Où est l’Islam dans ce champ de ruines ?
La population de Musulmans a fortement augmenté à notre époque. Néanmoins, ce nombre accru ne suscite ni la sympathie d’un ami ni la crainte d’un ennemi. Aucune production civilisationnelle ne leur est imputable, que ce soit sur terre, en mer ou dans les airs, comme si le monde avait été créé exclusivement pour autrui, comme si le destin ne les avait chargé d’aucune tâche. La vérité est que de nombreuses personnes se rattachent à l’Islam alors que rien ne les y relie : ils ne se soucient guère des vérités qu’il enseigne ni des injonctions qu’il ordonne. Pire, certains portent des coups au cœur même de l’Islam et estiment qu’ils n’ont rien fait du tout. Voyez par exemple celui-là qui vend les territoires de l’Islam aux Juifs et aux Chrétiens, qui contracte avec eux de solides liens fraternels et une alliance scélérate. Si vous essayez de lui faire réviser ses positions, il vous rétorquera : « Je ne vous indique que ce que je considère bon » et il vous plantera là, moqueur et prompt à rejoindre votre ennemi. Exemples mis sur le compte de l’Islam Comment une telle personne peut-elle être comptée parmi la Communauté musulmane, alors que Dieu décrit ce comportement et ceux qui le soutiennent de la manière suivante : « Tu vois beaucoup d’entre eux s’allier aux mécréants. Comme est mauvais, certes, ce que leurs âmes ont préparé pour eux-mêmes, de sorte qu’ils ont encouru le courroux de Dieu, et c’est dans le supplice qu’ils éterniseront. S’ils croyaient en Dieu, au Prophète et à ce qui lui a été révélé, ils ne prendraient pas ces mécréants pour alliés. » [5/80-81] Comment peut-on compter au nombre des Musulmans un individu dont l’esprit est complètement absent vis-à-vis de Dieu ? Il entendra certes vaguement parler de Son Nom et de Ses Attributs, il entendra dire que chacun est appelé à Le rencontrer après la mort, mais il affichera un sourire béat et poursuivra son chemin, occupé par telle ou telle activité qui lui rapportera de l’argent ou qui lui garantira la satisfaction de sa panse ou de ses instincts charnels. Si vous l’arrêtez pour lui faire entendre raison, il vous prendra pour un fou et vous plantera là, courroucé ou totalement froid, afin que vous cessiez de l’importuner. Un jour, j’ai observé un groupe de gens qui logeaient dans un hôtel. J’ai cru deviner par leurs traits que c’étaient des étrangers. Mais j’ai su, quelque temps plus tard, que l’un était Musulman, l’un Catholique et l’un communiste. Rien ne permettait de les différencier. Ils auraient pu rester des années que je n’aurais su à quelle communauté ils appartenaient. Mais le communiste prenait à chaque fois le parti de ses camarades aux quatre coins du monde et médisait de la divinité. C’est ainsi que j’ai su à quelle idéologie il se rattachait. Le Chrétien respectait le dimanche, buvait de l’alcool et dansait à Noël. C’est ainsi que j’ai su son identité. Quant au soi-disant Musulman, c’était un animal domestique qui accompagnait tantôt l’un tantôt l’autre, et qui vivait dans un brouillard intellectuel qui l’enveloppait. Il ne connaissait rien de Muhammad. Comment une telle créature peut-elle être comptée au nombre des Musulmans ? Des millions de gens sont nés sous la tutelle et la domination matérielle et culturelle du colonialisme. Ils ont été façonnés par ses orientations juridiques, morales, politiques et économiques. Leur lien avec l’Islam peut parfois consister dans le fait qu’ils entendent réciter le Coran ou qu’ils fréquentent de temps à autre une mosquée. Dans le meilleur des cas, ils apprennent fugacement au détour d’un sermon que l’Islam est une foi et une loi. Mais ces gens s’en arrêtent à ce qu’ils viennent d’entendre et décident de geler ces informations qui leur sont parvenues. Car il y a d’autres choses autrement plus importantes : la quête d’un avenir meilleur, d’une activité rémunératrice, d’une stabilité sociale, d’un statut convoité. De telles personnes peuvent-elles