La vie des compagnons tome 1 - حياة الصحابة | Islamopédie
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Vie des compagnons tome 1

< Préambule

< I : PRECHER ALLAH ET SON MESSAGER

< II : LE SERMENT ET L'ENGAGEMENT (BAYA)

< III : SUPPORTER LES DIFFICULTeS POUR LA CAUSE D'ALLAH

< IV : L'EMIGRATION

< V : L'ALLIANCE ET L'APPUI DE LA RELIGION

< VI : LE JIHAD
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La vie des compagnons tome 1 - حياة الصحابة
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La vie des compagnons tome 1 - حياة الصحابة

CHAPITRE III : SUPPORTER LES DIFFICULTES POUR LA CAUSE D'ALLAH

Le Prophete, priere et paix sur lui, et ses compagnons supportent les difficultes, les persecutions, la faim et la soif pour faire triompher la puissante religion,

Leurs personnes memes n'avaient plus de valeur pour la cause d'Allah et pour elever sa parole

¢hlll Supporter les difficultes -0 Situation difficile au temps du Prophete________

o SITUA rlON DIFFICILE AU TEMPS DU PROPHETE

0.1 Miqdad decrit la situation dans laquelle le Prophete fut envoye

Noufeyr raconte: un jour, nous nous sommes assis avec Almiqded Ibn Alaswed, qu'Allah I'agree. Un homme passa et declara: «Bienheureux ces yeux qui ont vu le Messager d'Allah, priere et paix sur lui. Par Allah! Nous aurions voulu voir ce que tu as vu et assister ell ce que ~u as assiste». J'ai ecoute et je me suis etonne de ses paroles: il ne dit que du bien. Almiqded se tourna vers lui et repliqua: «Pourquoi desirez-vous assister ell des circonstances ~u'AJlah ne vous a pas destinees? Vous ne savez pas comment vous auriez agi si vous aviez 6te presents. Par Allah! Des gens etaient presents avec le Messager d'Allah et Allah puissant ~t glorieux les a renverses sur leurs faces dans l'Enfer car ils n'ont pas repondu ason appel hn'ontpas cru en lui. Ne louez-vous pas Allah puissant et glorieux de vous avoir crees de $orte que vous ne connaissez que votre Seigneur, vous croyez en ce que votre Prophete, priere et paix sur lui, a ramene alors que d'autres gens se sont charges des difficultes pour vous? Par Allah! La situation dans laqueJle le Messager d'Allah fut envoye etait la plus tlifficile qu'un messager ait jamais rencontre. Depuis une longue periode, aucun prophete h'avait ete envoye, Les arabes etaient dans une ignorance telle qu'ils consideraient "adoration des statues comme la meilleure religion. Le Prophete ramena le discernement qui tranche entre le vrai et le faux et qui separe le fils de son pare. Atel point que celui dont ~lIah a deverrouille le coeur pour accepter Ja foi, considerait son pare, son fils ou son frare comme mecreant. Il savait que son proche etait mort et que sa demeure etait le Feu, et il ne pouvait plus se rejouir en sachant cela. Pour cela Allah puissant et glorieux revela: [Seigneur, donne-nous en nos epouses et nos descendants la jole des yeux] (25/74)>>,

0.2 Parole de Houdheyfa it ce sujet

Mouhammed Ibn Kaab Alqouradhi rap porte: un homme de Koufa demanda aHoudhayfa 'Ibn Alyamane, qu'Allah I'agree: «C Abou Abdallah! Avez-vous vu le Messager d'Allah, priare 18t paix sur lui, et vecu avec lui?

-Qui, mon neveu, repondit-il.

-Comment faisiez-vous?

-Par Allah! Nous no us efforcions de notre mieux.

Par Allah! Si nous avions ete presents, nous ne I'aurions pas laisse marcher sur la :terre et nous I'aurions porte sur nos epaules.

-Mon neveu! Par Allah! Nous etions avec le Messager d'Allah dans le fosse -iI raconta I'histoire en expliquant comment ils supportarent la peur, la faim et le froid (§6.11 de ce chapitre)>> ,

Dans une autre version: Houdheyfa, qu'Allah I'agree, repliqua: «Toi, tu aurais fait cela? Nous etions avec le Messager d'Allah, priare et paix sur lui, la nuit de la bataille des coalises; le vent etait violent et le froid glacial -et il raconta le recit».

Dans une autre version, Houdheyfa dit: «Ne desirez pas cela»,

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Chili Supporter les difficultes • 1 Le Prophete supporte les difficultes en prechant:...-____

1 LE PROPHETE SUPPORTE LES DIFFICUL TES ET LES PERSECUTIONS EN PRECHANT ALLAH

1.1 Son temoignage it ce sujet

Anas, qu'Allah I'agree, rapporte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, dit: «On m'a fait du tort pour Allah plus que .>.II -~ -! ("'\;"-.Il\ . ~ ~ !J-;; -1 f .w,\;-.5}\ .& . ~~:

quiconque, et fai subi la ....... ,......""'1. ~... C#'..~~.H ~ ~:7,. :> * ~ .. ~ : frayeur pour Allah plus que ,~t:;l:6 \iJ -, \ \:0'-'~\"'\ ~ ." .... ~ ~ ":'~l. ~?,:~\~.:

~ w ."J 1$, !J ~,)f'~ t' #. ~I.J:1 r.s-!"

quiconque. J'ai passe trente ~ -' .. r'....,...--~ • "" ~. ... '" ~ 1 jours et trente nuits (quand fai ~~\~.\.::o ~i 'IfJ~; fui la Mecque avec Bilel C) sans avoir, ni moi ni Bilel, qu'Allah I'agree, de quoi manger, saUt ce que Bilel avait emporte, serre entre son bras et son cote». .

1.2 Ce qu'jJ dit it son oncle quand iI crut que son assistance allait faiblir .

Oouqayl Ibn Abou Talib, qu'Allah I'agree, rapporte: les qouraychites vinrent se plaindre cj. Abou Talib: «Abou Talib! Ton neveu vient dans nos rues et nos assemblees et nou$ importune par ses paroles. Si tu veux bien, arrete-Ie». Il m'ordonna: «Oouqayl! Cherche-mai ton cousin». Je I'ai trouve dans une petite maison appartenant a Abou Talib. Il vint ell marchant avec moi. Il essaya de marcher dans I'ombre mais ne la trouva pas jusqu'a ce qu'. fut arrive aupres d'Abou Talib. Abou Talib lui dit: «Mon neveu! Par Allah! Tu m'as toujour~ oMi. Ta tribu est venue pretendre que tu viens dans leur Kaaba et dans leurs assembleefl les importuner par tes paroles. Si tu veux bien, arrete». Le Prophete leva les yeux vers le del et repondit: «Par Allah! Je ne suis pas plus capable de laisser ma mission que vous n'etes . capables d'allumer du feu avec .' , ...~ ... ~,.(\ ~ . ~ ~ ~ ....:1 o~ -.. ':': -:'l ... :. ~ le soleil». Abou Talib dit: «Par rJ...::Io \ ~0·1..\--9 ~>~\.:c t..l' u ~~~Uf'lA ,..>J!"'i Allah! Mon neveu n'a jamais . \5 .'\....~:..~ .....:b. .., 'II":::~\\ '"~~....,

..J# '-"'.1/ ~.-'" -' '-"?'

menti. Retournez raisonnablemenb.

Dans une version: Abou Talib lui dit: «Mon neveul Ton peuple est venu me dire ceci et cela. Alors ne nous expose pas au danger et ne nous fait pas endurer ce que nous ne pouvons pas supporter, ni mot ni toi. Arrete de dire a ton peuple les paroles qu'ils detestenb>., Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, crut que son oncle avait change d'idee a soni sujet, qu'il allait le laisser et I'abandonner et qu'il ne pouvait plus resister avec lui. Il repondit: «Mon oncle! Si le soleil etait mis ~. "'/.. :;~ l=...'i· ,.t. ";,.~"\\".' .,..'..P, ':t·, ~~'" ':~. ~~

dans ma main droite et la lune L-Uy ~'" "#u-.:.J ~Y",..~ '" ~y. v .

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dans ma main gauche, je ne ~~:-q.;.'~1 .J>c.J}\ ~.~..?~, '-4

laisserais pas cette affaire jusqu'a ce qu'Allah la fasse triompher ou que je peri sse pour sa

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qause». Puis le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, fut pris par les larmes et pleura. Quand il s'en alia, Abou Talib vit a quel point il en etait et I'appela: «Mon neveu!» Le Prophete retourna et Abou Talib declara: «Continue dans ton affaire et fais ce que tu veux. F:'ar Allah! Je ne t'abandonnerai jamais devant aucun mal».

(Abou Talib composa alors:

Par Allah! lis ne te toucheront pas malgre leur nombre,

Jusqu'a ce que je sois couvert de terre, enterre.

Clame donc ton affaire, tu ne seras pas agresse,

Sois heureux, et que tes yeux soient rejouis.

Tu m'as preche et tu as pretendu me vouloir le bien,

Tu dis vrai, tu es ainsi et, en plus, digne de confiance.

Tu as propose une religion qui est sans doute

Parmi les meilleures religions de I'humanite.

Si ce n'etaient les reproches et la crainte des insultes

Je I'aurais accueillle a bras ouverts. C)

1.3 Les prejudices que le Prophete supporta apres la mort de son oncle

Abdallah Ibn Jaatar, qu'Allah les agree, rapporte: quand Abou Talib mourut (et I'ennemi ~e l'lslam Abou Lahab lui succeda ala tete du clan des Senou Hechim tandis qu'Abou Jahlle ~hef du puissant clan des Senou Makhzoum eut la vole libre pour I'opprimer T), un vaurien de Qouraych est venu sur la route du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et jeta de la terre sur lui. Le Prophete retourna a sa maison et une de ses filles essuya la terre de son Visage en pleurant. " se mit adire: «Ma fille! Ne pleure pas, Allah va detendre ton pere» et iI ~e plaignait tout en lui parlant: «Les Rouraychites ne m'ont pas fait d'atteinte grave jusqu'a la mort p'Abou Talib. C'est maintenant qu'ils oommencenh>.

Abou Hourayra, qu'Allah I'agree, rapporte: quand Abou Talib mourut, les Mecquois se renfrognerent contre le Prophete, priere et paix sur lui. "dit ,..;-~. r. -;!' t7 -'I;, '. 0:' L; , ... -l; alors: «Mon oncle! J'ai tres rapidement senti ton absence». .) .:u.9 \...,) 'J t...f' ,t"" ~

1.4 Les prejudices que les qouraychites firent subir au Prophete et ce qu'il leur repondit

Alharith Ibn Alhatith raconte: j'ai demande a man pare: «Qu'est ce groupe?» II repondit: «Ce sont des gens reunis autour d'un sabeen des leurs». Nous sommes descendus et nous avons trouve le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, en train de precher I'unicite d'Allah

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puissant et glorieux et la foi aux gens. lis rejeterent ses paroles et le malmenerent jusqu'au milieu de la journee. Les gens se disperserent alors et une femme au cou d{woile arriva. Elle portait une tasse et une serviette. Il prit la tasse, but et fit ses ablutions. Puis iI leva la tete eti dit: «Ma fiUe! Voile donc ton cou et ne crains I'~\-; .~~ ~ :? ..... ~':..;:.; \.~\;;

rien pour ton pere}}. Nous avons demande: M ls-r..!/ ~"~..-., ~,. .. , ,,' . ~. «Qui est-elle?» lis repondirent: «C'est sa fille Zeyneb».

Mounib Alazdi raconte: avant ma conversion a l'lslam, j'ai vu le Messager d'Allah, prier~ et paix sur lui, dire: «0 gens! Dites: il n'y a de dieu qu'AUah, vous reussirez». Certains crachaient sur son visage, d'autres jetaient la terre sur lui et d'autres I'insultaient. lis resterel1t ainsi jusqu'au milieu de la journee. Puis une fi"e vint avec un grand bol d'eau. " se lava le visage et les mains et dit: «Ma fi"e! Ne crains pour ton pere ni complot ni humiliation». J'ai demande: «Qui est-elle?» lis repondirent: «Zeyneb, la fille du Messager d'Allah, priere et pail{ sur lui». Elle eta it une belle fille au teint clair.

OO/wa, qu'A"ah I'agree, racante: j'ai demande a Ibn Alaac, qu'A"ah I'agree: «Dis-mai quelle est la pire chose que les associateurs aient faite au Messager d'Allah, priere et pai~ sur lui?». Il repondit: «Tandis que le Prophete priait a cOte de la Kaaba, Ooqba Ibn AbolJl Mouiit est venu. Il enroula son habit aut~ur de son cou et I'etrangla tres fort. Abou Bakr, qu'Allah I'agree, arriva, prit Ooqba par le coude et I'ecarta du Prophete, priere et paix sur lui~ en disant: [Tuez-vous un homme parce qu'iI dit: «Mon Seigneur est Allah}}? Alors qu'il est venu avous avec les preuves evidentes de la part de votre Seigneur?] (40J28)}.

Aamr Ibn Alaac, qu'Allah I'agree, raconte: je n'ai vu les qouraychites essayer de tuer le Prophete, priere et paix sur lui, qu'une seule fois. "s etaient assis a I'ombre de la Kaaba et camploterent contre lui, alors qu'jI priait a I'emplacement d'ibrahim. Ooqba Ibn Abou Mount se leva vers lui, enroula sa cape aut~ur de son cou et le tira jusqu'a ce qu'il tomba sur ses genoux. Les gens crierent et crurent qu'il etait tue. Abou Bakr, qu'A"ah I'agree, arriva eri courant et prit le Messager d'AUah par I'arriere de ses aisselles en disant: [Tuez-vous un hom me parce qu'iI dit: «Mon Seigneur est Allah»?] (40/28). Puis ils quitterent le Prophetej priere et paix sur lui, et il se leva et pria. Quand iI finil sa priere, iI passa a cOle d'eux alors qu'ils etaient assis a I'ombre de la Kaaba. " lanca: «Gens de Qouraych! Par celui qui lient

I'an:e d~ M~~hammed dans.sa .;o~\..~\f€\\iL:4'klo~~'~ ~\~L-\)( ;~;-~~""

main! C est I egorgement que Je ~. ~ ~'r'-t ~ '''_ .. ,;." l.JUlt?,,,<J ·u42J..-J -' vous ai ramene!» et iI designa son cou de sa main. Abou Jahl le calma: «Tu n'as pas I'habitude d'etre grossier». Il repliqua: «Tu en fais partie!»

Abdallah Ibn Aamr, qu'Allah I'agree, raconte: j'ai demande a mon pare Aamr Ibn Alaac; «Quelle est la pire chose que les qouraychiles aient faile au Messager d'Allah, priere et paix

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$ur lui, dans leur combat contre lui?» II repondit: j'etais present alors que les notables ~'etaient reunis a cote de la Kaaba. lis dirent:«Comment peut-on ainsi supporter cet ~omme? II declare stupides nos sages, insulte nos peres et nos ancetres, critique notre religion, divise notre groupe et insulte nos idoles. Vraiment, nous avons beaucoup supporte de sa part». Ace moment-la, ils virent le Messager d'Allah. IIvint en marchant et passa a cote d'eux pour tourner autour de la Kaaba. Quand it passa, its firent vers lui des clins d'oeils ,n evoquant ses paroles. Je vis le malaise sur son visage, et il continua. Quand it passa la deuxieme fois, ils repeterent leurs clins d'oeits. Je vis encore le malaise sur son visage, et it ¢ontinua. Quand it repassa la troisieme fois, its repeterent encore leurs clins d'oeils. Il lanya: «Gens de QOUlaych! Par celui qui tient I'ame de Mouhammed dans sa main! Je vous ai Damene I'egorgement». lis furent tous terrasses par sa parole. lis resterent petrifies comme s'its avaient des oiseaux sur leurs tetes. Meme ceux qui incitaient le plus a lui nuire, se mirent a demander sa pitle avec les paroles les plus douces qu'its pouvaient trouver. lis lui ¢\isaient meme: «C'est bon, Aboul Qasim! Pars avec sagesse. Par Allah! Tu n'es pas brutal ni grossier». Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, partit. Le lendemain, its sereunirent a tOte de la Kaaba et j'etais avec eux. lis se reprocherent: «Vous parliez du mal qu'il vous a fait flt de ce que vous avez entendu de lui. Puis quand it vous a dit ce que vous detestez, vous ravez laisse!». C'est alors que le Messager d'Allah arriva. lis s'elancerent vers lui comme un seul homme et I'entourerent. lis le harcelerent: «C'est toi qui affirmes ceci et cela (les critiques de leurs idoles et de leur religion C)?» Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, tepondait: «Oui, c'est moi qui le dib>. Un d'eux I'attrapa en I'etranglant avec son manteau. Abou Bakr, qu'Allah I'agree, se leva pour le defendre et protesta en pleurant: «[Tuez-vous un homme parce qu'il dit: «Mon Seigneur est Allah»?] (40/28)>>. lis partirent alors. C'est la pire Btteinte des mecquois que j'ai vu a son encontre.

On demanda a Asma Bint Abou Bakr, qu'Allah les agree: «Quelle est la pire des choses que tu as vu faire par les paTens a I'encontre du Messager d'Allah, priere et paix sur lui?» Elle raconta: les idolatres s'assirent dans la Mosquee et discuterent du Messager d'Allah et de ce qu'it disait de leurs idoles. C'est alors que le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, arriva. lis se leverent a sa rencontre tous ensemble. Abou Bakr, qu'Allah I'agree, entendit les ens. On lui dit: «Vite, ton ami!» II partit de chez nous (sa tille raconte I'histoire T) et il avait quatre tresses. " s'ecriait: «l\IIalheur a vous! [Tuez-vous un homme parce qu'il dit «Mon Seigneur est Allah»?

A.·lors qu'iI est venu a vous avec '" )~.... ~ .. \-:-~:\l>~"'V .;-:--UJ\,,,,/ -!:-Q?"'~-~,,~V,'~~~\ 'Ies preuves evidentes de la part '1~:J (y"..y \..J.¥:-l :-r' .,)...l.} (,f~.u\ J u..r-de

votre Seigneur?] (40/28)>>. lis laisserent le Messager d'Allah et se tournerent c~ntre Abou

Bakr, qu'Allah I'agree. Quand it retourna chez nous, iI touchait a peine ses tresses qu'elles tombaient (tellement iI avait ete battu T), il disait alors: «Beni sois-tu, 6 toi qui tient la majeste

et les bienfaits».

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Anas Ibn Melik, qu'Allah I'agree, rapporte: un jour, ils frapperent le Messager d'Allal1t, priere et paix sur lui, juSqu'8 ce qu'il s'evanoult. Abou Bakr, qu'Allah I'agree, se leva alors et appela: «Malheur a vous! [Tuez-vous un homme parce qu'il dit: «Mon Seigneur est Allah» 1] (40/28)>> lis demanderent: «Qui est-ce?» lis repondirent: «Abou Bakr, le fow>. lis laisserent le Prophete et se retournerent contre Abou Bakr.

1.5 Ali decrit le courage d'Abou Bakr au cours d'un discours Mouhammed Ibn Oouqayl rapporte: Ali, qu'Allah I'agree, prononga un discours at

demanda: «Quel est I'homme le plus courageux? -Toi, 0 chef des croyants, repondirent les presents. -En verite, quiconque m'a deM, je lui ai regle son compte. Mais c'est Abou Bakl,

qu'Allah I'agree. Nous avons construit une hutte pour le Messager d'Allah, priere et paix sUr lui (8 la bataille de Badr). Puis nous avons dit: «Qui restera avec le Messager d'Allah polt que les idolatres ne puissent lui nuire?» Par Allah! Aucun de nous n'approcha sauf Abo~ Bakr. Il est venu avec son sabre degaine et resta 8 cote du Messager d'Allah, priere et pai~ sur lui. Il attaquait quiconque s'approchait de lui. Voici I'homme le plus courageux. Une foi~, rai vu les qouraychites attraper le Messager d'Allah. Certains lui criaient dessus et d'autres 1$ secouaient. lis disaient: «C'est toi qui a reduit les idoles 8 un seul dieu?» Par Allah! Aucun dtf! nous ne I'approcha sauf Abou Bakr. Il se mit 8 frapper, pousser et secouer en disantt «Malheur 8 vous! [Tuez-vous un homme parce qu'il dit: «Mon Seigneur est Allah»?] (40/28)>>i. Puis Ali leva son manteau et pleura juSqu'8 mouiller sa barbe. Il questionna ensuite: «J~ vous demande par Allah! Le croyant de la famille de Pharaon est-il meilleur ou Abou Bakl" (I'histoire de ce croyant est dans la sourate 40: [Et un homme croyant de la famille de Pharaon qui dissimulait sa foi dit: «Tuez-vous un hom me (Moussa T) parce qu'il dit: «Mor} Seigneur est Allah»? Alors qu'iI est venu 8 vous avec les preuves evidentes de la part de votre Seigneur? ..] (40/28) C)?» Les presents se turent. Ali, qu'Allah I'agree, repondit: «Pat Allah! Une heure (de la vle T) d'Abou Bakr est meilleure que la terre pleine du croyant de la famille de Pharaon. C'atait 1m homme qui cacha it sa foi, et voici un homme qui proclame sa foi».

