La vie des compagnons tome 1 - حياة الصحابة
CHAPITRE V : l'ALLIANCE ET LE SOUTIEN DE LA RELIGION Les ansars preferent le soutien de la religion veridique et du i droit chemin it toute chose Us se vantent de ce soutien et aucun d'eux ne se vante de la I gloire materielle I ! Pour I'appui de la religion, ils supportent avec patience la privation des plaisirs materiels i[ II est evident qu'ils font tout cela pour la recherche de la !satisfaction d'Allah puissant et glorieux et pour suivre les 9rdres de son Messager, priere, paix et benedictions sur lui, sur sa famille et sur ses compagnons
I ! C*V Le soutien et I'alliance ala religion -1 Soutien des anyalS pour la religion ______ 1 SOUTIEN DES ANCARS POUR LA RELIGION LES ANCARS EMBRASSENT LA RELIGION 1 1.1 Preche du Prophete dans les pelerinages I A'icha, qu'Allah "agree, rapporte: chaque annee, le Messager d'Allah, priere et paix sur lu~,proposait sa personne aux tribus arabes. Il leur demandait de I'accueillir dans leurs tribus a1n de transmettre les paroles d'Allah ~ ..~\:0 c;i):-ij\..;:.-.J, "&1 0t~z,; :;. :..;0 et! son message en echange du Paradis. Aucune tribu arabe n'avait accepte, jusqu'a ce q~'Allah voulut faire triompher sa religion, aider son PropMte et accomplir sa promesse. A"ah I'a alors conduit a ce clan des an«a/S, qui accepterent le preche du PropMte, priere et p~ix sur lui, et Allah fit a son Prophete une terre d'emigration. ! ! I 1.2 Les an~TS acceptent le preche du Prophete i Qmar, qu'Allah I'agree, rapporte: a la Mecque, le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, s~mit a proposer sa personne aux tribus arabes dans le pelerinage. Il passait voir toutes les tri us, une a une, et ne trouvait personne pour accepter. Finalement, Allah amena ce clan d s an«a/S pour le bonheur et la noblesse qu'iI leur voulut. lis I'accueillirent et I'aiderent, q 'Allah les recompense glmereusement pour leur devotion envers leur PropMte. I Dans une autre version faible, iI dit aussi: par Allah! Nous n'avons pas totalement adcompli notre prom esse envers eux. Nous leur avons promis (au moment OU Abou Bakr fut I c~oisi comme calife voir ch7 §1.5 T): «Nous sommes les souverains et vous etes les mlnistres». Si je vis jusqu'a I'annee prochaine, tous mes gouverneurs seront des anga/S. I ! 1.3 Preche du Prophete avant de rencontrer les an~aTS I Jebir Ibn Abdallah, qu'Allah les agree, rapporte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lu~, proposait sa personne aux gens dans le pelerinage. Il disait: «Qui peut m'emmener dans s~ tribu, car les qouraychites m'ont empecM de transmettre les paroles de mon Seigneur p~.ssant et glorieux?» Un homme de Hemdene vint le voir et le PropMte demanda: «De qui e tu?» II repondit: «De Hemdene». Il demanda: «Ta tribu est-elle capable de se defendre?» II epondit: «Qui». Puis "homme craignit que sa tribu ne le soutienne pas. Il revint chez le M~ssager d'Allah et proposa: «Je vais leur dire, puis je viendrai I'annee prochaine». Il dit: «~ui». Il partit et la delegation des anga/S vint au mois de Rajab. i i 1.4 Rencontre du Prophete avec les an~aTS I Oorwa, qu'Allah I'agree, rapporte: quelques personnes des an«a/S assisterent au p~lerinage. Parmi eux etaient: Mouaadh Ibn Aafra et Asaad Ibn Zourara des Benou Mezin I i 279
ChV Le soutien et I'alliance ala religion -1 Soutien des an!(ars pour la religion _____+ I Ibn Najjar, Ram Ibn Melik et Dhakwan Ibn Abdelqays des Senou Zourayq, Aboul Hayth~m Ibn Tihene des Senou Abdel Achhal et Oouwaym Ibn Selida des Senou Aamr Ibn A$f, qu'Allah les agree tous. Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, partit les rencontrer; i11les informa qu'Allah I'avait choisi pour la prophetle et I'honneur et leur recita le Coran. Quan~ ils entendirent ses paroles, ils preterent I'oreille, ils furent convaincus de son prechel et reconnurent ce que les gens du Livre leur annoncaient sur sa venue, sa description et ~n preche. lis crurent et eurent foi en lui et furent des causes du bien. Puis ils lui dirent: <{Tu connais les guerres qui ont lieu entre les Aws et les Khazraj. Nous aimons I'enseignem~nt qu'Allah t'a donne, et nous deploierons tous nos efforts pour Allah et pour toL Nousl te proposons de rester au nom d'Allah jusqu'a ce que nous retournions a notre tribu. Nous lies informerons de ton affaire et nous les appellerons aAllah et ason Messager. Nous esper~ns qu'Allah nous rl9conciliera et nous unira, car nous sommes aujourd'hui divises et ennemisi et si tu viens maintenant sans que nous soyons reconcilies, nous ne pourrons pas nous 4nir avec toL Nous te donnons rendez-vous au pelerinage de I'annee prochaine». Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, accepta leur proposition. lis retournerent a leur tribu et ~es appelerent en secret. lis les informerent du Messager d'Allah, de la mission avec laqu~lle Allah I'avait envoye et du Coran qui lui etait revele. SientOt, iI ne restait plus que peu ide maisons des anc;:ars ou personne n'avait embrasse l'lslam. ! ! 1.5 Vers de Cinna Ibn Qays it ce sujet II Yahya Ibn Seiid raconte: j'ai entendu une vieille des ancars dire: «J'ai vu Ibn AabbFs, qu'Allah I'agree, aller chez Cirma Ibn Qays pour apprendre de lui ces vers: I # 0 ~ 1lI. re~ta dans Qouraych plus de dix ~~~~QJ~.Js;,,,;. ~~Lfy~/~j ~elennages __ ~/ ,,>~ _0-"')< ",0.-:-,_v ,;. -". j> __ ~ pracher pour trouver un ami qui ~~J.:P....K~V!.cY>Y· ~". ~V:~\~~tf~-~---f-~ I approuve. ~\--~ ::; fp ,,---0\ --t. I :.-;-'\\AJ W "'9~-LL\ LtJ; II proposait sa personne aux pelerins .. /~ ," ;.~p:-P~ L>J : ~ ~~Q '. Et ne trouvait pas qui I'abriter ou ~~t$~~~\;;j~"'x. ...J,\k 'N:, .l.\] 0\; tf-~ I,· 't -l" vi / mVI er. _ <",:::. ~--:A -~ ~~-" Q'C \;" ~ :'ro ~\ ~J~ -jj Quand il vint chez nous et s'installa ~~:JlfY' ~ ~ ". / ~l>"". Y _ i' , ., '"-') ... "" ..k-:; II devint heureux et satisfait. ~~\~:0~(1).~:-..t~~\$U_~~.-~~ ~'~~5~_1~ II ne craignait plus I'oppression d'un '--.. Y'''p' ~ ~t; injuste, \;>~·(Q,2\~c,,'Git~A 9>~~~0\h~j Et ne craignait plus de persecuteur. I Nous depensames pour lui la majorite de nos biens ,f Et de nos personnes dans la guerre et I'entraide. l Nous combattimes tous ceux qu'iI prenait en ennemis Pour la vrale cause, mame s'ils etaient nos proches amis. Nous sOmes qu'avec Allah il n'y a rien d'autre, Et que le livre d'Allah est le guide». 280
I 1 CIW Le soutien et I'alliance afa religion -1 Soutien des an~rs pour fa religion,______ i 1.6 Fraternite entre mouhajirins et anyars: histoire de Abderrahmane Ibn Aawf a~ec Saad Ibn Rabii A : Anas rapporte: Abderrahmane Ibn Aawf, qu'Allah I'agree, arriva a Medine et le Messager d'~lIah, priere et paix sur lui, le fit frere de SaM Ibn Rabii Alangati, qu'Allah I'agree. Saad lui prPposa: «Mon frere! Je suis I'homme le plus riche de Medine. Choisis la moitle de mes biens etjprends-Ies. J'ai aussi deux femmes, vois laquelle te plait le plus pour que je divorce d'avec elle». Abderrahmane lui repondit: «Qu'Allah te benisse tes femmes et tes biens. Indiquez-moi lei marche». lis le lui indiquerent et il s'y rendit. Il acheta, vendit et gagna. Il ramena du fr~mage et de la graisse. Il resta quelque temps puis vint avec une odeur de safran. Le ~ssagerd'Allah demanda: «Qu'as-tu? I -6 Messager d'Allah! repondit-il. J'ai epouse une femme. I -Quelle dot lui as-tu offerte? ! -Le poids d'un noyau (de datle C) en or. : -Offre un repas, ne serait-ce qu'un mouton». Abderrahmane, qu'Allah I'agree, dit: «~eme si je soulevais une pierre, j'esperais trouver de I'or et de I'argent en dessous». j 1.7 Heritage entre mouhajirins et anyars i Ibn 'Abbas, qu'Allah les agree, rapporte: quand les mouhajitins arriverent a Medine, its h~ritaient des angars a la place de leurs proches grace ala fraternite que le Prophete, priere etlpaix sur lui, avait etablle entre eux. La regle fut abrogee quand descendit le verset: [A tous, nqus avons designe des heritiers pour ce que leur laissent leur pare et mere, leurs proches p~rents...l (4/33). J Alweqidi rapporte: quand le Pro phete , priere et paix sur lui, arriva a Medine, it etablit la fnjltemite pour I'entraide entre mouhajitins et entre mouhajitins et angars. lis etaient quatreviftgt-dix hommes -certains disent cent -entre mouhajitins et angars et its heritaient les uns d~s autres. Quand descend it le verset: [Les liens de consanguinite (de parente) ont (dans les s~ccessions) la priorite sur les liens unissant les croyants et les emigres selon le livre d'Allah, a[moins que vous ne fassiez un testament convenable en faveur de vos freres en religion] (313/6), I'heritage qui existait entre eux par cetle fraternite fut annule. I 1.8 Les anyars soutiennent les mouhajirins par leurs biens: les anyars partagent leurs fruits et refusent I'indemnisation de leurs depenses I Abou Hourayra, qu'Allah I'agree, rapporte: les angars proposerent au Prophete, priere et p~ix sur lui: «Partage les dattiers entre nous et nos freres». Il repondit: «Non». Les mpuhajitins proposarent: «Voulez-vous vous charger du travail (des dattes T) et partager les f1its (avec nous T)?» lis repondirent: «Nous ecoutons et nous obeissons». ii Abderrahmane Ibn Zeyd Ibn Aslem rapporte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, diJ aux angars: «Vos freres ont laisse leurs biens et leurs enfants et sont sortis vers vous. I 281