être comptées au nombre des Musulmans, comme on peut compter au nombre des Juifs cet Américain qui a décidé d’émigrer de San Francisco en Palestine, répondant ainsi à l’appel de sa foi, et qui, une fois arrivé à Hébron, a pris les armes pour combattre les Arabes et créer sur leurs terres une colonie qui l’abritera lui et ses frères immigrants ? Soyons francs ! La différence entre les deux exemples est frappante. Dans le milliard de Musulmans qui existent aujourd’hui dans le monde, il y a de nombreux zéros. Et il est totalement absurde de dire qu’un zéro compte pour un. C’est pourquoi il est urgent de mettre fin à ce drame. Soyons francs une bonne fois pour toutes avec la réalité religieuse opprimée. Oui, il faut démasquer cette duperie afin que nous puissions défendre nos foyers violés et nos droits usurpés « pour que, sur preuve, périsse celui qui doit périr, et, sur preuve, vive celui qui doit vivre » [8/42]. Nous voulons savoir qui a une religion à laquelle il se rattache réellement et qu’il défend au moment des crises, et qui se trouve affublé d’un attribut qu’il ne mérite pas. Loin de moi de vouloir jeter l’anathème sur un Musulman ou le discrédit sur un homme sincère. Mais c’est le décompte que nous devons opérer face à une offensive continue que les prétentions ne sauraient repousser et dont le mensonge ne saurait venir à bout. La couardise devant l’ennemi était autrefois un délit majeur sanctionné par la peine capitale. Que dire alors de ceux qui, aujourd’hui, justifient leur veulerie et glorifient leur opprobre ? Allons-nous laisser ce chaos venir à bout des fondements de notre religion et de notre nation ? Je voudrais dans ces quelques lignes définir qui est Musulman. Le Musulman qui prononce la double attestation de foi proclame de fait qu’il connaît Dieu et qu’il vit à la lumière de cette connaissance. Si une personne vous dit qu’elle sait ce qu’est l’électricité puis qu’elle tend la main vers un fil dénudé sous tension, passant ainsi de vie à trépas, dira-t-on que cette personne était véridique lorsqu’elle affirmait savoir ce qu’est l’électricité ? De même, s’il est sincère dans sa foi, le Musulman qui déclare croire en Dieu ne peut craindre les hommes et ne pas craindre Dieu. Il ne peut solliciter et prier les hommes et ne pas solliciter ni prier Dieu. Le vrai Musulman L’Islam comporte des préceptes moraux dont le Musulman ne peut se défaire. Ils imprègnent son cœur, lui tracent son parcours et font qu’il s’en remette à Dieu, qu’il se cramponne à Son Soutien, qu’il craigne Son Courroux, qu’il aie confiance en Lui, qu’il aime ce que Dieu aime et déteste ce que Dieu déteste, qu’il fasse de l’Amour de Dieu le critérium justifiant qu’il accorde son aide ou la refuse, qu’il fasse la paix ou la guerre, qu’il se mêle aux hommes ou s’en écarte. La connaissance de Dieu a une influence décisive sur la morale et l’action. Aujourd’hui que l’Islam est à l’agonie, nous ne pouvons accepter un savant qui, pour obtenir les faveurs des despotes, émet des fatwas égarées, ni un hypocrite qui est prêt à vendre sa religion pour quelque avantage matériel, ni un traître qui dessine la défaite sous les traits de l’acceptation du fait accompli, ni un égoïste qui se préoccupe davantage de lui-même que de sa nation. Pour se défaire de l’affront subi lors de la défaite de Uhud et pour en effacer le souvenir, tant chez les croyants que chez les incroyants, un ordre général fut donné par le Messager de Dieu pour que les Musulmans repartent affronter l’armée idolâtre, malgré la situation. Les hypocrites se défilèrent, arguant que les troupes ennemies étaient bien trop nombreuses pour que quiconque puisse leur tenir tête. Quant à eux, les croyants répondirent : « Ainsi soit-il ! Nous n’abandonnerons pas le combat. » Ils décidèrent de faire face à la situation et ils en furent brillamment récompensés au grand dam de leurs ennemis. Dieu — Exalté soit-Il — dit à ce propos : « C’est le Diable qui vous fait peur