Une opposition radicale derrière des rancœurs inextinguibles | Islamopédie
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< Introduction

< La salafiya telle que nous la connaissons et telle que nous l’aimons

< Point de sounna sans fiqh

< Ils sont les enfants d’Israël... Les enfants de qui sommes nous ?

< Notre situation avant les grandes défaites historiques

< Une agression humaine ou un châtiment divin ?

< Des obstacles présumés devant l’Islam

< Où est l’Islam dans ce champ de ruines ?

< Une opposition radicale derrière des rancœurs inextinguibles

< Notre avenir est conditionné par notre loyauté envers notre religion
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Une opposition radicale derrière des rancœurs inextinguibles
( Accueil > Bibliothèque > Mouhammad Al-Ghazâli > Chagrins d’un prédicateur)

Le Christianisme apporté par Jésus fils de Marie est une religion noble ayant donné de bons fruits. Mais il s’agit d’un message ayant un champ d’action moral et matériel limité. Cette religion ne concerne en effet que le peuple d’Israël et se préoccupe de soigner les maux qui se sont répandus chez lui seul. Son champ d’action ne dépasse ainsi guère le message de Zacharie et de son fils Jean-Baptiste, ou le message de David et de son fils Salomon, même si Jésus — paix sur lui — dépasse tous ces Prophètes par les souffrances qu’il a endurées et par sa sagesse supérieure dans sa relation avec les Juifs.

Le Christianisme descendu du Ciel est en harmonie avec les messages divins qui l’ont précédé et suivi : il est fondé sur la croyance au Dieu Unique ; il avertit que l’Heure dernière est vérité et que chaque individu est seul responsable de soi-même devant Dieu : « Redoutez un jour où le père ne répondra en quoi que ce soit pour son enfant, ni l’enfant pour son père. » [31/33]

Les composantes du Christianisme actuel sont apparues sur terre, loin de la révélation divine

Jamais au cours de l’histoire du monde, un Prophète envoyé par Dieu n’a affirmé qu’il y a trois dieux. Jamais au cours de l’histoire du monde, un Prophète envoyé par Dieu n’a prétendu qu’untel a été tué pour porter les péchés du genre humain. Les Prophètes mentionnés dans l’Ancien Testament ont vécu et sont morts sans jamais avoir entendu quoi que ce soit au sujet de la Trinité ou de la Rédemption.

La vérité est que les composantes du croisisme, qui ont pris forme au cours des premiers siècles de l’ère grégorienne, sont apparues sur terre sans le moindre lien avec la révélation divine. Ni Adam, ni Noé, ni Abraham ne savent quelque chose de ces composantes, que l’ultime Prophète a d’ailleurs réfutées, en montrant qu’elles contredisent fondamentalement le message de Jésus — paix sur lui —.

Même s’il est le dépositaire de l’Évangile, Jésus ne fait pas exception aux Prophètes d’Israël dans sa politique générale : il est avant tout chargé d’appliquer la Thora, moyennant quelques assouplissements qui ne remettent pas en cause les fondements, dans le cadre délimité d’un peuple particulièrement rebelle. Il est chargé de guider ce peuple uniquement.

En étudiant les récits du Noble Coran, j’ai remarqué que, dans la plupart des sourates, le Coran se contente d’évoquer le premier ou le plus important des Prophètes israélites, à savoir Moïse, se passant grâce à lui de mentionner le reste des missions prophétiques judaïques. Ainsi, dans les sourates Les Limbes, Hûd, Les Poètes, La Lune, La Caverne, Le Voyage nocturne et Les Éparpilleurs, nulle part ne sont mentionnés Jésus et son peuple, au contraire de Noé et de son peuple ou de Hûd et de son peuple. Le Coran se contente en effet dans ces sourates d’évoquer les Enfants d’Israël de manière succincte ou détaillée.