ChV Le soutien et I'alliance ala religion -1 Soutien des an~ars pour la religion, _____-+ Nous partageons nos biens avec eux, proposerent-ils. -Acceptez-vous une autre proposition? -Laquelle, 0 Messager d'Allah? I II . tit '1 ~ I> -, '7,:-:--" -~ I" 0 -sneconnalssen pas e raval ~-.~\\~~,G;'c, ~.~~ \-.:'\\0.j)~/~,)j-'~~~(des dattes T), vous vous en chargez et ~'1 J .. " ...7 \:...,..; ~U..,J,' Y ~ vous partagez les fruits avec eux. i -Qui», repondirent-ils. I Anas, qu'Allah I'agree, rapporte: les mouhajirins dirent: «0 Messager d'Allah! No~s n'avons jamais vu des gens comme les anvars chez lesquels nous sommes. Quand ils 40t peu de moyens, Us partagent genereusement, et dans I'aisance ils donnent abondamment. ,115 se sont charges du travail et ont partage les fruits avec nous. Nous craig nons qu'ils prennefjlt la recompense a eux seuls». Il repondit: «Non, tant que ,,~~\.. ; ~-.-~ ~I.i\.-~,,~\ ~ :~ vous les remerciez et que vous priez Allah en leur r . \y..l...,9 F'--\" 1 faveur». . Jebir, qu'Allah I'agree, rapporte: quand les anvars recoltaient les dattes, chac~n partageait ses dattes en deux parties dont une etait moindre que I'autre. Puis Us rajoutai4nt des feuilles de palmier avec la moindre Uusqu'a ce qu'elle paraisse plus grande C). Ensu~e ils donnaient le choix aux musulmans (mouhajirins C). Ces derniers choisissaient la PitS grande part (parce qu'elle paraissait plus petite etant donne que I'autre etait gonflee par I ·5 feuilles de dattiers, et ils voulaient favoriser les anvars C), et les anvars prenaient la pi,s petite jusqu'a la prise de Khaybar. Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, dit alors: «Vo~s avez pleinement accompli votre engagement envers nous. Si vous voulez, cedez votre Ptrt de Khaybar (aux mouhajirins T) et gardez vos fruits (ne les partagez plus avec I s mouhajirins T)>>. 115 repondirent: «Nous avons des engagements envers toi en echange d'u e condition: le Paradis. Nous avons accompli ce que tu nous a demande pour obtenir no re contrepartie». Il dit: «Qu'il en so it donc ainsi». Anas, qu'Allah I'agree, rapporte: le Prophete, priere et paix sur lui, appela les anv~rs pour leur donner le BahreIn (ce terme designait la cOte arabe du golfe persique allant ~u Kowe'it au nord d'Oman C), 115 refuserent: «Non, a moins que tu donnes autant a nos freresl mouhajirins». Il dit: «Puisque vous ne ~--;,.:(\ ~~-'\.:;. ·.~:.t\~ ~.-\ : . ...0 G -J) ~I voulez pas, alors patientez jusqu'a ce que Y \ --c..... ~ ~ ~~(y.7 ~J'/ ' i . Aj vous me rejoindrez (dans la mort T), car vous serez defavorises». t ! I LES ANCARS COUPENT LES LIENS ANTEISLAMIQUES AFIN 282
~hV Le soutien et I'alliance it la religion -1 Soutien des angalS pour la religion, ______ D'ETABLIR LES LIENS DE L'ISLAM , 1.9 Execution du juif Kaab Ibn Alachrafi Jebir Ibn Abdallah, qu'Allah les agree, rapporte: le Messager d'AUah, priere et paix sur I~i, demanda: «Qui veut se charger de Kaab 7j 1> ~':&\ ~ ,\.:-. p~\}. # .. • Q ~ ~\ .'"I~n Alachraf, car iI a nuit a Allah et a son YJ) lY ..... N ~ y-' 9 / L.Y" N1essager (il critiquait le Prophete en poesle et incitait les qouraychites a combattre les ~usulmans apres la bataille de Badr C)? I -0 Messager d'Allah! demanda Mouhammed Ibn Maslema, qu'Allah I'agree, en se Iljlvant. Veux-tu que je le tue? -Qui (parce qu'iI avait trahi le pacte et insulte le Prophete I). ! -Permets-moi de (lui T) dire une tromperle (pour I'avoir T). I -Dis». Mouhammed Ibn Maslema alia le voir et expliqua: «Cet homme (le Prophete C) ~ous a demande une aumone et nous a epuises. Je suis venu emprunter chez toL I -Encore une exigence de sa part! s'exclama Kaab. Par Allah! Bientot, vous ne le sjupporterez plus. i -Nous I'avons suivi et nous ne voulons pas le laisser jusqu'a voir ou arrivera son affaire. ~ous voulons que tu nous pretes un ou deux chargements de dattes. I -D'accord. Donnez-moi une hypotheque. I -Que veux-tu? : -Laissez-moi vos femmes en gage. I -Comment te laisserions-nous nos femmes alors que tu es le plus beau des arabes? -Alors laissez-moi vos enfants. i-Comment te laisserions-nous nos enfants? lis se feront insulter, on leur dira: il a ete ~ypotheque pour un ou deux chargements de dattes. C'est une honte pour nous. Nous te h~issons plutot nos armes». I II lui donna rendez-vous la nuit et vint avec Abou Neila qui etait le frere de lait de Kaab. Il Iljls appela au fort et le juif descend it les voir. Sa femme lui demanda: «Qu sors-tu a cette ~eure? J'entends une voix comme si du sang s'en egoutte». Il repondit: «Ce n'est que OUhammed Ibn Maslema et mon frere de lait Abou Neila. L'homme noble se dOlt de r pondre, meme s'il est appele a un coup de lance la nuil». Mouhammed Ibn Maslema fit ntrer deux hommes avec lui (dans une autre version trois: Abou Aabs Ibn Jabr, Alharith Ibn ws et Aabbed Ibn Blchr). Il dlt: «Quand il viendr•• je prendrai ses cheveux et je les sentirai. ~ Qluand vous verrez que je I'ai attrape par sa tete, alors frappez-Ie». Il descendit vetu ~plendidement et degageant une odeur de parfum. Mouhammed declara: «Je n'ai jamais Senti une si bonne odeur! i _ J'ai les femmes les plus parfumees et les plus belles des arabes, se vanta Kaab. -Tu me laisses sentir ta t{'te? -Qui». Il la sentit et fit sentir a ses amis. Puis il dit: «Tu permets?» II repondit: «Qui». 283
ChV Le soutien et I'alliance ala religion -1 Soutien des an~ars pour la religion______ ! Quand il I'attrapa, il ordonna: «A"ez! Tuez-Ie!» Puis ils se rendirent aupres du Prophet~, priere et paix sur lui, pour I'informer, et illoua A"ah. [ Dans une autre version: quand ils arriverent au cimetiere, ils clamerent: «Allah e~t grand!» Le Prophete, priere et paix sur lui, priait cette nuit-Ia. En entendant leur cri ~e victoire, iI dit: «A"ah est grand» et sut qu'ils I'avaient tue. Quand ils arriverent, il declara: i «Vos visages sont gagnants». lis repondirent: «Et ton visage, 0 Messager ., ~,j~1\ .' ~-d\ d'A"ah!» et ils jeterent sa tete devant lui. " loua A"ah pour sa mort. °5yl ~ Le matin, les juifs furent petrifies. lis vinrent chez le Prophete, priere et paix sur lui, ~t protesterent: «Notre maitre a ete tue en traitre». Le Prophete leur rappela ses mefaits, la fayon dont il montait les gens contre lui et sa mechancete envers les musulmans. I I Ibn Ishaq rapporte: le Messager d'A"ah, priere et paix sur lui, demanda: «Qui peut Je charger d'ibn Alachraf?» Mouhammed Ibn Maslema, qu'A"ah I'agree, proposa: «Moi, je m*"n occupe, 0 Messager d'A"ah!» " ordonna: «Fais-le si tu peux». Mouhammed Ibn Masle retourna et resta trois jours sans rien manger ni boire en se contentant de quoi survivre. n rapporta cela au Messager d'A"ah. " I'appela et lui demanda: «Pourquoi as-tu cesse t manger et de boire?» " repondit: «0 Messager d'A"ah! Je t'ai dit une parole et je ne sais p s si je la tiendrai ou non». " dit: «Tu dois seulement faire I'effort». Dans cette autre version: e Messager d'A"ah, priere et paix sur lui, les accompagna au cimetiere puis les envoya et dlt: «Partez au nom d'A"ah! 0 A"ah! Aide-Ies». I 1.10 Execution d'Abou Rafii Selem Ibn Aboul Houqayq I Abda"ah Ibn Kaab Ibn Melik, qu'A"ah I'agree, raconte: parmi les choses qu'A"ah aVlit faites pour son Messager, priere et paix sur lui, A"ah fit en sorte que les deux tribus d s anyars, les Aws et les Khazraj, se disputaient I'hero"isme aupres du Messager d'Alla·, comme deux etalons en competition. Chaque fois que les Aws rendaient un service u Messager d'A"ah, les Khazraj disaient: «Par A"ah! lis ne prendront pas cet avantage s~r nous aupres du Messager d'A"ah, priere et paix sur lui». lis ne se calmaient plus jusqu a rendre la parei"e. De meme, quand les Khazraj accomplissaient une action, les Aws disale t la meme chose. Quand les Aws tuerent Kaab Ibn Achraf a cause de son animosite envers ~ Messager d'A"ah, les Khazraj dirent: «Par A"ah! Nous ne vous laisserons jamais no~s devancer ainsi». lis discuterent entre eux quel ennemi du Messager d'A"ah etait ausfi important qu'lbn Alachraf? lis trouverent: «Ibn Aboul Houqayq de Khaybar». lis demandere_~t au Messager d'A"ah, priere et paix sur lui, de le tuer et il les autorisa. Cinq personnes dEjs Khazraj des Benou Selema partirent: Abda"ah Ibn .A.atik, Masooud Ibn Sinene, Abda"ah l~n Ouneys, Abou Qateda Alharith Ibn Ribii et Khouzaii Ibn Alaswad, qu'A"ah les agree, qe dernier etant leur a"le de Aslem. lis partirent. Le Messager d'A"ah leur designa Abda"ah Iqn .A.atik comme chef et leur interdit de tuer un enfant ou une femme. lis partirent et arriverent ja Khaybar. lis a"erent a la maison d'ibn Aboul Houqayq dans la nuit et fermerent les portes qe toutes les chambres. Aboul Houqayq etait dans une piece au premier etage; des escalie1s i 284
