Notre situation avant les grandes défaites historiques | Islamopédie
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< Introduction

< La salafiya telle que nous la connaissons et telle que nous l’aimons

< Point de sounna sans fiqh

< Ils sont les enfants d’Israël... Les enfants de qui sommes nous ?

< Notre situation avant les grandes défaites historiques

< Une agression humaine ou un châtiment divin ?

< Des obstacles présumés devant l’Islam

< Où est l’Islam dans ce champ de ruines ?

< Une opposition radicale derrière des rancœurs inextinguibles

< Notre avenir est conditionné par notre loyauté envers notre religion
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Notre situation avant les grandes défaites historiques
( Accueil > Bibliothèque > Mouhammad Al-Ghazâli > Chagrins d’un prédicateur)

Je méditai longuement l’histoire de la communauté musulmane. J’acquis alors la certitude qu’elle ne devenait vulnérable de l’extérieur et ne connaissait de terribles douleurs que lorsqu’elle était atteinte de l’intérieur et qu’elle perdait de vue son message !

Nous n’avons nullement le droit de mal agir tout en espérant la bienfaisance de Dieu à notre égard, ni de trahir les enseignements de Sa religion et les vérités de Son message puis d’attendre de Sa part - Gloire à Lui - la bonté et le secours ! Comment pourrions-nous l’espérer alors qu’Il nous dit, après nous avoir confié les dépôts de la révélation : "Souvenez-vous de Moi donc, Je me souviendrai de vous. Remerciez-Moi et ne soyez pas ingrats envers Moi !" [2/152]

Nous avons un Livre qui conduit les gens des ténèbres vers la lumière. Si nous refusons de suivre sa guidée et que nos passions recouvrent ses lumières, pensons-nous que le destin nous laissera badiner à notre guise ?

Mais je laisse de côté pour l’instant notre présent douloureux et je feuillette les pages du passé lointain afin d’y trouver des enseignements et matière à réflexion.

Il se peut en effet que le présent soit semblable au passé. Nous comprendrions alors que l’affaire est la même et que le diagnostic est inchangé !

Méditations sur l’Histoire

L’histoire relate :

Les Croisés attaquèrent le monde musulman après que les ravins insondables de la division eurent séparé ses contrées, si bien qu’elles se guettaient mutuellement, les unes espérant la destruction des autres. Voici que l’État fatimide en Afrique du Nord et en Égypte livre la guerre à l’État abbasside installé en Irak, en Syrie et dans le Hijâz, tandis que l’État omeyyade en Andalousie souhaite le trépas des deux partis afin que leur héritage juteux tombe dans son escarcelle. Occupés par leurs rancœurs, les frères ennemis ne sentaient pas la marche croisée qui venait de l’Ouest, ni celle des Tatars qui venait de l’Est !

L’islam agrée-t-il ces basses rancœurs ? Attendrait-il de leurs auteurs de servir ses principes et ses lois ?

Je n’étais point dupe des titres pompeux que se donnaient ces gens, mais qui ne traduisaient guère leur pied ferme dans la religion ni leur rang dans ce bas-monde !

Le Calife abbasside Al-Qâ’im Bi-Amr Allâh (Le Garant de l’Ordre de Dieu) prit la fuite après la chute de Bagdad entre les mains des Fatimides, mais fut emprisonné par un bédouin. Le roi seljoukide Tughrulbak vola alors à son secours et lui rendit sa capitale. Pour lui témoigner de sa gratitude, le Calife lui donna sa sœur en mariage, l’affubla du titre de "Roi d’Orient et d’Occident" et lui donna tous les pouvoirs dans son empire ! Puis le roi seljoukide décéda et lui succéda son neveu Alb. De même, le Calife abbasside décéda et lui succéda un autre Abbasside, âgé à peine de dix-neuf ans, qui se fit appeler Al-Muqtadî (Celui qui suit l’Ordre de Dieu).

Ce jeune homme de noble descendance n’était point apte à diriger son empire, lequel fut prit en charge par un autre seljoukide, du nom de Malikshâh, fils de Alb Arsalân qui avait décédé après une vie pleine de jihâd...