1.6 Les chefs de Qouraych jettent les excrements sur lui et Aboul Bakhteri Id venge

Abdallah Ibn Masooud, qu'Allah I'agree, rapporte: tandis que le Messager d'Allah, priers et paix sur lui, priait dans la Mosquee, Abou Jahl Ibn Hichem, Cheyba et Ootba Ibn Rabiaaj Ooqba Ibn Abou Mount, Oumeya Ibn Khalaf et deux autres hommes, sept en tout, etaient a cOte de la Kaaba. Quand le Prophete se prosterna, il resta longtemps en prostemation. AboU Jahl (if etait le chef des Benou Makhzoum, le plus puissant clan de Qouraych T) demandal «Qui est pret 8 aller aux betes abattues des Benou tel et nous ramener des entrailles pouri les renverser sur Mouhammed?» Ooqba Ibn Abou Moutit, le pire parmi eux, y alia, les ramena sur son epaule et les renversa sur le Messager d'Allah qui etait prosterne (dans una version: ils rirent alors jusqu'a etre plies). J'atais (Ibn MasOoud T) debout et je ne pouvaisi pas parler car je n'avais personne pour me defendre. J'allais partir et j'entendis Fatima la fille,

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QU Messager d'Allah, priere et paix sur lui. Elle vint, enleva les saletes des epaules du Wrophete, puis se touma vers les qouraychites. Elle se mit a les insulter et ils ne repondaient nen. Le Messager d'Allah leva la tete comme iI en avait I'habitude apres la prosternation. Quand il finit sa priere, iI pria: «0 Allah! Charge-toi des qouraychites (trois fois)! Charge-toi ~e Ootba, Ooqba, Abou Jahl et Cheyba! (dans une version: je les ai tous vus tues dans la ~ataille de Badr)>> Puis iI sortit de la Mosquee et rencontra Aboul Bakhteti tenant un fouet. Quand ce demier vit le Prophete, priere et paix sur lui, il remarqua le mecontentement sur $Of1 visage. Il lui demanda: «Qu'as-tu?» Le Prophete repondit: «Laisse-moi». Il insista: «Allah $ait que je ne te laisserai pas tant que tu ne me diras pas ce qu'jJ t'arrive. Il t'est arrive quelque chose». Quand le Prophete vit qu'iI n'allait pas le laisser, ill'informa: «Abou Jahl a ~rdonne de jeter sur moi des entrailles». Aboul Bakhteti ordonna: «Viens ala Mosquee». Le IProphete, priere et paix sur lui, alia avec Aboul Bakhten et ils entrerent ala Mosquee. Aboul lBakhten partit vers Abou Jahl et lui demanda: «Aboul Hakam (le sage, alors que les linusulmans le sumommaient Abou Jahl, I'ignorant T)! C'est toi qui a ordonne de jeter des entrailles sur Mouhammed?» II repondit: «Qui». Il leva son fouet et le frappa a la tete. Les mecreants se leverent les uns contre les autres. Abou Jahl s'ecria: «Malheur a vous! Je le lui lBisse! Mouhammed a uniquement voulu nous rendre ennemis et se sauver, lui et ses amis {car Aboul Bakhtati etait des notables de Qouraych et n'etait pas musulman T}».

1.7 Abou Jahl maltraite le Messager d'Allah et Hamza se fache contre Abou Jahl

Tabarani rapporte: Abou Jahl entrava la route du Messager d'A1lah, priere et paix sur lui, et le brusqua. Hamza, qu'Allah I'agree, etait un chasseur et eta it ce jour-Ia ala chasse. Sa femme vit ce qu'Abou Jahl avait fait au Messager d'Allah. Quand Hamza retouma, elle lui raconta: «Abou Ooumara! Si tu avais vu ce qu'on a fait a ton neveu». Hamza, qu'Allah "agree, se facha et partit avec son arc sur son epaule avant meme d'entrer dans sa maison. Il entra dans la Mosquee et trouva Abou Jahl dans une assemblee de Qouraych. Il ne lui dit nen, leva son arc au dessus de sa tete, le frappa et le blessa. Des hommes de Qouraych se levarent vers Hamza pour le retenir. Il declara: «Ma religion est la religion de Mouhammed. J'atteste qu'jJ est le messager d'Allah. Par Allah! Je ne laisserai pas cela. Empechez-moi si vous etes veridiques». Quand Hamza, qu'Allah I'agree, embrassa l'lslam, le Messager I:fAllah, priere et paix sur lui, et les musulmans en furent fortifies et leur situation s'ameliora. l-es qouraychites eurent peur et surent que Hamza allait le defendre.

Dans une autre version: un jour, jJ rentra de la chasse. Sa femme le rencontra et lui raconta: «Abou Ooumara! Comme ton neveu a souffert d'Abou Jahl Ibn Hicham! IIl'a insulte, ill'a attrape, il lui a fait ced et cela». Il demanda: «Quelqu'un I'a-t-il vu?» Elle repondit: «Qui, par Allah! Les gens ont vu». Il partit et s'arreta devant I'assemblee entre Cafa etMalWa. Les mecreants etaient assis et Abou Jahl y etait. Hamza s'appuya sur son arc et raconta: «J'ai tire (sur les betes, racontant sa chasse T), fai fait ceci et cela». Il attrapa son arc a deux mains, frappa avec entre les oreilles d'Abou Jahl et cassa son arc (comme pour iIIustrer sa

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chasse T). Il dit: «Prends ce coup avec I'arc en attendant un autre avec le sabre. J'attest~ qu'jI est le messager d'Allah, priere et paix sur lui, et qu'jI a ramene la verite de la part d'Allah». lis expliquerent: «Abou Ooumara! II a insulte nos idoles. Meme si c'etait toi qtji I'avait fait, et tu es meilleur que lui, nous ne I'aurions pas accepte. Tu n'es pas une personne brutale ni grossiere, Abou Ooumara».

1.8 Abou Jahl decide de porter atteinte au Prophete et Allah le chatie

Al'Abbas, qu'Allah I'agree, raconte: j'etais un jour dans la Mosquee et Abou Jahl, qu'Allah le maudisse, arriva. Il declara: «Je promets 8 Allah que si je vois Mouhamme(j prosterne, j'ecraserai son cow>. Je suis parti voir le Messager d'AlI.ah, priere et paix sur lui; ett je I'ai informe de la parole d'Abou Jahl. Il sortit en colere, se rendit ala Mosquee et passa aLt dessus du mur au lieu d'entrer par la porte pour gagner du temps. Je me suis dit: «Aujourd'hui est un mauvais jour». J'ai attache mon izar (tissu qu'on enroule autour de 1$ taille en guise de pantalon T) et je I'ai suivi. Le Messager d'Allah entra et lut: «[Lis au nom d~ ton Seigneur qui a cree, qui a cree I'homme .:u! ":' x:,z ~-;:\~........":';\~... ~\ 1i-• t,."\,t~ d'une adherence (une chose qui s'accroche, ~~u j. "-,",,,",,",.~~..... ;J ~,,'f:'/ comme un ver)) (96/1-2)>>. Quand iI arriva au passage concernant Abou Jahl (Allahdit qu'Abou Jahl lui interdit de prier et Allah ordonne au Prophete de ne pas lui obeir): [Vraimel1it I'homme devient rebelle, des qu'il estime qu'iI peut se suffire ell lui-meme] (96/6-7), on appela Abou Jahl: «Aboul Hakam! Voici Mouhammed». Abou Jahl s'ecria: «Ne voyez-vous pas C$ que je vois? Les horizons et le ciel sont fermes devant moil (dans une version: des guerrier$ sont entre moi et lui. Dans une autre: un fosse de feu, des terreurs et des ailes nOU$ separent C)>> Quand le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, arriva ala fin de la sourate, I se prosterna.

1.9 Abou Jahl maltraite le Prophete et Toulayb Ibn Qoumayrse venge pour lui

Barra Bint Abou Tajrat rapporte: Abou Jahl et des mecreants avec lui entraverent la route du Prophete, priere et paix sur lui, et le maltraiterent. Toulayb Ibn Ooumayr (fils d'AlWa fille de Abdelmottalib, cousin du Prophete C) partit vers Abou Jahl, le frappa et lui blessa Icl tete. lis le prirent et Abou Lahab vint aider Toulayb (qui etait son neveu T). Arwa (soeur d'Abou Lahab, voir I'histoire de sa conversion ch1 §10.6 C) dit: «Son meilleur jour (8 Toulayb T) est le jour ou if a defendu son cousin (le Prophete T)>>. On informa Abou Lahab: «Arwa est devenue sabeenne». Il alia la voir et la reprimanda. Elle dit: «Defends ton neveu. S'i! triomphe, tu pourras faire ce que tu voudras. Sinon, tu auras fait ton devoir envers tori neveu». Abou Lahab repliqua: «Crois-tu que nous pouvons affronter les arabes reunis?! 1/ ~ ramene une nouvelle religion».

1.10 Le Prophete prle contre Qouteyba Ibn Abou Lahab quand il le maltraite el

comment ce dernier perit Qat8da rapporte: Oouteyba Ibn Abou Lahab epousa Om Kolthoum, la fille du Messager,

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~'Allah, priere et paix sur lui; son frere Qotba Ibn Abou Lahab avait deja epouse Rouqaya. Le Prophete rec;ut la revelation avant que le mariage ne soit consomme. Quand Allahrevela: [Que perissent les deux mains d'Abou Lahab] (111/1). Abou Lahab ordonna a ses deux fils Ootba et Qouteyba: <de ne veux plus de vous jusqu'a ce que vous divorciez d'avec les filles de Mouhammed». Leur mere Bint Harb Ibn Oumeya (Om Jemil, elle est la soeur d'Abou $ofiene. Allah la nomma: porte use de bois C) ordonna: «Divorcez d'avec elles, mes fils, car elles sont devenues sabeennes». lis divorcerent. Quand Qouteyba divorc;a d'avec Om Kalthoum, iI se rendit chez le Prophete, priere et paix sur lui, et declara: «J'ai renle ta religion ~t j'ai divorce d'avec ta fille. Ne viens plus chez moi et je ne viendrai plus chez toi». Puis il $ttaqua le Prophete et dechira sa tunique. Il allait partir pour un commerce au Chem, et le IProphete pria: «Je demande a Allah qu'iI t'envole son y~~~~\~\ -'\1 ,?\ ~ \ 1;.,1'

chien te punir». Qotba partit avec des commerc;ants . .. ,,,i.'> U w :I,.. ~ de Qouraych. lis bivouaquerent un soir a un endroit nomme Zarqa. Un lion se mit a tourner aut~ur de leur campement ce soir-h:ll et Qouteyba se mit a dire: «Malheur a ma mere! Par Allah! II va me manger comme I'a dit Mouhammed. Ibn Abou Kabcha (surnom moqueur ~onne au Prophete C) va me tuer alors qu'il est a la Mecque et que je suis au Chem». Le rinatin, le lion se dirigea vers lui en laissant les autres voyageurs, iI le mordit puissamment et letua.

Dans une autre version: le lion tourna aut~ur d'eux ce soir-Ia puis iI partit. lis dormirent $Iors en mettant Qouteyba au milieu. Le lion vint, enjamba les dormeurs, prit la tete de Oouteyba et I'ecrasa. Othmane Ibn Aaffene epousa Om Kalthoum apres (ta mort de C) Rouqaya (qu'il avait aussi epousee, pour cela il s'appelait Othmane aux deux lumieres T).

1.11 Le Prophete subit les prejudices de ses deux voisins Abou Lahab et Ooqba Ibn Abou Mouiit

Rabiaa Ibn Tibed Addiii , qu'Allah I'agree, a dit: je vous entends souvent parler des prejudices que les qouraychites causaient au Messager d'Allah, priere et paix sur lui. La pire those que j'ai vue etait que sa maison se situait entre les maisons d'Abou Lahab et Qoqba Ibn Abou Mouiit. Il rentrait chez lui et trouvait des placentas (ou bien des serviettes hygieniques), du sang et des impuretes places devant sa porte. Illes ecartait avec le bout de son arc et disait: «Quel mauvais voisinage, gens de Qouraych».

1.12 Les mauvais traitements que le Prophete supporta it Taif

A'icha, qu'Allah I'agree, a dit: rai demande au Prophete, priere et paix sur lui: «As-tu jamais "ecu un jour plus dur qu'Ouhoud?» II repondit: j'ai beaucoup souffert de ta tribu. Le pire etait 'e jour de Aaqaba. J'ai propose ma personne a Ibn Abdyelil Ibn Abdikoulel (un des dirigeants de Taif C) et il n'accepta pas ce que je desirais. Je suis parti droit devant moi rempli de peine. Je n'ai realise ce qui m'entourait qu'a la corne des renards (endroit pres de la Mecque C). J'ai leve la tete, et un nuage m'ombrait. J'ai regarde a I'interieur, et Jibril, paix sur lui, y etait. Il m'appela et dit: «Allah a entendu les paroles et la reponse de ton peuple. Il t'a

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envoye I'ange des montagnes pour que tu lui ordonnes de leur faire ce que tu veux». L'ange des montagnes m'appela, me salua et proposa: «Mouhammed! -II dit la meme chose que JiMI -Que veux-tu? Si tu veux, je les ecraserai entre les deux montagnes (Abou Qays a l'est de la Mecque et Qouaayqaaane aI'ouest C)>>. Je repondis: «Non, mais j'espere qu'Allah puissant et glorieux . sortira de leurs progenitures ;; __'" 1\ .... 1<> ~. ... ~I';~"" ~\,.;_ ~ ... ~\",. ~ .. ~J\ j,.~ jt

des adorateurs qui ne lui Y 4JJ ~(ytI ~Joo~ ~v·JY . ~U 'J.:J r associeront rien». ~AJJ~':..JI~ ~~(i\~.:

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Ibn ChiMb rapporte: quand Abou Talib mourut, le Messager d'Allah, priere et paix sLV lui, se rendit a Taif en esperant qu'ils I'accueilleraient. Il alia voir trois personnes de Theq~ qui etaient leurs chefs. lis etaient trois freres: Abdyelil, Habib et Masooud fils de Aamr. IIleyr proposa sa personne et se plaignit a eux des injustices de sa tribu. lis lui repondirent de I~ pire maniere.

Oorwa Ibn Zoubeyr, qu'Allah les agree, rapporte: Abou Talib mourut et les difficultes du Messager d'Allah, priere et paix sur fui, s'aggraverent. Il partit a TMqif en esperant qu'il~ I'accueilleraient et I'aideraient. Il trouva trois personnes qui etaient les chefs de TMqif. II~ etaient trois freres: Abdyelil Ibn Aamr, Habib Ibn Aamr et Masooud Ibn Aamr. Il leur propos$ sa personne et se plaignit de ses difficultes et des persecutions de sa tribu. Un d'eux SEll moqua: «Je volerais la robe de la Kaaba Sl Allah t'a envoye avec quoi que ce soit.

-Par Allah! declara un autre. Je ne te dirai plus jamais un mot apres cette rencontre. 5i tu es un messager, tu as trop de noblesse et de valeur pour que je te parle.

-Allah a-t-il ete incapable d'envoyer un autre que toi? s'exclama le dernien>. II~ repandirent la nouvelle et la proposition du Messager d'Allah dans TMqif. Les habitants delCII ville se reunirent pour se moquer du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et se mirent e,. deux rangs sur son chemin. lis prirent des pierres, et, achaque fois qu'il leva it ou posait urn pied, ils le criblaient de pierres, tout en s'amusant et se moquant. Quand le PropMt~ depassa les deux rangees ses pieds coulaient de sang. ]] alia aune vignoble, et s'assit a I'ombre d'une vigne. Il eta it afflige et souffrant et le sang coulait de ses pieds. Ootba Ibn Rabiaa et CMyba Ibn Rabiaa etaient dans la vignoble. Quand il les vit, le PropMte ne voulut pas aller les voir car il connaissait leur haine envers Allah et son messager et il etait dans u'l etat pitoyable. lis envoyerent leur esclave Aaddes lui donner des raisins. Ce dernier etai, chretien de Ninive (capitale de I'empire d'Assyrie, en Irak T). Quand if vint et posa les raisins devant lui, le Messager d'Allah pronon9a: «Au nom d'Allah». Aaddes s'etonna et le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, lui demanda alors: «De quelle terre es-tu, Aaddes?

-Je suis originaire de Ninive, repondit-il.

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-De la ville du saint Younous Ibn Metta (Jonas T)?

-Et comment connais-tu Younous Ibn Metta?» Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, lui raconta alors ce qu'iI savait de I'histoire de Younous. Le Messager d'Allah ne meprisait personne pour lui transmettre le message d'Allah eleve. Aaddes demanda: «G Messager ~'Allah! raconte-moi I'histoire de Younous Ibn Merta». Quand illui raconta ce qui lui avait ete ~vele au sujet de Younous Ibn Metta, Aaddes tomba en prostemation devant lui, puis se mit ~ embrasser ses pieds qui coulaient de sang. En voyant ce que fit leur esc/ave, Gotba et son ftere Cheyba se turent. Quand il retou rna , ils lui demanderent: «Qu'as-tu eu a te prosterner devant Mouhammed et a lui embrasser ses pieds alors que tu n'as fait cela a aucun de Ilous?» II expliqua: «C'est un hom me saint qui m'a raconte des choses que je connaissais au Siujet d'un messager qu'Allah eleve nous a envoye et qui s'appelait Younous Ibn Merta. Il m'a informe qu'iI est un messager d'Allah». lis rirent et dirent: «Qu'iI ne te detourne pas de ton dhristianisme, c'est un hom me trompeur». Puis le Messager d'Allah retourna a la Mecque.

Dans une autre version: les habitants de Taif se mirent en deux rangees sur son qhemin. Quand iI passa, chaque fois qu'illevait ou posait un pied, ils le criblaient de pierres. lIs le blesserent, et quand illeur echappa ses pieds coulaient de sang.

Dans une autre version: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, se leva de chez eux Oes trois freres T) en ayant desespere du bien de Theqif. 1/ leur demanda: «Puisque vous avez refuse, au moins gardez le secret». Le Messager d'Allah ne voulait pas que sa tribu le $ache pour qu'ils ne s'acharnent pas encore plus sur lui. lis refuserent et monterent leurs vauriens et leurs esclaves contre lui. Ces derniers I'insulterent et lui crierent dessus jusqu'a ~e qu'ils reunirent la tribu. Il fuit vers un jardin de Gotba Ibn Rabiaa et Cheyba Ibn Rabiaa et les vauriens de Theqif qui le suivaient retournerent. Les deux fils de Rabiaa etaient dans leur ~rdin, ils virent le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, s'asseoir a I'ombre d'une vigne et q;onstaterent ce qu'il avait souffert des vauriens de Taif. Le Messager d'Allah rencontra la ~mmedes Benou Joumah et lui confia: «Comme rai souffert de la tribu de ton marib>

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Chili Supporter les difficultes - 1 Le Prophete supporte les difficultes en prechant. ___---'

mes affaires? Du moment que tu n'es pas tache c~ntre moi va ne fait rien, mais etre sauf par ta volonte me met plus a I'aise. Aupres de la lumiere de ton visage qui a eclaire les tenebres, cette lumiere par laquelle les affaires de ce monde et de I'au-dela sont bien menees, aupras de cette lumiere je cherche refl,1ge c~ntre ta colere pour qu'elle ne tombe pas sur moi $t c~ntre ton irritation pour qu'elle ne m'atteigne pas. Vers toi je retourne jusqu'a ce que tu sols satisfait, et il n'y a de force et de puissance que par tob>.

1.14 Aaddes, le chretien, embrasse l'lslam et temoigne qu'il est veritablement un Prophete

Quand les deux fils de Rabiaa, Ootba et Cheyba, le virent, ils eurent pitle de son etat tilt appelerent un esclave chretien nomme Aaddes. lis lui ordonnerent: «Prends une grappe dle raisins, pose-Ia sur un plateau, emmene-Ia a cet homme et dis-lui d'en manger». Aaddas s'executa, I'emmena, la posa devant le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, puis lui di~: «Mange». Le Messager d'Allah prit avec sa main, prononva: «Au nom d'Allah» et mangecjl. Aaddes le regarda dans son visage et s'etonna: «Par Allah! Les habitants de ce pays nle disent pas ces paroles.

-Et de quel pays es-tu, Aaddes? questionna alors le Messager d'Allah. Et quelle est ta religion?

-Chretien, et je suis de Ninive.

-De la ville de I'homme saint Younous Ibn Metta (Jonas T)?

-Et comment connais-tu Younous Ibn Metta?

~ -C'est mon frere: il etait prophete et je suis prophete». " ... i\-\~":,, -:-Q .'J\ ':(j(

Aaddes se courba sur le Messager d'Allah, priere et paix sur ~:J~u ~ ,.,"" lui, en embrassant sa tete, ses mains et ses pieds (dans une version: il declara: «J'atteste que tu es le serviteur d'Allah et son messageD». Un des fils de Rabiaa dit a I'autre: «II t'a

gache ton esclave». Quand Aaddes revint, ils lui demanderent: «Malheur a toi, AaddM! Pourquoi as-tu embrasse la tete de cet homme, ses mains et ses pieds? -Maitre! repondit-il. Il n'y a pas sur terre meilleur que cette personne. Il m'a informe d'une chose que seul un prophete connait. -Malheur a toi, Aaddes! Qu'il ne te detourne pas de ta religion car elle est meilleure qu~ la sienne».

A'icha, qu'Allah I'agree, raconte: Abou Bakr dit: «Si tu m'avais vu avec le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, quand nous avons grimpe dans la grotte (au cours de I'emigration T). Ses pieds coulaient de sang et mes pieds etaient durs comme de la pierre>t. A'icha, qu'Allah I'agree, expliqua: «Le Messager d'Allah n'etait pas habitue a marcher pieds

,

nus».

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qhlll Supporter les difficultes -1 Le Prophete supporte les difficultes en pri!chant'--____

1.15 Ce que le Prophete subit le jour d'Ouhoud

Anas, qu'Allah I'agree, rapporte: le jour d'Ouhoud, I'incisive (qui precede la canine illlferieure droite C) du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, fut cas see (Cotba Ibn Abou Waqqat;: lui avait lance une pierre C) et sa tete fut blessee. Il essuyait le sang de son visage ~ disait: «Comment des gens <; ~\ :i\ .,.'P :; ... ~ ~~-,:--C.... , ..~ :.J:" ..~\-'... 1,)~';;: ~~-:..£ qui ont blesse la tete de leur .~ ·l.St~y..>.,l·yJ) ~:Uw--..., \ ";. .~frY C?" -..'-.,

Rrophete et casse sa dent alors qu'illes appelle vers Allah peuvent-ils reussir?» Allah revel a ~Iors: [Tu n'as aucune part dans \ \;-Q ';j \ ':' ,-.,. ..;~ ~ -! ~,,~ JjI -:. ,,~\ ~ 13 ::5 I'prdre (Ia decision de les punir 0fi..p~p r·~-' ~y~). "L?X . ~ '(-'"

du de les guider ne t'appartient nullement T). (C'est Allah qui decide T) Qu'il accepte leur ~pentir ou qu'illes chatie, car ils sont bien des injustes] (3/128).

Abou Seiid, qu'Allah I'agree, rapporte: le Prophete, priere et paix sur lui, fut blesse au visage le jour d'Ouhoud. Melik Ibn Sinene le rencontra, sut;:a sa blessure, puis avala le sang. We Messager d'Allah declara: \-:-I! I , ,.,\~!... -:-.. --.. \:~\\ 7' ':' -. ~1\ ~ -~ ~. .J\ ~ ,

0 -__ \;.,~',:

. '.l,:",.,.\,'.j ~Lo \ "ll:!(.S"J +V t.::--~(J'~,J' ~V'"

<1Celui qui veut voir une 4 -" I..f'''''' lS.. .. " +, -, "

personne dont le sang est melange avec le mien, qu'iI regarde Melik Ibn Sinene».