9hV Le soutien et I'alliance it la religion -1 Soutien des an~ars pour la religion, ______ i dreuses dans un tronc de palmier y menaient. lis monterent, arriverent a sa porte et y ~perent. Sa femme sortit et demanda: «Qui etes-vous?» lis repondirent: «Des arabes qui ~emandent de la nourriture». Elle dit: «Le voila. Entrez le VOiD). Quand nous entrames, nous r~fermames la piece par crainte qu'il n'y ait une dispute qui nous empechera de le tuer. Sa f+mme hurla et donna I'alarme. Nous nous depechames de le frapper avec nos sabres alors qu'll etait dans son lit. Par Allah! Dans les tenebres de la nuit, nous ne le voyions que grace a IcjI blancheur de sa peau, il etait blanc comme un habit egyptien. Quand sa femme hurla, ' us nous mimes a lever sur elle nos sabres, puis nous nous rappelames I'interdiction du essager d'Allah, priere et paix sur lui, et nous baissames nos sabres; sans cela, nous I' urions tuee dans la nuit. Quand nous le frappames de nos sabres, Abdallah Ibn Ouneys lui anta son sabre dans son ventre et I'acheva alors qu'il disait: «Arretez! Arretez!» Nous ~ sprtimes alors. Abdallah Ibn Aatik avait la vue faible, il tomba des escaliers et eut une grave ~ntorse a la main. Nous le portames a un trou dans I'enceinte du fort amenage pour laisser dntrer I'eau d'une source. lis allumerent les feux et partirent anotre recherche dans toutes les ~irections. Quand ils perdirent espoir, ils retournerent et I'entourerent alors qu'il rendait I'ame. Nous dimes: «Comment pouvons-nous savoir si I'ennemi d'Allah est mort?» Un de nous ~oposa: «Je vais aller voir pour vous». Il partit et se mela aux juifs. I II dit: j'ai trouve sa femme portant une lampe et des juifs aut~ur de lui. Elle regardait son 0sage et leur disait: «Par Allah! J'ai entendu la voix d'ibn Aatik, puis je n'ai pas cru mes cteilles. J'ai pense: comment Ibn Aatik pourrait-il etre ici?» Puis elle se tourna vers lui, r~garda son visage et dit: «II est mort, par le dieu des juifs!» Je n'ai pas entendu une parole q~i me fit autant plaisir. I II retourna vers nous et nous informa. Nous portames notre ami, nous arrivames aupres Messager d'Allah, priere et paix sur lui, et nous I'informames de I'execution de I'ennemi d Allah. I\lous nous disputames a son sujet, chacun pretendant I'avoir tue. Le Prophete dit: « ontrez vos sabres». Nous les ramenames, il les regarda et dit du sabre de Abdallah Ibn uneys: «Celui-ci I'a tue. J'y vois les traces de nourriture». ~ , I Albara, qu'Allah I'agree, rapporte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, envoya au j~if Abou Rafii certains an9ars et leur designa comme chef Abdallah Ibn Aatik, qu'Allah I'~gree. Abou Rafii offensait le Messager d'Allah et aidait a le combattre (en soutenant . ancierement ses ennemis C). Il etait dans un fort au Hijez. lis s'en approcherent apres Ie ~ucher du solei! et apres la rentree des betes des paturages. Abdallah dit: «Asseyez-vous i i. Je vais partir et ruser avec le gardien pour entrer». Il s'approcha de la porte puis se cPuvrit de son habit comme s'il faisait ses besoins. Les gens entrerent et le gardien I'appela: «~erviteur d'Allah! Entre si tu veux entrer, car je vais fermer la porte».I Abdallah raconte: je suis entre et je me suis cache. Quand les gens entrerent, le gardien fEtrma la porte et accrocha les cles a un pieu. Je me suis leve, je pris les cles et j'ouvris la pprte. Il y avait une soiree chez Abou Rafii et il eta it dans une piece au premier etage. Quand s~s convives partirent, je suis monte chez lui. Chaque fois que j'ouvrais une porte, je la 285
ChV Le soutien et I'alliance it la religion· 1 Soutien des an!(ars pour la religion______ refermais derriere moL Je me disais: «Si les autres sont alarmes, ils ne pourront m'atteind~e qu'apres que je I'aurais tue». Je suis arrive chez lui; il etait dans une piece tres sombre ,U milieu de sa famille. Je ne pouvais pas le situer dans la piece. J'ai appele: «Abou RafiY?!»11I demanda: «Qui est-ce?» Je me suis precipite sur la voix et j'ai donne un coup de sabre. M~is par nervosite, mon coup ne fit rien. Il cria et je sortis de la porte. Je suis reste 8 cote ~n moment, puis je suis rentre et j'ai demande: «Quel est ce cri, Abou Rafii?» II dit: «Malheurlcil ta mere! Un homme dans la maison m'a frappe d'un sabre tout 8 I'heure». Je lui ai donne n coup et je I'ai blesse profondement sans le tuer. Puis j'ai plante le sabre dans son vent e jusqU'8 atteindre son dos et 18 j'ai su que je I'avais tue. J'ai ouvert les portes une a une et je suis arrive a I'escalier. La nuit atait aclairee par la lune, j'ai pose mon pied en pensant qtPe j'etais au sol, je suis tombe et je me suis casse la jambe. Je I'ai attachSe avec un turban, p~s je suis parti ala porte et j'ai decide de ne pas m'en aller afin de savoir si je I'avais tue. Qua~d le coq cria, un homme se leva sur I'enceinte et cria: «J'annonce la mort d'Abou Ram, ~e commen;ant du Hijez». Je partis aupres de mes compagnons et je leur dis: {{sauvons-no~! Allah a tue Abou Rafii». Je suis arrive chez le Prophete, priere et paix sur lui, et je lui i raconte. Il dit: «Tends ta jambe». Je la tendis, ill'essuya et la blessure disparut comme si e le n'avait pas existe. , Dans une autre version: its arriverent aupres du Messager d'Allah, priere et paix sur Iwi, alors qu'iI etait sur le minbar. Il declara: «Bienheureux sont les visages! j -Ton visage est bienheureux, 6 Messager d'Allah! repondlmes-nous. ! -Vous I'avez aneanti? ~ -Qui. 1 -Passe-moi le sabre». Il le degaina et dit: «Effectivement. Voici sa nourriture sur la pointe du sabre». I I 1.11 Execution du juif Ibn Cheyba t La fille de Mouhayi<;a. qu'Allah I'agree, rapporte: le Messager d'Allah, priere et paix s~r lui, dit (apres la mort de Kaab Ibn Alachraf et avant celle d'Abou Ram C): «Tout homme juif I que vous attrapez, tuez-Ie». Mouhayi<;a se precipita ~G~.J\; (y; AJ o;;"~ ~ ~ .~.I -;, sur Ibn Cheyba, un commer<;ant juif qui les ,::J~ / / :-I:r;'" ~ frequentait et leur vendait et le tua. Houwayi<;a (son frere T) n'etait pas encore musulman f3t etait plus age que Mouhayi<;a. Houwayi<;a se mit a le frapper et dit: «Ennemi d'Allah! Tu I'.s tue! 1/ se peut que la graisse de ton ventre provienne de son argent». Mouhayi<;a repliqu~: «Par Allah! S'il (le Prophete C) m'ordonnait de te tuer, je trancherais ta tete». Par Allah! ~e fut la premiere penetration de l'lslam dans le coeur de Houwayi<;a. Il s'etonna: «Par Allah!~·i Mouhammed t'ordonnait de me tuer, tu me tuerais?» Mouhayi<;a repondit: «Qui, par Allah.» Houwayi<;a s'exclama: «Par Allah! Une religion qui t'a penetre a ce point est fascinante» e il embrassa l'lslam. I 286
bhV Le soutien et I'alliance ala religion· 1 Soutien des an~al'S pour la religion ! -----BATAILLES DES BENOU QAYNOUQM, BENOU NADHIR ET QOURAYDHA, ET CE QUE FIRENT LES ANCARS DANS CES BATAILLES i 1.12 Recit des Benou Qaynouqaa ! Ibn 'Abbas, qu'Allah les agree, rapporte: apres avoir battu les qouraychites dans la ataille de Badr, le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, reunit les juifs dans le marche des enou Qaynouqaa (ils furent les premiers juifs atrahir le Prophete apres Badr C). Il dit: i ~<6 juifs! Embrassez l'lslam avant de ~-.~ G~j c1.0\ .fl.r,.,}, ;1 ~~o, :;: \ ,J~ \ ;~ \ ~ .. ~ \_ ~ubir ce que les qouraychites ont ~l' . P!··:..; , ~u ~~ ~'. ~ubi a Badr». lis repliquerent: «lis ne connaissaient pas la guerre. Si tu nous combats, tu auras que nous sommes les vrais hommes». Allah revela alors: [Dis aceux qui ne croient as: «Vous serez vaincus bient6t; ~,-". ~;; ---'l -; -'::: o~, --; :~\;::.-:-\ 1-':;,;, -. JJ j; ~ / 'lY'-"':J ~\5'-!.~.J u~:..() (Y.. ~" ~ t vous serez rassembles vers ?~, )... _. _ '3 ,-_ v _ ~·Enfer. Et quelle mauvaise ~Ijp1I\ ~~~~t:..;'»~ t W\ ~/~/·.:i_I P ~1J;jj; ~emeure!» II y eut deja pour vous ~.!> LL-': -0 .-J ..... ~-"':::;"\\ -\-~.@l~ o""j~; '0-' \t un signe dans ces deux troupes (}-I.A$o .' lY'~J,t):', '}) '" "--P" 1,5:>.rF " ... : t:':..;J'_ J / ui s'affronterent: I'une combattait .-J;'\..iJ'>J\ ;);:/~ ~0~11 :, ~dans le sentier d'Allah; et I'autre, etait mecreante. Ces derniers voyaient les croyants de leurs I Ipropres yeux, deux fois plus nombreux qu'eux-memes. Or Allah secourt qui iI veut de son /aide. Voila bien 113 un exemple pour les doues de clairvoyance!] (3/12-13). i Dans une autre version: ils repliquerent: «Mouhammed! Ne te fais pas d'illusions pour !avoir tue des novices de Qouraych qui ne connaissent pas le combat. Vraiment si tu nous Icombats, tu sauras que nous sommes les vrais hommes et que tu n'as rien affronte de Isemblable» . i ZOUhEUi rapporte: quand les mecreants perdirent a Badr, les musulmans avertirent leurs !aUies juifs: «Embrassez l'lslam avant qu'Allah ne vous punisse par un jour comme le jour de IBadr». Melik Ibn As!(ayf repliqua: «Vous leurrez-vous pour avoir vaincu des gens de QOUraYCh qui ne connaissent pas le combat? Vraiment, si nous decidons de nous unir contre vous, vous ne pourrez pas nous faire face». 60ubeda Ibn 9amit, qu'Allah I'agree, declara: I 1«6 Messager d'Allah! Mes allies juifs etaient durs, bien armes et militairement puissants. Je Ime defais de I'alliance des juifs pour Allah et son Messager, je n'ai d'autre patron qu'Allah et :son Messager. I -Mais moi, dit Abdallah Ibn Oubey (le chef des hypocrites, mounafiqin T),je ne me defais Ipas de I'alliance des juifs, je ne peux me passer d'eux. I -Aboul Houbeb! proposa ~_~.. -, __ .V, -":" -• . -::. ~,-: .:J, :::-:s \ ci'2'\ \.:; [le Messager d'Allah, priere et {).j~ ~Jye>J.~.:!.I.J ~:-J>~ l.;> ~\ ~.~I ,Y· . " Ipaix sur lui, puisque tu veux »~.J~ lJ~ ~/IlJ\ d Jgarder ton alliance avec les ... " i 287
