffene et Talha Ibn Coubeyd Allah; qu'Allah les agree, suivirent Zoubeyr Ibn Alaawam, qu'Allah I'agree, et entrerent chez ,~ Messager d'Allah, priere et paix sur lui. Il leur proposa "Islam, leur lut le Coran, les inform~ des devoirs de l'lslam et leur prom it la bonte d'Allah. lis crurent et accepterent. Othmane raconta: «0 Messager d'Allah! Je suis venu recemment du Chem. Entre Maaan et Zarqa, nous etions endormis et quelqu'un nous appela: «Dormeurs! Precipitez-vous car Ahmed est apparu a la Mecque». Nous sommes arrives et nous avons entendu parler de tob>. La conversion de Othmane etait anterieure a I'entree du Messager d'Allah dans la maison d'Arqam. 4.5 Le Prophete preche Aammar et Couhayb Aammar Ibn Yesir, qu'Allah I'agree, raconte: rai rencontre C;ouhayb Ibn Sinene, qu'Allah "agree, a la porte de la maison d'Arqam et le Messager d'Allah y etait aussi. Je I'a~ questionne: «Que veux-tu?» II repliqua: «Et toi que veux-tu?» Je repondis: «Je veux entrer chez Mouhammed et ecouter ses paroles}}. Il declara: «Moi aussi, je veux cela». Nous entrames, il nous proposa l'lslam et nous I'acceptames. Nous sommes restes jusqu'au soir et ensuite nous sommes sortis en cachette. Aammar et C;ouhayb avaient accepte l'lslam apres. plus de trente autres personnes. 4.6 Le Prophete preche Asaad Ibn Zourara et Dhakwan Ibn Abdqays Asaad Ibn Zourara et Dhakwan Ibn Abdqays partirent a la Mecque (de Medine T) pour se faire arbitrer (au sujet d'un differend les concernant T) chez Ootba Ibn Rabiaa. lis entendirent parler du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et partirent le voir. Il leur proposa l'lslam et leur lut le Coran. lis embrasserent l'lslam, renoncerent a se rendre chez Ootba et rentrerent a Medine. lis furent les premiers aamener l'lslam aMedine. 4.7 Les dirigeants de Qouraych sermonnent le Prophete qui leur repond Ibn 'Abbas rapporte: Gotba et Ghayba fils de Rabiaa, Abou Sofiene Ibn Harb, Nadhr Ibn A1hatith des Senou Abd Addar, Aboul Sakhteti des Senou Asad, Alaswad Ibn Abdelmottalib Ibn Asad, Zamaa Ibn Alaswad, Alwalid Ibn Almourira , Abou Jahl Ibn Hicham, Abdallah Ibn Abou Oumeya, Oumeya Ibn Khalef, Alaac; Ibn Weil et Nebih et Mounebbih fils de Hajjej les Sehmi se reunirent -ou du moins certains d'entre eux se reunirent -apres le coucher du sbleil derriere la Kaaba. lis deciderent: «Gonvoquez Mouhammed, presentez-Iui vos arguments et sermonnez-le en employant tous vos moyens jusqu'a degager totalement votre responsabilite}} . lis I'informerent que les notables de sa tribu s'etaient reunis pour lui parler. Le Messager <fAllah, priere et paix sur lui, vint precipitamment en pensant qu'lls avaient change d'avis a son sujet. Il s'inquietait pour eux, desirait qu'ils soient guides et se souciait de leur ent~tement. Quand il s'assit avec eux, Us dirent: «Mouhammed! Nous t'avons convoque pour que tu n'aies plus d'excuse et qu'aucun reproche ne puisse nous ~tre fait. Par Allah! Nous ne donnaissons aucun arabe qui a cause asa tribu ce que tu as cause a la tienne: tu as insulte rlos peres, tu as critique notre religion, tu nous as declares insenses, tu as insulte nos dieux et divise notre groupe. Il n'existe pas un mal que tu ne nous aies pas fait subir. Si tu as fabrique ces paroles pour avoir de I'argent, de nos richesses nous reunirons pour toi de quoi t~ rendre le plus fortune parmi nous. Si tu recherches la gloire, nous te ferons notre chef. Si c'est la royaute que tu veux, nous te ferons roi. Si ce qui t'arrive est le fait d'un djinn que tu \lois et qui t'a possede, car c'est possible, nous depenserons notre argent pour te sOigner jusqu'a ce que tu sois gueri ou que notre responsabilite soit degagee. -II ne s'agit pas de cela, •..1)'''.1\ J>~\~~\ "~:~·L.\.A~"-:"'~ .'r .\';::t;. \..:; repondit le Messager d'Allah, 'r-'9"'l ~~ ,:... '" !;,(...VIf L!,. # priere et paix sur lui. Je n'ai pas ;t:.... ' ~~·1 ~ ft... f),j tl...~\ ))... ..~.::..-:;..\\ ~#. . ~~\ ~)(, ~ 1\ 'J" ..... ~. -' ramene cette affaire pour -:.... ~".. "1 '\ e~ -Jj-""I "'~.I'" fJ''\ ...:lj ~ \. \ ....... \"" ,,~ .::1 \ ": ,... .. • demander vos richesses, ni \~ t,;,'Vr J s. ,. ~... ""~..J -J ~our vous dominer par ~ 11 .oJ', ~~ ......, §\.:, .~tl",;~ \'It ~~ \!Io~ rhonneur ou le royaume, mais u r ' \"" :J V-o ~~... . (; ~"" .J :••r' . o ", ~.1 ~ .I 1... '" , ~.. Allah m'a envoye en messager <:l', "i\\... \~~ "\\.. ""f o· --", ""''"M'''' \A' ~'X.::.': • ~.lo':,,> \r.'l.»\ l.>4 ~... > ~ Y'''' ~ vers vous, II m'a revele un livre r-:.";;; .,,~ ,.l\\ ~<~ ~-.1)\ ~D••.J1.r.r.. ~ "..,-:; ~ \. ~ &t m'a ordonne de vous ~,-'~ ,.~. ~--'; !.,..l:; ~o.,,~ u't..) annoncer la bonne nouvelle et cle vous avertir. Je vous ai transmis les messages de mon Seigneur et je vous ai conseilles, Si vous acceptez de moi ce que je vous ai ramene c'est votre part dans cette vle et dans I'au-dela, et si vous le rejetez, je patienterai pour I'ordre d'Allah jusqu'a ce qu'il tranche entre vous et moi (ou il dit des paroles voisines). -Mouhammed! Si tu refuses nos propositions alors accepte celle-ci. Tu sais qu'iI n'y.a pas de peuple ayant un pays aussi etroit que le nOtre ni aussi peu de biens ni une vle aussi rude. Demande donc a ton Seigneur qui t'a envoye avec ta pretendue mission d'ecarter de nous ces montagnes qui nous tiennent a I'etroit, d'etendre notre pays, d'y faire jaillir d~s f1euves comme les f1euves de Chem et d'irak. Demande-Iui aussi de ressusciter nos ancetr~s et qu'i! y ait parmi eux Qouyay Ibn Kileb car c'etait un cheikh veridique. Nous letilr demanderons si ce que tu as rapporte est vrai ou faux. Si tu accomplis ce que nous 1le demandons et qu'ils te declarent veridique, nous te croirons et nous reconnaTtrons ta vale~r aupres d'Allah et qu'iI t'a envoye comme le messager que tu pretends etre. -Je ne suis pas envoye dans ce but. D'Allah je suis venu vers vous uniquement avec ~ mission qu'il m'a confiee, et je vous ai transmis son message. Si vous I'acceptez, c'est votre part dans cette vle et dans I'au-dela, et si vous le rejetez je patienterai pour I'ordre d'Allaih jusqu'a ce qu'iI tranche entre vous et mol. -Puisque tu nous refuses cela, alors demande pour toi-meme. Demande a ton Seigne~r qu'il envole un ange qui confirme ce que tu dis et qui nous reponde a ton sujet. Demande-II)!i qu'iI te donne des jardins, des tresors et des palais d'or et d'argent et qu'il t'enrichisse de ~ qu'on te voit chercher, car tu vas dans les marches et tu cherches la subsistance comm~ nous la cherchons. De cette maniere nous reconnaitrons ta valeur aupres de ton Seigneur et si tu es messager comme tu le pretends. -Je ne le feral pas. Je ne suis pas du genre a demander cela a mon Seigneur. Je n'~i pas ete envoye pour cela, mais Allah m'a envoye annonciateur de bonne nouvelle et avertisseur. Si vous acceptez ce que je vous ai amene ce sera votre part dans ce monde ~t dans I'au-dela, et si vous le rejetez je patienterai pour I'ordre d'Allah jusqu'a ce qu'iI tranche entre vous et mol. -Fais donc tomber le ciel puisque tu pretends que ton dieu est capable de le faire, car nous ne croirons pas jusqu'a ce que tu le fasses. -Cela appartient a Allah. s'il veut il vous exaucera. -Mouhammed! Ton Seigneur ne savait-il pas que nous allions nous asseoir avec toi, que nous te poserions ces questions et que nous te ferions ces demandes? Pour qu',l t'apprenne a I'avance comment nous repondre, et qu'il t'informe de ce qu';1 fera de nous 51 nous n'acceptons pas de toi ce que tu nous as ramene. Nous avons entendu qu'en fait c'e~t cet homme de Yemema qui s'appelle Rahmane (un certain charlatan C) qui t'enseigne et, par Allah! Nous ne croirons jamais en Rahmane. Tu n'as plus aucune excuse, MouhammeQ! Par Allah! Apres ce que tu nous as fait nous ne serons tranquilles qu'apres t'avoir tue o~ qu'apres que tu nous aies tues. -Nous adorons les anges et ce sont les fiUes d'Allah, rajouta un d'eux. -Nous ne te croirons pas a moins que tu ramEmes Allah et les anges en face de nous)~, dit un autre. ' Quand ils tinrent ces· propos, le Messager d'Allah, prh.'Jre et paix sur lui, se leva et les Cluitta. Abdallah Ibn Abou Oumeya Ibn Almourira Ibn Abdallah Ibn Omar Ibn Makhzoum, son cousin par sa tante paternelle Aatika fille de Abdelmottalib, se leva avec lui et declara: «Mouhammed! Les membres de ta tribu t'ont fait leurs propositions et tu n'as pas accepte. puis ils t'ont demande de realiser des choses qui, a leurs yeux, demontraient ta valeur aupres d'Allah et tu n'as pas fait cela. Ensuite ils t'ont demande de precipiter sur eux le eMtiment dont tu les menaces. Par Allah! Je ne croirai jamais en toi avant que tu ne possedes une echelle montant jusqu'au cie!. Il faudra ensuite que tu y montes devant mes yeux,' que tu y arrives et que tu ramenes avec toi un livre ouvert et quatre anges qui t'accompagnent et qui temoignent que tu es celui que tu pretends etre. Par Allah! Je pense meme que si tu fais cela je ne te croirai pas». Puis il quiUa le Messager d'Allah, priere et paix sur lui (i1 embrassa l'lslam avant la prise de la Mecque voir ch1 §9.2 T). C'est triste et desole que le Messager d'Allah rejoignit sa famille, car I'espoir qu'il fondait sur les siens quand ils font convoque est devenu deception, et de surcrolt, il constatait la largeur du fosse qui les Mparait. 4.8 Le Prophate preche Aboul Haysar et des jeunes des Banou Abdel Achhal Mahmoud Ibn Loubeyd des Benou Abdel Achhal rapporte: Aboul Haysar Anas Ibn Ram partit ala Mecque avec des jeunes des Benou Abdel Achhal dont Iyes Ibn Mouaadh, qu'Allah I'agree. lis etaient des Aws et desiraient s'allier avec Qouraych contre I'autre tribu de Medine, les Khazraj. Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, entendit parler d'eux, il vint et s'assit ~vec eux et leur proposa: «Voulez-vous une chose meilleure que ce que vous etes venus chercher? -Quoi donc? questionnerent-ils. -Je suis le Messager d'Allah. 0.1 ~\ .',\ .~ .. ~, ~\...\\ ,.&\ ._:2;g ~\ '\.J ' ~, Allah m'a envoye aux gens les 1,.)" l.S' , r...Y ~.~ U" !. ~-. T.. uY..J appeler vers lui: qu'ils I'adorent et r.::.X.Jj,-:;\-:0 '\-=-.:-~41 \ 'I "'~' '.&, \ ~. 1'1 I' . t' t '1' " \.:.Y'" llYJ ., .... ~ !Y~. '.J .:.J. y qu 1s ne UI assocIen nen, elm a .. ~ . revele un livre», puis il parla de l'lslam et leur lut le Coran. -«Mon peuple! declara Iyes Ibn Mouaadh, un jeune adolescent. Par Allah! Voici mieux que ce que vous etes venus chercher!» Aboul Haysar prit alors une poignee de terre avec laquelle il frappa le visage d'iyes puis iI dit: «Laisse-nous tranquilles! Ma parole, nous sommes venus pour autre chose que ceci». fyes se tut et le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, se leva. Les medinois rentrerent chez eux et iI y eut la guerre de Bouaath (six ans avant I'emigration I) entre les Aws et les Khazraj. Juste apres cette guerre, Iyes Ibn Mouaadh mourut. Ceux de ma tribu qui etaient presents au moment de sa mort m'ont informe qu'il repetait «II n'y a de dieu qu'Allah, Allah est grand, purete a Allah» jusqu'a son deces. et lis ne doutaient pas qu'il soit mort musulman. Il avait embrasse l'lslam de tout son coeur dans ceUe rencontre ou iI a entendu les paroles du Messager d'Allah. PRECHE DUPROPHETE AUX ASSEMBLEES 4.9 Le Prophete preche ses proches et les families de Qouraych quand le verset fut revele Ibn 'Abbas, qu'Allah les agree, rapporte: quand Allah revela: [Et avertis les gens qui te sont les plus proches] (26/214), le Prophete, priere et paix sur lui, sortit et se rendit ~ sommet du mont Marwa. Puis it appela: «Benou Fiht1» Les qouraychites vinrent vers JUl. Abou Lahab Ibn Abdelmottalib dit «Voici Fihrdevant toi, parle!» -«Fils de Ralib!» appela le Prophete. Les descendants de Mouhatib et Hatith, les detIiX autres fils de Fihr, partirent. -«Fils de Louay Ibn Ralib!» appela-t-il encore. Les descendants de Teym Aladram Ibh Ralib s'en aile rent. -«Fils de Kaab Ibn Louay!» continua le Prophete. Les fils de Aamir Ibn Louay retournerent. -«Fils de Morra Ibn Kaab!» Les fils de Aadiy Ibn Kaab et les fils de Sahm Ibn Joumah Ibn Aamr Ibn HOU9aY9 Ibn Kaab Ibn Louay partirent. -«Fils de Kileb Ibn Morra!» Les fils de Makhzoum Ibn Yaqdha Ibn Morra et les fils de Teym Ibn Morra retournerent. -«Famille de Qou9ay!» Les fils de Zohra Ibn Kileb s'en allerent. -«Fils de Abd Manaf!» Les fils de Abdaddar Ibn QOU9ay et les fils de Asad Ibn Abdeloozza Ibn Qou9ay et les fils de Abd Ibn Qou9ay retournerent. Abou Lahab s'impatienta: «Voici les fils de Abd Manaf devant toi, parle! -Allah m'a ordonne de # ,_.:,' >-".'!: __ ~!.',. ",;. ,... '" ...." ",.'i • ;...:\_~, ; prevenir les proches de mon QY.:.Y~\ r~~l):-ld i}\ ~~'7'\ c) V~ ,J) u~ clan et vous etes mes proches ~•. ,..~\ -:' ji ~~-; .0:(.) ~\~ "! \,; I t,; -j &c1 parmi Qouraych declara le ~ ~ ~ '" -~ ~," ~l>~ 4 :..J :M~ssager. d'~lIah, . pri,e~e et ~0(iJ ~\j or. ...~\ ~'i'5l \,Sl .. : 956\ ~\~ palx sur lUi. DAllahJe nal pour " -_'", \;..> c:Lf ''''V-:: .. ',':-:"l\":Li ~ ~~ o.:(-'~ __' vous ni faveur ni part dans r ~ \' U~.J ~~ r U'.,~j \-i-J ~ I'au-dela sauf si vous attestez: . «II n'y a de dieu qu'Allah», fen temoignerai aupres d'Allah, les arabes vous obeiront et les non-arabes vous seront soumis par cette parole. -Que tu perisses! repliqua Abou Lahab. C'est pour 98 que tu nous as appeles?» Et Alia" revela: [Que perissent les deux mains d'Abou Lahab] (111/1). Dans une autre version: Ibn 'Abbas, qu'Allah les agree, rapporte: quand Allah revela: [Et avertis les gens qui te sont les plus proches] (26/214), le Prophete, priere et paix sur lui, alia au mont Cafa, "escalada puis appela: «Alerte!» Les gens se reunirent aut~ur de luf, certains vinrent eux-memes et d'autres envoyerent un representant. Le Messager d'Allah appela: «Fils de Abdelmottalib! Fils de Fihr! Fils de Kaab! Si je vous informe que des cavaliers sont au pied d.· e cette montagne et veulent .-!.;j.-' ~. .. ... :\ \':'" .. '! .. ~\.-; s1 ~~~o.. ~\ o~ ,,~.;, ;s. vous attaquer, me croirez-....~r.:) ~~\~~~fj' ~y ~~~\ / ..", _ "I' ,S::.., ; .> .. ' '~... ? vous.» :. \:-..-c"'" ";" ..... Q l'.... :--:U <: • ' •••• ~ • .. -. -Oui, repondirent-ils. '#~~.ul.:>~' ey:. P'y.:~ Lt/I. -• r;!~ .. -Alors je suis pour vous annonciateur d'un grand chatiment. -Que tu perisses en ce jour! repliqua Abou Lahab. C'est seulement pour cela tu ne no us as appeles!?» Et Allah revela: [Que perissent les deux mains d'Abou Lahab et qu'il perisse] (111/1). , PRECHE DU PROPHETE DANS LE MARCHE 4.10 Le Proph~te preche dans le marche de Dhi! Mejez Rabiaa Ibn iibed des Benou Deyl -il etait dans I'ignorance puis embrassa l'lslam faconte: avant l'lslam, rai vu le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, dans le marcM de bhil Mejez. Il disait: «0 gens! Dites: iI n'y a de dieu qu'Allah et vous reussirez». Les gens btaient reunis aut~ur de lui. Un homme au visage clair qui louchait et avait deux tresses le suivait partout et criait dans son dos: «C'est un saMen menteur!». Je me suis renseigne sur lui et on m'expliqua: «C'est son oncle Abou Lahab». Dans une version: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, fuyait Abou Lahab qui le poursuivait sans relache. Dans une autre version: les gens se bousculaient aut~ur du Prophete et I'ecoutaient silencieusement, et lui (le cessait de pnkher malgre son onde. Tanqlbn Abdallah raconte: j'etais dans le marche de Dhil Mejez quand passa un jeune homme portant un manteau rouge. Il disait: «0 gens! Dites: il n'y a de dieu qu'Allah et vous reussirez». Un homme derriere lui avait les ,~! "'~\1 ~\\ ......... \'~. , ill\ ~\\pieds et les tendons en sang et disait: «0 gens! ~.cv.J\ Jf t-0 )\~~Li' .. 4' C'est un menteur; ne lui oMissez pas». J'ai demande: «Qui sont ces hommes?» On me fepondit: «Un jeune des fils de Hechim qui pretend etre messager d'Allah, et voici son oncle Abdeloozza» . Un hom me des Benou Melik Ibn Kinena raconte: rai vu le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, parcourir dans tous les sens le marcM de Dhil Mejez et dire: «0 gens! Dites: iI n'ya de dieu qu'Allah et vous reussirez». Abou Jahl lui jetait de la terre et disait: «Qu'il ne vous egare pas de votre religion, iI veut que vous abandonniez vos idoles et la Lete et la Pozza». Le Messager d'Allah ne se tournait pas vers lui. ~ On demanda au narrateur de decrire le Messager d'Allah, priere et paix sur lui. Il dit: «II portait deux capes rouges, il eta it de taille moyenne, bien en chair et beau de visage. Il avait des cheveux tres noirs, le teint tres blanc et une chevelure abondante». PRECHE DU PROPHETE AUX PROCHES DE SON CLAN 4.11 Ce que dit le Prophete aFatima, Cafiya et aux autres Aicha, qu'Allah I'agree, rapporte: quand fut revele [Et avertis les gens qui te sont les plus proches] (26/214), le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, se leva et declara: «Fatima fille de Mouhammed! 9afiya fille de .-\..:; 1. \~..i\ 0--:: C"e\ :...~ L.jJ G \~~~G\; Abdelmottalib! Fils de \tt... ~'l¥ ~ ;"'-~_ '$ #:, ~ ", 0" .. • .'1>. 1_ 1_" : J -: l'i.,:;-"1\\ -;:{J '" I '! \l I \ I;' ..~\ ... Abdelmottahb! Je ne possede ~~\);:O~lY~'~~ ~or ~.J) 0 ~1~ rien pour vous aupres d'Allah ) ~.. ., Ue ne peux vous accorder la misericorde d'Allah si lui ne veut pas T}, De rna fortune demandez ce que vous voulez». 4.12 Le Prophete reunit son clan et ses proches autour d'un repas pour precher a Allah Ali, qu'Allah I'agree, raconte: quand ce verset fut revele: [Et avertis les gens qui te sOl1t les plus proches] (26/214), le Prophete, priere et paix sur lui, reunit sa famille. Trent~ personnes furent rassemblees et elles mangerent et burent. Puis le Prophete leur proposa: i Q. h 'd ~ ".. '" .t. ' « UI se c argera pour mOl e mes A..l;J\' -~ -/--,-~ -... -... U-O-tG !" .. dettes et de mes engagements (si -. v., ~lV'i'J IJ *2.Y'J >*-,,) W " Or" je meurs dans le preche I}; il sera W' <j"~'0);,:;avec moi dans le Paradis et sera .• . mon successeur dans rna famille?» Un homme repondit: «0 Messager d'Allah! Tu es un ocean (de generosite I). Qui sera it a la hauteur de cette tache?» Deux autres personnes dirent la meme chose. Il fit alors cette proposition a sa maisonnee et Ali repondit: «Moi». Ali, qu'Allah I'agree, raconte aussi: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, invita les fils de Abdelmottalib, lis formaient un groupe puissant, chacun d'eux mangeait une jeune bete (mouton ou chevre C) et buvait un tonneau. Il leur prepara une livre (Ies deux mains pleines) de nourriture: ils mangerent jusqu'a se rassasier et la nourriture resta telle qu'elle, comme si elle n'avait pas ete touchee. Puis il ordonna d'amener une tasse: ils burent it satiete et la boisson resta telle qu'elle comme si elle n'avait pas ete touchee ni bue. Il dit: «Fils de Abdelmottalib! J'ai ete envoye ? ~.S\" ,,-::~? ;:; G 6\ '"i -: 7. ;;-\5,. "...GII !:! ~ i l a vous en particulier et aux l.>1l"":"') ..w........, ~ U'.lJ t.J r;-" :.~~r~ gens e~ general,.et vo~s avez ~ \g-'Sf :,~ :',J-; '~.. ~-:'.ft-,~t,)\::;,·~.~.J\~~ vu ce miracle. QUI parmi vous W J)~ DY:! u W;,· r \ . s'engage a etre mon frere et mon compagnon?» Personne ne se leva. Moi, le plus jeune de I'assemblee, je me suis dresse. 1/ ordonna: «Assieds-toi». Puis il redit la meme chose, repeta trois fois et achaque fois je me levais et iI ordonnait: «Assieds-toi». La troisieme fois, il tapa sa main sur la mienne. 64
Chi Precher Allah et son Messager • 4 Le Prophete preche dans toutes les circonstances __ Ali, qu'Allah I'agree, raconte: quand fut revele: [Et avertis les gens qui te sont les plus proches] (26/214), le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, ordonna: «Ali! Prepare un gigot dle mouton avec un boisseau (seau pour mesurer les grains contenant environ 2,5 kg T) de lilourriture et reunis les fils de Hechim». lis etaient ce jour-Ia quarante hommes. Le Messager <l!'Allah fit venir la nourriture et la mit au milieu de I'assemblee. lis mangerent a satiete alors que certains d'entre eux mangeaient d'ordinaire un mouton avec sa sauce. Puis iI leur donna une tasse de lait et ils burent asatiete. Un d'entre eux, probablement Abou Lahab, dit: «Nous m'avons jamais vu pareille sorcellerie!» Une deuxieme fois, le Prophete ordonna: «Ali! Prepare un gigot de mouton avec un boisseau de nourriture et un grand seau de lait». Je le fis, ils mangerent et burent comme le premier jour et il en resta comme la premiere fois. Abou Lahab s'exclama: «Nous n'avons jamais vu de sorcellerle comme celle d'aujourd'huj». Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, ordonna encore: «Ali! Prepare un gigot de mouton avec un boisseau de nourriture et prepare un grand seau de lait». Je le fis et il ordonna: «Ali! Reunis les Benou Hechim». Je les ai reunis, ils mangerent et burent puis le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, les interpella: «Qui de vous payera ma dette pour moi?» Je me suis tu et ils se turent. Le Messager d'Allah repeta sa parole et je repondis: «Moi, 0 Messager d'Allah!» II acquiesf,;a: «Toi, Ali! Toi, Ali!» Dans une autre version: «Qui de vous payera pour moi mes dettes et sera mon successeur dans ma famille?» lis se turent et 'Abbas se tut, qu'Allah I'agree, par crainte de devoir depenser tout son argent. Je suis reste silencieux acause de I'age de 'Abbas. Puis il tepeta et 'Abbas se tut encore. En constatant cela, fai propose: «Moi, 0 Messager d'Allah!» J'avais ce jour·la I'allure la plus miserable: j'avais la vue faible, les yeux larmoyants, un gros ventre et les pieds griffes. PRECHE DU PROPHETE DANS LE VOYAGE 4.13 Le Prophete preche durant le voyage de I'emigration Saad, qu'Allah I'agree, guida le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, sur la route de Rakouba de la Mecque a Medine. Il raconte: le Messager d'Allah vint chez nous avec Abou Bakr, qu'Allah I'agree, qui nous avait confle une fille a allaiter. Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, voulait prendre un raccourci pour Medine. Je lui ai propose: «II y a (la route de C) Raair acote de Rakouba. Mais 113 rodent deux voleurs de Aslem qui s'appellent Mouh9nene (Ies viis). Si tu veux, nous emprunterons cette route». Le Messager d'Allah acquiesf,;a: «Empruntons la route qu'ils frequentenb>. Nous partlmes. Quand nous les vimes de haut, un d'eux disait a son ami: «Voila le yemEmite». Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, les precha et leur proposa l'lslam, et tous deux embrasserent "Islam. Puis iI demanda leurs noms et ils repondirent: «Nous sommes les viis (Mouh9nene)>>. Il repliqua: «Non, vous etes les nobles (mokramene)>>. 4.14 Le Prophete preche un bedouin pendant un voyage Ibn Omar, qu'Allah les agree, raconte: nous etions avec le Messager d'Allah, prhlclre at paix sur lui, en voyage et un bedouin arriva. Quand it approcha, le Messager d'Allah lui demanda: «OU vas-tu? -Rejoindre ma famille, repondit le bedouin. -Veux-tu un bien? -Lequel? -Tu temoignes qu'iI n'y a de dieu qu'Allah seul sans assocle et que Mouhammed est SOA serviteur et messager. -Y a-t-il un temoin de ce que tu affirmes?» -Cet arbre», repondit le Messager d'Allah. L'arbre se trouvait au bard de la riviere et Ie Prophete, priere et paix sur lui, I'appela. L'arbre arriva en fendant la terre et se dressa devanit lui. Le Messager d'Allah demanda a I'arbre de temoigner trois fois et il attesta qu'il en etait comme le Prophete I'affirmait. Puis I'arbre retourna a sa place. Le bedouin decida de retourner asa tribu et declara: «S'ils me suivent, je te les ramenerai. Sinon je reviendrai et je resterai avec toi». 4.15 Le Prophete preche Bourayda Ibn Alhouc;ayb et ses compagnons pendant le voyage de I'emigration Aa9im Alaslemi raconte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, emigra de la Mecque a Medine et arriva a Ramim (une route avant Medine C). Bourayda Ibn Hou98yb alia a sa rencontre et le Messager d'Allah I'appela a l'lslam. Il embrassa l'lslam avec ceux qui etaient avec lui, environ quatre-vingt families. Puis le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, pria le Jicha et ils prierent derriere lui. LE PROPHETE MARCHE APIEDS POUR PRECHER 4.16 Le Prophete sort en marchant it lair Abdallah Ibn Jaafar, qu'Allah les agree, raconte: apres la mort d'Abou Talib, le Prophete; priere et paix sur lui, partit chez les habitants de Taif en marchant pour leur pn9cher l'lslam~ mais ils refuserent. Il s'en alia, se mit ell I'ombre d'un arbre et pria deux rakaat. Puis il fit cette invocation: «C Allah! Atoi je me plains de ma faiblesse et du p) ~~\~V)~) ~»~~~\JVr-u' peu d'estime que les gens ... ;)....$, 1\ , /\F! ~ , '\\ -:-'!J'"~" ~4 ~\ \-; 1~1\ ~ lJ'.,..~ L..>-AU'.j.~ fL!:'J '~:J ~ H 1 . ~ m'accordent. C le plus misericordieux! C'est toi le plus c)J jJ 0~' v~\ J~~JJ1Of') ~ J ~ '-~_" '/..... 1 _ J,/~__ ""'I< \_~ __ rhisericordieux. A qui me livres.;" \., _\.J> -.. 11.:G:,)\::$ ~ \ ~O'. \\:;\ ill;;; \-~ '7 ~.J tu? A un ennemi qui me :Y Y.>-/~.J .... (.)~~;. ~"u. , _0, ~ 1: ".J ): ~ ". _ 0"'", iil / brutalise ou a un proche a qui tu GJi)\ -",,\ ~~-~~'.J~~~ \ :.,j\ ~" .. Y';" c<-' ~w ~ ~.:.x, as donne le commandement de ; /~.P ,.,'. 1'/,-:--: r\ ... ~ ~. lJ -: -.:--\ ..:: ~ \ ~ .' -~ \ '0-' '0\'mes affaires? Je ne me soucle {; V,:.; ~--.J . V/~.U ~ :J pas de ces souffrances tant que ..j)L ~\ '1;;.e ~_ ~;:: ;;: -_-:': ?. '\1 tu n'es pas fache contre moi, -;.-~ Y J vPJ ~~ mais je suis plus a I'aise quand je suis sauf par ta volonte. Je me refugle aupres de ton visage par lequel les tenebres sont illuminees et les affaires de ce monde et de I'au-dela sont bien menees, je me refugle pour que ta colere ne tom be pas sur moi et pour que ton Qourroux ne m'atteigne pas. Vers toi je me repens jusqu'a ce que tu sois satisfait, et iI n'y a de force que par Allah». PRECHER ALLAH DANS LE COMBAT 4.17 Le Prophete n'a pas combattu des gens avant de les precher Ibn 'Abbas, qu'Allah les agree, rapporte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, n'a j~mais combattu des gens sans les avoir preches d'abord. 4.18 Le Prophete ordonne aux expeditions de gagner les coeurs des gens et de les precher Abderrahmene Ibn Aaidh, qu'Allah I'agree, rapporte: quand le Messager d'Allah, priere Elt paix sur lui, envoyait une expedition, il disait: «Gagnez les coeurs des gens. Ne les attaquez pas avant de les avoir preches. Car, pour toute maison de ville ou de campagne dans le monde, je prefere que vous me rbmeniez ses habitants musulmans plutOt que vous me rameniez leurs femmes et leurs enfants sans leurs hommes que vous aurez tues». 4.19 Le Prophete ordonne au chef de I'expedition de precher Bourayda, qu'Allah I'agree, rapporte: quand le Messager d'Allah, prh9re et paix sur lui, envoyait un chef avec une expedition ou une armee, il lui conseillait d'stre pieux envers Allah personnellement et d'etre bienveillant a I'egard des musulmans avec lui. Il disait: «Quand to rencontres tes ennemis des associateurs, appelle-Ies a une seule attitude parmi trois. S'illS en acceptent une, satisfais-toi d'elle et laisse-Ies. Appelle-Ies a l'lslam, s'ils acceptent admets-le et laisse-Ies. Puis appelle-Ies a se deplacer de leur terre vers la terre des emigrants (cette regle etait avant la prise de la Mecque, puis I'emigration fut abrogee I) at informe-Ies qu'ils auront alors les droits et les devoirs des emigrants (le combat et le butin I). S'Us refusent et preferent leur terre, alors informe-Ies qu'ils sont comme les campagnardlS musulmans: les lois d'Allah qui s'appliquent aux croyants s'appliquent sur eux et ils n'ont pas de part dans les captures et le butin des musulmans sauf s'ils combattent avec les musulmans. S'ils refusent (l'lslam T) appelle-Ies a payer I'impot; s'ils sont d'accord, acceptele et laisse-Ies. S'ils refusent, aide-toi d'Allah et combats-Ies. Quand tu assieges un fort et qu'ils te demandent de se rendre au jugement d'Allah alors n'accepte pas, car vous ne savelf pas quel est le jugement d'Allah pour eux. Mais soumettez-Ies a votre jugement puis jugeJ!les comme vous voulez (selon les preceptes de l'lslam C)>>. 4.20 Le Prophete ordonne a Ali de ne pas combattre des gens avant de leur precher l'lslam Anas Ibn Melik, qu'Allah I'agree, rapporte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, envoya Ali Ibn Abou Talib, qu'Allah I'agree, pour combattre des gens. Puis il depecha une personne a qui il ordonna: «Ne I'interpelle pas dans son dos mais dis lui en face: ne les combats pas avant de les avoir preches». Ali, qu'Allah I'agree, raconte que le Prophete, priere et paix sur lui, I'envoya vers un~ destination puis ordonna a un homme: «Rattrape-le et ne I'interpelle pas dans son dos mais dis lui en face: le Prophete t'ordonne de I'attendre. Dis-lui aussi: ne combats pas une tribu avant de I'avoir prechee». Dans une autre version: le Prophete, priere et paix sur lui, le conseilla en I'envoyanf; «Ne combats pas des gens avant de les avoir preches». Nous avons cite le hadith (§1.6) ou le Prophete, priere et paix sur lui, ordonna a AI., qu'Allah I'agree, le jour de Khaybar. «Vas-y doucement jusqu'a ce que tu sois sur leur terrain. P . Il I . 1'1 It" " .. -...'~ .. ,-oJ UIS appe e-es a s am e " ' ;, ~\ ~;. ~~\,' ': ~ -1'.. .l..A.) ~ informe-Ies de leurs devoirs ~... t> 1 ".... ;.. ~~ ... ~J "" , ) \\. ... ,. '¥i • .,;I ,.., \ .... I (t $ ..., lit ~"\ ' envers ~lIa~ dans l'I,slam. Car, ~~\~~~~·f.w.:.'f'f \j y~~ LI-~ p~~ Allah. SI Allah gUIde par ton 1"/ '\ ,,,,'" ': \,... \ ... ~p l';/. ,,~ \,.. ",.,. ..-. "" ~\ '" -: ~. blals une seule personne, cela ~~ ~'.J ~-' ->-t l>J.) L}~ :u /' ~.~ vaut mieux pour toi que de ....;.,~\., .. " ".(J ':';t;. ". \ ~ posseder les chamelles y -~~ Q -U , rouges», 4.21 Le Prophete ordonne a FalWa Alroutayfi de precher dans le combat FalWa Ibn Mouseyk Alroutayfi, qu'Allah I'agree, raconte: je suis venu aupres du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et j'ai demande: «0 Messager d'Allah! Ne dois-je pas combattre ceux de ma tribu qui se sont detournes avec I'aide de ceux qui ont accepte?» II tepondit: «Si». Puis je changeai d'avis et je dis: «0 Messager d'Allah! Non, ce sont les habitants de Seba, ils sont trop puissants et trop forts». Alors le Messager d'Allah m'ordonna at m'autorisa ell combattre Seba. Quand je sortis de chez lui, Allah revela des choses sur paba et le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, demanda: «Qu'a fait le routafien?» II me fit Chercher ell la maison, mais j'en etais parti et il me fit revenir. Quand je suis retourne chez le tv1essager d'Allah, je l'ai trouve assis entoure de ses compagnons. Il ordonna: «Preche les gens, l3atisfais-toi de celui qui \:!: ~ ...1 <t --"V.~U ~ "'! ... \:;,.1 ~ .. -: ~ .. -:: i\ ... • \ accepte, ne precipite pas ta ~ J~ l>-'"J L.J+I' ~y ~\.,.Y-I e ~ecision sur ceux qui refusent . j\ ~W .J;; k et attends que je re9Qive tes " -t. .. I' • nouvelles». Une personne questionna: «0 Messager d'Allah! Qui est Seba? Une terre ou une femme?» II repondit: «Ce n'est ni une terre ni une femme mais un homme qui a eu dix enfants arabes (parmi ses descendants et non ses vrais fils C). Six habiterent le Yemen et quatre le Chem. Ceux du Chem sont: Lakhm, Joudhem, Rassene et Aamila et ceux du Vemen sont Azd, Kinda, Himyar, les acMari, Anmar et Medhhij». Il questionna: «0 Messager d'Allahf qui sont Medhhij?» II repondit: «C'est d'eux que viennent KhatMam et Bejiyla». Dans une autre version: FalWa raconte: je suis parti vers le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et rai demande: «0 Messager d'Allah! Dois-je combattre ceux de ma tribu qui refusent avec ceux qui acceptent?» II repondit: «Qui, combats ceux de ta tribu qui refusent avec I'aide de ceux qui acceptent». Quand je partis, il m'appela et recommanda: «Ne les combats pas avant de les avoir precMs ell l'lslam». J'ai questionne: «0 Messager d'Allah! Et Seba? Est-ce une route, une montagne ou quoi d'autre?» " repondit: «Non, c'est un arabe qui eut dix enfants» -et il raconta le detail comme dans la version precedente. 4.22 Le Prophete envole Khalid Ibn Send precher au Yemen Khalid Ibn Seiid, qu'Allah I'agree, raconte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, m'envoya au Yemen et recommanda: «Si tu rencontres des arabes et tu les entends lancer I.'appel a la priere, ne les "" -:: _ \:-1-0\ > . -::" • --: .'.~i\ -: ~"'t ~ derange pas, mais ceux que Jl) U ~ ~~'>='J _~ ~ _"'/ ~ tu n'entends pas damer ~~\ "J\. ~.l> ~G -: \;>~\ ' ." -,,";: ~'1 _# ~j ;]I'appel, appelle-Ies a l'lslam». Y, ,_ 1.5 ~~ u ~~T I....>"'.J ) ~4.23 Le Prophete renvoie a leurs demeures et leurs abris des gens qui ont ete combattus et captures sans preche Oubey Ibn Kaab, qu'Allah I'agree, raconte: on ramena au Messager d'Allah, priere et paix sur lui, des prisonniers adorateurs de la Lete et la Oozza. Le Messager d'Allah demanda: «Les avez-vous appeles a l'lslam?» lis repondirent: «Non». Il leur ordonna: «Laissez-Ies retourner a leurs demeures OU ils seront en securite». Puis le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, lut ces deux versets: [Nous t'avons envoye temoin, annonciateur de bonne nouvelle et avertisseur, et precheur a Allah par sa permission et flambeau iIIuminant] (33/4546), [Et ce Coran m'a ete revele pour que je vous avertisse par sa vOie, vous et tous ceux qu'il atteindra. Est-ce vous vraiment qui attestez qu'il y a avec Allah d'autres divinites? Dis: «Je n'atteste pas». Dis: «II n'ya qu'une divinite unique. Et moi, je desavoue ce que vous (lui T) associez»] (6/19). Dans une autre version: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, envoya una expedition a la Lete et la 60zza. Les musulmans attaquerent une tribu arabe et fireJ1t prisonniers les combattants et leurs enfants. Les vaincus se plaignirent «0 Messager d'Allah! lis nous ont attaques sans nous precher». Le Prophete questionna les membres dtJ detachement et ils confirmerent cela. Le Prophete, priere et paix sur lui ordonna: «Ramenez!.. les aleurs demeures ou ils seront en securite puis prechez-Ies». 5 LE PROPHETE ENVOle LES INDIVIDUS ET LES EXPEDITIONS POUR PRECHER ALLAH ET SON MESSAGER 5.1 Le Prophete envole Mo~aab a Medine Oorwa Ibn Zoubeyr, qu'Allah les agree, raconte: quand les anyars ecouterent les paroles ~u Messager d'Allah, priere et paix sur lui, ils eurent la certitude et la confiance en son preche et ils crurent et eurent foi en lui. lis furent une cause du bien pour l'lslam. lis donnerent rendez-vous au Prophete le pelerinage suivant. lis retournerent a leur tribu et envoyerent dire au Messager d'Allah: «Envoie-nous un hom me de ta part pour qu'iI appelle les gens au livre d'Allah car il sera plus facilement suM}}. Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, leur envoya MOyaab Ibn Ooumayr des Senou Abdaddar. Il habita parmi les Senou Ranm chez Asaad Ibn Zourara. Il leur enseignait l'lslam et leur lisait le Coran. MOyaab resta chez Saad a precher et Allah guida par lui jusqu'a ce qu'iI ne resta que peu de maisons des anyars ou personne n'avait embrasse l'lslam. Leurs notables embrasserent l'lslam, Aamr Ibn Aljemouh embrassa l'lslam et leurs idoles furent cassees. MOyaab Ibn Ooumayr retouma Mors chez le Messager d'Allah et il etait surnomme «L'enseignanb. Dans une autre version: ils retournerent a leur tribu, ils les precherent secretement, leur parlerent du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et de ce avec quoi Allah I'avait envoye et leur lurent le Coran. Rapidement, presque toutes les maisons des anyars comptaient des tnusulmans. Puis ils envoyerent dire au Messager d'Allah: «Envoie-nous un homme de ta part pour precher les gens au livre d'Allah car il sera plus facilement suivi». Le Messager i:I'Allah, priere et paix sur lui, leur envoya MOyaab Ibn l>oumayr, qu'Allah I'agree, des Senou Abdaddar. Il s'installa parmi les Senou Ranm chez Asaad Ibn Zourara et se mit a precher les medinois. L'lslam se propagea et ses fideles augmenterent, et ils prechaient toujours en cachette. Puis MOyaab precha Saad Ibn Mouaadh qui se convertit a l'lslam et fut la cause de la conversion des Senou Abdel Achhal (voir ch1 §10.5). Puis les Senou Najjar expulserent MOyaab Ibn Ooumayr et s'endurcirent envers Asaad Ibn Zourara. MOyaab Ibn Ooumayr se deplaya alors chez Saad Ibn Mouaadh. Il continua aprecher et Allah guidait par luj jusqu'a ce que presque toutes les maisons des anyars comptaient des musulmans. Les notables embrasserent l'lslam, Aamr Ibn Aljemouh embrassa l'lslam et leurs idoles furent cassees. Les musulmans y etaient alors les plus forts et leur situation etait au mieux. Puis MOyaab Ibn L>oumayr retourna chez le Messager d'Allah et il etait appele «L'enseignanb. Dans une autre version: ils envoyerent au Messager d'Allah, priere et paix sur lui, Mouaadh Ibn Aafra et Rafii Ibn Melik pour qu'illeur envole un homme de sa part appeler les medinois au livre d'Allah car il sera plus probablement suM. Alors le Messager d'Allah leur envoya MOyaab Ibn Ooumayr, qu'Allah I'agree. 5.2 Le Prophete envole Abou Oumema it sa tribu Behila Abou Oumema, qu'Allah I'agree, raconte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, m'envoya a ma tribu pour les appeler a Allah glorieux et puissant et leur exposer les preceptes de l'lslam. Je suis arrive chez eux alors qu'ils avaient abreuve et trait leurs chameaux et qu'ils avaient bu. En me voyant, ils m'accueillirent en disant: «Bienvenue 90uday Ibn iijlene! II parait que tu es devenu sabeen avec cet homme». Je repondis: «Non. mais j'ai cru en Allah et son Messager, et le Messager d'Allah m'a envoye vers vous pour vous proposer l'lslam et ses preceptes». A ce moment-la, ils ramenerent leur plat (qac;:aa. grand plat creux C), ils se reunirent autour et se mirent a manger. lis m'inviterent: «Viens~ 9ouday! . -Attention! repondis-je. Je viens vers vous de chez quelqu'un qui interdit ceci sauf c~ que vous egorgez licitement com me Allah a revele. -Et qu'a-t-il dit? -Ce verset a ete revele: [Vous sont interdits la bete trouvee morte, le sang, la chair de porc, ce sur quoi on a invoque un autre nom que celui d'Allah, la bete morte etouffee, assommee, tombee (d'une hauteur) ou de coups de corne, celle devoree par une bete feroc~ sauf si vous I'egorgez avant sa mort, celle immolee (egorgee) aux pierres dressees (statues), II est aussi interdit de proceder au partage par tirage au sort au moyen de fleches (Ies idolatres utilisaient ce tirage au sort pour connaitre la volonte des idoles C)] (5/3)>>. Je me mis ales appeler a l'lslam mais ils refusaient. Je leur ai demande: «Allez! Donnez moi d~ I'eau a boire car j'ai tres soif». lis refuserent: «Non. Nous te laissons mourir de soif». J'avais un turban avec lequel je me suis enveloppe la tete et je me suis endormi dans le desert dans une chaleur torride. Quelqu'un vint vers moi dans mon sommeil avec une coupe en vern~ d'une beaute jamais vue. La coupe contenait une boisson tellement agreable qu'elle n'avaif pas de pareille. Il me la donna et je bus. En finissant de boire, je me suis reveille, et par Allah, je n'ai plus eu soif et je n'ai plus connu la so if depuis. Dans une autre version: puis un homme parmi eux s'indigna: «Un des chefs de votr~ tribu est venu chez vous et vous ne lui avez rien offert?» lis me ramenerent alors du lait. J'ai dit: «Je n'en veux pas», je leur ai montre mon ventre et ils embrasserent l'lslam jusqu'au dernier. 5.3 Le Prophete envole un homme chez les Benou Saad Alahnaf Ibn Qays, qu'Allah I'agree, raconte: je tournais autour de la Kaaba au temps de Othmane, qu'Allah I'agree, quand un homme des Benou Leyth me prit par la main et dit: «Veux-tu que je t'annonce une bonne nouvelle? -Si, repondis-je. -Te rappelles-tu quand le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, m'envoya a ta tribu? Je me suis mis a leur exposer l'lslam et ales precher et tu as repondu: «Tu nous appelles a un bien et tu nous I'ordonnes. Vraiment, il appelle au bien». Le Messager d'Allah apprit cela et pria: 0 Allah! Pardonne aAlahnaf». Alahnaf disait: «J'ai plus d'espoir en cela (Ia priere du PropMte) qu'en aucune de mes actions». Dans une autre version: «Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, m'envoya vers ta tiribu les Benou Saad pour les appeler a !'Islam et tu as repondu: par Allah! II n'a dit que du bien -ou je n'entends que du bien. Je suis ensuite retourne et j'ai informe le PropMte de ta parole et il pria: 0 Allah! Pardonne aAlahnaf». 