, AIcha, qu'Allah I'agree, rapporte: quand Abou Bakr parlait du jour d'Ouhoud, iI disait: <JC'est un jour entierement a Talha». Puis il racontait: j'etais le premier a retourner le jour d'Ouhoud (en entendant que le Prophete etait mort, les musulmans fuirent. Puis certains retournerent T). J'ai vu un hom me combattant farouchement pour la cause d'Allah et defendant le Prophete. J'ai desire que ce soit Talha, car c'etait une bonne oeuvre que j'avais manquee et je voulais que ce soit au moins quelqu'un de ma famille (Talha etait le cousin d'Abou Bakr C). Il Y avail entre moi et les paTens un homme que je ne connaissais pas. J'etais plus proche du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, que lui, mais iI marchait plus rapidement que mol. C'etait Abou CoubSyda Ibn Aljarrah, qu'Allah I'agree. Nous sommes arrives aupres du Messager d'Allah alors que son incisive etait cassee, iI etait olesse au 'Jisage et deux anneaux de fer de son casque etaient entres dans sa joue. Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, ordonna: «Occupez-vous de votre ami». Il voulait dire de Talha qui perdait son sang, mais nous n'avons pas fait attention a sa parole. J'ai essaye d'enlever I~ fer de son visage, mais Abou CoubSyda jura: <de jure par mon droit que tu me laisseras». Je I'ai laisse. Il ne voulut pas la prendre avec sa main pour ne pas faire mal au Messager d'Allah. Il la prit solidement entre ses dents et sortit un des deux anneaux. L'incisive d'Abou Ooubeyda tomba avec I'anneau. Je voulus faire la meme chose mais il jura: «Je jure par mon droit que tu me laisseras». Il refit la meme chose que la premiere fois et sa deuxieme incisive tbmba avec I'anneau. Abou Coubeyda, qu'Allah I'agree, avait un beau trou a la place des qents. Nous avons soigne le Messager d'Atlah, priere et palx sur lui, puis nous sommes alies voir Talha. Il eta it tom be dans un trou, il avait plus de soixante-dix coups de sabre, de fleche at de lance et son dOigt etait coupe. Nous I'avons alors soigne.

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Chili Supporter les difficultes - 3 Abou Bakr as~iddiq supporte les difficultes, _____....

2 ABOU BAKR ASCIDDIQ SUPPORTE LES DIFFICUL TES

2.1 Abou Bakr insiste aupres du Prophete pour proclamer l'lslam; iI prononce ~n discours et subit des prejudices ,

A"icha, qu'Allah I'agree, rapporte: quand les compagnons du Prophete, priere et paix sur lui, se reunirent, ils etaient trente-huit hommes. Abou Bakr insista aupres du Messagbr d'Allah pour se declarer publiquement. Le Prophete repondit: «0 Abou Bakr, nous somm~s peu nombreux». Abou Bakr continua a insister si bien que le Messager d'Allah, priere et pa:ix sur lui, se manifesta et les musulmans se disperserent dans la mosquee, chacun aupres <1e son clan. Abou Bakr se leva et pronon9a un discours tandis que le Messager d'Allah etait assis. Il fut le premier orateur a inviter vers Allah et son Messager. Les idolatres se ruereht sur Abou Bakr et sur les musulmans. Les musulmans furent durement frappes dans ~a mosquee, ainsi qu'Abou Bakr qui fut aussi pietine. L'imple Ootba Ibn Rabiaa s'approcha qe lui, se mit a le frapper sur le visage avec des chaussures dures et sauta sur son venUe jusqu'a ce qu'on ne pOt reconnaitre son nez. Les Benou Teym (le clan d'Abou Bakr 1) arriverent en courant et les idolatres laisserent Abou Bakr. Les Benou Teym I'emmenerent'a sa maison sur un habit et ils ne doutaient pas de sa mort. lis retournerent a la mosquee I'!t declarerent: «Par Allah! Si Abou Bakr meurt, nous tuerons Ootba Ibn Rabiaa». Puis .s retournerent vers Abou Bakr. Abou Qouhafa (son pere T) et les Benou Teym se mirent a IfJi parler, mais il ne repondit qu'a la fin de la journee. Il demanda alors: «Qu'est-il arrive Cju Messager d'Allah, priere et paix sur lui?» Son clan lui fit des reproches, puis se leva ~t conseilla sa mere Om Alkhayr: «Essaye de le faire manger ou boire». Quand elle se retrou~a seule avec lui, elle insista (pour qu'il mange T), mais, lui, demandait toujours: «Qu'est~il arrive au Messager d'Allah?

-Par Allah! repondit-elle. Je n'ai pas de nouvelles de ton ami. -Va voir Om Jemil Bint Alkhattab (Ia soeur de Omar T) et questionne-Ia a son sujet~). Elle partit chez Om Jemil et dit: «Abou Bakr te questionne sur lVIouhammed Ibn Abdallah. ,

Je ne connais ni Abou Bakr ni Mouhammed Ibn Abdallah, repondit-elle (les musulmans cachaient leur foi par peur des represailles T). Mais si tu veux, je vais voir ton fils avec toi~). Om Alkhayr accepta et Om Jemil I'accompagna et trouva Abou Bakr couche et graveme~t malade. Elle s'approcha, poussa un cri et s'indigna: «Par Allah! Ceux qui t'ont fait eela so~t des pervers et des mecreants. J'espere qu'Allah se vengera d'eux pour toL '

-Qu'est-il arrive au lVIessager d'Allah, priere et paix sur lui? demanda-t-il.

-Ta mere nous entend.

-Tu n'as rien a craindre d'elle.

-Sain et sauf.

-Ou est-il?

-Dans la maison d'Alarqam.

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Ohlll Supporter les difficultes ·3 Abou Bakr as~iddiq supporte les difficultes, ______

i -Je promets a Allah de ne pas manger ni boire jusqu'a ce que je me rende chez le Messager d'Allah». Elles attendirent qu'iI n'y ait plus de passants et que tous soient couches. Ruis il sortit en s'appuyant sur elles jusqu'a ce qu'iI arrivat aupres du Messager d'Allah, priere el paix sur lui. Le Messager d'Allah fut tres afflige pour lui et lui et les musulmans se cpurberent sur lui et I'embrasserent. Abou Bakr dit: «(Je sacrifierais T) pour toi mon pere et rna mere! Je n'ai pas de mal sauf ce que I'imple m'a fait au visage. Voici ma mere qui est bDrlne envers son fils, et tu es beni. Invite-Ia a Allah et prle Allah pour elle, peut-etre qu'Allah lei sauvera du Feu grace a toi». Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, pria pour elle et I'invita a Allah et elle embrassa l'lslam. lis resterent avec le Messager d'Allah un mois dans la maison. lis etaient trente neuf hommes car Hamza Ibn Abdelmottalib embrassa l'lslam le jour 0fJ Abou Bakr fut frappe.

2.2 Le Prophete prle pour Omar et ce dernier embrasse l'lslam

Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, pria pour Omar Ibn Alkhattab, qu'Allah I'agree, ou pour Abou Jahl Ibn Hichem (il pria: «0 Allah! Guide un des deux Oman>, car Abou Jahl s'appelait Aamr C), et ce fut Omar. Il formula la priere le mercredi et, jeudi, Omar embrassa l'lslam. Le Messager d'Allah et les musulmans etaient dans la maison et clamerent «~lIah est grand!» te"ement fort que leur cri fut entendu du haut de la Mecque. Aboul Arqam (I~ proprietaire de la maison T) qui etait aveugle et mecreant sortit en disant: «0 Allah! Rardonne amon fils Ooubeyd Alarqam car il est devenu mecreant». Omar se leva et interrogea: «0 Messager d'Allah! Pourquoi cachons-nous notre religion alors que nous sbmmes dans la verite. et leur religion est publique alors qu'ils sont dans I'erreur?

-Omar, expliqua le Prophete, nous sommes peu nombreux, et tu as vu ce qu'ils nous ant fait.

-Par celui qui t'a envoye par la verite! dit Omar. Je declarerai l'lslam dans chaque 8$semblee ou je me suis assis mecreani». Puis it sortit et tourna aut~ur de la Maison. Il pBssa ensuite devant les qouraychites qui I'attendaient. Abou Jahl Ibn Hichem demanda: «Untel pretend que tu es devenu sabeen?» Omar repliqua: «J'atteste qu'il n'y a de dieu q~'Allah seul sans assocle et que Mouhammed est son serviteur et messager». Alors que les i<Jolatres se ruerent sur lui, Omar bondit sur Ootba, s'assit sur lui, le frappa et entra ses dbigts dans ses yeux. Ootba se mit a hurler, les mecreants s'ecarterent et Omar se leva. Qhaque fois que quelqu'un s'approchait de lui, il attrapait un noble qui etait proche de lui. lis n~ purent le toucher. " alia alors aux assemblees dans lesquelles il avait I'habitude de s1asseoir et y divulgua sa foi. Puis iI retourna, triomphant, aupres du Messager d'Allah, priere e,t paix sur lui. Il declara: «Tu n'as plus rien a craindre, Oe sacrifierais T) pour toi mon pere et nha mere! Par Allah! Dans chaque assemblee ou je m'asseyais mecreant, rai declare mon 1$lam sans crainte et sans etre intimide». Le Messager d'Allah sortit avec Omar et Hamza d~vant lui, il tourna aut~ur de la Kaaba et fit la priere de dhohr en toute securite. Ensuite, iI retourna a la maison d'Arqam avec Omar, puis Omar partit seul, puis le Prophete, priere et pjaix sur lui, partit. En verite, Omar avait embrasse l'lslam apres la premiere emigration en

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Chili Supporter les difficultes ·3 Abou Bakr ast;iddiq supporte les difficultes _____-i-

Abyssinle (Ethiople T), la sixieme annee de l'lslam (il y a 18 deux versions differente~. D'apres la presente version, Omar aurait embrasse l'lslam environ trois ans apres le debLt de la revelation car les musulmans etaient au nombre de trente-huit, et sa conversion aurait eu lieu 8 la suite des coups que rec;ut Abou Bakr au paragraphe precedent. Mais selon le commentaire du rapporteur, il aurait embrasse l'lslam plus tard T).

2.3 Emigration d'Abou Bakr en Abyssinle acause des persecutions et son histoite avec Ibn Derina

A"fcha, qu'Allah I'agree, rapporte: depuis que je me souviens, rai tOl1jours vu mes parents dans la religion. Chaque jour, le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, venait chez nous fe matin et I'apres-midi. Quand les musulmans furent eprouves, Abou Bakr sortit pour emigr~r en Abyssinie. Arrive 8 Bark Alrimed (8 cinq jours de la Mecque C), il rencontra Ibn Derina qui etait le chef de Qara (tribu des Benou Hawn C). Il demanda: «Ou vas-tu, Abou Bakr?

-Ma tribu m'a expulse. repondit Abou Bakr, et je veux parcourir la terre pour adorer mon Seigneur.

-Un homme comme toi ne do;t pas quitter sa terre et ne doit pas etre expulse: tu donnas 8 ceux qui ont besoin, tu es bon avec les proches, tu aides les families nombreuses, tu as genereux avec les hotes et tu secoures dans les difficultes. Tu es sous ma protection, retourne et adore ton Seigneur dans ton pays». Il retourna et Ibn Derina fit le voyage avec It.)i. L'apres-midi, Ibn Derina fit le tour des notables de Qouraych et leur dit: «Un homme comrrle Abou Bakr ne doit pas quitter son pays et ne doit pas etre expulse. Expulsez-vous un homn1e qui donne 8 ceux qui ont besoin, qui est bon avec les proches, qui aide les famillets nombreuses, qui est genereux envers les hotes et qui secoure dans les difficultes?» Las qouraychites ne refuserent pas la protection d'ibn Derina. lis lui demanderent: «Ordonne 18 Abou Bakr d'adorer son Seigneur dans sa maison. Qu'U y prle et qu'U y lise ce qu'il veut sans nous deranger et sans se manifester, car nous craig nons qu'iI devle nos femmes et nqs enfants». Ibn Derina transmit cela 8 Abou Bakr. Abou Bakr resta ainsi quelque temps: iii adorait Allah dans sa maison, ne divulguait pas sa priere et ne lisa it pas hors de sa maiso~. Puis Abou Bakr decida de construire une mosquee dans la cour de sa maison (ce fut le premier lieu de priere dans l'lslam C). Il Y priait et y lisa it le Coran. Les femmes et les enfants des idoh'!ltres se mirent 8 se bousculer pour I'ecouter. lis s'etonnaient de lui et le regardaient pleurer. Abou Bakr avait la larme facile et ne pouvait retenir ses pleurs quand il lisait le Coran. Les notables idolatres de Qouraych en furent inquietes et envoyerent appeler Ibn Derina. Il vint et ils lui dirent: «Nous avons accorde 8 Abou Bakr ta protection 8 condition ql/il adore son Seigneur dans sa maison. Or il I'a outrepassee et a construit un lieu de priete dans sa cour. Il y prle et lit publiquement et nous craignons qu'il devle nos femmes et nds enfants. Interdis-Iui cela. S'iI accepte de se contenter d'adorer son Seigneur dans sa maison, iI en sera ainsi. S'il tient 8 proclamer cela, demande-Iui de te rendre ta protection, car nous ne voulons pas briser ta parole et nous n'admettrons pas qu'Abou Bakr se manifeste publiquemenb>. Ibn Defina alia voir Abou Bakr et dit: «Tu connais I'engagement que j'ai prls

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qhlll Supporter les difficultes • 3 Abou Bakr as~iddiq supporte les difficultes _______

pour toi. Soit tu vas t'en tenir a nos conditions, so it tu me rends ma protection, car je ne veux pas que les arabes entendent que ma garantle a ete brisee pour un homme». Abou Bakr rf;pondit: «Alors je te rends ta garantle et je me satisfais de la protection d'Allah puissant et glorieux».

Dans une autre version: Abou Bakr sortit pour emigrer. A deux ou trois jours de la Mecque, iI rencontra Ibn Derina qui etait alors le chef des Ahabich (tribus de Qara C). Ce dernier I'interrogea: «Ou vas-tu, Abou Bakr?

-Ma tribu m'a expulse, expliqua-t-il. Elle m'a maltraite et m'a rendu la vle difficile.

-Pourquoi donc? Par Allah! Tu es d'une compagnle agreable, tu aides dans les difficultes, tu oeuvres le bien et tu donnes a ceux qui n'ont pas. Retourne, tu es sous ma protection». " rentra avec lui a la Mecque. Ibn Derina se leva avec lui et declara: «Gens de Qouraych! J'ai donne ma protection a Ibn Abou Qouhafa. Qu'on ne lui fasse que du bien». lIs ~ laisserent alors. Dans la fin de cette version: iI dit:«Abou Bakr, je ne t'ai pas accorde ma protection pour que tu deranges ta tribu. lis n'apprecient pas I'endroit OU tu restes (le lieu de priere T) et en sont deranges. Rentre dans ta maison et fais ce que tu veux.

: -Ou alors, proposa-t-il, je te rends ta protection et je me contente de la protection d'Allah.

-Alors rends-moi ma protection.

-Je te I'ai rendue)}. Ibn Derina se leva alors et declara: «Gens de Qouraych! Ibn Abou ~ouhafa m'a rendu ma protection, alors arrangez-vous avec lui».

Dans une autre version: quand Abou Bakr AS9iddiq, qu'Allah I'agree, rendit sa protection $ Ibn Derina, un imple de Qouraych le rencontra alors qu'iI allait a la mosquee et lui jeta de la 1i3rre sur le visage. Alwalid Ibn Mourira (ou Alaa9 Ibn Weil) passa par la et Abou Bakr lui dit: tNe vois-tu pas ce que fait cet impie?» II repondit: «C'est toi qui I'a cherche». Abou Bakr IPria: «Mon Seigneur, que tu es doux! Mon Seigneur, que tu es doux! Mon Seigneur, que tu es doux!»

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3 LES SAHABAS SUPPORTENT LES DIFFICUL TES ET LES : PERSECUTIONS EN PRECHANT ALLAH

3.1 Omar supporte les difficultes

Ibn Omar, qu'AUah les agree, rapporte: quand Omar, qu'Allah I'agree, embrassa l'lslam, il demanda: «Qui dans Qouraych repete le mieux les recits?» On repondit: «Jemil I~n Maamar Aljoumehi». Le matin, iI alia le voir et je I'ai suivi pour voir ce qui allait arriver. J'etajs jeune et je retenais tout ce que je voyais. Omar I'informa: «Jemil, sais-tu que rai embrasse l'lslam et que je suis rentre dans la religion de Mouhammed?» Par Allah! II ne lui repondit , pas et se leva en trainant son manteau. Omar le suivit et moi aussi. Il se leva devant la porte de la Mosquee et cria du plus fort de sa voix: «Gens de Qouraych (ils etaient dans leurs assemblees autour de la Kaaba)! Ibn Alkhattab est devenu sabeen!» Derriere lui, Om,r rectifiait: «II ment! Je suis devenu musulman et j'atteste qu'jJ n'ya de dieu qu'Allah et qye Mouhammed est le messager d'Allah». lis se ruerent vers lui, et ils ne cesserent de se batbje jusqu'a ce que le soleil fat au-dessus de leurs tE~tes. Il se fatigua et s'assit. lis se rueremt encore sur lui alors qu'iI disait: «Faites ce que vous voulez. Je jure par Allah! Si nous etio'ls trois cents hommes, vous nous I'auriez laissee (Ia Mecque C) ou nous vous I'aurions laissee». C'est alors que vint un cheikh de Qouraych vetu d'un vetement du Yemen et d'unje tunique a rayures. Il demanda: «Qu'avez-vous?» lis expliquerent: «Omar est devenu sabeen». Il ordonna: «Arretez! Un homme qui s'est fait un choix, que voulez-vous faire? Pensez-vous que les Senou Aadiy (le clan de Omar C) vous laisseront leur homme sans represailles? Laissez-Ie». Par Allah! lis se degagerent comme une couverture (qui le couvr~it et T) qui fut enlevee. Apres avoir emigre a Medine j'ai demande amon pere: «Mon pere! Qljli est I'homme qui a repousse les mecreants qui te frappaient le jour OU tu as embrass~ l'lslam?» " repondit: «Mon fils, c'est Alaac; Ibn Weil Assahmi».

Dans une version: tandis que Omar etait dans sa maison et qu'il avait peur, Alaac; Ibn Weil Assahmi, le pere de Aamr Ibn AlaaC;. est venu. Il porta it un vetement du Yemen et une tunique brodee de soie. " eta it des Senou Sahm qui etaient nos allies avant l'lslam. Alaac demand a aOmar: «Qu'as-tu?» II repondit: «Ta tribu affirme qu'ils vont me tuer si j'embrass~ l'lslam». Il declara: «On ne peut te faire du mal». Omar fut alors tranquillise. Alaac; sortit Eft rencontra une foule qui avait occupe la route. " questionna: «Que voulez-vous?» lis repondirent: «Nous voulons Ibn Alkhattab qui est devenu sabeen». Il declara: <Nous ne pouvez lui faire aucun mal» et les mecreants s'en allerent.

3.2 Othmane Ibn A.affene supporte les difficultes .

Mouhammed Ibn Ibrahim Attaymi rapporte: quand Othmane Ibn Aaffene, qu'Alialil I'agree, embrassa l'lslam, son oncle Alhakam Ibn Aboul Aac; Ibn Oumeya le prit et le ligota. II

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Ohlll Supporter les difficultes -3 Les sahabas supportent les difficultes en prechant, ____

vocifera: «Quittes-tu la religion de tes peres pour une religion innovee? Par Allah! Je ne te I,cherai jamais jusqu'a ce que tu laisses cette religion». Qthmane repliqua: «Par Allah! Je ne 11/1 laisserai jamais et je ne la quitterai jamais». Quand Alhakam vit sa fermete dans sa religion, i1le laissa.

3.3 Talha Ibn Ooubayd Allah supporte les difficultes

MasOoud Ibn Hirach, qu'Allah I'agree, raconte: tandis que nous allions entre la yafa et la ftilarwa, nous avons vu beaucoup de gens suivre un jeune dont la main etait attacMe au cou. l'i/ous avons demande: «Qu'a-t-il?» lis repondirent: «C'est Talha Ibn Ooubayd Allah qui est devenu sabeen». Une femme derriere lui lui parlait avec colere et I'insultait. J'ai demande: «Qui est-elle?» lis repondirent: «Sa mere yaaba (la difficile) Bint Alhadhrami».

Talha Ibn Ooubayd Allah, qu'Allah I'agree, raconte: j'etais dans le marcM de Bosra et il y, avait un moine dans sa tour qui disait: «Demandez aux gens de ce marcM s'i1 y a une personne des terres sacrees.

-Qui, moi, repondis-je.

-Ahmed est-i1 apparu ou pas encore?

-Qui est Ahmed?

-Ibn Abdallah Ibn Abdelmottalib. C'est le mois ou il doit apparaitre et 9~est le dernier Prophete. Il sort de la terre sacree et emigre vers des dattiers, une terre de pierres noires et des marais salants. Attention! Sois le premier a le suivre». Ses paroles penetrerent mon coeur. Je suis rapidement retourne a la Mecque et fai demande: «Y a-t-il du nouveau?» lis ~pondirent: «Qui. Mouhammed Ibn Abdallah le loyal s'est pretendu Prophete et Ibn Abou <Qouhafa (Abou Bakr T) I'a suivi». Je suis parti chez Abou Bakr (qui etail son cousin C), qu'Allah I'agree, et rai demande: «As-tu suivi eet homme?» II repoooit: «Qui. Va le voir et $uis-le car iI preche la verite». Abou Bakr m'accompagna chez le Messager d'Allah, priere et J!laix sur lui, et j'ai embrasse l'lslam. J'ai informe le Messager d'Allah de ce que le moine avait <jIit, et iI en fut content. Quand Abou Bakr et moi embrassames l'lslam, Nawfel Ibn trChouweylid Ibn Alaadawiya, qui eta it appele le lion de Qouraych, nous attrapa et nous attacha avec la meme corde, et les Benou Teym ne nous defendirent pas. Pour cela, moi et A\bou Bakr etions nommes les deux lies. Dans une version: le Prophete, priere et paix sur lui, IPria: «0 Allah! Soulage-nous du mal d'ibn Alaadawiya».