ChV Le soutien et I'alliance ala religion· 1 Soutien des anc;ars pour la religion, ______ \ juifs et que Ooubeda n'en veut pas, reste donc leur allle toi seulement et non lui. j -Je suis d'accord», dit-il. Allah fit alors descendre: [0 croyants! Ne prenez pas pour I allies les juifs et les chretiens -;; ""'" ",,'" '" ~ f ~ ~~ ~ ~,: ~. ?;' ~/ , ~\ t£\ 1..:;1 jusqu'a -Et Allah te protegera ~(f~,aJ.:i-VIi ~'QJ\~\1JJ\J ~~~J.J ~ Y \ 0>, / "', des gens] (5/51-67). Ijl I Ibn Ishaq rapporte: quand les Benou Qaynouqaa combattirent le Messager d'Alla~, priere et paix sur lui, Abdallah Ibn OuMy Ibn Seloul s'acharna ales defendre. Ooubeda 'l' Camit, qu'Allah I'agree, alia voir le Messager d'Allah. Il etait des Benou Aawf et etait I'allle de Benou Qaynouqaa autant que Abdallah Ibn Oubey. Il se desengagea d'eux aupres d Messager d'Allah et defit leur alliance pour Allah et son Messager. Il declara: «0 Messag r d'Allah! Je prends pour allies Allah, son Messager et les croyants, et je me desengage d~ pacte de ces mecreants et de leur alliance». C'est a son sujet e! au sujet de Abdallah (Ibb Oubey T) que furent reveles les versets de «La table servie»: [0 croyants! Ne prenez pa$ pour allies les juifs et les chretiens; ils sont allies les uns des autres -jusqu'a -Et quiconqu~ prend pour allies Allah, son Messager et les croyants reussira car c'est le parti d'Allah q~j sera victorieux] (5/51-56). I r 1.13 Recit des Blmou Nadhir , ! Zouheri rapporte: avant la bataille de Badr, les qouraychites ecrivirent a Abdallah Ibl11 Oubey et d'autres qui adoraient les idoles. lis les intimiderent pour avoir accueilli le Prophet~, priere et paix sur lui, et les menacerent de les combattre avec tous les arabes. Ibn OuMy j'ses suiveurs penserent a combattre les musulmans. Le Prophete partit les voir et leur dit: «Jamais on ne vous a fait pareille ":["U:;r(l~~L\::t{-; -:\ -:-~ '.9:'~~~ .?/::'~~t.o~~~~, ~1 {j;11 J' y ruse que celle des qouraychites; ,--;" \~ :.;;r-u w ~.LY-....J ~ V"';:'., , ils veulent que vous (Ies medinois T) vous battiez entre vous». Quand Us entendirent cela, iI comprirent la verite et se disperse rent. Apres la bataille de Badr, les mecreants de Qourayc~ ecrivirent aux juifs: «C'est vous qui possedez les armes et les forts» et ils les menacerent~ Les Benou Nadhir deciderent alors de trahir. lis envoyerent dire au Prophete, priere et pai~ sur lui: «Viens nous voir avec trois de tes compagnons. Tu rencontreras trois de nos savant~ et s'ils croient en toi, nous te suivrons». Il accepta. Les trois juifs cacherent des poignards e! une femme des Benou Nadhir envoya prevenir son frere musulman des angars du complo des Benou Nadhir. Son frere informa le Prophete avant qu'il n'arrivat chez eux. " retourna e revint chez eux le lendemain matin avec I'armee. Il les assiegea ce jour-Ia et partit I~ lendemain chez les Benou Qouraydha. " les assiegea et ils conclurent un pacte avec lui. Il les laissa et retourna chez les Benou Nadhir, " les combattit et Us accepterent de quitter I~ territoire et d'emporter ce que les chameaux pouvaient porter sauf les armes. lis porteren meme les portes de leurs maisons et certains demolirent leurs maisons pour prendre le meilleurs morceaux de bois. Leur exil etait le debut de leur rassemblement au Chern. ! Ibn 'Abbas rapporte: le Prophete, priere et paix sur lui, les assiegea jusqu'a leu~ I I 288
i ~hV Le soutien et I'alliance ala religion -1 Soutien des anyalS pour la religion,______ i I fPUisement. lis accepterent alors le pacte qu'il leur proposait. Il leur laissa la vle sauve et les xpulsa de leur terre, de leurs maisons et de leur pays vers la Syrie. Il donna a chaque trois ersonnes un chameau et un recipient d'eau. Il leur laissa trois jours pour partir. I I Ibn SaM rapporte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, leur envoya Mouhammed Ibn Maslema, qu'Allah I'agree. Il leur ordonna: «Sortez de mon pays. Vous n'habiterez plus ~vec moi apres avoir voulu me trahir. Je vous donne dix jours pour partir». I 1.14 Recit des Blmou Qouraydha I A'icha, qu'Allah I'agree, raconte: je suis sortle le jour de la bataille du fosse et j'ai suM les fnusulmans. J'ai entendu un fort bruit de pas derriere moi et c'etait Saad Ibn Mouaadh avec ~on neveu Alhatith Ibn Aws, qu'Allah les agree, qui porta it son bouclier. Je me suis assise a terre (pour ne pas me faire voir T). Saad passa; il porta it un bouclier en fer et ses membres ~n depassaient; fai craint qu'il soit atteint ases membres. Il etait tres grand et fort et passa ~n fredonnant: «BientOt viendra la guerre, Hamal (son fils I). Combien est delicieuse la mort quand vient le delai». I Je me suis levee et je suis entree dans le jardin (A'Icha raconte le recit T). Il Y avait des fnusulmans dont Omar Ibn Alkhattab et un homme portant un casque. Omar me reprimanda: f<Que viens-tu faire? Par Allah! Tu es audacieuse. Ne crains-tu pas une difficulte ou une ruee?» II ne cessa de me faire des reproches jusqu'a ce que j'ai desire etre engloutle par la terre. L'homme enleva son casque et c'etait Talha Ibn Ooubayd Allah, qu'Allah I'agree. Il dit: f<Omar! Attention! Tu en fais trop aujourd'hui. Vers ou peut-etre la ruee ou la fuite sinon vers ~lIah puissant et glorieux?» Un homme de Qouraych nomme Ibn Alaaraqa lanca alors une reche a SaM et dit: «Prends-I~! Je suis Ibn Alaaraqa». Il atteint sa veine mediane (au bras I) ~t la coupa. Saad pria Allah: «0 Allah! Ne me fais pas mourir jusqu'a me rejouir de ta punition es Benou Qouraydha». lis etaient ses allies et ses partenaires avant l'lslam (et avaient trahi es musulmans en s'alliant aux mecreants dans la bataille des coalises pour exterminer les usulmans T). Sa blessure se referma. ~ I Allah envoya un vent contre les idolatres et se chargea du combat pour les croyants, ~lIah est fort et puissant. Abou Sofiene (le chef des coalises T) et les siens partirent a !rihema (chaine de montagnes longeant la mer rouge de la Jordanle jusqu'au Yemen T), pouyeyna Ibn Badr et les siens allerent a Najd (cOte arabe du golfe Persique T) et les Benou ouraydha rentrerent chez eux et se fortifierent dans leurs forts. Le Messager d'Allah, priere t paix sur lui, retourna a Medine et ordonna de monter une tente de cuir pour SaM dans la osquee. Jibtil, paix sur lui, (I'ange Gabriel T) vint, les dents couvertes d'une poussiere rillante. Il dit: «As-tu depose tes armes? Non, par Allah! Les anges n'ont pas encore depose BUrs armes. Sors combattre les Senou Qouraydha». Le Messager d'Allah mit son armure et ,It appeler les musulmans a prendre le depart. Il passa devant les Benou Ranm qui habitaient ~utour de la mosquee. Il demanda: «Qui est passe par ici?» lis repondirent: «Dihya Alkelbi, I 289
ChV Le soutien et l'aUiance it la religion -1 Soutien des an~a1S pour la religion ______ qu'Allah I'agree, est passe». Dihya Alkelbi ressemblait a Jibril, paix sur lui. de visage, dt' barbe et de dents (JiMI prenait son apparence pour venir T). . Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, alia chez eux et les assiegea pendant vingt!cinq jours. Quand le siege devint difficile pour eux et qu'ils en souffrirent, on leur ordonna/: «Rendez-vous et le Messager d'Allah vous jugera». lis demanderent conseil aAbou Loubeb. Ibn Abdelmondhir; il leur repondit que s'ils se rendaient, ils seraient executes, lis declarerentl: «Nous nous rendons, mais nous nous ferons juger par Saad Ibn Mouaadh (celui qui eta, blesse T)>>, Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, repondit: «D'accord, rendez-vous a~ jugement de Saad Ibn Mouaadh». On le ramena sur un ane, monte sur une selle en fibre$ vegetales et entoure de son clan. Son clan lui recommanda: «Abou Aamr! (Ce sont T) Te~ allies, tes partenaires, les braves guerriers, tu connais biens leurs mentes (sois indulgenjt envers eux T)>>, II ne leur repondait pas et ne les regardait pas. Quand il approcha de leur$ maisons, il se tourna vers son clan et declara: «C'est maintenant que je dois obBir a Allath sans craindre le reproche de quiconque». Quand il vint, le Messager d'Allah, priere et paif sur lui, ordonna: «Levez-vous pour votre maitre et faites-le descendre». Omar dit: «Notr! maitre est Allah», II ordonna: «Faites-le descendre)} et ils le firent descendre. Le Message d'Allah lui ordonna: «Juge-Ies». Saad declara: «Mon jugement est que leurs combattant soient tues, leurs enfants soient reduits en esclavage et leurs biens soient partages». L Messager d'Allah. priere et paix sur lui, s'exclama: «Tu as prononce le meme 4 jugement qu'Allah et son Messager!» Puis SaM pria: ~ ~ ~ ~/" ~ .&\ ~C!~\0 ~ ~~ :; F «0 Allah! Si tu as destine pour ton Prophete une ~.J~J f-; y/ , autre guerre contre les qouraychites, alors garde-moi pour elle; et si tu as termine la guerr: entre lui et eux, alors prends-moi vers toi», Sa cicatrice eclata alors qu'elle etait guerle et qu' I n'en restait qu'un point. Il retourna a la tente que lui avait faite le Messager d'Allah. L Prophete, Abou Bakr et Omar, qu'Allah les agree, assisterent a sa mort. Par celui qui tien I'ame de Mouhammed dans sa main! De rna chambre, je reconnaissais les pleurs d'Abo Bakr des pleurs de Omar. lis etaient tels qu'Allah les a decrits: [Misencordieux entre eu (49/29). ! Aalqama. qu'Allah I'agree, demanda: «Mere (A"icha T)! Comment pleurait le Messager d'Allah, priere et paix sur lui?» Elle repondit: «Ses yeux ne larmoyaient pour personne, mai, quand il etait triste, iI prenait sa barbe». i Dans une autre version, Aicha, qu'Allah I'agree, raconte: le Prophete, priere et paix sut lui, et ses compagnons pleurerent la mort de Saad Ibn Mouaadh, qu'Allah I'agree. Quand j, etait tres affiige, le Prophete tenait sa barbe. Je reconnaissais les pleurs de mon pere de, pleurs de Omar. En revenant de I'enterrement de Saad Ibn Mouaadh, les larmes dtll Messager d'Allah coulaient sur sa barbe. iI ! 290