5.4 Le Prophete envole un homme chez un des puissants de I'epoque anteislamique Anas, qu'Allah I'agree, rapporte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, envoya un de ~s compagnons chez un puissant homme de I'epoque anteislamique pour le precher vers Allah beni et eleve. Le tyran demanda: «C'est quoi ton dieu que tu me preches? Est-il de fer? t:st-il de platine? Est-il d'argent? Est-il d'or?» Le sahabi partit chez le Prophete et I'informa. Le PropMte, priere et paix sur lui, le renvoya une deuxieme fois, et iI repeta la meme chose. nretourna aupres du PropMte et I'informa. Il le renvoya une troisieme fois, et le tyran donna la meme reponse. \I retourna chez le PropMte, priere et paix sur lui, et I'informa. Alors le Messager d'Allah annonca: «Allah beni et eleve a envoye sur ton homme une foudre destructive qui I'a brule» et iI jI~..;t;~ '-::' \p '7 1-. '"i...~ " v:f!', 0 ~ " \r:J -1'" tj~ll\ ~ ~ lut ce verset: [Et il lance les Y' ~ ~LP L..f'U' '-D' ~U" IJ.J. u ~ foudres (destructives) dont il ~,,~p.:;,.:; ~t.:i.l ::.;; Ltw. ~~r;Ju\~j atteint qui iI veut. Et ils .... " \ . ~ -W"-' -;;". ,# ~ #. \ • polemiquent au sujet d'Allah ~ -~ .J.! ~Y J ;tl. f..,;t!alors qu'iI est redoutable dans sa force (son emprise est terrible)] (13/13). Dans une autre version: chez un des tyrans des arabes. Un compagnon souligna: «0 Messager d'Allah! II est trop violent et arrogant (pour accepter le preche T)>>. Quand I'envoye retourna le voir la troisieme fois, le mecreant repeta ses memes paroles et Allah envoya un nuage au-dessus de sa tete pendant qu'ils parlaient. Le tonnerre en eclata, une foudre en jaillit et arracha la moille de son crane. S.S Le Prophete envole Abdenahmene Ibn Aawf aDawmet Aljendel pour pr6cher Ibn Omar, qu'Allah les agree, rapporte: le PropMte, priere et paix sur lui, appela Abderrahmeme Ibn Aawf, qu'Allah I'agree, et dit: «Prepare-toi car je vais t'envoyer dans une expedition». Abderrahmene sortit (en I'an six I) et rejoignit ses compagnons. Il partit jusqu'a Dawmet Aljemdel. Quand il y entra, iI leur precha l'lslam pendant trois jours. Le troisieme jour, ,Ala<;:bar Ibn Aamr Alkelbi embrassa l'lslam. " etait chretien et etait leur chef. Abderrahmene ecrivit la nouvelle au Prophete et envoya la lettre avec un homme de Jouheyna nomme RafiT Ibn Mekith. Le Prophete, priere et paix sur lui, ecrivit a Abderrahmene d'epouser la fille d'Ala<;:bar, et iI I'epousa. Elle s'appelait Toumedhir et c'est elle qui lui donna ensuite Abou Selema Ibn Abderrahmene. 5.6 Le Prophete envole Aamr Ibn Alaa~ exhorter Beliy aembrasser l'lslam Mouhammed Ibn Abderrahmene Attemimi, qu'Allah I'agree, rapporte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, envoya Aamr Ibn Alaa<;:, qu'Allah I'agree, exhorter les arabes a l'lslam. La mere d'Alaay Ibn Wei! etait des Benou Beliy (Ia grand-mere de Aamr T), et ~ Messager d'Allah I'envoya vers eux pour gagner leurs coeurs par ce lien de parente. Quand:il arriva a une eau de la terre de Joudhem nommee Selesil -ceUe eau a donne son nom a le bataille qui fut nommee «Celle de Selesil» -Aamr eut peur et envoya au Messager d'Allah, priere et paix sur lui, lui demander des renforts. Il lui envoya Abou Ooubeyda Ibn Aljarrah avec les premiers emigrants dont Abou Bakr et Omar, qu'Allah les agree (voir la suite ch7 §5.14). 5.7 Le Prophete envole Khalid Ibn Alwelid au Yemen Albara, qu'Allah I'agree, raconte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, envoya Khalid Ibn Alwelid aux habitants du Yemen pour les appeler a l'lslam, et je suis parti avec Khalid. Nous sommes restes six mois ales appeler a l'lslam mais ils n'accepterent pas. Ensuite le Messager d'Allah envoya Ali Ibn Abou Talib, qu'Allah I'agree, et ordonna a Khalid de retourner tout en autorisant aux soldats de Khalid de rester avec Ali s'Us voulaient. J'etaiS parmi ceux qui resterent avec Ali. Nous nous sommes approches des mecreants et iI~ sortirent vers nous. Ali s'avan<;:a et dirigea la priere, puis il nous aligna en un rang. Il se mit devant nous et leur lut la lettre du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et Hemdene entiere embrassa l'lslam. Ali ecrivit au Messager d'Allah I'informant de leur conversion. Quand le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, lut la lettre il tomba en prosternation puh> leva sa tete et dit: «Paix sur Hemdene! Paix sur Hemdene!» 5.8 Le Prophete envole Khalid Ibn Alwelid aNejrane Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, envoya Khalid Ibn Alwelid, qu'Allah I'agree, chez les Benou Hatith Ibn Kaab aNejrane (en I'an dix I). Il lui ordonna: «Appelle-Ies a l'lslam pendant trois jours avant de les combattre. S'ils acceptent, accepte d'eux (ne va pas plus 10"" T), et sinon combats-Ies». Khalid partit et arriva chez eux. Il envoya les cavaliers dans toute$ les directions appeler les gens a l'lslam et dire: «0 gens! Embrassez l'lslam vous serez saufs». lis embrasserent l'lslam et accepterent ce qu'on leur prechait. Khalidresta avec eux aleur enseigner l'lslam, le livre d'Allah et la sounna de son Prophete, car le Messager d'Aliam lui avait ordonne de faire ains; au cas ou ils embrasseraient l'lslam sans combat. Puis Khalic::l Ibn Alwelid, qu'Allah I'agree, ecrivit au Messager d'Allah, priere et paix sur lui: 5.9 Lettre de Khalid au. Messager d'Allah «Au nom d'Allah tout misericordieux tres misericordieux. A Mouhammed le prophete at messager d'Allah de Khalid Ibn Alwelid! Paix a toi, 6 Messager d'Allah, et misericorde et benedictions d'Allah! Je loue Allah, il n'y a de dieu que lui. Ensuite, 6 Messager d'Allah, priere et paix sur toil Tu m'as envoye chez les Benou Harith Ibn Kaab et tu m'as ordonne de ne pas les combattre durant trois jours en arrivant chez eux et de les precher a l'lslam. S'ils se convertissent je I'accepte et je leur enseigne les principes de l'lslam, le livre d'Allah et la sounna de son Prophete et s'ils n'acceptent pas l'lslam je les combats. Je suis arrive chez eux et je leur ai preche l'lslam durant trois jours comme m'avait ordonne le Messager d'Allah, priere et paix sur lui. J'ai envoye des cavaliers parmi eux dire: «Benou Harith! Acceptez Flslam et vous serez saufs!» lis ont embrasse l'lslam sans combattre. Je suis maintenant ~lVec eux, je leur ordonne ce qu'Allah leur a ordonne, je leur interdis ce qu'Allah leur a interdit et je leur enseigne les principes de l'lslam et la vole du Prophete jusqu'a que le Messager tI'Allah, priere et paix sur lui, m'ecrive. Paix sur toi, 6 Messager d'Allah et misericorde et benedictions d'Allah!». 5.10 Lettre du Messager d'Allah aKhalid Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, lui repondit: «Au nom d'Allah tout liTIisericordieux tres misericordieux. De Mouhammed le prophete et messager d'Allah a Khalid lbn Alwelid! Paix sur toil Je loue Allah, il n'y a de dieu que lui. J'ai regu ta lettre avec ton envoye m'informant que les Benou Harith Ibn Kaab se sont convertis avant que tu ne les combattes. lis ont accepte ton preche sur l'lslam et ont atteste qu'il n'y a de dieu qu'Allah et que Mouhammed est son serviteur et son messager, et Allah les a guides par sa guidee. ~ ~ ~ - Alors annonce leur la bonne nouvelle et I>.n ~. ~\ ..~ ~ \ ,.. .. \ :--:\ ~ .. .# • .>3 \ ~ " ~ ~ avertis-Ies puis viens, et que leur ~JJJ ~J".....rr:-~ ~" ~ r-<'-J ... . ) _, I. delegation vienne avec toi. Paix, misericorde et benedictions d'Allah sur to!>>. 5.11 Retour de Khalid chez le Prophete avec la delegation des Benou Harith Khalid vint aupres du Messager d'Allah, pril3re et paix sur lui, et la delegation des Bemou Harith Ibn Kaab vint avec lui. Quand ils arriverent chez le Messager d'Allah, il les vit et demanda: «Qui sont ces gens qui ressemblent aux hommes de l'lnde (par leur elegance I)? -6 Messager d'Allah! repondit-on, ce sont les Benou Harith Ibn Kaab». Quand ils s'arreterent devant le Messager d'Allah, ils le saluerent et declarerent: «Nous attestons que tu es le messager d'Allah et qu'il n'y a de dieu qu'Allah. -Et moi, repondit le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, fatteste qu'il n'ya de dieu qu'Allah et que je suis le Messager d'Allah. C'est vous qui vous etes avances (vers l'lslam C) quand vous avez ete reprimes (pour I'embrasser C)?» lis se turent et aucun d'eux ne repondit. Il repeta une deuxieme puis une troisieme fois et aucun d'eux ne repondit, puis il repeta pour la quatrieme fois. Yezid Ibn Abdelmedene repondit: «Qui, Messager d'Allah! Nous sommes ceux qui se sont avances quand ils ont ete reprimes -iI le repeta quatre fois. -Si Khalid ne m'avait pas ecrit que vous aviez accepte l'lslam sans combattre j'aurais jete vos tates sous vos pieds. -Sache, declara Yezid Ibn Abdelmedene (Medene etait une statue C), par Allah! NollS ne t'avons pas loue et nous n'avons pas loue Khalid. -Qui donc avez-vous loue? -Nous avons loue Allah qui nous a guides par toi, 0 Messager d'Allah! -Vous avez raison. Par quoi battiez-vous ceux qui vous combattaient avant l'lslam? -Nous ne battions personne. -Si, vous battiez quiconque vous combattait. -Nous vainquions quiconque nous combattait, 0 Messager d'Allah, car nous noLiS unissions et nous ne nous divisions pas, et nous ne faisions pas d'injustice gratuite a personne. -Vous dites vrai», approuva le Prophete. Puis il leur designa comme chef Qays Ibn Alhouc;ayn. 6 PRECHER LES OBLIGATIONS 6.1 Le Prophete preche Jerir a,'attestation de foi, ala foi et aux obligations Jerir Ibn Abdallah, qu'Allah I'agree, raconte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, snvoya me chercher puis demanda: «JMr! Pourquoi es-tu venu?» Je repondis; «Embrasser l'lslam par ton biais, 0 Messager d'Allah!» II me couvrit d'un habit, se tourna vers ses q:>mpagnons et expliqua: «Quand vous vient le noble d'une tribu honorez-Ie». Puis il m'invita: «Jerir! Je t'appelle a attester 1\ 'f ., ...., 1:1 .. \; I'. ~lb ";,,,? ..j d f." I qu'il n'y a de dieu qu'Allah et U' ~ :Y.J ~... C:Y.J! StY. rJJ [ ~~ que je suis le Messager ,Ct,,'.}, * .&\.,. :-:,--".""J :~ 1:; ,J" '\A~.~ J;5 ~\~\ ..... l>\\i (} d'AII he' All hi' I'~!J.. ....v--:.,...t t.) , u:r:,.,.. ~ ... a. rDlS en a, e Jour l' _ -;P • _'" -..... --:: "".~." • 1'1) dernier, la destinee bonne ou 'Al?\ o)l)j\u!b.:ij.. Sfj ~_l~\)~ \ mauvaise, accomplis la priere "{;"~~L1\~ ~~\\ I ... ~ ... prescrite et donne l'aumOne '-J,r---" ..J' V.l::.Y) obligatoire» et je le fis, Apres cela il me souriait chaque fois qu'il me voyait 6.2 Le Prophete enseigne a Mouaadh comment precher aux obligations de l'lslam dans le Yemen Ibn 'Abbas, qu'Allah les agree, rapporte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, recommanda aMouaadh Ibn Jebel, qu'Allah I'agree, en I'envoyant au Yemen: «Tu vas aller chez des gens du Livre. En ". _ 0 _ _ , ~ 1 _.... , :.1 .\\ ,,~, ~G .. ''':, £ \:, 11 L.>l:J \ ~ \\..:.,." ,':';,b JJ \ arrivant chez eux, appelle-Ies V ~ ~ ~> ;..., ~ lY" ~I.;? , !a attester qu'iI n'y a de dieu ~ G ~\ ..,/:: \";;; "" '~\ -..~~\~~\SJ ~\ \ ,~ ~'''\ . 'All h t M h d U ~ , t...e.:r'~ ~u .3 ~ ~ u ~ :;. u qu a e que ou amme J., ,. ~ /J j -; I r ,," .. _ J .. • ~t le Messager d'Allah. S'ils UJt1. ~~ Jy'"N.)\ ~J o~~G 1)~)J \y IS \ °r t'obeissent en cela, alors 1. .. ' '. r -, ' 9 o-''''':,G1i-:-1j' \'1$\.70 t,j '~~ .~ y0.\:~"'J'i irnforme-Ies qu'Allah leur a \'fl ,,~, ~ f L> + • ~ ,.13, fV!' ";, ,.;r: r:tescrit cinq prieres chaque J,,::J ... ~_W1~~~..~ ;;';.::;j) ~J:)"JJ,\ G\ j~ur et nuit. S'ils t'obeissent en ~ r: ' v-., ..-/ -1,," cela, alors informe-Ies qu'Allah .. ,l!'~' ~ ]8G 'lr~ 1] \ ... \j;\.J> ". ~." •\,-:,J ~ j H...:.r ...J .. ~ J -' '..Y f' w {> ~....~ '" leur a prescrit une aumOne qui } ---". , " 0 '::I) -. .s -:-'--\-~.-. :'~\~G ,\\;..-:\\~~":::. .. "'-'},~\'?\ ~t prise de leurs riches et c.:..w....J ~l..)"':';' ~ V-~ ~ L!! '.J ' ) " "/~ rendue aleurs pauvres. S'ils ;'" ~~\ I....,; • , .". t'pbeissent en cela, alors gare a leurs biens les plus precieux (I'aumOne doit etre prise de la qUalite moyenne des biens T) et gare a la priere de I'opprime car iI n'y a pas de voile entre elle et Allah». 6.3 Le Prophete preche Hawchab Dhi Dhouleym aux obligations de l'lslam Hawchab Dhi Dhouleym raconte: quand Allah fit triompher Mouhammed, priere et paix sur lui, je lui ai envoye une delegation de quarante cavaliers avec Abdchar. Quand ils arriverent a Medine avec ma lettre, Abdchar demanda: «Qui de vous est Mouhammed? -Lui, repondirent-ils. -Que nous as-tu apporte? questionna Abdchar. Si c'est la verite no us 1e suivrons. -Accomplissez la priere, repondit ,.. \.::0 ~\ \ >. .... 7. ~ ~\]]~~ \ ~~~-~);ij\ \ ) .1', le Prophete, donnez I'aumone, ~ j. ___ ' ~.J.. ~.J4 • ~ cessez de faire couler le sang, ~t/:j\ u~j~~~~,-,p\3.5 ordonnez le bien et interdisez le mal. ~ " ~! -Ced est vraiment bien; tends ta main que je te prete serment (bayaa). -Comment t'appelles-tu? demanda le Prophete. -Abdchar (serviteur du mal). -Non, tu es plutot Abdkhayr {serviteur du bien)>>. Il preta serment de suivre l'lslam et le Prophete envoya avec lui la reponse a Hawchab Dhl Dhouleym qui embrassa aussi la fol. 6.4 Le Prophete preche la delegation de Abdelqays aux obligations de l'lslam Ibn 'Abbas, qu'Allah les agree, rapporte: la delegation de Abdelqays est venue chez le Messager d'Allah, priere et paix sur lui. Il dit: «Bienvenue avous, vous n'etes pas humilies et n'aurez pas a regretter (vous etes glorieux grace a l'lslam T). -6 Messager d'Allah! dirent-ils, les idolatres de Moudhar sont entre nous et toi, et nous ne pouvons te joindre que durant les mois sacres (ou il n'ya pas de guerre), Alors enseignenous des choses resumees dont la pratique nous fera entrer au Paradis et auxquelles nous precherons ceux que nous avons laisses derriere. ,.. ... -Je vous ordonne quatre -: ,. '" .. # -; ~ ., .. ~ of' -0# ~ c:\ 0" ..JC • .... ~ choses et je vous en defends ~~~ZJo'>~~\l>~~\:~j\ Lr WL, r[j ·t~f"t . .'" \;..,: --I ~, quatre: crolre en Allah et attes-.-:-.'::.\1 ¢~-; .l \.~~ ~ \ .... -:~~~'~ ii \11\\ \1\::'0 JW\ p~\-:J4)\ ter qu'il n'y a de dieu qu'Allah I.P"'""'~ ~~v.'!U :J... :J". -.y ~ "Y"" r jJ,~ , h'. ,.~ '~ \,;'.. , ..... \, " .. 2'-"'" accomplir la priere, donner ~~\jPJftl:;~4~ti', ;;~'~~1. \.:4 ;~:)\ USor 1...tlL.t;; I'aumone et jeOner le Ramadhan. Je vous ordonne en plus de donner le cinquieme du butiA. Je vous defend quatre choses: le jus transforme en vin dans les bouteilles, dans les cretix creuses dans les troncs de palmiers, dans les jarres et les recipients enduits de goudron~. Dans une version: «Retenez-Ies et enseignez-Ies aceux que vous avez laisses derriere», ' 6.5 Recit de Aalqama sur la foi veritable et le preche ala foi et aux obligations Aalqama Ibn Alharith, qu'Allah I'agree, raconte: je suis parti chez le Messager d'Alialil, priere et paix sur lui, avec six personnes de ma tribu dont j'etais la septieme. Nous avons salue le Messager d'Allah et il nous repondit. Nous lui parlames et nos paroles lui plurent. fll demanda: «Qu'etes-vous? » « Des croyants, repondimes-nous. -Chaque parole a une verite, quelle est la verite de votre foi? -Quinze qualites: cinq que tu nous as ordonnees, cinq que tes envoyes nous ont ordonnees, et cinq que nous pratiquions avant l'lslam et que nous avons encore sauf si tu nous en defends, 6 Messager d'Allah. -Quelles sont les cinq que je vous ai ordonnees? -Tu nous as ordonne de croire en Allah, ses anges, ses livres, ses messagers et le qestin bon ou mauvais. , -Quelles sont les cinq que mes envoyes vous ont ordonnees? -Tes envoyes nous ont ordonne d'attester qu'iI n'y a de dieu qu'Allah seul sans assocle ~t que tu es son serviteur et son messager, d'accomplir les prieres prescrites, d'acquitter I'aumone obligatoire, de jeGner le mois du Ramadhan et d'effectuer le pelerinage a la Maison (J(aaba T) si nous pouvons y aller. -Et quelles sont les qualites que vous aviez avant l'lslam? -La reconnaissance dans I'aisance, la patience dans les epreuves, la fermete sur les terrains de guerre, accepter le destin amer et ne pas se rejouir et saisir I'occasion du malheur de nos ennemis. -Erudits, cultives et eduQues, presque prophetes par des qualites tellement nobles!» II nous sourit puis conseilla: ~Et moi je vous conseille cinq qualites pour qu'Allah vous complete les qualites du bien: m'amassez pas ce que vous ne $lnsommez pas, ne oonstruisez pas ce que vous n'habitez pas, ne vous concurrencez pas pour ce dont vous disparaitrez demain, soyez pieux envers Allah auquel vous serez rassembles et devant lequel vous vous presenterez, et desirez ce vers quoi vous irez et ou vous serez eternels». • Dans une autre version: Souweyd Ibn Alhatith, qu'Allah I'agree, raconta: je suis venu ~ans une delegation de sept personnes chez le Messager d'Allah, priere et paix sur lui. Nous $ommes entres dans son assemblee et nous lui avons parle, et nos manieres et notre tenue I:ui plurent. Il demanda: «Qu'stes-vous? , -Des croyants, dimes-nous. -Chaque parole a une verite, quelle est la verite de votre parole et de votre foi? interrogea le Messager d'Allah en souriant. i _ Quinze qualMs: cinq que tes envoyes nous ont ordonne de croire, cinq que tes ~nvoyes nous ont ordonnees de pratiquer et cinq par lesquelles nous nous comportions ;jIVant l'lslam et nous les avons toujours a moins que certaines te deplaisent». Il rapporta le !!name fecit sauf qu'il dit: «La resurrection apres la mort» au lieu de «Le destin bon ou mauvais» et iI dit: «Patienter quand nos ennemis profitent de notre malheur» au lieu de: «Ne pas se rejouir et saisir I'occasion du malheur de nos ennemis». 7 LE PROPHETE ENVOle DES LETTRES AVEC SES COMPAGNONS AUX ROIS ET DIRIGEANTS DANS TOUS LES HORIZONS POUR LES APPELER A. ALLAH ET A. EMBRASSER L'ISLAM 7.1 Le Prophete encourage ses compagnons atransmettre son preche sans faiblrr et les envole aux regions les plus reculees Almiswar Ibn Makhrama, qu'Allah les agree, rapporte: un jour, le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, sortit voir ses compagnons. Il declara: «Allah m'a envoye eo misericorde pour tous les hommes, alors transmettez de ma part, qu'Allah vous fasse misericorde. Ne faiblissez pas comme ont faibli les apotres avec lissa, paix sur lui. Il leur demand a la meme chose que je vous demande et ceux dont la destination de la mission eta it lointaine ne furent pas contents (dans une version: et refuserent I). fissa se plaignit alors a Allah et le lendemain matin chaque homme se mit ell parler la langue de sa destination. Tissa leur dit: Allah veut absolument que vou~ accomplissiez cette mission, alors obeissez». Les compagnons du Messager d'Allal!\ repondirent: «0 Messager d'Allah! Nous sommes sous tes ordres. Envoie-nous OU tu veux»;. Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, envoya alors (au mois de Mouharram I'an 7 I) Abdallah Ibn Houdheta a Kisra, Selit Ibn Aamr a Hewdha Ibn Ali le chef de Yemema, Altlala Ibn Alhadhrami a Mondhir Ibn Sewa le chef de Hajar, Aamr Ibn Alaay a Jeyfar et Aabbed fil~ de Joulenda les rois de Oman, Dihya Alkelbi a Cesar, Choujatl Ibn Wahb Alesedi a Mondhir Ibn Alharith Ibn Abou Chimr Alrassani, et Aamr Ibn Oumeya Addhamri au Negus, qu'Allah les agree. Tous rentrerent avant la mort du Messager d'Allah sauf Alaala Ibn Alhadhrami qUi etait au Bahre'in (ce terme designait la cote arabe du golfe Persique allant du Kowe'it au nord du Yemen C) quand le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, mourut. Dans une version: et II envoya Alharith Ibn Abd Koulel et Jerir a Dhil Kelaa, Seib a Mouseylima et Hatib Ibn Abou Beltaaa a Mouqawqis (roi d'Egypte C), qu'Allah les agree. Anas, qu'Allah I'agree, rapporte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, ecrivit avan~ sa mort a Kisra, Cesar, Negus et a chaque tyran violent et entete pour les appeler a Allalll glorieux et puissant. line s'agit pas du Negus sur lequel il a prle (qui accueillit les emigrant$ puis embrassa l'lslam T). ' 80
Chi Precher Allah et son Messager -7 Le Prophete ecrit aux rois et dirigeants ______ Jebir, qu'Allah I'agree, rapporte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, ecrivit avant $a mort a Kisra, Cesar et achaque tyran. 7.2 Lettre du Prophete au Negus roi d'Abyssinie Ibn Ishaq rapporte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, envoya Aamr Ibn Oumeya Addhamri, qu'Allah I'agree, au Negus au sujet de Jaafar Ibn Abou Talib et ses compagnons, qu'Allah les agree, et envoya avec lui une lettre: . ,«~u .nom d'Allah to,ut "':'~1\ l\ \.... ,....~~~ ~'~'\u~\,]\ ~ mlsencordleux tres ~.: U) I ~..J f> . ' : y '-! ",.:.1' \'1 ,lI misericordieux. De la part de WV·.j)\J.il\ ' ~ ~ "I ~\ ~.:/' ~1~;~)\~_":.1l ))\ ' • J' .~ v.'#;J . " t' ~ "'" v M.ouhammed le messager \~\d\~~, .. ·;-.> 11 ~ "'~\.t .-;,-J ... &a.~\-: ~..~~\, .. ' ...~\ ~'Allah au Negus Alayham roi "..I.A/ ~~\fV~"v ~~~ .. ' lY'!:..J l..Y".J . ~e Habacha! Pai~ sur t?i! J~ ~1,,~~~~ci\2;'~J?\-~."';JI~ ''''.ue Allah le rOI sacre qUI ur '",,,,,-;.,. ~ ...... ' .,... ... 1:;,1 , ".., #,,~.",.f ... .. ~on~e la secu,rite et qui Csl\.:y~\~\,;,~j~:fo.;;:P)~~~;Jjj~.JJ ~ domlne tout. J atteste que J ~.ot-:-... ~_...~... "-U;. -\": .' ~y:~i\ .:J 1> "":.'J) '0"-.1\ 'issa est I'esprit d'Allah et sa ~4 ~C> ~ ~ \...II""> '!.;r:l W -:'J .. 1 '" ~ parole qu'iI a revelee a r-:·" ,.}# ~ .. J.i'j\ ~;;j ~-. ~\ ..~.\-c#. U ~;'\.:h,;.D~j V! Meryem la chaste la pure la ~~~ ,~ . ~ .. ~.;J .... ,.., "',.. .. " ; " ... , , ~ 0:0 ..... ~J , \.,.. \.... -:-: ~~ ... '0, "':\'\' .I ~"'": , .... .,. "" bonne et la vierge. Elle porta UY?\~JJ~\;.~.JH..f';j~,~\~..':)-U 4,jI..A.J {issa et Allah le crea de son .';~ '!.~ ~.... ,... ':'.. ffi.. :: -~\-::. -~-J,. ..."l' ~ .x ~ 'j .. ~1 esprit et sa parole comme il lP~..J . ~.Y"~.ij-\.3''1. ~-' .>' crea Adam par sa main et son ~,Jj\ ~j..; ~~\j.~ souffle. Je t'appelle a Allah lS> \...'.,. , • ;; seulsans associe, at'engager alui obeir, ame suivre et acroire en moi et en ce qui m'a ete revele car jre suis le messager d'Allah. Je t'ai envoye mon cousin Jaafar avec un groupe de musulmans. Quand Us arriveront chez toi accueille-Ies et laisse I'orgueil. Je t'appelle et tes soldats vers Allah glorieux et puissant. J'ai transmis et conseille, alors acceptez mon conseil. Que la paix soit sur celui qui suit I'enseignement de verite!» 7.3 Lettre du negus au Prophete Negus repondit au Messager d'Allah, priere et paix sur lui: «Au nom d'Allah tout misericordieux tres misericordieux. A Mouhammed le Messager ~'Allah de Negus Alayham Ibn Abjer. Paix, misericorde et benedictions d'Allah sur toi, 0 Prophete d'Allah! II n'y a de dieu que lui, c'est lui qui m'a guide al'lslam. J'ai reyu ta lettre et ce que tu affirmes sur lissa. Par le Dieu du ciel et de la terre! iissa fI'est rien de plus que ce tu decris. Nous sommes convaincus de ce que tu nous as ecrit et flOUS avons bien accueilli ton cousin et ses compagnons. J'atteste que tu es le messager d'Allah veridique et accepte. Je te prete serment (bayaa) de te suivre; je ['ai prete a ton eousin et je me suis soumis aAllah le Seigneur du monde par son biais. Je t'envole mon fils Arha Ibn Ala~ham Ibn Abjer, 0 Prophete d'Allah! Car je ne possede que ma personne (et non mon peuple T); et si tu veux que je vienne, je viendrai 0 Messager d'Allah! J'atteste que ce que tu dis est vrai». (Dans une version: il envoya son fils av~ soixante personnes mais leur navire coula et ils se noyerent I). 7.4 Lettre du Prophete it Cesar empereur des Byzantins Dihya Alkelbi, qu'Allah I'agree, raconte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lUi, m'envoya (en I'an 7, ason retour du pacte de Houdeybia C) avec une lettre a Cesar. Je suts arrive chez lui et je lui ai donne la lettre. Il avait avec lui un neveu de visage rose, de yeux bleus et de cheveux lisses. Quand il lut la lettre, elle contenait: «De Mouhammed le messager d'Allah .. \ _ -\\/ '\ 1\ \ .~.;: ':i ~JI ~ i aHeraclius le chef des Byzantins!» ,0") ~\:PJfiv~/ ~,...) ~~ Son neveu renacla etdeclara: «Ceci ne doit pas etre lu aujourd'hui». Cesar lui demanda: «Et pourquoi?» II repondit: «II a commence par sa personne et a ecrit: chef des Byzantins, au lieu de: empereur des Byzantins». Cesar ordonna: «Tu le liras». Apres avoir lu la lettr~, les personnes presentes sortirent et iI me fit entrer au pres de lui. Puis iI envoya appeler ~ patriarche qui etait leur chef religieux, il I'informa et lui lut la lettre. Le patriarche conclut: (Noila ce que nous attendions et voila la Bonne Nouvelle de iissa, paix sur lui». Cesar ItlJi demanda: «Que me conseilles-tu de faire?» Le patriarche repondit: «Pour ma part, je crois en lui et je vais le suivre». Cesar dit: «Mais si je fais cela ma royaute sera perdue». PUIS nous sortlmes de chez lui. . Cesar envoya chercher Abou Sofiene qui etait alors dans son pays. Il lui demanda: «Decris-moi cet homme qui s'est declare dans votre terre. -C'est un jeune (il avait alors 59 ans! T), repondit-il. -Comment est sa famille parmi vous? -II est d'une noblesse que personne n'egale. -C'est le signe de la prophetie. Dit-illa verite? -II n'a jamais menti. -C'est le signe de la prophetie. Ceux qui le suivent reviennent-ils parmi vous? -Non. -C'est aussi le signe de la prophetie. Perd-il parfois quand il combat avec sas compagnons? -Des gens I'ont combattu, illes a vaincus et ils I'ont vaincu (allusion a Badr, Ouhoud et Ahzab T). -C'est encore le signe de la prophetie». Puis il m'appela et me confia: «Informe ton maitre que je sais qu'il est prophete mais que je ne laisse pas mon royaume». ' lis avaient I'habitude de se reunir chaque dimanche et le patriarche leur pronon~ait un sermon. Ce dimanche-Ia, iI ne sortit pas et resta chez lui jusqu'au dimanche suivant. Pendant ce temps, j'allais chez lui, nous discutions et il me questionnait. Le second dimanche, ils attendirent sa sortle mais il ne vint pas et s'excusa en pretextant d'etre malade et repeta cela 82
l:;hl Precher Allah et son Messager -7 Le Proph8te ecrit aux rois et dirigeants ______ J)lusieurs fois. lis envoyerent lui dire: «Tu vas sortir sinon nous viendrons te tuer car tu as change depuis que cet arabe est venu». Le patriarche me dit: «Prends cette lettre, va chez fun ami et passe lui mon salut. Informe-le que j'atteste qu'iI n'y a de dieu qu'Allah et que Mouhammed est le messager d'Allah. Dis-lui que j'ai foien lui, que je le croiset je le suis mais ils ne I'admettent pas et informe-le de la situation». Puis il sortit et ils le tuerent. Dans une version: Heraclius confia: «Helas! Par Allah! Je sais que ton ami est un prophete envoye et que c'est assurement celui que nous attendons et que nous lisons dans 110tre livre, mais je crains que les Byzantins me tuent, autrement je I'aurais suivi. Va donc ~hez le patriarche et raconte-Iui I'affaire de votre homme car il a plus d'influence que moi parmi les Byzantins et ses paroles sont plus obeies». Je suis alors aile le voir et je l'ai ihforme. Il declara: «Par Allah! Ton maitre est un prophete envoye. Nous connaissons ses attributs et son nom». Il rentra chez lui, jeta ses habits et porta des habits blancs. Puis iI sortit vers les Byzantins et recita I'attestation de verite. lis se jeterent sur lui et le tuerent. Seiid Ibn Abou Rachid raconte: rai vu Tannoukhi (Tannoukh est la region au sud de ~Euphrate T), I'envoye d'Heraclius au Messager d'Allah, priere et paix sur lui, 8 Him9. Il eta it mon voisin et etait un vieillard decrepit (tres affaibli). Je lui ai demande de me parler de la lettre d'Heraclius au Messager d'Allah et de la lettre du Messager d'Allah, priere et paix sur IJJi, 8 Heraclius. II dit: d'accord. Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, arriva 8 Tebouk (I'an 9 T) et envoya Dihya Alkelbi, qu'Allah I'agree, 8 Heraclius. Quand la lettre du Messager d'Allah arriva, Heraclius convoqua les pretres et les generaux Byzantins et verrouilla les portes. Il exposa: «Cet homme a campe 8 I'endroit que vous voyez (8 Tebouk T), et m'a ecrit pour frl'jnviter 8 I'une de trois choses. Il me demande de le suivre dans sa religion, ou de lui donner notre argent pour notre terre et Is terre restera a nous, ou nous lui declarons la guerre. Par Allah! Vous savez d'apres ce que vous lisez dans votre livre que la terre sous mes pieds sera conquise (dans une version: qu'iI prendra la terre sous mes pieds I)! ,f\cceptons done de le suivre dans sa religion ou de lui donner notre argent pour notre terre». lis jeterent leurs capes a I'arriere et s'ecrierent d'une meme voix: «Tu nous demandes de ~isser le Christianisme et de suivre un arabe venant du Hijez?» II comprit que s'ils sortaient. ~s monteraient contre lui son entourage et mettraient en peril son royaume. Il declara: «J'ai seulement dit cela pour connaitre votre fermete sur vos principes». Ensuite il appela un arabe chretien de Toujib et lui demanda: «Envoie-moi un homme capable de retenir un recit et parlant couramment I'arabe pour que je I'envole chez cet homme avec la reponse de sa lettre». Il fit appel a moi. Heraclius me confia une lettre et recommanda: «Emmene ma lettre a cet homme. Puis ecoute bien ce qu'il dira et retiens trois choses: fais attention s'il parle de la lettre qu'iI m'a envoyee; ecoute s'iI parle de la nuit quand illira ma lettre; et regarde s'il a dans son dos une chose anormale». Je suis parti avec le message jusqu'a Tebouk. Le Prophete, priere et paix sur lui,etait avec ses compagnons a cote d'un point d'eau. J'ai demande: «au est votre chef?» On me repondit: «Le voici». Je me suls avance en marchant et je me suls assis devant lui. Je llIi ai donne la lettre et ilia posa sur ses genoux. Il me demanda: «De qui es-tu? -Je suis de Tannoukh, repondis-je. -Veux-tula pure foi, la vole de votre pare Ibtahim? -Je suis I'envoye d'un peuple suivant la religion d'un peuple, je ne la quitterai pas jusqu'a retoumer chez eux. -[Tu ne guides pas celui f~:\".) ~ 'Ll.l.:i 0, --~\~:JY d,o, -~-li '1t\ 0 que tu aimes mais c'est Allah qui ~3 .. W-O~.. ... '..J • • L>.Jl y.,. '!. guide qui il veut, et il connalt .. :. 'Gil, ,'\\ ~.... "'1 j \ '7 ~. ~ t::\ \::; .~J ~.::t., mieux les bien-guides] (28/56). ~. l$"~~.> ~;.. ~ " ~~ ~ .' _ " , r' Homme de Tannoukh, j'ai ecrit "'i4;\.:o -\\~-.& ~,,,-:.J_ P.G ...~"J.\\-~#:"';,' ."" U'~ ,J .. ~ ~y..,,/~ ')..J une lettre au Negus (pas celui '" .. ,..,.... -~ -, qui embrassa l'lslam dans le \.At!.~\~ JI~_~~vUJ~().1~G ·~.~:A.~ paragraphe precedent C) et il I'a ,.....~~\e,;/ 'f 1~ dechiree: Allah le dechirera et .-'" 1" .. dechirera son royaume. J'ai de meme ecrit une lettre a votre chef et il I'a gardee: il ne cessera d'exercer son pouvoir et sa force sur les gens tant qu'il y aura du bien dans la vie». r Je me dis: «C'est une des trois qu'il m'a ordonne de retenir». Je pris une fleche de man carquois et je l'ai notee sur le cuir de mon sabre. Puis il donna la lettre a un homme a Sla gauche. J'ai demande: «Qui est charge de vos lettres et lit pour vous?» «Mouaawiya», repondirent-ils. La lettre de mon maitre contenait: «Tu m'invites a un Paradis dont la largelilr est les cieux et la terre, destine aux pieux. au est donc le Feu?» Le Messager d'Allah, prie~ et paix sur lui, s'exclama: «Purete a Allah! au est donc la nuit quand vient le jour?» Je pris une fteche de mon carquois et je l'ai notee sur le cuir de mon sabre. Quand il finit de lire rna lettre il declara: «Tu as un droit et tu es un messager. Si nous avions un cadeau nous fe I'offririons, mais nous sommes en voyage et a bout de provisions». Un homme parmi 1El\S musulmans I'interpella: «Je lui offrirai un cadeau». Il ouvrit ses affaires, ramena une tunique jordanienne et la posa sur mes genoux. J'ai questionne: «A qui appartient la tunique?» Oh me repondit: «Othmane». Puis le Messager d'Allah demanda: «Qui est pret a accueillir cet homme?» Un jeune des anyars repondit: «Moi». Il se leva et je le suivis. Quand nou~ sortimes de I'assemblee, le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, m'appela: «Frere de Tannoukh!» Je suis revenu precipitamment a ma place. Il decouvrit son dos et dis: «Voila, accomplis ce qu'on t'a ordonne». J'ai examine son dos et il y avait un sceau a I'endroit du cartilage de I'epaule ressemblant a una ventouse. 7.5 Histoire d'Abou Sofiene avec Heraclius I'empereur des Byzantins Ibn 'Abbas, qu'Allah les agree, rapporte qu'Abou Sofiene lui raconta: Heraclius le sollicita lui et une caravane de marchands qoutaychites alors qu'its etaient au Chem pour leur commerce. C'etait dans la periode ou le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, avalt conclu un traite de paix (Houdeybiya, de I'an 6 a 8 C) avec Abou Sofiene et les mecreants qouraychites. Les Mecquois partirent a Jerusalem alors que Heraclius y etait. Illes convoqua dans son assemblee et les hauts responsables Byzantins etaient aut~ur de lui. Heraclius les fit entrer, appela son interprete et leur demanda: «Qui parmi vous a le lien de parente le plus fmrt avec cet homme qui pretend etre prophete? -Je suis le plus proche de lui, repondit Abou Sofieme. -Approchez-le de moi, ordonna-t-il, puis approchez ses amis et placez-Ies derriere lui». Auis iI dit au traducteur:«Dis-leur: je vais vous questionner au sujet de cet homme. S'il ment d~noncez-Ie». Abou Sofiene declara: par Allah! Si ce n'etait pas la crainte d'acquerir une reputation de menteur, j'aurais menti a son sujet. La premiere question qu'iI me posa fut: «Comment est son ascendance parmi vous? -II est d'une noble famille, repondis-je. -Un de vous a-t-il jamais pretendu la meme chose avant? -Non. -Y avait-il un roi parmi ses ancetres? -Non. -Est-ce les nobles ou les faibles qui I'ont suivi? -Les faibles. -Augmentent-ils ou diminuent-ils? -lis augmentent. -Y en a-t-il parmi eux qui quitte sa religion par deception apres I'avoir embrassee? -Non. -L'accusiez-vous de mensonge avant qu'il ne dise ce qu'il a dit? -Non. -Trahit-il? -Non, mais nous sommes en pacte avec lui et nous ne savons pas s'il va le respecter ou non». Je n'ai pu placer que ce mot (pour devaloriser le Prophete T), dit Abou Sofiene. -«L'avez-vous combattu? -Oui. -Comment est la guerre entre vous? -La chance tourne: un jour en sa faveur, un autre en la nOtre (allusion a Badr, Ouhoud etAhzab T). -Que vous demande-t-il? -II dit: adorez Allah seul, ne lui associezrien et laissez ce que disent vos peres. Il no us C)rdonne de prier, de dire la verite, d'etre honnetes et d'etre bons envers les proches». Heraclius dit alors a I'interprete: «Dis-lui: je t'ai questionne sur sa famille et tu as pretendu qu'iI est de noble famille; ainsi, les messagers sont envoyes parmi les nobles de leurs tribus. Puis je t'ai interroge si un de vous a pretendu etre prophete auparavant et tu as repondu non. J'ai pense que si quelqu'un I'avait pretendu auparavant iI ne fait que reprendre une ancienne affaire. Ensuite je t'ai demande s'iI y a eu un roi parmi ses peres et tu as repondu non. S'il y avait eu un roi parmi ses peres, j'aurais alors cru qu'il veut reprendre le royaume de son pere. Je t'ai aussi questionne si vous I'accusiez de mentir, avant qu'il ne pretende ce qu'il a pretendu et tu as repondu non. Je crois bien qu'il n'est pas possible qu!il evite de mentir aux hommes et qu'il mente au sujet d'Allah. Je t'ai ensuite interroge si les nobles ou les faibles I'ont suivi. Tu as repondu que ce sont les faibles et ce sont les suiveurs des messagers. Puis je t'ai demande si il y en a parmi eux qui renle sa foi par deception apres I'avoir embrassee et tu as dit non. Ainsi est la foi quand sa douceur et son plaiSlir penetrent les coeurs. Enfin je t'ai questionne que vous demande-t-il. Tu as explique qulil vous ordonne d'adorer Allah, de ne rien lui associer, il vous interdit d'adorer les idoles etil vous ordonne de prier, de dire la verite et d'etre honnetes. Si tes paroles sont vraies il via conquerir la terre qui est sous mes pieds. Je savais qu'il allait venir, mais je ne pensais pas qu'il serait parmi vous. Si je pouvais le rejoindre, j'affronterais tous les obstacles pour le rencontrer, et si j'etais chez lui, je laverais ses pieds». Puis il fit venir la lettre du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, qu'il avait envoy8e avec Dihya, qu'Allah I'agree, au gouverneur de BOyra (entre Medine et Damas et non Bayre d'irak) qui la donna a Heraclius. Elle contenait: «Au nom d'Allah tout ." ~, '" \.OJ }}~, j\ . -.... "' ~ ,." .;\,:.~~l'h\ ~\ " misericordieux, tres misericor-cY~J~,~JJ... ~~~~....r y. J.... ~j.. dieux. De Mouhammed 1;r\J);~\i'l!u~\--~\~~1~ \~..J.l\ ~yh~serviteur et messager d'Allah a I<i _ ,. ~ _" ,. ...~ ~ "' ~ ~ -~ ,. .'\0. ,,. ~," ~ I':" ''''''''-1' ~ \ ''il\ 1:;.~ ~~.L:'\ ~.li,'4.i\S.u Heraclius chef des Byzantins. .~ u~'()Syoy 4V.i "./" \ F-': '\~ i""':" Paix sur celui qui suit la verite! \'" o;;iJ ~',\ \~\~ 8)\ \~\\:.i -: vi ;~.. ~\ '~~ \; Je t'appelle a la religion de ~~4--" V'~ ~ .. l.J-" 1-':~::J; ~..." u • ~ ":a ,..,.-...../ ~ , ~ ..". ~ W ~ .. ". «II "): ~.-I~-.l'lslam: embrasse l'lslam, tu \"';'"':...... -; .•_';.\, "h:. ~ "'~' 4Jj\~\-... j . II> .~-\..:.t,;.,u. ~~. .:>IJ~1'j.:r.j ~~ u ;::J ... seras sauf et Allah te donnera {-:~..,\-;~\\ , ••:.\":",~~ _~". 1';"';.,\\ . .l>j~,....,\:.~"~\1'Ji .. ta recompense doublement v L:.. ~\ ~~v I w U ~~ L)jI .....-". . 'J ~ ~~ ~. ~ (pour avoir cru en Tissa puis en Mouhammed C). Si tu te detournes tu porteras les peches de tes suiveurs. [«0 gens d~ Livre, venez a une parole commune entre no us et vous; que nous n'adorions qu'Allah, sans rien lui associer et que nous ne prenions point les uns les autres pour seigneurs en dehol's d'Allah». Puis, s'ils se detournent dites: «Soyez temoins que nous, nous sommes soumis»] (3/64)>>. Apres ses declarations et la lecture de la lettre, chacun s'ecria de son cote, les voix s'eleverent et nous fUmes sortis. Une fois dehors, j'ai confle ames amis: «Vraiment, I'affaire d'ibn Abou Kabcha (surnom donne au Prophete C) est devenue grave; meme le roi des blancs (Iitt. des pales) le crain!». Depuis, j'ai toujours eu la certitude qu'il triomphera jusqu'a ce qu'Allah me fit embrasser l'lslam. Ibn Nattour, gouverneur de Jerusalem, ami d'Heraclius et archeveque des chretiens de Chem raconte le recit suivant: Heraclius, pendant son passage a Jerusalem, se leva un jour 86