3.4 Zoubeyr Ibn Alaawwem supporte les difficultes

Aboul Aswad rapporte: Zoubeyr Ibn Alaawwem, qu'Allah I'agree, embrassa l'lslam a huit $ns et emigra a dix-huit ans. Son oncle I'accrochait sur une natte et I'enfumait. Il lui disait: «Retourne ala mecreance». Zoubeyrdisait: «Je ne renierai jamais».

Un cheikh du Maw9il raconte: rai tenu compagnle a Zoubeyr, qu'Allah I'agree, dans un voyage. Il fut en etat d'impurete (jeneba) dans une terre deserte. Il demanda: «Cache-moi»

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et je I'ai cache (tandis qu'iI faisait les ablutions majeures T). Je I'aperc;:us sans faire expres ~t je vis qu'il etait mutile par des coups de sabre. Je lui ai confi9: «Par Allah! J'ai vu en toi des cicatrices que je n'ai jamais vues en personne.

-Tu les as vues? demanda-t-il.

-Oui.

-Par Allah! Chacune de ces blessures etait avec le Messager d'Allah, priere et paix Slllr lui, et pour la cause d'Allah».

Ali Ibn Zeyd rapporte: quelqu'un qui a vu Zoubeyr m'a raconte qu'il a sur sa poitrine dSs cicatrices ressemblant ades yeux, dues ades coups de fleches et de lances.

3.5 Les premiers adivulguer leur conversion avec le Prophete

Ibn Masooud, qu'Allah I'agree, rapporte: sept personnes furent les premieres adivulgu~r leur conversion al'lslam: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, Abou Bakr, Aammar et sia mere Soumeya, 90uhayb, Bilel et Miqded, qu'Allah les agree. Allah protegea le Messag~r d'Allah par son oncle et Abou Bakr par son clan. Les idolatres prirent les autres, les habillerent d'armures de fer et les rotirent au soleil. Tous se plierent a leur exigence salJJf Bilel. Il ne se souciait pas de sa personne pour la cause d'Allah et son clan le delaissa. lis le donne rent aleurs enfants qui tournaient avec lui dans les rues de la Mecque alors qu'il disai~: «Unique! (Allah est T) Unique!»

3.6 Souffrances de Bilel pour la cause d'Allah

Dans une version: ils prirent les autres, les habillerent d'armures de fer et les grilh3rent au soleil. Allah sait combien Us souffrirent de la chaleur du fer et du soleil. Abou Jahl, qu'Alla~ le maudisse, alia les voir I'apres-midi avec sa lance et se mit ales insulter et les reprimandet.

Dans une version: ils tournaient avec Bilel en le tenant par une corde ason cou entre lei:> deux montagnes de la Mecque.

Oorwa Ibn Zoubeyr, qu'Allah les agree, rapporte: Bilel appartenait a une femme dels Benou Joumah. lis le torturaient dans le desert de la Mecque et col/aient son dos au sabl~ brulant pour qu'iI assocle aAllah. Il disait: «Unique, unique!» Waraqa (Ibn Nawfel, le cousih de Khadija qui lui confirma la prophetle du Prophete C) passa pres de lui dans cet etat et dit: «(Oui, iI est C) Unique, unique, 0 Bilel! Par Allah! Si vous le tuez, je ferai de sa tombe un lielJ de recueillement».

Oorwa Ibn Zoubeyr rapporte: Waraqa Ibn Nawfel passait acote de Bilel alors qu'il etatt torture et qu'j/ disait: «Unique, unique!» Waraqa I'encourageait: «Vraiment unique, Allah est unique! 0 Bilel!» Puis il se tournait vers Oumeya Ibn Khalef qui torturait Bilel et lui disait: «Je jure par Allah puissant et glorieux, si vous le tuez pour eela, je prendrai sa tombe comme lieu de recueillement». Puis, un jour, Abou Bakr Asc;:iddiq passa alors qu'ils lui faisaient la mem~

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C~III Supporter les difficultes -3 Les sahabas supportent les difficultes en prechant. ____

chose. Il demanda a Oumeya: «Ne crains-tu pas Allah pour ce miserable? Jusqu'a quand? -C'est toi qui I'a perverti, retorqua-t-il. Sauve-le donc de sa souffrance. -D'accord. J'ai un esclave noir plus costaud et plus fort que lui et qui suit la meme

r~ligion que la tienne. Je te le donne en echange. ! -J'accepte.

-II est a toi». Abou Bakr lui donna cet esclave, prit Bih~1 et I'affranchit. Puis iI affranchit pbur l'lslam six autres esclaves avant d'emigrer a Medine (Hamama la mare de Bilel, Aamir lijn Fouhira et sa soeur, Abou Foukiha, Om aounays et sa fille Latifa, Lebina et Zinnira C).

Ibn Ishaq rapporte: Oumeya le sortait dans la chaleur du midi et le jetait sur son dos dj:ms le terrain de la Mecque, puis iI ordonnait de placer un enorme rocher sur sa poitrine. Il lUi disait alors: «Tu resteras ainsi jusqu'a ce que tu meures ou que tu renies Mouhammed et que tu adores la Lete et la aozza». Dans sa souffrance, Bilel repondait: «Unique, unique!»

. Aammar Ibn Yesir composa un poeme sur Bilel et ses compagnons en decrivant leurs souffranceset I'affranchissement d'Abou Bakr (il nomme Abou Bakr par son surnom Aatiq, I'affranchisseur). Il dit:

«Qu'Allah recompense bien Bilal et son compagnon

Aatiq, et qu'i1 maudisse Abou Jahl et (son oncle C) Fekih.

Le jour OU ils voulurent faire du mala Bilel

Sans craindre ce qu'un homme raisonnable doit craindre,

Pour sa croyance au Seigneur unique des creatures et sa parole:

J'atteste qu'Allah est mon Seigneur avec conviction.

S'ils me tuent, qu'ils me tuent. Je ne vais pas

Associer au tout misericordieux par crainte de la mort.

a Seigneur d'ibrahim, du serviteur Younous,

De Moussa et de lissa, sauve-moi, puis detruis

Ceux qui aiment I'egarement, de la famille de Ralib

Et qui sont mechants et injustes».

3.7 Le Prophete annonce la bonne nouvelle it Aammaret sa famille en voyant leurs t.,rtures pour Allah

Jabir, qu'Allah I'agree, rapporte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, passa a cOte de Aammar et sa famille alors qu'ils etaient tortures. Il annonya: «Soyez heureux, famille de Vasir! Nous nous reverrons au Paradis».

Othmane, qu'Allah I'agree, raconte: tandis que je marchais avec le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, dans le terrain de la Mecque, Aammar, son pere et sa mere etaient t~rtures au solei I pour leur faire quitter l'lslam. Le pere de Aammar demanda: «a Messager d.• 'Allah! Sera-ce ainsi toute la vie?» II ~0 '" ~ , .... \ ('"~ ~ • -: \ -zo.:!1\ 'G"\" \::; r· ~

repondit: «Patience, famille de Yesir! a ~.J~4u/\)~ __ I ~.'-.J I "'r,

I,

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I

 

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Allah! Pardonne ala famille de Yesir, et tu I'as deja fait».

3.8 Soumeya, la mere de Aammar, est la premiere martyre dans l'lslam

Abdallah Ibn Jaafar, qu'Allah les agree, rapporte: le Messager d'Allah, priere et paix Sur lui, passa devant Yesir, Aammar et la mere de Aammar alors qu'ils etaient tortures pour Allah eleve. Il leur annonya: «Patience, ~;)\':I" • ~ ~ IJ. \ ~J1 ~,V,J\ ~t;;\1 ~W

famille de Yesir! Patience, famille de 'r~~u., .~.. . ~~:::J ' " Yesir! La rencontre sera au Paradis». Dans une version: Abdallah Ibn Yesir etait aussi torture. Dans une version: Abou Jahl frappa Soumeya dans son sexe avec une lance et elle mourut, Yesir mourut sous la torture et Abdallah Ibn Yesirfut frappe par une fleche et tomba. Dans une version: le premier mar1yr qui mourut dans l'lslam fut Soumeya; Abou Jahl la frappa d'une lance dans son sexe et elle mourut.

3.9 La souffrance de Aammar s'intensifle jusqu'a ce qu'iI soit oblige de pronon<*r les paroles de mecreance bien que la foi ne soit pas perturbee dans son coeur

Abou Ooubeyda Ibn Mouhammed Ibn Aammar rapporte: les idolatres prirent Aamm~r, qu'Allah I'agree, et ne le lacherent pas jusqu'a ce qu'iI insulta le Messager d'Allah, priere let paix sur lui, et felicita leurs statues. Quand iI partit chez le Messager d'Allah, le Prophete lui demanda: «Que s'est-il passe?

-Du mal, 0 Messager d'Allah! repondit Aammar. Il ne m'ont pas laisse jusqu'a ce que de t'ai insulte et fai felicite leurs idoles.

-Mais comment est ton coeur?

-Mon coeur est serein par la foi.

-S'ils recommencent, recommence».

Dans une version: le Prophete, priere et paix sur lui, rencontra Aammar qui pleurait. Il se

mit a essuyer ses yeux en disant: «Les mecreants t'ont pris et font plonge dans I'eau. Tu as alors dit ceci et cela (des paroles ""W f\-: .~~;,\ 'ts. ~ l], \'}\'1 ~k;J, )'~I\3J5\ y:-'tf\

de mscreance T). S'ils \--'.J> u-:y~ W -!>-," ~ (,1../::,>

..A.JOi

recommencent, repete-Ieur tes paroles».

Aamr Ibn Meymoun rapporte: les idolatres brOlerent Aammar Ibn Yesir par le feu. Ue Messager d'Allah, priere et paix sur lui, passait a cOte de lui, passait sa main sur sa t~te et ?isait: ~(O feu! Soit froid et 6 ~\-.\.j.s ...;:.1 \::J \2..; J.G. \:" \l:t \~~;JJj c.. ~

moffenslf pour Aammar'" \" /J.~ ~.)1' ,) J ., i,

:; c),,.. 0\ "'/".,"': ' ~I

comme tu I'etais pour Ibrahim ,"0,..t.:J\ .~\~'~ ~\ paix sur lui. Tu (Aammar T) seras tus par le groupe oppresseur (cette proph9tle se reali~a quand Aammarfut tue en combattant avec Ali dans la bataille de 9affayn T)>>. '

3.10 Incident de Khabbeb avec Omar

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Chilbi rapporte: Khabbeb Ibn Alaratt, qu'Allah I'agree, entra chez Omar Ibn Alkhattab, qtJ'Allah I'agree. Omar le fit asseoir a sa place et declara: «Personne au monde ne me rite rriieux cette place sauf un seul.

-Qui est-i1, 0 chef des croyants? demanda Khabbeb.

-Bilel.

-II ne le merite pas plus que moi. Bilel avait des personnes parmi les idolatres par I~squelles Allah le protegea, par contre, je n'avais personne pour me defendre. Un jour, ils m'ont pris, ils ont allume un feu, puis ils m'y ont jete. Puis un homme a mis son pied sur ma pbitrine, et mon dos nu fut ecrase sur le feu». Il decouvrit alors son dos; il avait perdu sa teinte et etait blanc.

3.11 Souffrances de Khabbeb pour Allah

Chiibi rapporte: Omar, qu'Allah I'agree, demanda a Khabbeb ce qu'il avait souffert des iqoliUres. Khabbeb dit: «0 chef des croyants! Regarde mon dos», Omar s'exclama: «Je n'ai jeimais vu telle chose». Il raconta: «lis allumerent un feu et seule la graisse de mon dos 1'(3teignit»,

Abou Leyla Alkindi rapporte: Khabbeb Ibn Alaratt se rendit chez Omar, qu'Allah les agree. Omar dit: «Approche, car personne ne merite mieux cette place sauf Aammar Ibn yesir». Khabbeb se mit alors a lui montrer les cicatrices des tortures des idoliUres sur son dos.

Khabbeb, qu'Allah I'agree, raconte: j'etais forgeron et Alaay Ibn Wail me devait de I'argent. Je suis parti lui demander de me rembourser. Il refusa: «Non, par Allah! Je ne te ppyerai pas jusqu'a ce que tu renies Mouhammed.

-Non, par Allah! repondis-je. Je ne renierai pas Mouhammed jusqu'a ce que tu meures puis que tu sois ressuscite.

-Alors, declara Alaay, quand je mourrai puis que je serai ressuscite, tu viendras me voir. Jaurai alors de I'argent et des fils et je te payerai». Allah eleve revela alors: [As-tu vu celui qui l1ecroitpasanosver:setsetdit:«Onme \:J"'~"'l)'# q~:: ~;'-~\i':':''8'\~.~\../·'f .~\(-.:~-';'\

Qonnera certes des biens et des enfants»? jj \...., ~). V U>~ ~'-:'. ~~ (,?~ .~~ E;st-i1 au courant de I'inconnaissable (Rayb) ou a-t-il pris un engagement avec le tout misericordieux? Bien au contraire! Nous enregistrerons ce qu'it dit et accroitrons son dhatiment. C'est nous qui heriterons ce dont il parle tandis qu'iI reviendra a nous tout seul] (" 9/77-80).

Khabbeb, qu'Allah I'agree, raconte: je me suis rendu chez le Prophete, priere et paix sur hjJi, apres avoir durement souffert des idolatres. Il etait couche a I'ombre de la Kaaba, son manteau sous sa tete. Je lui ai demande: «N'implores-tu pas Allah (de nous secourir T)?» II s'assit, le visage rouge, et declara: «Avant vous, les croyants etaient brosses par des

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peignes

de fer. On leur enlevait la ...... !\.::-"~urs": :~L:;...u~ '-I :r=!l.\!'ioJ\.~~;.·.:b~V"{\

chair et les nerfs des os, et f";r-'.......-... ~ ~ Q.S -" ~~.~ • 'J I.J .l.J!-'

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ne les detournait pas de .~.l!~l'" -.. --~).\~ \... .JIII _. ""J'."~ Q~\~ ......\

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leur religion. Allah va parfaire . C/'''~ • _ -:. -"""" '. ---........ ;. ~

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cette affaire jusqu'a ce que le ~lS"L..:-" <;!,J:,)V"':..t.t ~\ ('~:yjb--"" W"';SUWI cavalier parte de Qanaa a ~,~\ .,~ :;: ~J~ ti6~ Hadhramawt (deux villes du ~.. ~ Yemen C) sans craindre autre qu'Allah puissant et glorieux ou le loup pour ses mouton~, mais vous vous impatientez».

3.12 Abou Dharrenvole son frere quand iI entend parler du Prophete

Ibn 'Abbas, qu'Allah les agree, rapporte: quand Abou Dharr apprit I'envoi du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, iI dit a son frere (Ouneys C): «Va a cet endroit (la Mecque T) et rapporte-moi la verite sur cet homme qui pretend etre Prophete et recevoir les nouvelles cju ciel. Ecoute ses paroles puis reviens». Son frere partit, arriva a la Mecque, ecouta S$S paroles, retourna chez Abou DhalT et raconta: «Je I'ai vu recommander les bonnes manieres et dire des paroles qui ne sont pas de la poesie». Il dit: «Tu ne m'as pas satisfait sur ce qUe je voulais».

3.13 Arrivee d'Abou Dharr ala Mecque, histoire de sa conversion et les prejudicEis qu'U subit pour Allah

II se ravitailla, prit une gourde d'eau et partit a la Mecque. Il partit a la Mosquee ~t chercha le Prophete, priere et paix sur lui. Il ne le connaissait pas et ne voulut demander ia personne. La nuit tomba et il se coucha. Ali, qu'Allah I'agree, le vit et sut qu'i1 etait etranger (dans une version: il le questionna: «Tu as I'air d'etre etranger?» II repondit: «Oui»). III'invita et aucun ne questionna I'autre jusqu'au matin. Il emmena alors sa gourde et sa nourriturea la Mosquee et passa la journee jusqu'au SOif sans que le Prophete ne le voie. Il retourna ~e coucher. Ali passa et dit: «Mais tu ne connais pas encore ta maison?» II le leva et I'emmena. Aucun ne demanda rie" a I'autre jusqu'au troisieme jour. Ali le trouva encore et I'emmena avec lui. Puis il lui demarida: «Mais dis-moi pourquoi es-tu venu?» II dit: «Si tu me donnes ta parole et ton engagement de m'orienter, je te dirai». Ali accepta et ill'informa. Ali repondlt: «C'est la vente, il est le messager d'Allah, priere et paix sur lui. Le matin, suis-moi. Si je vols un danger, je ferai semblant d'uriner, Quand je continuerai la route, suis-moi et entre avac mob>. Abou Dharr accepta, suivit ses pas et entra avec lui aupres du Prophete. Il ecouta s~s paroles et embrassa l'lslam sur le champ. Le Prophete lui ordonna: «Retourne a ta tribu et informe-Ies jusqu'a ce que tu re90ives de mes nouvelles». Abou Dharr dit: «Par celui qui tient mon ame dans sa main! Je vais hurler cette parole devant eux». Il sortit ala Mosquee et crja du plus haut de sa voix: «J'atteste qu'il n'y a de dieu qu'Allah et que Mouhammed est le messager d'Allah!» Les mecreants se leverent et le frapperent jusqu'a le faire tomber.

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Al'Abbas vi nt, se pencha sur lui et s'ecria: «Malheur avous! Ne savez-vous pas qu'il est de Rifar et que c'est le chemin de votre commerce vers la Syrie?» II le sauva d'eux. Le Idndemain, il refit la meme chose, ils le frapperent et se ruerent contre lui, et 'Abbas se pencha sur lui.

Dans une version: Abou Dharr cria: «Gens de Qouraych! J'atteste qu'U n'y a de dieu qu'Allah et que Mouhammed est son serviteur et son messager». lis dirent: «Levez-vous c()ntre ce sabeen». lis se leverent et je fus frappe a mort. Al'Abbas se precipita a mon s43cours, se pencha sur moi puis se tourna vers eux et s'ecria: «Malheur avous! Vous tuez uh homme de Rifar alors que votre commerce et votre voyage passe par Rifar!» lis me laisserent. Le lendemain matin, je suis retourne et j'ai repete les memes paroles. lis dirent: «Levez-vous contre ce sabeen» et Us me firent la meme chose que la veille. Al'Abbas se precipita amon secours, se pencha sur moi et dit la meme parole que la veille.

3.14 Abou Dharrest le premier asaluer le Messager d'Allah par le salut de l'lslam

Dans une version, Abou Dharr, qu'Allah I'agree, raconte: mon frere partit a la Mecque pfJis me rapporta ceci: «Je suis aile ala Mecque et j'ai vu un homme que les gens appellent sebeen qui te ressemble beaucoup». Je suis alors parti a la Mecque et j'ai vu un homme parler du sabeen. J'ai demande: «00 est le sabeen?» II s'ecria: «Un sabeen! Un sabeen!» Les gens me frapperent jusqu'a ce que je fus couvert de sang comme une pierre a immoler ($ur laquelle ils sacrifiaient les betes au nom des statues C). Je me suis cache entre la ~aaba et sa robe et j'y suis reste quinze jours sans autre nourriture ni boisson que I'eau de 2emzem. Puis j'ai rencontre le Messager d'Allah, priere et paix sur lui. et Abou Bakr, qu'Allah I'agree, qui etaient entres dans la Mosquee. Par Allah! Je suis le premier hom me a I'avoir salue par le salut de l'lslam. Je dis: «Que la paix soit sur toi, 0 Messager d'Allah!» II repondit: «let sur toi la paix et la misericorde d'Allah! Qui es-tu?» Je repondis: «Un homme des B€mou Rifar». Son ami lui demanda: «0 Messager d'Allah! Puis-je I'inviter ce soir?» II m'emmena a LII1e maison au bas de la Mecque et me donna quelques poignees de raisins secs. Je suis 6!I1suite parti chez mon frere et je lui ai annonce que favais embrasse l'lslam. Il declara: «Je ~is ta religion». Nous sommes partis chez notre mere et elle declara: «Je suis votre r~ligion». Puis je suis parti voir rna tribu, je les ai preches et certains me suivirent.

3.15 Courage d'Abou Dharr en divulguant sa conversion a l'lslam et les prejudices qu'iI subit pour cela

Abou Dharr, qu'Allah I'agree, raconte: je suis reste avec le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, ala Mecque et il m'enseigna l'lslam et une partle du Coran. Je dis: «0 Messager d'Allah! Je veux divulguer rna religion». Le Messager d'Allah m'avertit: «J'ai peur que tu sois t~e». J'ai insiste: «Je dois le faire meme si jesuis tue». Il se tut. Je suis parti. Les qouraychites discutaient en cercles dans la Mosquee. J'ai clame: «J'atteste qu'il n'ya de dieu qu'Allah et que Mouhammed est le messager d'Allah». Les cercles se detirent, ils se leverent Elt me frapperent jusqu'a me laisser rouge (de sang T) comme une pierre ell immoler en

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Chili Supporter les difficultes ·3 Les sahabas supportent les difficultes en prechant __-!croyant

qu'ils m'avaient tue. Je me suis reveille et je me suis rendu chez le Messager d'Allah, priere et paix sur lui. Il constata mon etat et dit: «Je t'avais deconseille». Je dis: «0 Messagler d'Allah! J'avais ce besoin en moi et je I'ai satisfaih>. Je suis reste quelque temps avec lle Messager d'Allah, puis il ordonna: «Retourne a ta tribu. Quand tu entendras que jlai triomphe, rejoins-mob>.

Dans une version: je suis parti ala Mecque et tous les gens se deverserent sur moi (<<m me frappant T) avec des mottes de boue et des os. Je suis tombe evanoui, puis je me sLlis releve rouge comme une pierre aimmoler.

,

3.16 Omar maltraite Seiid et sa femme Fatima puis embrasse l'lslam grAce it fa priere du Prophete ,

Seiid Ibn Zeyd Ibn Aamr Ibn Noufeyl, qu'Allah I'agree, dit dans la mosquee de Kouta: Omar, qu'Allah I'agree, m'a attache a cause de l'lslam. Dans une version: moi et sa soeur alors qu'il n'avait pas encore embrasse l'lslam.