, , IChV Le soutien et I'alliance ala religion -2 Les qualites des an~alS__________ I i 2 QUALITES DES ANCARS I 'I 2.1 Les an~alS se vantent de la gloire religieuse Anas, qu'Allah l'agn3e, rapporte: les deux tribus, Aws et Khazraj se vanterent. Les Aws dirent: «II y a eu parmi nous I'homme lave par les anges: Handhala Ibn Rahib (voir ch18 I§1.18 T), I'homme dont le TrOne vibra pour sa mort: SaM Ibn Mouaadh (voir paragraphe precedent T), "homme qui fut protege par les abeilles: Aa9im Ibn Thebit Ibn Aboul Aflah I!(pour que les mecreants ne mutilent pas son corps. Voir ch6 §12.16 C) et I'homme dont le Itemoignage rempla9a deux temoignages: Khouzeyma Ibn Thebit, qu'AUah les agree». Les IKhazraj repondirent: «II y a eu parmi nous quatre personnes qui sont les seules a avoir appris le Coran en entier durant la vle du Messager d'Allah, priere et paix sur lui: Zeyd Ibn Thebit, Qubey Ibn Kaab, Mouaadh Ibn Jebel et Abou Zeyd, qu'Allah les agree». l I LES ANCARS SUPPORTENT LA PRIVATION DES PLAISIRS DU BAS I MONDE ET DES BIENS EPHEMERES ET SE SATISFONT D'ALLAH ! ELEVE ET DE SON MESSAGER 2.2 Recit des an~alS it la prise de la Mecque I Abdallah Ibn Rabah raconte: durant le Ramadhan, des delegations arriverent chez jMouaawiya, qu'Allah I'agree. J'en faisais partle ainsi qu'Abou Hourayra, qu'Allah I'agree. Nous nous mimes a nous inviter a diner et Abou Hourayra nous invitait souvent dans sa Itente. J'ai pense: «Pourquoi ne preparerais-je pas a manger et ne les inviterais-je pas dans ima tente?» J'ai ordonne de preparer la nourriture et rai rencontre Abou Hourayra le soir. Je ilui dis: «Abou Hourayra! C'est moi qui invite ce SOiD>. Il declara: «Tu m'as precede». Je dis: i«Qui». Je les ai invites et ils vinrent chez moL Abou Hourayra proposa: «Voulez-vous que je Ivous raconte un recit vous concernant, les an9ars?» II raconta la prise de la Mecque. ! II dit: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, vint et entra a la Mecque. Il envoya !Zoubeyr, qu'Allah I'agree, avec une aile de "armee, Khalid, qu'Allah I'agree, avec I'autre et AbOU Ooubeyda, qu'Allah I'agree, avec les sans-armures. lis prirent le bas de la vallee et le IMessager d'Allah, priere et paix sur lui, eta it dans son detachement. Les qouraychites lenvoyerent leurs hommes sans valeur et dirent: «Nous allons mettre ceux-Ia devant; s'ils !obtiennent une victoire, nous serons avec eux, et s'ils perdent nous lui accorderons ce qu'iI nous demandera». Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, appela: «Abou Hourayra!» Je repondis: «A tes ordres, 0 Messager d'Allah!» II ordonna: «Appelle-moi les an9ars, qu'il ne I,me vienne que les an9ars». Je les ai appeles. lis vinrent et entourerent le Messager d'Allah, II'priere et paix sur lui. Il dit: «Voyez-vous les vauriens de Qouraych et de ses allies?» II passa sa main sur I'autre et ordonna: \':" ~ ,\., . ~ \-~. -:;. -\. ~ -9'> ...... -, <; ~ ~\-~1 : 'G:'\ ~\\ -:: ~/>1 I«Fauchez-lescompletementet wu;W..:y~ ->..llJr-;.>."iD> ·v' ,~~..YlX-~ ~,l.U.li 1 291
ChV Le soutien et I'alliance ala religion. 2 Les qualites des an~alS__________ rejoignez-moi a <;tafa». Nous partimes et nous les tuames autant que nous voulions, il~ n'opposaient aucune resistance. Abou Sofiene implora: «0 Messager d'Allah! Le~ qouraychites se font exterminer! II n'y aura plus de Qouraych apres ce jour!» Le Messager I d'Allah, priere et paix sur lui, declara: «Quiconque ferme sa porte est en securite, quiconque I entre chez Abou Sofieme est en .to, ~.... -:-~ ~\ ... \~~\:~:;.<;-~ ", '\A"'....JW~\iJ. securite». Les mecquois ~~ (,.it)'>v-I.Y"'J' ~~ . . i s'enfermerent chez eux et le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, alia a la pierre (noire T) et I'embrassa, puis il tourna aut~ur de la Maison. Il avait un arc qu'il tenait par son extremite~i En tournant il passa pres d'une idole qu'ils adoraient a cote de la Maison. Il se mit a I frapper dans son oeil en recitant: [La verite est venue et I'erreur a disparu car I'erreur es destinee a ! disparaitre] (17/81). Puis iI alia a <;tafa, --:q~\"'\:::i\~\~\\-.t:::1 >-;_ J~,_j\:; monta dessus et regarda la Maison. Il leva u ~ . u~\..Y"" . l,Y'.J.J L.J-" • les mains et se mit ainvoquer Allah par plusieurs invocations et par des prieres. Les an etaient en dessous et se dirent: «II est pris par le desir de sa ville et la compassion pour s clan (ils crurent qu'il allait se reinstaller a la Mecque C)>>. La revelation vint; nous I~ reconnaissions et personne ne levait son regard vers le Messager d'Allah jusgu'a ce qU'e"1 soit terminee. Quand la revelation fut achevee, il reieva la tete et questionna: «0 anyars! I Avez vous dit qu'il est pris par <; .• , :. -':, ~\~~ •• ',,:': /'-!, -~-"a'~l:."\':~.\\~\ ~\\A>'~\-~d le desir de sa ville et/a '~-"AJ.'....l3 ~J~/A.lf.J 'j) ifJ \" -.y/:.:J 1 compassion pour son clan?» lis repondirent: <d'Jous avons dit cela, 0 Messager d'Allah!» II dit: «Quel serait donc mon nom .~N~-j\ ~~"::'~-G -'~ /~~-j\~ j\ ~S? ~\::,\~\,,: Ue suis prophete et je suis au-4r!:9 -U'-!;-Y .. :Y'_~,. . ~.A', ; ,." ~ dessus de cela C)? Certainement ~~~~Gr~ . pas! Je suis le serviteur d'Allah et son Messager. J'ai emigre vers Allah et vers vous. Je vi avec vous et je meurs avec vous». lis vinrent vers lui en pleurant et s'excuserent: «Nou~ n'avons dit cela que pour notre desir de garder Allah et son Messager». Le Messager d'Allah~ priere e: paix sur lui, dit: «Allah et son Messager ,//: \~ . "'~, '!.{: G ..:-' )1.3 J 5t vous crolent et vous excusent». 1'''':> ~jr' ~. ~» t I 2.3 Histoire des anyars dans la bataille de Houm}yn et comment le Prophete le~ decrivit 1 Anas, qu'Allah I'agree, raconte: le jour de Houneyn, Hewezin, Ratafan et d'autres tribua vinrent avec leur betail et leurs enfants (pour s'encourager a combattre et ne pas fuir C). L~ Messager d'Allah, priere et paix sur lui, etait avec dix milles (qui avaient pris la Mecque T) et les Iibe res (Ies mecquois auxquels iI avait pardonne et qui ont embrasse l'lslam C). lis fuirenl tous et le laisserent jusqu'a ce qu'il resta seul. Il appela alors deux appels clairs et nets. Il s~ tourna vers la droite et appela: «0 anyars!» lis repondirent: «Oui, 0 Messager d'Allah! Soi~ heureux, nous sommes avec tob>. Puis il se tourna vers la gauche et appela: «0-anyars!» 11$I I 292
ChV Le soutien et I'alliance ala religion -2 Les qualites des an~IS__________ repondirent: «Oui, 0 Messager d'Allah! Sois heureux, nous sommes avec toi». Il etait sur sa mule blanche, il descendit et declara: <de suis le serviteur d'Allah et son Messager» et les paTens perdirent. Il obtint ce jour-Ia beaucoup de butin et le partagea entre les mouhajitins et les Iiberes et ne donna rien aux anyars. Les anyars s'etonnerent: «Dans la difficulte, ce sont nous qui sommes appeles, et apres, d'autres reyoivent le butin». Il apprit cela, les reunit dans une tente et demanda: «0 anyars! Que sont ces paroles que fai entendues?» lis se turent et il demanda: «0 anyars!:-.. ' :r, t:~L. ... tn c.A ~ -:1 sSc"':: ~ ~ ~~~~ N'acceptez-vous pas que les gens Vf -', ;,. ~ . u J ~ ~ ~~ ..'" ' ,,~., .., ~ ... , \ A~' ' emmenent ce bas monde et que ~. "~~.J.~..J~;1\ W"",.,J1. votre gain soit le Messager d'Allah que vous emmenez avos maisons?» lis repondirent: «Si».11 declara: «Si les gens ~~~ c .' :S1.i,j ~>G':;\J\ ~~t:;,)\-Lf'L)' k jprenaient une vole et que les .h ~ '~:J' / -, .. .::J anyars prenaient une route, je prendrais la route des anyars». On demand a a Anas: «Abou Hamza! Etais-tu present?» II repondit: «Comment aurais-je ete absent?» Abou Seiid Alkhodti, qu'Allah I'agree, rapporte: quand le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, obtint le butin le jour de Houneyn, il partagea parmi les qouraychites dont il voulait gagner les coeurs et parmi les autres arabes, et n'en donna rien aux anyars, meme pas la moindre part. Les anyars furent alors touches et une personne dit meme: «Par Allah! Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, a retrouve sa tribu». Saad Ibn Ooubeda, qu'Allah I'agree, se rendit chez le Messager d'Allah et rapporta: «0 Messager d'Allah! Les anyars se sentent mecontents envers toL -Pour quelle raison? demanda-t-il. -Parce que tu as partage le butin parmi ta tribu et les autres arabes et ils n'en ont rien reyu. -Et tOi, SaM, qu'en penses-tu? -Je ne suis qu'un homme de ma tribu. -Rassemble-moi ta tribu dans cet enclos. Quand ils seront reunis, informe-moi». Saad sortit, cria parmi eux et les rassembla dans I'enclos. Des mouhajitins vinrent; il autorisa a certains d'entrer et refusa a d'autres. Quand iI ne manquait plus aucun des anyars, SaM alia voir le Prophete et dit: «0 Messager d'Allah! Les anyars se sont reunis pour toi 18 ou tu m'a ordonne de les rassembler». Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, partit les voir et prononya un discours. II10ua Allah et le felicita comme ille merite, puis questionna: «0 ~nya:s! N'etie~-vou~ pas ":f\:::.r\..1~;.j\.;-..j\":l \--:-~St; /(.: '1,f.l,,-\ \ ~)~\~:: <>-I~ egares quand Je SUiS venu et \ ~ (, \,.uv ~ I 'J 'Y0.A ,. Allah vous a guides, n'etiez-~·Lj:; c.;.; 'j)I, ~"G~\~lJ"JI\ vous pas pauvres et Allah vous . r-' ... a enrichis, n'etiez-vous pas ennemis et Allah a uni vos coeurs par moi? -Si, repondirent-ils. -Ne repondez-vous pas, 0 anyars? demanda le Messager d'Allah. 293