<;hl Precher Allah et son Messager -7 Le Prophete ecrit aux rois et dirigeants______ de mauvaise humeur. Certains de ses gemeraux lui demanderent: «Tu es anormal. Qu'y a-til?» Heraclius etait un voyant et connaissait les etoiles. Il leur repondit: (<J'ai vu dans les Qtoiles I'apparition d'un roi circoncis. Quelles sont les communautes qui pratiquent la circoncision?» On lui dit: «II n'y a que les juifs qui ce circoncisent et tu n'as pas a te soucier pour eux. Ecris aux villes de ton royaume de tuer les juifs qui y s~nt». Sur ce, on presenta a liIeraclius un envoye du roi de Rassen (quasi-royaume arabe en Jordanle sous la tutelle Qyzantine T) et iI leur parla de I'affaire du Messager d'Allah, priere et paix sur lui. Heraclius lui demanda des precisions puis ordonna: «Allez vous renseigner s'il est circoncis ou non». lis ~ renseignerent et I'jnformerent qu'iI etait circoncis. Il questionna sur les arabes et on lui repondit qu'ils se circoncisaient. Heraclius declara: «C'est le roi de cette communaute qui est apparu». Puis Heraclius ecrivit a un ami a lui a Constantinople (capitale des Byzantins, actuellement Istanbul T), qui avait la meme science, et se depla9a ensuitea Him9. Il y regut Is Feponse de son ami confirmant son avis sur I'apparition du Pro phete , priere et paix sur lui, Ett affirmant que c'est vraiment un prophete. Heraclius convoqua alors les hauts responsables Byzantins dans son palais a Him9 puis ordonna de verrouiller les portes. Ouand elles furent fermees il proposa: «Byzantins! Voulez-vous le succes et la verite et que votre empire so it garde? Suivez ce prophete». lis s'enfuirent vers les portes comme des onagres (gibier ressemblant a I'fme C) pris au piege et les trouverent verrouillees. Quand Heraclius vit leur refus et desespera de leur foi il ordonna: «Ramenez-Ies moi». Puis il declara: «J'ai seulement dit mes paroles tout a I'heure pour tester votre tenacite a votre religion et j'en suis satisfaib. lis se prostemerent a lui satisfaits. Ainsi se termina I'affaire d'Heraclius. 7.6 Lettre du Prophete aKisra roi de Perse , Ibn 'Abbas, qu'Allah les agree, rapporte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, ~nvoya une lettre a Kisra. Il la confia a un compagnon (dans une version: Abdallah Ibn Houdhefa Assahmi) et lui ordonna de la donner au commandant de BahreIn (ce terme designait la cOte arabe du golfe Persique allant du Kowe"it au nord du Yemen C). Ce dernier I", donna a Kisra. Quand Kisra la lut, ilia dechira et le Messager d'Allah pria Allah de le qetruire (effectivement, Kisra fut tue par son fils, et les Perses ne s'unirent plus jusqu'a I'f\neantissement de leur empire sous le califat de Omar Ibn Alkhattab, qu'Allah I'agree, C). ; Abderrahmene Ibn Alqali, qu'Allah I'agree, rapporte: un jour, le Messager d'Allah, priere at paix sur lui, se leva sur la chaire et pronon9a un discours. IIloua Allah, cita ses attributs et ~es bienfaits et prononya I'attestation de foi puis declara: «Je veux envoyer certains de vous aux rois etrangers. Soyez prets et ne vous plaignez pas comme les fils d'israel avec Tissa Ibn Meryem». Les emigrants il; \s)~\ ~~\ ":6~ dI ~\ ~;.\ J/~ ~\2.;:<1 affirmerent: «0 Messager ~ ... ,q-' ;,.. J", •. _ _ \. , ~,-\ \~ .. -~ .. \ \ -~/ -~,.. -~' d'Allah! Nous ne nous _-o~. -,\-,. u-· '~~j,. G.J ~1 ' "', plY.~LrU'fo'~~ .," plaindrons jamais de quoi que ee soit.Donne-nous tes ordres et envoie-nous». Il envoya Choujaa Ibn Wahb, qu'AI1ah I'agree, ell Kisra. Kisra ordonna de decorer son salon d'honneur, fit entrer les hauls responsables Perses puis fit entrer Choujaa Ibn Wahb. Quand il entra, Kisra ordonna de llJi prendre la leUre du Messager d'Allah, priere et paix sur lui. Choujaa Ibn Wahb refusa: «Noh, Je te la donne moi-meme comme m'a ordonne le Messager d'Allah». Kisra dit: «Approche». II s'approcha et lui donna la leUre. Puis iI appela un lecteur des habitants de Hira et iI la hlt. Elle contenait: «De Mouhammed serviteur et Messager d'Allah ell Kisra chef de Perse!» II se facha car le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, avait commence par lui~meme. Il se mit a crier, s'enragea et dechira la lettre avant de savoir ee qu'elle contenait. Puis iI fit sortir Choujaa Ibn Wahb. En voyant cela, ce dernier s'assit sur sa monture, s'en alia at conclut: «Par Allah! Le resultat m'est egal du moment que rai transmis la leUre du Messager d'Allah». Quand la colere de Kisra fut calmee, il envoya rappeler Choujaa mais on ne le trouva pas. On le chercha dans la ville de Hira mais il etait deja parti. De retour aupres du Prophete, priere et paix sur lui, Choujaa lui raconta la reaction de Kisra et comment iI avait dechire sa lettre. Le Messager d'Allah declara alors: «Kisra a dechire son royaume». Abou Selema Ibn Abderrahmene, qu'Allah I'agree, rapporte: quand la lettre du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, arriva chez Kisra, ee dernier la lut et la dechira. Puis iI ecrivit:a Bedhene, son gouverneur au Yemen (Ies Perses avaient annexe le Yemen de puis 575 AC, cinq ans apres la naissanee du Prophete C): «Envole deux hommes forts de ta part me ramener eet homme du Hijez». Il envoya son intendant Abanawh qui connaissait la lecture ~t le calcul avec la lettre de Kisra. Il envoya avec lui un Perse nomme Jeddou Jemira et lewr donna une leUre pour le Messager d'Allah lui ordonnant de les accompagner chez Kisra. III ordonna a I'intendant: «Enquete sur cet homme et ce qu'il est et rapporte-moi la conclusion». Les deux envoyes partirent et arrive rent a T aif. lis y trouverent des commeryants qouraychites et les questionnerent sur le Prophete. lis repondirent: «II est ell Yethrib (ancien nom de Medine T)>>. Les qouraychites se rejouirent et se dirent: «Kisra I'a pris comme ennemi. Nous voila debarrasses». lis allerent jusqu'a Medine. Abanawh parla au Prophete, priere et paix sur lui, en ces termes: «Kisra a ecrit ell Bedhene de t'envoyer quelqu'un pour t'emmener chez lui. Il nous a envoyes pour que tu viennes avec nous. (Dans une version: Si tu acceptes je t'ecrirai un mot qui te servira aupres de lui, et si tu refuses, il va te tuer,:iI decimera ton peuple et saccagera ton pays)>>. 11 leur ordonna: «Retournez et revenez demain». Le lendemain matin, le Messager d'Allah leur dit: «Allah a tue Kisra par son fils Chirawayh telle nuit de tel mois». lis s'etonnerent: «Sais-tu ee que tu dis? Veux-tu que nous 88
Ohl Precher Allah et son Massager -7 Le PropMte ecrit aux rois et dirigeants______ repondions ceci a Bedhene?» II repondit: «Qui, et dites-Iui: si tu embrasses l'lslam je te ctonnerai ce que tu gouvernes». Puis iI donna a Jeddou Jemira une ceinture qu'on lui avait offerte qui contenait de I'or et de I'argent. lis retournerent chez Bedhene et I'informerent. Il declara: «Par Allah! Ce ne sont pas les parales d'un rai et nous allons verifier ses affirmations». Il ne tarda pas a recevoir une lettre de Chirawayh disant: «J'ai tue Kisra pour qefendre les interets de la Perse car il tuait les nobles. Engage le peuple qui est sous ton qommandement a me suivre et n'offense pas I'homme au sLUet duquel Kisra fa ecrit». Des qu'illa lut, iI conclut: «Cet homme est vraiment un prophete envoye». Il embrassa l'lslam et t~us les perses qui etaient au Yemen embrasserent l'lslam. Dans une version: la lettre contenait: «Au nom d'Allah tout ,'-,...j,';'\ J\~~ ~ ~., .. ;~\ '~1JJ\ R misericordieux, tres misericor-~J.$"J... ' ':J ~ ~J ~ 'J' '" f4dieux. De Mouhammed le .J.)\.e ": -\'" ~\... -.\ .•'js~ ~'l..Y G ...,)j.s messager d'Allah a Kisra chef ..-.: '" ,. LY'" 'J l,S. ~... S!'" ,.. t "S ~/ \':...... ~;s\.. ?:\ '/ 't. ,\.P-....}~1'''t\\ ;,(,\ l> ~l' '~-oJ :1-~ des Perses. La paix est sur 0:>u..J ~..... D.>....?Jl~, .JI~O JJ:..; i)l ~J,,!rJ) delui qui suit la guidee et crait ~\.1:;",*'C\::.)' "" ~~\.:s ~_1..s ;l, : ~~~\~~1.~ ~~~4;j en Allah et son Messager et ~ ~ "-i?"r -_-' J -'~ • , ..J "',... .;; 11* 0'\ ",;:r.._r ~ I'" atteste qu'il n'y a de dieu '\~ . \":" \\ "I, ,,-~": \.i ", ~" ~ ~ ~\( ( uI \2j\ U\ -. LS"" ~0::?<'.:J .' v lY"..J' .I ., V-,; ~ qu'Allah seul sans assocle et , .... "l ,... ~.• 1-:-'" ./r "1..\' ..,_ ~""\-"' -! \3. ~\!\ -~,.. . LJ. '".l.P ~\ que Mouhammed est son ~tfv'-~ f ~u ,. F .', i.) ~ , ,/' U ~ Uv,J serviteur et messager. Je t'appelle a la religion d'Allah, car je suis le messager d'Allah envoye aI'humanite entiere pour ~vertir les vivants, et les mecreants merite rant le supplice. Si tu embrasses l'lslam tu seras ~auf, et si tu refuses tu porteras les peches des adorateurs de feu (ton peuple qui serant rhecreants par ta faute T)>>. . Quand Kisra la lut, ilia dechira et s'indigna: «II m'ecrit ceci alors qu'il est man esclave?». Puis quand les deux envoyes de Bedhene entrerent chez le Messager d'Allah, priere et paix ~ur lui, ils avaient rase leurs barbes et laisse leurs moustaches. Il ne voulut pas les regarder et lanva: «Malheureux! Qui vous a ordonne de faire ceci?» lis repondirent: «Notre seigneur O<isra T) nous a ordonne». Le Messager d'Allah repliqua: «Mais mon Seigneur m'a ordonne de laisser ma barbe et de couper ma '-=. ~.,J', "" ~~,""~ \ [U L, .~~, ' .,.~ 0iS' moustache». ~.a,...UN.~)~ ~ ;. .. V; 1..#.0 .. ~ Dans une version: quand le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, fut envoye, Kisra ecrivit a son gouverneur Bedheme du Yemen et des terres arabes adjacentes: «J'ai entendu qu'un homme est apparu dans ta region pretendant etre prophete. Dis-lui d'arreter sinon je vais lui envoyer qui le tuera au tuera son peuple». L'envoye de Bedheme arriva chez le Prophete et l!.Ji transmit le message. Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, repondit: «Si je I'avais fait de moi-meme j'aurais arrete, mais c'est Allah qui m'a envoye». L'envoye resta quelques jours a Medineet le Messager d'Allah lui annonca: «Mon dieu a tue Kisra et il n'y a plus de Kisra apras ce jour. Il a aussi tue Cesar et iI n'y a plus de Cesar apras ce jour», II ecrivit sa parole avec I'heure, le jour et le mois OU iI I'a dite, puis il retourna a Bedheme et trouva que Kisra eta it mort et que Cesar avait ete tue. Dans une version Dihya Alkalbi raconte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lut, m'envoya a Cesar. Amon retour, j'ai trouve les envoyes du gouverneur de Kisra de Qanaa (au Yemen C) chez le Messager d'Allah. Kisra avait ecrit au gouverneur de Qanaa en lui ordonnant: «Debarrasse-moi de cet homme qui est apparu dans ta terre et qui m'appelle a sa religion ou a lui payer I'impot, sinon je te tuerai et je te chatierai». Le gouverneur envoya au Messager d'Allah, priare et paix sur lui, vingt-cinq personnes et je les ai trouvees chez lui. Quand lis lurent la lettre, le Messager d'Allah les laissa pendantquinze nuits, puis ils vinrent le voir. Quand il les vit, illes appela puis leur dit: «Retournez a votre maitre et dites-Iui: mon ' Seigneur a tue son seigneur cette ~J::i_ "::-:7 v, ~I ~-:> ..... ":" "kG ,J\\ -' ,,,~, nul!». lis partirent et I'informarent de .' ~ ~J:0v'.J u~ ~y~\ "''' ~~ './ ce qui c'est passe. Il dit: «Calculez bien quelle nuit etait-ce», Puis iI demanda: «Raconte~moi, comment I'avez-vous trouve?» lis repondirent: «Nous n'avons jamais vu un roi aus~i doux. Il marche parmi eux, iI ne craint rien, il porte de vieux habits, il n'a pas de gardes et les gens n'elavent pas leurs voix aupres de lui». Puis il recurent la nouvelle que Kisra etait mort cette nuit-Ia. 7.7 Lettre du Prophete aMouqawqis roi d'Alexandrle . Abdallah Ibn Abdelqan, qu'Allah I'agree, rapporte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, envoya Hatib Ibn Abou Beltaaa, qu'Allah I'agree, a Mouqawqis roi d'Alexandrle (capital$ d'~gypte qui fait partle de I'empire byzantin T). Il partit avec la lettre du Messager d'Allah jusqu'a chez lui. Le roi embrassa la lettre, honora Hatib et I'accueillit genereusement. Puis il I'envoya au Prophete,priere et paix sur lui, avec un habit, une mule sellee et deux servante~ en cadeau. L'une d'elles est (Marie, la femme du Prophete I) la mere d'ibrahim et le Messager d'Allah offrit I'autre (SiJine I) a Mouhammed Ibn Qays Alaabdi, qu'Allah I'agree. Hatib Ibn Abou Baltaaa, qu'Allah I'agree, raconte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, m'envoya a Mouqawqis roi d'Alexandrie. Je lui ai remis la lettre du Messager d'Allah. Il m'accueillit dans sa maison et je suis reste quelques jours chez lui. Puis il me convoqua apras avoir reuni ses generaux. Il dit: <de vais te questionner sur certaines choses et je voudrais que tu me comprennes bien. -Je t'ecoute, repondis-je. -Ton maitre n'est-il pas un prophete? -Si. C'est le messager d'Allah. -Puisqu'iI est ainsi, pourquoi n'a+iI pas prle contre les siens quand ils I'ont exile de sot! pays? : 90
Chi Precher Allah et son Messager • 7 Le Prophete ecrit aux rois et dirigeants, ______ -Tissa Ibn Meryem, ne temoignes-tu pas que c'est un messager d'Allah? repliquai-je. -Si. -Alars, quand son peuple I'a pris et voulut le crucifier, comment se fait-il qu'il n'a pas prle Allah de le detruire au moment ou Allah I'a eleve au delle plus bas? -Tu es un sage venu de chez un sage. Voici des cadeaux que j'envole avec toi a Mouhammed, et j'envole avec toi des gardes qui t'escorteront jusqu'en terre sOre». II offrit au Messager d'Allah, priere et paix sur lui, trois servantes dont la mere d'ibrahim le fils du Messager d'Allah et une que le Messager d'Ailah, priere et paix sur lui, offrit a Hassan Ibn Thebit des an9ars, qu'Allah I'agree. " lui offrit aussi des cadeaux rares et /Drecieux de leur pays. 7.8 Lettre du Prophete aux habitants de Nejrane Younous, un chretien qui embrassa l'lslam, raconte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, ecrivit aux habitants de Nejrane (juste au nord du Yemen T) avant que lui fut revelee .Ta yin, Souleymane» (sourate 27, les Fourmis). La lettre contenait: «Au nom du dieu . \!.,'" ... ~,\ ~~ L.:~·" --.....W\-... \_.\ o,.~\ ., ~ d'ibrahim, Ishaq et Yaaqoub. ~I ~ ,.. ,... ~ ~3'-":., ~~2.f..I-f. r'J >~ , J; 0 Ii" .. ~ ~\-) -VI.JI ~ ~ De Mouhammed le prophete ~I, ~t;,o~··"\Jlli \;',\.-Jt:,(J-"'\<> 0\ JU ~\v'.J\\ I " ~;J. \ ,/' ~-..:,.,.; . :-/ -7 ~...•--~ ~, et messager dAllah a 02.>:; ~ '": ..... -'Ii ...... "l,.---:;~-~ y.\o"'~\~LtJ reveque de Nejrane et aux l...'Y ,\Y,l,'0" ~l.<1. ~::..!H..,.., t:,.,~..:.r. ~ ~ ,. ~ tlabitants de Nejrane! Vous ~~J) ~ j)\ <iSS) ,.-\\ ~( ~rl-~ -.l ~\.....) I..:t ~..]\ b~t..s J\ etes en paix. Je loue le dieu ...., ~....l..ri/ /-~u;J1J ... :.J .... ...-.... '" f." , .... ~ ..... , ~.>~.. r:-~,.. , .$ () 1"7 • "'"7 .}. .,\ " \ ~ \ __ 01\. 0"'Ibrahim Ishaq et Yaaqoub [,\1"\\'" .~ <>/'''' \ " ... 0 ,.~ ..\ \..P ~:;, ~ \ W. D~" • U. "\..!..IV\ • , . \~,~.pUJ" ~~.(...Js. "A..l::....K:'"' .. u& ' ... ',.. Je vous appelle a I'adoration . -) I ". -...-. -. ... ~:I'Allah et a laisser I'adoration des creatures et je vous appelle a la souverainete d'Allah et a liaisser la souverainete des humains. Si vous refusez alors (payez T) I'impot. Si vous refusez encore, je vous declare la guerre. Que la paix so it sur vous!» Quand la lettre arriva a I'eveque, it la lut et fut epouvante et consterne de frayeur. " envoya appeler un homme de Nejrane nomme Chourahbil Ibn WedMa qui etait de Hemdene: cet homme etait convoque pour toute difficulte avant meme leurs heros, leurs chefs et leurs savants. L'eveque donna la lettre du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, a Chourahbil et ce dernier la lut. L'eveque demand a: «Fils de Meryem! Quel est ton avis? -Tu sais, repondit Chourahbil, qu'Allah a promis la prophetle a Ibrahim dans sa progeniture par Isma'fil, et iI se peut que ce so it cet hom me que voila. Je n'ai pas d'avis face a la prophetie. S'j/ s'agissait d'une affaire materielle je t'aurais conseille de mon mieux. -Mets-toi a cote et assieds-toi, ordonna I'eveque». Chourahbil se retira dans un cote et s'assit. L'eveque convoqua Abdallah Ibn Chourahbil, un homme de Nejrane de Dhi A9bah de Himyar. Il lui lut la leUre et demanda son opinion; il repondit comme Chourahbil. L'eveque ordonna: «Mets-toi acote et assieds-toi». L'Eweque fit appeler Jabbar Ibn Faydh, un homme de Nejrane des Benou Harith Ibn Kaab des Benou Himes. " lui lut la lettre et lui demanda son opinion; il repondit comme Chourahbil et Abdallah. L'eveque lui dit de s'asseoir dans un 91
Chi Precher Allah et son Messager • 7 Le Prophete ecrit aux rois et dirigeants _____ cOte. Comme ils avaient tous donne la meme reponse, I'eveque ordonna de sonner les cloches et de lever les feux et les hilaces (tapis de poils C) dans les tours. lis faisaient ain$i quand il arrivait un danger le jour. Quand un danger venait la nuit, ils sonnaient les cloches at levaient les feux dans les tours. Quand les cloches furent sonnees et les hilaces furent levees, tous les habitants de la vallee de haut en bas se reunirent. Un cavalier rapide mettan une journee pour traverser la vallee, elle contenait treize villages et cent vingt milles combattants. L'eveque leur lut la lettre du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et leur demanda leur avis. Les sages se mirent d'accord pour envoyer Chourahbil Ibn Wedea. Alhamdeni, Abdallah Ibn Chourahbil Alar;:bahi et Jabbar Ibn Faydh Alharithi pour rapporter I. verite sur le Messager d'Allah. La delegation prit son depart. Arrives a Medine, ils enleverent leurs habits de voyage at porterent des longues tuniques du Yemen qui trainaient et des bagues en or. Puis ils se rendirent chez le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et le saluerent mais iI ne leur repondit pas. lis attendirent pendant toute une journee qu'il leur adresse la parole, rnais iI ne leur parla pas; ils avaient toujours leurs tuniques et leurs bagues en or. lis rechercherenl alors Othmane Ibn Aaffene et Abderrahmane Ibn Aawf, qu'Allah les agree, qu'iI$ connaissaient. lis les trouverent dans une assemblee de mouhajirins et d'anr;:ars et diren~ «Othmane! Abderrahmane! Votre Prophete nous a ecrit une lettre et nous sommes venus lui repondre. Quand nous sommes arrives nous I'avons salue et iI ne nous a pas repondu. Nou$ avons attendu toute une journee pour qu'iI nous adresse la parole jusqu'a perdre espoir. Que nous conseillez-vous? Pensez-vous que nous devons retourner?}} lis demanderent a Ali Ibr) Abou Talib, qu'Allah I'agree, qui etait present: «Que penses-tu de ces personnes, Aboul Hasan?}} Ali repondit: «Je pense qu'ils devraient enlever ces tuniques et ces bagues et mettre leurs habits de voyage puis retourner le voir». lis firent ainsi, ils saluerent le Prophet~ et illeur repondit et declara: «Par celui ~;::\ _ ';;j _ ,'\ )I~~\:. ':i _"" •2:\ Q 't!. :-'l.. .;: ~.-J,(\ qui m'a envoye par la verite! r-(ji.J.lo1J U.).ul 9\ V~ <..I..IlJ ~;. ~~... .J Iblis etait avec eux quand ils sont venus la premiere fois)}, Puis il les questionna et ils le questionnerent. lis ne cesserent de se questionner jusqu'a ce qu'ils lui demanderent: «Que dis-tu de Tissa? Car nous allons retourner chez notre peuple et nous sommes chretiens. Nous voudrions savoir, si tu es prophete, comment tu le consideres}}. Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, repondit: «Je n'ai a ce jour rien a son sujet. Restez ici jusqu'a ce que -.. ·v, \"\" \;a~' ;\ ~... \ -' ·"l1\.>.J"I...<I~~ses1~u..L lo' mon Seigneur m'enseigne au ~~V~l?'~.:..~ls'-" ~ ~...,'"'V" .," ~ sujet de Tissa et je vous informerai}}. Le lendemain matin Allah avait revele ce verset: [Pour Allah, Tissa est comme Adam qu'jJ crea de poussiere puis iI lui dit: «Sois}}; et il fut. La verite vient de ton Seigneur. Ne sois donc pas du nombre des sceptiques. A ceux qui te contredisent a son propos, maintenant que tu en es bien informe, tu n'as qu'a dire: <<Yenez,' 92
Chi Precher Allah et son Messager -7 Le Prophete ecrit aux rois et dirigeants______ appelons nos fils et les vOtres, nos femmes et les vOtres, nos propres personnes et les vOtres, puis implorons Allah de mettre sa malediction sur les menteurs] (3/59-61) (dans une version: ils lui demanderent: «Pourquoi insultes-tu notre Seigneur?» II demanda: «Qu'ai-je dit?» lis repondirent: «Qu'iI est le serviteur d'Allah». Il confirma: «Effectivement. Il est le serviteur d'Allah et sa parole qu'U a transmise a la chaste vierge». lis se facherent alors et repliquerent: «As-tu jamais vu un etre humain sans pere? Montre-nous en un si tu es veridique». Le verset fut alors revele). lis refuserent alors de I'admettre. Le lendemain matin, apres leur avoir transmis la nouvelle, le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, vint pour la malediction mutuelle. Il tenait Hasan et Houseyn, qu'Allah les agree, dans un manteau, Fatima, qu'Allah I'agree, marchait derriere lui et il avait alors plusieurs femmes. Chourahbil dit a ses deux compagnons: «Vous savez que si toute la vallee se reunissait de haut en bas Us n'accepteraient et ne suivraient que mon avis. Par Allah! Je vois une affaire lourde. Par Allah! Si cet homme est un messager nous serions les premiers arabes a le dementir ouvertement et a refuser son affaire. Sa rancune et la rancune de ses oompagnons n'aura de cesse jusqu'a nous atteindre par une calamite generale, et nous sommes ses plus proches voisins parmi les arabes. De plus, si cet homme est vraiment un prophete envoye et nous nous maudissons mutuellement, iI ne restera de nous ni un poil ni un ongle sur la surface de la terre. -Que faire donc, Abou lVIeryem? demanderent ses amis. -Mon avis est de nous soumettre ason jugement, car je constate que c'est un homme qui n'exagere jamais dans son jugement. -Vas-y donc». Chourahbil rencontra le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et lui proposa: «J'ai un meilleur avis que la malediction que tu as proposee. -Quoi donc? questionna-t-il. -Je te donne ce jour jusqu'au soir et ce soir jusqu'au matin pour nous juger. Ce que tu jugeras sera execute. -Es-tu sOr que les tiens ne te querelleront pas? -Demande donc ames compagnons». Il les questionna et Us repondirent: «Toute la wallee ne se reunit etne se separe que sur I'avis de Chourahbil». Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, retourna et laissa la malediction. Le lendemain Us vinrent et illeur acrivit cette fettre: «Au nom d'Allah, tout .I' \ .J ~.Pol -;~...... -:i,\\ \.; \-:-_ !I\ .~,\\ j, '" misericordieux, tres misericor-0Y...J ~~ ..Lib. ~J (; 'J., ~ ? , ...~; /' ,c"""\..-• , ~ 6" tlieux. Voici ce qu'a ecrit le "\,",;'\(, '" #<>~ vlo' ~~~':\1, ,"'I,\_~ ~.\~::.\ tJ)\ 5-~J.J ~-..Y~ -/" U ~~ U~/I' prophete et messager d'Allah , .J.. -; ,., .. " " r ~ ...... ..l • r __ ...... Mouhammed a Nejrane s'il doit "~i;g,~::, '~.Jj r~~)s ~G~2Jj:~\.l~J>~.:J · t t f 't t \-~ .o~ / ....,~ tI~ ~ • / ~ ~ ~ .... Ies Juger: ou rul, or, argen, ~(;.st::N'. ,:'\1, . -'U; ~\ --.~\l ','ili 0 "! II .¥ bien et esclave depassant leur ~ ~......J.I ~..J '9 '--':"~ ~'" '-:r"' besoin leur est laisse pour deux milles habits (dans une version: chaque habit accompagne 93
Chi Precher Allah et son Messager * 7 Le Prophete ecrit aux rois et dirigeants_________ d'une once d'argent I): mille chaque mois de rajab et mille chaque mois de 9Clfar». Puis il cita les autres conditions jusqu'au temoignage d'Abou Sofiene Ibn Harb, Raylene Ibn Aamr, Melik Ibn Aawf des BEmou Nal(r, Alaqraa Ibn Habis Alhandhali et Mourira. lis prirent la leUre et partirent a NeJrane. L'eveque avait un frere de sa mere dont le pell! etait son oncle; iI s'appelait Bachir Ibn Mouaawiya et son surnom etait Abou Aalqama. L~ delegation donna la leUre a I'eveque et il se mit a la lire tout en allant avec Abou Aalqama. Tout a coup, la chamelle de Bechir trebucha et iI insulta le Messager d'Allah, priere et pail' sur lui, par son. prenom. L'eveque le reprimanda: «Par Allah! Tu as insulte un prophet~ messager!» Bachir repliqua: «Alors, par Allah! Je ne reposerai pas rna monture jusqu'a aller chez le Messager d'Allah» et il dirigea sa chamelle vers Medine. L'eveque le raUrapa avec sa chamelle et lui dit: «Comprends ce que je dis. J'ai dit cela uniquement pour que cette parole soit repetee aux arabes, pour qu'ils ne pensent pas que nous I'avons insulte. Mais en verite nous n'acceptons pas de dire du bien de lui ou de nous soumettre a lui alors que nou$ sommes les plus puissants et les plus unis des arabes et d'autres arabes lui resistent>~. Bechir refusa: «Non, par Allah! Tu mens et je n'accepterai jamais ce que tu inventes (alor$ que tu etais sincere en affirmant qu'il est prophete C))}. Il frappa sa chamelle, tourna le dos. I'eveque et s'en alia en fredonnant: «Vers toi je vais avec empressement En rejetant la religion des chretiens». Il arriva aupres du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et embrassa l'lslam. Il ne le quitta pas jusqu'a sa mort. La delegation entra a Nejrane. L'eveque se rend it chez un moine nomme Ibn Abolj:l Chimr Azzebidi dans sa tour et lui annon9Cl: «Un prophete a ete envoye a Touhema». Il lui raconta I'arrivee de la delegation de Nejrane aupres du Messager d'Allah, sa proposition de se maudire mutuellement et leur refus. Puis iI lui raconta que Bechir Ibn Mouaawiya I'ava~ rejoint et avait embrasse l'lslam. Le moine ordonna: «Faites-moi descendre ou je me jeUemi du haut de cette tour». On le fit descendre. Il prit un cadeau et se rendit aupras du Messager d'Allah, priere et paix sur lui. Parmi ses cadeaux il y avait le manteau que portent les califeSj, une grande ecuelle et un baton. Il demeura un certain temps chez le Messager d'Allah .. ecouter la revelation puis retourna a son peuple. Il ne lui fut pas destine d'embrasser l'lslam et il promit de retourner mais ce ne fut pas ecrit jusqu'a ce que le Messager d'Allah, priere at paix sur lui, mourut. L'eveque Aboul Harith vint chez le Messager d'Allah avec leur chef, SOfJ second et les hauts dignitaires de son peuple. lis resterent chez lui a ecouter ce qu'Allah lui revelait, et le Prophete ecrivit cette leUre a I'eveque et aux eveques qui lui succederont: 7.9 Lettre du Prophete aI'eveque Aboul Harith «Au nom d'Allah tout misericordieux tres misericor-dieux. Du Prophete Mohamed <l I'eveque Aboul Harith, aux eveques, pretres et moines de Nejrane et a tous ceux qui sont sous leur autorite nombreux ou peu nombreux. La protection d'Allah et de son Messager 94
r::hl Precher Allah et son Messager • 7 Le Prophete ecrit aux rois et dirigeants ______ n'ecarte pas un eveque de son eveche, ni un moine de sa vle monacale, ni un pretre de son eglise. Elle ne change aucun de leurs droits, ni leur pouvoir, ni leurs habitudes. La protection d'Allah et de son .tAessager est sur eux de fagon permanente tant qu'ils seront corrects et sinceres. lis ne $ubiront ni ne commettront 41'injustice». Mourira Ibn Cho6ba avait ecrit la lettre. 7.10 Lettre du Prophete aux Bakr Ibn Wei! Marthad Ibn Dhibyene, qu'Allah I'agree, raconte: nous avons regu la lettre du Messager ~'Allah, priere et paix sur lui, et nous n'avons pas trouve de lecteur pour nous la lire. Finalement un homme des Benou Dhabiaa nous la lut: «Du Messager d'Allah aux Bakr Ibn Weil (tribu situee sur la cote arabe du golfe Persique T). Embrassez l'lslam vous serez J>aufs». 7.11 Lettre du Prophete aux Benou Joudhema Maabad Aljoudhemi rapporte: Rifeaa Ibn Zeyd Aljoudhemi alia en ambassadeur aupres pu Messager d'Allah, priere et paix sur lui. Il lui ecrivit une lettre contenant: «De Mouhammed je Messager d'Allah a Rifeaa /U";:::' \\ ... J"." --~ \ \ 0' 7" -.: -L; ,....\\ ~ \ .~: ;; ~ .. ~ .<I ~bn Zeyd! Je "ai envoye a sa ",~\.S~~t,4~'"t..U~~:J,\S'~ ... ~~ '" r tribu entiere et a ceux qui les ~'f(;iJ, wti)J~\a.~~.J ~:y.~.!J::..) (;:'JM-vlJ rejoignent pour les appeler a -::. ~ ,MS .II~-:-~~.? ~ ~:' .. ~ ~ ~ ~ .--:: .0 .... 4 r Allah et a son Messager. V~c...>\.::::.:\ 1.li'y' J\c.....>-C.J ~'::;:'fi-' ~\ '-d.fl ~ puiconque croit est dans Ie parti d'Allah et de son Messager, et quiconque se detourne est en paix pour deux mois». Quand iI arriva chez sa tribu, ils accepterent l'lslam. 95
Chi Precher Allah et son Messager - 8 Pacte de Houdeybiya et les conversions qui suivirent __ 8 COMPORTEMENTS DU PROPHETE PAR LESQUELS LES GENS FURENT GUIDES: LE PACTE DE HOUDEYBIA ET LES CONVERSIONS QUI SUIVIRENT 8.1 Conversion de Zeyd Ibn Coema le savant juif Abdallah Ibn Salem, qu'Allah I'agree, rapporte: Zeyd Ibn yoona raconte son histoire quand Allah puissant et glorifle voulut le guider: en voyant Mouhammed, priere et paix sur lUi, je vis sur son visage tous les signes de la prophetle (dans une version: evoques dans le Torah C) sauf deux que ]e ne pus verifier: sa douceur I'emporte sur sa brutalite, et plus on est brutal envers lui plus il est doux. (Dans une version: j'essayais discretement de conclu~ un emprunt ou un achat avec lui pour tester sa douceur et sa brutalite C.) Un jour, le Messager d'Allah sortit des maisons de ses femmes avec Ali Ibn Abou Talib, qu'Allah I'agree. Un homme ressemblant a un nomade vint le voir sur sa monture et dit: «0 Messager d'Alla!)! Des gens dans le village des Benou tel ont embrasse l'lslam. Je leur avais promis que s'il~ embrassaient l'lslam ils seraient combles de biens, mais ils subissent une annee de disette, de difficultes et de secheresse. Je crains, 0 lIJIessager d'Allah, qu'ils ne sortent de l'lslam pour I'argent comme ils I'ont embrasse pour I'argent. Si tu veux bien, envoie-Ieur de quoi leI> secourir». Le Prophate se tourna vers un hom me a son cote que je crois etre Ali. Ce dernier declara: «0 Messager d'Allah, il n'en reste rien (de I'aumone T)>>. Je me suis approche et j'ai propose: «Mouhammed! Veux-tu me vendre une quantite determinee de dattes du Jardin d'Untel (et me les livrer T) tel jour a telle date (et je te paye comptant T)?» II precisa: «Pas necessairement du Jardin d'Untel». J'ai accepte: «D'accord». Il me les vendit, j'ai ouvert rna bourse et je lui ai donne quatre-vingt mesures d'or contre une certaine quantite de dattes livrables apras un temps determine. Il donna I'argent au nomade et recommanda: «Sois juste parmi eux et secours-Ies». Deux ou trois jours avant le delai, le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, sortit aveC Abou Bakr, Omar, Othmane et d'autres compagnons, qu'Allah les agree. Il pria sur un mort puis s'assit sur un mur. Je suis aile le voir, je le pris par sa tunique et son manteau, je I'ei regarde d'un visage dur et j'ai dit: «Mouhammed! Ne vas-tu pas me donner mon droit? Par Allah! Je savais que les Banou Abdelmottalib etaient des mauvais payeurs, j'ai deja eu affaire a vous». J'ai regarde Omar: ses yeux sortaient de leurs orbites, puis il me transper9a du regard et rugit: «Ennemi d'Allah! Dis-tu au Messager d'Allah ce que j'entends? Lui fais-tu ce que je vois? Par celui qui tient mon arne dans sa main! Si je n'en craignais pas les consequences, je te trancherais la tete avec mon sabre». Le Messager d'Allah me regardait calmement et posement. Il ~;'i::~ I",,; ,." .-:,,~{',\-=-"''':' .....\\ ,...~~tJ ....... d\...~\.;; intervint: «Oman Moi et lui 7'-') t .. ..v\~;..V5I..>u' ~f$l.,~ .Y') 'J'" avons besoin d'autres paroles ~-= ..." j; .-: lli ...~ ": ~\;~;... ,;,~b.""_1-:.!.J t.:::'\. ~t:5\~ ~V'iJ ~~ ~~...... ~~';' "'--.... " "" .... 96
Chi Precher Allah et son Messager -8 Pacte de Houdeybiya et les conversions qui suivirent __ que cel/es-ci: que tu me conseilles de le rembourser convenablement et que tu lui conseilles de n§clamer poliment. Accompagne-Ie, Omar, donne-lui son dO et rajoute-Iui vingt boisseaux <::le dattes en compensation de la frayeur que tu lui as infligee». Omar m'emmena, me donna mon dO et rajouta vingt boisseaux de dattes. J'ai questionne: «Pourquoi ce surplus, Omar? -Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, expliqua-t-il, m'a ordonne de te le rajouter I)our te dedommager de la frayeur que je t'ai infligee. -Sais-tu qui je suis, Omar? demandai-je. -Non. -Je suis Zeyd Ibn eoona. -Le savant juif? -Le savant juif. -Pourquoi as-tu agi si brutalement et parle si impoliment avec le Messager d'Allah? -Omar! J'ai vu dans le visage du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, tous les signes de la propMtle sauf deux: sa douceur I'emporte sur sa brutalite et la brutalite des gens ne fait qu'augmenter sa douceur. Je les ai maintenant verifies. Je te fais temoin, Omar, que jraccepte Allah comme Seigneur, l'lslam comme religion et Mouhammed comme prophete. Je te fais aussi temoin que la moiM de ma richesse, et je suis le plus riche de Medine, est IUne au mane pour la communaute de Mouhammed. -Plutot pour une partle (de la communaute T) car tu ne les atteindras pas tous. -Pour une partie». Omar et Zeyd retournerent aupres du Messager d'Allah, priere et paix sur lui. Zeyd declara: «J'atteste qu'j1 n'y a de dieu qu'Allah et que Mouhammed est son serviteur et messager». Il eut foi en lui, iI crut en lui et prata serment d'allegeance. Il participa a plusieurs batailles avec le Messager d'Allah et, faisant face a I'ennemi dans la bataille de Tebouk et non en fuyant, il mourut, qu'Allah lui fasse misericorde. HISTOIRE DU PACTE DE HOUDEYBIA 8.2 Les qouraychites empechent le Messager d'Allah de visiter la Maison sacree Almiswar Ibn Makhrama et Marwane rapportent: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, sortit au temps de Houdeybia. En route, le Prophete ordonna: «Khalid Ibn Alwalid est au Ramim avec la cavalerle mecquoise en avant-garde. Prenez donc a droite». Par Allah! Khalid ne s'apervut pas de leur presence jusqu'a ce qu'il vit la poussiere de I'armee. Il se precipita au galop pour avertir les qouraychites. Le Prophete, priere et paix sur lui, s'avanva jusqu'a la route (dominant Houdeybia et aboutissant ala Mecque C) par laquelle il aborda les qouraychites. Sa chamelle s'accroupit et les musulmans crierent: «HoI! Hoi! (mot dit a la chamelle pour qu'elle parte C)>>, mais elle persista. lis dirent: «Alqavwa (nom de la chamelle du Prophete C) n'obeit plus! Alqavwa n'obeit plus!» Le Messager d'Allah declara: «Alqavwa n'a point desobEii, et il n'est pas dans son caractere de desobeir. Mais celui qui a stoppe I'elephant I'a stoppee (Allah a stoppe I'elephant d'Abraha venu detruire la Kaaba par des 97
Chi Precher Allah et son Messager • 8 Pacte de Houdeybiya et les conversions qui suivirent _: nuees d'oiseaux armes de \.;j\2.:t;.~W'~\':~L~':l::.· {yi:D\~1~~ cailloux. Ainsi, Allah veut que la lP-L:I""';, ,,_ .:;' ,,!)., :. "'}! . \' .,. _ G p chamelle s'arrete pour eviter' 'tkll\.:.>t... >\.... ::.JO.>;;~m ut;i';fllQ~/ ~t.:')'1:: une guerre dans la Mecque . ~)y~~. 1../4.. ,,> "..,Y-;7-';?.... 1' comme iI I'a fait eviter au temps de I'elephant C)>>. Puis il dit: «Par celui qui tient mon ame dans sa main! S'ils me proposent un plan dans lequel ils venerent les choses sacroo$ d'Allah, j'accepterai leur offre». Puis ilia reprima et elle bondit sur ses pattes. Il se detourna de la Mecque et s'installa a I'extremite de Houdeybia (du cote de la Mecque C) pres d'un trou contenant un peu d'eau qu'on tirait pemiblement. Les sahabas le tarirent rapidement et on se plaignit de la so if au Messager d'Allah, priere et paix sur lui. Il sortit une fleche de son carquois et leur ordonna de la mettre dedans. Par Allah! L'eau ne cessa de jaillir jusqu'a ce que I'armee sten alia! 8.3 Boudeyl avec le Prophete C'est alors que vint Boudeyl Ibn Warqa Alkhouzeii avec des membres de sa tribu d$ Khouzaaa. lis etaient les hommes de confiance du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, parmi les habitants de Touhema (region de l'Arable longeant la cote de la mer rouge et 04 habite la tribu de Khouzaaa T). Boudeyl dit: «J'ai laisse Kaab Ibn Louay et Aamir Ibn Louay installes sur les pOints d'eau de Houdeybia. lis ont ramene les chamelles laitieres (pour avoit des provisions constantes C) et veulent te combattre et t'empecher d'acceder a la Maison. " if) " ....'" ..... -$Nous ne venons u..;.e ~ l:c '7 -:; .... I~t~ ': II ~, \\5..:i) "$' ".J t:;\. combattre personne, declara ~u io' ~~ ... ~J S" _ v, "', ~\ ~ 1:-~ ~ -. .. "'~.. • ~;2:J;"., - le Prophete. Nous venons o~.,~~;t; Gt\:w0~ ~..::..jP~ ~"r-i::::>..ii! accomplir la oomra. La guerre " ' .. ~ I:;: -o~~t r: .;;.~ ..... -.# a epuise les qouraychites et \ ..\":" ~6\ VA~0\1.J.0v \:; k-(. ~\.A\ ~j~~ji ~ ,~ ~ leur a nuL S'ils veulent, nous \'~"\ c-' ~.\ -\ ~ -~~ \ :,;"; ., lJ\.....u ~\-::..J W conclurons la paix pour une !Y ~vV"~ !6':.,:.r--~ ... .,,,,U--. .. / ..... ~\"... 'Q_ 'G-"$ __ ~ ,...~.... " q":' W .certaine periode et ils~,;" ~"'"p'"." .. -"\. I: "F-4'.' \.:i: u 1"..uJ I ~ Jl\~.,. ~ ,1 ~ I " ..... I,F-" '" "'. ,~-;,-\J J laisseront I'affaire entre moi et .. /.... Y-# d' , . ~.. '-les gens. Si je suis victorieux, ,)l.f ;) ~j its pourront accepter ce que les gens ont accepte. Dans le cas contraire (si je suis battu TH ils seront debarrasses de moi. Si, par c~ntre, ils refusent, par celui qui tient mon ame dans sa main, je les combattrai pour mon affaire jusqu'a ce que ma tete soit coupee et la volonta d'Allah sera accomplle . • Je leur rapporterai tes paroles, dit Boudeyb). Il partit chez les qouraychites et proposa: «Nous venons de chez cet homme et nous avons entendu ses paroles. Si vous voulez, nou9 vous les exposerons. -Nous ne voulons pas en entendre parler, repondirent les sots. -Parle, no us ecoutons, dirent les sages». If leur rapporta les paroles du Messager d'Allah, priere et paix sur lui. 8.4 Oorwa Ibn Masooud avec le Prophete 98
Chi Precher Allah et son Messager -8 Pacte de Houdeybiya et les conversions qui suivirent__ Oorwa Ibn Masooud se leva et dit: «Mon peuple! N'etes-vous pas pour moi un pere (i/ etait des chefs de Taif mais sa mere etait de Qouraych C)? -Si, repondirent-ils. -Ne sUis-je pas pour vous un fils? -Si. -Doutez-vous de moi? -Non. -Vous rappelez-vous que rai demande ala tribu de Ooukadh decombattre avec vous. Puis, quand ifs refuserent, je suis venu chez vous avec ma femme, mes enfants et ceux qui m'ontobei? -Effectivement. -Cet homme vous a propose un plan sage, acceptez-le et laissez-moi le voir. -Va le voir». Il se rendit chez le Prophete, priere et paix sur lui, et lui parla. Le Prophete rep eta la meme proposition qu'il avait dite a Boudeyl. Oorwa lui dit alors: «Mouhammedl Imagine que tu aneantisses ta tribu, as-tu jamais entendu qu'un arabe a aneanti les siens avant toi? Dans le cas contraire (si les Mecquois te battent I), par A"ah, je ne vois pas avec toi d'hommes valeureux, mais je vois des gens faibles rassembles d'un peu partout susceptibles de fuir et de t'abandonner (les armees formees de plusieurs tribus fuyaient souvent, tandis que celles formees d'une seule tribu etaient plus unies C). -Adorateur borne de la Lete! repliqua Abou Bakr, qu'Altah I'agree. Nous fuirons et I'abandonnerons? -Qui est-ce? demanda-t-il. -Abou Bakr, repondit-il. -Par celui qui tient mon ame dans sa main! dit Oorwa. Si ce n'etait un service que tu m'as rendu et que je ne t'ai pas paye (Abou Bakr I'avait aide a payer une ran90n C), je t'aurais replique». II continua a parler au Prophete, priere et paix sur lui, et chaque fois qu'if parlait, iI attrapait sa barbe. Almourira Ibn Chooba etait debout acOte du Messager d'Allah et portait un sabre et un casque de fer qui ne montrait que ses yeux. Chaque fois que Oorwa avan9ait sa main vers la barbe du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, Almourira la frappait par le manche de son sabre et lui ordonnait: «Eloigne ta main de la barbe du Messager d'Allah!» Oorwa leva la tete et demanda: «Qui est-ce?». On repondit: «Almourira Ibn Chooba». 11 s'exclama: «TraTtre! Je m'efforce encore de reparer ta trahison». Almourira Ibn Chooba avait accompagne un groupe de personnes avant l'lslam, il les tua et prit leurs biens, puis vint et embrassa l'lslam. Le Prophete, priere et paix sur lui, dit: «J'accepte l'lslam mais je n'ai rien a voir avec I'argent». Puis Oorwa se mit a regarder discretement les compagnons du Messager d'Altah. Il raconta: «Par Allah! Quand le Prophete, priere et paix sur lui, crachait, son crachat atterrissait dans la main de I'un d'eux et il essuyait avec son visage et sa peau. Des qu'il leur donnait un ordre, ils se precipitaient pour I'executer. Chaque fOis qu'iI faisait ses ablutions, its 99
Chi Precher Allah et son Messager - 8 Pacte de Houdeybiya et les conversions qui suivirent----.: s'entretuaient presque pour son eau. Quand il parlait. ils baissaient leurs voix aupres de lui et ne le regardaient pas en face par respect et glorification». Oorwa retourna a ses amis ~ declara: «Mon peuple! Par Allah! J'ai ete re<;u par les rois, fai ete ambassadeur chez cesar, Kisra et Negus. Par Allah! Je n'ai jamais vu un roi glorifle par ses compagnons comme Mouhammed est glorifle par les siens. Par Allah! Chaque fois qu'iI crache, un de ses compagnons attrape son crachat au vol et frotte avec son visage et sa peau. Des qu'il leur donne un ordre, Us se precipitent pour I'executer. Chaque fois qu'iI fait ses ablutions, il$ s'entretuent presque pour son eau. Quand il parle, ils baissent leurs voix aupres de lui et ils ne le regardent pas de face par respect et glorification. Il vous a propose un plan sage, alor$ acceptez-Ie» . 8.5 Un homme des Bimou Kinima avec le Prophete Un hom me des Benou Kinena proposa alors: «Laissez-moi aller le voir». «Vas-y», dirent-ils. Quand le Prophete, priere et paix sur lui, et les compagnons le virent, le Messager d'Allah declara: «Voici Untel. Sa tribuglorifle les chamelles immolees au pelerinage. Sortez.,. les». Elles furent sorties et les musulmans se mirent a damer I'appel du pelerinage sur sa route (0 Allah, nous void te repondant, labbayka T). En voyant cela, if s'ecria: «Purete a Allah! Ces gens ne doivent pas etre empecMs d'aller a la Maison!» II retourna vers ses ami~ et dit: «J'ai vu les chamelles destinees a etre immolees marquees et entravees (pour signifie~ qu'elles sont reservees au sacrifice C). Je ne crois pas que nous devons leur interdire I'acces ala Maisom>. Mikrez Ibn Haf<; se leva et proposa: «Laissez-moi aller le voir». lis accepterent: «Vas-y». Quand ils le virent, le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, declara: «Voici Mikrez. C'est un homme sans scrupules». Il se mit a parler au Messager d'Allah. Tandis qu'ils discutaient, Souheyl Ibn Aamr arriva. 8.6 Souheyllbn Aamr avec le Prophete et les articles du pacte de Houdeybia Tikrima rapporte: quand Souheyl Ibn Aamr arriva, le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, dit: <<votre tache est facilitee». Souheyl proposa: «Viens, ecrivons un accord entre nous et vous». Le Prophete appela le scribe (Ali Ibn Abou Talib I) et dicta: «Ecris: au nom d'Allah, tout misericordieux, tres misericordieux. -Pour ce qui est du tout misericordieux (Arrahmane), s'opposa Souheyl, par Allah! Nous, ne savons pas ce que c'est. Ecris plutot: en ton nom, 0 Allah, comme tu ecrivais auparavant. -Par Allah! dirent les musulmans. Nous "ecrirons uniquement: au nom d'Allah tout misericordieux, tres misericordieux. , -Ecris: en ton nom, 0 Allah» dit le Prophete, priere et paix sur lui. Puis il dicta: «Voici cel qu'a decide Mouhammed le messager d'Allah ... -Par Allah! s'opposa Souheyl. Si nous savions que tu es le messager d'Allah nous ne t'aurions pas interdit I'acces a la Maison ni combattu. ECris plutot: Mouhammed Ibn Abdallah. -Ecris Mouhammed Ibn Abdallah», ordonna le Messager d'Allah, car if avait dit: «S'ils: me demandent un plan qui glorifle les choses sacrees d'Allah je le leur accorderai». Le! 100