par ses partisans. Mais n’ayez pas peur d’eux. Ayez peur de Moi, si vous êtes croyants. » [3/175] Certes, les fruits de la foi se manifestent lorsque la peur et l’espérance ne sont ressentis que vis-à-vis de Dieu Seul et lorsque les prévisions de victoire ou de défaite sont assujetties à la seule Volonté divine. C’est le sens du verset coranique : « Si Dieu vous accorde la victoire, nul ne peut vous vaincre. S’Il vous abandonne, qui donc après Lui vous accordera la victoire. C’est à Dieu que les croyants doivent s’en remettre. » [3/160] J’ai l’impression que les ennemis de l’Islam, quelles que soient leurs idéologies ou leurs croyances, ont décidé de compromettre sérieusement l’avenir de cette religion. Ce projet maléfique doit-il provoquer des hésitations et des doutes ? Nous n’avons d’autre choix que d’être sincères avec Dieu, de retrouver notre raison, de réintégrer massivement notre religion et de mettre fin à notre négligence. À défaut, nous deviendrons de l’histoire ancienne et nous serons condamnés à disparaître. L’action de la foi sur l’âme humaine est similaire à l’action d’un secrétaire sur sa machine à écrire ou d’un imprimeur qui assemble les lettres selon un motif bien défini. Les lettres étaient complètement mélangées et ne voulaient rien dire. Puis, elles sont devenues un message ayant un but ou un ouvrage compréhensible dans ses mots et dans ses objectifs. L’Islam, façonneur de l’âme humaine Ainsi était également l’âme humaine avant que la religion ne vienne y mettre de l’ordre et ne lui donne forme selon un plan bien défini. Avant leur conversion à l’Islam, les Arabes étaient un amas de ruines informe. Puis lorsqu’ils ont intégré la religion de Dieu, cet amas de ruine s’est mû en un nouvel et bel édifice cohérent. Les facultés humaines étaient chaotiques puis elles ont été ordonnées, stériles puis elles ont fructifié, antagonistes puis elles se sont entraidées. Grâce à l’Islam, les Arabes étaient devenus un livre qu’on consulte, dont on tire profit, qu’on admire et qui incite autrui à le suivre. J’observe aujourd’hui les facultés humaines, les coutumes sociales et la morale générale qui prévalent dans notre nation, et je me rends compte que l’Islam n’en a rien fait du tout. Car la nation qui s’en réclame refuse qu’il fasse son œuvre. Elle se contente de s’en réclamer. L’Islam bâtit la conviction sur la pensée perçante et sur l’observation correcte de l’univers et de ses horizons. Or les Musulmans sont majoritairement dominés par l’analphabétisme, par les cultures superficielles ou par des connaissances dans lesquelles s’entremêlent mythes et supersititions, s’inscrivant donc en porte-à-faux aussi bien avec la religion qu’avec le monde profane. L’Islam instrumentalise l’univers au bénéfice de l’homme rationnel, intelligent, actif et dynamique. Une réalité douloureuse Mais les Musulmans aujourd’hui sont instrumentalisés dans l’univers au bénéfice des puissants, après avoir perdu leur intelligence et leur sens du combat sur cette terre. Les piliers de l’hypocrisie, ainsi que les a définis notre Prophète, sont le mensonge, la traîtrise, la perfidie et l’obscénité. Qu’avons-nous fait pour bâtir l’individu et la société sur les valeurs d’honnêteté, de loyauté, de fidélité et d’honneur ? Nous avons abandonné la bonne direction et nous nous sommes mis à déclarer que l’hypocrisie est de deux sortes : l’hypocrisie au plan de la foi et l’hypocrisie au plan de l’action ; la première est infidélité ; la seconde est désobéissance ; l’infidélité n’est absoute qu’en prononçant la parole du monothéisme, alors que la désobéissance, si grave soit-elle, est renvoyée à la Volonté Suprême qui peut absoudre tous les péchés ; soyons donc optimistes... De ces considérations a résulté un effondrement spectaculaire de l’édifice de la morale et un mépris effronté pour l’ensemble des vertus. Nul ne s’est soucié de montrer que l’hypocrisie au plan de l’action mène ceux qui la pratiquent à leur anéantissement, et