ChV Le soutien et "alliance it la religion· 2 Les qualites des an~IS__________ -Que dire, 0 Messager d'Allah? Que pouvons-nous te repondre? La faveur revient ill Allah et son Messager. I -Par Allah! Vous auriez pu 1 ~.""'~:i:..?-.. ~:'~-!~pJjji\l'.J dire a juste titre, et je vous aurais ;,' t-' ' ..J r r-' ,/ '.. ~ approuves: tu es venu chez nous ~ 1, ~~\..;;;. \~~t\1J '1 \.::~;/-G "'~~~ chasse et nous t'avons accueilli, tu I etais pauvre et nous t'avons soutenu, tu etais en danger et nous t'avons protege, tu etais! abandonne et nous t'avons aide. i -La faveur revient aAllah et ason Messager. i -0 an<;ars! Vous etes-cih: \-~~t -: "-\;J . ~')h-:; .'c; ~\-',~ , .-'. ~~-11.! vous sentis vexes pour un l,:"J \ IY",~ ~.) . ~,. L~\.I,)' ) I brin ephemere de ce bas -:-,~~ §lI c.~~~\&. {.iftLq:.41 \; J\*illjJ ,~\t:.y'(0,j d .,' tT' V . .IJ 1-.. '\') I i ;a~nn; q~:sJal c~~~~: po~; ~:;~\j~W4~~~/J\lY~b\ ~~~~~\}r~! nou~e~ux, con~ertis? Tandis ~;,?/\-.... tf7\·, \:?.ill .:;r 15~\-' ~~\; J~\~~,! que j'al fait conflance a l'lslam '/~tr U _y .. ... "J~ ,," ~ ) I:J... ~/ / 1 qu'Allah vous a donne. 0 ~(\ ~~;,..i\ ~~\:, ~~~u.i:J ~~'0\ dLj! I N'-t :r.7 ::r.J:1 ... ".:; __ -... I an~ars: ees-vous pas (~\t:/\~J\'\'~/I'\\-:-.:\-/\Jt0\ ... o\~\ W~\": ""o,! satlsfalts que les gens )'f'>';;; "'.r \ ~V!:Jj)CI..> l) ~\:.q).J \f) \ --'-J 0-"/ 'Y : emmenent les moutons et les . chameaux a leurs maisons et que vous partiez avec le Messager d'Allah chez vous? Par celui qui tientj mon ame dans sa main! Si les gens prenaient une route et les an~ars prenaient une autre, jel prendrais la route des an~ars, et si ce n'avait ete I'emigration, j'aurais ete un homme desi an~ars. 0 Allah! Accorde ta misericorde aux an~ars, aux fils des an~ars et aux fils des filsl des an~ars!}} lis pleurerent alors jusqu'a mouiller leurs barbes et deciarerent: «Nous sommeSi satisfaits d'Allah et de son Messager comme part». Puis iI partit et ils se disperserent. i I Seib Ibn Yezid, qu'Allah I'agree, rapporte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lUi,! partagea le butin de Hewezin qu'Allah lui donna a Houneyn. Il donna en abondance al certaines personnes de Qouraych et d'autres tribus et les an~ars se tacherent. Quand Ie! Prophete I'apprit, il se rendit a leur campement et appela: «Que les an~ars qui sont presents! viennent a mon emplacement». Puis le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, arriva, louai Allah puissant et glorieux et declara: «0 an~ars! J'ai entendu votre reaction au sujet de cei butin. Je I'ai donne a certaines personnes pour leur faire aimer l'lslam pour qu'ils participentl I encore aux batailles, tandis qu'Allah a deja mis l'lslam dans vos coeurs». Puis il dit: «01 an~rs! Allah ne vous a-t-il pas comble par la fOi, ne vous a-t-il pas accorde ses dons et! nommes par le meilleur des noms: les allies d'Allah et de son Messager? Si ce n'etait pas \ I'emigration, j'aurais ete un homme des an~ars. Si les gens prenaient une route et vous! preniez une route, je prendrais fa votre. N'etes-vous pas satisfaits que les gens emportentl 294
IChV Le soutien et I'alliance ala religion -2 Les qualites des anyars __________ lies moutons, les troupeaux et les chameaux alors que vous emmenez le Messager d'Allah, Ipriere et paix sur lui?» Quand les am;ars entendirent les paroles du Messager d'Allah, ils Ideclarerent «Nous sommes satisfaits». Il dit «Repondez a mes paroles». Les anc;ars 1repondirent: «6 Messager d'Allah! Tu nous as trouves dans les tenebres et Allah nous a ]sortis par toi a la lumiere. Tu nous as trouves au bord du precipice de "Enfer et Allah nous a Isauves par toL Tu nous as trouves egares et Allah nous a guides par toL Nous sommes isatisfaits d'Allah comme Seigneur, de I"slam comme religion et de Mouhammed, priere et ipaix sur lui, comme prophete. 6 Messager d'Allah! Fais ce que tu veux, nous te remettons Itout». Le Messager d'Allah dit alors: «Par Allah! Vous auriez pu me repondre autrement et je ivous aurais approuves. Vous auriez pu dire: n'es-tu pas venu chez nous chasse et no us it'avons accueitli; n'etais-tu pas dementi et nous t'avons cru; n'etais-tu pas abandonne et nous !t'avons aide; n'avons nous pas accepte ce que les gens t'avaient refuse? Si vous aviez dit Icela, vous auriez eu raison». Les anc;ars repondirent: «La faveur revient a Allah et a son jMessager, et son Messager nous a accorde la faveur, a nous et a d'autres». Puis ils lpleurerent abondamment et le Prophete, priere et paix sur lui, pleura avec eux. I Anas, qu'Allah I'agree, rapporte: quand Allah accorda a son Messager, priere et paix sur ilui, les biens de Hewezin, il se mit a donner cent chameaux a certaines personnes. Certains lanc;ars dirent alors: «Qu'Allah pardonne au Messager d'Allah, priere et paix sur lui: il donne aux qouraychites et il nous laisse, alors que leur sang s'egoutte encore de nos sabres (nous l ,avons combattu pour qu'ils embrassent l'lslam T)>>. On informa le Messager d'Allah de leurs paroles et iI envoya reunir les anc;ars dans une tente en cuir et n'appela personne d'autre avec eux. Quand ils se reunirent, le Prophete, priere et paix sur lui, se leva et demanda: I I«Quels sont ces dires qu'on m'a rapportes sur vous? I -6 Messager d'AHah! repondirent les hommes de science parmi les anc;ars, pour ce qui lest de nos chefs, ils n'ont rien dit. Mais certains de nous dont les dents viennent de pousser lont dit: qu'Allah pardonne au Messager d'Allah, priere et paix sur lui: il donne aux Iqouraychites et nous laisse alors que leur sang s'egoutte encore de nos sabres. I -Je donne a des hommes qui sortent recemment de la mecreance pour gagner leurs Icoeurs. expliqua le Messager d'Allah. N'etes-vous pas satisfaits que les gens emmenent les richesses tandis que vous emmenez le Prophete avos demeures? Par Allah! Ce que vous emportez est meilleur que ce qu'ils emportent! -6 Messager d'Allah! Nous sommes satisfaits. I -Vous serez tres defavorises, alors patientez jusqu'a retrouver Allah et son Messager; je !rerai aupres du bassin». Anas dit: «Mais ils ne patienterent pas». , Dans une autre version: le Prophete, priere et paix sur lui, dit: «Vous etes mes intimes et 'es autres gens sont autour. N'etes-vous pas satisfaits que les gens emportent les moutons ~t les chameaux et que vous emportiez le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, avos rmisons? I -Si, repondirent-ils. -Les anc;ars sont mes hommes de confiance sur lesquels je compte. Si les gens 295
ChV Le soutien et I'alliance it la religion· 2 Les qualites des anyalS __________ prenaient une route et les angars en prenaient une autre, je prendrais leur route, et si c~ n'etait pas I'emigration, j'aurais ete un homme des angars». I 2.4 Description des anc;ars I Anas, qu'Allah I'agree, rapporte: on amena au Messager d'Allah, priere et paix sur lui, d~ I'argent de BahreIn (ce terme designait la cOte arabe du golfe Persique allant du Kowe'it a1 nord d'Oman C). Les mouhajirins et les anc;;ars en entendirent parler, et vinrent de bon mati chez le Messager d'Allah, priere et paix sur lui. Ala fin du recit, le Prop.hete dit aux anc;;ars: , «Vous autres, vous venez nomb~eux au <.,':'::l\ ~::,,~~\~_~ -,-~-i;\\;J,..s -: !.:..i!: ~L; ,,-~/t moment du danger et vous vous faltes ~-~ U-"7"-' V .,. uV;-, r i rares quand iI s'agit de profiter». [ Anas, qu'Allah I'agree, rapporte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, dit aAbou Talha, qu'Allah I'agree: «Passe mon ......~ ~ ...\ riAl;!..;; .......\., .. "'~ -~bi9....\-!~i salut ata tribu, et informe-Ies qu'ils f ~ ,,~~fl.!J' t J !i'T sont, pour autant que je les connaisse, honnetes et patients». I Dans une autre version: Abou Talha rentra voir le Prophete, priere et paix sur lui, dan~ sa maladle de mort. Il dit: «Passe mon salut a ta tribu. lis sont vraiment honnetes e. patients». I 2.5 Ce que le Prophete dit a Saad Ibn Mouaadh au moment de sa mort Abdallah Ibn Chadded, qu'Allah I'agree, rapporte: le Messager d'Allah, priere et paix suri lui, entra voir SaM Ibn Mouaadh alors qu'il eta it mourant et souffrait. Le Prophete dit: I «Qu'Allah te recompense "/-~-t,~\.t:-j.,c<-'\;Al2'::'~1·,:,:,~ \ ~-:: ~~ ,-'\,:;. ~\ly:-..;i genereusement, tu es vraiment ..)~.J, ~;.. ,01>,j~j ::y-> 00..U.~ -... ~...;;.. ..... ': un excellent chef de tribu, Tu as accompli ta promesse envers Allah et Allah accomplira s~ promesse envers toi». t ! A'icha, qu'Allah I'agree, rapporte: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, a dit: «Si une! femme habite entre deux maisons ~...:\ 7~-..;j-:;..\ ~'iik~ .. ~C;.;.J'J t9ie~,~ des angars, ce sera comme si elle !::.Y (J!t !Y-'A .... '-7"" •• ,.. " -' ; • .1" I habite entre ses deux parents». i LES ANCARS RENONCENT AU CALIFAT 2.6 Ce que le Prophete dit de Qouraych i Houmeyd Ibn Abderrahmane Alhimyeti rapporte: le Messager d'Allah, priere et paix su~ lui, mourut alors qu'Abou Bakr, qu'Allah I'agree, etait dans la ville. Il vint, decouvrit son visag et declara: «Que mon pere et ma mere soient sacrifies pour toil Que tu es bon vivant et mort Mouhammed est mort par le Seigneur de la Kaaba!» Abou Bakr et Omar, qu'Allah les agreej i 296