Moïse a été mentionné près de cent trente fois dans le Coran, alors que Jésus a été mentionné de manière beaucoup plus sporadique. Il ne s’agit pas pour autant d’un rabaissement de son statut, car les deux hommes font partie de l’élite des Prophètes doués d’une détermination inébranlable. Mais ce qui a attiré mon attention, c’est que la communauté de Jésus a été intégrée dans l’entité israélite, car elle en fait véritablement partie. Ainsi, après avoir raconté l’histoire de Shu`ayb à Madyan, l’attention du Coran se porte sur l’histoire de Moïse et des pharaons, ou de Moïse et de son peuple de manière générale, après quoi, franchissant des générations d’hommes, le propos se tourne vers le message ultime. Et tout comme il ne s’arrête pas sur le nom de Jésus, le Coran ne s’arrête pas non plus sur le nom de l’Évangile, car en réalité, l’Évangile est une annexe de la Thora, dont il confirme les dogmes et les lois. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que le Coran se contente du livre-source au détriment de l’annexe. C’est ce qu’on peut entrevoir dans le verset suivant qui rapporte les paroles des djinns : « Nous venons d’entendre un Livre qui a été révélé après Moïse, confirmant ce qui l’a précédé. Il guide vers la vérité et vers un chemin droit. Ô notre peuple ! Répondez au Prédicateur de Dieu et croyez en lui. » [46/30-31] 

Le propos est clair quant à la mention du Coran après la Thora. 

A un autre endroit, on peut lire le verset suivant : « Nous avons octroyé aux Enfants d’Israël le Livre, la Sagesse, la Prophétie, et leur avons attribué de bonnes choses. » [45/16] Dans la foulée de ce propos, le Coran franchit les siècles pour déclarer : « Puis Nous t’avons mis sur la voie à suivre. Suis-la donc et ne suis pas les passions de ceux qui ne savent pas. » [45/18] 

Cette idée est davantage mise en exergue lorsque le Coran parle avec force détails de la vie de Moïse pendant toute la première moitié de la sourate Le Récit. Après quoi, il conclut : « Nous avons octroyé à Moïse le Livre — après avoir fait périr les anciennes générations — en tant que preuve lumineuse pour les hommes, ainsi que guidée et miséricorde afin qu’ils se rappellent. » [28/43]

Les générations qui ont péri désignent entre autres le peuple de Noé, `Âd, Thamûd, le peuple de Loth et les habitants de Madyan. Dieu a alors choisi Son Prophète Moïse et a fait descendre sur lui la Thora qui contient guidée et lumière, afin que ses dépositaires respectent ce qui leur y est prescrit avec les égards dus et adorent leur Seigneur suivant ses indications.

Après ce clin d’œil historique, Dieu dit à Son Prophète Muhammad : « Tu n’étais pas sur le versant occidental du Sinaï, quand Nous avons décrété les commandements à Moïse et tu n’étais pas témoin. Mais Nous avons fait naître des générations dont l’âge s’est prolongé. » [28/44-45]

Les générations dont il est question sont celles qui ont hérité de la Thora mais qui ne l’ont pas appliquée comme il se doit. Leurs cœurs s’étaient en effet endurcis au fil du temps et leur détermination s’était effritée. La réforme du monde nécessitait donc une nouvelle mission prophétique et un Livre plus complet et plus profond. Dieu a alors choisi Muhammad pour rectifier le cours de l’humanité et pour ramener la religion dans le giron de ses fondements dont elle avait dévié. Le Très Haut dit : « Et tu n’étais pas sur le versant du Mont quand Nous avons appelé. Mais tu es venu en tant que miséricorde de ton Seigneur, pour avertir un peuple à qui nul avertisseur avant toi n’est venu, afin qu’ils se rappellent. » [28/46]

Il n’a nulle part été fait mention de l’Évangile ici. Car la source des lois est dans la Thora, non dans l’Évangile, et car Moïse est le Prophète en chef des Enfants d’Israël, l’homme qui a consenti les efforts les plus colossaux pour les sauver et les éduquer.

C’est ainsi que son Livre a gardé son statut de livre-phare jusqu’à l’avènement du Noble Coran, qui a alors supplanté aussi bien la Thora que l’Évangile, purifiant l’ensemble de la révélation des imperfections qui s’y sont infiltrées au cours de son long parcours.

L’histoire de Marie et de son fils Jésus — paix sur lui —, racontée par le Noble Coran de manière révisée et corrigée, reste circonscrite dans le cadre plus général du discours sur les Enfants d’Israël, sur leur propension à trahir les Alliances dont ils sont partie prenante, à pécher et à persister dans le péché, à faire montre d’ignorance et d’arrogance.