L’histoire relate :

Malikshâh devint tyrannique et méprisa le Calife au point d’ordonner à ce dernier de quitter Bagdad. Le Calife le supplia de lui accorder un sursis d’un mois, puis après moult supplications, il obtint un sursis de dix jours, pas un de plus ! Toutefois, Dieu voulut que Malikshâh meure avant l’écoulement du délai. Son épouse tut alors la nouvelle de son décès et alla voir le Calife menacé lui demandant de nommer son fils à sa place. L’enfant en question n’avait que cinq ans, mais ceci n’empêcha pas le Calife Al-Muqtadî de lui donner le pouvoir et de lui accorder le titre de Nâsir Ad-Dunyâ Wad-Dîn (Le Secoureur du bas-monde et de l’au-delà) !!

A-t-on jamais vu de telles bouffonneries ? Que de telles facéties puissent avoir lieu au nom de l’islam dans la capitale de l’islam, les bras en tombent.

Quand ces inanités se produisaient-elles ? Pendant que les rois d’Europe, le Pape du Vatican et les hommes d’Église tonnaient la nécessité de se venger des musulmans et d’anéantir la religion de Muhammad !

Mais l’écho de ces hurlements n’atteignit point les oreilles des hommes politiques dans nos pays, noyés qu’ils étaient dans leurs passions individuelles et leurs ambitions ethniques. Ils ne retinrent de l’islam qu’une seule chose : la Révélation Suprême était descendue du ciel pour privilégier les membres de leur famille. Ainsi, après six siècles, plus ou moins, de l’avènement de l’islam, un pauvre jeune homme parmi les descendants d’Al-Abbâs, pensait-il être digne de gouverner le monde musulman ! De même, son homologue parmi les descendants de Umayyah pensait que les musulmans de la côté atlantique lui devaient obéissance : ses glorieux ancêtres n’étaient-ils pas autrefois des chefs dans le désert mecquois ? D’ailleurs, si l’islam devait se propager jusqu’à la rive ouest de l’Atlantique et était embrassé par les habitants des deux Amériques, ne faudrait-il pas qu’ils se pliassent à son pouvoir, vu qu’il était Qurayshite ?

Il suffirait au moindre esclave impotent de se prévaloir de cette descendance pour réclamer une responsabilité à laquelle il n’entend strictement rien. Et le plus étrange est que le Porteur du Message dit à sa fille Fâtimah : "Ô Fâtimah, fille de Muhammad, œuvre pour toi-même car je ne te serai d’aucun secours auprès de Dieu." Puis vinrent des gens prétendant, pour de vrai ou pour de faux, être des descendants de Fâtimah et qui, en vertu de cette descendance, revendiquèrent le leadership des musulmans !

À vrai dire, les organes principaux de l’État musulman furent très vite paralysés par ce genre de prétentions puériles. L’accaparation du califat par des vauriens infligea à la communauté musulmane des blessures profondes la vidant de son sang et faisant d’elle une proie facile pour ses ennemis. De plus, le spectacle de l’incapacité criante des enfants de ces nobles familles encouragea d’autres gens, ambitieux et capables, à les écarter du pouvoir et à l’accaparer pour eux-mêmes. Et lorsque l’ambition et l’arrivisme se répandirent, nombreux furent les prétendants au pouvoir ; tout un chacun possédant suffisamment d’armes et d’argent pouvait briguer le pouvoir... Dans ces circonstances, il était naturel que les âmes braves, nobles et pieuses se fassent discrètes. Que pouvaient-elles bien faire ? Et avec quelles armes ?

Mais fermons cette parenthèse et revenons aux contrées de l’islam peu de temps avant la première croisade, tandis que les descendants d’Al-`Abbâs, ceux de Fâtimah et ceux de Umayyah rivalisaient pour s’emparer des rênes du monde musulman.

Dans une bonne présentation d’Ibn Al-Jawzî, écrite par Sheikh `Alî Muhammad Yûsuf de la Faculté de droit islamique à l’Université du Qatar, on trouve la description suivante de l’état des musulmans à la veille de la première attaque croisée : "Pendant qu’ils étaient au plus profond de leurs divisions, émergea un ennemi arborant la croix comme emblème et visant à les achever et à éradiquer l’islam !