Chi Precher Allah et son Messager -8 Pacte de Houdeybiya et les conversions qui suivirent __ Prophete, priere et paix sur lui, continua: « ...Que vous nous laissez acceder ala Maison pour tourner autour. -Non, retorqua Souheyl, par Allah! Les arabes diront que nous avons ete forces, mais t'annee prochaine, d'accord». IIl'ecrivit Puis Souheyl precisa: «Et que tout homme de chez nous qui part chez toi, meme musulman, nous sera rendu». Les musulmans s'indignerent: ~<Purete aAllah! Comment serait-i1 rendu aux idolatres alors qu'il est venu musulman?» 8.7 Histoire d'Abou Jendal C'est alors qu'Abou Jendal fils de Souheyl Ibn Aamr, qu'Allah I'agree, arriva en marchant difficilement car il etait enchaine. Il etait sorti du bas de la Mecque et se jeta parmi les musulmans. Souheyl s'ecria: «Lui, Mouhammed! Sera le premier que j'exige que tu me rendes. -Mais nous n'avons pas encore fini I'accord, protesta le Prophete, priere et paix sur lui. -Alors, par Allah! Je ne conclurai jamais aucun accord avec toi. -Alors accorde-le moi. -Je ne te I'accorde pas. -Si, intervint Mikrez (I'envoye de la Mecque qui I'avait precede T), nous te I'accordons. -0 musulmans! s'exclama Abou Jendal. Je suis rendu aux idolatres alors que je viens musulman?! Ne voyez-vous pas ce que j'ai subi?» II avait ete severement torture pour Allah. Omar, qu'Allah I,agree, raconte: je me suis alors rendu aupres du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et je lui ai demande: «N'es-tu pas vraiment un prophete? -Si, repondit-il. -Ne sommes-nous pas dans la verite et nos ennemis dans I'erreur? -Si. -Pourquoi donc acceptons-nous des concessions dans notre religion? -Je suis le messager d'Allah, je ne lui desobeis pas et il me soutiendra. -Mais tu nous parlais que nous irions 8 la Maison et qu'on tournerait autour? -Oui, mais est-ce que je t'ai dit que c'est cette annee? -Non. -Assurement, tu y iras et tu tourneras autouD>. Je partis alors voir Abou Bakr, qu'Allah I'agree, et rai questionne: «N'est-ce pas vraiment un prophete? -Si, repondit-il. -Ne sommes-nous pas dans la verite et nos ennemis dans I'erreur? -Si. -Pourquoi donc acceptons-nous des concessions dans notre religion? -Ecoute-moi! " est certainement I'envoye d'Allah, il ne lui desobeit pas et Allah Ie soutiendra. Alors cramponne-toi 8 ses renes (8 sa voie, comme un cavalier ason cheval C). Par Allah! " est sur la verite. -Mais il nous parlait que nous irions 8 la Maison et que nous tournerions autour? 101
Chi Precher Allah et son Messager • 8 Pacte de Houdeybiya et les conversions qui suivirent_._: -Oui, mais t'a-t-il dit que c'est cette an nee? -Non. -Assurement, tu y iras et tu tourneras autour». J'en fis des choses pour cela (Omar disait: je ne cesse de faire I'aumone, de jeOner, de prier et d'affranchir pour expier les paroleS que j'ai dites ce jour-Ia C). Tikrima rapporte: quand le traite fut conclu, le Messager d'Allah, priere et paix sur lut, ordonna a ses compagnons: «Levez-vous, egorgez (les chamelles T) et rasez vos tetes». Par Allah! Pas un homme ne se leva et il repeta son ordre trois fois (non par desobeissance mais par consternation et demoralisation C). Com me personne ne se levait, iI rentra chet (son epouse T) Om Selema, qu'Allah I'agree, et lui raconta la reaction des musulmans. Om Salama proposa: «0 Prophete d'Allah! Veux-tu la solution? Sors, ne dis un mot a personnel egorge ta chamelle et appelle ton coiffeur qu'il te rase la tete». Il sortit, ne parla a personna et fit comme elle avait dit: il egorgea sa chamelle et appela son coiffeur qui lui rasa la tete. En voyant cela, les sahabas se leverent, egorgarent leurs chamelles et se mirent a se raser les uns les autres si brutalement qu'ils se tuaient presque. Puis (apres son retour a Medine C) des femmes croyantes le rejoignirent et Allah le tres haut revela: [0 croyants, quand ';;", ~ -:;.. I:'" _. 1-" -f. \ ~ )."':i\ ,~.:lv _ r l.l! ~t:" ":' .<;\\ ~~ les croyantes viennent a vous (yI~L.o ,-;:".r;..;,i.A...4 '-'i...I.4~' ".I:\.? .:.sl~ I V. -;,\ _. >0, en emigrees, eprouvez-Ies (en . \,,:1\\ ~..:J.rJ:;. leur demandant de prononcer .,r,!..)"'-'. Y "'... l.-; I'attestation de foi T). Allah connait mieux leur foi. Si vous constatez qu'elles sont croyantes. ne les renvoyez pas aux mecreants (comme le pacte prevoit de le faire, Allah fit cett~ exception pour les femmes T). Elles ne sont pas Hcites pour eux (en tant qu'epouses C) et eux non plus ne sont pas Hcites pour elles. Et rendez-Ieur (aux epoux mecreants de~ croyantes emigrantes C) ce qu'ils ont depense (comme dot C). Il ne vous sera fait aucun grief (vous n'avez pas de peche) en vous mariant avec elles quand vous leur (aux femmes T) aurez donne leur dot. Et ne gardez pas de liens conjugaux avec les mecreantes (divorcei vos epouses mecreantes T)] (60/10). C'est alors que Omar divon;a deux femmes qu'iI avait depuis avant !'Islam; une fut epousee par Mouaawiya Ibn Abou Sofiene et I'autre par <;afwane Ibn Oumeya. S.S Histoire d'Abou Bat;;ir avec les deux hommes envoyes le chercher Puis le Prophete, priere et paix sur lui, retourna a Medine. Abou Bat;ir, un homme de Qouraych (il etait de Taif et allle aux qouraychites C) qui avait embrasse l'lslam, le rejoignit (apres avoir fui les qouraychites T). Les mecreants envoyerent deux personnes le reclamer. lis exigerent: «(Respecte T) L'engagement que tu nous as promis». Le Prophete le livra aux deux hommes. lis partirent et s'arreterent pour manger des dattes 8 Dhil Houleyfa (8 9 km de Medine C). Abou Bat;ir dit 8 I'un d'eux: «Par Allah! Untel, je vois que tu as un excellent sabre!» L'autre le degaina et se vanta: «Effectivement, par Allah! II est excellent, et j'en ai fait 102
Chi Precher Allah et son Messager • 8 Pacte de Houdeybiya et les conversions qui suivirent __ Ia preuve plusieurs fois». Abou Bayir demanda: «Montre-le moi donc». Il le lui passa et Abou l!3ayir le frappa jusqu'a ce qu'il fut inerte. L'autre mecn(lant s'enfuit a Medine et entra en ~urant a la mosquee. En le voyant, le Messager d'Allah s'exclama: «Cet homme a vu une those terrifiante». Quand iI arriva devant le Prophete, priere et paix sur lui, iI dit: «Par Allah! Mon ami a ete tue et je vais aussi etre tue!» Abou Bayir arriva et declara: «0 Prophete (i'Allah! Par Allah! Tu as accompli ton engagement: tu m'as rendu aeux et Allah m'a sauve €I'eux (dans une version: ils ne peuvent rien te reprocher car je ne suis pas dans le pacte)>>. '-e Prophete s'exclama alors: «Malheur a sa mere (expression d'etonnement C), iI allume la guerre! S'iI avait quelqu'un avec lui (il provoquerait une guerre C)>>. En entendant cela, Abou Bayir comprit que le Prophete allait encore le rendre aux mecreants. Il partit alors vers la c6te. 8.9 Abou Jendal rejoint Abou Bac;ir et les deux interceptent les caravanes de Qouraych Abou Jendal fils de Souheyl Ibn Aamr, qu'Allah I'agree, s'echappa des idolatres et rejoignit Abou Bayir. Ensuite, chaque musulman qui fuyait la Mecque rejoignait Abou Bayir et jlsformerent une bande (dans une version: ils etaient soixante-dix cavaliers C). Par Allah! Des qu'lls entendaient qu'une caravane quittait la Mecque pour le Chern, ils I'interceptaient, tuaient les hommes et prenaient les biens. Les qouraychites envoyerent alors au Prophete, priere et paix sur lui, en le suppliant au nom d'Allah et des liens de parente de les appeler et en promettant la securite aceux qui le rejoindront. Le Prophete envoya les appeler et Allah r.evela: [C'est lui qui, dans la '? :-.1;;/, . \::, ","> ::Js :'\, =,-/;"; 0" \ ~ J\ _-"vallee de la Mecque, a ecarte ~<U....o~,,~ \ ',:HI) ,-~~ 4-..-YJ leurs mains de vous, de meme .~\;j\ ~~.4;.)\ _ Us f 1.;._~.:; ':"t7~ ~i <:":1, ~ qu'iI a ecarte vos mains d'eux, ' .., /" . , .... " '" L ' I...;> \ -.. V'" U /' apres vous avoir fait triompher sur eux. Allah voit ce que vous faites. Ce sont eux qui ont mecru et qui vous ont obstrue le chemin de la Mosquee sacree (et ont empeche C) que les offrandes entravees parvinssent a leur lieu d'immolation. S'il n'y avait pas eu des hommes croyants et des femmes croyantes (parmi les Mecquois C) que vous ne connaissiez pas et que vous auriez pu pietiner (atteindre dans le combat C) sans le savoir, vous rendant ainsi coupables d'une action reprehensible ... (tout cela s'est fait C) Pour qu'Allah fasse entrer qui il veut dans sa misericorde. Et s'ils (Ies croyants a la Mecque C) s'etaient distingues, nous aurions certes chaM d'un chatiment douloureux ceux qui avaient mecru parmi eux (Ies Mecquois C). Quand ceux qui ont mecru eurent mis dans leurs coeurs la fureur, fureur de il'ignorance ... ] Cette fureur etait qu'ils n'avaient pas admis que c'etait le prophete d'Allah, qu'ils n'avaient pas admis «Au nom d'Allah, tout misericordieux, tres misericordieux» et qu'ils les avaient empecMs d'acceder ala Maison. 8.10 Le Prophete envole Othmane ala Mecque apres s'etre installe a Houdeybia Oorwa, qu'Allah I'agree, rapporte: quand le Prophete, priere et paix sur lui, s'installa a 103
Chi Precher Allah et son Messager - 8 Pacte de Houdeybiya et les conversions qui suivirent----.;. Houdeybia, les qouraychites s'inquiet€ilrent de son arrivee chez eux et le Messager d'Allah voulut leur envoyer un de ses compagnons. Il appela Omar Ibn Alkhattab, qu'Allah I'agree, pour le leur envoyer. Ce dernier s'excusa: «0 Messager d'Allah! Je ne cesse de les maudira, at si jamais ils me font du mal il n'y a ala Mecque personne des Benou Kaab (mon clan T) qui me defendrait. Envole plutot Othmane, qu'Allah I'agree, car son clan y est et iI transmettra pour toi ce que tu voudras». Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, appela Othmane Ibn Aaffene, I'envoya a la Mecque et recommanda: «Informe-Ies que nous ne sommes pa$ venus combattre mais nous sommes ~\.~\ /" 4'" ~ ~ '-~"l-:-'l \~:;;l-\\i;J' .\::. ;.3tJ ,,-'.0 ?1 venus accomplir la oomra et i~ ~ J\r.)~SJ<lS ~\AJVq ~, ~ \ ~. invite-Ies a l'lslam». Il lui ordonna d'aller voir des hommes et femmes croyants a la Mecque pour les affermir, leur annoncer la bonne nouvelle de la victoire et les informer qu'Allalll immensement loue va prochainement faire triompher sa religion a la Mecque et on n'y cachera plus sa foi. Othmane partit et rencontra les qouraychites a Beldej (pres de la Mecque C). lis demanderent «OU vas-tu donc?» II declara: «Le Messager d'Allah m'a envoye vers vous, vous appeler a Allah puissant et glorifle et a l'lslam et vous informer que nous ne venons combattre personne, mais nous venons en pelerins». Othmane les prech~ comme le Prophete lui avait ordonne. lis repondirent: «Nous avons entendu tes parolesj accomplis donc ta mission». Abene Ibn Seiid Ibn Alaar;: se leva a sa rencontre, I'accueillit chaleureusement et sella son cheval. Abene porta Othmane sur sa jument, lui donna la garantle de securite et I'accompagna a la Mecque. Ensuite les qouraychites envoyerent Boudeyllbn Warqa de Kinena, puis Oorwa Ibn Masooud de Theqif arriva. . 8.11 Avis de Omar sur le pacte de Houdeybia Ibn 'Abbas, qu'Allah les agree, rapporte: Omar Ibn Alkhattab, qu'Allah I'agree, dit: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, conclut la paix avec la Mecque et leur accorda des concessions tellement inadmissibles que, si un chef designe par le Prophete d'Allah avait fai. cela, je ne I'aurais pas ecoute ni obei. Il leur avait accorde que, si des musulmans fuyaient les mecreants et rejoignaient les musulmans, ils seraient rendus au mecreants, tandis que ceux qui rejoignaient les mecreants ne seraient pas rend us. 8.12 Avis d'Abou Bakrsur le pacte de Houdeybia Abou Bakr Asr;:iddiq disait: iI n'y a pas eu dans l'lslam de victoire plus grande que lef victoire de Houdeybia. Mais, ce jour-la, les musulmans n'avaient pas compris ce qui Sel passait entre Mouhammed et son Seigneur. Les hommes s'impatientent et Allah ne s'impatiente pas comme les hommes pour mener les affaires ou iI veut. J'ai regarde Souheyf Ibn Aamr pendant le pelerinage d'adieu, debout au lieu d'immolation: iltenait "offrande (la' chamelle T) du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et le Messager d'Allah "egorgea de sa main. Puis le Prophete appela le coiffeur qui lui rasa la tete. J'ai ensuite vu Souheyl prendre 104
(:hl Precher Allah et son Messager -8 Pacte de Houdeybiya et les conversions qui suivlrent __ $es cheveux et les poser sur ses yeux. Je me suis alors rappele son refus d'ecrire le jour de Houdeybia «Au nom d'Allah, tout misericordieux, tres misencordieux» et d'ecrire «Mouhammed le messager d'Allah», priere et paix sur lui, et rai loue Allah qui I'a guide vers rlslam. 8.13 Conversion de Aamrlbn Alaac; Aamr Ibn Ah3ay, qu'Allah I'agree, raconte: quand nous quittames le fosse le jour des Ahzab (bataille des coalises T), j'ai reuni des hommes de QOUfaych qui pensaient comme moi et qui m'ecoutaient Je leur ai confie: «Par Allah! Vous savez que I'affaire de Mouhammed monte en puissance de fayon inquietante. J'ai pense a une solution et je voudrais votre avis. -Quelle est ton idee? demanderent-ils. -J'ai pense rejoindre le Negus et rester avec lui. Si Mouhammed triomphe sur notre peuple, nous resterons chez le Negus, car nous preferons etre sous son autorite que so us celle de Mouhammed. Si notre tribu triomphe, les qouraychites nous auront toujours en estime et ne nous feront que du bien. -C'est vraiment un bon avis. -Reunissons donc des cadeaux pour le Negus». Parmi les biens de notre terre, les peaux tannees etaient son cadeau prefere; nous en reunimes une grande quantite pour lui et Mus partfmes le rejoindre. Par Allah! Tandis que nous etions chez lui, Aamr Ibn Oumeya Addhamti, qu'Allah l'agree, arriva, envoye par le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, pour Jaafar et ses amis. " entra chez lui puis sortit Je dis ames amis: «Voici Aamr Ibn Oumeya. Je vais entrer chez le Negus et lui reclamer cet homme a qui je trancherai la tete. Les qouraychites considereront alors que je les ai soutenus en tuant I'envoye de Mouhammed». Je suis entre chez le Negus et je me suis prosterne comme d'habitude. Il m'accueillit: «Bienvenue mon ami. M'as-tu offert quelque chose de ton pays? -Oui, 0 roil repondis-je. Je t'ai offert beaucoup de peaux tannees». Je les lui ai donnees, elles lui plurent et il les desira. Puis je lui dis: «0 roi! J'ai vu un homme sortir de chez toi; if est le messager d'un hom me qui est notre ennemi. Donne-le moi que je le tue car 11 a tue plusieurs de nos notables et de nos meilleurs hommes». Il se facha, tendit la main et frappa son nez tellement fort que je crus qu'iI I'avait casse. De frayeur, j'ai desire que la terre $'ouvre et m'engloutisse. Je me suis empresse de m'excuser: «0 roil Par Allah! Si j'avais su que cela te deplaisait je ne te I'aurais pas demande. -Me demandes-tu de te livrer le messager d'un homme qui reyoit le Grand Confident (I'ange Jibtil C) que recevait Moussa, pour que tu le tues? -0 roi! en est-il vraiment ainsi? -Attention, Aamr! Obeis-moi et suis-Ie, car, par Allah, sa religion est la verite et il triomphera de ses adversaires comme Moussa fils de limrane triompha de Pharaon et de ses soldats. -Prendras-tu pour lui mon engagement (bayaa) dans l'lslam? 105
Chi Precher Allah et son Messager • 8 Pacte de Houdeybiya et les conversions qui suivirent_ -Oui». Il me tendit la main, et j'ai prete serment de suivre l'lslam. Mon opinion avait change, je suis sorti, rai retrouve mes amis, mais je leur ai cache ma conversion. Puis je suis parti vers le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, pour devenir musulman et j'ai rencontre Khalid Ibn Alwalid. C'etait peu avant la Victoire (prise de la Mecque T) et ~I vena it de la Mecque. J'ai demande: «OU vas-tu, Abou Souleymane? -Par Allah! repondit-il. L'affaire est claire et nette, cet homme est vraiment un .propMte. Par Allah! Je vais embrasser l'lslam. Jusqu'a quand donc (nous enteterons-nous T)? -Par Allah! Je suis venu uniquement pour embrasser l'lslam». Nous arrivames chez le Prophete a Medine. Khalid s'avanqa. embrassa l'lslam et preta serment (bayaa). Ensuite je me suis avance et j'ai dit: «C Messager d'Allah! Je m'engage a t'obeir a condition que tu m~ pardonnes mes peches passes}), mais je n'ai pas pense ames pech8s futurs. Le Messager d'Allah, priereet paixsur lui, repondit: «Aamr! prete serment car (embrasser T) l'lslam detruit les pech8s passes et ~~\t~~Jf-:: ;\~if..:t -; ~\.:d ~ .... ~~~\ ~ ~ \.:;\''''....l'0 I'emigration aussi detruit les . 0 ~ ulJ '. 0 ~.~ ~ u .., L::' .~~ peches passes». J'ai prete serment et je suis parti. Dans une autre version: puis je suis parti et j'ai rencontre a Hedda (entre la Mecque at Taif C) deux hommes qui m'avaient precede de peu et qui voulaient y passer la nuit. Un etatt dans la tente et I'autre tenait les montures. J'ai regarde: c'etait Khalid Ibn Alwalid. Je I'si questionne: «Ou veux-tu aller? -Chez Mouhammed, repondit-il. Les gens ont embrasse l'lslam et ils ne reste plus un, personne intelligente (qui ne I'ait embrasse T). Par Allah! Si nous restons, nos cous serort pris comme on prend le cou de la hyene dans son trou. -Par Allah! Moi aussi, je vais vers Mouhammed et je desire l'lslam». Othmane Ibn Talha sortit (de la tente T) et m'accueillit chaleureusement. Nous passames la nuit ensemble puis nous nous sommes tenus compagnle jusqu'a Medine. Je me souviens encore de la parol~ d'un homme que nous rencontrames a un puits d'Abou Cotba, il criait: «Rabah (il appelait son esclave Rabah, qui veut dire succes C)! Rabah! Rabah!» Ce signe no us parut de bonne augure et nous continuames. Puis I'homme nous regarda et je I'entendis dire: «La Mecque s'est soumise apres ces deux-Ifl». J'ai compris qu'il parlait de moi et de Khalid Ibn Alwalid. Ensuite iI se dirigea precipitamment vers la mosquee et je compris qu'iI allait annoncer la bonne nouvelle de notre arrivee au Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et iI en fut ainsi. Nous laissames nO$ montures a la Haria et nous portames de beaux habits. Puis I'appel a la priere de aasr fut lance et nous sommes partis le voir. Son visage etait radieux et les musulmans autour de I~ etaient contents de notre conversion. Khalid Ibn Alwalid s'avanqa et preta serment (bayaa), puis Othmane Ibn Talha s'avanqa et prata serment (bayaa), puis je me suis avance. Par Allah! Des que je me suis assis devant le Messager, la pudeur m'empacha de lever les yeux vers lui. J'ai prete serment a condition que mes peches anterieurs soient pardonnes, san$ penser ames peches futurs. Il repondit: «L'lslam detruit ce qui I'a precede et I'emigration 106
Chi Precher Allah et son Messager -8 Pacte de Houdeybiya et les conversions qui suivirent __ Qetruit ce qui I'a precedee». Par Allah! Depuis que nous avons embrasse l'lslam, le Messager d'Allah n'a preters, dans une affaire difficile, aucun de ses compagnons a Khalid et ell moi-meme. 8.14 Conversion de Khalid Ibn Alwalid Khalid, qu'Allah I'agree, raconte: quand Allah me voulut le bien qu'il m'avait destine, il iflsuffla l'lslam dans mon coeur. Mon bon sens me revint et j'ai reflechi: «J'ai assiste 8 toutes cas batailles contre Mouhammed, priere et paix sur lui. Apres chaque bataille, je suis parti, sentant que j'oeuvrais inutilement et que Mouhammed triomphera». Quand le Messager d'Allah est venu 8 Houdeybia, je suis sorti avec des cavaliers idolatres. J'ai rencontre le ftAessager d'Allah, priere et paix sur lui, avec ses compagnons a Aasefene (8 58 km de la Mecque) et je me suis trouve face 8 lui, pret 8 I'affronter. Il dirigea la priere de dhohr avec ,as compagnons devant nous. Nous eumes I'idee de les attaquer rnais nous ne nous decidames pas -et ce fut une bonne chose. Il comprit notre intention de I'attaquer et pria avec ses compagnons la priere de aasren priere de peur (en deux groupes T). Cela nous toucha, no us nous sommes dit: «L'homme est gards» et nous sommes restes a I'ecart. Puis it se detourna de nous et vira a droite. Quand it conclut la paix avec les qouraychites a Houdeybia et que ces derniers le liPousserent 8 retourner (sans rentrer a la Mecque C) je me dis: «Que reste-t-il? OU puis-je aller? Chez Negus? II a suivi Mouhammed et ses compagnons sont 8 I'abri chez lui. Je vais partir aupres d'Heraclius, quitter rna religion pour le christianisme ou le juda'isme, vivre parmi les non-arabes avec ceux qui restent de rna famille». Pendant que j'etais ainsi, le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, entra 8 la Mecque pour la oomra du pacte (le pacte lui interdisait d'entrer a la Mecque cette annee-Ia et I'autorisait I'annee suivante C). Je me suis absente et je n'ai pas assiste a son entree. Mon frere Alwalid Ibn Alwalid etait entre avec le Prophete lors la Oomra du pacte. Il me chercha rnais ne me trouva pas, et m'ecrivit alors la lettre suivante: «Au nom d'Allah, tout misericordieux, tres misericordieux. Je suis tres etonne que malgre ta sagesse tu n'aies pas decide de suivre l'lslam! Peut-on ignorer une chose comme ~Islam? Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, m'a questionne sur toi et m'a demande: «Ou est Khalid?» J'ai repondu: «Allah le ramenera». Il a rajoute: «Un hom me comme lui n'a pas $Ompris l'lslam! S'il mettait sa~. J .....~,\ -~ .!bL~ Jl~\1J:\~-' ': \2 ~\.. \'" ~~\-\A!r"~ ¢OJllbativite impitoyable et son ~.L" ;.'J .. ",(.P<-f" u Y --' . f J> U.., . __ ardeur au service des 0 ., -:' . -\ -: i, u;,ili-: •.J\:"c-:" -: t!: ~\.,)"'"'" '.J '[f:?' u musulmans ce serait meilleur ,pour lui, et no us le pretererions aautrui». Mon frere! Rattrape donc les bonnes oeuvres que tu as ratees». Quand je re~us la lettre, je fus motive pour partir (a Medina T), j'avais plus d'anvia d'embrasser l'lslam et j'etais content que le Messager d'Allah avait demande apres moL J'ai reve que je me trouvais sur une terre etroite et aride et que j'en suis sorti pour atteindre une 107
Chi Precher Allah et son Messager • 8 Pacte de Houdeybiya et les conversions qui suivirent _, terre fertile et etendue. Je me suis dit: «C'est un reve veridique». En arrivant a Medine j1ai pense: «Je vais le raconter a Abou Bakr, qu'Allah I'agree». III'interpreta: «Ta sortle est le fillit qu'Allah t'a guide 8 l'lslam. L'etroitesse represente I'idohltrle ou tu etais». Quand je me suis decide a me rendre aupres du Messager d'Allah, je me dis: «Qui m'accompagnerait chez le Messager d'Allah, priere et paix sur lui?» J'ai rencontre Cafwane Ibn Oumeya et je lui ai propose: «Abou Wahb! Ne vois-tu pas notre etat? Nous sommes autant que des gencives (expression pour dire peu nombreux C), Mouhammed a triomplle des arabes et des non-arabes. Si nous all ions chez Mouhammed et le suivions? SQn honneur est notre honneur». Il refusa categoriquement et dit: «Meme s'il ne restait que moi, je ne le suivrais jamais». Nous no us separames et je dis: «Lui, son frere et son pere ont ere tues a Badr». Puis j'ai rencontre Tikrima fils d'Abou Jahl, je lui fis la meme proposition qura Cafwane et il me repondit de meme. Je lui ai demande: «Garde alors le secret» et il accepts: «Je ne le dirai pas». Je suis parti a ma maison et j'ai ordonne de preparer ma monture. Je suis sorti avec et j'ai rencontre Othmane Ibn Talha. Je me dis: «C'est mon ami, si je lui proposais de venir?» Puis je me suis rememore ses peres tues et je ne voulus pas les Illi rappeler. Finalement, je me suis dit: «Qu'est-ce que j'ai 8 perdre? J'y vais de suite». Je lui ~i raconte a quel pOint nous en etions arrives et j'ai rajoute: «Nous sommes comme le renaro dans un trou, si on verse un seau d'eau sur lui, il en sortira aussitob> et je lui fis la meme proposition qu'aux deux autres. Il s'empressa d'accepter. Je lui dis: «Je suis sorti ce matin dans I'intention de partir et ma monture m'attend 8 Faj (endroit de la Mecque C)>>. Nous nous sommes donnes rendez-vous a Yejoj (8 5 km de fa Mecque C): s'il me precede, je devrai I'attendre, et si je le precede c'est lui qui devrla m'attendre. Nous sommes partis vers la fin de la nuit et nous nous sommes rencontres avai'lt I'aube a yejoj. Nous sommes repartis la matin jusqu'8 Hedda et nous y trouvames Aamr Ibn Alaa9. Il dit: «Bienvenue! -Toi aussi, repondtmes-nous. -Ou allez-vous? -Embrasser l'lslam et suivre Mouhammed, priere et paix sur lui. -C'est aussi ce qui m'amene». Nous nous sommes tenus compagnle jusqu'a Medine et nous avons laisse nos montures 8 la Harra. Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, fut informe de notre arrivee et s'en rejouit. Je mis de beaux habits et je me rendis aupres du Messager d'Allah. Mon frere me rencontra et annon9a: «Depeche-toi, car le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, a ete informe a tan sujet; il est content de ton arrivee et vous attend». Nous hatames le pas. Quand je le vis, 'il n'arreta pas de sourire jusqu'a ce que je me sois arrete devant lui. Je l'ai salue en l'appelal1t prophete et il me rendit le salut avec un visage radieux. J'ai declare: «J'atteste qu'il n'y a de dieu qu'Allah et que tu es le Messager d'Allah. 108
Chi Precher Allah et son Messager -8 Pacte de Houdeybiya et les conversions qui suivirent __ -Viens, ordonna-t-il. Louange aAllah qui t'a guide. Je savais bien qlJe tu etais intelligent et sage et j'esperais que ta raison ne te menerait qu'au bien. -C Messager d'Allah! J'ai participe a tant de batailles contre toi en m'entetant contre la verite, demande aAllah qu'il me pardonne. -La conversion a l'lslam detruit les peches qui I'ont precedee. -C Messager d'Allah! Je tiens acette condition. .. -C Allah! implora-t-il alors, l\ L.:', ,~ ~ '! .....u ~"1~a'r ~-:1\ ." ...J w-.': \~\ pardonne aKhalid Ibn Alwalid .. L.J?"'.f:; ~.".-/' c::J' ....r,··tT 9'." '" ...>p) t~ut ce qu'il a fait contre la vole d'Allah». Puis Othmane et Aamr, qu'Allah les agree, s!avancerent et preterent serment (bayaa) au Messager d'Allah, priere et paix sur lui. Nous e,:ions arrives en Cafar de I'annee huit. Par Allah! Le Messager d'Allah me preferait a tous ses compagnons dans toute affaire penible. 109
i Chi Precher Allah et son Messager - 9 Victoire de la Mecque et les conversions qui suivirent~ 9 COMPORTEMENTS DU PROPHETE PAR LESQUELS LES GENS FURENT GUIDES: VICTOIRE DE LA MECQUE ET LES CONVERSIONS QUI SUIVIRENT 9.1 Le Prophete sort pour prendre la Mecque et s'installe it Marr Addhahrane Ibn 'Abbas, qu'A"ah les agree, rapporte: le Messager d'A"ah, priere et paix sur lui, partit le dix Ramadhan et laissa la responsabilite de Medine a Abou Rohm Kolthoum Ibn Houya)m Alrifari, qu'Allah I'agree. Le Prophete jeOna et les musulmans aussi. Quand il arriva a Kedid, un point d'eau entre Oosfene et Amaj (a 65 km de la Mecque C), iI rompit son jeOne. Puis'iI continua la route et s'installa a Marr Addhahrane avec dix milles musulmans et mille de Mouzeyna et Souleym. Chaque tribu etait nombreuse et armee, et la totalita des mouhajiriris et des anyars accompagnait le Messager d'A"ah, priere et paix sur lui, aucun d'eux ria s'absenta. 9.2 Les chefs de Qouraych en quete de nouvelles Quand le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, s'insta"a a Marr Addhahrane, les qouraychites ne possedaient aucune information, n'avaient reyu aucune nouvelle du Messager d'Allah et ne savaient pas ce qu'il allait faire (deux ans apres le pacte de Houdeybiya, les Mecquois le trahirent puis partirent precipitamment au Prophete pour s'excuser et raparer leur faute. Mais il refusa de leur adresser la parole et ils s'en allerent sans savoir ce qui a"ait s'ensuivre. Le Prophate prapara I'armae et arriva aux portes de la ville sans qu'ils ne sachent rien, voir ch9 §5.4 T). Cette nuit-Ia, Abou Sofiene Ibn Harb, Hakim Ibn Hizam et Boudeyl Ibn Warqa sortirent espionner et essayer d'avoir une nouvelle ou d'entendre quelque chose. Al'Abbas Ibn Abdelmottalib, qu'Allah I'agree, avait deja rencontre le Messager d'Allah, priare et paix sur lui, dans la route (il daclara son Islam puis accompagna le Prophete C). Abou Sofiene Ibn Alharith Ibn Abdelmottalib et Abdallah Ibn Abou Oumeya Ibn Almourirn avaient rencontra le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, entre Medine et la Mecque at demanderent a le rencontrer. Om Salama intervint en leur faveur: «0 Messager d'Allah! (Qe sont T) ton cousin germain (Alharith etait I'aine des fils de Abdelmottalib et atait mort avant l'lslam I) et ton cousin et beau-frere (Abdallah Ibn Almourira atait le frare d'Om Selema qui atait la cousine du Prophete et son epouse C}». Il repliqua: «Je ne veux pas d'eux. Mon cousin germain a sali mon .....4' \2.1 ~ b.1.<i.l '. 11~ .. ~ ~ t::\ \;~-"H.~-:: ~ :lJ Q \ honneur a la Mecque (il L>L... '-', .; y-P~ ~v.:. -.... ;. .. "..",-? ,.. _ r~ -, uJ ,;> __ composait des poames contre le J ~G .~~JL; l$:j\~ ~j~..; Prophete C) et mon cousin et ~ .. '" .' v .. beau-frere avait dit le mal qu'il avait dit a la Mecque (it I'a injuria, lui a demande des miracles 110
Chi Pr6cher Allah et son Messager • 9 Victoire de la Mecque et les conversions qui suivirent_ ~ lui a jure de ne jamais croire en lui, voir ch1 §4.7)>>. En entendant cette reponse, Abou ~ofiene (pas le chef de la Mecque C) qui etait accompagne d'un fils encore enfant (Jaafar Ibn Abou Sofiene I) supplia: «Par Allah! Permets-moi de te voir, sinon je vais prendre la main dle mon fils que voici puis nous irons dans la terre jusqu'a mourir de faim et de soif». Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, eut alors pitle d'eux et leur permit d'entrer; i1s ootrerent et embrasserent l'lslam. 9.3 Al'Abbas incite les qouraychites if demander la securite au Prophete Quand le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, campa a Marr Addhahrane, Al'Abbas dit: «Quel matin catastrophique pour QOUfaych! Par Allah! Si le Messager d'Allah entre a la Mecque par la force avant qu'ils ne lui demandent la securite, ce sera la destruction des qouraychites jusqu'a la fin des temps». Puis il s'assit sur la mule blanche du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et partit jusqu'a Arak dans I'espoir de trouver un bOcheron, un berger ou une personne qui pourrait aller a la Mecque et les informer de la venue du Messager d'Allah pour qu'ils lui demandent la securite avant qu'il n'y entre par la force. 9.4 Abou Sofiene avec Al'Abbas et Omar Al'Abbas raconte: par Allah! J'allais sur la mule a la recherche de mon objectif et voila que j'entendis les paroles d'Abou Sofiene et Boudeyl Ibn Warqa qui discutaient. Abou Sofiene disait: <de n'ai jamais vu de ma vle autant de feux ni de soldats. -Par Allah! disait Boudeyl. Voici les feux de Khouzaaa, la guerre les a allumes. -Par Allah! repliqua Abou Sofiene. Khouzaaa est minable et vile devant ces feux et cette ~mee». Je reconnus sa voix et j'ai appele: «Abou Handhala!» II reconnut ma voix et s'etonna: «Aboul Fadhl?! -Oui, repondis-je. -Qu'as-tu? demanda-t-i!. (Je sacrifierais T) Mon pere et ma mere pour toil -Malheur a toi, Abou Sofiene! C'est le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, avec les musulmans. Par Allah! Quel matin catastrophique pour Qouraych! -Comment s'en sortir? (Je sacrifierais T) Man pere et ma mere pour toil -S'il t'attrape, il tranchera ta tete. Monte avec moi sur cette mule que je t'emmene chez le Messager d'Allah pour te demander la securite». Il manta derriere moi, ses deux amis ratournerent et je partis. Chaque fois que je passais par un des feux des musulmans, Us demandaient: «Qui estde?» Quand ils voyaient la mule du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, ils disaient: ~L'oncle du Messager d'Allah avec sa mule». Puis je suis passe pres du feu de Omar Ibn ,A.lkhattab, qu'Allah I'agree. «Qui est-ce?» demanda-t-il en se levant a ma rencontre. Quand il 'iit Abou Sofiene derriere sur la mule il s'exclama: «Abou Sofiene I'ennemi d'Allah! Louange a Allah qui 1'a mis sous la main sans traM ni pacte!» Puis iI partit precipitamment vers le Messager d'Allah, priere at paix sur lui. J'ai elance la mule et je l'ai precede de peu. J'ai &aute de la mule et je suis entre chez le Messager d'Allah. Omar entra alors et declara: «0 Messager d'Allah! Voici Abou Sofiene, Allah I'a mis sous la main sans traite ni pacte. Laisse111
Chi Precher Allah et son Messager - 9 Victoire de la Mecque et les conversions qui suivirent_ moi lui couper la tete». Je m'opposai: «6 Messager d'Allah! je lui ai assure la securite». Puis je me suis assis aupres du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et j'ai insiste: «Non, par Allah! II n'y aura que mai qui lui parlerai ce sain>. Quand Omar insista trap a son sujet, j'~i replique: «Doucement, Omar! Par Allah! Si c'etait un homme des Senou Aadiy Ibn Kaab (le clan de Omar T) tu n'aurais pas dit cela, mais tu sais qu'il est des Senou Abdmenet». ill repondit: «Doucement, 'Abbas! Par Allah! J'etais plus heureux de ta conversion a l'lslam ~e jour ou tu t'es converti que si c'atait mon pere, et cela uniquement parce que je savais que ta conversion etait plus desiree par le Messager d'Allah que la conversion d'Alkhattab (man pere T)>>. Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, ordonna: «Emmene-le a ta tent$, 'Abbas! Le matin, ramene-le mob>. Je l'ai emmene passer la nuit dans ma tente et je l'ai ramene au Messager d'Allah le matin. 9.5 Abou SofiEme temoigne de I'excellent comportement du Prophete En le voyant, le Prophete I'exhorta: «Malheur a toi, Abou Sofiene! Le moment n'est-il pas venu pour que tu attestes qu'il n'y a de dieu qu'Allah? -(Je sacrifierais T) Pour toi mon pere et ma mere! dit-il. Que tu es genereux, indulgent Ellt bon. Je me suis dit que s'il y avait un autre dieu avec Allah il nous aurait servi a quelque chose. -Malheur a toi, Abou Sofiene! Le moment n'est-il pas venu pour que tu reconnaiss~s que je suis le messager d'Allah? -(Je sacrifierais T) Pour toi mon pere et ma mere! Que tu es genereux, indulgent et bon. Pour celle-ci, j'ai encore en moi un doute jusqu'a present. -Malheur a toi, Abou Sofiene, ordonna Al'Abbas! Embrasse l'lslam et atteste qu'il n'y ~ de Dieu qu'Allah et que Mouhammed est le messager d'Allah avant qu'il ne tranche ta tete*. Il proclama alors I'attestation de verite et embrassa l'lslam. 9.6 Ceux auxquels le Messager d'Allah donna la securite le jour de la victoire Al'Abbas rapporte: je dis: «6 Messager d'Allah! Abou Sofiene aime la flatterie, alors donne-lui quelque chose». Il accepta: «Oui! Quiconque entre dans la maison d'Abou Sofiene sera en securite, quiconque s'enferme chez lui sera en securite et quiconque entre dans 18 Mosquee (autour de la Kaaba T) sera en securite». Quand il allait partir, le Messager d'Aliarn, priere et paix sur lui, ordonna: «'Abbas! Arrete-le au passage etroit de la montagne qu'il vole defiler les guerriers d'Allah». Je suis sorti et je I'ai arrete au passage ou m'avait ordonne le IViessager d'Allah. Achaque tribu qui passait, il demandait: «Qui sont ceux-ci, 'Abbas? -Les Senou Souleym, repondis-je. -Qu'ai-je a voir avec Souleym?» se lamenta-t-il. Puis une tribu passa et iI demanda: «Qui sont ceux-ci? -Mouzeyna. -Qu'ai-je a voir avec Mouzeyna?» Jusqu'a ce que toutes les tribus passerent. Il me questionnait a chaque tribu: «Qui sont ceux-ci?» Je repondais: «Les Senou tel». Il se lamentait: «Qu'ai-je a voir avec les Senou tel?» Ensuite le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, passa avec la majorite contenant les mouhajirins et les anc;ars, on ne voyait d'eux que 112
Chi Precher Allah et son Messager· 9 Victoire de la Mecque et les conversions qui suivirent_ leurs yeux (ils etaient couverts d'armes et d'armures T). Il s'ecria: «Purete a Allah! Qui sont aeux-ci, 'Abbas? -C'est le Messager d'Allah avec les mouhajitins et les an<;afS. -Par Allah! Personne ne peut faire face a ces gens ni les combattre, Aboul Fadhl! \(raiment le royaume de ton neveu est devenu immense aujourd'hui. -Abou Sofiene! C'est la propMtie. -D'accord donc. -Sauve ton peuple», lui ordonnai-je. Il partit chez eux et hurla du plus haut de sa voix: «Qouraychites! Mouhammed est venu avec une force que vous ne pouvez pas affronter. Celui qui entre dans la maison d'Abou Sofiene sera en securite». Sa femme Hind flile de (botba se leva, le prit par la moustache et s'ecria: «Tuez ce noir minable. Quel pietre eclaireur! -Malheur avousl cria-t-il. Qu'elle ne vous leurre pas. Il vous a amene ce que vous ne pouvez affronter. Celui qui entre dans la maison d'Abou Sofiene sera en securite. -Malheur atoil s'exclamerent-ils. Que pourra contenir ta maison? -Et celui qui s'enferme chez lui sera en securite, rajouta-t-il, et celui qui entre dans la f\;1osquee sera en securite». Les Mecquois se disperserent dans leurs maisons et dans la Mosquee. 9.7 Comment le Prophete entra ala Mecque Dans une autre version: puis le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, m'ordonna apres qu'Abou Sofiene sortit: «Retiens-le au passage etroit de la montagne pour qu'il vole les 9.uerriers d'Allah defiler». Je I'ai \.. \~r-:t\\'~..Jo -;,: :;!_~'·I~-:.~ ~.'\...... 'I ~.. fu\'::' .. ... \.JIIL • .l.9 UI ..>t.I""D.! y/U I....JJ> 'i ~I>~ ~'I./. ,. emmene au passage etrolt. :.:J:. ~ -" "" 4:/ ~ • , ~ ., ;. J'-CIluand je I'ai arrete, il demanda: «Est-ce une prise en traitre, Bemou Hechim? . -Les gens qui suivent la propMtle ne trompent pas, repondis-je, mais fai besoin de toL -Pourquoi ne I'as-tu pas dit avant de m'arreter? Tu aurais pu me dire que tu avais besoin de moi et tu m'aurais evite cette frayeur. -Je n'avais pas pense que ton imagination irait si loin». Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, organisa ses compagnons et les tribus passe rent avec leurs chefs et les detachements avec leurs etendards. Le Messager d'Allah playa en tete Khalid Ibn Alwalid avec les Benou Souleym: ils etaient mille et avaient un drapeau porte par 'Abbas Ibn Mirdes, un autre porte par Khoufef Ibn Nodba et un etendard porte par Hajjej Ibn Ooulat. Abou Sofiene demanda: «Qui sont ceux-ci? -Khalid Ibn Alwalid, repondis-je. -Le jeune? -Qui». Quand Khalid passa a cote d'Al'Abbas et Abou Sofiene etait a son cote, ils olamerent trois fois: «Allah est grand», puis passerent. Derriere eux passa Zoubeyr Ibn Alaawwem avec cinq cents personnes dont des rI10uhajitins et des musulmans de diverses tribus; ils avaient un etendard noir. Quand ils 113