Anas, qu'Allah I'agree, rapporte: Omar, qu'Allah I'agree, sortit en portant son sabre. ill rencontra un homme des Benou Zohra qui demanda: «au vas-tu, Omar?

-Je veux tuer Mouhammed, repondit-il.

-Comment echapperas-tu aux Benou Hechim et aux Benou Zohra si tu tues Mouhammed? -Je crois que tu es devenu sabeen et que tu as laisse ta religion. -Veux-tu que je te montre une chose plus etrange encore? -Quoi donc? • -Ta soeur et ton beau-frere sont devenus sabeens et ont delaisse ta religion». Om.r

partit alors en fulminant. Quand il arriva chez eux, iI y avait un homme des mouhajirirls nomme Khabbeb, qu'Allah I'agree. En entendant le bruit de Omar, Khabbeb se cacha dans Ia maison. Omar entra et demanda: «Quels sont ces murmures et ces paroles que rai entendus chez vous?}) lis lisaient la sourate Taha. lis repondirent: «Nous discutions seulement.

-Etes-vous devenus sabeens?

-Suppose, Omar, dit son beau-frere, que la verite soit dans une autre religion que la tienne?» Omar se jeta sur son beau-frere et le pietina durement. Sa soeur le repoussa pour defendre son mari et Omar la poussa d'un coup qui fit couler le sang sur son visage. Elle dit alors en colere: «Omar! Et si la verite est ailleurs que dans ta religion? J'atteste qu'jJ n'y a de dieu qu'Allah et j'atteste que Mouhammed est le messager d'Allah». Quand Omar vit qu'il tle pouvait pas leur faire changer d'idee, il demanda: «Donnez-moi le document que vous av~ que je le lise». Sa soeur repliqua: «Tu es impur et seuls les purifies peuvent le toucher. Va le laver (rosl) ou faire les ablutions». Omar se leva, fit les ablutions puis prit le document.

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en'" Supporter les difficultes - 3 Les sahabas supportent les difficultes en prechant, ___

II lut: [Taha. Nous \'sJ~;;~\.-J'J Ij,~~\1\ t, ~~~.lSl~\ d tJ\ n'avons point fait descendre '".,I'~" ~ \": . :; .. ,,~ ~:fo .. ",.. -e ~;.'{ sljl'r toi le Coran pour que tu J'" '\l:; \,.../... 1\.... -~!...'\\ --: ~:.ur\·· £ '!-t'b I.~~ ~ ... '" " '\~\

!J l..i6-·""!) ~.~, uy..~;.,1 ~........

sc!>is malheureux. Ce n'est ,,~~ -: "\1; "'\ ~ ~\:. G ~ r~ \-;:-~~:;lj\" ~l." . .:. ... \ ,~ ~-1L, qu'un rappel pour celui qui _~(j;:!\YI' r ''-t ...::;....Y"'.!I,.b. • ~~;~~: rEtdoute (Allah C). Une <:.:>\),;J\.z revelation '" ~ einanant de celui qui a cree la terre et les deux sublimes. Le tout misericordieux s'est etabli (istawa) sur le trone (nous ne pouvons pas comprendre le sens de cette expression car Allah nt:l ressemble en rien a ses creatures C). Alui appartient ce qui est dans les cieux, sur la terre, ce qui est entre eux et ce qui est sous le sol humide. Et si tu eleves la voix, il connait ~rtes les secrets et ce qui est plus cacM encore. Allah! Point de divinite que lui! II possede lEIs noms les plus beaux. Le recit de Moussa 1'est-il parvenu? Lorsqu'iI vit du feu, il dit a sa famille: «Restez ici! Je vois du feu de loin; peut-etre vous en apporterai-je un tison, ou trpuverai-je aupres du feu de quoi me guider». Puis lorsqu'il y arriva, il fut interpelle: «Moussa! Je suis ton Seigneur. Enleve tes sandales car tu es dans la vallee sacree Touwa. Moi, je t'ai choisi. Ecoute donc ce qui va etre revele. Certes, c'est moi Allah: point de divinite q~e moi. Adore-moi donc et accomplis la priere pour te souvenir de moil (20/1-14).

Omar demanda alors: «Montrez-moi Mouhammed». En entendant cela, Khabbeb sortit de la piece et dit: «Rejouis-tOi, Omar! J'espere que la priere du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, jeudi est pour toL II a prie: 0 Allah! Appule l'lslam par Omar Ibn Alkhattab ou .z,amr Ibn Hicham». Le Messager d'Allah ~.']l4~ ;J1 :\tJ\ ... ~ ~ ~~\~ \ \ ::'&1

d

e~ait dans la maison au bas de Cafa et if "I.j.~y ';:' l).~/\ !.. ~ '\' Qmar y alia. Hamza, Talha et des compagnons du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, elaient devant la porte. Quand Hamza vit I'inquietude des autres a I'arrivee de Omar, iI d~clara: «Oui, c'est Omar! Si Allah veut du bien pour Omar, il embrassera l'lslam et suivra le F!rophete. S'il veut autre chose, nous pourrons facilement le tuer». Le Messager d'Atlah, Priere et paix sur lui, recevait alors la revelation aI'interieur. Puis le Messager d'Allah sortit, ~lIa vers Omar, le prit par ses habits et le ceinturon de son sabre et dit: «Ne vas-tu pas t'arreter, Omal'? Attends-tu qu'Allah te punisse et te ch§tle comme iI a puni Walid Ibn Mourita? 0 Allah! Voici Omar Ibn AIkhattab. 0 Allah! Fortifle la religion par Omar Ibn Alkhattab». Omar declara: «J'atteste que tu es le Messager d'Allah» et iI embrassa "Islam. Puis il dit: «Sors, 0 Messager d'Allah» (voir la suite dans ce chapitre §2.2).

Thawbene, qu'Allah I'agree, rapporte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, pria: «0 Allah! Fortifle l'lslam par Omar Ibn Alkhattab». Il avait frappe sa soeur au debut de la nuit t~ndis qu'elle lisait: [Lis au nom de ton Seigneur qui a cree] (96/1) et il crut I'avoir tuee. Puis 11 ~e leva avant I'aube et I'entendit lire: [Us au nom de ton Seigneur qui a cree]. Il declara: «Par Allah! Ceci n'est ni de la poesle ni des marmonnements». " se rendit chez le Messager

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Chili Supporter les difficultes - 3 Les sahabas supportent les difficultes en prechant. __--+

d'Allah et Bilel gardait la porte. Omar frappa a la porte et Bilel demanda: «Qui est-ce?

-Omar Ibn Alkhattab! ;

-Attends que je demande au Messager d'Allah, priere et paix sur lui. 0 Messa~r d'Allah! annon<;a Bilel. Omar est a la porte. i

-Si Allah veut du bien pour Omar, dit le Messager d'Allah, il le fera entrer dans lla religion. Ouvre». Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, le prit par ses coudes, le secotlla et interrogea: «Que veux-tu? Pourquoi viens-tu?

-Expose-moi ce a quoi tu preches, demanda Omar. -Tu attestes qu'iI n'y a de dieu qu'Allah seul sans assode et que Mouhammed est s(pn serviteur et son Messager». Omarembrassa l'lslam sur le champ et dit: «Sors».

Omar Ibn Alkhattab proposa: voulez-vous que je vous raconte le commencement de rna conversion a l'lslam?

-Oui, repondimes nous.

II raconta: j'etais le pire ennemi du Messager d'Allah, priere et paix sur lui. Un jour de grande chaleur, un homme de Qouraych me vit sur une route de la Mecque et demandi3: «OU vas-tu, fils de Khattab? i

-Je veux cet homme (Mouhammed T), repondis-je.

-Ibn Alkhattab! Tu dis cela alors que cette affaire est entree dans ta maison?

-Comment <;a?

-Ta soeur est partle chez lui». Je suis retourne en colere et j'ai frappe a sa porte. Quar)d des gens qui ne poss8daient rien embrassaient l'lslam, le Messager d'Allah pla<;ait une qu deux personnes avec quelqu'un qui les prenait en charge. Ainsi, il avait place deux de ses compagnons avec le mari de rna soeur. Lorsque rai frappe a la porte, on me demanda: «Qui est-ce?» Je repondis: «Omar Ibn Alkhattab». lis lisaient un document et quand i,s m'entendirent, ils se leverent et se cacherent en laissant I'ecrit. Quand rna soeur m'ouvrit la porte, je lui ai demande: «He! L'ennemle d'elle-meme! Tu es devenue saMenne?» J'ai leve une chose et j'ai frappe sa tete. Elle pleura et dit: «Fils de Khattab! Fais ce que tu veux, je suis musulmane», Je partis alors m'asseoir sur le lit et je vis un parchemin au milieu de la porte. J'ai demande: «Que fait ce parchemin ici?» Elle me dit: «Laisse-nous, fils de Khatta~! Tu ne te laves pas de I'etat d,impurete Oeneba) et tu ne te purifies pas, et ced ne peut et~e touche que par les purifies». J'ai insiste jusqu'a ce qu'elle me le donna. La fin du recit est la meme.

3.17 Othmane Ibn Madhooun supporte les difficultes

Othmane, qu'Allah I'agree, rapporte: quand Othmane Ibn Madhooun vit les epreuves q4e subissaient les compagnons du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, tandis qu'il allait ~t venait sous la protection de Walid Ibn Mourira, iI pensa: «Par Allah! Mes allees et venues

I

sous la protection d'un idol~Ure tandis que mes am is et les fideles de rna religion subisse~t des persecutions et des epreuves que je ne subis pas est pour moi un grand manque», II ~e

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Ohlll Supporter les difficultes -3 Les sahabas supportent les difficultes en prechant.____

rendit chez Walid Ibn Mourira et lui dit: «Abou Abdchams! Ta protection a ete parfaite. Je te 1$ rends. -Pourquoi, man neveu? demanda+il. Peut-etre que quelqu'un de ma tribu t'a porte prejudice? -Non, mais je prefere la protection d'Allah puissant et glorieux, et je ne veux pas demander protection aun autre que lui.

-Alors pars a la Mosquee et rends-moi ma protection en public comme je te I'a; accordee en public». Nous sommes partis a la Mosquee et Alwalid les informa: «Voici Othmane qui vient me rendre ma protection.

-C'est vrai, confirma Othmane. Il a tenu sa parole et sa protection a ete efficace. Mais je prefere ne pas demander protection a un autre qu'Allah et je lui rends sa protection». Puis <Dthmane partit. Lebid Ibn Rabiaa Ibn Melik Ibn Kileb Alqaysi recitait ses poemes dans une assemblee de Qouraych. Othmane s'assit avec eux. Labid redta:

«En fait, tout en dehors d'Allah est faux. -Tu as raison, dit Othmane. . -Ettoutbien-etrevasans ""U\-''7.-\--~ ~~\I"" J'\).j\r'~q ~\..:; .. \>~\"i)ifdoute disparaitre, continua Labid. J;'..) .;J ~II ~y.J ,. ~ l,Y/\...,> <VJ. ~u.-" V

-Tu mens, repondit Othmane. Le bien-etre des habitants du Paradis ne disparaft pas. -Gens de Qouraych (il etait etranger T)I s'indigna Lebid. Par Allah! Vous respectiez vos Mtes; depuis quand ced est-il survenu parmi vous?

-C'est un vaurien avec d'autres sots qui ont quitte notre religion, expliqua un des Wresents. Ne prete pas attention ases paroles et ne t'en vexe pas». Othmane lui repliqua et fa dispute s'aggrava. L'homme se leva vers lui et frappa son oeil qui devint noir. Alwalid Ibn A\lmourira etait proche et vit ce qui arriva a Othmane. Il dit: «Par Allah, mon neveu! Ton oeil J!I'avait pas besoin de ce qui lui est arrive et tu etais sous une protection solide.

-Non, par Allah! repondit Othmane. Mon oei! sain a besoin de ce qui est arrive ason frare «('autre wil) en Allah, et je suis sous la protection de quelqu'un qui est plus puissant et plus capable que toi, Abou Abdchams» (Dans une version: Alwalid lui proposa: «Reviens mon neveu ata protection}}. Il dit: «Nom».

Othmane Ibn MadhOoun, qu'Allah I'agree, composa sur ce que subit son oeil: ~Si mon oeil a ete atteint pour ~':;' ~\,' ~\:;,..~ ~(. L:.~I\:P <J' ~Js 0 G

Ia satisfaction du Seigneur <,;"~(j-; lj/... ;.. ~J:.J".. ,\.;,.... ". ~". .. ~ar la main, ~'un egare, ~~.~\;;G~'t}:tJj-(;j ><"-~ ~~~()~\:;y, ~9 Inecreantdelarehglon, -:.. ... , ,~\ ',.,._ ~ ''''''':'/-!. .~~\_ ":'';' Alors le tout misericordieux I'a ~JyJ'..:..r..~~ -~><~ ~!,)% \' r u.!3 -y",~

.. . /' -/' ,,-'",,' ~ . --J,

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Et, mon peuple, celui dont l? -.. l?/ .. '-' \' .'". J ".

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le misericordieux est satisfait est heureux.

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Chili Supporter les difficultes - 3 Les sahabas supportent les difficultes en prllchant ___.......

Meme si vous dites que je suis perdu, egare et sot,

Je suis la religion du messager Mouhammed.

Par cela, je veux Allah, et la verite est notre religion

Malgre ceux qui nous oppriment injustemenb>.

Ali Ibn Abou Talib composa aussi au sujet de l'oeil de Othmane:

«En se rappelant une epoque d'insecurite (a la Mecque T),

Tu t'assois melancoHque et tu pleures tristement.

En se rappelant des hommes impies,

Qui oppriment injustement ceux qui prechent la religion.

lis ne cessent de commettre les indecences,

Et leurs trahisons n'ont pas de fin.

Sachez, qu'Allah les prive de bien,

Que nous sommes en colere pour Othmane Ibn Madhooun.

lis frappent son oeil sans redouter,

Plusieurs fois et a pleins poings.

Allah les recompensera, ou les tuera rapidement,

Une juste recompense sans lesion».

3.18 Mo~aab Ibn Ooumayr supporte les difficultes

Alaabden rapporte: Moc;aab Ibn 60umayr etait le jeune de la Mecque le plus prestigieulX par son elegance, sa beaute et sa belle chevelure. Ses parents le cherissaient et sa mere qljli etait riche et aisee I'habillait des meilleures habits et des plus fines etoffes. Il possedaitles meilleurs parfums de la Mecque et portait des chaussures de Hadhramawt. Le Messagetr d'Allah, priere et paix sur lui, parlait de lui et disait: «Je n'ai pas vu a la Mecque quelqu'un qui ait une meilleure chevelure, '1: ••• ~...~~~, 1'. ~ 11 --.,-;; ii~ ~A::;4) ":' ~1 \ ~i:'~~ L:a

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des habits plus fins ni un bien-~r-> 'J ~t3J:.J '" ~ .~ " I

~tre plus total que Mo~aab Ibn ~~J'.' itA; JA.

Ooumayn>. Il apprit que le '-4" '" '"

Messager d'Allah prechait l'lslam dans la maison d'Arqam Ibn Aboul Arqam. Il y entra.

embrassa l'lslam et crut au Prophete. Puis it sortit, cacha sa conversion par crainte de sa

mere et de son clan et continua aaller secretement chez le Messager d'Allah, priere et pai~

sur lui. Othmane Ibn Talha le vit prier et informa sa mere et son clan. lis le prirent dt

I'emprisonnerent. Il resta emprisonne jusqu'a la premiere emigration en Abyssinie. Puis "

revint avec les musulmans, son etat avait change et il etait devenu rude. Sa mere cessa

alors de le blamer.

3.19 L'empereur byzantin maltraite Abdallah Ibn Houdhefa et Omar embrasse sa

tete it son retour Abou Rafii rapporte: Omar Ibn Alkhattab, qu'Allah I'agree, envoya une armee aux

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Cjhtll Supporter les difficultes -3 Les sahabas supportent les difficultes en prechant. ____

Byzantins. Parmi eux etait un compagnon du Prophete, priere et paix sur lui, nomme ,."bdallah Ibn Houdhefa AssahmL Les byzantins le capturerent et I'emmenerent a leur roi. lis 1$ presenterent: «Celui-ci est des compagnons de Mouhammed.

-Veux-tu devenir chretien, lui proposa le tyran, et je partagerai avec toi mon royaume et mon pouvoir?

-Si tu me donnes tout ce que tu possedes et tout ce que possedent les arabes, repliqua Abdallah, pour que je quitte la religion de Mouhammed pendant un clin d'oeil, je n'aocepterai pas.

-Alors je vais te tuer.

-Vas-y». Il ordonna de I'attacher a une croix et ordonna aux archers: «Tirez a cote de sas mains et ses pieds». En meme temps, iI lui repetait sa proposition et il refusait. Il le fit cHors descendre, fit ramener une grande marmite, y fit bouillir de I'eau, ramena deux Rrisonniers musulmans et jeta I'un d'eux dans la marmite, tout en lui proposant le qhristianisme et il refusait. Enfin iI ordonna de I'y jeter. Quand on I'emmena, iI pleura. On iptorma le roi: «II pleure!» II crut qu'il avait peur et ordonna: «Ramenez-Ie». Il lui proposa le dhristianisme et il refusa. Il demanda: «Alors pourquoi as-tu pleure?

. -J'ai pleure, expliqua Abdallah, car je me suis dit que j'allais etre jete dans cette marmite ~t que je mourrai a I'instant. J'ai desire avoir autant d'ames que de poils dans mon corps et qu'elles soient tuees pour Allah.

. -Veux-tu embrasser ma tete et je te libererai?

-Et tous les prisonniers musulmans?

-Et tous les prisonniers musulmans». Abdallah raconta: «Je me suis dit: c'est un ennemi (jI'Allah; si j'embrasse sa tete pour qu'jI me libere et tous les prisonniers musulmans, 9a ne me ~erange pas». Il s'approcha de lui et embrassa sa tete, et il lui donna les prisonniers. Abdallah les conduisit chez Omar, qu'Allah I'agree, et lui raconta I'histoire. Omar declara: ~Chaque musulman doit embrasser la tete de Abdallah Ibn Houdheta, et je commence», et iI lui embrassa la tete.

3.20 Les persecutions que les compagnons subirent des idolatres

Seiid Ibn Joubeyr raconte: j'ai questionne Abdallah Ibn 'Abbas, qu'Allah les agree: «Les /dolatres torturaient-ils les musulmans au point ou ils etaient excusables de laisser leur religion?

-Oui, par Allah! repondit-il. lis frappaient certains, les affamaient et les assoiffaient jusqu'a ce qu'lls ne pouvaient plus se tenir ass is par I'effet de la souffrance. lis continuaient jusqu'a ce qu'ils leurs disaient les paroles de mecreance qu'ils voulaient. lis leur disaient: «La Lete et la 60zza sont deux divinites autres qu'Allah» et ils repondaient: «~ui». Meme un veau passait, et ils leur disaient: «Ce veau est ton dieu au lieu d'Allah?» et ils repondaient: «Qui» pour se sauver d'eux tellement ils souffraient».

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Chili Supporter les difficultes ·3 Les sahabas sup portent les difficultes en pr6chant,____

3.21 Situation du Prophete et de ses compagnons it Medine apres I'emigration

Oubey Ibn Kaab, qu'Allah I'agree, rapporte: quand le Prophete, priere et paix sur lui, ~t ses compagnons arriverent a Medine et que les am;ars les accueillirent, les arabes les combattirent taus ensemble. lis ne dormaient et ne se levaient qu'avec leurs armes.L~ sahabas demanderent: «Pensez-vous que nous vivrons jusqu'a un jour au nous dormirons paisibles et tranquilles en ne craignant qu'Allah?» Allah revela alors: [Allah a promis a ceux ' de vous qui ant cru et qui ant fait . o'i\~\\ ,.,~ ~ ,'. -:: o=-\ .' \~ lW\\~\ ~~ ':.~\.J.,,\ ~J\~\ ~.~

les bonnes oeuvres qu'illeur J?,.J _Y, y?.... r~'-;'~ ~J r ~u ':" y

donnerait la succession sur la terre] (24/55).

3.22 Bataille des loques et souffrances du Prophete et de ses compagnons

Abou Moussa, qu'Allah I'agree, raconte: nous sommes sortis avec le Messager d'Aliafu, priere et paix sur lui, dans une bataille. Nous etions six et nous avions un chameau que noJs montions a tour de rOle. !\Jos pieds s'userent et se blesserent par la marche. Mes pieds fure~t blesses et mes angles tomberent. Nous band ions nos pieds par des loques (que noJs dechirions de nos habits T) et la bataille fut appelee «La bataille des Jaques» pour cela. ;

Abou Moussa rapporta ce nkit puis dit: «Pourquoi ai-je raconte ce redt?» car if ne voultft pas devoiler ses bonnes oeuvres. Puis iI dit: «Allah le recompensera».

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~h'" Supporter les difficultes -4 Supporter la faim en prechant Allah _________

4 SUPPORTER LA FAIM EN PRECHANT ALLAH

, 4.1 Le Prophete supporte la faim i Mouslim rapporte: NoOmEme Ibn Bechir, qu'Allah les agree, a dit: «N'avez-vous pas la hourriture et la boisson que vous desirez? J'ai vu votre Prophete, priere et paix sur lui, qUi ne trouvait pas de quoi remplir son ventre, meme des dattes les plus mediocres». ! Dans une autre version: Omar, qu'Allah I'agree, evoqua I'aisance que les musulmans ~vaient obtenue. NoOmene dit: «J'ai vu le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, se plier et Se tordre toute une journee sans qu'iI puisse trouver des dattes pour remplir son ventre, roome des plus mediocres».

j

4.2 Celui qui supporte la faim est dispense de la durete des comptes , Abou Hourayra, qu'Allah I'agree, raconte: je suis entre aupres du Prophete, priere et paix ~ur lui, alors qu'iI priait assis. J'ai demande: «6 Messager d'Allah! Je te vois prier assis, que ~'est-il arrive?» II repondit: «La faim, Abou Hourayra!» J'ai pleure et il me consola: «Ne pleure jpas, Abou Hourayra! ~ ~.}j.,.\.....~" •~ I '" .j\";::':. ~ \~;" -;. -"" ~ \i\~ .1-:; ~

lOuiconque a faim dans ce ~ ~~tJ!· ';:'~ ."'~u ... V::Y"· .. ..~

!monde, s'il patiente et ~~\ I; ($.I: ~\. S~ ~ \:J\ iescompte la " ~ ,," . t'" . ,recompense d'Allah, sera dispense de la durete des comptes le jour de la resurrection».

i

i

4.3 Les maisons du Prophete ne sont pas eclairees et on n'y allume pas de feu . AYcha, qu'Allah I'agree, raconte: un soir, la famille d'Abou Bakr, qu'Allah I'agree, nous !envoya un gigot de mouton. Je I'ai tenu et le Prophete, priere et paix sur lui, a coupe (ou bien iii a tenu et j'ai coupe), et cela sans lumiere. i Dans une autre version: on lui demanda: «6 mere des croyants! A la lueur d'une ilampe?» Elle repondit: «Si nous avions de la graisse pour allumer une lampe, no us I'aurions lmangee».

i Abou Hourayra, qu'Allah I'agree, rapporte: dans les maisons des femmes du Messager!d'Allah, priere et paix sur lui, les mois passaient sans qu'une lampe ou qu'un feu soient Iallumes. Quand ils avaient de I'huile, ils s'en massaient, et quand ils avaient de la graisse, ils !la mangeaient.