La première croisade eut lieu en l’an 492 A.H. Ibn Al-Jawzî dit à ce propos : « Les nouvelles faisaient état de la chute d’Antioche entre les mains des Francs. Ensuite, ces derniers assiégèrent Ma`arrat An-Nu`mân et s’y livrèrent à des massacres et à des pillages. On dit aussi qu’ils massacrèrent soixante-dix mille personnes à Jérusalem et qu’ils étaient venus dans une armée d’un million d’hommes... »"

Arrêtons-nous un instant sur la phrase d’Ibn Al-Jawzî : « On dit aussi qu’ils massacrèrent soixante-dix mille personnes » ! Ainsi, cette affaire n’est guère plus qu’une rumeur pour lui et pour les habitants de Bagdad, la capitale du califat musulman ! La capitale du califat est la dernière à être au courant. Comment pourrait-il en être autrement alors que les politiques sont occupés à poursuivre toutes sortes de délices et de jouissances et à se battre pour le pouvoir ?

Le pouvoir était un butin qui méritait que l’on prenne des risques pour lui. Dites à ces pourritures de califes que `Umar Ibn Al-Khattâb préféra écarter son fils du califat afin de lui épargner ses lourdes charges et ses peines, disant : « Il suffit à la famille d’Al-Khattâb qu’un seul de ses membres soit responsable devant Dieu de la communauté musulmane. »

Le califat était du temps des grands hommes une charge et une peine. Puis il devint une vache à lait du temps des roitelets affamés. Lorsque les Croisés attaquèrent la Palestine, la communauté musulmane était profondément divisée. Si le massacre de Jérusalem n’avait pas dépassé toutes les limites de l’horreur, au point qu’on ne pouvait même pas dénombrer ses victimes, les dormeurs ne seraient pas sortis de leur torpeur.

Puis le califat musulman ne tarda pas à payer sa paresse au prix fort lorsque les Tatars l’envahirent et en firent une vieille histoire, en dépit des titres trompeurs de Mustarshid Billâh (Celui qui suit la Voie de Dieu), de Muqtaf Li-Amr Allâh (Celui qui respecte l’Ordre de Dieu), de Mustanjid Billâh (Celui qui demande le Secours de Dieu), de Nâsir Li-Dînillâh (Le Secoureur de la Religion de Dieu), etc.

Les présomptions ne dispensent guère de la vérité, alors que dire du mensonge criant ? Si les musulmans ne font pas preuve de sincérité vis-à-vis de Dieu, qu’ils ne s’en prennent qu’à eux-mêmes.

L’effet du despotisme politique sur la religion et sur la vie

On pourrait se demander : Où est le rôle des savants dans la lutte contre cette anarchie ? La réponse à cette question nécessite quelques développements. Les gens doués d’une grande intelligence et d’une forte énergie ont en effet été combattus par le despotisme politique. Leurs rassemblements ont été dispersés et leur cercle d’action rétréci si bien que l’empreinte que l’on est en droit d’attendre de leur part s’est réduite comme peau de chagrin.

Il n’y a guère que la tristesse que nous puissions éprouver devant l’assassinat ou l’humiliation des leaders de la pensée religieuse qui ont été empêchés d’accomplir leur devoir envers les masses populaires. Leur absence a alors laissé le champ libre devant des marchands de hadîths qui s’empêtrent comme de beaux diables dans la Noble Sunnah, et devant des juristes des branches secondaires qui trompent les masses avec leur marchandise en donnant l’illusion d’expliquer la quintescence de la religion et les grandes branches de la foi, alors qu’en réalité ils ne font que citer des détails secondaires sujets à toutes sortes d’arguments et de contre-arguments et qui ne touchent en rien à l’essence du dogme ou de la loi.