Chi Precher Allah et son Messager - 9 Victoire de la Mecque et les conversions qui suivirent_: passerent a cote d'Abou Sofiene, il clama trois fois: «Allah est grand» ainsi que ses compagnons. Il demanda: «Qui est-ce? -Zoubeyr Ibn Alaawwem. -Ton neveu? -Oui». Puis passerent trois cents personnes de Rifar; Abou Dharr Alrifari (dans une version Ime Ibn Rahadha) portait leur etendard. Quand ils passerent a cote d'Abou Sofiene, ils clamerent trois fois: «Allah est grand». Il demanda: «Aboul Fadhl! qui sont ceux-Ia? -Les Benou Rifar. -Qu'ai-je a voir avec les Benou Rifar1» Puis Aslem passa avec quatre cents personnes et deux drapeaux: I'un porte par Bourayda Ibn Alhouc;ayb et I'autre par Nejiya Ibn Alaajem. Quand ils passerent a cote de IUli, ils clamerent trois fois: «Allah est grand». Il demanda: «Qui est-ce? -Aslem. -Aboul Fadhl! Qu'ai-je a voir avec Aslem? Nous n'avons jamais eu de probleme avec eux. -115 sont musulmans; ils sont rentres dans la religion». Puis les Benou Kaab Ibn Aamr (Khouzaaa C) passerent; ils etaient cinq cents personn~s et Bichr Ibn Cheybene portait leur etendard. Il demanda: «Qui sont ceux-ci? -Les Benou Kaab Ibn Aamr. -D'accord. Ceux-ci sont les allies de Mouhammed». Quand ils passerent a cote de 11Ii, ils clamerent trois fois: «Allah est grand». Puis Mouzeyna passa: ils etaient mille, dont cent cavaliers. Leurs drapeaux etaient portes par Noomene Ibn Mouqarran, Bilel Ibn Alharith et Abdallah Ibn Aamr. Quand iJs passerent a cote de lui ils clamerent: «Allah est grand». Il demanda: «Qui sont ceux-ci? -Mouzeyna. -Aboul Fadhl! Qu'ai-je a voir avec Mouzeyna pour qu'ils viennent de leurs montagnes cliquetant dans leurs armes?» Puis Jouheyna passa: ils etaient huit cents personnes avec leurs chefs et avaient quatre drapeaux: un avec Abou Zoraa Maabed Ibn Khalid, un avec Souweyd Ibn <;akhr, un avec Rafii Ibn Mekith et un avec Abdallah Ibn Badr. Quand ils passerent a cote de lui ils clamerent trois fois: «Allah est grand». Puis Kinena passa: les Benou Leyth, Dhamra et Saad Ibn Bakr avec deux cents personnes; Abou Waqid Alleythi portait leur drapeau. Quand ils passerent a cote de lui ils clamerent trois fois: «Allah est grand». Il demanda: «Qui sont ceux-ci? -Les Benou Bakr. -Bien sur! Ce sont des porteurs de malchance. C'est a cause d'eux que Mouhammed nous envahit (ils etaient allies avec la Mecque dans le pacte de Houdeybia. 115 trahirent le pacte en attaquant avec la Mecque une tribu musulmane alliee au Prophete. Ceci mit fin au pacte et la guerre fut declaree C). Par Allah! On ne m'avait pas demande mon avis (dans 114
qhl Precher Allah et son Messager -9 Victoire de la Mecque et les conversions qui suivirent_ q3tte attaque non conforme au pacte T) et je n'etais pas au courant, rnais c'etait destine. -Allah en a fait une bonne chose pour toi, dis-je: Mouhammed vous envahit et vous embrassez l'lslam en masse». Dans une autre version: les Bemou Leyth passerent seuls: ils etaient deux cent oinquante et Saab Ibn Jethema portait leur drapeau. Quand ils passe rent a cote de lui ils ojamerent trois fois: «Allah est grand». Il questionna: «Qui sont ceux-ei?» Je repondis: <<les Senou LE~yth». Puis Aehjaa passa en dernier: ils etaient trois cents et avaient un drapeau porte par Maaqil Ibn Sinene et un par Nouaaym Ibn Masooud. Abou Sofiene declara: «Ceux-ci etaient les arabes les plus durs envers Mouhammed, priere et paix sur lui. -Allah a fait pE'metrer 1,Isiam dans leurs coeurs, c,est un bienfait d'Allah}}. Il se tut alors PlJis demanda: «Mouhammed n'est pas encore passe? -II n'est pas encore passe. Si tu vois le detachement OU est Mouhammed, tu verras le fer, les chevaux, les hommes et ce que personne ne peut affronter. -Par Allah, Aboul Fadhl! Je pense bien, qui peut affronter ceux-ci?» Quand le detachement du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, apparut, iI etait noir: an ne voyait que le fer et la poussiere des sabots. Les musulmans passaient et Abou Sofiene ~ cessait de demander: «Mouhammed n'est pas encore passe?» Et je disais: «Non», jusqu'a ce qu'il passa sur sa chamelle Qaywa. Il etait entre Abou Bakr et Ouseyd Ibn Houdhayr et discutait avec eux. Je dis: «Voici le Messager d'Allah avec son detachement «Le Noir» (ainsi appele car on n'en voyait que le noir du fer C)>>. Il Y avait les mouhajitins et I~s anc;ars. lis avaient des etendards et des drapeaux: chaque heros des anc;ars avait un eJendard et un drapeau. lis etaient couvertS de fer, ne montrant que leur pupilles. Omar Ibn .Ajlkhattab etait couvert de fer et les dirigeait d'une voix forte. Abou Sofiene demanda: «Aboul Fadhl! Qui est cet homme qui parle? -Omar Ibn Alkhattab. -Les Benou Aadiy (Ia tribu de Omar T) ont pris de la valeur apres avoir ete vraiment insignifiants et viis. -Abou Softener Allah eleve qui iI veut comme il veut, et Omar est de ceux que l'lslam a e,jeve». Le detachement comptait deux milles armures. Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, avait donne son etendard a Saad Ibn C)oubeda et il etait devant le detachement. Quand Sa ad passa avec I'etendard du Prophete, ilappela: «Abou Sofiene! Aujourd'hui est le jour du carnage, aujourd'hui ce qui est sacre sera viole, aujourd'hui Allah a avili Qouraych}}. Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, arriva. quand iI passa a cOte d'Abou Sofiene, ce dernier I'appela: «6 Messager d'Allahl As-tu ardonne de tuer ton peuple? Saad et ceux qui sont avec lui ont pretendu cela quand ils sont Pfisses a cote de nous. Il a dit: «Abou Sofifme! Aujourd'hui est le jour du carnage, aujourd'hui ce qui est saere sera viole, aujourd'hui Allah a avili Qouraych». Je te demande par Allah d!~tre bon avec ta tribu, car tu es le plus indulgent des hommes et le plus genereux». 115
Chi Precher Allah et son Messager • 9 Victoire de la Mecque et les conversions qui suivirent_: Abderrahmane Ibn Aawf et Othmane Ibn Aaffeme s'inquieterent: «0 Messager d'Allah! NOlls craignons que Saad fasse un assaut sur les qouraychites». Le Messager d'Allah declara: «Abou Sofiene! Aujourd'hui est le jour ~~~. . ,j\~l... "....,i\·> r;"Ai\..i'·~ ~'.=j\ \': tJ,:,J Ii,!\; de misericorde, aujourd'hui Allah a ~~ y \,X-' ~--" v.. v:-: ,U . . eleve Qouraych». Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, envoya a Saad et le demit p~s donna le drapeau a (son fils T) Qays. Le Messager d'Allah trouva ainsi que Saad n'avait pas perdu le drapeau puisque son fils le prenait. SaM ne voulut laisser le drapeau qu'avec lin signe du Prophete, priere et paix sur lui. Le Messager d'Allah lui envoya alors son turban; SaM le reconnut et donna le drapeau a Qays. Abou Leyla, qu'Allah I'agree, raconte: nous etions avec le Prophete, priere et paix sur lilli, quand it declara: «Abou Sofiene est dans la route d'Arak (pres de Aarafa C)>>. Nous y sommes alles et nous le primes. Les musulmans se mirent a I'encercler avec les gaines de leurs sabres et le ramenerent devant le Messager d'Allah. III'exhorta: «Malheur a toi, Abou Sofiene! Je t'ai ramene (le bien '_'~I?..-:;i .~l.;\j .,... C~\~ t:"~'-'f~'::'" .-::\~, ~t\\C de T) ce monde et de I'au-dela. ~...;.r:::-,~~.:;.>;;. :.-.»'.u,' ." Embrasse l'lslam tu seras sauf». Al'Abbas etait son ami et dit: «0 Messager d'Allah! Abou Sofiene aime la celebrite». Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, envoya un heraut cri~r a la Mecque: «Quiconque s'enferme chez lui est en securite, quiconque jette les armes est en securite, quiconque entre dans la maison d'Abou Sofiene est en securite». Puis it envoya Al'Abbas avec lui et ils s'assirent au passage etroit. Les Benou Souleym arriverent et it demanda: «'Abbas! Qui sont ceux-ci?» II repondit: «Ce sont les Benou Souleym». Il $e lamenta: «Qu'ai-je a voir avec Souleym?» Puis Ali Ibn Abou Talib, qu'Allah I'agree, arriva avec les mouhajirins. Il demanda: «'Abbas! qui sont ceux-ci?» II repondit: «Ali Ibn Ab~u Talib avec les mouhajirins». Puis le Messager d'Allah arriva avec les anQars. Il deman<l2: «'Abbas! qui sont ceux-ci?» II repondit: «Ce sont la mort rouge. C'est le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, avec les anQars». Abou Sofiene declara: «J'ai vu le royaume de Kisra et de cesar, et je n'ai rien vu comme le royaume de ton neveu». Al'Abbas precisa: «C'estla prophetie» . Oorwa, qu'Allah I'agree, raconte: puis le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, sortit avec douze milles des mouhajirins, angars, Aslem, Rifar, Jouheyna et les Benou Souleym. lis emmenerent les chevaux et s'installerent a Marr Addhahrane sans que les qouraychites ~e sachent. Les qouraychites envoyerent Hakim Ibn Hizem et Abou Sofiene au Messager d'Allah et leur dirent: «Demandez-Iui la securite ou declarez-Iui la guerre». Abou Sofiene Ibn Harb et Hakim Ibn Hizem sortirent et rencontrerent Boudeyl Ibn Warqa. lis lui demanderent de les accompagner. Tous trois arriverent a (Ia route de C) Arak ala Mecque le soir. lis virant alors les grandes tentes et les soldats et entendirent le hennissement des chevaux. lis en furent terrifies et alarmes et se dirent: «Ce sont les Benou Kaab (Khouzaaa C) que les 116
ctli Precher Allah et son Messager - 9 Victoire de la Mecque et les conversions qui suivirent_ nomades ont monte (contre nous T)>>. Soudeyl repliqua: «Ceux-ci sont plus que les Senou Kaab, leurs troupes ne sont pas aussi nombreuses. Serait-ce Hewezin qui vient piller notre terre? Par Allah! Ce n'est meme pas cela, ceci ressemble aux masses de pelerins». Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, avait envoye au devant I'armee des cavaliers pour attraper les espions. De plus, Khouzaaa etait sur la route et ne laissait personne passer. Quand Abou Sofieme et ses compagnons entre rent dans le campement des musulmans, les cavaliers les prirent dans les tenebres de la nuit et les ramenerent effrayes at craignant la mort. Omar Ibn Alkhattab, qu'Allah I'agree, se leva et frappa Abou Sofiene au cou. Les musulmans I'attraperent et I'emmenerent devant le Messager d'Allah. Il pansa que sa derniere heure eta it venue. Al'Abbas etait son ami intima avant l'lslam. Il hurla: «Dites a .&abbes qua je suis iei». 'Abbas arriva et le defendit; il demanda au Messager d'Allah, priere et paix sur lui, de le lui confier et qu'iI puisse I'emmener avec lui parmi les musulmans. Aiabbes le monta en croupe dans la nuit et fit avec lui le tour de I'armee jusqu'a ce que tous le virent. Omar avait dit aAbou Sofiene en le frappant au cou: «Par Allah! Tu n'approcheras pas du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, jusqu'a ce que tu mauras)}. Il demanda secours a .Ai3bbes et supplia: «Je vais etre tue»; et 'Abbas defendit les musulmans de lui faire du mal. En voyant le nombre eleve de soldats et leur obeissance, Abou Sofiene s'etonna: «Je n'ai jamais vu des gens aussi groupes at unis». Al'Abbas le delivra d'eux at prevint: «Tu vas etre tue si tu n'acceptes pas l'lslam et si tu ne reconnais pas que Mouhammed est le messager d'Allah». Il essaya de repeter ce que lui disait 'Abbas mais sa langue etait liee et il passa la nuit avec lui. Quant a Hakim Ibn Hizem et Soudeyl Ibn Warqa, ils entrerant aupres du Messager dlAllah, priere et paix sur lui, at embrasserent l'lslam. Il se mit ales questionner sur les Mecquois. Quand on appela a la priere de sobh, les musulmans se reunirent et attendirent. Abou Sbfiene s'alarma et demanda: «'Abbas! Que voulez-vous faire?» II repondit: «lis sont musulmans et ils attendent I'arrivee du Messager d'Allah, priere et paix sur lui» et 'Abbas S(>rtit avec lui. En les voyant, Abou Sofiene s'etonna: «'Abbas! Mais a chaque fois qu'il leur donne un ordre ils I'executent?» Al'Abbas ajouta: «Meme s'il leur ordonnait de ne plus manger ni boire ils lui obeiraient». IIdemanda: «'Abbas! Parle-lui donc au sujet de ta tribu pour qu'il les gracie)}. Al'Abbas emmena Abou Sofiene aupres du Prophete et le presenta: «6 Messager d'Allah! Voici Abou Sofiene». Abou Sofiene declara: «6 Mouhammed! J'ai ~mande I'aide a mon dieu et tu as demande I'aide a ton dieu. Par Allah! Je crois bien que tu m'as vaincu. Si mon dieu etait vrai et ton dieu etait faux je t'aurais vaincu» et il attesta qu'il n'y a de dieu qu'Allah et que Mouhammed est le messager d'Allah. Al'Abbas demanda: «6 Messager d'Allah! Je voudrais que tu m'autorises a aller a ta tnbu pour les prevenir de ce qUi est arrive et les appeler a Allah et a son Messager». Il I',utorisa et 'Abbas questionna: «Que dois-je leur dire, 6 Messager d'Allah? Comment puisje leur proposer une securite suffisante?» Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, 117
Chi Precher Allah et son Messager • 9 Victoire de la Mecque et les conversions qui suivirent_ repondit: «Annonce-Ieur: quiconque atteste qu'il n'y a de dieu qu'Allah seul sans assocle et que Mouhammed est son serviteur et messager est en securite, quiconque s'asseoit ala Kaaba et depose ses armes est en securite et quiconque s'enferme chez lui est en securite». Al'Abbas proposa: «0 Messager d'Allah! Abou Sofiene est notre cousin et veut retourner avec moL Si tu lui donnais un don special». Le Prophete ajouta: «Et quiconque entre dans la maison d'Abou Sofiene est en securite». Abou Sofiene lui demanda plus d'explications car sa maison eta it en haut de la Mecque. Il ajouta: «Et quiconque entre dans la maison de Hakim Ibn Hizem et ne combat pas est en securite»; la maison de Hakim etait au bas de la Mecque. Le Prophete, priere et paix sur lui, donna a 'Abbas sa mule blanche que Dihya Alkelbi, qu'Allah I'agree, lui avait offerte. Quand 'Abbas partit, le Prophete envoya apres lui et ordonna: «Rattrapez 'Abbas et ramenez-le moi» et iI leur expliqua qu'il a craint pour lui (que les Mecquois le tuent 1'). 'Abbas fut de9U de retourner et dit: «Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, craint-il qu'Abou Sofiene retourne a la minorite et renle apres sa conversion?» puis ordonna: «Arretez-Ie» et Abou Sofiene fut arrete. Abou Sofiene demanda: «Est-ce une trahison, Benou Hechim?}} 'Abbas repondit: «Nous ne trompons pas, mais rai besoin de tob>. Il interrogea: «Quoi donc? Je suis a ta disposition». Il dit: «Je t'expliquerai quand viendront Khalid Ibn Alwalid et Zoubeyr Ibn Alaawwem, qu'Allah les agree (le Prophete voulait recular I'entree d'Abou Sofiene a la Mecque jusqu'a ce que les premieres armees musulmanes penetrent pour qu'iI ne puisse pas organiser de resistance C)>>. Al'Abbas s'arreta au passage avant Alarak de Marr et Abou Sofiene avait assimile ses paroles. Puis le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, envoya les cavaliers les uns aJa suite des autres et partagea la cavalerle en deux moiMs. Il envoya Zoubeyr avec les cavaliers de Aslem. Rifar et Qoudhaaa. Abou Sofiene demanda: «Est-ce le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, 'Abbas?» II repondit: «Non. C'est Khalid Ibn Alwalid». U.e Messager d'Allah envoya aussi Saad Ibn Ooubeda. qu'Allah I'agree, avec le detachement des an9ars. Il declara: «Aujourd'hui est le jour du carnage. Aujourd'hui ce qui est sacre seta viole». Puis le Messager d'Allah, priere et paix sur lui. entra avec le detachement de la fOi: les mouhajirins et les an9ars. Quand Abou Sofiene vit beaucoup de visages qu'il r,e connaissait pas, il demanda: «0 Messager d'Allah! As-tu prefere tous ces gens ata tribu?» Le Messager d'Allah repliqua: «Ce sont toi et ta tribu qui avez fait cela. Ceux-ci ont cru en moi quand vous m'avez dementi et m'ont aide quand 118
Chi Precher Allah et son Messager -9 Victoire de la Mecque et les conversions qui suivirent_ vous m'avez chasse». " y avait alors avec le Prophete, priere et paix sur lui, Alaqraa Ibn Habis, 'Abbas Ibn Mimes et Oouyeyna Ibn Hi<;n Ibn Badr Alfezen, qu'Allah les agree. Quand if les vit autour du Prophete, Abou Sofiene questionna: «Qui sont ceux-ci, 'Abbas?» II repondit: «C'est le detachement du Prophete, priere et paix sur lui, avec la mort rouge; ce sont les mouhajirins et les an<;ars». Il declara: «Partons, 'Abbas! Je n'ai jamais vu des S(:lldats et une armee comme aujourd'hui». Zoubeyr partit avec ses soldats jusqu'a Jehoun (une montagne dominant la Mecque C). Khalid s'avan<;a et entra par le bas de la Mecque. Des gens divers et viis des Benou Bakr le r~ncontrerent et le combattirent. Allah leur donna la defaite, lis furent tues a Hazoura (dans la Mecque C) et entre rent dans les maisons. Certains d'eux monterent a cheval sur Khandema (une montagne C) et les musulmans les suivirent. Un heraut appela: «Quiconque s'enferme chez lui et ne combat pas est en securite», et Abou Sofiene appela a la Mecque: «Embrassez l'lslam vous serez saufs». Ainsi Allah les protegea grace a 'Abbas. Hind fille de Golba (epouse d'Abou Sofiene T) vint, attrapa la barbe d'Abou SoMne et appela: «Famille de Ralib! Tuez ce vieux stupide». Il ordonna: «Lache rna barbe. Je jure par Allah! Si tu n~embrasses pas l'lslam ta tete sera coupee. Malheur a toil II a amene la verite. Rentre donc dans ton lit (le narrateur pense qu'il dit: et tais-toi)>>. 9.8 Souheyl Ibn Aamr embrasse l'lslam et temoigne de la douceur du C()mportement du Prophete Souheyl Ibn Aamr, qu'Allah I'agree, raconte: quand le Messager d'Allah, priere et paix s~r lui, entra a la Mecque et triompha, je suis entre dans rna maison, je me suis enferme et j'$i envoye mon fils Abdallah Ibn Souheyl demander la securite a Mouhammed car je craignais d'etre tue. Abdallah Ibn Souheyl partit et demanda: «0 Messager d'Allah! Donnestu la securite a mon pere?» II repondit: «Qui. Il est en securite par la garantle d'Allah. Qu'it se manifeste». Puis le Messager ,.. ~ ~ c,., f>~':' 7'.:\ .<~;1":. ~\ . \i'\.., '''. ,\~... ",,": d'Allah, priere et paix sur lui, )i5 ~ _ UP;! -~~ 4 ::.. ~ Y r:u r. .' ~ "!Ii-00 0 j:J_ o/"'"pdit a son entourage: «Si vous t .. '''',,,,, ~ , '.I\~-;;.II,,;) ~;;;: \ \ ' ·.:'1 ~ o.:.:'1:'l~"" .. \ 0.:1\ ~ rencontrez Souheyl ne le .J~Jl.,..r--,,'w~.~'{,!"'''''-""f ~ ,,' regardez pas duremen~. Qu'il ~/~~{j();:~il~~.Y..6\Jt;t~~\j,th~~ sa montre, car, par rna Vie, ,. ~ Souheyl est intelligent et noble. Un homme comme lui n'ignore pas l'lslam et il a bien vu que ce qu'il a fait contre l'lslam est inutile». Abdallah retourna chez son pere et I'informa des paroles du Messager d'Allah. Souheyl declara: «Par Allah! II est indulgent jeune et adulte». Souheyl allait et venait et sortit a Houneyn avec le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, tout en etant idolatre, puis iI embrassa l'lslam a Jiiirrana. Le Messager d'Allah lui donna ce jour-Ia cent chameaux du butin de Houneyn. 9.9 Ce que le Prophete dit aux Mecquois le jour de la Victoire : Omar Ibn Alkhattab, qu'Allah I'agree, rapporte: le jour de la Victoire, le Messager d'Allah, pr;iere et paix sur lui, eta it ala Mecque et convoqua Cafwane Ibn Qumeya, Abou Sofiene Ibn Harb et Alharith Ibn Hichem. Je me suis rejoui: «Allah nous les a mis sous la main. Je vais 119
Chi Precher Allah et son Messager - 9 Victoire de la Mecque et les conversions qui suivirent---2. leur dire en face ce qu'ils ont faib. Mais le Messager d'Allah declara: «Je suis avec vous a Y I'exemple de Youssef -paix sur -;,•.J\r---:.:: ~. .. -~ j) J. J -' J-8, \..::1 •:t\~~,,-,<J1", -; notre Prophete et sur lui. Il avait V· ., • '---r'-.:.J7' ·.Jo'd .. " ~.Y-\.--.:"~ " " -'S ;1,)" '" dit. a ses freres: [Aujourd'hui ~9\r-'\~j·\ )tSJ\ffi pomt de rep roche ne vous est ' fait, qu'Allah vous pardonne, c'est lui le plus misericordieuxdes misericordieux] (12/92)>>. Je fus couvert de honte devant le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, car je m'etais avance alors que le Messager d'Allah leur avait dit cela. Ibn Abou Houseyn rapporte: quand le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, conquitrla Mecque, iI entra dans la Maison (Kaaba T) puis sortit et po sa sa main sur les deux poteaux de la porte. Il demanda: «Que dites-vous?» Souheyl Ibn Aamr repondit: «Nous disons tet nous pensons du bien: un frere genereux fils d'un frere genereux, et tu peux tout faire»; II declara: «Je vous dis comme avait dit mon frere Youssef: [Aujourd'hui point de reproche fle vous est fait] {12/92)>>. Abou Hourayra rapporte: puis il partit ala Kaaba, attrapa les deux poteaux de la porte:et demanda: «Que dites-vous? Que pensez-vous?» lis repondirent trois fois: «Nous disons: ~n frere genereux, et un cousin indulgent et misericordieux». Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, declara alors: «Je vous dis comme avait dit Youssef: [Aujourd'hui point de reproche ne vous est fait, qu'Allah vous pardonne, il est le plus misencordieux des misericordieux] (12/92)>>. lis sortirent comme s'ils etaient ressuscites des tombes et embrasserent l'lslam. Abou Youssef rapporte: illeur demanda quand ils se reunirent dans la Mosquee: «Que pensez-vous que je vais faire de vous?» lis repondirent: «Du bien, un frere glmereux fils d'un frere genereux». Il declara: «Allez, vous etes libres». CONVERSION DE ilKRIMA IBN ABOU JAHL 9.10 Om Hakim obtient la securite pour son epoux iikrima Abdallah Ibn Zoubeyr, qu'Allah les agree, rapporte: le jour de la Victoire, Om Hakim, title d'Alharith Ibn Hichem et epouse de iikrima Ibn Abou Jahl, embrassa l'lslam. Puis Om Hakim dit: «0 Messager d'Allah! Tikrima a eu peur que tu le tues, c'est pourquoi iI s'est enfui I:tu Yemen. Garantis-Iui la securite». Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, repondit: «II est en securite». Elle partit a sa recherche avec un esclave byzantin qui lui appartenait. Celuil·ci entreprit de la seduire mais, feignant d'accepter, elle le fit patienter jusqu'a ce qu~ls atteignirent un village de Aak. Elle leur demanda de I'aider contre lui et ils le ligoterent. Puis elle rattrapa Tikrima sur la cote de Tihema. Il avait embarque sur un navire et le capitaine lui ordonna: «Sois sincere {dans une version: il y eut une tempete et le capitaine leur ordonrla: 120
Chi Precher Allah et son Messager -9 Victoire de la Mecque et les conversions qui suivirent_ invoquez Allah sincerement car vos idoles ne vous servent a rien ici C). -Que dois-je dire? demanda+il. -Dis: il n'y a de dieu qu'Allah. -Mais je fuis pour eviter cette parole!» Entre-temps, Om Hakim arriva; elle se mit a lui fijire des signes avec ses habits et appela: «Cousin! Je viens de chez I'homme le plus bon, le plus genereux et le meilleur. Ne te detruis pas». Il s'arreta et I'attendit. Elle declara: «J'ai demande au Messager d'Allah, priere et paix sur lui, de te garantir la securite. -Tu I'as fait? . -Oui! Je lui ai parle et iI t'a accorde la securite». Il retourna avec elle et elle se plaignit: «te qu'il m'a fait souffrir ton esclave byzantinh> Elle lui raconta son histoire et Tikrima le tua lorsqu'il passa par le village ou il etait; il n'etait pas encore musulman. 9.11 iikrima embrasse l'lslam et temoigne de la bonte parfaite du Prophete Quand Tiktima approcha de la Mecque, le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, annonc;a a ses compagnons: «iiktima Ibn Abou Jahl vient vers vous croyant et emigrant. N'insultez pas son pere (le grand ennemi du Prophete, tue a Badr T), car insulter le mort blesse le vivant et ne nuit pas au mort». iiktima sollicita de sa femme des rapports charnels, mais elle se refusa en expliquant: «Tu es mecreant et je suis musulmane». Il s'etonna: «Cette affaire doit etre vraiment importante pour te separer de mob>. Bien qu'jI ne porta it qlJ'un manteau, de joie, le Prophete se precipita vers Tiktima lorsqu'ille vit. Puis le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, s'assit et iiktima resta debout devant lui avec sa femme dont le v~age etait voile. Il demanda: «Mouhammed! Celle-ci m'a dit que tu m'as promis la securite. -Elle a dit la verite, repondit le Messager d'Allah. Tu es en securite. , -Que preches-tu done, Mouhammed! -Je t'appelle a attester qu'iI n'y ,;~\ _ -;'\\J" J> -...,?\ ~ '.~~\ ~\\o ~ \~~l..{", ~ ~ ~.~ ~\ -\\ ,. J-';;-\ a de dieu qu'Allah et que je suis le U') 6 ~. ~.J ,:!,',J 'V.J ~). :i.\.-.JJ U ~<..) l5' ~J.f J Messager d'Allah, a accomplir la ~-~-~ \2]\ -".J~ ~ ~o ~\ ~ ..--!;p~iere, adonner I'aumone et afaire ~ ...J Lj/y.J _ F7 telle et telle oeuvre» et il lui enumera les actions de l'lslam. -Par Allah! Tu ne preches que la verite et des choses bonnes et belles. Par Allah! Avant tqn preche, tu etais le plus veridique et le plus bienfaisant parmi nous». Puis iI ajouta: «Alors j'atteste qu'il n'y a de dieu qu'Allah et j'atteste que Mouhammed est son serviteur et meSSageD>; l'Envoye d'Allah, priere et paix sur lui, se rejouit de cela. Puis il demanda: «0 M]essager d'Allah! Enseigne-moi la meilleure chose que je puisse dire. -Dis: j'atteste qu'il n'y a de dieu qu'Allah et que Mouhammed est son serviteur et messager. -Puis quoi encore? -Je prends Allah et les presents comme temoins que je suis musulman, combattant et emigrant» et iikrima le dit. » ~"".:Le~)'~ .~.:' -:\ -"': -~" :&\ ~:.;).: §\ j] J... _. r;:----~~~ --..u 121
Chi Precher Allah et son Messager - 9 Victoire de la Mecque et les conversions qui suivirent---L 9.12 Le Prophete prle pour iikrima Puis le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, declara: «Aujourd'hui, je te donnerai tQut ce que tu demandes qui est en mon pouvoir de te donner. -Je te demande d'implorer pour moi le pardon d'Allah pour tout le mal que je fai f~it quand j'etais ton ennemi, pour tous les deplacements OU je me suis depeche (pour le mal Cl), pour toutes les situations ou je t'ai fait face et pour toutes les paroles que je t'ai adressees en face ou en ton absence. -0 Allah! pria le Messager -~ \ --,' '" ~.," .,JQ~, _II.:. ~ -'" ~.\::....}"',~ 'o~ ~ ~\7~.·· \ "'':".).1\ d'Allah, pardonne-Iui tout le mal ~~Y\>~.l~.J ~:J v ••/ ~ 0 ~ \ . qu'il m'a fait alors qu'iI etait mon .'0· ~ "'! J"\:S \;, J.,j ... -.\-. '1 ~ -;.~ \" ....~i\ lr~ ~:... ennemi, tout trajet ou iI a peine LY'd... ~~ ft;)· :w ~'" .~. vers une destination dans le but .J~ ~l:s0 j ~j ~... d'eteindre ta lumiere, et pardonne-Iui toutes les critiques ou insultes qu'il m'a dites en face ou en mon absence. -Je suis satisfait, 0 Messager d'Allah!» Puis Tiktima declara: «Par Allah! 0 Messa~r d'Allah! Pour chaque depense que je faisais pour contrer la vole d'Allah, je depenseraiile double pour la cause d'Allah. Pour chaque combat que j'ai mene pour contrer la vole d'Allah, je fournirai un effort double pour la cause d'Allah». Puis iI mit toutes ses forces dans le jihed et mourut martyr. Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, retablit son union avec ~a femme sans celebrer un nouveau mariage. Souheyl Ibn Aamr dit le jour de Houneyn: «Mouhammed et ses oompagnons ne .Ia rattraperont pas (Ia defaite, car les musulmans s'enfuirent au debut de cette bataille qui suivit immediatement la prise de la Mecque C). -Cet homme ne pretend rien (posseder lui-meme C), repliqua Tikrima. Tout appartient a Allah. Mouhammed ne peut rien decider. S'il est vaincu aujourd'hui la fin sera certainem~nt en sa faveur demain. : -Par Allah! II n'y a pas longtemps tu stais contre lui. -Abou Yezid! Par Allah! Nous combattions pour rien du tout malgre notre intelligence: nous adorions des pierres qui ne font ni bien ni mal». Dans une autre version: quand iI arriva ala porte, le Messager d'Allah, priere et paix Sur lui, fut tellement enthousiasms et content qu'il se leva precipitamment vers lui. Dans une autre version, iiktima raconte: quand je suis arrive aupres du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, je dis: «Mouhammed! Celle-ci m'a informs que tu m'as garanti ma securite. . -Tu es en securite, confirma le Messager d'Allah. 122
~hl Precher Allah et son Messager -9 Victoire de la Mecque et les conversions qui suivirent_ -J'atteste qu'iI n'y a de dieu qu'Allah seul sans assocle et que tu es le serviteur d'Allah et son messager, et que tu es I'homme le plus bienfaisant, le plus veridique et le plus fidele». Je dis cela en baissant ma tete de honte. Puis fai demande: «0 Messager d'Allah! Demande a Allah de me pardonner tout mal que je t'ai fait en etant ton ennemi et tout trajet ou je me suis depeche pour faire triompher I'idolatrie. -0 Allah! pria le Messager d'Allah, priere et paix sur lui. Pardonne aTikrima tout mal qu'iI m'a fait alors qu'il etait mon ennemi et tout trajet ou iI s'est efforce de contrer ta voie. -0 Messager d'Allah! Indique-moi la meilleure chose que tu saches pour que je la connaisse. -Dis: j'atteste qu'iI n'y a de dieu qu'Allah et que Mouhammed est son serviteur et messager et combats dans sa voie. -0 Messager d'Allah! Par Allah! Pour toute depense que fai faite pour contrer la vole d'Allah, je depenserai le double pour la cause d'Allah. Pour tout combat que j'ai mene contre la vole d'Allah, je combattrai le double pour la cause d'Allah». 9.13 iikrima met sonenergle dans le combat et meurt martyr Puis il mit toutes ses forces dans le combat et fut tue martyr le jour de Ajnedeyn (en ~alestine contre les Byzantins selon la majorite des narrateurs, mais certains disent qu'il est mort a Yannouk C) pendant le califat d'Abou Bakr, qu'Allah I'agree. Le Messager d'Allah, JlIriere et paix sur lui, lui avait donne la responsabilite de reunir la zeket de Hewezin I'annee de son pelerinage. Puis le Messager d'Allah mourut alors que Tikrima se trouvait aTebela. CONVERSION DE CAFWANE IBN OUMEYA 9.14 Ooumeyr Ibn Wahb obtient la securite de Cafwane Ibn Oumeya Abdallah Ibn Zoubeyr, qu'Allah les agree, rapporte: le jour de la Victoire, la femme de ~afwane Ibn Oumeya, Beroum fille de Mouaaddil de Kinena, embrassa l'lslam. Quant a fyafwane, il fuit dans une certaine direction. Il etait seul avec son esclave Yasar et lui dlemanda: «Attention! Qui vois-tu? . -C'est Ooumeyr Ibn Wahb, repondit-il. -Qu'ai-je a faire de Ooumeyn se lamenta Cafwane. Par Allah! II est venu uniquement ~our me tuer, iI aide Mouhammed contre moi». Ooumeyr le rattrapa et Cafwane lui dit: i60umeyn Ne m'as-tu pas assez fait souffrir? Tu m'as laisse la charge de tes dettes et ta ~mille (voir I'histoire de Cafwane avec Ooumeyr ch1 §10.7), et tu viens maintenant pour me tUer. ! .. -Abou Wahb! Que je sois sacrifle pour toil Je viens vers toi de la part de I'homme le plus Ibienfaisant et le plus genereux». Ooumeyr avait dit au Messager d'Allah, priere et paix sur lUi: «0 Messager d'Allah! Le chef de mon clan s'est enfui pour se jeter dans la mer. Il a cru ~ue tu ne garantirais pas sa securite. Accorde-Ia lui, que mon pere et ma mere soient 123
Chi Precher Allah et son Messager - 9 Victoire de la Mecque et les conversions qui suivirent_. sacrifies pour toi!» Le Messager d'Allah accepta: «Je lui garantis la securite». 9.15 Le Prophete envole son turban it Cafwane comme preuve de sa securite Ooumayr partit alors a la recherche de <;afwane et I'informa: «Le Messager d'AUatll. priere et paix sur lui. t'a garanti la securite. -Non. dit <;afwane, par Allah! Je ne retournerai pas avec toi jusqu'a ce que tu mle ramenes un signe que je connaisse». Le Messager d'Allah dit alors: «Prends mon turban~. Ooumeyr retourna avec chez <;afwane; c'etait un manteau a rayures du Yemen dont lle Messager d'Allah, priere et paix sur lui, s'etait couvert la tete et une partle du visage en entrant a la Mecque. Quand Ooumayr retourna la deuxieme fois avec le manteau, iI insist.,: «Abou Wahb! Je viens de chez le meilleur des hommes, le plus genereux, le plus compatissant et le plus doux. Son prestige est ton prestige, son royaume est ton royaume, c'est le fils de ta mere et de ton pere! Tu dois obeir a Allah. -J'ai peur d'etre tue, confia <;afwane. -II t'a invite a embrasser l'lslam si cela te plait, sinon il te laisse aller pendant deux moiS car il est I'homme le plus honnete et le plus compatissant. Il t'a aussi envoye le manteau qu!il porta it sur la tete en entrant (a la Mecque T) pour que tu le reconnaisses. -D'accord». Ooumayr le sortit et ille reconnut: «Qui! C'est bien lui!» dit <;afwane. <;afwane retourna alors vers le Messager d'Allah et le trouva en train de prier le saar avec les musulmans dans la Mosquee. lis s'arreterent et <;afwane interrogea: «Com bien de fois prient-ils dans le jour et la nuit? -Cinq prieres, repondit-il. -C'est Mouhammed qui dirige les prieres? -Qui». Quand il finit la priere et salua, <;afwane s'ecria: «Mouhammed! Ooumeyr Ibn Wahb est venu me voir avec ton manteau et a pretendu que tu m'appelais a venir vers toi. So it j'accepte ta proposition (I 'Islam T) ou alors tu me laisses aller librement deux mois? -Descends, Abou Wahb, repondit le Prophete. -Non, par Allah! Jusqu'a ce que tu me donnes des precisions. -Tu peux aller pendant quatre mois». <;afwane descend it alors. 9.16 Cafwaneaccompagne le Prophete it Hewezin et embrasse l'lslam Puis le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, alia 8 la rencontre de la tribu de" Hewezin (8 la bataille de Houneyn T) et <;afwane, encore mecreant, partit avec lui. LI:l Messager d'Allah envoya lui emprunter des armes et il preta au Prophete cent armures aveF! leurs accessoires. <;afwane demanda: «De gre ou de force?» Le Messager d'Allah, priere ett paix sur lui, repondit: «C'est un emprunt qui te sera rendu» et il les preta. Le Messager d'Allah lui demanda de les emmener 8 Houneyn et iI assista aux batailles de Houneyn ett Taif. Puis le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, retourna a Jiiirrana, et tandis qu11 accompagnait le butin et le regardait, <;afwane Ibn Qumeya qui etait a ses cotes contempl~ entre deux montagnes une route encombree de chameaux, de moutons et de bergers. Il la 124
Chi Precher Allah et son Messager -9 Victoire de la Mecque et les conversions qui suivirent_ /tegarda longuement et le Messager d'Allah le remarqua. Il questionna: «Abou Wahb! Cette toute te plait?» II repondit: «Cui». Le Messager declara: «Elle t'appartient avec ce qu'elle tontienth> Qafwane s'exclama ahuri: «Personne en dehors d'un prophete ne peut faire ceci 4le bon coeur! J'atteste qu'iI n'y a de dieu qu'Allah et j'atteste que Mouhammed est son $erviteur et messager» et iI embrassa l'lslam sur place. Dans une autre version: le Messager d'Allah. priere et paix sur lui. lui emprunta des arinures le jour de Houneyn. 1/ demanda: «Par contrainte. Mouhammed?» 1/ repondit: «Non. C'est un emprunt garanti». Certaines furent perdues et le Messager d'Allah lui proposa de les rem placer. Il refusa: «0 Messager d'Allah! Aujourd'hui je desire l'lslam». CONVERSION DE HOUWAYTIB IBN ABDELOOZZA 9.17 Abou Dharr preche Houwaytib et ce dernier embrasse l'lslam Houwaytib Ibn Abdeloozza. qu'Allah I'agree. raconte: quand le Messager d'Allah, priere ~t paix sur lui, entra a la Mecque I'annee de la victoire. fai eu tres peur. Je suis sorti de rna inaison et j'ai disperse rna famille dans des endroits sOrs. Puis je suis parti au jardin de Aawf. tandis que j'y etais. voila qu'Abou Dharr Alrifari arriva. Il etait mon ami et I'amitle est toujours utile. En le voyant, je me suis enfui. Il m'appela: «Abou Mouhammed! . -Cui, repondis-je. -Qu'as-tu? -La peur. -Tu n'as rien a craindre. Tu es en securite par la garantle d'Allah puissant et glorifie». Je suis retoume vers lui et je I'ai salue. Il ordonna: «Va dans ta maison. . -Est-il possible que j'aille a rna maison? demandai-je. Par Allah! Je ne crais pas que je vais y arriver vivant, je vais plutot etre decouvert et tue ou bien on entrera chez moi pour me tuer. De plus rna famille est dispersee. -Alors reunis ta famille quelque part etje t'accompagnerai chez tob>. Il m'accompagna et fle mit a crier: «Houwaytib est en securite; qu'on ne le derange pas». Puis Abou Dharr, qu'Allah I'agree. se rendit aupres du Messager d'Allah, I'informa et lui demanda: «N'est-ce pas que tous les gens sont en securite sauf ceux que tu as ordonne de tuer?}}. Alors je me ~entis rassure. j'ai rendu rna famille a leurs demeures et Abou Dharr revint me voir. Il m'exhorta «Abou Mouhammed! Qu'attends-tu (pour te decider T)? Jusqu'a quand (vas-tu tester ainsi T)? Tu as ete precede dans tous les evenements. Tu as manque beaucoup de bien et iI en reste encore beaucoup a venir. Va donc chez le Messager d'Allah, priere et paix $ur lui. et embrasse l'lslam, tu seras sauf. Le Messager d'Allah est I'homme le plus tompatissant, le plus genereux et le plus doux. Son honneur est ton honneur et sa puissance ~st ta puissance. -Alors je vais le voir avec toi». Je suis parti avec lui aupres du Messager d'Allah, priere 125
Chi Precher Allah et son Messager - 9 Victoire de la Mec.que et les conversions qui suivirent_, et paix sur lui. Celui-ci etait sur la place (entre la Mecque et Mina C) avec Abou Bakr $t Omar, qu'AUah les agree. Je me suis arrete devant lui et j'ai questionne Abou Dharr: «Q~ doit-on lui dire pour le saluer? -Dis: paix, misericorde et benedictions d'Allah sur toi, 0 Prophete!» Je le fis et I~ Messager repondit: «Et paix sur toi, Houwaytibh> J'ai declare: «J'atteste qu'iI n'y a de dje~ qu'Allah et que tu es le Messager d'Allah». Le Messager d'Allah dit: «Louange a Allah qui t'a guide» et il se rejouit de ma conversion. Il me demanda de lui preter de I'argent et je lui ilIi prete quarante milles dirhams. J'ai assiste a Houneyn et Taif avec lui et il me donna cent chameaux du butin de Houneyn. Dans une autre version: Houwaytib raconte: parmi tous les dirigeants de Qouraych qUi conserverent la religion de leur tribu jusqu'a la Victoire de la Mecque, c'est moi qui ai le plus deteste cette victoire. Mais c'etait le destin! J'avais assiste a Badr avec les idolatres et j'avais vu de quoi me faire reflechir; j'avais vu les anges tuer et faire des prisonniers entre le ciel at la terre. Je m'etais dit: «Cet homme est protege». Je n'ai confle a personne ce que j'avais vu et nous retournames battus a la Mecque. l\Ious sommes restes a la Mecque et lep qouraychites embrassaient l'lslam homme apres homme. Le jour de Houdeybia, j'ai assist~ au traite de paix et je I'ai respecte jusqu'a sa fin. Pendant tout ce temps, l'lslam augmentait ett Allah puissant et glorifle accomplissait implacablement sa volonte. Quand nous avons concllJ le pacte de Houdeybia, j'etais le dernier de ses temoins et j'ai dit: «Les qouraychites ne verront de Mouhammed que ce qui leur deplaira puisqu'ils I'ont repousse (de la Kaaba C) avec les lances». Quand le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, vint pour la oomra du pacte, les qouraychites sortirent de la Mecque. J'etais de ceux qui resterent a la Mecque avec Souheyl Ibn Aamr pour faire sortir le Messager d'Allah quand le delai sera it passe. A~ bout des trois jours, je suis venu avec Souheyl Ibn Aamr et nous avons declare: «Nos conditions sont arrivees a terme, sors donc de notre pays». Il cria: «Bilel! Qu'aucu~ musulman qui est venu 't t·· I ~. ~ avec nous ne SOl rese a a ~.i:;'~-::~~ ~"Cd.i·. ..o,.\\",:, >kr~ "·,'\J\~·:iJ:~f~\;.Mecque au coucherdu soleil». ~uA-"/ .;.!~ ~ ,~~, '" ~ ,. • 9.18 Conversion d'Alharith Ibn Hichem Abdallah Ibn Tikrima, qu'Al1ah I'agree, rapporte: le jour de la Victoire, Alharith Ibn Hichern et Abdallah Ibn Abou Rabiaa entrerent chez Om Heni fil/e d'Abou Talib, qu'Allah I'agree, et 14i demanderent protection. lis dirent: «Accorde-nous ta protection» et elle la leur accorda. Ali Ibn Abou Talib entra chez elle, il les vit et degaina son sabre. Il allait s'elancer sur eux mai$ elle I'attrapa et protesta: «Tu me fais cela a moi (tuer des personnes qui sont sous ma protection T)? II faudra que tu commences par mob>. Il s'indigna: «Comment peux-tu donner protection aux idolatres?» puis il sortit. Om Heni alia chez le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et se plaignit: «0 Messager d'Allah! Que j'ai souffert de mon frere Ali! J'ai eu peine ~ lui echapper! J'ai accorde la protection a mes deux beaux-peres idolatres et il s'est elanc~ sur eux pour les tueD>. Le Messager d'Allah dit: «II n'aurait pas du faire cela. NOU$ 126
Chi Precher Allah et son Messager -9 Victoire de la Mecque et les conversions qui suivirent_ protegeons qui tu as protege et nous accordons la securite a qui tu I'as accordee». Elle retourna les voir, les informa et fls rentrarent dans leurs maisons. On rapporta au Messager d'Allah, priere et paix sur lui: «Alhatith Ibn Hicham et Abdallah Ibn Abou Rabiaa sont fierement assis dans leur assemblee vetus d'habits enduits de safran (tres luxueux C)>>. Le fv1essager d'Allah repondit «Aucun mal ne peut leur etre fait. nous leur avons garanti la $ecurite». Alhatithlbn Hicham raconte: j'avais honte que le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, me vole et je me souvenais qu'il me voyait a chaque evenement avec les idolatres. Puis je me suis rappele sa bonte et sa pitle et je I'ai rencontre alors qu'il entrait a la Mosquee. Il m'accueillit joyeusement et s'arreta jusqu'a ce que je fus proche de lui. Je I'ai salue et j'ai proclame I'attestation de verite. Il declara: «Louange a Allah qui t'a guide. Un homme comme toi n'ignore pas l'lslam». Je me ~is: «Par ~ ~~\.-\~'!:: l1L -:\Z t::;. ~~. ~\;ll ~'I\ f.,Uah! Comment une chose aussl f '1i ~. ..I.> , I..? " ". fantastique que l'lslam peut-elle etre ignoree?» 9.19 Conversion de Noudhayrlbn Alhanth Alaabden Noudhayr Ibn Alhatith faisait partle des hommesles plus savants et disait louange a f\lIah qui nous a honores par l'lslam et qui nous a accorde la faveur de Mouhammed, priere et paix sur lui. Grace a lui nous ne sommes pas morts comme les ancetres qui sont condamnes a la perte. Je depensais mon energle avec les qouraychites dans chaque entreprise jusqu'a I'annee de Ja Victoire. Le Messager alia ensuite a Houneyn et nous ::;ommes partis avec lui dans I'intention de le combattre si jamais il essuyait une defaite. Par ~lIah! J'etais dans cet etat d'esprit quand le Messager d'Allah arriva ala Jiliriclna (a 15 km de la Mecque C). et je ne m'aper<;us meme pas de sa presence. Il m'accueillit avec joie: «Noudhayr! -Oui! repondis-je. -Voila mieux que ce que c..i\l.o"'~ ~'\ 13-: 'T~_ vous avez voulu le jour de J-;'. v U !Houneyn». Je me suis rapidement dirige vers lui et iI £lit: «C'est le moment de te rendre compte de ta situation. -Je m'en rends compte. -6 Allah! pria-t-il. Affermis-Ie». Par celui qui I'a envoye avec la verite! Mon coeur est ,devenu ferme comme un roc dans la religion et dans J'effort pour la verite! Puis je suis retourne a ma maison et, juste apres, un homme des Senou Doual. vint me dire: «Aboul ,Harith! Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, t'a donne cent chameaux. Offre m'en car je suis endette». Je ne you/us pas les prendre et je me dis: «II ne le fait que pour gagner mon coeur et je ne veux pas etre paye pour "Islam». Puis je me suis raisonne: «Par Allah! Je ne I'ai ni voulu ni demande». Je les ai pris et ren ai donne dix ell I'homme des Senou Doual. 127