que l’hypocrisie au plan de la foi naît le plus souvent de la perte de l’honneur, de l’honnêteté, de la loyauté et de la fidélité. L’éthique individuelle, administrative et sociale qui prévaut chez nous est devenue quelque chose d’insupportable. Les hommes inventent des traditions qui leur permettent de se reposer après s’être fatigués, de se retrouver après s’être manqué et plus généralement de venir à bout des difficultés de la vie. Mais nous, nous inventons des coutumes fondées sur les simagrées, l’ostentation et la dissimulation des vérités. Ainsi en est-il des coutumes relatives au mariage — lesquelles brisent les reins, suscitent des crises et laissent derrière elles un cortège de peines et de souffrances —, des coutumes relatives aux fêtes, et même des coutumes relatives au deuil. Je puis dire que la religion fondée sur la prime nature de l’homme a cessé d’exister et qu’elle a été remplacée par quelque chose d’autre bâti sur des carcans, des fantasmes et une aseptisation générale. La logique de la prime nature humaine a trouvé les moyens de s’exprimer et de se diffuser dans d’autres régions du globe, parmi des hommes faisant moins preuve que nous de simagrées et d’ostentation. Les actes de culte sont une vérité. Il est en effet nécessaire de pratiquer la prière, le jeûne, le pèlerinage, etc. Mais je pose cette question : « Quelle est cette prière obligatoire ? » Le Noble Coran dit : « Cherchez secours dans la patience et la prière : certes, la prière est une lourde obligation, sauf pour les humbles. » [2/45] D’après la Sunnah purifiée, le dernier lien de l’Islam à être rompu sera la prière... Qu’est-ce que cela signifie ici ? Cela signifie que la vraie prière est une lourde obligation, nécessitant des hommes aux cœurs présents et aux âmes élevées. Et c’est pourquoi son influence est si profonde sur la morale et l’action. Quant à la prière qui consiste à se tenir debout et à s’incliner niaisement, puis à partir, ce sera effectivement le dernier lien de la religion à être rompu. Et même si ce type de prière persiste, il ne servirait à rien, car la forme ne saurait remplacer le fond. Je me sens humilié lorsque je vois que nos paroles sont errantes alors que les paroles d’autrui sont solidement fixées, ou lorsque je vois que nos actions sont incomplètes alors que les actions d’autrui sont accomplies. Je suis en droit de dire que le milieu dont telle est la production n’est pas l’œuvre de l’Islam. Nous devons nous hâter de changer cette contradiction entre notre religion et notre vie. Nous devons comprendre chaque personne se réclamant de cette religion ; nous devons comprendre que la chose est sérieuse et l’heure est grave ; nous devons comprendre que laisser cette anarchie persister davantage est le chemin vers l’infidélité, si ce n’est en soi de l’infidélité. Péchés des cœurs, péchés des sens Un ami que mon état apitoyait me dit : « Tu sembles ébahi par les valeurs d’hygiène, d’ordre et de perfectionnisme qui prévalent dans d’autres sociétés ne croyant pas à l’Islam. Ne te mets pas dans cet état, car derrière ce développement apparent se cache une terrible déperdition de la vertu ainsi qu’une déliquescence sexuelle ayant atteint les tréfonds de la bassesse. Grâce à Dieu, notre nation est épargnée de ces fléaux, de ces turpitudes et de ces vices. » Je lui répondis : « Écoute mon ami. Je suis Musulman et je remercie mon Seigneur de me L’avoir fait connaître, et d’avoir fait de moi un disciple de Son ultime Prophète. Car le bienfait de l’Islam est irremplaçable. Et le paysan naïf qui se tient debout matin et soir devant son Seigneur pour dire "Louanges à Dieu, Seigneur des mondes", est d’une humanité plus élevée à mes yeux que l’astronaute dont le cœur est absent vis-à-vis de Dieu. Mais j’ai appris de mon Coran et de la vie de mon Messager à respecter la vérité et de la prendre pour seul guide. Tu dis que l’humanité moderne est noyée dans les péchés de la chair, ce qui la couvre de