!

i

i Abou Hourayra, qu'Allah I'agree, rapporte: la famille du Messager d'Allah, priere et paix Isur lui, voyait la nouvelle lune (le debut du mois arabe C) puis la suivante sans qu'aucun feu Ine soit allume dans leurs maisons, ni pour (cuire T) du pain ni pour de la viande. On idemanda: «Avec quoi vivaient-i1s alors, Abou Hourayra?» " repondit: «Les deux aliments de

\ j

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Chili Supporter les difficultes -4 Supporter la faim en prechant Allah _________

base: les dattes et I'eau. lis avaient aussi des voisins des an9ars, qu'Allah les recompens~ genereusement, qui avaient emprunte des chamelles (ou des chiMes) laitieres (pour profrt~r de leur lait, c'stait une forme de gsnerosite courante C) et qui leur donnaient de leur lait».

i

Oorwa, qu'Allah I'agree, rapporte (son pere est Zoubeyr et sa mere Asma la fille d'Abo~ Sakr; A'icha est donc sa tante maternelle T): ATcha, qu'Allah I'agree, disait: «Par Allah, mOT neveu! Nous voyions la nouvelle lune, puis la nouvelle lune suivante, puis la suivante encor€!, trois nouvelles lunes, soit deux mois en tout, sans qu'un feu ne soit allume dans les maison$ du Messager d'Allah, priere et paix sur lui». J'ai demande: «Ma tante! Par quoi viviez-vous?+ Elle repondit: «Par les deux aliments de base: les dattes et I'eau. Sauf que le Messager d'Allah avait des voisins des an9ars qui avaient emprunte des chamelles (ou des chevres~ laitieres. lis envoyaient de leurs laits au Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et il nous e~ faisait boire». i

A"icha, qu'Allah I'agree, raconte: nous restions quarante jours sans allumer de feu dan~ la maison du Messager d'Allah, priere et paix sur lui. On demand a: «Par quoi viviez-vous?}~ Elle repondit: «Les deux aliments de base: les dattes et I'eau quand on en trouvaib>. i

I

Masrouq raconte: je suis entre chez Aicha, qu'Allah I'agree. Elle fit amener de I~ nourriture et confia: «Chaque fois que je mange a satiete, je n'ai qu'a me laisse pleurer et j~ pleure autant que je veux». J'ai demande: «Pourquoi?» Elle repondit: «Je me souviens de~ circonstances dans lesquelles le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, a quitte ce monde~ Par Allah! II ne s'est pas repu de pain et de viande deux fois par jour». .

A"icha raconte aussi: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, ne s'est pas repu du pai~ de froment depuis qu'il est venu a Medine jusqu'a ce qu'iI a rendu I'ame. I Elle rap porte aussi: la famille de Mouhammed ne s'est pas repue du pain de fromen~ deux jours consecutifs jusqu'a la mort du Messager d'Allah, priere et paix sur lui. : Elle dit aussi: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, a rendu I'ame sans manger al satiete les deux aliments de base: les dattes et I'eau. i

Dans une autre version: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, ne s'est pas repu troisl jours consecutifs. Si nous avions voulu, nous aurions mange a satiete, mais iI se privait pouri donner aux autres.

I

4.4 La vle difficile que le Prophete a enduree i Alhasan, qu'Allah I'agree, rapporte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, se privaiti

I

pour secourir les musulmans a tel point qu'll rapieyait son izar (tissu qu'on enroule autour del _IaJaille en guise de pantalon T) avec du culr, et qu'U n'a pas dejeune et dine un meme jour\ jusqu'a ce qu'll rejoignit Allah puissant et glorleux.

I

Anas, qu'Allah I'agree, rapporte: le Prophete. priere et paix sur lui, ne mangea pas suri

224

 

~hllJ Supporter les difficultes -4 Supporter la faim en prechant Allah,_________

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~ne table et ne mangea pas de pain raffine jusqu'a ce qu'il mourut.

!

i Ibn 'Abbas, qu'Allah les agree, rapporte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et sa ljamille passaient des nuits consecutives le ventre creux sans trouver de quoi diner, et leur ~ain etait le plus souvent d'orge.

!

i Abou Hourayra, qu'Allah I'agree, passa a cote de gens qui avaient un mouton rotL lis

rinviterent mais il refusa de manger. Il dit: «Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, est

$orti de cette vle sans etre repu du pain d'orge».

Anas, qu'Allah I'agree, rapporte: Fatima, qu'Allah I'agree, donna au Messager d'Allah, priere et paix sur lui, un morceau de pain d'orge (Dans une autre version: ilia questionna: 1(Q~'est.ceci?» ~lle expliqua: «Un p~in rond q~efai cuit, j~ n'a.i pas voulu :e m~nger seul; et je ten al ramene un morceau»).11 dedara: «Cest la ~\ ,.'"":, ~~ ~;, t"'\~\ 0 ),':0\ \7_

premiere chose que ton pere mange depuis trois \-,,,, ~ \ ~-cY. \'" uJ·.J..~ ~ours».

,

: Abou Hourayra, qu'Allah I'agree, rapporte: on ramena une nourriture chaude au

~essager d'Allah, priere et paix sur lui. Il mangea puis dit quand iI finit: «Louange a Allah.

pepuis si longtemps je n'ai pas mange de nourriture chaude».

i

Sahl Ibn Saad, qu'Allah I'agree, raconte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, n'a ~as vu le pain blute (dont la farine est separee du son par un tamis nomme blutoir C). i -Aviez-vous des blutoirs au temps du Messager d'Allah? demanda-t-on.

-Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, n'a pas vu de blutoir depuis qu'Allah I'a bnvoye jusqu'a sa mort. I _ Alors comment mangiez-vous I'orge non blutee? ! -Nous I'ecrasions, puis nous soufflions dessus: ce qui s'envolait s'envolait. et nous raisions la pate avec ce qui restait».

i

I Aicha, qu'Allah I'agree, raconte: iI ne restait pas de pain d'orge sur la table du Messager ~j'Allah, priere et paix sur lui, en petite ou en grande quantite. Dans une autre version: jamais ~n restant de nourriture ne fut debarrasse de la table du Messager d'Allah devant lui.

i

I

! 4.5 Le Prophete et les sahabas attachent des pierres aleurs ventres de faim i Abou Talha, qu'Allah I'agree, raconte: nous nous sommes plaints de la faim au iMessager d'Allah, priere et paix sur lui, et nous avons leve nos habits pour montrer que nous lavions chacun attache une pierre sur notre ventre de faim. Le Messager d'Allah decouvrit

I

iators son ventre et il avait attache deux pierres.

I

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Chili Supporter les difficultes ·4 Supporter la faim en prechant Allah _________

Ibn Boujeyr, qu'Allah I'agree, rapporte: un jour, le Prophete, priere et paix sur lui, e~t faim. Il chercha une pierre et I'atiacha sur son ventre, puis declara: «II se peut qu'un~ personne soit i

. t b' h d .'t· ."'.~ .~, .10

nourne. e len e~reuse ans l:.. ~~.,a:;,'WJ\ ;~"'~'I~ '4.!C tr t;.~\ ;.) ili~ ~Lb ~.::.. ~ ~~

cette vle et affamee et nue le 'J -y.. J, ,.' '. .."'~ "" ?.... s. -l!

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jour de la resurrection. _ ~ !tj~; ~...~ "ll\ ~~j~f..:<1.

~--." ... ,.. "" "","'-;;:"1" ", •., " .I' \~

Vraiment, il se peut qu'une personne satisfasse ses desirs alors qu'elle se rabaisse et s+ detruit. Vraiment, iI se peut qu'une personne se prive et ecrase ses desirs alors qu'eliT obtient la noblesse et la reussite». ;

4.6 Ce que A"icha dit de la satiate i

Boukhari rapporte: Aicha, qu'Allah I'agree, a dit: «Le premier f1eau qui frappa cett~ communaute apres son Prophete est le rassasiement. Quand les ventres des gens furen remplis, leurs corps engraisserent, leurs coeurs faiblirent et leurs envies s'emballerent». I

FAIM DU PROPHETE DE SA MAISON NEE, D'ABOU BAKR ET DE OMARI

4.7 Faim du Prophete, d'Abou Bakret de Omar, et leur histoire avec Abou Ayyoub i

Ibn 'Abbas, qu'Allah les agree, rapporte: Abou Bakr, qu'Allah I'agree, sortit dans I~ canicule (moment de grande chaleur C) a la mosquee. Il entendit Omar, qu'Allah I'agree( demander: «Abou Bakr! Pourquoi sors-tu a cette heure?

-C'est la faim aigue qui me fait sortir, repondit-il. i

-Par Allah! Moi aussi, c'est la seule chose qui me fait sortir». Tandis qu'ils etaient ainsi! le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, sortit vers eux. Il questionna: «Qu'est-ce qui vous ~ fait sortir a cette heure-ci?

-Par Allah! repondirent-ils. Seule la faim aigue dans nos ventres nous a fait sortir. :

-Et moi, par celui qui tient mon ame dans sa main, c'est cela meme qui m'a fait sortirl Levez-vous!» lis partirent jusqu'a la porte d'Abou Ayyoub Alam;ati, qu'Allah I'agree. Abo4 Ayyoub avait "habitude de conserver des provisions pour le Messager d'Allah, que ce soient de la nourriture ou du lait. Ce jour-la, le Prophete avait tarde et n'etait pas venu a son heur~ habituelie. Il les donna alors a sa famille et partit travailler dans ses datiiers (car le lait n~ peut pas etre conserve T). Quand ils arriverent a sa porte, sa femme sortit et declaral «Bienvenue au Prophete d'Allah et a ses compagnons», Le Prophete d'Allah, priere et pai~ sur lui, questionna: «OU est Abou Ayyoub?» IIl'entendit alors qu'il travaillait dans ses dattier~ et vint precipitamment. Il dit: «Bienvenue au Prophete d'Allah et a ses compagnons. q Prophete d'Ailah! Ce n'est pas I'heure a laquelle tu avais I'habitude de venir?» II reponditl «C'est vrai». Abou Ayyoub partit, coupa un regime de dattes contenant des dattes biel1 mOres, moyennes et jaunes. «Pourquoi as-tu fait cela? reprocha le Prophete. Tu aurais Py nous cueillir quelques dattes. .

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~hlll Supporter les difficultes -4 Supporter la faim en prechant Allah_________

i -0 Messager d'Allahl expliqua-t-il, rai voulu que tu manges des mOres, des moyennes ~t des jaunes. Et en plus, je vais egorger pour toi. I -Si tu egorges, n'egorges pas une bete laitiere». Il egorgea un chevreau et ordonna asa femme: «Petris la pate et prepare-nous le pain, car tu sais mieux (que moi T) preparer le pain». Il rotit la moiM du chevreau et grilla I'autre moiM. Quand la nourriture fut apoint, elle Jut placee devant le Prophete, priere et paix sur lui, et ses compagnons. Le PropMte prit de 'a viande, la playa dans du pain et dit «Abou Ayyoubl Emmene ceci a Fatima, car elle n'a pas mange une telle nourriture depuis plusieurs jours». Abou Ayyoub partit chez Fatima. jQuand ils mangerent et se rassasierent, le Prophete dit: «Du pain, de la viande, des dattes

;al.mes, t _ '1 I --, , 'III ~ ..

,moyennes e mures... -I P eura -,(J'" "\:-, J\_ .. ~~ --_ ,~s..b""_ ".., ., ... ::'. \ • .u." ,

IPar celui qui tient mon arne dans . ,~.:.~ \:? ~.) -0. ~")-{. ~-'f.Jl"'J.r iSa main! Voici le bien-etre dont .. ~\::.Al\n-fu :,,~W ~~~~~~ \ Ivous rendrez compte le jour de la }-f .,_~. u ." I'" j)~

In~surrectiOn», Ses compagnons trouverent sa parole dure et iI rajouta: «Non. Quand vous

Imangez une tell~ nourriture, en ,.~.;: ':\,:;. j,.....\j~~~ ~\.1L. ~~~hl \~~\t. ~~\~\ ~ Icommenc;:ant, dltes: au nom ~.. -" ~ 'Xr-\7 ,.. ;; \ . .,r-, u-:..J.: ~. Id'Allah. Quand vous finissez, '\~". ~'.~~ u,"\'}zU\::i;:~-~\a,,~~"~4:;..}\ .. ):j~

I ~ Ut.'u .. \.~ . -7 .. "'" !.)'J

!dites: louange aAllah qui nous" ,

!a rassasies et qui nous a donne ses bienfaits en abondance. Ced est le remerciement de lcette nourriture abondante (ainsi vous n'aurez pas a en rendre compte le jour dernier C)>>. IQuand il se leva, iI dit a Abou Ayyoub: «Viens nous voir demain». Le PropMte tenait a irecompenser quiconque lui rendait service. Abou Ayyoub n'entendit pas et Omar lui repeta: l«Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, t'ordonne d'aller le voir demain». Il alia le voir le Ilendemain, le PropMte lui donna sa servante et conseilla: «Abou Ayyoub, je te recommande !d'EHre bon avec elle car, tant qu'elle etait chez nous, nous n'avons vu que du bien en elle». ;Quand ilia ramena de chez le Messager d'Allah. Abou Ayyoub dit: «Je ne trouve pas une !meilleure fayon pour appliquer la recommandation du Messager d'Allah que de I'affranchir», let ill'affranchit.

Ibn 'Abbas, qu'Allah les agree, rapporte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, sortit en debut d'apres-midi et trouva Abou Bakr, qu'Allah I'agree, dans la mosquee. Il demanda: «Qu'est-ce qui t'a fait sortir acette heure?» II repondit: «Ce qui t'a fait sortir m'a fait sortir. 0 Messager d'Allah!» Omar Ibn Alkhattab arriva, Le Prophete demanda: «Qu'est-ce qui t'a fait sortir, Ibn Alkhattab?» II repondit: «Ce qui vous a fait sortir m'afait sortin>. Omar s'assit et le Messager d'Allah se mit a leur parler. Puis il demanda: «Avez-vous la force d'aller aux dattiers pour trouver de la nourriture, de la boisson et de I'ombre? Allons donc a la maison d'Aboul Hay them Ibn AttiMne Alanc;:ari». La fin du recit est la meme. Il s'agit probablement de deux histoires separees, une fois avec Abou Ayyoub et une autre avec Aboul Hay them.

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Chili Supporter les difflcultes ·4 Supporter la faim en prechant Allah,_________

4.8 Faim de Ali et Fatima

Fatima, qu'Allah I'agree, raconte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, est venu m$ voir un jour et demanda: «OU sont mes (petits-T) enfants (Hasan et Houseyn T)?» J, repondis: «Ce matin nous n'avions rien a manger et Ali a dlt qu'll allalt les emmener car II • craint qu'ils se mettent a pleurer et que je n'ale rien a leur donner. " est parti chez le jut Untel». Le Prophete alia apres lui et les trouva en train de jouer dans un petit bassin d'ea~ (creuse aut~ur d'un palmier pour I'arroser C) et iI leur restait des dattes. Il questionna: «Ali' ne tals-tu pas rentrer mes enfants avant que la chaleur ne soIt plus forte?» Ali expliqua: «C$ matin nous n'avions rien. Si tu veux bien, assieds-toi, (') Messager d'Allah, pour que j~ reunlsse quelques dattes pour Fatima». Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, s'assiJ jusqu'a ce qu'll gagna quelques dattes pour Fatima. " les mit dans une serviette puis rent,a~ Le Prophete porta I'un d'eux, Ali porta I'autre et ils rentrerent. I

I

Ali, qu'Allah I'agree, raconte: nous sommes restes quelques jours sans rien et I~ Prophete, priere et paix sur lui, non plus n'avait rien. Je suis sorti et j'ai trouve un dinar dan& la rue. Je suis reste un moment a me demander sl je le prenais ou pas. Finalement je I'al pri~ car nous etions a bout. Je I'ai emmene aux commer~nts et j'ai achete avec de 11:3 farine. Pui~ je I'ai ramenee a Fatima, qu'Allah I'agree, et j'ai dit: «Petris et prepare le pain». Elle se mit ~ petrir et son toupet (meche en haut du front T) frappait le bord du plat par epuisement, pui~ elle prepara le pain. Je me suis rendu chez le Prophete etje I'al informe. Il dit: «Mangez-Ie, ! car c'est une ressource qu'Allah puissant et glorieux ;it;... ~, iil\ ~!!fI';: ~ ».."!, ..'I~ ~ ",)1

vous a donnee». U .::;y :..r--"JJ U..l)I'!. !

!

Ali, qu'Allah I'agree, raconte: avec le Messager d'Allah, priere et palx sur lui, il m'arrivai~ d'attacher la pierre a mon ventre de taim, alors qu'aujourd'hui, la zeket (2,5% de I'argen~ payee annuellement T) de mon argent atteint quarante milles dinars. '

4.9 Le Prophete recommande a Om Souleym de patienter pour la faim .

Om Souleym, qu'Allah I'agree, raconte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, me dit: I «Patiente, par Allah! II n'y a ~i\., ~.' 7. .. :: ~.. f § ...... ';;.0.. "" ::;~~ tl\" • \:.,1 C&\""': t ,j'.

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rien chez les families de ~~.i....UU~j\ ~'r~s~~,J~.~ '_' ;Y>'S-S-:r'/ r Mouhammed depuis sept' -\;;--:.\''''-: ~-; ...~J'~. "\,:~:, -;J)\ t~t~".·:l\ J,'" ~~~ ~

.....r--~..) !UI, ~. J -.~, ~ .

jours, et ils n'ont pas allume un . .. • i feu sous une marmite de puis trois jours. Par Allah! Si je demandais a Allah de me! transformer les montagnes de Tihema (chaine montagneuse longeant la mer rouge de la! Jordanle au Yemen) en or massif, ille ferait». '

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1=hlll Supporter les difficultes -5 Faim des sahabas _______________

5 FAIM DES SAHABAS

5.1 Recit de Saad decrivant sa faim et comment iI fut le premier arabe a lancer une ~eche pour la cause d'Allah : Saad, qu'Allah I'agree, raconte: notre vle etait tres penible et tres rude avec le Messager ki'Allah, priere et paix sur lui, a la Mecque. Quand nous avons subi les epreuves, nous nous y ~ommes soumis, nous en avons pris I'habitude et nous les avons supportees. Un soir, j'etais lavec le Messager d'Allah a la Mecque et je suis sorti uriner. J'ai entendu le giciement de !'urine sur une chose lisse. C'etait un morceau de cuir de chameau. Je I'ai pris, je I'ai lave et ~e I'ai brule. Puis je I'ai ecrase entre deux pierres et je I'ai mange en buvant de I'eau. Cela me rendit des forces pour trois jours.

Saad Ibn Abou Waqqa~, qu'Allah I'agree, raconte: je suis le premier arabe a avoir lance lune fleche pour la cause d'Allah (voir ch6 §13.12 T). Nous allions combattre avec le IMessager d'Allah, priere et paix sur lui, sans autre nourriture que les feuilles de hobla (plante ~ont les feuilles donnent une farine amere et consistante T) et les arb res poussant dans le Idesert. Nous mangions cela sans rien pour I'accompagner a tel point que nos excrements Idevenaient comme ceux des chevres.

5.2 Faim de Miqded Ibn Alaswad et de ses deux amis

Almiqded Ibn Alaswad, qu'Allah I'agree, rapporte: je suis venu avec deux amis a moL INous devenions presque sourds et aveugles d'epuisement. Nous nous sommes mis a idemander I'hospitalite aux compagnons du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et jpersonne ne nous accepta (car ils n'avaient rien a nous offrir C). Finalement, le Messager id'Allah nous emmena chez sa famille. 115 avaient trois chevres qu'ils trayaient (et dont ils Ivivaient T). Le Prophete, priere et paix sur lui, partageait le lait entre nous et nous lui ilaissions sa part. Il venait et nous saluait d'un salut qui ne reveillait pas le dormeur et que il'eveille entendait. Satan me souffla: «Tu peux boire cette gorgee, puisque le Prophete va lchez les an~afS et ils lui font des presents». Il ne cessa de me murmurer jusqu'a ce que je la ibus. Une fois que je la bus, iI me fit regretter et reprocha: «Qu'as-tu fait? Mouhammed, priere let paix sur lui, viendra et ne trouvera pas sa part, il priera contre toi et tu periras». Mes deux iamis avaient bu leur part et s'etaient endormis. Quant a moi, je n'ai pas trouve le sommeil. iJ'avais un manteau, quand j'en couvrais ma tete, mes pieds depassaient, et quand fen icouvrais mes pieds, ma tete depassait. Le Prophete vint comme d'habitude et pria ce iqu'Allah voulut qu'il prie. Puis iI regarda sa boisson et ne vit rien. Il leva alors les mains et j'aj Ipense: «Maintenant iI va prier contre moi etje vais perin}. Le Messager d'Allah, priere et paix ;sur lui, pria: «0

:

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Chili Supporter les difficultes -5 Faim des sahabas, ______'--________

,. ,. -'

Allah! Nourris celui qui m'a nourri et abreuve celui _ -\.-' ~. :j"W 1

,~•. ' .. c\--,'..:;,~i'J\..Y. If.-iUljqui m'a abreuve». J'ai pris le couteau et le ':1/ tY' ~'3i..!P' --'" \ : manteau et je suis parti aupres des chevres, Je les ai palpees pour voir la plus grasse pour I'egorget pour le Messager d'Allah. Or elles etaient toutes pleines de lait. J'ai pris le recipient de I~ famille de Mouhammed dans lequel ils allaient traire. J'ai trait jusqu'a ce que la creme fut aut dessus. Puis je I'ai ramene au Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et il but. Puis il m~ passa le bol et je bus. Puis je le lui ai redonne, iI but, me le donna a nouveau et je bus. Je ri~ alors jusqu'a tomber par terre. Il me demanda: «Qu'as-tu encore fait, Miqded?» Je lui ai alQr~ raconte ce que j'avais fait. Le Messager d'Allah conclut: «Ce n'est qu'une misericorde d'Allahj puissant et glorieux (le lait ~t;Lii;~u;~a5'\;r~.:i.&\ ~ ~-~\.::1\1 q

dans les mamelles des ~ . ". ,. .' '.7 v.1),. I.>1l _J J, i chevres a un moment inhabituel C). Tu aurais pu reveiller tes amis pour qu'ils en boivent». JE1 dis: «Par celui qui t'a envoye par la verite! Puisque tu en as bu et que j'ai bu ton reste, je n~ me soucle pas de ceux qui I'ont rate». j

Dans une autre version: Almiqded raconte: quand nous sommes arrives a Medine, I~ Messager d'Allah, priere et paix sur lui, nous divisa en groupes de dix dans chaque maisoni J'etais parmi les dix qui etaient avec le Prophete et nous n'avions qu'une chevre dont nou$ partagions le lait.