Chi Precher Allah et son Messager - 9 Victoire de la Mecque et les conversions qui suivirent_ CONVERSION DE LA TRIBU DE THEQIF (TAIF) 9.20 Le Prophete quitte Theqif et Oorwa Ibn Mas60ud embrasse l'lslam. Ibn Ishaq rapporte: quand le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, quitta Theqif, Oorwa Ibn Masooud le suMt et le rattrapa avant qu'il n'arrive a Medine. Il embrassa l'lslam at lui demanda de rapporter l'lslam asa tribu. Le Messager d'Allah le prEwint: «lis te tueront». Il savait qu'ils etaient arrogants et qu'ils refuseraient a cause de leur passe (its avaient sauvagement lapide le Prophete avant I'emigration. Voir ch3 §1.10 T). Mais Oorwa insista: «0 Messager d'Allah! lis me cherissent plus que leurs filles vierges». Effectivement, ilk I'aimaient et lui obeissaient. . 9.21 Oorwa preche l'lslam it sa tribu et meurt martyr II sortit precher l'lslam a sa tribu en esperant qu'ils ne lui desobeiraient pas a cause de sa position parmi eux. Apres leur avoir preche l'lslam et expose la religion, il monta sur le toR d'une piece alui au premier etage. lis lui lance rent des f1eches de tous les cOtes; une I'atteint et le tua. On demanda a Oorwa (tandis qu'iI mourait T) s'iI voulait etre venge et it repondit: «C'est un honneur qu'Allah m'a donne, et un martyre vers lequel iI m'a mene. Je suis comme les martyrs qui ont ete tues avec le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, avant qu'jI ne parte d'ici. Enterrez-moi avec eux (apres Houneyn, le Messager d'Allah assiegea Taif car ils I'avaient combattu avec Hewezin a Houneyn. Une vingtaine de musulmans sont morts dan$ le siege et le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, leva le siege et rentra aMedine C)>>. 11$ I'enterrerent avec eux. Le Messager d'Allah dit a son sujet: «Lui dans sa tribu est comme I'homme de sourate Yasin dans la sienne (il defendit les messagers et precha sa tribu mai$ ils le tuerent C)>>. 9.22 Les Theqif envoient Abdyelillbn Aamr en ambassadeur au Prophete Apres avoir tue Oorwa, les habitants de Theqif attendirent quelques mois puis sa concerterent. lis avaient constate qu'ils ne pouvaient pas combattre autour d'eux tous le~ arabes qui avaient embrasse l'lslam et prete serment d'allegeance (bayaa). lis deciderent alors d'envoyer I'un d'entre d'eux et depecherent Abdyelil Ibn Aamr avec deux personnes de$ Ahlef et trois des Benou Melik. Peu avant Medine, la delegation s'arreta a Qanet (une routd pres des tombes des martyrs d'Ouhoud C). lis rencontrerent Almourira Ibn Chooba qui gardait les montures des compagnons du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, (Ia garda s'effectuait a tour de role). Quand il les vit, il partit avec empressement annoncer la bonne nouvelle de leur arrivee au Messager d'Allah. Il rencontra Abou Bakr As<;iddiq, qu'Alian I'agree, et lui raconta qu'une delegation de Theqif etait venue pour preter serment (bayaa) et se convertir a l'lslam si le Messager d'Allah acceptait leurs conditions et leur redigeait uri document pour leur tribu. Abou Bakrdit a Mourira: «Je te demande par Allah, ne me precede pas chez le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et laisse-moi I'informer». Almourira 128
Chi Precher Allah et son Messager • 9 Victoire de la Mecque et les conversions qui suivirent_ accepta. Abou Bakr entra et informa le Messager d'Allah de leur arrivee. Puis Almourira retourna vers eux et les ramena en meme temps que les montures. II leur enseigna la maniere de saluer le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, mais ils refuserent et le saluerent a la maniere de I'epoque de I'ignorance. Quand ils arriverent aupres du Messager d'Allah, on leur dressa une tente dans la mosquee. Khalid Ibn Seiid Ibn Alaae; etait I'intermediaire entre eux et le Messager d'Allah, priere et paix sur lui. Chaque fois qu'iI leur ramenait de la nourriture, i1s ne mangeaient pas avant que Khalid Ibn Seiid ne mange. C'est aussi lui qui ecrivit leur document. Parmi les conditions qu'ils avaient posees au Messager d'Allah, ils avaient demande qu'illeur laisse la statue (Ia Lete I) trois ans. Puis Us diminuerent par tranche d'un an mais le Prophete refusait au point qu'its lui demanderent de leur accorder un delai d'un mois apres leur retour pour ne pas choquer les personnes sottes. Il refusa de la laisser en place pour quelque duree que ce soit, mais accepta d'envoyer avec eux Abou Sofiene Ibn Harb et Almourira Ibn Chooba pour la detruire. lis lui demanderent en plus de ne pas prier et de ne pas casser leurs idoles de leurs mains. Il repondit: «Pour ce qui est de casser vos idoles de -:,.'" ~ J "'-' a~-:i\ •., ~ fi~ ... ...1 ~ ~~',,:$.\' .. 11 • "-. \\ • oY. ~\-: ,. \ \ :; \I ,., -" ' . -, " "\• II .....u ,io> \ YOS mains, nous vous en 9if!(lJ,JJ).J,Iy~J'yy.) ()~; :.J,.... "~';' ,""""'..J \A dispensons. Mais quant ala .. priere, sachez qu'iI n'y a pas de bien dans une religion sans priere». lis cederent: «Nous I'accomplirons pour toi bien que ce so it une humiliation». Othmane Ibn Aboul Aae; rapporte: la delegation de Theqif arriva aupres du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et illes installa dans la mosquee pour attendrir leurs coeurs. lis exigerent de ne pas combattre, de ne pas payer la zeket, de ne pas prier et de ne pas etre gouvernes par un etranger. Le Messager d'Allah leur repondit: «Vous etes autorises ane pas combattre et a ne pas payer la SI. ~,.-; ~-~S1--I"'-~{' ~-\ ;>-::'''~~{:\'-'I\ zeket et vous ne serez pas 'J' l~ \.. V· 'J ~ 'J '.)~ u r gouvernes par un etranger. W,...~~t..f~~-~ Mais il n'y a pas de bien dans .. '--J une religion sans inclinaison (roukouO)>>. Othmane Ibn Aboul Aae; demanda: «0 Messager d'Allah! Enseigne-moi le Coran et fais-moi imam de ma tribu» (il en fut le chef au temps du Prophete, d'Abou Bakr et de Omar, et les empecha de quitter l'lslam a la mort du Prophete C). Jebir rapporte: les habitants de Theqif exigerent du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, d'etre dispenses de I'aumone et du jihad. Ensuite, j'entendis le Messager d'Allah dire: «Quand ils seront musulmans, jls acquitteront I'aumone \ ~"\-: " ~-:-!: ::;-:7-et ils combattront». J :J u,,~ ..., uy ~ 129
Chi Precher Allah et son Messager - 9 Victoire de laMecque et les conversions qui suivirent_ Aws Ibn Houdheyfa, qu'Allah I'agree, raconte: j'etais dans la delegation de Theqif quanfd nous sommes arrives aupres du Messager d'Allah, priere et paix sur lui. Les Ahlef (certains membres de la delegation appartenant a la tribu des Ahlef C) reside rent chez Almourira Ibm ChoOba, qu'Allah I'agree, et le Messager d'Allah installa les Benou Melik dans une tenta. Tous les soirs, il venait discuter avec nous apres le iicha. Il restait debaut si longtemps qu'll s'appuyait alternativement sur un pied puis sur I'autre pour se repaser. Il no us parlait le plus sauvent des sauffrances que lui avait fait subir sa prapre tribu Qauraych. Puis il disait: «Je M m'en fais pas. Nous etians ~~\....,\t:;;:: ~:~..) () -~ ":"'LU"A~~ l!.J ~ c;.. <\ 1). f 'bl t '" I , .. ~ IS. :::..f" :-.. /' f ~;. -------:.J al es e appnmes a a ;., /'.i ,.. -' ,.> _ _~ • a" .JI' Mecque. Quand naus sommes ~(.;:/ \~.j ~J L..i ~~jli:i;.f<.J?\j~L:,..j 14t sortis aMedine, la guerre etait tantOt en notre faveur, tantOt en la leur». Un soir, iI tarda par rapport a I'heure au iI avail I'habitude de venir. Nous avans dit: ({Tu t'es attarde ce soir?» II expliqua: «Je n'avais pas fini ma recitation quotidienne de Caran ,~~..\ :;i-~ 1..i~..".../;: .~o~'i, -: ,':-' .I-_\\,;""~\: et je n'ai pas vaulu venir avant de la ~~;.~ (.l ~~Lj:..r' ~V~CJ""" Y LV, finin>. 130
ChJ Precher Allah et son Messager -10 Preche des sahabas aux individus ________ 10 PRECHE DES SAHABAS AUX INDIVIDUS 10.1 Preche d'Abou BakrAs~iddiq . Ibn Ishaq rapporte: quand Abou Bakr, qu'Allah I'agree, embrassa l'lslam et declara sa conversion, il precha vers Allah puissant et glorifie. Abou Bakr etait un homme que sa tribu frequentait et aimait, iI etait ouvert et de caractere facile. Il etait I'homme de Qouraych qui oonnaissait le mieux leur genealogle et qui connaissait le mieux le bien et le mal que Qouraych contenait. Il eta it commercant et son bon comportement etait celebre. Les hommes de sa tribu venaient aupres de lui et s'attachaient a lui pour de nombreuses affaires a cause de sa connaissance, son commerce et sa bonne compagnie. Il se mit a inviter a Allah et a l'lslam ceux de sa tribu qui avaient I'habitude de rester avec lui et en lesquels il avait confiance. Ama connaissance, Zoubeyr Ibn Alaawwem, Othmane Ibn Aaffene, Talha Ibn Doubeyd Allah, Saad Ibn Abou Waqqac et Abderrahmene Ibn Aawf, qu'Allah les agree, embrasserent l'lslam par son biais. lis partirent avec Abou Bakr aupres du Messager d'Allah, priere et paix sur lui. Ce dernier leur proposa l'lslam, leur lut le Coran et les informa de leurs devoirs dans l'lslam et ils crurent en lui. Ceux-Ia etaient les huit premiers (avec Abou Bakr, Ali et Zeyd Ibn Haritha C) qui precederent dans l'lslam, crurent au Messager d'Allah et eurent toj en sa revelation. 10.2 Preche de Omarlbn Alkhattab Asbaq raconte: j'etais un esclave chretien appartenant a Omar Ibn Alkhattab, qu'Allah "agree. Il me proposait l'lslam et disait: «Si tu embrasses l'lslam tu pourras m'aider pour mon devoir (de calife T) car iI n'est pas permis que tu m'aides pour les affaires des musulmans alors que tu n'es pas dans leur religion». J'ai refuse et iI dit: «[Nulle contrainte (coercition) en religion] (2/256)>>. Au moment de sa mort, il m'affranchit alors que j'etais chretien. Il dit: «Va ou tu veux». Aslem (un autre esclave de Omar C) raconte: quand nous etions au Chem, j'ai ramene de I'eau a Omar Ibn Alkhattab et il fit ses ablutions. Puis iI demanda: «D'ou vient cette eau? Je n'ai jamais vu une eau aussi douce et bonne». Je repondis: «Je I'ai ramenee de la maison de cette vieille chretienne». Apres ses ablutions, il alia la voir et la precha: «Vieille dame! Embrasse l'lslam! Allah a envoye Mouhammed, priere et paix sur lui et sur sa famille, avec la verite». Elle devoila sa tete qui eta it toute blanche, et repondit: «Je suis vieille et agee et je vais bientOt mourir (et je n'ai plus la volonte de changer de religion T)>>. Il dit: «D Allah, sois temoin (que je lui ai transmis T}!» PRECHE DE MOCMB IBN OOUMEYR 10.3 Mo~aab preche Ouseyd Ibn Houdhayr qui embrasse l'lslam Abdallah Ibn Abou Bakr rapporte: (quand l'lslam commenca a Medine, le Prophete envoya MoCaab pour instruire les musulmans et precher "Islam. Asaad etait parmi les 131
Chi Precher Allah et son Messager -10 Preche des sahabas aux individus, _______ premiers convertis de Medine, voir ch1 §3.11. T) Asaad Ibn Zourara sortit avec Mo«aab Ibm Ooumeyr vers la maison des Senou Abdel Achhal et des Senou Dhafar. IIl'emmena dans UFl jardin des Senou Dhafar qui contenait un puits nom me Maraq. Il s'assirent dans le jardin ell: des hommes qui avaient embrasse "Islam les rejoignirent. Saad Ibn Mouaadh et Ouseyd Ibm Houdhayr etaient alors les chefs de leur clan Senou Abdel Achhal et etaient pa"ien$ conformement a la religion de leur tribu. Saad Ibn Mouaadh etait le cousin (par tantll! maternelle) d'Asaad Ibn Zourara. Quand les chefs paIens surent la presence de Mo«aab ~ Asaad, Sa ad ordonna a Ouseyd: «Que tu perdes ton pere! Va voir ces deux hommes qUi sont venus dans nos maisons pour pervertir nos faibles. Reprimande-Ies et interdis-Ieur d~ venir dans nos maisons. Si Asaad Ibn Zourara n'etait pas de ma famille je m'en serai$ charge moi-meme. Il est mon cousin et je ne peux pas lui dire cela». Ouseyd Ibn Houdhayf prit sa lance et alia vers eux. En le voyant, Asaad Ibn Zourara prevint Mo«aab: «Voici le chef de sa tribu qui vient vers toi, sois avec lui a la hauteur qu'Allah te demande». Mocaa!) repondit: «S'il s'asseoit, je lui parlerai». Il s'arreta devant eux en colere et les harcela: «Qu'est-ce qui vous prend de venir pervertir nos faibles? Allez vous en si vous voulez gardez vos vies!» Mo«aab lui proposa: «Veux-tu t'asseoir et ecouter? Si cela te plait, accepte; et sj tu refuses nous arreterons ce qui te deplait». Il accepta: «Voila une parole juste». Il planta sa lance et s'assit avec eux. Mo«aab lui parla de "Islam et lui lut le Coran. Mo«aab et Asaad racontent: «Par Allah! Nous vTmes l'lslam sur son visage par son rayonnement et son sourire avant meme qu'iI ne parle!» Ouseyd declara: «Ceci est tellement bien et beau! Comment faites-vous pour embrasser cette religion?» lis lui expliquerent: «Lave-toi, purifie-toi et nettole tes habits. Ensuite proclame I'attestation de verite et prie». Il se leva, se lava, nettoya se~ habits, proclama I'attestation de verite puis pria deux rakaat. Ensuite il dit: «II ya un hommEi que rai laisse derriere moi, s'jf vous suit aucun de sa tribu ne manquera de vous suivre. J~ vais vous I'envoyer maintenant. Il s'appelle Saad Ibn Mouaadh». 10.4 Moc;aab preche Saad Ibn Mouaadh qui embrasse l'lslam Puis Ouseyd prit sa lance et partit vers SaM et ses am is qui etaient assis dans leur assemblee. En le voyant venir, Saad Ibn Mouaadh confia: «Je jure par Allah! Ouseyd est revenu avec un visage different». Ouseyd s'arreta devant I'assemblee et SaM lui demanda; «Qu'as-tu fait?» II repondit: «J'ai parle aux deux hommes. Par Allah! Je ne leur ai pas trouv~ de mal. Je le leur ai interdit et ils ont obei. Mais fai antandu que les Senou Hafitha sont sortis pour tuer Asaad Ibn Zou rara , afin de t'humilier parce qu'iI est ton cousin». Saad se mit en colere et se leva rapidement en craignant qua les Senou Hafitha ne le fassent. Il prit sa lancEl et s'exclama: «Par Allah! Je crois que tu n'as servi a rien». Saad partit les voir a son tour. Quand ils les vit paisibles il sut qu'Ouseyd avait seulement voulu qu'il les ecoute. SaM s'arreta en colere et dit a Asaad Ibn Zourara: «Abou Oumema! Par Allah! N'aurait-ce ete le lien de parente entre nous, tu n'aurais pas espere me faire ceci. Nous envahis-tu dans nos maisons avec ce qui nous deplait?» Asaad avait deja prevenu Mo«aab: «Mo«aab! Par Allahf Le chef de tout le clan est venu. S'iI te suit, il n'y aura pas deux personnes qui refuseront». Mo«aab repondit a Saad: «Veux-tu t'asseoir et ecouter. Si tu agrees une proposition et tu la 132
ChI Precher Allah et son Messager -10 Preche des sahabas aux individus, ________ desires, accepte-Ia. Si tu n'en veux pas nous arreterons de te derangeD). Saad agrea: «Voila une parole juste». Il planta sa lance et s'assit. Mogaab lui proposa l'lslam et lui lut le Coran (le debut de sourate Zokhrof, I'ornement). Moyaab et Asaad dirent: «Par Allah! Nous vimes flslam sur son visage avant qu'il ne parle a cause de son rayonnement et son sourire». Puis illeur demanda: «Comment faites-vous pour embrasser l'lslam et entrer dans cette religion?» 'lis expliquerent: «Lave-toi, purifie-toi et nettole tes habits. Ensuite proclame I'attestation de verite et prle deux rakaat». Il se leva, se lava, nettoya ses habits, proclama I'attestation de verite et pria deux rakaat. Puis iI prit sa lance et retourna a I'assemblee de sa tribu ou eta it Ouseyd Ibn Houdhayr. 10.5 Saad Ibn Mouaadh preche les BEmou Abdel Achhal qui embrassent l'lslam En le voyant arriver son clan s'exclama: «Nous jurons par Allah! SaM est revenu avec un autre visage». Quand il s'arreta devant eux, iI questionna: «Benou Abdel Achhal! Que suis-je pour vous?» lis repondirent: «Notre chef, celui qui a le meilleur avis et le plus sage». Il declara: «Alors je m'interdis de parler avos hommes et vos femmes jusqu'a ce que vous croyiez en Allah et son MessageD>. Par Allah! Avant la tombee de la nuit, tout homme et femme des Benou Abdel Achhal avait embrasse l'lslam. SaM et Mogaab retournerent a la maison d'Asaad Ibn Zourara. lis continuerent a precher l'lslam jusqu'a ce que chaque maison des angars compta des hommes et des femmes musulmans sauf les maisons des Benou Oumeya Ibn Zeyd, Khatma, Weil et Weqif qui sont toutes de la tribu des Aws. Dans une autre version: Asaad Ibn Zourara partit avec Mogaab Ibn 60umayr et arriverent pres du puits de Maraq. lis s'y assirent et envoyerent appeler quelques personnes qui vinrent en cachette. Tandis que Mogaab Ibn 60umayr leur parlait et leur lisait le Coran, SaM Ibn Mouaadh fut mis au courant de leur presence. Il vint avec ses armes et sa lance et s'arreta devant eux. Il dit: «Pourquoi nous ramene-t-il dans nos maisons cet homme ecarte, rejete et isole pour pervertir et egarer nos faibles? Je ne veux plus vous revoir dans notre voisinage». lis partirent puis retournerent une deuxieme fois au puits de Maraq. SaM Ibn Mouaadh en fut encore informe et les avertit moins severement que la premiere fois. En sentant sa douceur, Asaad proposa: «Cousin! Ecoute ses paroles. Si tu entends un mal rejette-Ie, et si tu entends un bien reponds a Allah». " demanda: «Que dit-il?» Moyaab Ibn Ooumeyr leur lut: [Ha Mim. Par le Ii~re explicite. Nous ~n ,,:~\:!~"..~lii~·' (.1'/. ~~~LI. "J!\\uGj, ~ .....~ avons fait un Coran arabe afm ~" , ,,~y . ~ ~;.. .. .)) , I que vous raisonniez] (43/1-3). Saad declara: «Je n'entends que des choses plausibles». Allah eleve le guida mais iI ne divulgua pas sa conversion jusqu'a ce qU'j( retourna. De retour a son clan, il precha les Benou Abdel Achhal a l'lslam et manifesta sa conversion a Islam. Il les precha: «Que celui qui en doute, grand ou petit, homme ou femme, nous ramene une vole plus droite et nous la prendrons. Par Allah! Cette affaire qui est venue va faire sauter des tetes!» Les Benou Abdel Achhal suivirent Saad dans l'lslam sauf quelques personnes dont le rapporteur ne cita pas les noms. Ce fut le premier clan des anyars qui embrassa 133
Chi Precher Allah et son Messager ·10 Preche des sahabas aux individus. _______ l'lslam entierement. 10.6 Toulayb preche sa mere Arwa fille de Abdelmottalib Mouhammed Ibn Ibrahim Ibn Harith Attaymi rapporte: quand Toulayb Ibn Coumayr, qu'Allah I'agree, embrassa l'lslam, il rentra chez sa mere AlWa fille de Abdelmottalib (tante paternelle du Prophete T) et lui proposa: «J'ai embrasse l'lslam et suivi Mouhammed, priere et paix sur lui. Pourquoi n'embrasserais-tu pas l'lslam et ne le suivrais-tu pas? II y a deja ton frere Hamza, qu'Allah I'agree, qui a embrasse l'lslam . • Je vais attendre pour voir ce que decident mes soeurs, repondit-elle, puis je feral comme elles. -Je te demande par Allah d'aller le voir, de le saluer, de croire en lui et d'attester qu'il n'y a de dieu qu'Allah. -Alors j'atteste qu'il n'y a de dieu qu'Allah et j'attesteque Mouhammed est le Message, d'Allah». Apres cela, elle aidait le Prophete avec ses paroles et elle encourageait son fils a I'aider eta s'engager dans son affaire. Dans une autre version: Toulayb Ibn Coumayr embrassa l'lslam dans la maison d'Arqam puis sortit et alia chez sa mere AFWa fille de Abdelmottalib. Il declara: «J'ai suivi Mouhammed et je me suis soumis ell Allah, le Seigneur de I'univers et le puissant. -Ton cousin (par oncle maternel) est la meilleure personne que tu puisses aider et appuyer, approuva sa mere. Par Allah! Si nous pouvions faire ce que font les hommes, nous I'aurions suivi et defendu. -C mere! Et qu'est-ce qui fen empeche?» La suite du recit est la meme. PRECHE DE OOUMAYR IBN WAHB ET HISTOIRE DE SA CONVERSION 10.7 60umayrlbn Wahb avec Cafwane Ibn Oumeya COlWa Ibn Zoubeyr, qu'Allah les agree, rapporte: Coumayr Ibn Wahb Aljamhi s'assit avec yafwane Ibn Oumeya ell cOte de la Kaaba peu apres la defaite de Badr. Coumayr Ibn Wahb etait un des demons de Qouraych. Il etait de ceux qui nuisaient au Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et ell ses compagnons, et ces demiers avaient souffert acause de lui ell la Mecque. Son fils Wahb Ibn Coumayr avait ete pris en otage ell Badr. yafwane et Coumayr discuterent de la catastrophe des gens du puits (Ies musulmans jeterent les soixante-dix tues des idolatres ell Badr dans un puits C). yafwane declara: «Par Allah! II n'y a plus de bien dans la vle apres (la mort de T) ceux-Ia. -C'est vrai! approuva Coumayr. Par Allah! Si ce n'etaient des dettes que je ne peux payer et une famille d~nt personne ne s'occupera apres moi, je monterais ma monture et j'irais tuer Mouhammed. J'ai un pretexte: mon fils est leur otage. -Tes dettes sont les miennes, je te les payerai, proposa yafwane Ibn Oumeya en saisissant I'occasion. Tafamille est avec la mienne, je les abriterai tant qu'ils vivront. Je ne 134
Chi Precher Allah et son Messager -10 Preche des sahabas aux individus________ les priverai d'aucune chose dont je jouis. -Garde alors notre secret. -Je le garderai». Puis Ooumayr ordonna d'aiguiser son sabre et de I'enduire de poison et il partit aMedine. Omar Ibn Alkhattab discutait avec des musulmans de I'aide miraculeuse d'Allah le jour de Badr et de sa punition infligee a leurs ennemis. C'est alors qu'il apen~ut Ooumayr Ibn Wahb qui avait arrete sa monture a la porte de la mosquee et qui porta it son sabre. Omar declara: «Ce chien ennemi d'Allah! Ooumayr Ibn Wahb n'est venu que pour un mal. C'est lui qui a incite ala guerre et qui a estime notre nombre le jour de Badr». 10.8 Ooumayravec le Prophete Puis il entra chez le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et annonga: «0 Prophete d'Allah! Voici I'ennemi d'Allah Ooumayr Ibn Wahb qui est venu portant son sabre». Il ordonna: «Fais-le entrer». Omar ressortit, le prit par ses habits et parle ceinturon de son sabre a son cou et le traina. Il ordonna aux angars qui etaient avec lui: «Entrez aupres du Messager d'Allah, asseyez-vous avec lui et surveillez ce mechant car iI est dangereux». Puis ill'emmena aupres du Messager d'Allah, priere et paix sur lui. Quand le Messager d'Allah le j,(it avec Omar qui le prenait par le ceinturon de son sabre ason cou, il ordonna: «Laisse-le Omar! Approche Ooumayr!» II approcha puis dit: «Bonjour (c'etait le salut anb3islamique T)! -Allah .nous a hon~res par 'Ab:~ ':'~ .~~ ~~I,·.....I~ '¢"..?~ "! ,;r. ~.~\\3.;;:·l\ ~ un salut meilleur que le tlen, ". \..T,' /"'" r "'~~ "" L.>-"ft,.··.. -:r Coumayr, repliqua le Messager d'Allah. C'est le salut des habitants du Paradis. -Par Allah,Mouhammed! dit Ooumayr. Il n'y a pas si longtemps que tu le disais (bonjour). -Qu'est-ce qui t'amene, Ooumayl? -Je suis venu pour ce prisonnier entre vos mains pour que vous soyez bons envers lui. -Pourquoi alors le sabre aton cou? -Qu'Allah les enlaidisse, ces sabres! Aquoi nous ont-ils servi? -Avoue, Pourquoi es-tu venu? -Je suis venu uniquement pour cela. -Non, mais tu t'es assi~ ~jj\c::.GJ\\;J~:J,. !..~·1\ . illi "~a -;,,\~ -,tJ\ 0 10 ~ avec Cafwane Ibn Oumeya a :-..,. :r ~~ . (j. u...-:r'-' . ,,1: .... -p """ .--0..11..,.'" JP cOte de la Kaaba. Vous avez ~\-~~\ "!.-:': ,;<.. 1 ( ... ~ '\\::s-~ ,: "" ...... :.}o.I:U ~ ,; :'''-; ~ ~if~J-\,.;>~ICJ • ~ ~LY,,J :y ~~v 0-6.,alors parle des morts de •• "" / ,,'~ ...... ,,~,;;;!, J 6 .. _ ~ _ ... " -,,_ ':'.'; ''';;_-'' Oouraych dans le puits. Puis c..:..' t..,s1S :4\:;>.:) ~v.; ~\U. 0Y1 jJ ~. ~ 1u as dit: si ce n'etaient mes 1):--;.--~~"\>'(;.~r~..) ~:.~.:: dettes et ma famille j'irais tuer ... ~ v.~ .. ·V" ;) .. ~....!..i.J Mouhammed. Cafwane Ibn Oumeya s'est alors charge de tes dettes et de ta famille pour que tu me tues et Allah va t'en empecher». 135
Chi Precher Allah et son Messager -10 Preche des sahabas aux individus ________ 10.9 Ooumayrembrasse l'lslam et preche les Mecquois Ooumayr declara alors: «J'atteste que tu es le Messager d'Allah. 0 Messager d'Allah~ Nous te dementions pour les nouvelles du ciel et la revelation que tu nous racontais. Mais II n'y a que moi et 9afwane qui avons assiste acette affaire. Par Allah! Je sais que seul Allah! t'en a informe. Louange donc a Allah qui m'a guide a l'lslam et qui m'a conduit sur cette route» et iI proclama I'attestation de verite. Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, ordonna: «Enseignez a votre frere sa .» -~\, ~\ ~1' "'; 'i:'~1\ ~ .'A"'y"" '11 (J , .. ~r. religion, apprenez-Iui le Coran et ~~:JI.,) J"'" . ~J ~~ ".,... \ ~ liberez son otage», lis le firent. Puis Ooumayr declara: «0 Messager d'Allah! Je m'effor9ai$ d'eteindre la lumiere d'Allah et j'etais tres mechant envers ceux qui suivaient la religion d'Allah. Je voudrais que tu m'autorises a aller a la Mecque pour les appeler a Allah, a SOil Messager et it l'lslam. Peut-etre qu'Allah les guidera, sinon, je les tourmenterai pour leuf religion com me je tourmentais tes compagnons pour leur religion». Le Messager d'Allah lui autorisa et iI partit ala Mecque. Quand Ooumayr Ibn Wahb etait parti (a Medine T), 9afwane annon9ait: «Vous allez recevoir dans quelques jours une bonne nouvelle qui vous fera oublier la bataille de Bad!». 9afwane demandait de ses nouvelles aux voyageurs. Puis un voyageur vint et I'informa que M09aab avait embrasse l'lslam. Il jura alors de ne plus jamais lui parler ni de lui rendre service. 10.10 Un grand nombre de personnes embrassent l'lslam grace aOoumayr Quand Ooumayr, qu'Allah I'agree, arriva a la Mecque, iI y resta a precher l'lslam et a tourmenter gravement quiconque le contredisait. Beaucoup de gens embrasserent l'lslam grace a lui. 10.11 Ce que dit Omar de Ooumayr Ibn Wahb apres sa conversion Les musulmans furent contents quand Allah le guida. Omar Ibn Alkhattab, qu'Allah I'agree, declara: «Je lui aurais prefere un pore quand iI etait venu. Maintenant, je I'aime plus que certains de mes fils». Aamr Ibn Oumeya rapporte: Ooumayr Ibn Wahb s'installa dans sa famille quand il retourna it la Mecque apres avoir embrasse l'lslam. Il ne rencontra pas 9afwane Ibn Oumeya. Il rendit publique sa conversion et appela a l'lslam. 9afwane en entendit parler e. dit: «Quand il est parti asa maison avant la mienne, j'ai su qu'il s'etait fait prendre au piege et qu'j( eta it devenu saMen. Je ne lui parlerai jamais et je ne lui rendrai jamais service it lui ni a sa famille». Ooumayr s'arreta devant lui it cote de la Kaaba et I'appela mais il se detourna. Ooumayr I'invita: «Tu es un de nos chefs. Vois-tu ce que nous faisions com me adoration e_ immolation pour les pierres. Est-ce une religion? J'aUeste qu'il n'ya de dieu qu'Allah et qua, Mouhammed est son messager». 9afwane ne lui repondit pas un mot. 136
Chi Precher Allah et son Messager • 10 Preche des sahabas aux individus,________ (Apres la prise de la Mecque, Ooumayr chercha Cafwane et le precha jusqu'a ce qu'il embrassa l'lslam. Voir ch1 §9.14 C). 10.12 Abou Hourayra preche sa mere qui embrasse l'lslam Abou Hourayra, qu'Allah I'agree, raconte: je prechais ma mere al'lslam alors qu'elle eta it idolatre. Je I'ai prechee un jour et elle dit des paroles blessantes sur le Messager d'Allah, priere et paix sur lui. Je suis alors parti chez le Messager d'Allah en pleurant et je me suis plaint: «0 Messager d'Allah! J'appelais sans cesse ma mere a l'lslam et elle refusait. Aujourd'hui je I'ai prechee et elle m'a dit du mal sur toL Prle Allah pour qu'il guide la mere (j'Abou Hourayra». Il pria: «0 Allah! Guide la mere d'Abou Hourayra!» Je suis sorti heureux et plein d'espoir a cause de la priere du Messager d'Allah, priere et paix sur lui. En arrivant, je me suis dirige vers la porte mais elle etait fermee. Ma mere entendit mes pas et ordonna: «Reste a ta place, Abou Hourayra!» J'ai entendu un bruit d'eau. Elle mit sa robe et son foulard, ouvrit la porte et declara: «Abou Hourayra! J'atteste qu'il n'ya de dieu qu'Allah et que Mouhammed est le Messager d'Allah». Je suis retourne aupres du Messager d'Allah et je I'ai informe. IIloua Allah et dit: «Bien». Dans une autre version: Abou Hourayra dit: «Chaque croyant ou croyante qui entend parler de moi m'aime». On lui demanda: «Comment sais-tu cela?» II repondit: «Je prechais rna mere...» a la fin du recit. Il rajouta ala fin: je suis rapidement retourne chez le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, en pleurant de jole comme j'avais pleure de chagrin. Je lui ai annonce: «Sois heureux, 0 Messager d'Allah! Allah a accepte ta priere et a guide la mere d'Abou Hourayra a l'lslam». Puis je dis: «0 Messager d'Allah! Demande a Allah qu'U me fasse aimer moi et ma mere aux croyants et aux croyantes, a chaque croyant et croyante». Il pria: <,<0 Allah! Fais aimer ton petit serviteur que ,,",": ,·eA~ . :~.~"\i.~,\ .. t\-\~-1~o-" .. ~-\~\ ;.t0ici et sa mere atout croyant et croyante». ~J...J ~J'""c...r LS.I. A:..,() ~..Ib ~~., Abou Hourayra conclut: «Donc chaque croyant ou croyante qui entend parler de moi tn'aime». 10.13 Om Souleym preche Abou Talha quand iI demande sa main et iI embrasse .'Islam Anas, qu'Allah I'agree, raconte: avant d'embrasser l'lslam, Abou Talha demanda en mariage Om Souleym, qu'Allah I'agree (Ia mere d'Anas Ibn Melik C). Elle interrogea: «Abou Talha! Ne sais-tu pas que ton dieu que tu adores a pousse de la terre?» " repondit: «Sib> Elle questionna: «N'as-tu pas honte d'adorer un arbre? Si tu embrasses l'lslam, je ne te demanderai pas d'autre dot». Il repondit: «Je vais reflechir ama situation». Il partit puis revint ~t declara: «J'atteste qu'jJ n'y a de dieu qu'Allah et que Mouhammed est le Messager ,:j'Allah». Elle ordonna: «Anas! Marle Abou Talha» et j'ai celebre le mariage. 137
Chi Precher Allah et son Messager • 11 Preche des sahabas dans les tribus arabes, ___ 11 PRECHE DES SAHABAS DANS LES TRIBUS ARABES PRECHE DE DHIMAM IBN THAALABA PARMI LES BENOU SAAD 11.1 Dhimam vient en ambassadeur aupres du Prophete et embrasse l'lslam Ibn 'Abbas, qu'Allah les agree, rapporte: les Benou Saad Ibn Bakr envoyerent Dhimam Ibn Thafdaba en ambassadeur aupres du Messager d'Allah, priere et paix sur lui. Il arriv~, arreta sa chamelle a la porte de la mosquee et I'attacha. Puis il entra a la mosquee. Le Messager d'Allah etait assis avec ses compagnons. Dhimam etait un homme fort et poilu at avait deux tresses. Il s'avanga et s'arreta devant le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, ~t ses compagnons. Il demanda: «Lequel de vous est le fils de Abdelmottalib? • Je suis le fils de Abdelmottalib, repondit le Messager d'Allah . • Mouhammed? -Qui. -Fils de Abdelmottalib! Je vais te questionner et insister dans mes questions, alors ne t, f~che pas. -Je ne me fache pas. Demande ce que tu veux. -Je te demande par Allah, ton dieu, le dieu de ceux qui t'ont precede et le dieu de ceux qui viendront apres toi, Allah t'a-t-il envoye en Messager vers nous? -Par Allah, oui! , -Je te demande par Allah, ton dieu, le dieu de ceux qui t'ont precede et le dieu de ceu~ qui viendront apres toi, Allah t'a-t-il ordonne de nous ordonner de I'adorer seul sans rien Il,ji associer et de rejeter ces egaux que nos peres adoraient? -Par Allah, oui! -Je te demande par Allah, le dieu de ceux qui t'ont precede et le dieu de ceux qui viendront apres toi, Allah t'a-t-il ordonne que nous priions ces cinq prieres? -Par Allah, oui!» Puis il se mit a citer les obligations de "Islam une a une: la zeket, le jeane, le pelerinage et to utes les lois de l'lslam. Il le faisait jurer achaque obligation comme <II la precedente. Quand Dhimam eut termine, iI declara: «Alors j'atteste qu'il n'y a de dielll qu'Allah et que Mouhammed est le Messager d'Allah. Je vais accomplir ces obligations e!I: eviter ce que tu m'as interdit, puis je ne ferai ni plus ni moins». Puis il se dirigea vers sa chamelle et retourna. Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, declara alors: «Si I'homme aux deux tresses tient sa parole, il entrera au Paradis». -:-~\ ~:; ~~:.,j-;P ~l ,11.2 Les Bimou Said embrassent l'lslam et ce qu'lbn 'Abbas dit de Dhimam II se dirigea vers sa chamelle, la detacha, puis partit asa tribu. lis se reunirent autour de lui. La premiere parole qu'il leur dit fut: «Miserables sont la Lete et la Oozza!» lis s'ecrierentt «Attention, Dhimam! Gare aux taches blanches, gare a la lepre, gare a la folie!» II repliquac «Malheureux! Par Allah! Elles ne font ni bien ni mal. Allah a envoye un Messager et lui II revele un livre pour vous sauver de votre etat. J'atteste qu'il n'y a de dieu qu'Allah seul sans l38
Chi Precher Allah et son Messager • 11 Preche des sahabas dans les tribus arabes,____ assocle et que Mouhammed est son serviteur et Messager. Je vous viens de sa part avec ce llIu'il vous ordonne et ce qu'iI vous interdit». Par Allah! Ce soir-lit dans son quartier, chaque homme et chaque femme avait embrasse l'lslam, ils construisirent les mosquees et appelerent it la priere. Nous n'avons pas entendu parler d'un ambassadeur de tribu meilJeur que Dhimam Ibn Thaalaba. PRECHE DE MMR IBN MORRA ALJOUHENI PARMI SA TRIBU 11.3 Le reve de Aamr au sujet de I'envoi du Prophete Aamr Ibn Morra Aljouheni, qu'Allah I'agree, raconte: avant l'lslam, j'etais sorti avec un groupe de ma tribu pour accomplir le pelerinage. A la Mecque, j'ai reve d'une lumiere eclatante a la Kaaba qui eclaira les montagnes de Yethrib (Medine T) et Achaar (Ia montagne C) de Jouheyna. J'ai entendu une voix dans la lumiere dire: «Les tenebres disparaissent, la IU,miere eclate et le sceau des ~~,1I ~ u.. :.. '~ "Qj\:.Ji~ -"'.\::;."l!)\ ~\ li>rophetes est envoye». Puis iI ~ .. ;.. . t".. ~.J' ~ .. '" C-.~( ,,6eclaira une seconde fois et j'ai me me vu les palais de la Hira et la blancheur de Medein (ville at capita le Perses C). J'ai entendu une voix dans la lumiere dire: «L'lslam triomphe, les idoles $,ont cas sees et les liens de parente sont ,J \; "!'l'>\ ~'~ ... W''i\ ,. ;'.~£ ~ '9 ~~, jAl5 l!Ionores». Je me suis reveille alarme et j'ai t ~ ",!t>J {; f "";:"...)'7""J (\ j dit a ma tribu: «Par Allah! Un evenement va avoir lieu dans Qouraych» et je leur ai raconte tinon reve. 11.4 Aamr entre chez le Prophete et embrasse l'lslam De retour it mon pays, la nouvelle arriva qu'un homme nomme Ahmed avait ete envoye . .le suis parti le rejoindre et je I'ai informe de ce que j'avais vu. Le Prophete declara: «Aamr Ibn M~rra! Je suis le proph~te 'J~ ",,J ..t ~\ ,":. ~ \1 ).:;;j\ .,\\.\~.... \\ ~\C~\ \~ -;>.P -;" J" ~ \.:; envoye a, tous les humalns ' ~~y~ A.> "." r ;S~~r .. ~ " ..:..r v...v:-s :. JOOur les appeler a l'lslam, leur ~-.... ~\ '0::; G...~ \; ..,~\ ~' Jlto~\ . ,,~ ~ J.tJ1 ' ~j \ . ~),," . u \' '.J "u -,,~;.~yo :.J Y } C!)rdonner de cesser de falre ~.. " ". , 0 -: " • ~." • .. ¢Duler le sang, d'honorer les t;J\~~-\:j\-~~i;~;; ~\~j~Dj) ~~\ ~jj .~ ~ " 1.::::-: liens de parente, d'adorer ~ T"'\.:j, ",\iI\,.,jj ", 'l"--!J.:J\-'J; .. X:;1 ~ /. \" .. 7.~:. .... Allah seul, de rejeter les 0-"'..... ~ ~LY'"-!. L.:-' o.....>-IJJl -f 'r ~ idoles, d'accomplir le ,~~~U'~y,I~\:: pelerinage ala \ Maison et de jeOner le mois de Ramadhan, un mois parmi douze. Quiconque accepte accedera au Paradis et quiconque desobSit ira au Feu. Crois, Aamrl Allah te protegera de la 1Ierreur de l'Enter». J'ai declare: «J'atteste qu'iI n'y a de dieu qu'Allah et que tu es Ie messager d'Allah. Je crois en tout ce que tu as dit sur le licite et I'illicite, meme si cela deplait 139
Chi Precher Allah et son Messager - 11 Preche des sahabas dans les tribus arabes____ a beaucoup de gens)). Puis je lui ai recite des vers que j'avais composes en apprenant lEI nouvelle de sa venue. Nous avions une statue et mon pere etait son gardien. Je I'ai cassEile puis fai rejoint le Prophete, priere et paix sur lui, en disant: J'atteste qu'Allah est vrai et je Suis le premier a laisser les statues de pierre, Et j'ai emigre de pied ferme Traversant vers toi les chemins durs et les dunes Pour la compagnle du meilleur homme fils du meilleur pare, Messager du roi des hommes au-dessus des cieux. Le Prophete dit: «Sois le bienvenu, Aamr», 11.5 Le Prophete envole Aamr precher sa tribu et le conseille Je dis: «(Je sacrifierais T) Pour toi mon pere et rna mere! Envoie-moi a rna tribu, peuJetre qu'Allah leur accordera son bienfait par moi com me il me I'a accorde par toi)). ~I m'envoya et me recommanda: «Tu dois etre \~ ~~"1~'y'?f~j~i~::-,}.,~ 0,l~\\~~~i\--'\~\L~ doux et parler droitement. Ne sois ~:.J'/ ~o..p.i' <..,.?-J ~'/" ~..2) LYJ; :.-... pas brutal ni orgueilleux ni jaloux». Je suis arrive chez rna tribu et j'ai declare: «Ben~ Rifeaa! Gens de Jouheyna! Je suis I'envoye du Messager d'Allah vers vous. Je vous appel~ a l'lslam et je vous ordonne de cesser de faire couler le sang, d'honorer les liens de parent4l, d'adorer Allah seul, de rejeter les idoles, d'effectuer le pelerinage a la Maison et de jeQner If= mois de Ramadhan, un mois parmi douze. Quiconque accepte accMera au Paradis $t quiconque desobeit ira au Feu. Gens de Jouheyna! Allah a fait de vous les meilleurs de votoo peuple (les arabes C). Il a fait que vous detestiez dans votre ignorance ce que les autres arabes aimaient lis epousent deux soeurs en meme temps, declenchent les guerres pendant les mois sacres et Mritent les femmes de leurs peres (quand un homme mourait, ses femmes revenaient a ses fils), Repondez a ce Prophete envoye des Benou Louay Ibn RaUb, vous obtiendrez I'honneur de ce monde et le don de I'au-dela)), Un seul d'entre e~ vint vers moi et repliqua: «Aamr Ibn Morra! Qu'Allah rende ta vle amere (Morra veut di~ amer T)! Nous ordonnes-tu de rejeter nos idoles, de diviser notre groupe et de nous ecart~r de la religion de nos peres et de nos nobles habitudes? Aquoi nous appelle ce qouraychite des habitants de Touhema (Touhema est la region de l'Arable longeant la cote de la mer rouge T)? Ni amour nl honneuDL Puis le mechant composa: Ibn Morra a amene un discours Qui n'est pas celui d'une personne desirant le bien. Je crois que ses paroles et ses actions Feront mal ala gorge un jour, meme lointain. Il insulte les cheikhs decedes, Quiconque dit cela ne reussira pas. J'ai replique: «Le menteur parmi nous, qu'Allah rende sa vle amere, sa langue muette et ses yeux aveugles)). Par Allah! Avant qu'il ne meure, ses dents tomberent, il devint aveugle 140
Chi Precher Allah et son Messager -11 Preche des sahabas dans [es tribus arabes,____ Qt senile (debile T) et ne ressentait plus le goat de la nourriture. 11.6 Aamr arrive avec les musulmans de sa tribu chez le Prophete qui leur ecrit une lettre Aamr se rendit avec les musulmans de sa tribu chez le Prophete, priere et paix sur lui. Ce dernier les salua, les accueillit et leur ecrivit une lettre dont le texte est: «Au nom d'Allah, tout misericordieux, tres misericordieux. Voici une lettre d'Allah le puissant par le biais de son Messager. Elle est une verite certaine et une attestation ecrite pour la tribu de Jouheyna Ibn Zeyd portee par Aamr Ibn Morra. Vous avez droit aux creux de la terre, a ~s plaines, a ses !its de fleuves et ases montagnes. \tous avez droit au paturage et a I'eau et en echange vous devez acquitter le cinquieme et prier les cinq (prieres T). Pour le petit troupeau de moutons (quarante C) et le troupeau de ohameaux ou de moutons (de 121 a200 C) il faut acquitter deux moutons s'ils sont reunis, et un chacun s'ils sont separes (deux proprietaires differents C). Il n'y a pas d'aum6ne a payer pour les vaches uti!isees au labour ni pour les chameaux utilises a I'irrigation. Allah et les musulmans presents sont temoins de eet accord. Ecrit par Qays Ibn Chammes». PRECHE DE QORWA IBN MASQOUD DANS THEQIF 11.7 QOlWa embrasse l'lslam, preche sa tribu et meurt martyr Corwa Ibn Zoubeyr, qu'Allah I'agree, rapporte: I'annee neuf, apres avoir embrasse l'lslam, Corwa Ibn Mas60ud se rendit chez le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, pendant le pelerinage et lui demand a de retourner a sa tribu. Le Prophete I'avertit: <de crains qu'ils te tuen!». Corwa le dissuada: «8'ils me trouvaient endormi, ils ne me reveilleraient pas». Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, I'autorisa et il retourna musulman a sa tribu. Il yarriva le soir. Les habitants de Theqif vinrent "accueillir et Corwa les appela al'lslam. lis I'accuserent, le facherent, I'insulterent et le tuerent. Le Messager d'Allah declara: «Corwa est oomme I'homme de (sourate T) .to~.&\ ''\\'' ..... -::\.:s~. ':" ~ \i> ~f. -: i.t:...l jiA Yesin: il precha son peuple aAllah " 1J'j,l>...Ny .).~ .. ~ r....r-~J at les siens le tuerent». 141