Les nobles hadîths - après l’examen de leurs chaînes de narration - requièrent un juriste sachant comment les situer dans le cadre général de l’islam pur. Hélas, voici que certains se sont mis à rapporter aux masses, par exemple, le hadîth d’At-Tirmidhî narré d’après Abû Hurayrah, selon qui : "Le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui - dit : "Les pauvres entreront au paradis cinq cents ans avant les riches." ou encore le hadîth de Abû Dâwûd narré d’après Abû Sa`îd : "J’étais assis avec un groupe de démunis parmi les Muhâjirûn - dont certains se servaient des autres comme écran pour cacher leur nudité - tandis qu’un récitateur psalmodiait pour nous le Coran, lorsque le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui - arriva et s’arrêta devant nous. Le récitateur s’interrompit. Puis le Messager nous demanda : "Que faisiez-vous ?" Nous répondîmes : "Un récitateur psalmodiait pour nous le Livre de notre Seigneur". Il dit : "Louanges à Dieu Qui a créé dans ma Communauté un groupe en compagnie duquel il m’a été ordonné de m’asseoir", puis il s’assit avec nous. Il fit ce geste de la main - leur demandant de former un cercle. Le visage de chacun des présents apparut alors et je vis que le Messager de Dieu ne reconnaissait que moi dans le groupe ! Il dit alors : "Ô indigents des Muhâjirûn, réjouissez-vous d’une lumière parfaite le Jour de la Résurrection, vous entrerez au paradis cinq cents ans avant les riches.""

Il va de soi que ces hadîths apportent aux démunis la consolation et la bonne nouvelle, sans pour autant signifier qu’il soit honteux d’être riche ni que la richesse abaisse le rang. Cependant, les ignorants parmi les spécialistes du Hadith ont voulu instaurer une société d’indigents en rapportant par exemple des récits stipulant que `Abd Ar-Rahmân Ibn `Awf rentrerait au Paradis en rampant !

Il s’agit là d’une imbécilité profonde car l’argent est le pilier de la vie et le fondement de l’État, il est le garant des organisations civiles et militaires. Quant à `Abd Ar-Rahmân Ibn `Awf, il fut d’après la lettre du Coran l’un des premiers devanciers à avoir obtenu l’Agrément Suprême et à avoir reçu d’avance la bonne annonce de son entrée au Paradis...

Faire aimer aux gens la pauvreté, comme le font ces pseudo-spécialistes du Hadith, est un acte criminel.

Si à cela on ajoute le fait que les Arabes dédaignent l’artisanat - rebaignant ainsi dans leur ignorance primitive - et qu’ils lui préfèrent la pauvreté, on voit là quel genre de société de tels préceptes peuvent engendrer.

Le plus étonnant est que ces hadîths étaient narrés alors que certaines couches de la Communauté musulmane s’emplissaient la panse d’argent mal acquis.

Au lieu de rectifier ces travers à l’aide de versets et de traditions authentiques, on a propagé ces récits - et d’autres narrations similaires dans d’autres domaines - ce qui a eu pour effet de dérouter la société et qui a failli lui faire perdre la raison !

Des batailles dans la jurisprudence des règlements secondaires

Les juristes des règlements secondaires, quant à eux, firent empirer la situation et occupèrent les gens par toutes sortes de règlements juridiques empreints d’exagérations désagréables, qui ne méritaient pas qu’on y dépense toute cette énergie ni tout ce temps ! Puis ils déclarèrent des guerres peu nobles à leurs contradicteurs dans ces règlements de second ordre.

Ibn Al-Jawzî rapporte (d’après l’introduction susmentionnée commise par `Alî Ibn Muhammad Yûsuf Al-Muhammadî) les propos du Sheikh Ibn `Aqîl : "Je constatai que seule l’incapacité empêchait les gens d’être injustes ! Je ne parle pas des masses, mais des savants. Certains Hambalites devinrent de véritables despotes du temps d’Ibn Yûsuf - le gouverneur précédent -, persécutant les disciples d’Ash-Shâfi`î pour des questions secondaires de la jurisprudence - sur lesquelles ils divergeaient avec eux - au point de les empêcher d’accomplir le qunût à voix haute alors que cette question relève de l’ijtihâd - c’est-à-dire que les divergences n’y portent pas à conséquence. Puis, lorsque mourut Ibn Yûsuf et que vint le temps d’An-Nidhâm, le pouvoir des Hambalites ayant disparu, les Shâfi`ites s’en prirent à eux tels des sultans iniques, insultant leurs masses populaires, et portant atteinte à leurs savants en les rejetant et en les accusant d’anthropomorphisme !" Ibn `Aqîl ajoute : "Je méditai la situation des deux parties pour me rendre compte que ni l’une ni l’autre n’était imprégnée des règles de bienséance exigibles de la part d’un savant. Car de tels agissements sont-ils autres que ceux de mercenaires qui fanfaronnent lorsqu’ils ont le pouvoir et que se cloîtrent dans leurs mosquées sinon ?"