i IChV Le soutien et I'alliance ala religion -2 Les qualites des an~ars,__________ ipartirent precipitamment pour rejoindre les anc;ars. Abou Bakr parla et evoqua taus les Iversets reveles au sujet des anc;ars et les recits du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, a ileur sujet. Il dit: «Je sais que le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, a dit: si les gens !prenaient une vole et les anc;ars ~\), ~ ,-/.[l;;;:\\.~>\-'G:>~ cJi;;-t..>\-J~\~J !prenaient une route, je prendrais la J. ~~ ~ ,,/;)) / ~ .. ~~ [route des anc;ars. Je sais, SaM (Ibn Coubeda C), que le Messager d'Allah, priere et paix sur Ilui, a dit, alors que tu eta is assis: les qouraychites sont souverains de cette affaire (Ia religion 'IT); la droiture des gens depend de W»,-:: .'~ li-. ","'~,\ ".'" J l.\\!.",-:-.;'\~\ ~~;;'Si J .~) leur droiture et leur debauche depend ~ r~;lf(J/ 'X . r£/ /~ ~ ~ ~ de !Ieur debauche». Saad, qu'Allah I'agree, accepta: «Tu as raison. Nous sommes les ministres let vous etes les souverains». 2.7 Histoire de la cour des Bimou Seiida ! Abou Seiid Alkhodri, qu'Allah I'agree, rapporte: quand le Messager d'Allah, priere et paix ~ur lui, mourut, les orateurs des anc;ars se leverent. Certains dirent: «C mouhajirins! Quand ~e Messager d'Allah, priere et paix sur lui, donnait une responsabilite a I'un de vous, il mettait ~n de nous avec lui. Nous pensons ,donc que le regne doit revenir a deux personnes: un ~'entre vous et I'autre de nous». Les orateurs des anyars se suivirent et repeterent la meme phose. Zeyd Ibn Thebit, qu'Allah I'agree, se leva et dit: «Le Messager d'Allah, priere et paix fur lui, eta it des mouhajirins et I'imam do it etre des mouhajirins. Nous sommes ses ~uxiliaires comme nous etions les auxiliaires du Messager d'Allah, priere et paix sur lui». tL\bou Bakr, qu'Allah I'agree, se leva alors et dit: «Qu'Allah vous recompense genereusement, panc;ars! et qu'iI affermisse vas orateurs. Par Allah! Si vous aviez decide autrement (que les paroles de Zeyd T), nous ne nous serions pas entendus». Zeyd Ibn Thebit prit la main jj'Abou Bakret dit: «Voici votre homme! Pretez-Iui serment (bayaa)>>. I Alqasim Ibn Mouhammed rapporte: quand le Prophete, priere et paix sur lui, mourut, les nc;ars se reunirent autour de Saad Ibn Coubeda, qu'Allah I'agree. Abou Bakr, Omar et Abou aubeyda , qu'Allah les agree, partirent les voir. Houbeb Ibn Almondhir, un ancien de Badr, lJ'Allah I'agree, se leva et dit: «Un emir d'entre nous et un de vous. Par Allah! Nous ne vous ~ Jalousons pas cette affaire, respectable groupe, mais nous craignons que des gens dont 'ous avons tue les peres et les freres la prennent». Omar, qu'Allah I'agree, repondit: «II n'en era pas ainsi tant que tu seras vivant». Abou Bakr, qu'Allah I'agree, prit la parole et dit: ~Nous sommes les souverains et vous etes les ministres. Cette affaire est partagee entre ous en deux moities identiques comme une palme coupee en deux». Le premier a preter erment (bayaa) fut Bechir Ibn Saad Abou NoOmene, qu'Allah I'agree. Quand les musulmans I fe mirent d'accord ~ur Abou Bakr, iI partagea des biens parmi les gens et envoya a une fieille des Benou Aadiy Ibn Na~ar sa part avec Zeyd Ibn Thebit, qu'Allah I'agree. Elle ~emanda: «Qu'est ceci?» II repondit: «Des biens qu'Abou Bakr a partage pour les femmes». f:lle s'indigna: «M'achetez-vous pour que je suive ma religion?» II repondit: «Non». Elle ! 297
ChV Le soutien et I'alliance it la religion -3 Honorer et servir les anlr~lIs________ 3 HONORER ET SERVIR LES AN CARS 3.1 Le Prophete honore les an~ars et son histoire avec Ouseyd Ibn Houdhayr Anas, qu'Allah I'agree, rapporte: Ouseyd Ibn Houdhayr, qu'Allah I'agree, vint chez I Prophete, priere et paix sur lui, alors que celui-ci avait partage de la nourriture. Il lui evoqu une famille des ancars des Benou Dhafar qui etait dans le besoin et composee de femme pour la plupart. Le Prophete lui dit: «Ouseyd! Tu m'as laisse jusqu'a ce que rai donne ce qu je possedais. Quand tu entendras que rai rec;:u quelque chose, rappelle-moi cette famille». t rec;:ut ensuite de la nourriture de Khaybar: de I'orge et des dattes. Le Messager d'Allah, prier et paix sur lui, partagea parmi les musulmans, it partagea gElnereUsement parmi les anc;:a et donna abondamment a cette famille. Ouseyd Ibn Houdhayr le remercia en disant: « Prophete d'Allah! Qu'Al1ah te recompense de la meil1eure faeon». Le Prophete, priere et paix, sur lui, repondit: «Et vous, 0 '..:L\'::" ~\ -l:, :2fl -: >r::ildl:1\ ":1\ -:--: • tAj~, .~,!.~~ anc;:ars! Qu'Al1ah vous '" ~ ,-~,,;~ .. ' I" ~.:3/ J r' ~ recompense A de la meilleure ~l.)i;jftJ:;~L;,~~JS§I. ti-~\ q~6~::; ~ fac;:on. Vous etes, pour autant.. " , que je sache, honnetes et patients. Apres moi, vous serez defavorises dans les fonctions ~ dans le partage. Patientez alors jusqu'a me rejoindre aupres du bassin». i I Ouseyd Ibn Houdhayr, qu'Allah I'agree, raconte: deux famil1es de ma tribu, I'une d1Dhafar et I'autre des Benou Mouaawiya vinrent me dire: «Parle de nous au Messager d'Alla , priere et paix sur lui, qu'jI nous donne une part». Je lui ai parle et jI accepta: «Oui. Je donne chaque famille la moiM. Et si Allah me redonne, je leur redonnerai». Je I'ai remerci': «Qu'Allah te recompense bien, 0 Messager d'Allah!» II repondit: «Et vous, qu'Allah vou recompense bien, car vous etes pour autant que je le sache, honnetes et patients. Vou serez defavorises apres moi». Quand Omar Ibn Alkhattab, qu'Allah I'agree, fut calife, I partagea des tuniques entre les musulmans. " m'en envoya une et je I'ai trouvee petit . Tandis que je priais, un jeune de Qouraych passa en portant une de ces tuniques; elle et~t tel/ement grande qu'elle trainait par terre. Je me suis souvenu de la parole du Messag r d'Allah, priere et paix sur lui: «Vous serez defavorises apres mob>. Je me suis exclarn ': «Allah et son Messager ont dit vrai». Un homme partit voir Omar, qu'Allah I'agree, it I'informa. Il vint tandis que je priais et dit: «Prie, Ouseyd!» Quand je finis ma priere, I demanda: «Qu'as-tu dit?» Je lui a! raconte. Il expliqua: «G'est une tunique que j'ava~. envoyee a Untel qui avait assiste a Aaqaba, Badr et Ouhoud. Puis ce jeune la lui a ache!e et I'a portee. As-tu pense que cela se passerait dans mon epoque?» Je repondis: «Par Alia ! ochef des croyants! J'ai plutot pense que cela ne se passerait pas dans ton epoque». I I I r 298
i fhV Le soutien et I'alliance ala religion -3 Honorer et servir les an~ars________ I 1 I 3.2 Histoire de Mouhammed Ibn Maslema avec Omar !f' Mouhammed Ibn Maslema, qu'Allah I'agree, raconte: je me dirigeais vers la mosquee et j ai rencontre un homme de Qouraych portant une tunique. Je I'ai questionne: «Qui te I'a cjlonnee?» II n3pondit: «Le chef des croyants». J'ai continue et rai vu un autre homme de <Rouraych portant une tunique. Je lui ai demande: «Qui te "a don nee?» II repondit: «Le chef ~es croyants». Je suis entre a la mosquee et j'ai eleve la voix en disant: «Allah est grand! *,lIah et son Messager ont dit vrai! Allah est grand! Allah et son Messager ont dit vrail». ¢>mar, qu'Allah I'agree. entendit ma voix et envoya m'appeler. J'ai refuse: «Je prle deux $tkaat d'abord». Il me renvoya I'emissaire en insistant pour que je vienne. Je me suisdecide ~ ne pas aller le voir jusqu'a ce que je prle deux rakaat, et rai entame la priere. Omar, qu'Allah I'agree, vint et s'assit a cote de mol. Quand je finis la priere. Il demanda: «Expliquerhoi pourquoi tu eleves la voix dans la mosquee du Messager d'Allah, priere et paix sur lui. ~n disant Allah est grand, et en disant: Allah et son Messager ont dit vrai. Qu'est-ce que cela veut dire?» Je repondis: «0 chef des croyants! Je suis venu vers la mosquee et rai rencontre ~ntel fils d'Untel de Qouraych portantune tunique. Je I'ai questionne: qui te I'a donnee? et il rt§pondit: le chef des croyants. J'ai continue et j'ai rencontre Untel fils d'Untel de Qouraych ~ui portait une tunique. Je I'ai questionne: qui te I'a donnee? et il repondit le chef des ciroyants. J'ai continue et j'ai rencontre Untel fils d'Untel des an98rs portant une tunique de 9ualite moindre que les deux autres. Je lui ai demande: qui te I'a donnee? et il repondit: le qhef des croyants. Le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, a dit «Vous allez etre ~efavorises apras moi »; et je ne voudrais pas que ce soit toi qui le fasse, 0 chef des qroyants». Omar pleura et dit: <de demande pardon a Allah et je ne recommencerai plus». q,epuis ce jour-la, il ne favorisa jamais un homme de Qouraych a un homme des an9ars. I 3.3 Le Prophete honore Saad Ibn Ooubeda Zayd Ibn Thebit, qu'Allah I'agree, rapporte: Saad Ibn Ooubeda, qu'Allah I'agree, entra ~upres du Messager d'Allah, priere et paix sur lui, avec son fils et le salua. Le Messager d'Allah dit: «Ici et ici», et illes fit asseoir a sa droite. " dit: «Bienvenue aux an9ars! Bienvenue alux an9ars!» Son fils resta devant le Messager d'Allah, priere et paix sur lui; iI lui dit: «~SSieds-toi» et il s'assit. " dit: «Approche». " s'approcha et embrassa les mains du iessager d'AII~h et son pied. Le proPhe:e,_p~iar:;\pa!x sur IUi,.~:clar:: ~JeJais ~.~~ie_d~~. a 98rs et des fils des an9ars». " ~. \".'1. \-: ,;-: <';,-I \ ~\ '::' \ U:u \)\ . \. . \::,\~ x:;, \l\u.-o L:.t aad dit: «Qu'Allah t'honore lif'Y LJ"""" \-~ (.) ~ ..,)... e..:.J'/ LY", :.J.J, ' mme tu m'as hOnOrE3». Il . ;,::;1\ '\::: \.:;,\~ -:.~ \ Pv..Ou.~:;\ ~:-.·:i"-:-. '!h . ...P,:::.:r v~~..:v ;.. :y t?.-. u~r ~ 1.,5J'-'" r pondit: «C'est Allah qUI vous . al honores avant que je vous honore. Vous serez defavorises apres mol. Vous devrez alors p~tienter jusqu'a me retrouver aupres du bassin». I I 3.4 Jerir au service d'Anas Anas, qu'Allah I'agree, rapporte: Jerir, qu'Allah I'agree, etait avec moi dans un voyage et 299