I

5.3 Abou Hourayra attache des pierres sur son ventre de faim

Abou Hourayra, qu'Allah I'agree, raconte: par Allah! Je pressais mon fole par terre de. faim et j'attachais une pierre a mon ventre de faim. Un jour, je me suis assis sur leur rout91 par laquelle ils sortaient. Abou Bakr, qu'Allah I'agree, passa et je I'ai questionne sur un verse~ du livre d'Allah puissant et glorieux. Je I'avais questionne uniquement pour qu'il me demand~ de le suivre mais il ne le fit pas. Puis Omar, qu'Allah I'agree, passa et je I'ai questionne su~ un verset du livre d'Allah uniquement pour qu'il me demande de le suivre mais iI ne le fit pas.! Puis Aboul Qasim, priere et paix sur lui, passa. Il lut la faim sur mo~ visage et sut ce que jei voulais. Il appela: «Abou Hourayra!» Je repondis: «Me void, 0 Messager d'Allah!» IIi ordonna: «Rejoins-moi». J'ai demande a entrer et on m'autorisa. J'ai trouve un bol de lait. Lei Prophete demanda: «D'Oll vous vient ce lait? '

-Untel nous I'a offert, repondirent-ils.

-Abou Hirrl appela le Prophete.

-Oui, 0 Messager d'Allah! :

-Va m'appeler les gens de Coffa». Les gens de Coffa etaient les hates de l'lslam, ilsj n'avaient ni families ni biens. Quand le Messager d'Allah recevait un cadeau, il en prenait et! leur en envoyait. Quand iI recevait une aumOne, ilia leur envoyait et n'y touchait pas. Celaj me deplut car j'esperais boire de ce lait pour me fortifier pour un jour et une nuit. J'ai pense:! «C'est moi qui vais les chercher. Quand ils viendront, ce sera a moi de les servir. Que mel restera-t-il alors de ce lait?» Mais iI fallait obeir aAllah et a son Messager. Je suis parti et je!

I

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~hlll Supporter les difficultes -5 Faim des sahabas _______________

les ai invites. lis vinrent, demanderent a entrer et on leur permit. lis s'instalh3rent dans la

Piece, puis le Prophete, priere et paix sur lui, ordonna: «Abou Hirr! Prends et sers-Ieur». Je

pris le bol et je me mis ales servir. Chacun prenait, buvait a satiete et me rendait le bol.

Quand le dernier but, j'ai donne au Messager d'Allah, priere et paix sur lui. Il prit le bol dans

$a main et il y restait un peu de lait. Il leva la tete, me regarda, sourit et dit: «Abou Hirr!

, -Qui, 0 Messager d'Allah! repondis-je.

-" ne reste plus que nous deux.

-C'est vrai, 0 Messager d'Allah!

-Assieds-toi et bois». Je m'assis et je bus. Il ordonna: «Bois» et je bus. Il ne cessa de

~'ordonner: «Bois» et je buvais jusqu'a ce que je dis: «Non, par celui qui t'a envoye par la

~erite! Je n'ai plus de place pour le mettre.

. -Donne-moi le bob>, dit-il. Je le lui ai rendu et il but ce qu'il restait.

5.4 Faim severe d'Abou Hourayra

Abou Hourayra, qu'Allah I'agree, raconte: rai passe trois jours sans rien manger. Je ~oulus aller a la Coffa et je me mis a tomber. Les enfants s'ecrierent: «Abou Hourayra est ipossede!» Je les ai appeles: «C'est vous plutot qui etes possedes». Je suis ainsi arrive ala !Coffa. Au meme moment, on avait ramene un plat de pain trempe dans la soupe. Le iMessager d'Allah, priere et paix sur lui, invita les gens de Coffa et ils en mangerent. Je me [mis a me faire voir pour qu'il m'invite jusqu'a ce que les presents se leverent en ne laissant ique des restes aux bords du plat. Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, les ramassa et ien fit une bouchee. Il la plac;a sur ses doigts et m'ordonna: «Mange au nom d'Allah». Par icelui qui tient mon ame dans sa main! Je n'ai cesse d'en manger jusqu'a ce que je fus repu.

. Ibn Sirine rapporte: nous etions avec Abou Hourayra, qu'Allah I'agree. Il portait deux

I

ihabits de lin teinte de rouge. Il se moucha dans I'un d'eux puis dit: «Que c'est beau! Abou iHourayra se mouche dans du lin. Avant, je tombais evanoui entre le minbar (chaire dans la : mosquee d'ou on prononce le sermon du vendredi T) du Messager d'Allah, priere et paix sur

jlui, et la piece de Aicha, qu'Allah I'agree. Quelqu'un passait et mettait son pied sur mon cou ien pensant que j'etais possEide, alors que ce n'etait que la faim». ; Dans une autre version: et j'etais salarle chez Ibn Aaffene et Bint Razwene. La Icontrepartle de mon travail etait la nourriture qui me suffisait et monter a mon tour sur la imonture. Je les conduisais quand ils se depla~aient et je les servais quand ils s'arretaient. iUn jour elle m'ordonna: «Tu iras au pres du chameau pieds nus et tu le monteras debout i(alors qu'il faut baraquer le chameau pour le monter T)}). Apres cela, Allah fit que je I'ai 'epousee. Je lui ai alors ordonne: «Tu y iras pieds nus et tu le monteras debou!».

Dans une autre version: Abou Hourayra raconte: j'ai grandi orphelin, rai emigre

miserable et j'etais au service de Bosra Bint Razwene. Mon salaire atait rna nourriture

quotidienne et monter la monture atour de role. Je les servais quand ils s'arretaient et je les

conduisais quand ils se depla~aient. Puis Allah me la fit marier. Louange a Allah qui fit la

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Chili Supporter les difficultes -5 Faim des sahabas _______________

religion pour bien diriger la vle et qui fit d'Abou Hourayra un imam.

1

Abdallah Ibn GMqiq raconte: je suis reste un an avec Abou Hourayra, qu'Allah I'agree, ~ Medine. Un jour, nous etions dans la piece de A'fcha, qu'Allah I'agree, et iI me racont~: «Dans le temps, nous n'avions pour habits que les manteaux rudes. Nous passions des jouri; sans avoir assez de nourriture pour se tenir debout, a tel point que nous prenions une pierr~,

I

nous la press ions contre notre ventre et nous I'attachions avec nos habits pour pouvoir tenir debouh>. '

Dans une autre version: avec le PropMte, priere et paix sur lui, notre nourriture n'etai~ que les dattes et I'eau. Par Allah! Nous ne voyions pas votre ble que vOici, et nous ntll savions pas ce que c'etait. Nos habits avec le Messager d'Allah etaient les manteaux arabe$ rayes. i

5.5 Faim d'Asma fille d'Abou Bakr

Asma Bint Abou Bakr, qu'Allah I'agree, raconte: j'etais une fois dans une terre de$ Benou Nadhir (une tribu juive T) que'le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, avail donne~ a Abou Oumema et Zoubeyr (le mari d'Asma T), qu'Allah les agree. Zoubeyr sortit avec I~ Messager d'Allah. Nous avions un voisin juif; il egorgea un mouton et iI fut cuit. J'ai senti so~ odeur et j'eus une envle irresistible car j'etais enceinte de rna fille Khadija. Je ne pu~ patienter. Je suis partle chez la femme du juif pour lui demander du feu en esperant qu'ell~ me donnera du mouton, alors que je n'avais nul besoin du feu. Quand je sentis I'odeur et qu~ je le vis, fen devins plus avide. J'ai eteint le feu et je suis revenue une seconde foi~ demander du feu, puis une troisieme fois. Puis je me suis assise en pleurant et en imploran~ Allah. Le mari de la juive vint et demanda: «Quelqu'un est-il entre ici?» Elle reponditl, «L'arabe est venue demander du feu». Il declara: «Je n'en mangerai jamais jusqu'a ce que t~ lui en envoies». Elle m'en envoya un bol et rien sur terre ne me plut autant.

5.6 Les compagnons subissent la faim et le froid la nuit de la bataille du fossa

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Le fils d'Abou Jihad, qu'Allah I'agree, lui dit: «Man pere, vous avez vu le Message~ d'Allah, priere et paix sur lui, et vous avez vecu avec lui. Par Allah! Si je I'avais vu, j'aurais fait! ced et cela». Son pere repondit: «Grains Allah et sois juste dans tes paroles, car, par celuij qui tient man arne dans sa main, nous etions avec lui la nuit de la bataille du fosse. Il ! demanda: qui va nous rapporter de leurs .~ ~.\\ ' .,', ..J., ll:i; 0 ~-; G~'\.::1 w~~~I

nouvelles (des ennemis T) et Allah en ~.:!,~-:) . . ~/ """ ~ . ..u.-C;

fera man compagnon le jour de la resurrection? Personne ne se leva, tellement ils avaienti faim et froid. La troisieme fois, iI appela: HoudMyfa!» (Le reste de I'histoire est au §6.11 del ce chapitre).

Ibn Masooud, qu'Allah I'agree, rapporte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, vit la

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Ph'" Supporter les difficultes -5 Faim des sahabas, _______________

I

Z' I' d ~ ~ "I... ~

,aim sur es visages e ses _ ";':;:fi~'"">\ ""~ ~~ ~~"~,,"-, ~.. I~..-!\~.. , .t :.0'

bompagnons et declara: «Ne~: "':{"f7'" ~u~u v-'\ .~ .. It,..·· ·A..lr~' t'0us en faites pas. Il viendra ' '~.,.iL ~\Jj ~~\ un temps ou on vous servira un ,.,. '-;..,q

plat de pain tremps dans la soupe le matin et un autre l'apn3s-midi». lis demanderent:«O

tvlessager d'Allah! Nous serons done meilleurs ce jour-Ia». Il repondit: «Non, aujourd'hui vous

~tes meilleurs que ce jour-Ia».

Mouhammed Ibn Siline, qu'Allah I'agree, rapporte: iI arrivait que les compagnons du prophete, priere et paix sur lui, passaient trois jours sans rien avoir a manger. lis prenaient ~Iors du euir, ils le grillaient et le mangeaient. S'ils ne trouvaient rien, ils prenaient une pierre ~t se I'attachaient pour se tenir debout.

5.7 Certains compagnons tombent dans la priere de faim et d'epuisement

Foudhala Ibn Ooubayd, qu'Allah I'agree, rapporte: quand le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, dirigeait la priere, des hommes tombaient dans la priere par pauvrete. C'etaient les gens de Coffa. Les nomades (qui venaient de la campagne T) disaient meme: «Ce sont pes fous». Quand le Messager d'Allah finissait la priere, il allait les voir et disait: «Si vous Fonnalsslez votre recompense ~ _ ~ _ ";'::: -; .. \~ ~:: ,,"'s Q~' ~ 0 "\'1 j,_? ,//;' ~ -: ~.\

Q

~upres d'Allah, vous auriez desire ~G..9 "'J 19 \,., ..\ :J":; \ ~.... -,..»$~ ~\.;,) LL, Y

~tre plus pauvres et plus dans le besoin».

5.8 Les sahabas mangent des feuilles dans la vole d'Allah et certaines histoires ou ~Is supporterent la faim i Anas, qu'Allah I'agree, rapporte: il arrivait que sept compagnons du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, suc,;:aient la meme datte. lis mangerent les feuilles qui tombaient jusqu'a fe que leurs machoires s'enflerent.

Abou Hourayra, qu'Allah I'agree, raconte: nous etions sept personnes et nous eOmes ~aim. Le Prophete, priere et paix sur lui, me donna sept daUes: une daUe chacun.

Abou Hourayra, qu'Allah I'agree, raeonte: un jour, je suis sorti de ma maison vers la Imosquee uniquement a cause de la faim. J'ai trouve des compagnons du Messager d'Allah, ipriere et paix sur lui. lis demanderent: «Abou Hourayra! Qu'est-ee qui te fait sortir a ceUe Iheure?

-C'est seulement la faim, repondis-je. . -Par Allah! Nous aussi, seule la faim nous a fait sortin>. Nous nous levames et nous inous sommes rendus chez le Messager d'Allah. Il demanda: «Qu'est-ce qui vous amene a Icette heure? , -0 Messager d'Allah! La faim nous a amenes». Le Messager d'Allah, priere et paix sur

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Chili Supporter les difficultes • 5 Faim des sahabas________________

lui, fit venir un plat de dattes et donna a chacun de nous deux dattes. Il dit: «Mangez ce$

deux

dattes et buvez de I'eau avec, \-:"~t'l o~,:! .\'". Q;: ~\~::::\-: \~'\\ -:-l~ ..;-\~-~.''" .c....,~\\,.~.1 ~ \~\'

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elles vous suffiront pour ce \ y .. \ -/~. ~ / I/""....:../..:../.j Y':'..J '" ' i

jour». J'ai mange une datte et rai cache I'autre. Le Messager d'Allah demanda: «Aboli Hourayra! Pourquoi mets-tu cette datte de cOte?» Je repondis: «Je la garde pour ma mere»t II dit: «Mange-Ia. Nous te donnerons deux dattes pour elle» et il me donna deux dattes.

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Anas, qu'Allah I'agree, rapporte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, sortit voir I~ fosse. Les mouhajirins et les an9ars creusaient par un matin froid. lis n'avaient pa$ d'esclaves pour leur faire ce travail. En voyant leur fatigue et leur faim, iI dit: I «0 Allah, la vrale vle est seulement la "/ ~\-~~"'. ~ t.: " .:; .r{)\ ~~\::., \ \ :l~\

vle de I'au-dela, "y./ .3-?, (T .",~. .> ..' u~.' \ :' Pardonne donc aux anvars et ~\~\.;;; ..:.\~\ ~/'.. \~~~[y,~\.~ aux mouhajitins». . .' ,..... """ , : lis lui repondirent: «Nous sommes ceux qui ont prete serment a Mouhammed De combattre tant que nous existerons». , Dans une autre version: les an9ars et les mouhajirins creusaient le fosse aut~ur d4 Medine et transportaient la terre sur leurs epaules en disant: 1 «Nous sommes ceux qui ont prete serment a Mouhammed I De combattre tant que nous existerons». Le Prophete, priere et paix sur lui, leur repondit: «0 Allah! II n'y a de vle que la vle de I'au-dela, Benis donc les an9ars et les mouhajirins». On leur ramenait deux poignees d'orge et on la leur preparait avec une graisse dont I'odeur etait rance. On la posait devant eux alors qu'ils etaient affames et que son goOt etait repoussant et son odeur nauseabonde.

Jebir, qu'Allah I'agree, raconte: nous creusions le jour de la bataille du fosse. NOu~ avons rencontra un grand rocher tres duro On alia voir le Prophete, priere et paix sur lui, et ori I'informa: «II ya un grand rocher qui gene dans le fossa». Il dit: «Je descends». Il se leva el son ventre atait attache avec une pierre. Nous ations reste trois jours sans rien mangerl Dans une autre version: le Messager d'Allah et ses compagnons creusaient le fossa alor~ qu'ils avaient attache des pierres a leurs ventres de faim. Le reste de I'histoire est au ch1~ §7.B.

Aamir Ibn RabiAa, qu'Allah I'agree, raconte: le Messager d'Allah, priere et paix sur luiJ nous envoyait en expedition avec pour seules provisions un sac de dattes. Notre emir nou$ le partageait une poignee chacun, jusqu'a ce que la ration devint une datte chacun. Son fil~

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qhlll Supporter les difficultes -5 Faim des sahabas ________________

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demanda: «A quoi vous servait une datte?» II repondit: ne dis pas cela, mon fils. Quand il n'y an avait plus, la, nous en avons senti le besoin. I

5.9 Abou Ooubeyda et ses compagnons supportent la faim dans le voyage

; Jebir, qu'Allah "agree, raconte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, nous envoya Pour rencontrer une caravane de Qouraych et nous designa Abou 00ubeyda, qu'Allah l1agree, com me emir. Il nous donna un sac de dattes comme provisions car iI n'avait trouve lien d'autre. Abou 00ubeyda nous donnait une datte chacun (par jour T). On demanda: ~Comment faisiez-vousavec?» II repondit nous la sucions comme fait un enfant, puis nous ~uvions de I'eau avec et elle no us suffisait jusqu'au soir. Nous frappions les feuilles tombees ~vec nos batons puis nous les mouillions avec de I'eau et nous les mangions. Dans une $utre version: on demanda: «Et a quoi vous servait une datte?» II repondit: elle nous a rhanque quand it n'y en avait plus. Dans une autre version ils etaient trois cents et dans une ~utre six cent dix. Le reste de I'histoire est au ch18 §8.2.

5.10 Le Prophete et ses compagnons supportent la faim dans la bataille de Tihema

, Abou Khounays Alriferi, qu'Allah I'agree, raconte: j'etais avec le Messager d'Allah, priere $t paix sur lui, dans la bataille de Tihema. Quand nous arrivames a 00sfene, les sahabas ~inrent le voir et declarerent: «0 Messager d'Allah! La faim nous a epuises. Autorise-nous a $1anger nos montures». Il repondit: «Oui». Omar Ibn Alkhattab, qu'Allah I'agree, en fut itlforme. Il se rendi! chez le Prophete et dit: «0 Prophete d'Allah! Qu'as-tu fait? Tu as $rdonne aux musulmans d'egorger leurs montures, sur quoi monteront-ils?» II demanda: ¥Quel est ton avis, Ibn Alkhattab?» II proposa: «Mon avis est que tu leur ordonnes de ~amener le restant de leur nourriture, que tu le reunisses dans un plat et que tu pries Allah pour eux». Il leur ordonna et on mit le restant de leur nourriture dans un plat. 1\ pria pour eux puis ordonna: «Ramenez vos recipients» et chacun d'eux remplit son recipient.

i Omar Ibn Alkhattab, qu'Atlah I'agree, raconte: nous etions avec le Prophete, priere et paix sur lui, dans une bataille et nous dimes: «0 Messager d'Allah! L'ennemi est la. lis sont tepus et no us sommes affames». Les anl(8fS proposerent: «~gorgeons nos chameaux pour ies manger». Mais le Prophete ordonna: «Quiconque a un restant de nourriture qu'il le tamene». Les musulmans se mirent chacun a ramener une poignee de nourriture, un plat, plus ou moins. Dans toute I'armee, iI y avait vingt-et-un seaux. Le Prophete, priere et paix sur jUi, s'assit a cote et pria pour la benediction. Puis il ordonna: «Prenez et ne vous bousculez pas». lis se mirent a prendre dans leurs sacs, dans les sacs de ble et dans tous leurs tecipients, certains meme relevaient leurs tuniques, les remplissaient et y faisaient un noeud. jls remplirent tout et la quantite de nourriture resta inchangee. Puis le Prophete conclut:

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Chili Supporter les difficultes -5 Faim des sahabas _______________-+

«J'atteste qu'il n'y a de dieu (i \ »~. ",.-~ ~\.:."'~ l\\ ..... ..~-~\:'i~03\ ~ ~, ~-:t\ qu'Allah et que je suis le !II ,. ~"+' ;.\,i-.. & .... .....;r~ v":" .~ ">' ~ ~ messager d'Allah. Allah ..l~~..~\~~j protegera de la chaleur du Feu \!' ! tout serviteur qui meurt en la disant sinceremenb.

5.11 Histoire de la femme qui nourrissait certains sahabas le vendredi i

Sahi Ibn SaM, qu'Allah I'agree, raconte: il y avait parmi nous une femme qui plantait ¥ la blette (plante comestible proche de la betterave C) dans son jardin. Le vendredi, el~ arrachait des racines de blettes et les cuisait dans une marmite avec une pOignee d'org,. L'orge se fixait sur les racines de blettes comme de la viande sur un os. Nous allions la vqir apres la priere du vendredi. Nous la saluions et elle nous offrait cette nourriture. No~ attend ions avec desir le vendredi pour ce plat qu'elle nous preparait. Dans une autre versio~: il n'y avait ni graisse ni huile, et nous etions rejouis le vendredi.

5.12 Les sahabas mangent les sauterelles; ils ne mangeaient pas le pain de b. avant l'lslam . Ibn Abou Awfa, qu'Allah I'agree, raconte: nous avons mange des sauterelles dans seqt expeditions avec le Messager d'Allah, priere et paix sur lui. !

Abou Barza, qu'Allah I'agree, raconte: nous etions dans une expedition et nous avon~ rencontre des paIens. Nous les avons repousses de leurs fours de terre. Nous sommefs arrives aux fours et nous nous sommes mis aen manger. Nous entendions avant l'lslam qu~ celui qui mangeait le pain grossissait. Quand nous mangeames le pain, nous nous somme~ mis aregarder nos flans pour voir si nous avions grossi. !

Dans une autre version: nous etions avec le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, I~ jour de la bataille de Khaybar, et nous les ecartames de leur pain blanc.