Ibn Al-Jawzî rapporte que Abû Nasr Al-Qushayrî - l’enseignant à la Nidhâmiyyah - disait du mal des Hambalites et les accusait d’anthropomorphisme, si bien qu’un jour, ils le caillassèrent, le poursuivant jusque chez lui. Une autre fois, les gens se battirent à son sujet et il y eut des morts, des blessés, des incendies et des pillages jusqu’à ce que le Calife envoyât des gens pour éteindre le feu de la discorde !

Ce déchirement avait lieu pendant que le monde croisé brûlait d’envie de frapper l’islam chez lui et d’éradiquer ses gens et sa mémoire.

Et pourquoi se battait-on de la sorte ? Pour des choses dont l’abandon ou l’accomplissement se valent et qui ne portent à aucune conséquence au plan de la foi et de la dignité ! Quel mal y a-t-il à accomplir ou à délaisser le qunût lors de la prière de l’aube ?

Le dénuement de toute éthique, la haine cachée des autres et l’infatuation sont autant de crimes commis par certains juristes des règlements secondaires, enorgueillis qu’ils étaient par leur propre marchandise, qu’ils présentaient aux gens avec une dose d’exagération, sans prêter attention à la division que cela pouvait engendrer !

La corruption des religieux parmi les gens du Livre émane également de cette même source. Ils faussèrent les slogans et corrompirent les cœurs si bien que Dieu déclara à leur sujet : "Mais ce sont ceux-là mêmes à qui le Livre avait été apporté, qui se mirent à en disputer, après que les preuves leur furent venues, par esprit de rivalité !" [2/213]

La conséquence de la division, du désordre dans les rangs et de l’amour du pouvoir fut que les Croisés et les Tatars envahirent les frontières de cette nation déséquilibrée et lui firent connaître toutes sortes de déboires.

Pourquoi mentionné-je tout cela aujourd’hui ? À quoi bon dépoussiérer ces pages du passé ?

Rien de nouveau sous le Soleil

Je le fais parce que je vois les maladies de jadis s’accumuler et les signes avant coureurs de la tempête faire leur apparition à l’horizon lointain. Les ennemis ont même entamé leur attaque, les terres musulmanes s’érodent et l’on planifie désormais de frapper le coeur après avoir coupé les ailes !

Les croisés réussirent à évangéliser les quatre cinquièmes des Philippines, puis ils se tournèrent vers les îles indonésiennes avec le même stratagème. Ils effacèrent toute trace islamique de Singapour et ils placent actuellement leurs pions en Asie du Sud-Est.

Nous avons publié dans l’un de nos ouvrages un article catholique sur la nécessité d’éradiquer l’islam d’Afrique avec la fin du vingtième siècle ! Pendant ce temps, le Pape du Vatican se déplace de pays en pays pour s’assurer du bon déroulement du plan et pour attiser ses flammes !

Comment un croyant peut-il rester indifférent à la réception de telles nouvelles ? Comment peut-il trouver l’appétit ou le sommeil ?

Je sais que la nation musulmane a ressenti le danger qui la guette et s’est relevée pour se maintenir en vie. Les signes de l’éveil se répandent rapidement au fur et à mesure que le cauchemar approche et que l’ambiance se tend.

Je garde bon espoir de cet éveil généralisé, et, en même temps, je crains les maladies d’antan telles la corruption de la politique à cause de la division et la corruption de la culture à cause de l’ignorance et des viles passions.

Au plan intellectuel, nous devons collaborer dans les questions qui nous réunissent et nous devons nous excuser mutuellement pour les questions sur lesquelles nous divergeons. Nous devons constituer un rang uni face au nouvel assaut visant notre religion et notre terre afin que nous puissions le repousser. Les responsables doivent se hâter de rassembler les forces, de colmater les brèches et de réunir tout ce qui est susceptible de sauver notre existence menacée !

Tout individu qui occupe les musulmans par autre chose est soit un hypocrite vendu à l’ennemi et l’aidant à nous défaire, soit un idiot qui joue le rôle de l’ami ignorant, qui enfonce sa nation sans même s’en rendre compte ! Nous devons nous méfier de ces deux types de personnages et mettre la nation en garde contre leur nocivité.




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