ChV Le soutien et I'alliance it la religion -3 Honorer et servir les an~afS,_______-+ me servait. Il dit: (d'ai vu les am;ars se devouer pour le Messager d'Allah, priere et paix s~r lui, a tel point que j'ai decide que chaque fois que fen verrai un, je le servirai». ~ ! 3.5 Ibn 'Abbas accueille et sert Abou Ayyoub Alan~ati ; Habib Ibn TMbit rapporte: Abou Ayyoub se rendit chez Mouaawiya, qu'Allah les agre , et se plaignit de ses dettes. Il n'obtint pas de reponse favorable et re9ut un accu'l deplaisant. Il declara: «J'ai entendu le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, dire: vous aU~z etre defavorises apres moi. I -Que vous a-t-il conseilles? demanda Mouaawiya. I -(II nous a conseilles de T) Patienter. i -Alors patientez. I -Par Allah! Je ne te demanderai plus jamais rien». Il partit a 8a9ta et resta chez Itln 'Abbas, qu'Allah les agree. Ce dernier lui laissa sa maison a sa disposition et dit: «Je v~ faire pour toi comme tu as fait pour le Messager d'Allah, priere et paix sur lui», et iI ordonnaia sa famille de sortir. Puis il dit: «Tout ce qui est dans la maison est a toi» et iI lui don~ quarante mil/es (dirhams T) et vingt esclaves. i Dans une autre version: il se rendit chez Abdallah Ibn 'Abbas, qu'Allah I'agree, qui et<!lit nomme gouverneur de 8a9ta par Ali. Il dit: «Abou Ayyoub! Je veux te laisser ma maiscr comme tu as laisse la tienne au Messager d'Allah, priere et paix sur lui». Il ordonna a $a famille de sortir, lui donna tout et ferma la porte. Quand Abou Ayyoub allait partir, Abdallih demanda: «De quoi as-tu besoin?» II dit: «J'ai besoin de mon salaire et de huit esclaves po r travailler dans ma terre». Son salaire etait de quatre milles (dirhams T); ille lui quintupla et i donna vingt milles et quarante esclaves. , I 3.6 Ibn 'Abbas intervient avec ferveur aupres du gouverneur en faveur des an~a~ Hassen Ibn TMbit, qu'Allah I'agree, raconte: nous, les an9ars, avions une demandei a faire aupres de Omar (ou de Othmane), qu'Allah I'agree. Abdallah Ibn Aabb8s, qu'Allah ,.s agree, nous accompagna ainsi que des eompagnons du Messager d'Allah, priere et paix s~r lui. Ibn Aabb8s intervint et les autres intervinrent; ils evoquerent les an9ars et leurs merit~s, mais le gouverneur invoqua des pretextes. Notre demande etait tres dure a satisfaire. ~e gouverneur ne cessa de leur repondre jusqu'a ce qu'ils se leverent et I'exeuserent s~f Abdallah Ibn 'Abbas. Il insista: «Non, par Allah! La valeur des an9ars est sans limites. lis crt aide et aecueilli -et il evoqua leurs merites. Et voiei le poete du Messager d'Allah, priere let paix sur lui, qui le defendait (Hassen Ibn TMbit»)). Abdallah ne cessa de lui repliquer par d;S paroles fermes qui lui rendaient impossible toute excuse, jusqu'a ee qu'iI fut oblige d'aecep r notre demande. Nous sortimes apres qu'Allah puissant et glorieux eut satisfait no e demande grace a ses paroles. Je pris la main de Abdallah et je me mis a le remercier e~ a prier pour lui. Je suis passe dans la mosquee a cote de ceux qui etaient avec lui et 9ui n'insisterent pas autant que lui. Je leur dis: «Parmi vous, c'est lui qui est le plus digne ~e nous)). lis approuverent: «Effectivemenb. Je dis a Abdallah: «Par Allah! C'est le restant della 300
1thY Le soutien et I'alliance ala religion -3Honorer et servir les anc;;ars________ I prophetle et I'heritage de Ahmed (car Abdallah est le cousin du Prophete T). C'est lui qui en ~st plus digne que vous». J'ai compose sur Abdallah: , «Quand il parle, if ne laisse la place aaucune objection; IDans ses paroles, il n'y a pas de superilu. I II a accompli la mission, soulage les poitrines, et n'a pas laisse ! D'arguments aI'adversaire ni de raillerie. Tu es monte au plus haut sans difficulte, , Tu as atteint le sommet sans te rabaisser ni faiblir». I Dans une autre version: Hassen Ibn Thebit dit: «Par Allah! II est le plus digne de nous rmi vous. Par Allah! C'est le restant de la prophetle et I'heritage d'Ahmed. Ses origines le uident et son caractere en decoule». lis dirent: «N'exagere pas, Hassen!» Ibn 'Abbas, 'Allah les agree, dit: «lis ont raison». Il se mit afeliciter Ibn 'Abbas, qu'Allah les agree, et ~ cpmposa: , «Quand tu vois le visage d'ibn 'Abbas Tu lui vois une vertu dans chaque assemblee». Puis if dit les trois vers precedents et rajouta: «Tu es cree pour etre un alUe de la noblesse et de la bonte, Et un eloquent orateur, et tu n'es pas ne faible ni inefficace», 3.7 Prier pour les angars: le Prophete prle pour les angars et ce qu'Abou Bakr dit dreux dans un discours I Anas Ibn Melik, qu'Allah I'agree, rapporte: les anears eurent de la peine a trouver des ameaux pour transporter I'eau, lis se rassemblerent aupres du Prophete, priere et paix sur I i, pour lui demander de leur creuser une riviere qui coule continOment. Le Messager d'Allah I~,s accueillit: «Bienvenue aux ~e~\ "!,~~~ ~ \ ~~~u:;·-. \:d;S~\,X>..;·~ \\ti"~L4,;" ~ apears! Bienvenue aux anears! V· (,J; '. -,;.J/, ~ "~',:r"?/-. _~ ~ :::..;:_.; ~ .,=:: BIenvenue auxanears! Aujourd'hui, ~..W\iI\~ p ~JL:.:\~ ,~~1':J\j~ I q~oique vous me demanderez, je vous accorderai, et quoique je demanderai a Allah pour vcpus, vous sera accorde», lis se dirent: «Profitons-en, demandons-Iui le pardon». lis d~manderent: «0 Messager d'Allah! Demande-nous le pardon», II pria: «0 Allah! Pardonne a~x anears, aux fils des anears et ~-:0\ 8\;.8~j)-\Ar~;.~..~-\t>~\iJ·' ~ \~;1~ a$x petits-fils des ancars!» Dans une...A ~/'''' '::).-J '" ~..J/ ~\ v.rsion: «Et aux femmes des anears», Dans une autre: «Et aux belles-soeurs et belles-filles d+S anears», Dans une autre: «Et aux voisins des anears», Dans une autre: «Et aux allies d,s anears», i ! Othmane, qu'Allah I'agree, rapporte: rai entendu le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, dire: «La foi est dans le Yemen, la foi est dans ges fils de C) Qahtane (roi de Yemen, a~cetre des anears C), la durete est dans les fils de Aadnene (ancetre des arabes du Hijez, I I 301
ChV Le soutien et I'alliance a la religion -3 Honorer et servir les an~alS.________ , les arabes sont divises en deux parties: les descendants de Qahtane au Yemen etlds descendants de Aadnene au nord C), Himyar (tribu arabe descendant de Qahtane par un~ branche separee des an9ars T) est la tete des arabes et leur croc, Madhhaj est leur fierte $t leur defense, Alazd (autres descendants de Qahtane dont descendent les an9ars T) est leJr pilier et leur maitre, Hemd€me est leur attaque et leur sommet. 6 Allah! Donne I'honneur aLb< an9ars par lesquels Allah a etabli la religion, qui m'ont accueilli, m'ont aide et m'ont proteg+. Ce sont mes compagnons dans ce m~nde, les miens dans I'au-dela et les premiers a entr~r au Paradis de ma communaute». I Othmane Ibn Mouhammed Ibn Zoubeyr rapporte: Abou Bakr AS9iddiq, qu'Allah I'agre., dit dans un discours: «Par Allah! Nous et les an9ars sont comme un poete a decrit: I Qu'Allah recompense la chamelle au lait abondant, iI Elle nous a portes jusqu'au bout de ses forces. I lis ne s'ennuyerent pas de nous, alors que notre propre mere I N'aurait pas pu supporter ce qu'its ont supporte». ! (dans une autre version: le Messager d'Allah, priere et paix sur lui, dit aux an9ars: «vds freres mouhajirins n'ont pas de patrimoine; si vous voulez, je partagerai ces biens et I~s vOtres entre vous tous, et si vous preferez vous garderez vos biens et je partagerai ceux..pi entre eux seuls». lis repondirent: «Partage plutOt ces biens entre eux puis donne-leur de n4s biens ce que tu veux». Le verset: [Et ils (Ies an9ars T) les preferent (Ies mouhajirins T) a eu~memes, meme s'it y a penurle chez eux] (59/9) descendit alors. Abou Bakr dit: «Qu'Allah vous recompense bien, 0 an9ars! Nous et vous sommes comme a dit Alranawi. ..» iI cita alors les vers precedents I). 302 |
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