Chi Precher Allah et son Messager -11 Preche des sahabas dans les tribus arabes __..:..11.8 60IWa se rejouit de mourir pour la cause d'Allah et sa recommandation a sa tribu Alweqidi rapporte: Oorwa arriva aTaif le soir et rentra dans sa maison. Les habitants de Theqif vinrent le saluer a la maniere de I'epoque de I'ignorance. Dorwa le contesta et proposa: «Prenez le salut des habitants du Paradis: la paix (asselem)>>. lis le maltraiterentet I'insulterent mais il se montra indulgent. lis sortirent de chez lui et se mirent a comploter contre lui. Quand I'aube se leva, iI monta sur une piece a lui et se mit a clamer I'appel a le priere. Les idolatres sortirent vers lui de tous les cotes. Un homme des Senou Melik nomme Aws Ibn Aawf lui lan98 une fleche et atteint son oeiL Son sang ne cessa de couler. Rayle~ Ibn Selema, Kinena Ibn Abdyelil, Hakam Ibn Aamr et des notables des Ahlef porterent leu!1S armes et reunirent les gens. lis declare rent: «Nous mourrons tous ou nous le vengerons en tuant dix chefs des Senou Melik». En voyant leur decision, Dorwa refusa: «Ne voLtS entretuez pas pour moi. Je fais I'aumone (du droit T) de mon sang envers mon tueur poUr vous reconcilier. C'est un honneur qu'Allah m'a fait et un martyre vers lequel iI m'a mene. J'atteste que Mouhammed est le messager d'Allah, priere et paix sur lui. Il m'a informe de ceci: que vous alliez me tuer». Puis il appela sa famille et recommanda: «Quand je mourrai, enterrez-moi avec les martyrs tues avec le Messager d'Allah avant de vous quitter (le Prophete avait assiege Taif apres Houneyn puis rentra a Medine T)>>. Il mourut et ils I'enterrerent avec les martyrs musulmans. Le Prophete, priere et paix sur lui, apprit sa molt et declara: «Dorwa est comme...» comme dans le recit anterieur. Voir I'histoire de le conversion de Theqif ch1 §9.22. PRECHE DE TOUFAYL IBN AAMR ADDAWSI PARMI SA TRIBU 11.9 Toufayllbn Aamrarrive it la Mecque et rencontre les qouraychites Ibn Ishaq rapporte: malgre la reaction de sa tribu, le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, les conseillait et les appelait au salut. Quand Allah le protegea d'eux, les qouraychites sa mirent a avertir contre lui les gens et les arabes qui venaient ala Mecque. Toufayllbn Aarnr Addawsi raconte qu'il se rendit a la Mecque et le Messager d'Allah y etait. Il etait un poete noble et intelligent. Des qouraychites partirent le voir et I'avertirent: «Toufayl! Tu es venu dans notre pays. Cet homme parmi nous nous a vraiment pose probleme et a divise notre groupe. Ses paroles sont comme la sorcellerie, il separe la personne de son pere, de son frere et de sa femme. Nous avons peur que tu sois atteint, toi ou ta tribu. Alors ne lui parle pas et ne I'ecoute pas». Il raconta: «Par Allah! lis m'ont tellement parle que j'ai decide de ne pas I'ecouter et de ne pas lui parler. Quand je suis parti a la Mosquee, rai meme bouche meiS oreilles avec du coton pour ne pas entendre ses paroles, et je ne voulais pas I'ecouter». 11.10 Toufayllbn Aamrembrasse l'lslam Toufayl raconte: le matin, je suis parti a la Mosquee tandis que le Messager d'Allah, 142
Chi Precher Allah et son Messager -11 Preche des sahabas dans les tribus arabes____ priere et paix sur lui, priait debout devant la Kaaba. Je me suis leve pres de lui et, malgre tout, Allah a voulu que j'ecoute certaines de ses paroles. J'ai entendu de belles paroles et je me suis dit: «C'est le deuil de ma mere Ge suis mort C)! Je suis intelligent et poete et je distingue le bien du mal. Qu'est-ce qui m'empeche d'ecouter cet hom me? Si ce qu'iI dit est bon, je I'accepterai et si c'est mauvais, je le laisserai». Je suis reste jusqu'a ce que le ~essager d'Allah alia a sa maison. Je I'ai suivi, il entra dans sa maison et je suis entre apres lui. J'ai raconte: «Mouhammed! Les tiens m'ont dit ced et cela. Par Allah! lis n'ont cesse de m'effrayer de ton affaire jusqu'a ce que j'ai boucM mes oreilles avec du coton pour ne pas ecouter tes paroles. Malgre cela, Allah a voulu me les faire entendre et j'ai entendu de belles paroles. Expose-moi donc ton affaire}}. Il me proposa l'lslam et me lut le Coran. J'ai ambrasse l'lslam et j'ai temoigne de I'attestation de verite. Puis j'ai declare: «6 Prophete d'Allah! Je suis obei dans rna tribu. Je vais retourner chez eux et les appeler a l'lslam. Oemande aAllah de m'accorder un signe qui m'aidera ales precher». Le Messager d'Allah Rria: «6 Allah! Donne-lui un signe». 11.11 Toufayl retourne precher sa tribu a"Islam et Allah I'appule par un miracle Je suis alors retourne a ma tribu. Arrive a une route dominant le campement, une lUmiere comme une lampe apparut entre mes yeux. J'ai prie: «6 Allah! Ailleurs que sur mon visage, car je crains qu'Us ne pensent que c'est une punition par laquelle leurs idoles m'ont marque pour avoir quitte leur religion». La lumiere se deplaya au bout de mon fouet. Les gens du campement se mirent avoir la lumiere sur mon fouet comme une lampe accrochee 1andis que je descendais vers eux. Le matin, je suis arrive aupres d'eux. 11.12 Toufayl preche son pare et sa femme et ils embrassent l'lslam Quand je descendis, je partis chez mon pare qui etait tras vieux. Je lui dis: «Eloigne-toi de moi, pere! Tu n'es pas des miens et je ne suis pas des tiens. -Mais pourquoi, mon fils? se plaignit-il. -J'ai embrasse l'lslam et rai suM la religion de Mouhammed. -Ma religion est la tienne». Il se lava, nettoya ses habits puis je lui ai expose l'lslam et il I'embrassa. Ensuite rna femme vint vers moi et je lui ordonnai: «Eloigne-toi de moil Je ne $uis pas des tiens et tu n'es pas des miens. -Mais pourquoi? se plaignit-elle. (Je sacrifierais T) pour toi mon pere et rna mere! -L'lslam nous a separes» et elle embrassa l'lslam. Ensuite, rai preche Daws a l'lslam et Us tarderent a accepter. 11.13 Le Prophate prle pour Daws; ils embrassent "Islam et le rejoignent avec Toufayl Je suis alors retourne aupres du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, a la Mecque. Je me suis plaint: «6 Proph9te d'Allah! Les Daws m'ont desobei, prle Allah contre eux». Il pria: 143
Chi Precher Allah et son Messager - 11 Preche des sahabas dans les tribus arabes,____ «0 Allah! Guide Jes Daws. Retoume chez .}. ~\ co ".u.1../':. :'\ '" "\ \~.J ,J.\:'-&.' ta tribu, preche-Ies et sois doux avec eux». 0 ~;,LY...> -' ~ \.J ~U"~'t:'.Ll/' :J , r-Je suis retoume et je suis reste dans la terre de Daws ales precher a J'lslam jusqu'a ce que le Messager d'Allah emigra a Medine. Il y eut les batailles de Badr, Ouhoud et Khandaq. Puis j'ai rejoint le Messagerd'Allah, priere et paix sur lui, avec les musulmans de ma tribu alors qu'il etait a Khaybar. Je suis arrive a Medine avec soixante-dix a quatre-vingt families de Daws. Dans une autre version: quand Toufayl arriva a la Mecque, des hommes de Qouraydh J'informerent du Prophete, priere et paix sur lui, et lui demanderent de verifier son identit€l. Toufayl alia le voir et lui lut sa poesie. Le Prophete lui lut les sou rates Ikhlag, Falaq et N~s (112, 113 et 114). Il embrassa l'lslam aussit6t et retouma a sa tribu. Apres I'evenement de son fouet et sa lumiere, il precha ses parents a l'lslam. Son pere embrassa "Islam et sa mete refusa. Il precha sa tribu et seul Abou Hourayra, qu'Allah I'agree, accepta. Puis il retourr1a aupres du Prophete, priere et paix sur lui, et lui proposa: «Veux-tu une forteresse solide et une defense?» en I'invitant a venir a Daws. Quand le Prophete pria pour eux, Toufayl dit: <de ne voulais pas ceci Ue voulais que tu pries pour leur destruction T)>>. Le Prophete repliqua: «Parmi eux, beaucoup sont aussi valeureux que toi». '!.Jij. ~t'£~t \ Jondob Ibn Aamr de Daws disait avant l'lslam: «Je sais que le monde a un createur mais je ne sais pas qui il est». Quand iI entendit parler du Prophete, priere et paix sur lui,'il sortit avec soixante-quinze hommes de sa tribu et ils embrasserent tous l'lslam. Dans une autre version: puis le Prophete, priere et paix sur lui, envoya Toufayl brQler la statue Dhoul Kaffayn. (Elle appartenait a un homme de sa tribu. Toufayl la brOla eh fredonnant: «Dhoul Kaffayn! Je ne suis pas de tes adorateurs, Je suis meme plus age que toil Je remplis de feu tes entrailles» C). II sortit ensuite a Yemema, reva qu'il mourait et mourut effectivement martyr eh combattant Mouseylima (le charlatan qui s'est pretendu prophete. Toufayl a reve que sa tete etait rasee, qu'un oiseau sortait de sa bouche, qu'une femme le faisait entrer dans son ventre et que son fils le poursuivait ardemment mais ne le rattrapait pas. Il comprit que sa tete allan etre coupee, que I'oiseau eta it son ame, que la femme etait la terre, qu'il y sera enterre et que son fils Aamr Ibn Toufayl essayera d'etre martyr mais ne le sera pas. Ce fut ainsi C). LES SAHABAS ENVOIENT LES INDIVIDUS ET LES GROUPES POUR 144
Chi Precher Allah et son Messager -11 Preche.des sahabas dans les tribus arabes ____ PRECHER 11.14 Hichem Ibn AUla~ et d'autres sont envoyes it Heraclius Hicham Ibn Alaay Aloumewi, qu'Allah les agree, raconte: je fus envoye avec un autre homme a Heraclius, empereur des Byzantins, pour lui precher l'lslam. Nous sommes arrives aux jardins entourant Damas et nous nous sommes rendus chez Jebela Ibn Alayhem Alrasseni. Nous sommes entres chez lui et il etait sur un lit. Il nous envoya un representant pour lui parler. Nous dimes: «Par Allah! Nous ne parlerons pas a un representant. Nous sommes envoyes vers le roi. S'iI nous autorise, nous lui parlerons, sinon, nous ne parlerons pas avec le representant». Le representant retourna aupres de lui et I'informa. Le roi nous autorisa alors et dit: «Parlez». Je lui ai parle et je I'ai appele a l'lslam. " porta it des habits ~oirs et je lui ai demande: «Que sont ces habits que tu portes? . -Je les ai mis et rai jure de ne pas les enlever jusqu'a vous faire sortir du Chem, expliqua-t-il. -Par Allah! Nous prendrons eet endroit ou tu es assis et nous prendrons le royaume du grand roi par la volonte d'Allah. Notre prophate Mouhammed, priere et paix sur lui, nous en a informe. -Ce ne sont pas vous, repliqua-t-il, mais ee sont des hommes qui jeOnent le jour et prient la nuih>. .. Dans une autre version: Hicham Ibn Alaay, Nouaaym Ibn Abdallah et un autre homme furent envoyes au roi des Byzantins au temps d'Abou Bakr, qu'Allah I'agree. Il porta it des habits noirs et tout eta it noir autour de lui. Hicham lui parla et I'appela a Allah. 145
Chi Precher Allah et son Messager -12 Les sahabas envoient des lettres pour precher___ 12 LES SAHABAS ENVOIENT DES LETTRES POUR PRECHER ALLAH ET L'ISLAM 12.1 Lettre de Ziyed Ibn Alharith Asc;oudei it sa tribu Ziyed Ibn Alharith As~oudei, qu'Allah I'agree, raconte: je me suis rendu aupres du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et je lui ai prete serment (bayaa) pour l'lslam. dn m'informa qu'il avait envoye une armee a ma tribu. Je suis intervenu: «6 Messager d'Alla~! Rappelle I'armee et je te garantis la conversion et I'obeissance de ma tribu. -Va les rappeler, dit-il. . -6 Messager d'Allah! Ma monture est fatiguee». Le Messager d'Allah envoya un hommle qui les rappela. J'ecrivis une lettre a ma tribu et leur delegation arriva informant qu'ils avaient embrasse l'lslam. Le MessClger d'Allah, priere et paix sur lui, me felicita: «Frere de C;oude! r:u es vraiment obei dans ta tribu. -C'est plutot Allah qui les a guides a l'lslam, repondis-je. -Veux-tu que je te fasse leur chef? . -Si, 6 Messager d'Allah!» II m'ecrivit un document et me fit chef. J'ai demande: «0 Messager d'Allah! Donne-moi une part de leurs aumones. -Qui, dit-il» et il m'ecrivit un autre document. Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, etait alors en voyage. Il campa aun endroit et les habitants vinrent se plaindre de leur gouverneur. lis dirent: «II nous a punis pour une affaire qui etait entre nous et sa tribu avant l'lslam. -II a fait cela?! s'exclama le Messager d'Allah. -Qui». Il se retourna alors vers ses compagnons et declara: «Le pouvoir ne contient aucun bien pour un croyant (sauf celui qui s'en acquitte correctement C)>>. Sa parole me penetra. Puis une autre personne vint et demanda: «6 Messager d'Allah! Donne-moi de I'argent. -Quiconque demande aux gens alors qu'iI n'est pas dans le besoin, repondit le Messager d'Allah, c'est pour lui un mal de tete et un fleau au ventre. -Donne-moi de I'aumone, insista la personne. -Allah n'a pas accepte ,,\"J -; "':', "_~ ': --~\ jL': ... _ ' 0, ' jk-:I ;:,-).;, ~\ '-< ~ qu'un prophete ou qu'une ~~cs:~U-S~:J _ ~_~ f"Y ~.::" ~" :. ~~ . ~utre _ pe~sonn~. partag~ ~j,~ ~;.~\.:i~\~.Jj..B...;jl\ u1-_~\~ '\~-',_lij\~ laumone, repondlt-ll. Il a IUI-~\A;os~:il1i.;'~ W~G~f·\~'j;G'I"!-':~~:(;. ~·-9.:s meme tranche et I'a partagee • ~ -~ u. gy: ,,~ f. -:7 \" IS-'" ~-entre huit categories de gens. Si tu appartiens a I'une d'elles, je t'en donnerai». Cela me penetra: j'etais riche et je lui avais demande I'aumone. Quand le Messager d'Allah, priere at paix sur lui, finit la priere, je suis parti le voir avec les deux documents. Je lui ai demande: «0 Messager d'Allah! Epargne-moi ces deux documents. 146
ChI Precher Allah et son Messager -12 Les sahabas envoient des lettres pour precher___ -Tu as change d'avis? s'etonna-t-il. -0 Messager d'Allah! Je t'ai entendu dire: le pouvoir ne contient aucun bien pour un croyant, et je crois en Allah et son Messager. Puis Je t'ai entendu dire a Is personne qui demandait de I'argent: demander aux gens en etant riche n'est qu'un mal de tete et un fleau au ventre, et je t'ai demande en etant riche. -Je maintiens ce que je t'al donne. Si tu veux, accepte-Ie, et si tu veux, laisse-Ie. -Je le laisse. -Alors indique-moi une personne queje designerai comme votre chef». Je lui ai propose un homme de la delegation qui eta it venue et il le designa comme chef. 12.2 Lettre de Boujeyr Ibn Zouheyr Ibn Abou Solma Almouzeni ason frere Kaab Abdenahmane Ibn Kaab Ibn Zouheyr raconte: Kaab et Boujeyr fils de Zouheyr sortirent jusqu'a Abraq Alaazzef. Boujeyr proposa a Kaab: «Reste ici avec les veaux pendant que je vaisvoir cet homme (Ie. Prophete T) pour ecouter ses paroles». Kaab resta et Boujeyr se rendit aupres du Messager d'Allah, priere et paix sur lui. Il lui proposa l'lslam et iI embrassa mslam. En apprenant la nouvelle, Kaab composa: , «Emmenez a Boujeyr une lettre de ma part: Malheur a toil Que t'a-t-il donc indique? Une vole que tu n'as pas trouvee chez ta mere ni ton pere, Et tu n'as pas trouve de frere qui la suive. Abou Bakrt'abreuva d'un verre meprisable (l'lslam C) Et le possede (le Prophete C) t'en abreuva abondamment» Quand il entendit ces vers, le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, le condamna a mort et ordonna: «Que quiconque le trouve le tue». Boujeyr ecrivitcela a son frere et I'informa que le Messager d'Allah I'avait condamne a mort. Il lui recommanda: «Sauve-toi, et je ne crois pas que tu echapperas». Il lui ecrivit ensuite: «Sache que qUiconque vient chez le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, en attestant qu'jI n'y a de dieu qu'Allah et que Mouhammed est le messager d'Allah est accepte et pardonne. Quand tu recevras cette lettre, embrasse l'lslam et viens». Kaab embrassa l'lslam et composa sa poesle elogieuse du Messager d'Allah. Puis il vint, baraqua son chameau devant la mosquee et entra. Les sahabas formaient des cercles concentriques autour du Messager d'Allah, priere et paix sur lui. En parlant, le Prophete se tournait tantE>t vers ceux-ci et tantE>t vers ceux-Ia. Kaab raconte: j'ai baraque mon chameau devant la mosquee et je reconnus le Messager d'Allah par ses attributs. J'ai enjambe les rangs, je me suis assis devant lui et rai embrasse l'lslam. Je dis: «J'atteste qu'iI n'y a de dieu qu'Allah etque tu es le messager d'Allah. Grace, oMessager d'Allah! -Et qui es-tu? questionna-t-il. -Je suis Kaab Ibn Zouheyr . . -C'est toi qui dis ...» et iI se tourna vers Abou Bakr, qu'Allah I'agree, en demandant: 147
Chi Precher Allah et son Messager ·12 Les sahabas envolent des lettres pour precher___ «Comment a-t-il dit, Abou Bakr (le Prophete ne retenait pas la poesle T)?» Abou BaIV, qu'Allah I'agree, redta: «Abou Bakrt'abreuva d'un verre meprisable (l'lslam C) Et le possede (le Prophete C) t'en abreuva abondamment». J'ai proteste: «0 Messager d'Allah! Je n'ai pas dit cela. -Qu'as-tu dit alors? -J'ai dit (il changea une lettre de chaque vers T): Abou Bakrt'abreuva d'un verre de sagesse (l'lslam C) Et le digne de confiance (le Prophete C) t'en abreuva abondammenh>. Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, approuva: «Par Allah! II est vraiment digne de confiance!» Puis je lui ai recite le poeme en entier. Dans une autre version: Kaab Ibn Zouheyr recita au Prophete, priere et paix sur lui, (le poeme dontle titre est: T) «Souaad s'est eloignee» dans sa mosquee a Medine (ce poen1e est reste tres celebre dans I'histoire T). Quand iI recita: Le Messager est un sabre eclairant :'\:\ .,,!, ::, ~I . ~~ "', ...,. \..P~ >< -'\1":; ::"::"'0~ .~~•.\, 1 \ Et tranchant parmi les sabres ~~ 't.-!y ~}J :.;"'''' f>:/ .... "J u., , ), ... "j ~ ;,.,.. • .> " , degaines d'Allah \:.\ ~ V.\<\\I:;", -::..1::0 . '\:.~. ~ °r'\.:9 \to "~.''; ~ -;;;;; (J/J :;TJ.J :.Y""'"' \A) ~~ .. ... ~ ~::.F <..H I .• ,..,. .. ,(Envoye C) Parmi des jeunes Qouraych. Quand ils embrasserent l'lslam a la Mecque, un d'eux (Omar C) dit: «~migrez» (de la Mecque, laissez les biens terrestres et sauvez votre religion C) Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui. fit alors un signe de sa main aux musulmans pour qu'ils ecoutent ses paroles. Dans une autre version: Boujeyr Ibn Zouheyr ecrivit ces vers a son frere Kaab pour I'effrayer et I'appeler al'lslam: «Qui peut transmettre a Kaab? Veux-tu Ce que tu critiquais atort? C'est un meilleur choix. (Viens T) Vers Allah seul et non ala Lete ni ala Oozza, Tu seras sauve et epargne sile saJut est possible Le jour ou ne sera sauve et n'echappera Du Feu que le possesseur d'un coeur pur et soumis. La religion de Zouheyr (leur pere T) n'est rien et n'est que faux, La religion d'Abou Solma (leur grand-pere C) m'est interdite». 12.3 Lettre de Khalid Ibn Alwelid aux Perses Abou Weil, qu'Allah I'agree, rapporte: Khalid Ibn Alwelid, qu'Allah I'agree, ecrivit aUK Perses pour les appeler al'lslam: «Au nom d'Allah, tout misericordieux, tres misericordieux. De Khalid Ibn Alwelid a 148
Chi Precher Allah et son Messager -12 Les sahabas envoient des lettres pour precher___ Rostom. Mahrane et aux commandants Perses. Paix a celui qui suit la guidee. Nous vous appelons a l'lslam. Si vous refusez, payez l'impOt en etant soumis; Si alors vous refusez, fai avec moi des hommes qui aiment mourir pour la cause d'Allah com me les Perses aiment le ~in. Que la paix soit avec celui qui suit la guidee». 12.4 Lettre de Khalid Ibn Alwelid aux habitants de Medein Chaabi raconte: les Benou Bouqayla me lurent la lettre de Khalid Ibn Alwelid aux habitants de Medein (Ia capitale Perse T): «De Khalid Ibn Alwelid aux chefs Perses. Paix acelui qui suit la guidee. Louange aAllah qui a casse votre union. enleve votre pouvoir et affaibli votre stratageme. Quiconque prle notre priere, se dirige vers la Kaaba et egorge comme nous est musulman; il a les memes droits et devoirs que nous. Quand vous recevrez ma lettre, envoyez-moi les otages et considerez-vous sous mon autorite. Sinon, par le Dieu seul et unique, je vous enverrai des hommes qui aiment la mort comme vous aimez la vie». Quand ils lurent la lettre. ils ne cesserent de s'etonner. C'etait en I'an douze. 12.5 Lettre de Khalid Ibn Alwelid it Honnoz Chaabi rapporte: Khalid, qu'Allah I'agree, ecrivit a Honnoz avant qu'iI ne sorte avec Azedhiba Abou Zeyedhiba de yemema. Honnoz etait alors responsable des frontieres de Perse ou se situaient les conflits. La lettre contenait «Embrasse l'lslam. tu seras sauf. Sinon considere-toi et les tiens sous notre autorite et acquittez l'impOt. Sinon ne t'en prends qu'a toi-meme, car je t'ai amene des hommes qui aiment la mort comme vous aimez la vie!» Ibn Jerir rapporte: quand Khalid domina les plaines de I'lrak (il restait les montagnes C), if appela un homme de la Hira (pres de Koufa T) et lui ecrivit une lettre pour les Perses. Ces derniers etaient a Medein (leur capitale T), divises, chacun portant son drapeau, suite a la mort d'Ardechir (I'empereur C). Mais ils avaient envoye Behmena Jedhewayh (de la famille royale C) a Bouharasir (pres de Baghdad C) en avant-garde avec les Azebidha. Khalid appela aussi un homme de Qalouba. Il les envoya avec deux lettres, I'une pour les dirigeants at I'autre pour le peuple. Le premier messager etait de la Hira et le second nabateen. Khalid demand a au messager de la Hira: «Comment t'appelles-tu? -Morra (amer), repondit-il. -Prends la lettre et donne-Ia aux Perses, peut-etre qu'Allah rendra leur vle amere, ou ClIu'ils embrasseront l'lslam, ou alors qu'ils se soumettront». Puis il demanda au messager de Qalouba: «Comment t'appelles-tu? -Hizqil (qui ressemble a zeheqa: mourir T), repondit-il. -6 Allah! Fais les mourir, pria Khalid». Les deux lettres sont: «Au nom d'Allah, tout misericordieux, tres misericordieux. De Khalid Ibn Alwelid aux rois de Perse. Louange aAllah qui a defait votre ordre, affaibli votre pouvoir et divise votre union. 149
Chi Precher Allah et son Messager -12 Les sahabas envoient des lettres pour precher__---' S'iI ne I'avait pas fait, 9'aurait ete un mal pour vous. Entrez dans notre religion, nous voUs laisserons avec votre terre, et nous passerons apres vous vers d'autres gens. Sinon, cela se fera quand mllme malgre vous, et vous serez vaincus par des hommes qui aiment la mort comme vous aimez la vie». «Au nom d'Allah, tout misericordieux, tres misericordieux. De Khalid Ibn Alwelid aUx chefs Perses. Embrassez l'lslam vous serez saufs. Sinon, considerez-vous sous mon autori19 et acquittez I'impet. Sinon. je vous ai amene des hommes qui aiment la mort comme vous aimez le vim>. 150
Chi Precher Allah et son Massager -13 Preche des sahabas pendant le combat'---____ 13 PRECHE DES SAHABAS PENDANT LE COMBAT ET CONSEILS DES CALIFES AUX GENERAUX POUR PRECHER 13.1 Preche d'Alhatith Ibn Mouslim Attemimi Alharith Ibn Mouslim Attemimi raconte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, nous envoya dans un detachement. Quand nous arrivames a I'endroit de la bataiUe, j'ai dePEkM lJ10n cheval et rai precede mes compagnons. Les gens nous accueillirent par des hurlements EJt des lamentations. Je leur ai dit: «Dites: it n'y a de dieu qu'Allah, vous serez proteges». lis I,dirent, puis mes compagnons arriverent et me firent des reproches. lis dirent: «Tu nous as prives du butin alors qu'iI etait facile». Au retour, ils rapporterent cela au Messager d'Allah. Il l'fI'appela, felicita mon oeuvre et declara: «Pour chacun d'eux, Allah t'a marque tant de r~compense (le rapporteur a oubHe \.:J, \:J .. .... .~\J< ~ 1f [,.:j:J ~.]\ ~ H:::\ qombien)>>. Puis le Messager d'Allah, priere et ~ ~'1, r. r ~. vIpaix sur lui, ctjouta: «Je vais t'ecrire une lettre.-: • / .' ~,'J ~ '>--~ >;-:": r Z J!V'l.8:D \~..s:f\..::.. u:~ \i\ Rourterecommanderauximams ~~\~l,?~V~1.>" }.-!'-"o.:J .". i:!r~ qes musulmans apres mob>. lila fit ecrire, la scella et me la donna. " me conseilla: «Apres la R.riere du matin, dis avant de 6\ " '. ':I\t);':.1" •,:,2, ~ill";\ "'\.. -: .•\~"~o \~\ ~~\ parler a quiconque: «0 Allah! -l .~~~ . r:·-U \...)":""'V-• ~ pr?teg~-moi du Feu»: se~t \Sb~,.fu\~~' *~",{j,..i~;'~~i,~l1p~·~ fpls. SI tu meurs ce Jour-la, .. ~ "I ........ ,.. '" "'".'" ;-.... ..-: .. -/.-: ~ ,. \ ~ ! ~ Allah t'ecrira une garantle 1;j($A?.....!~\b4~, ~, ~l'~(h}.·'J.U.c,~ ~ qontre le Feu. Apres la priere ;; & -: ,___ ,r '1J.tJ\~ ~~~~\~~ qu maghrib, dis avant de ->.... ~.:.J ~~ • ,," -' #vJ " parler a quiconque: «0 Allah, protege-moi du Feu», sept fois. Si tu meurs cette nuit-Ia, Allah t'ecrira une garantle contre le Feu». Quand Allah prit I'ame de son messager rai emmene la lettre aAbou Bakr, qu'Allah I'agree. Il I'ouvrit, la lut, me donna une somme et la scella. Puis je I'ai emmenee a Omar, qu'Allah I'agree, et il fit de meme. Puis je I'ai emmenee a Othmane, qu'Allah I'agree, et iI fit de meme. Son fils MosHm raconte: Alharith mourut au temps de Othmane et nous avons garde la lettre. Quand Omar Ibn Abdelaziz, qu'Allah I'agree, (roi des Omeyyades considere comme le qinquieme calife bien guide C) prit le pouvoir (en 99 T), il ecrivit a notre gouverneur: «Envoiemoi Mouslim Ibn Alharith Ibn Mouslim Attemimi avec la lettre que le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, avait ecrite ason pere». Je suis parti la lui donner, ilia lut, me donna une somme Elt la scella. . 13.2 Preche de Kaab Ibn Ooumayr Alrifeti Zouheri rapporte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, envoya Kaab Ibn Ooumayr Alriferi, qu'Allah I'agree, avec quinze personnes. lis arrive rent a Dheti Atleh au Chem. lis y 151
Chi Precher Allah et son Messager ·13 Preche des sahabas pendant le combat'--_____ trouverent un grand groupe de ses habitants et les appelerent a l'lslam. lis refuserent et les criblerent de fleches. Quand les compagnons virent cela, ils combattirent impitoyablement jusqu'a leur mort. Un d'entre eux fut laisse avec les morts, mais iI survecut a ses blessures. La nuit, il marcha peniblement et rejoignit le Messager d'Allah. Le Prophete voulut leQr envoyer une armee, mais iI apprit qu'ils etaient partis ailleurs et les laissa. Dans une version: c'etait I'an huit. 13.3 Preche d'ibn Aboul Aawja Zouheri rapporte: quand le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, retourna de la oomrn du pacte (conclue dans le pacte de Houdeybiya en remplacement de la oomra que voulait le Prophete T) au mois de dhoul hajja I'an sept, il envoya Ibn Aboul Aawja Assoulemi, qu'Allah I'agree, avec cinquante cavaliers. Un espion se rendit a la tribu ou devaient aller les musulmans, il les avertit et leur donna les informations. Les mecreants rassemblerent aloltS un grand nombre et quand Ibn Aboul Aawja arriva, iI les trouva prets. En les voyant et en voyant leur nombre, les compagnons du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, las appelerent a l'lslam mais ils les criblerent de f19ches et n'ecouterent pas leurs paroles. lis dirent: «Nous ne voulons pas de votre offre». Les mecreants lancerent les f19ches pendamt un certain temps et leurs renforts arrivaient, jusqu'a ce qu'ils encerclerent les musulmans de tous les cOtes. Ces demiers combattirent impitoyablement jusqu'a ce que la plupart moururent. Ibn Aboul Aawja fut atteint de plusieurs blessures et retourna peniblement a Medine avec ceux qui restaient de ses compagnons le 1 er yafar de I'an huit. 13.4 Abou Bakr ordonne ases generaux de precher en les envoyant en Syrie Sefid Ibn Almousayib rapporte: quand Abou Bakr, qu'Allah I'agree, envoya les armeas en Syrie, iI designa comme generaux Yezid Ibn Abou Sofiene, Aamr Ibn Alaay et Chourahbil Ibn Hasena. Quand ils monterent, Abou Bakr marcha avec les generaux de ses soldats pOlJr leur faire ses adieux. Arrives a la route d'adieu (route dominant Medine du cote de la Mecque C), ils dirent: «6 calife du Messager d'Allah! Tu marches alors que nous sommes sur nOs montures! Je considere que mes pas sont dans la vole d'Allah, repondit-il, et j'espere leur recompense». Puis il se mit ales conseiller en ces termes: «Je vous recommande la pietl§ d'Allah. Conquerez dans la vole d'Allah, combattez quiconque renle Allah car Allah fera triompher sa religion. Ne volez pas du butin, ne trompez pas, ne soyez pas laches, ne detruisez pas les biens et ne desobeissez pas aux ordres. Si Allah veut, quand vous rencontrerez vos ennemis polytheistes, appelez-Ies a trois choses. S'ils acceptent, tene2vous en la et ne les combattez pas. Appelez-Ies a l'lslam, s'ils acceptent soyez-en satisfaitis et laissez-Ies. Puis appelez-Ies a se deplacer de leur terre a la terre des emigrants. S'ils le font, alors informez-Ies qu'ils ont les memes droits et les memes devoirs que les emigrants. S'ils embrassent l'lslam et preferent leur terre a celle des emigrants, alors informez-Ies qu'ils sont com me les paysans musulmans: Us sont soumis aux lois d'Allah qui regissent les musulmans et n'ont pas droit aux prises (obtenues sans combat C) ni au butin a moins qu'ils combattent avec les musulmans. S'ils refusent de rentrer dans l'lslam, appelez-Ies a payer 152
Chi Precher Allah et son Messager -13 Preche des sahabas pendant le combat'--_____ I~mpot. S'ils I'acceptent, concluez I'impot avec eux et ne les combattez pas. S'Us refusent, qemandez I'aide a Allah et combattez-Ies par la volonte d'Allah. Ne detruisez pas les dattiers at ne les brQlez pas, ne tuez pas les betes, ne coupez pas les arbres fruitiers, ne detruisez pas d'eglise, ne tuez pas les enfants ni les vieillards ni les femmes. Vous trouverez des personnes qui se sont consacrees a Dieu dans les tours, laissez-Ies avec leur adoration. 'tous trouverez d'autres qui se sont allies au diable et I'ont installe dans leurs tetes; quand vous trouverez ceux-Ia, tranchez leurs tetes par la volonte d'Allah». 13.5 Ordres d'Abou Bakr aKhalid en I'envoyant aux apostats Qorwa Ibn Zoubeyr, qu'Allah I'agree, rapporte: Abou Bakr As<;:iddiq, qu'Allah I'agree, envoya Khalid Ibn Alwelid aux arabes qui avaient renie. Il lui ordonna de les appeler a l'lslam, de leur exposer leurs droits et leurs devoirs dans l'lslam et de faire tout le possible pour leur guidee. Quiconque accepte, arabe ou non, son repentir sera accepte, car le combat est (l;ontre ceux qui ne croient pas en Allah pour qu'ils croient en Allah. Si la personne accepte 1!lslam et reconnaTt sa foi, aucun mal ne lui sera fait et ce sera a Allah de le juger (si sa foi est sincere ou non T). Celui qui a quitte l'lslam et refuse d'y retourner sera tue. 13.6 Khalid Ibn Alwelid preche les habitants de Hira Calih Ibn Kisene rapporte: quand Khalid arriva a Hira (en Irak C), les nobles sortirent a sa rencontre. Parmi eux, Qabi<;:a Ibn Iyes Ibn Hayya Attaiy etait designe par Kisra comme gouverneur de la ville apres Noomene Ibn Almondhir. Khalid I'invita ainsi que les autres: «Je vous appelle a Allah et a l'lslam. Si vous acceptez, vous ferez partle des musulmans, vous aurez les memes droits et les memes devoirs qu'eux. Si vous refusez, payez I'impot. Si vous refusez I'impot, je vous ai ramene des hommes qui desirent la mort plus que vous ne desirez le vie. Nous vous combattrons jusqu'a ce qu'Allah tranche entre nous et vous». Qabi<;:a lui Jrepondit: «Nous ne voulons pas vous combattre. Nous gardons notre religion et nous vous qlonnons I'impot». Il conclut la paix avec eux contre quatre-vingt-dix milles dirhams (chaque annee C). Dans une autre version: Khalid dit: «Je vous appelle al'lslam et a attester qu'il n'y a de dieu qu'Allah seul et que Mouhammed est son serviteur et messager, a accomplir la priere, a acquitter I'aumone et a vous soumettre aux lois des musulmans. Vous aurez les memes droits et devoirs qu'eux. -Et si je ne veux pas cela? demanda HEmi. -Si vous refusez, payez I'impot et vous serez sous notre autorite. -Et si nous refusons cela ? -Si vous refusez cela, je vous ecraserai par des hommes qui aiment la mort plus que vous n'aimez la vie. -Laisse-nous cette nuit pour etudier notre situation. -Je vous I'accorde». Le matin, Heni partit le voir et declara: «Nous no us sommes mis d'accord pour payer I'impot. ~crivons un pacte». 153
Chi Precher Allah et son Messager - 13 Preche des sahabas pendant le combat. _____ Bayheqi rapporte: quand les deux armees s'approcherent le jour de Yannouk, Abou Ooubeyda, Yezid Ibn Abou Sofiene, Dhirar Ibn Alazwar, Alharith Ibn HicMm et Abou Jandal Ibn Souheyl s'avancarent. lis appelerent: «Nous voulons votre chef». On leur permit de rencontrer Tedheriq (frere d'Heraclius, il etait chef de I'armee chretienne C). Il eta it assis dans une tente en soie. Les sahabas dirent: «Nous n'avons pas le droit d'y entrer». Il ordonna de leur deployer un tapis de soie. lis dirent: «Nous ne nous asseyons pas sur ceci». Il s'assit alors avec eux ou ils voulurent et ils discuterent au sujet d'un pacte. Puis les sahabas retournerent apres les avoir preches vers Allah puissant et glorieux et le pacte ne fut pas conclu. 13.7 A Yannouk, Khalid preche le general byzantin Jetja qui embrasse l'lslam Alweqidi rapporte: Jerja, un des grands generaux, sortit du rang le jour de Yannouk at demanda Khalid Ibn Alwelid. Khalid vint jusqu'a ce que les cous de leurs chevaux se rencontrerent. Jerja questionna: «Khalid! Dis-moi la verite et ne me mens pas, car I'homme libre ne ment pas; et ne me trompe pas, car le noble ne trompe pas celui qui lui fait confiance au nom d'Allah. Est-ce qu'Allah a fait descendre sur votre prophete un sabre du ciel, puis il te I'a donne, et chaque fois que tu le degaines contre des ennemis tu les bats? -Non, repondit-il. -Alors pourquoi es-tu appele le sabre d'Allah? -Allah nous a envoye son prophete. Il nous a preches et nous I'avons tous fui at desapprouve. Puis certains de nous ont cru en lui et I'ont suivi et d'autres I'ont dementi at desapprouve. J'etais de ceux qui I'ont dementi et desapprouve. Puis Allah prit nos coeurs Elt nos raisons et nous guida par lui et nous le suivTmes. Il me dit: «Tu es un sabre d'Allah qu'Allah a degaine contre les.. ~......., ,11t\. ". ~.. ~\ . ~ .. ~ » . .".-.. ..;c polytheistes», et il pria pour que je sois ~?\cfi ow\ ~~\ <...Jo~ ....,..." ~'-"'11\ victorieux. Pour cela je fus appele le sabre d'Allah et je suis des musulmans les plus durS envers les pa"iens. -Khalid! A quoi appelez-vous? -A attester qu'il n'y a de dieu qu'Allah et que Mouhammed est son serviteur €it messager, et a reconnaitre ce qu'il a ramene de la part d'Allah puissant et glorieux. -Et celui qui n'accepte pas? -Alors I'impet et nous les defendons. -Et s'il ne le paye pas? -Nous lui declarons la guerre puis nous le combattons. -Quel est le statut de celui qui accepte et entre aujourd'hui dans cette religion? -Nous avons un seul statut pour ce qui est des obligations, pour le noble et le vii, le premier et le dernier. -Alors celui qui entre aujourd'hui parmi vous a la meme recompense et la meme valeur 154
Chi Precher Allah et son Messager • 13 Preche des sahabas pendant le combat,______ que vous? , -OUi. et mieux. -Comment peut-il vous egaler alors que vous I'avez precede? -Nous avons accepte cette religion de force et nous avons suivi notre prophete alors qU'11 etait vivant parmi nous. Il recevait les nouvelles du ciel, iI nous informait par le Livre et nous montrait les miracles. Quiconque a vu ce que nous avons vu et entendu ce que nous avons entendu est oblige de croire et de suivre. Vous. par contre, vous n'avez pas vu ni entendu les miracles et les preuves comme nous. Donc celui parmi vous qui entre dans cette ooligion avec une intention vrale et sincere est meilleur que nous . • Par Allah! Tu as ete sincere envers mOl et tu ne m'a pas trompe. -Par Allah! Je t'ai dit la verite et Allah en est temoin». Je~a retourna alors son bouclier, vint a cOte de Khalid et demanda: «Enseigne-moi IlIslam». Khalid I'emmena dans sa tente, versa sur lui une outre d'eau puis pria avec lui deux I3kaat. Les byzantins attaquerent pendant qu'il retournait avec Khalid en pensant que c'etait le signe de I'attaque. lis ecarterent les musulmans de leurs positions sauf le groupe de gardiens qui protegent I'armee en cas de defaite. iiktima Ibn Abou Jahl et Alhatith Ibn Hichem etaient les chefs de ce groupe. Khalid et Je~a monterent leurs chevaux tandis que les byzantins etaient parmi les musulmans. Les musulmans s'appelerent les uns les autres et se reunirent. Les byzantins retournerent a leurs positions. Khalid s'avan~ avec les musulmans et les deux armees s'affronterent avec les sabres. Khalid et Je~a frapperent de leurs sabres du matin jusqu'a peu avant le crepuscule. Les musulmans prierent le dhohr et le aasr avec les signes de tete. Je~a, misericorde sur lui, fut tue et iI n'avait prle que ces deux rakaat avec Khalid, qu'Allah I'agree. Dans d'autres versions il s'appelait Je~ir ou Jeraje (probablement Georges T). Dans une autre version: Khalid sermonna les musulmans, les incita a conquerir les pays etrangers et a renoncer a l'Arabie. Il exhorta: «Ne voyez-vous pas les vivres ici? Par Allah! Meme si nous n'avions pas le devoir de combattre pour la cause d'Allah et de precher l'lslam, et qu';1 etait seulement question de vle materielle, je crois que nous aurions du combattre pour cette terre jusqu'a la posseder et nous aurions laisse la faim et la pauvrete aceux (de notre peuple T) qui n'ont pas eu la volonte de combattre». 13.8 Omar ecrit aSaad de precher les non musulmans durant trois jours Yezid Ibn Abou Habib rapporte: Omar ecrivit a Sa ad Ibn Abou Waqqa<;, qu'Allah les agree: «Je t'avais ecrit de precher l'lslam aux non musulmans durant trois jours. Quiconque embrasse l'lslam avant le combat est alors un musulman comme les autres: il jouit des droits des musulmans et a une part dans le butin. Ceux qui acceptent l'lslam apres le combat ou apres la defaite n'ont pas droit au butin car les musulmans I'ont acquis avant leur conversion a !'Islam. Voici mon ordre et ma lettre». 13.9 Salmene Alfetisi preche durant trois jours le jour du palais blanc 155
Chi Precher Allah et son Messager - 13 Preche des sahabas pendant le combat,______ Aboul Bakhteti rapporte: Salmene Alfetisi etait commandant d'une armee musulmane. lis assiegerent un palais Perse et dirent: «Abou Abdallah (Salmene T)! Ne les attaquon$nous pas?» II repondit: «Laissez-moi les precher comme fai entendu le Messager d'Allam, priere et paix sur lui, les precher». Il les invita: «Je suis un homme de vous, un Perse. Nfl voyez-vous pas que les arabes m'obeissent? Si vous embrassez l'lslam, vous aurez las memes droits et devoirs que nous. Si vous voulez absolument garder votre religion, nous vous laissons avec elle et vous nous donnez l'impOt en etant soumis». Il leur jargonna en persan: «Alors vous serez humilies. Sinon nous vous combattons ouvertement». lis repondirent: «Nous refusons de croire et de payer l'impOt mais plutOt nous vollis combattons». Les musulmans demanderent: «Abou Abdallah! Ne les attaquons-nous pas?» II repondit: «Non» et les appela pendant trois jours a la meme chose. Puis il ordonna: «Attaquez-Ies» et its les attaquerent. lis prirent ce fort. Dans une autre version: le quatrieme jour, il donna les ordres aux musulmans, ils y allerent le matin et le prirent. 13.10 Noomene Ibn Mouqarran et ses amis prechent Rostom le jour de Qadisiyya , Ibn Kethir rapporte: SaM Ibn Abou Waqqag, qu'Allah I'agree, envoya une importante delegation pour precher Rostom (le chef d'etat-major des armees Perses C) vers Allah glorieux et puissant. Dans la delegation etaient: NoOmene Ibn Mouqarran, Fourat Ibn Hayyen, Handhala Ibn Rabii Attemimi, Ooutarad Ibn Hajib, AcMath Ibn Qays, Mourira Ibn ChoOba et Aamr Ibn MaMiyekrib, qu'Allah les agree. Rostom leur demanda: «Pourquoi etesvous venus?» lis repondirent: «Nous sommes venus pour la promesse qu'Allah nous a faite de prendre votre pays et vos biens et de reduire en servitude vos femmes et vos enfants. Nous en sommes surs». Rostom avait reve qu'un ange etait descendu du cie!. L'ange scella toutes les armes des Perses et les donna au Messager d'Allah, priere et paix sur lui. Puis le Messager d'Allah les donna aOmar, qu'Allah I'agree. 13.11 Mourira Ibn Chooba preche Rostom Sayf rapporte: quand les deux armees se firent face, Rostom envoya a SaM, qu'Allall /'agree, et lui demanda de lui envoyer un homme sage et savant, capable de repondre ases questions. SaM lui envoya Almourira Ibn ChoOba. Quand Almourira arriva aupras de Rostom, ce dernier se mit a lui dire: «Vous etes nos voisins, nous avons toujours ete genereux envers vous et nous ne vous avons jamais agresses. Retournez donc avotre pays et nous vous permettrons de commercer dans notre pays. -Nous ne voulons pas ce bas monde, repliqua Mourira. Notre souci et notre objectif est I'au-dela. Allah nous a envoye un messager et lui a declare: par ce groupe (de tes compagnons T), je vais cMtier et punir ceux qui n'acceptent pas ma religion. Je leur donnerai la victoire tant qu'ils se soumettent a cette religion. C'est la religion de verite: quiconque s'en detourne sera avili et quiconque s'y attache sera honore. -Quelle est-elle? 156