déshonneur. Je te rejoins pour dire que cette réalité ne peut être défendue par un homme raisonnable. La course matérialiste effrénée est un mal qui a fait périr d’anciennes civilisations, et qui pourrait également anéantir cette civilisation : « N’avons-Nous pas fait périr les premières générations ? Puis n’avons-Nous pas fait en sorte qu’elles soient rejointes par les dernières ? C’est ainsi que Nous agissons avec les criminels. » [77/16-19] Les vices sexuels se sont répandus dans d’autres sociétés que la nôtre, et ceci me rappelle cette règle pédagogique que nous avons apprise lorsque nous étions étudiants et qui veut que les péchés des cœurs soient plus graves que les péchés des sens. Je crains fort en effet que les déviances qui se répandent chez nous et chez d’autres peuples ne soient soumises à cette règle. » Mon ami me dit : « Je ne comprends pas ce que tu veux dire. » Je lui demandai : « Te rappelles-tu la guerre de 1967, au cours de laquelle les Arabes ont perdu Jérusalem, le Sinaï, le Golan et la Cisjordanie, le tout en quelques heures seulement ? » « Comment pourrais-je oublier cette guerre traumatisante et le désastre qui s’est alors abattu sur nous ? », me répondit-il. Je repris : « Si l’homme qui avait mené cette guerre était l’un de ces étrangers, il aurait préféré se tirer une balle dans le crâne plutôt que de revenir au devant de son peuple couvert de cet opprobre. Mais chez nous, le leader de la défaite est rentré tranquillement chez lui, gratifiant ceux qui le félicitent pour son retour sain et sauf et pourchassant ceux qui lui demandent comment il a pu leur apporter ce déshonneur. L’Europe et l’Amérique, où s’est répandue la déviance animale, n’acceptent et ne pourraient accepter cette déviance humaine. C’est là la différence entre le vice chez nous et chez eux. » Mon ami me dit : « Encore une fois, je te répète que je ne comprends pas ce que tu veux dire. » Je poursuivis : « Manger de l’arbre défendu comme l’a fait Adam est un péché moindre que de se rebeller contre Dieu comme l’a fait Satan. Le péché de la volonté qui s’est effondrée devant le désir de manger est moins grave que le péché de l’égoïste qui se croit supérieur aux autres. Je ne minimise pas les péchés des sens mais je pointe la laideur des péchés des cœurs et je montre le degré de hideur qui les caractérise. L’orgueil, l’envie, la vanité tirée de soi-même, de sa lignée ou de ses richesses, l’amour de la polémique, du paraître et de la renommée, la quête de pouvoir aux dépens de ceux qui en sont le plus capables, sont tout autant de vices bien plus odieux que le débridement de l’instinct sexuel de la manière répréhensible à laquelle on assiste sous les auspices de la civilisation moderne. Partant, nos adversaires ne souffriront pas beaucoup, ou tout du moins pas sur le court terme, de leurs maux, comme nous souffrons nous-mêmes de ces fléaux que sont l’ostentation et l’orgueil et qui sont disséminés partout. » De toute évidence, l’Islam est un remède protégeant des différents maux qui consument les individus et les sociétés. Il combat les péchés et en immunise ses fidèles. Il scrute les civilisations pour juger en premier lieu de leur degré de connaissance de Dieu — Glorifié soit Son Nom — et de leur degré de monothéisme. Et comme en atteste l’histoire, le leadership islamique sur le monde exportait par le passé des valeurs nobles, des traditions merveilleuses de munificence et des idéaux humanistes dignes de tout respect. Autrement dit, l’éminence rationnelle et morale prévalant chez les Musulmans était le capital dont dépensaient les prédicateurs et l’enceinte grâce à laquelle ils se prémunissaient. C’est un crime caractérisé que de se rattacher à l’Islam, sans être en mesure de le comprendre, de l’expliquer, de l’appliquer ni de le défendre. Le destin ne laisse pas ces crimes impunis. Saurons-nous donc rectifier le tir avant qu’il ne soit trop tard ? |
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