Abou Hourayra, qu'Allah I'agree, raconte: quand nous avons conquis Khaybar, nou~ sommes passes acote de juifs qui preparaient du pain dans un four de terre. Nous les avon~ chasses et nous avons partage le pain. Je re9us un pain qui brOlait encore. J'avais entend~ dire que celui qui mangeait du pain engraissait. Je I'ai mange puis fai regarde mes cote$ pour voir si j'avais engraisse. :

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qhlll Supporter les difficultes ·6 Les sahabas supportent toutes les difficultes, ______

6 LES SAHABAS SUPPORTENT TOUTES LES DIFFICULTES POUR LA CAUSE D'ALLAH

SUPPORTER LA GRANDE SOIF POUR LA CAUSE D'ALLAH

6.1 Grande soif des sahabas dans I'expedition de TE~bouk

Ibn 'Abbas, qu'Allah les agree, rapporte: on demanda a Omar Ibn Alkhattab, qu'Allah I~gree: «Parle-nous de I'histoire de [L'heure de la difficulte] (9/117)>>. Omar raconta: «Nous ~ommes partis aTebouk (I'an 9 C) dans une chaleur torride. Nous avons campe aun endroit ~t nous y eOmes tres soif, a tel point que nous croyions que nos cous allaient se couper. Gluand un de nous allalt regarder les montures, iI pensait que son cou allait se couper avant qU'il puisse retourner. Certains egorgeaient leurs chameaux, essoraient le contenu de leurs ~stomacs, le buvaient et mettaient le reste sur leurs foies. Abou Bakr ASyiddiq, qu'Allah I~gree, proposa: «0 Messager d'Allah! Allah a toujours exauce tes prieres. Prle donc Allah 'lour nous». Il demanda: «Le veux-tu?)). Il repondit: «Oui)). Le Prophete leva alors ses mains ~u ciel et, avant qu'il ne les baisse, une fine plule tomba puis une averse. Nous avons rempli qe que nous avions puis nous sommes alles voir: la plule n'avait pas depasse le campement.

6.2 Alharith, iikrima et Aayyech supportent la soif le jour de Yannouk

; Habib Ibn Abou Thebit, qu'Allah I'agree, rapporte: Alhalith Ibn Hichem, Iiklima Ibn Abou ~ahl et Aayyech Ibn Abou Rabi<3a participerent a la bataille de Yannouk (I'an 12 T) et furent qlesses a mort. ~Ihalith Ibn Hichem demand a d~ I'eau a boire. TiklimAa le regarda et Alhalith elit: «Donne:la a liklima)). Quand Tiklima la prit, Aayyech le regarda. liklima dit: «Donne-Ia a -4ayyech». Aayyach mourut avant que I'eau ne lui arrive et tous moururent avant qu'elle ne I~ur arrive.

I 6.3 Abou Aamr Alan~ari supporte la soif pour la cause d'Allah

i Mouhammed Ibn Alhanafiya, qu'Allah I'agree, rapporte: Abou Aamr Alanyari, qu'Allah Ilagree, avait assiste au pacte de Aaqaba et aux batailles de Badr et Ouhoud. Je le vis en 4tat de jeOne, il se tordait de soif et disait a son serviteur: «Malheur a toil Mets-moi mon ijouclien). Il lui mit son boucHer et il tira des fleches faiblement. Il tira ainsi trois fleches puis dit: «J'ai entendu le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, dire: quiconque lance une flache ~our la cause d'Allah, qu'elle atteigne son but ou non, elle lui sera une lumiere le jour 4ernien). " fut tue avant le coucher du soleil. Dans une autre version: il dit: «Malheur atoil +sperge-moh) et le serviteur I'aspergea.

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6.4 Supporter le froid en prechant Allah: les sahabas creusent un trou dans une ~ataille acause du grand froid

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Chili Supporter les difficultes -6 Les sahabas supportent toutes les difficultes _____-+

Abou Rayhana, qu'Allah I'agree, raconte: j'etais avec Ie. Prophete, priere et paix sur 14i, dans une expedition. Nous avons passe une nuit dans un endroit eleve et nous eOmes tras froid. Je vis certains creuser un trou, y entrer et se couvrir de leurs boucliers de cuir. ~n voyant cela, le Messager d'Allah demanda: «Qui nous montera la garde cette nuit et je prier41i pour lui une priere qui lui sera benefique?» ....J.11..J' , \~ .. \ J Q~ ,,:.I.~\\ l':' ";" ~ ~ k.

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Un homme des anyars se leva et dlt: «MOl, . .' "," 'P "...l ., ~':

o Messager d'Allah!» II demanda: «Qui es-tu?» II repondit: «Untel». Il dit: «Approche».:11 approcha, le Prophete le prit par ses habits et commenya a prier. Quand je I'entendis, je di$: «Moi aussi». Il demanda: «Qui es-tu?» Je repondis: «Abou Rayhana». Il pria pour moi moirls que pour le premier. Puis il declara: «Le Feu est interdit a un oeil qui a monte la garde po~r la cause d'Allah». j

SUPPORTER LE MANQUE D'HABITS EN PRECHANT ALLAH

6.5 Linceul de Hamza

Khabbeb Ibn Alaratt, qu'Allah I'agree, raconte: rai vu Hamza, qu'Allah I'agree, (quand !il fut enterre; T) nous n'avons trouve pour son linceul qu'un manteau. Quand nous dn couvrions ses pieds, sa tete depassait et quand nous en couvrions sa tete, ses pieds depassaient. Nous avons couvert sa tete et nous avons mis sur ses pieds des herb~s odorantes. .

6.6 Histoire de Chourahbillbn Hasena avec le Messager d'Allah ace sujet i

Chifa Bint Abdallah, qu'Allah I'agree, raconte: je me suis rendue chez le MeSSag~ d'Allah, priere et paix sur lui, pour lui demander I'aumone. Il se mit as'excuser et je lui faisa s des reproches. Ce fut alors I'heure de la priere et je suis sortie. Je suis entree chez ma fil qui etait mariee aChourahbil Ibn Hasena, qu'Allah I'agree. J'ai trouve Chourahbil ala mais~ et je I'ai reprimande: «C'est I'heure de la priere et tu es a la maison?» et je me mis a lui fai~ des reproches. Il s'excusa: «Ma tante, ne me blame pas. J'avais un habit et le Prophete I~ emprunte». Je me suis exclamee: «Par mon pere et ma mere! Je le blamais aujourd'h~i meme alors qu'il est dans cette situation et je ne savais pas!» Chourahbil dit: «Ce n'et~t qu'une tunique que nous avions rapiecee». I

6.7 Abou Bakr supporte le manque d'habits et Jibril lui annonce la bonne nouvelle pourcela I

Ibn Omar, qu'Allah les agree, rapporte: le Prophete, priere et paix sur lui, etait assis avelc Abou Bakr AS9iddiq, qu'Allah I'agree, qui portait un manteau qu'jJ avait attache sur sa poitrin~ avec des epines. C'est alors que Jibril, paix soit sur lui, descendit, lui passa le salut d'Allah ~t questionna: «0 Messager d'Allah! Pourquoi vois-je Abou Bakr portant un manteau qu'il a attache sur sa poitrine avec des epines?

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~hlll Supporter les difficultes -6 Les sahabas supportent toutes les difficultes ______

-6 Jibti!! repondit-il. Il a depense tout son argent pour moi avant la Victoire (de la Nlecque T). i -Alors passe-lui le salut d'Allah et dis-lui: ton Seigneur te demande: es-tu satisfait de n\loi ou fache dans ta pauvrete?

i -Abou 8akr! dit le PropMte ejn se retournant vers Abou Bakr. Voici Jibtil qui te passe Ie

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SFilut d'Allah et Allah te d~mande: es-tu satisfait de moi ou fache dans ta pauvrete? ! -Me facherai-je c~ntre mon Seigneur? repondit Abou 8akr en pleurant. Je suis satisfait dle mon Seigneur, je suis satisfait de mon Seigneur».

! (Dans une autre version: iI ajouta: «Alors Allah t'informe qu'iI est satisfait de toi comme tljl es satisfait de lui». Abou 8akr pleura et Jibtil declara: «Par celui qui t'a envoye par la ~rite, Mouhammed! Les anges porteurs du trone se sont vatus de manteaux depuis que ton ~i s'en est vatu» C).

6.8 Ali et Fatima supportent le manque d'habits

, Ali, qu'Allah I'agree, raconte: j'ai epouse Fatima, qu'Allah I'agree, la fille de Mouhammed, Itiere et paix sur lui, et nous n'avions d'autre lit que la peau d'un belier. Nous dormions d~ssus la nuit et nous donnions dessus le fourrage a notre chameau le jour. Je n'avais pas db serviteur apart elle.

, 6.9 Les sahabas supportent les habits de laine et les daUes et I'eau comme seule njourriture i Abou Moussa Alachaati, qu'Allah "agree, dit a son fils: si tu m'avais vu avec notre ~rophete. Il avait plu sur nous et notre odeur etait comme celle des moutons.

. Dans une autre version: iI dit: mon fils! Si tu nous avais vus avec notre PropMte, priere e~ paix sur lui. Quand la plule nous mouillait, notre odeur eta it com me celle des moutons a cj3use de nos habits de laine.

i Dans une autre version: nos habits etaient la laine et notre nourriture les deux aliments dp base: les dattes et I'eau.

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6.10 Les gens de Coffa supportent le manque d'habits

I Abou Hourayra, qu'Allah I'agree, raconte: j'ai vu soixante-dix des gens de <;offa. Aucun dteux n'avait un manteau. lis portaient soit un izar (tissu qu'on enroule aut~ur de la taille en g~ise de pantalon T) soit une tunique qu'ils attachaient a leurs cous. Certaines arrivaient a nili~enoux et certaines arrivaient aux chevilles. lis les tenaient par leurs mains (dans une aJJtre version: pendant la priere C) pour que leur nudite ne soit pas vue.

! Wethila Ibn Alasqaa, qu'Allah I'agree, raconte: j'etais des gens de <;0ffa. Aucun de nous nle possedait un habit complet. La sueur avait forme sur nos peaux une couverture de salete

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Chili Supporter les difficultes ·6 Les sahabas supportent to utes les difficultes, _____-+

et de poussiere. ,

A"icha, qu'Allah I'agree, raconte: un homme entra chez moi alors que j'avais u~e servante qui portait une robe a cinq dirhams. Je lui dis: «Regarde rna servante, regar~e comment elle est trop fiere de la mettre (Ia robe T) dans la maison. J'en avais une au tem~s du Messager d'Allah, priere et paix sur lui. Chaque femme a Medine qui voulait s'embeljir pour se marier envoyait me I'emprunter».

6.11 Supporter la peur intense en prechant Allah: les sahabas supportent la pel.(r, la faim et le froid intenses la nuit de la bataille des coalises I

Abdelaziz, le neveu de Houdheyfa, qu'Allah I'agree, rapporte: Houdheyfa, qu'AII~h I'agree, evoqua leurs batailles avec le Messager d'Allah, priere et paix sur lui. Ses auditeu~s declarerent: «Par Allah! Si nous avions assiste a cela, nous aurions fait et fait». Houdheyfa repondit: «Ne desirez pas cela. Nous etions alignes et assis la nuit de la bataille d~s coalises. Abou Sofiene et les siens etaient au dessus de nous et les juifs de QoufBydija etaient en bas et mena9aient nos enfants. Nous n'avions jamais vu une nuit aussi noire ni 4n vent aussi violent. Le vent claquait comme le tonnerre et aucun de nous ne pouvait voir sqn doigt tellement il faisait noir. Les hypocrites se mirent a demander au Prophete de partir ~t disaient: «Nos maisons sont exposees au danger» alors qu'elles ne I'etaient pas, II autoris<Jit a partir quiconque voulait s'en aller et ils se glissaient et partaient. Nous etions environ trojs cents. Le lVIessager d'Allah, prh~re et paix sur lui, nous inspecta un a un. Il vint me voir alors que je n'avais comme protection contre I'ennemi et contre le froid qu'un vetemert appartenant arna femme qui ne depassait pas mes genoux. !

Quand iI vi nt, j'etais accroupi sur mes genoux. Il demanda: «Qui est-ce?» Je repondi~: «Houdheyfa». Il m'appela: «Houdheyfa!» Je me suis rabaisse vers la terre car je ne voulais pas me lever, mais je repondis: «Qui, 0 Messager d'Allah!» et je me suis leve. Il dit: «II ~e passe une chose chez les ennemis. Rapporte-moi leurs nouvelles», J'etais de ceux qpi avaient le plus peur et le plus froid mais je suis partL Le Messager d'Allah, priere et paix surl

lui, pria: «0 Allah! Protege-le <: ... ,l .. ~ ..-_. _. ~, ,,\ ". !' .... -~ ." ~ p ~":. ~~.

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par devant et par derriere, par VlJ'~ -I.r-,,, "., .. ...,..., " v-~ .. " ~';:'" _";', sa droite et par sa gauche, en ' "" : dessus de lui et en dessous». Par Allah! Toute la frayeur et le froid qu'Allah avait crees ~n moi partirent de mon ventre et je n'en sentis plus rien. Quand je me mis en route,; II recommanda: «Houdheyfa! Ne cause aucun incident jusqu'a ce que tu retournes». Je partisl Quand je me suis approche de leur campement, je vis la lumiere d'un feu qui brOlait. qn homme brun et massif passait ses mains sur le feu puis essuyait ses hanches, II disa,t: «Levons le campement! Partons!» Je ne connaissais pas Abou Sofiene avant cela (car c'et~it lui, le chef des coalises T). Je sortis une fleche de mon carquois avec une plume blanche /;t je I'ai placee au centre de mon arc pour lui tirer dessus a la lumiere du feu. Mais je me su~ souvenu de I'ordre du Messager d'Allah, priere et paix sur lui: «Ne cause aucun incidept jusqu'a ce que tu reviennes», Je me suis alors retenu et fai remis ma f1eche dans Ie

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, c;hlll Supporter les difflcultes -6 Les sahabas supportent toutes les difficultes ______

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, $rquois. Puis j'ai pris mon courage a deux mains et je suis entre dans le campement. Les R1us proches de moi etaient les B€mou Aamir. lis disaient: «Gens de Aamit1 Levons le ~mpement! Partons! Nous ne pouvons pas rester ici». Le vent etait dans leur campement et nJe le depassait pas d'une main! Par Allah! J'entendais le bruit des pierres dans leurs tentes ~leurs couchettes, le vent les frappait avec les pierres!

i Puis je suis retoume vers le Messager d'Allah, priere et paix sur lui. Ami-chemin, j'ai r~ncontre une vingtaine de cavaliers enturbannes. lis dirent: «Informe ton ami qu'Allah s'est charge de I'affaire pour lui». Je suis revenu aupres du Messager d'Allah et il priait enveloppe ~ns un manteau. Par Allah! Des que je suis retoume, le froid me revint et je me mis a ~elotter. " me fit signe de sa main pendant sa priere. Je me suis approche et II posa sur moi spn manteau. Quand une affaire le tourmentait, le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, !tiait. Je I~i ?ecrivis leur situation et j: I'~i informe que je les ~i la~sses en train ~e parti~. -:. pUlah revela: [0 croyants! '\w.•,-:,.t;'·' ..~J~~\_,:\.~:;.,,\\\~~ •. \l!~\\.'\", .:J\~\\d

.. ..........IU.,)~ ,,-,,,,, ~·<lAJU'~"-3'<:J,..OV .. \.>

'1appelez-vous le blenfalt d'Allah -:: -'" ' 1> i;" ; ~ ,./ ."... _ s~r vous quand des troupes vous "J\ ()b.J~\~~\'·.:IJ\~j-jl;~ ?\*j~:J,~ spnt venues et nous avons \~ ,~ ':;, -:: ~voye contre elles un vent et y:..)f OJ! d~s troupes que vous n'avez pas vues. Jusqu'a: et Allah a epargne aux croyants le combat. ~lIah est fort et puissant] (33/9-25).

i Yezid Attaymi raconte: nous etions avec Houdheyfa, qu'Allah I'agree. Un homme lui dit: «~i j'avais vecu au temps du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, j'aurais combattu h~ro"(quement avec lui». Houdheyfa lui repondit: «Toi, tu aurais fait cela? Nous etions avec le Mlessager d'Allah la nuit des coalises. creta it une nuit tres froide et le vent soufflait tres fort.

I

Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, demand a: quel homme me ramenera des

npuvelles des ennemis et sera avec moi .' ~ \:::.i}\ _o. ~ ~ :-'1':" ,,-:," \ --: ' .':'t," " <,-;iI~ jour de la resurrection?» Le reste du ~'" i..Y., ~0..r-:. ~~... ~... .. J.:f-.J rt~cit est le meme, iI dit a la fin: «Je suis retoume aupres du Messager d'Allah et le froid me

r¢vint. J'ai informe le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et il me couvrit d'un manteau d~ns lequel il priait. Je me suis endormi jusqu'a I'aube. A I'aube, le Messager d'Allah ~'appela: «Leve-toi, dormeur».

, Dans une autre version: le Prophete demanda: «Qui peut se lever pour voir pour nous ce q~e font nos ennemis et retoumer -le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, lui garantit le r,tour -et je demanderai a Allah qu'il soit man camarade dans le Paradis?» Personne ne se IElva tellement no us avions peur, faim et froid.

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Chili Supporter les difficultes ·6 Les sahabas supportent toutes les difficultes ______

SUPPORTER LES BLESSURES ET LES MALADIES EN PRECHANT

ALLAH

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6.12 Histoire de deux hommes des Bimou Abdel Achhal le jour d'Ouhoud I

Abou Seib, qu'Allah I'agree, rapporte: un homme des Benou Abdel Achhal raconta: fbi assiste a Ouhoud avec mon frere et nous sommes retoumes blesses. Quand le mOUedd~'n (qui lance I'appel a la priere T) du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, appela a partir a a poursuite des ennemis (parce que les mecreants voulurent retourner pour achever I s musulmans le lendemain de la bataille d'Ouhoud. Cette expedition fut nommee Hamta Alasad C), je dis a mon frere (ou iI me dit): «Raterons-nous une bataitle avec le Messag~r d'Allah?» Par Allah! Nous n'avions pas de monture et nous etions tous deux lourdemeht blesses. Nous sommes alors sortis avec le Messager d'Allah, priere et paix sur lui. tl,fa blessure eta it moins severe que la sienne; quand il n'en pouvait plus, je le portais ~n moment, puis it marchait un moment. Nous sommes ainsi arrives jusqu'ou arriverent hes musulmans. (En apprenant que les musulmans etaient a leur poursuite, les mecrearts partirent a la Mecque et les musulmans rentrerent a Medine C). I

Dans une autre version: les deux freres etaient Abdallah Ibn Sahl et Ram Ibn Sahl.

6.13 Histoire de Aamr Ibn Aljemouh et son martyre le jour d'Ouhoud

Des cheikhs des Benou Selema racontent: Aamr Ibn Aljemouh, qu'Allah I'agree, etthit tres boiteux et avait quatre fils comme des lions qui assistaient aux combats avec lle Messager d'Allah, priere et paix sur lui. Le jour d'OUhOUd,' Us voulurent I'empecher et dire~: «Allah t'a dispense». Il se rendit alors chez le Messager d'Allah et dit: «Mes fils veul t m'empecher de participer a cette expedition et de sortir avec toi. Par Allah! J'espere pietin r le Paradis avec mon pied boiteux!» Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, dit: «En ce t qui te concerne, laissez-Ie. Peut-etre 'j ~j/ \ ~\-:: \, ,1, ~':_';;\' v::-: ,,;,.~-'\.JJ\

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qu'Allah lui donnera le martyre». u'·," '. ~,u '.J' ~ " >, / \ ~ ! Aamr sortit avec le Prophete et fut \ ~:;c.lj\~»..~\~\'j;J ;;F~ tue le Allah t'a dispense. Tu n'as pas . i a combattre». Puis il expliqua a ses fils: «II n'y a pas de mal, jour d'Ouhoud,

Abou Qateda, qu'Allah I'agree, etait present et raconte: Aamr Ibn Aljemouh se ren~it chez le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et demanda: «0 Messager d'Allah! Si ije combats pour la cause d'Allah jusqu'a etre tue, irai-je au Paradis avec mon pied sain?» Sq.n pied boitait. Le Messager d'Allah repondit: «~ui». Il fut tue le jourd'Ouhoud avec son nev+u et un serviteur aeux. Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, pass a acOte de lui et ! declara: «C'est comme si je le vois en train de :;,. " , I ;, 0, ,.\t • ~~ ~ -j -...

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marcher dans le Paradis et son pied est ' ,-:!,,"',,: w..j,':-? J fJ ''-:? / !f

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devenu sain», Le Messager d'Allah ordonna que lui, son neveu et leur serviteur soient enterres dans la meme tombe.

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C~III Supporter les difficultes • 6 Les sahabas supportent toutes les difficultes______

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6.14 Histoire de Rafii Ibn Khadij

Om Abdelhamid, la femme de Rafii Ibn Khadij, qu'Allah les agree, rapporte: Rafii Ibn tq,adij, qu'Allah I'agree, fut frappe d'une f1eche le jour d'Ouhoud (ou, peut..etre, le jour de i1ouneyn) dans son sein. Il partit voir le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et demanda: «0 Messager d'Allah! Enleve-moi la fleche». Il repondit «Rafii! Si tu veux, j'enleve la f1eche et la pointe ensemble (et tu ...~ ~-:: -:: "":. ~ \~ \ =: ..~ ,-t':,\\ ;;; \\ ~~7 2: i~''';;' "', \ \Jl3' H.:>

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et mourras martyr T), J .;~./ _" -' ~;,..t ~J ,

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et si tu veux, j'enleve la f1eche '~~il t;;J\ yY. Z) ..s~J4tJ'LVj ~\ et je laisse la pointe et (t!J vivras, mais T) je temoignerai le jour de la resurrection que tu es mort martyr», II d~manda: «0 Messager d'Allahl Enleve la fleche et laisse la pOinte, et temoigne le jour de la r4surrection que je suis mort martyr». Il le fit. Il vecut avec (Ia pointe dans son sein T) jusqu'au califat de Mouaawiya (Mouaawiya mourut en 60 et il mourut en 73 C). La blessure s~uvrit et il mourut apres la priere de 8asr (sous le califat de Abdelmellik C).

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Mots clés


mouslim al jouhani abou hourayra ibn taymiya taghout
Coran chouraym houdhayfi boukhari khawarij

mouawiya audient radio zamzam anas ibn malik

soudays chanqiti imsak tamud al hajjaj

tachahoud direction priere tafsir priere du besoin

talbis iblis ibn achir al housari exegese