Chi Precher Allah et son Messager -13 Preche des sahabas pendant le combat, ______ -Son pilier sans lequel rien ne tient est I'attestation qu'il n'y a de dieu qu'Allah et que Mouhammed est le Messager d'Allah et croire en ce qu'iI a amene de la part d'Allah. -Mais c'est bien! Et quoi encore? -Puis sortir les humains de I'adoration des humains a I'adoration d'Allah. -C'est bien aussi. Puis quoi encore? -Et les hommes sont les fils d'Adam. lis sont freres de pere et de mere. -C'est encore bien». Puis Rostom demanda: «Si nous rentrons dans votre religion, quitterez-vous notre pays? -Qui, par Allah! Puis nous ne viendrons dans votre pays que pour un commerce ou un besoin. -C'est bien aussi». Quand Almourira partit, Rostom proposa l'lslam aux dirigeants de son peuple, mais ils s'enorgueillirent et refuserent, et Allah les avilit et les chatia. 13.12 Ribii Ibn Aamirpreche Rostom Puis SaM, qu'Allah I'agree, lui envoya un autre messager sur sa demande, cette fois Ribii Ibn Aamir. Quand Ribii entra, ils avaient decore le salon de coussins dores et de tapis de soie. lis avaient sorti les rubis, les perles precieuses et leurs objets splendides et /lnagnifiques. Rostom portait sa couronne et d'autres parures precieuses et etait assis sur un Nt en or. Ribii entra avec des habits epais, un sabre, un bouclier et une jument courte. Il resta sur sa jument et elle pietina le bord du tapis. Puis il descendit et I'attacha a quelques Il;oussins. Puis iI se dirigea vers Rostom avec son sabre, son bouclier et son casque sur sa l!ete. lis lui ordonnerent: «Pose tes armes. -Je ne suis pas venu de moi-meme, repliqua-t-il, mais je suis venu quand vous m'avez $ppele. Soit vous me laissez ainsi, soit je retourne. -Laissez-Ie», ordonna Rostom. Il arriva en s'appuyant avec sa lance sur les coussins et en dechira la plupart. lis lui demanderent: «Qu'est-ce qui vous amene? -Allah nous a envoyes, ~ -~'''~w''\\ o>,t.:J,r:~.~ -;.li. ~-....,,~~\'JJ, wepondit-il, pour sortir qui il veut de i..Y}:J4, ~ • ~ ,-,,~ ...., ".>., ~ V.II f:? '" . --_ r -.. o~ Irjdolatrle a I'adoration d'Allah seul, C\I\ J:V ..1 .:c.~~, .~ ~ -~"'1\'r:i'!lVu.iJ t: J: . ",' \S)~.. ~v-"4 (; '" IIi'. • -..,r..-" de I'etroitesse de la vle a sa Ilargesse et de I'injustice des religions a la justice de l'lslam. Il nous a envoyes avec sa religion pour precher ses creatures. Celui qui accepte cela, nous n'en demandons pas plus et nous le laissons. Quant a celui qui refuse, nous le combattrons sans relache jusqu'a obtenir la promesse d'Allah. -Et quelle est la promesse d'Allah? -Le Paradis pour ceux qui meurent en combattant les mecreants qui refusent et la victoire pour ceux qui restent. -J'ai bien entendu tes paroles, declara Rostom. Voulez-vous reculer cette affaire pour que nous reflechissions et que vous reflechissiez? -D'accord. Que preferez-vous? Un jour ou deux jours? 157
Chi Precher Allah et son Messager - 13 Preche des sahabas pendant le combat, _____ -Non, mais le temps d'ecrire 1:1 nos decideurs et nos chefs. -Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, ne nous a pas enseigne d'ajourner las ennemis au moment de leur rencontre plus de trois jours. Reflechis donc 1:1 ta situation et leur situation et choisis une des trois choses apres le delai. -Es-tu leur maitre? -Non, mais les musulmans sont comme un seul corps. La parole (et la garantle de securite T) du plus bas parmi eux engage le plus haul». Rostom se reunit avec les chefs de son peuple et leur confia: «Avez-vous jamais vu des paroles aussi fieres et aussi vraies que les paroles de cet homme? -ADieu ne plaise que tu penches vers ses propos, s'ecrierent-ils, et que tu laisses ta religion pour ce chien! N'as-tu pas vu ses habits? -Malheureux! repliqua-t-il. Ne regardez pas les habits et regardez les pensees, las paroles et la conduite. Les arabes meprisent les habits et la nourriture et s'attachent 1:1 I'honneur» . 13.13 Houdheyfa Ibn Moh~in et Mourira Ibn Chooba prechent Rostom lea deuxieme et troisieme jours Puis ils envoyerent le second jour pour demander un homme. On leur envoya Houdheyfa Ibn Mohvin et il parla comme Ribii. Le troisieme jour, on leur envoya MouriTa Ibn Ch06ba, qu'Allah I'agree. Il parla longtemps et bien. Rostom dit 1:1 MouriTa: «En entrant dans notre terre, vous etes semblables 1:1 une mouche qui vit du miel et demanda: qui m'y menera pour deux dimams? Quand elle tomba dessus, elle se noya et voulut se sauver. Elle demanda alors: qui m'en sortira pour quatre dimams? Vous etes aussi com me un faible renard qui entra dans un trou dans un vignoble. Quand le proprietaire du vignoble vit s~ faiblesse, il eut pitle de lui et le laissa. Mais quand il eng raissa, iI detruisit beaucoup de choses. Le proprietaire amen a alors un baton et s'aida de ses serviteurs. Le renard voulut s'enfuir mais il ne le put pas 1:1 cause de son obesite. Ainsi, vous sortirez de notre pays». Puis il s'embrasa de colere et jura par le soleil de les tuer le lendemain. MouriTa repondit: «Tw sauras». Ensuite Rostom proposa 1:1 MouriTa: «J'ai ordonne de vous donner un habit chacum et 1:1 votre emir mille dinars, un habit et une monture et vous nous quittez». Almourint! s'indigna: «Maintenant que nous avons rendu votre royaume chancelant et que nous avons affaibli votre puissance? Et cela fait un moment que nous sommes dans votre pays? VOU$ nous payerez l'imp6t en etant humilies et vous deviendrez nos esclaves malgre voush> Quand iI dit cela, Rostom devint fou de rage. 13.14 Said envole un groupe de ses compagnons precher Kisra avant la bataille Abou Weil rapporte: Saad, qu'Allah I'agree, s'installa avec I'armee dans la Qadisiyya (ern I'an seize). Nous n'etions pas plus de sept ou huit milles et les pai'ens etaient trente mille&. (dans une version les pa'iens etaient 80.000. Dans une autre, Rostom etait avec 120.00() suivis de 80.000 C). lis avaient trente-trois elephants dont un elephant blanc appartenant a 158
Chi Precher Allah et son Messager -13 Preche des sahabas pendant le combat, ______ Chepour (le roi Perse C). Il etait le plus grand et le plus vieux et les autres elephants le 8uivaient et s'attachaient it lui. lis deciararent: «Vous n'avez pas de nombre ni de force ni d'armes. Que venez-vous faire? Retournez!» Nous dimes: «Nous ne retournons pas». lis se moquaient de nos lances et disaient: «Des aiguilles it tricoter! Des aiguilles it tricoter!» Quand nous refusames de retourner, ils demanderent: «Envoyez-nous un homme parmi vos sages pour nous expliquer le but de votre venue». Almourira Ibn Chooba, qu'Allah I'agree, proposa: «Mob>. Il franchit le fleuve et s'assit avec Rostom sur son lit. lis renaclerent et crierent. Il declara: «Ceci ne m'eleve pas et ne rabaisse pas votre seigneur. -Tu as raison, acquiesya Rostom. Pourquoi etes-vous venus? -Nous etions un peuple dans le malet I'egarement. Allah nous envoya un prophete, nous guida par lui et nous nourrit grace alui. Parmi la nourriture qu'il nous donna, iI y a une graine qui pousse dans votre pays (le ble, alors que les arabes mangeaient le pain d'orge C). Nous la mangeames et nous la donnames it nos families. Nos femmes nous dirent: nous ne pouvons plus nous en passer. Emmenez-nous dans cette terre pour manger de cette graine. (Ces paroles ne sont que moquerle et provocation de la part de Mourira. Les musulmans sont venus pour repandre l'lslam et guider les gens, comme le declare Mourira lui-meme dans le recit suivant C). -Alors nous vous tuerons, dit Rostom. -Si vous nous tuez, nous irons au Paradis etsi nous vous tuons, vous irez au Feu et vous payerez I'impot». Quand iI dit: «Vous payerez I'impot», ils renaclerent, crierent et dirent: «II n'y a pas de pacte entre nous et vous. -Voulez-vous traverser (le fleuve T) vers nous ou traversons-nous vers vous, proposa Almourira. -Nous traverserons vers vouS», repondit Rostom. Les musulmans reculerent pour les laisser traverser puis les attaquerent et les battirent. Mouaawiya Ibn Qotra, qu'Allah I'agree, raconte: le jour de Qadisiyya, Almourira Ibn Chooba fut envoye au chef des Perses. Il demanda: «Envoyez avec moi dix personnes» et on lui designa dix personnes. Puis il attacha sur lui ses habits et prit un bouclier en cuir. Il partit chez les mecreants et dit aux musulmans avec lui: «Jetez-moi le bouclier (que j'ai amene T)>>. On le lui jeta et il s'assit dessus (Almourira ne voulait pas rester debout au cours de la discussion ni s'asseoir par terre, iI a donc ramene le bouclier pour s'asseoir dessus C). Un Perse declara: «Vous, les arabes! Nous savons ce qui vous pousse it venir chez nous. Vous n'avez pas assez de nourriture dans votre pays. Prenez, nous vous don nons ce qu'iI vous faut comme nourriture. Nous adorons le feu et nous ne voulons pas vous tuer car vous souilleriez notre terre». Mourira repliqua: «Par Allahl Ce n'est pas cela qui nous amane. Nous etions un peuple qui adorait les pierres et les statues. Quand nous voyions une pierre meilleure qu'une autre, nous jetions la premiere et prenions I'autre. Nous ne connaissions pas de Dieu jusqu'a ce qu'Allah nous envoya un messager issu de chez nous. Il nous appela a l'lslam et nous le suivimes. Nous ne sommes pas venus pour la nourriture. Nous avons 159
Chi Precher Allah et son Messager - 13 Preche des sahabas pendant le combat'--_____ rec;:u I'ordre de combattre nos ennemis qui ont refuse I'Islam. Nous ne sommes pas venus pour la nourriture mais pour tuer vos combattants et asservir vos enfants. Quant a la nourriture dont tu as parle, je jure que nous n'avons pas de nourriture suffisante et mame I'eau nous manque parfois. Nous sommes venus a votre terre que voici et nous y avons trouve beaucoup de nourriture et d'eau. Par Allah! Nous ne partirons pas jusqu'a ce qu'elle soit a nous ou a vous». lis dirent en persan: «II a dit vrai». Un d'eux (qui regardait dans le$ etoiles C) repondit: «Et toi, ton oeil sera creve demain». Almourira perdit effectivement urn oeil le lendemain, il fut atteint par une fleche dont on ignorait I'origine. Seyf rapporte: SaM, qu'Allah I'agree, envoya un groupe de ses compagnons a Kisra pour I'appeler a Allah avant la bataille. Il demanderent a entrer chez Kisra et illeur autorisal Les gens du pays sortirent par curiosite, pour voir leur allure: leurs manteaux sur leur$ epaules, leurs fouets dans leurs mains, leurs sandales et leurs faibles chevaux qui battaient la terre de leurs pattes. lis n'en revenaient pas que des hommes comme ceux-ci ecrasaient leurs armees nombreuses et bien armees. Quand les sahabas demanderent a voir le roi Yezdejrid, illeur autorisa et les fit asseoir devant lui. Il etait orgueilleux et irrespectueux. Il sa mit ales questionner sur leurs habits et sur les noms de leurs manteaux, de leurs sandaleS et de leurs fouets. Chaque fois qu'ils lui repondaient, il etait amuse, et Allah a retourne contre lui la moquerie. Puis iI leur demanda: «Qu'est-ce qui vous amene anotre pays? Vous avez pense que nous etions occupes par nos problemes (pendant dix ans, la Perse vit de nombreux coups d'etats, des rois et des reines, jusqu'a la venue de Yezdejrid au pouvoir C) et vous avez ose nous attaquen>. NoOmene Ibn Mouqarran, qu'Allah I'agree, repondit: «Allah eut pitle de nous et nous envoya un messager pour nous indiquer le bien et nous I'ordonner et pour nous indiquer le mal et nous I'interdire. Il nous promit le bien de ce monde et de I'au-dela, si nous le suivons. Chaque tribu qu'il pracha se divisa en deux: un groupe qui sympathisait avec lui et un groupe qui le rejetait. Seuls quelques uns entrerent avec lui dans sa religion. " resta ainsi une duree qu'Allah voulut. Puis il rec;:ut I'ordre d'affronter les arabes qui I'ont rejete et de commencer par eux. Il le fit et tous alors entre rent dans l'lslam, mais de deux manieres differentes: certains y entrerent de force et trouverent ensuite le bonheur, d'autres y entrerent de bon gre et puis I'aimerent encore plus. Alors nous reconnOmes tous les avantages de ce qu'il avait amene; par rapport aux guerres et aux difficultes dans lesquelles nous vivions. Il nous ordonna de commencer par les peuples voisins et de les appeler a la justice. Pour cela, nous vous appelons a notre religion, l'lslam; elle encourage tout ce qui est bien et desapprouve tout ce qui est mal. Si vous refusez, alors vous pouvez choisir un moindre mal: l'impOt. Mais si vous' refusez ce dernier, alors ce sera le combat. Si vous acceptez notre religion, nous vous laisserons le livre d'Allah et nous vous apprendrons a le suivre et a etablir ses lois. Puis nous; retournerons et nous vous laisserons avec votre pays. Si vous nous donnez l'impOt, nous I'accepterons et nous vous defendrons. Sinon, nous vous combattrons». Yezdejrid parla en ces termes: «Je ne connaissais pas sur terre un peuple aussi 160
Chi Precher Allah et son Messager ·13 Preche des sahabas pendant le combat.______ miserable, ni aussi peu nombreux, ni aussi divise que vous. Nous ne chargions que les villages de nos frontieres de s'occuper de vous. Les Perses ne vous envahissaient pas et vous n'aviez aucun espoir de leur resister. Si votre nombre a augmente, qu'U ne vous leurre pas. Si la famine vous a pousses, nous vous donnerons une sUbsistance en attendant des jours meilleurs, nous serons genereux avec vos chefs et nous les habillerons et nous vous designerons un roi qui sera bon avec vous». lis se turent. Puis Almourira Ibn Zourara Ibn Nabbech Alouseydi, qu'Allah I'agree, se leva et repliqua: kO roil Ceux-ci sont les chefs et les heros des arabes. lis sont nobles et respectent les nobles, et seuls les nobles honorent les nobles et connaissent leur valeur. lis ne t'ont pas expose la totalite de leur mission et ils n'ont pas repondu a toutes tes paroles. lis ont bien agi et cela convient a des personnes de leur rang. Alors reponds-moi, je serai celui qui te transmettra et Us en seront temoins. Tu as donne de nous une description mais tu ne connais pas la realite. Tu as dit que notre situation etait lamentable. En effe!, iI n'y avait pas situation plus lamentable. Notre famine n'avait pas d'egale. Nous mangions les cafards, les scarabees, les scorpions et les serpents et nous trouvions cela normal. Nos demeures etaient la surface de la terre. Nous ne portions que ce que nous tissions des poils de chameaux et de moutons. Notre religion consistait a s'entretuer et a se persecuter les uns les autres. Il nous arrivait d'enterrer notre fille vivante pour qu'elle ne mange pas de notre nourriture. Ainsi etait notre situation dans le passe. Allah nous envoya un homme connu. Nous connaissions son ascendance, sa famille et sa valeur. Sa terre est notre meilleure lerre. Sa lignee est notre meilleure lignee. Sa famille est notre meilleure famille. Sa tribu est notre meilleure tribu. Lui-meme etait ace moment-Ia le meilleur, le plus veridique et le plus sage parmi nous. Il nous invita a une affaire. Personne n'accepta avant son plus proche ami qui fut son successeur (mis ell part sa femme Khadija et son fils adoptif Zeyd C). Il parla (precha C) et nous parlames (refusames C), il prociama la verite et nous defendimes I'erreur, ses suiveurs augmenterent et notre nombre diminua. Tout ce qu'il predisait avait lieu. Puis Allah lan<;a dans nos coeurs la croyance en lui et le desir de le suivre, et il nous mena au Seigneur de I'univers. Ce qu'iI nous dit est la parole d'Allah. Ce qu'il nous ordonne est I'ordre d'Allah. Il nous dit: votre Seigneur dit: «Je suis Allah seul sans associe. J'etais quand rien n'etait. Tout perira sauf ma face. Moi, j'ai tout cree. A moi, tout retournera. Et ma misericorde 'Vous a prise. Je vous ai envoye cet homme pour vous indiquer la vole par laquelle je vous sauverai de mon chatiment apres la mort et je vous admettrai dans ma maison, la maison du salut». Nous attestons qu'il a ramene la verite du Vrai. Il dit aussi: «Celui qui vous suit dans cette religion aura vos droits et vos devoirs. Celui qui refuse, proposez-Iui I'impet puis defendez-le comme vous vous defendez vous-memes. Quant a celui qui refuse encore, combattez-Ie. Je suis juge entre vous: je fais entrer dans mon Paradis celui de vous qui est tue, et celui qui reste, je lui donnerai la vicioire sur ses ennemis». Choisis donc si tu veux I'impot en etant soumis, et si tu veux, le sabre, au embrasse l'lslam et tu sauveras ton arne». Yezdejtid s'exclama: «Comment oses-tu me dire ceci en face? -Je te fais face car tu m'as parle, repondit Almourira. Si un autre m'avait parle je ne te 161
Chi Precher Allah et son Messager ·13 Preche des sahabas pendant le combat'--_____ I'aurais pas dit. -Si les ambassadeurs n'etaient pas sacres, je vous aurais tues. Je ne vous accorde riem>. Il ordonna: «Amenez-moi un sac de terre puis don nez-le au plus noble d'entre eux at conduisez-le ell la sortle de la ville. Retournez ell votre chef et dites-Iui que je lui envole Rostom pour qu'il I'enterre avec ses armees dans le fosse de Qadisiyya et qu'il en fasseuifl exemple pour I'avenir. Ensuite je vais I'envoyer ell votre pays pour vous infliger pire que ce que CMpour (le roi precedent nomme Ardechir C) vous a infiige». Puis il demanda: «Qui e~ le plus noble parmi vous?» lis se turent et Aa<;im Ibn Aamr, qu'Allah I'agree, prit la parole at prit la decision de prendre la terre: <de suis le plus noble; je suis le chef de ceux-ci. Donne-le moL -En est-il ainsi? questionna-t-il. -Oui, repondirent-ils». Il porta le sac sur son epaule et sortit avec du palais. Il alia ell sa monture et le mit dessus. Puis il se Mta pour I'emmener ell Saad. Aa<;im preceda les autre$ membres de la delegation, passa par Qoudays (endroit de la Qadisiyya C), le depassa et s'ecria: «Annoncez la victoire ell I'emir. Nous triompherons par la volonte d'Allah». Puis I continua jusqu'elI jeter la terre sur le sol arabe. Apres cela it retourna aupres de Sa8d~ qu'Allah I'agree, et lui rapporta la nouvelle. Saad declara: «Rejouissez-vous. Par Allah, Allah nous a donne les cles de leur royaume» et ils le prirent comme signe de la prise de leur pays (car ils avaient place la terre Perse dans la terre arabe T). 13.15 Abdallah Ibn Almootamm preche les Benou Tarleb le jour de Tekrit Mouhammed et Talha racontent: le jour de la bataille de Tekrit (I'annee seize C), les Byzantins constaterent que chaque expedition se retournait contre eux et qu'lls etaienf vaincus ell chaque bataille (Ies musulmans assiegeaient la ville depuis quarante jours. Les Byzantins etaient sortis les combattre vingt-quatre fois et avaient perdu ell chaque fois C). lis quitterent alors leurs chefs et emmenerent leurs biens dans les navires. Les espions de Tarleb, Iyed et Nemir (qui etaient des tribus arabes de Syrle sous la domination byzantine T) rapporterent la nouvelle ell Abdallah Ibn Alm06tamm. 115 demanderent la paix pour les arabes et declarerent qu'ils avaient accepte son appel. Il envoya leur dire: «Si vous etes sinceres, alors attestez qu'il n'y a de dieu qu'Allah et que Mouhammed est le messager d'Allah, et reconnaissez ce qu'iI a ramene de la part d'Allah. Ensuite faites-nous savoir votre decision», Les espions retournerent avec ce message et ils furent renvoyes pour annoncer la conversion de leurs tribus ell l'lslam. 13.16 Preche de Aamr Ibn Alila~ dans la bataille d'Egypte Khalid et 60ubeda, qu'Allah les agree, racontent: Aamr Ibn Alaa<;, qu'Allah I'agree, parti1 en Egypte apres le retour de Omar ell Medine (il etait venu pour la prise de Jerusalem T)J Aamr arriva ell la porte d'Alyoun (ell la ville de Fostat C), Zoubeyr le suivit et ils se reunirent, qu'Allah les agree. Abou Maryem, I'archeveque d'Egypte les y rencontra avec I'eveque et leurs guerriers les plus braves. Almouqawqis (le roi T) les avait envoyes pour defendre leur 162
Chi Precher Allah et son Messager -13 Preche des sahabas pendant le combat'--_____ pays. Des que Aamr s'installa, ils I'attaquerent. Il envoya leur dire: «Ne vous precipitez pas, laissez-nous vous presenter nos raisons et prenez le temps de reflechir et de decider». lis stopperent leurs soldats et Aamr envoya leur dire: «Je vais sortir des rangs. Qu'Abou tJtaryem et Abou Maryaam (I'eveque T) sortent me rencontrer». lis repondirent a sa demande et se firent confiance mutuellement. Aamr leur expliqua: «Vous etes les deux moines de ce pays, ecoutez donc. Allah puissant et glorieux a envoye Mouhammed, priere et paix sur lui, par la verite et lui a ordonne de suivre la verite. Mouhammed nous a ordonne a son tour de suivre la verite et nous a transmis tous les ordres qu'jI a rec;:us. Puis il est parti, priere et misericorde d'Allah sur lui. Il a accompli son devoir et nous a laisses sur la vole evidente. Il nous a ordonne entre autres d'avertir les humains. Pour cela, nous vous appelons a l'lslam. Celui qui accepte est comme nous. Celui qui n'accepte pas, nous lui proposons l'impOt et nous lui don nons la protection. Le Prophete nous a annonce que nous vous conquerrons et nous a conseille d'etre bons envers vous pour notre lien de sang avec vous (lsmaiil, le pere des arabes est le fils de Hejar, I'epouse egyptienne d'ibrahim, paix sur eux C). Si vous acceptez notre preche, vous aurez alors garantle sur garantie. Notre emir (Omar Ibn Alkhattab T) nous a conseitle: «Soyez bons avec les coptes, car le Messager d'Allah, priere at paix sur lui, nous a conseille d'etre bons avec les coptes, car ils ont avec nous des liens de sang et sont nos proches»». lis dirent: «C'est un lien eloigne que seuls les prophetes peuvent honorer. Elle (Hejar) etait une femme noble et connue et fille de notre roi. Il etait de Menef (Memphis, capitale des pharaons pres du Caire C), le royaume y etait en ce temps. Les gens de Aayn Chams les ont battus et tues, ils prirent leur royaume et les restants de la famille royale epouserent des etrangers. C'est ainsi qu'elle arriva chez Ibrahim, paix sur lui, iI est bienvenu et de notre famille. Donne-nous la securite jusqu'a ce que nous retournions te voir. -Un homme comme moi ne se fait pas avoir, repondit Aamr. Je vous laisse plutOt un delai de trois jours pour que vous reflechissiez et que vous discutiez avec votre peuple. Sinon je vous combattrai. -Donne-nous d'avantage». Il leur rajouta un jour. lis demanderent: «Donne-nous plus» et iI leur rajouta encore un jour. lis retournerent chez Mouqawqis. Ce dernier pensa a accepter (Ies propositions des musulmans T) mais Artabin (un chef byzantin qui avait fui en Egypte apres avoir ete battu par Aamr en Palestine C) refusa et lui ordonna de les combattre. lis dirent alors aux habitants d'Egypte: «Nous allons nous efforcer de vous defendre et nous ne retournerons pas les voir. Il reste quatre jOurs, si no us sommes battus, nous pouvons encore esperer conclure la paix». Aamr et Zoubeyr furent surpris par une attaque de nuit venant de Forqob (un emplacement C), mais Aamr etait pret. lis s'affronterent et Aamr et ses soldats en tuerent un bon nombre dont Mabin. Puis les coptes furent vaincus, et Aamret Zoubeyr se dirigerent vers Aayn Chams. Dans une autre version: quand Aamr, qu'Allah I'agree, campa a Aayn Chams, les egyptiens proposerent a leur roi: «Comrnent veux-tu faire face a des hommes qui ant battu 163
Chi Precher Allah et son Messager -13 Preche des sahabas pendant le combat'----_____ Kisra et cesar et qui leur ont pris leurs pays? Conclus la paix avec eux et prends leur engagement. Ne leur cherche pas du mal et ne nous expose pas ales combattre». C'etalit alors le quatrieme jour. Mais il refusa et les attaqua. lis les combattirent et Zoubeyr monta sur leur rempart. Quand ils s'en rendirent compte, ils ouvrirent la porte a Aamr et sortirellt vers lui pour conclure la paix. Aamr la leur accorda tandis que Zoubeyr descendait sur eu~ par la force. 13.17 Preche des sahabas dans le combat sous le commandement de Selema Ibtl Qays Alachjeii Souleymane Ibn Bourayda rapporte: quand le chef des croyants Omar, qu'Allah I'agree, avait une armee de pieux, il designait a leur tete un homme de science et de sagesse. 11 monta une fois une armee et designa comme chef Selema Ibn Qays Alachjeii, qu'Allal:1 I'agree. Omar recommanda: «Pars au nom d'Allah. Combats dans la vole d'Allah ceux qUi renient Allah. Quand vous rencontrerez vos ennemis paTens, appelez-Ies a une de troi$ attitudes. Appelez-Ies d'abord a l'lslam. S'ils embrassent l'lslam et choisissent de rester dans leur terre, alors ils doivent payer la zeket sur leur argent et n'ont pas droit au butin des musulmans. S'Bs choisissent de vous accompagner alors ils ont les memes droits et les memes devoirs que vous (droit au butin et devoir de combattre T). S'ils refusent l'lslam. appelez-Ies a I'impot. S'ils acceptent I'impot. alors combattez leurs ennemis en les playan! derriere vous (et ne laissez pas leurs ennemis les toucher T). Laissez-Ies s'occuper uniquement de leur impot et ne leur imposez pas ce qu'ils ne pourraient supporter. S'iI$ refusent I'impot, combattez-Ies car Allah vous aidera contre eux. S'ils se retranchent dans une forteresse et vous demandent de se rendre au jugement d'Allah et de son messager; alors ne les laissez pas se rendre au jugement d'Allah car vous ne savez pas quel est la jugement d'Allah et de son messager pour eux. S'ils vous demandent de se rendre sous la garantle de securite d'Allah et de son messager, alors ne leur accordez pas la securite d'Allah et de son messager et donnez-Ieur votre engagement avous. S'ils vous combattent~ ne volez pas le butin, ne trahissez pas, ne detigurez pas les morts et ne tuez pas les enfants». Selema raconte: «Nous sommes partis et no us avons rencontre nos ennemis paTens. Nous les avons preches comme nous avait ordonne le chef des croyants. lis refuserent d'embrasser l'lslam, et nous les avons appeles a I'impot. lis refuserent de sa soumettre et nous les avons combattus. Nous avons tue les combattants, asservi les enfants et rassemble les biens». 13.18 Abou Moussa Alachaari preche les habitants d'ispahan avant le combat Abou Oumeya rapporte: Alachaati partit a Ispahan et leur proposa l'lslam mais ils refuserent. Il leur proposa ensuite I'impot et ils accepterent la paix avec I'impot. lis passerent la nuit sous le pacte et trahirent le matin. Il les affronta et Allah lui donna tout de suite 10 victoire. 164
Chi Precher Allah et son Messager -14 Comportements des sahabas men ant Ii la guidee __ 14 HISTOIRES DES ACTIONS ET DES COMPORTEMENTS DES SAHABAS MENANT ALA GUIDEE DES GENS 14.1 Conversion de Aamr Ibn Aljemouh et ce que firent son fils et Mouaadh Ibn Jebel pour cela Ibn Ishaq rapporte: les an~afS pr~terent serment (bayaa) au Messager d'Allah, priere et paix sur lui, puis retournerent a Medine et l'lslam s'y repandit. Il restait encore des idolatres pans leur tribu, dont Aamr Ibn Aljemouh. Son fils Mouaadh avait assiste a la Aaqaba (pacte ~vec le Prophete a la Mecque, voir ch1 3.11 T) et pr~te serment au Messager d'Allah. Aamr Ibn Aljemouh etait un des chefs et des nobles des Senou Selema. Il avait installe dans sa maison une statue en bois nommee Menet, a I'habitude des nobles (ils avaient des statues personnelles T). Il I'adorait et la nettoyait. Les jeunes des Senou Selema embrasserent "Islam, dont Mouaadh Ibn Jebel, Mouaadh le fils de Aamr Ibn Aljemouh ainsi que d'autres jeunes, certains avaient m~me assiste au pacte de Aaqaba. 115 se rendaient vers la fin de la nuit a la statue de Aamr, I'emmenaient et la jetaient t~te en avant dans des trous des Senou Selema qui contenaient les excrements des gens (c'etaient les toilettes de I'epoque T). Quand Aamr se levait, iI s'ecriait: «Malheur! Qui s'en est pris a notre dieu ce soir?» Puis il partait la chercher. Quand ilia trouvait, ilia lavait, la purifiait et la parfumait. Puis iI disait: i({Par Allah! Si je savais qui t'a fait cela, je le chatierais». Quand il se couchait le soir, les jeunes retournaient et recommen~aient la m~me chose. Un jour, il en eut assez. " sortit la statue d'ou elle etait jetee. lila lava, la purifia et la parfuma. Puis il amena son sabre, le lui accrocha et declara: «Par Allah! Je ne sais pas qui te fait cela. Si tu vaux quelque chose, alors defends-toi. Voici un sabre avec tob>. Puis iI se coucha le soir et les jeunes vinrent. lis ~mleverent le sabre de son cou et lui attacherent un chien mort avec une corde. Puis lis la leterent dans un puits des Senou Selema contenant les excrements des gens (on utilisait ainsi les puits secs T). Le matin, Aamr Ibn Aljemouh ne la trouva pas asa place. Il sort it la chercher et la trouva finalement dans le puits, renversee sur sa t~te et attachee a un chien mort. Quand ilia vit et constata son etat, les musulmans de sa tribu lui parlerent et iI embrassa l'lslam -misencorde d'Allah sur lui -et devint un bon musulman. Dans une autre version: quand les jeunes des Senou Seh3ma embrasserent l'lslam, la femme et le fils de Aamr Ibn Aljemouh embrasserent l'lslam. Il ordonna a sa femme (sans .savoir qu'elle etait musulmane T): «Ne laisse aucun de tes enfants frequenter ta famille jusqu'a ce qu'on vole ce qui adviendra de cette religion. -D'accord, repondit-elle. Mais veux-tu ecouter de ton fils Untel ce qu'il rapporte de lui (le Prophete C)? -Est-il devenu saMen? -Non, mais il etait avec les autres (et a entendu T)>>. III'appela et lui demanda: «Dis-moi 165
Chi Precher Allah et son Messager ·14 Comportements des sahabas menant Ii la guidee ___ · qu'as-tu entendu de eet hom me?» II lui recita: [Louange a Allah le Seigneur de I'univers. La tout misericordieux, le tres misericordieux. Roi du jour des comptes. C'est toi que nOU$ adorons et c'est atoi que nous demandons I'aide. Guide-nous dans le droit chemin] (1/1-5). Il s'exclama: «Que ceci est excellent et beau! Est-ce que toutes ses paroles sont ainsi? -Mon pere! Et mieux encore! Veux-tu le suivre? La majorite de ta tribu I'ont fait. -Je ne le ferai pas jusqu'a en parler a Menet pour voir ce qu'elle me repondra». Quand ils voulaient parler a Menet, une vieille venait, se mettait derriere la statue et repondait a sa place. Il alia voir la statue et on empecha la vieille de venir. Il se leva devant elle et se mit Ii la flatter. Il dit: «0 Menet! Sais-tu qu'on te veut un grand mal aton insu? Un homme est venu nous interdire de t'adorer et il nous ordonne de te laisser. Je n'ai pas voulu le suivre jusqu'a te consulter». Il lui parla longtemps et elle ne repondit rien. Il conclut: <de crois que tu e$ fachee alors que je n'ai encore rien fait» et ilia cassa. Dans une autre version: quand Aamr Ibn Aljemouh embrassa l'lslam et connut la veritel iI se rappela de sa statue et s'aper9ut de son egarement. Il remercia Allah qui I'a sauve de son aveuglement et de son egarement. Il composa alors: «Je me repens aAllah du passe, Et je lui demande le salut contre son Feu. Je le loue pour ses bienfaits, Dieu de la Maison sacree et de sa parure. Perfection a lui autant qu'il y a de pecheurs, Et autant que le nombre des gouttes du ciel et de ses pluies. Il me guida alors que j'etais dans les tenebres, Allle a Menet et ses pierres. Il me sauva apres que mes cheveux blanchirent De ce mal et de cette honte. J'ai failli perir dans les tenebres, Et il m'en sauva par sa destinee. Louange donc et merci a lui tant que je vivrai, Le Dieu des creatures et le tout-puissant. Je veux, en disant ces paroles, Le voisinage d'Allah dans sa maison». 166
Chi Precher Allah et son Messager - 14 Comportements des sahabas menant ala guidee _ II dit aussi en dimigrant sa statue: «Par Allah! Si tu etais un dieu, tu ne serais pas Attachee a un chien dans un puits! Jetee minablement, Dieu miserable. Et nous t'avons chercMe stupidement. Louange aAllah, le tres haul, le bon, Le donneur, le bienfaiteur, alui nous sommes redevables. C'est lui qui m'a sauve avant Que je ne so is emprisonne dans une tombe noire». 14.2 Conversion d'Abou Oarda et ce que fit Ibn Raweha pour sa conversion Alweqidi rapporte: Abou Darda, qu'Allah I'agree, etait le dernier aembrasser l'lslam dans sa maison. Il resta attache a sa statue et avait pose sur elle une serviette. Abdallah Ibn Raweha, qu'Allah I'agree, I'appelait a l'lslam et il refusait. Il etait son frere (par amitle C) avant l'lslam et allait chez lui. Abdallah vit Abou Darda sortir de la maison et entra chez lui a f'on insu. Il surprit sa femme en train de se peigner. Abdallah demanda: «OU est Abou Darda?» Elle repondit: «Ton frere vient de sartin>. Arme d'une herminette (petite hache T), il entra dans la piece au etait la statue. Il la descendit et se mit a la casser en petits morceaux tout en demandant protection contre taus les demons en fredonnant le vers: «En verite, tout ce qui est invoque avec Allah est faux». Puis il sortit. La femme entendit le bruit de la herminette cassant la statue. Elle s'ecria: «Tu m'as tuee, Ibn Raweha!» II sortit alors. Il ne se passa rien jusqu'au retour d'Abou Darda asa maison. Il trouva sa femme assise qui pleurait par crainte de son marL II demanda: «Qu'est-ce qui t'arrive?» Elle expliqua: «Ton frere Abdallah Ibn Raweha est entre chez moL Regarde ce qu'il a fait!» II se facha tres fort puis feflechit en lui-meme. Il conclut: «Si elle avait une quelconque valeur, elle se serait defendue». Il se rendit alors chez le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, avec Ibn Raweha et embrassa l'lslam. 14.3 Lettre de Omar aAamr Ibn Alaa~ au sujet de I'impot et des prisonniers Ziyed Ibn Jezin Azzoubeydi raconte: nous avons conquis l'Alexandrle sous le regne de Omar, qu'Allah I'agree. Puis nous sommes restes aBelhib (village egyptien C) en attendant la lettre de Omar. Elle arriva et Aamr no us la lut. Elle contenait: «J'ai re9u ta lettre informant que le roi d'Alexandrle t'a propose I'impet en echange des prisonniers que les musulmans ant captures dans son pays. Par ma vie! Un impet continu pour nous et pour les musulmans apres nous m'est preferable aun butin qui sera partage et dont rien ne restera. Propose donc au roi d'Alexandrle la chose suivante: iI te donne I'impet at en echange vous donnez le choix a vas prisonniers entre l'lslam et la religion de leur peuple. Celui qui choisit l'lslam est un des musulmans, iI a leurs droits et leurs devoirs. Celui qui choisit la religion de son peuple devra payer l'impOt comme les partisans de sa religion. Par contre, pour leurs prisonniers disperses en Arabia, a la Macqua, a Medina at au Yeman, nous ne pouvons pas les rendre, et nous ne voulons pas conclure avec eux un pacte que nous ne pourrons pas respecter». 167
Chi Pricher Allah et son Messager -14 Comportements des sahabas menant ala guidee__" 14.4 Les sahabas donnent le choix a leurs prisonniers entre l'lslam et le christianisme ala prise d'Alexandrie Aamr envoya alors au roi d'Alexandrle en I'informant de ce que le chef des croyanm avait ecrit. Le roi accepta. Nous avons reuni les prisonniers que nous avions et les chretiens se reunirent. Nous nous sommes mis a prendre les prisonniers un par un, puis no us lelfr donnions le choix entre l'lslam et le christianisme. S'i1 choisissait l'lslam, nous c1amions «Allah est grand!» plus fort que quand nous vainquions un village, puis nous le prenions parmi nous. Si, par contre, iI choisissait le christianisme, les chretiens renaclaient et le tiraient vers eux et nous lui imposions l'impOt. Nous en etions tres desoles, comme si c'etait un d'entre nous qui nous avait quittes pour les rejoindre. Il en fut ainsi jusqu'au demier. Parmi eux, nous avons ramene Abou Maryem Abdallah Ibn Abderrahmane. Nous lui avons propose l'lslam au le Christianisme. Son pare, sa mere et ses frares etaient parmi les chretiens. n choisit l'lslam et nous I'avons pris vers nous. Son pere, sa mere et ses frares saute rent sUr lui pour nous le prendre et dechirerent ses habits. Aujourd'hui, iI est devenu notre gouverneur. 14.5 Histoire du bouclier de Ali et du chretien, et comment ce dernier embrassa l'lslam Chiibi rapporte: Ali Ibn Abou Talib, qu'Allah I'agree, sortit au marche. Un chretien y vendait un bouclier. Ali reconnut le bouclier et declara: «C'est man bouclier. Le juge des musulmans tranchera entre nous». Chourayh etait le juge des musulmans, designs par All. Quand Chourayh vit le chef des croyants, if se leva de sa place au tribunal, y installa Ali at s'assit devant lui a cOte du chretien. Ali dit: «Vraiment, Chourayh! Si man adversaire stail musulman, je me serais assis avec lui. Mais j'ai entendu le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, dire: «Ne leur serrez pas ..~~'A~ ~-. ~ \i, ,,-' ":. 0-~l>"-' "\ ~~-... .J " , \i; ~ la main, ne les saluez pas en ~,.,............ ~ \' y 0-\ ';Y.)Y'-' '3 ''', .:, -r'.J , :.J ~:.~ _ premiers, ne ~isitez pas leurs J>JJ\ JI~w;;,kP.i' 0JY' iY..~ :},;"~\j,G~:~ malades, ne pnez pas sur eux, \ .... I ---"" ~ -; acculez-Ies aux bards des routes et avilissez-Ies comme Allah les a avilis». Juge entre moi et lui, Chourayh! -Qu'as-tu a dire, chef des croyants? demanda Chourayh. -Voici man bouclier que fai perdu depuis un certain temps. -Qu'as-tu a dire, chretien? -Je ne contredis pas le chef des croyants mais le bouclier est amoi. -Je ne pense pas qu'illui sera enleve, continua Chourayh. As-tu une preuve? -Chourayh a raison, declara Ali. -Alors la, dit le chretien. j'atteste que ce sont les lois des prophetes. Le chef des croyants vient chez son juge et if juge contre lui! Par Allah, chef des croyants! Le bouclier est a toil Je t'avais suivi, iI est tombe de ton chameau nair et je I'ai pris. J'atteste qu'il n'y a de dieu qu'Allah et que Mouhammed est le messager d'Allah . • Puisque tu as embrasse l'lslam, dit alors Ali, je te le donne» et illui donna une jument. Dans une autre version: Ali perdit un bouclier le jour de la bataille du chameau. Un hom me le trouva et le vendit. Puis iI fut retrouve chez un juif. Ali I'emmena en justice devant Chourayh. Hasan et Qanbar, le serviteur de Ali, temoignerent en faveur de Ali. Chourayh demanda: «Rajoute-moi un temoin ala place de Hasan. -Rejettes-tu le temoignage de Hasan? s'etonna Ali. -Non, mais tu m'as appris que le temoignage d'un fils n'est pas valable pour son pere». Dans une autre version: Chourayh dit: «Nous acceptons le temoignage de ton serviteur en ta faveur, mais nous n'acceptons pas le temoignage de ton fils. -Que ta mere te perde (expression d'etonnement et de familiarite C)! s'exclama Ali. /N'as-tu pas entendu Omar dire que le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, a dit: Hasan et Houseyn sont les maitres des jeunes du .:.,;°\ \ ••-:\ ~\~"',... ~-~\ 1 Paradis?» Puis il dit au juif: «Prends le _ . L.t"" .l-;. ~.. ~ bouclier. -Le chef des croyants m'emmene au juge des musulmans, dit le juif, iI juge contre lui et il accepte le jugement!! Par Allahl Le chef des croyants dit la verite. C'est bien ton bouclier. Il est tombe de ton chameau et je I'ai ramasse. J'atteste qu'il n'y a de dieu qu'Allah et que Wlouhammed est le messager d'Allah». Ali le lui offrit et lui offrit sept cents dirhams. Il resta avec Ali et fut tue le jour de la bataille de Caffayn (I'an 37 entre Ali et Mouaawiya C). 169 |
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