C’est dans ce cadre de blâme et de remontrances contre les Juifs et leurs infamies que le Noble Coran a consigné certains aspects de la vie de Jésus et de sa mère. Il réfute ainsi que la Vierge Marie soit une fornicatrice, niant violemment une telle idée. Il réfute que Jésus ait été crucifié par les Juifs, montrant qu’il s’agit là d’une rumeur ne bénéficiant d’aucun soupçon de vérité et que Dieu — Exalté soit-Il — l’a soustrait aux Juifs et aux Romains.

Sermonnant et blâmant les Juifs, le Très Haut dit : « Nous les avons maudits à cause de leur rupture de l’engagement, de leur incroyance aux révélations de Dieu, de leur meurtre injustifié des prophètes, et de leur parole : ’Nos cœurs sont imperméables.’ En réalité, c’est Dieu qui a scellé leurs cœurs à cause de leur incroyance, car ils ne croyaient que très peu. Et à cause de leur incroyance et de l’énorme calomnie qu’ils prononcèrent contre Marie. Et à cause de leur parole : ’Nous avons tué le Christ, Jésus, fils de Marie, le Messager de Dieu...’ Or, ils ne l’ont ni tué ni crucifié ; mais ce n’était qu’un faux semblant ! » [4/155-157]

Voyez-vous comment le Coran a abordé le Christianisme et son Noble Prophète ? Le sujet a été abordé dans le cadre du discours sur les Enfants d’Israël et sur leurs infamies. Rien de semblable avec la manière dont le Noble Coran aborde l’histoire de `Âd par exemple, qui est présentée de manière indépendante, avec un début et une fin aux contours bien déterminés.

Cette explication décisive de la mort de Jésus, après que les Juifs ont prétendu l’avoir tué, est similaire à la manière dont le Coran traite de la vie de Jésus et de la manière dont il est venu au monde.

Jésus a demandé aux Juifs de le croire, ainsi qu’au Dieu qui l’a envoyé, et d’adorer le Créateur Suprême comme il se doit : « Dieu est mon Seigneur et votre Seigneur. Adorez-Le donc : voilà le chemin droit. » [3/51]

Mais les Juifs se sont retournés contre lui, et se sont refusés à le suivre, affichant clairement leur indisposition à croire en lui ni en Celui Qui l’a envoyé : « Et ils se mirent à comploter. Mais Dieu a comploté contre eux. Dieu est le meilleur des comploteurs. » [3/54]

C’est dans ce milieu que les Apôtres se manifestèrent, donnant foi et accordant leur soutien au Messager honni de son peuple. Ils dirent : « Seigneur ! Nous avons cru à ce que Tu as fait descendre et nous avons suivi le Messager. Inscris-nous donc parmi les Témoins. » [3/53]

Les Apôtres ont cru en Dieu et en Jésus qui a été envoyé pour prêcher l’adoration du Dieu unique et pour sermonner les Juifs pour leurs actes. Le fait que Jésus n’a pas de père signifie-t-il qu’il est un dieu ? Si c’était le cas, alors Adam serait plus digne d’acquérir un statut divin car il n’a ni père ni mère.

« Pour Dieu, Jésus est comme Adam qu’Il créa de poussière, puis Il lui dit ’Sois !’, et il fut. » [3/59]

Tel est le Christianisme authentique ! Telle est son étendue spirituelle et législative ! Tel est le statut du Prophète qui en a été l’initiateur et qui en a apporté le Livre. Le Christianisme est une religion limitée dans le temps et dans l’espace, concordant avec ce qui la précède et préparant le terrain à ce qui va la suivre.

Le croisisme, une religion nouvelle dans ses racines et dans ses fruits

Il s’agit là d’un grand honneur qui couronne l’initiateur du message chrétien, ceux qui l’ont suivi et qui ont enduré avec lui les souffrances. Quant au croisisme, c’est une toute autre histoire. Le croisisme ressemble fort à une religion nouvelle dans ses racines et dans ses fruits.

Le scrutateur averti de cette religion découvrira que du point de vue dogmatique, elle effectue un mélange de monothéisme et de polythéisme, que du point de vue éthique, elle effectue un mélange de responsabilité individuelle et de report de cette même responsabilité sur un bouc-émissaire censé nous sauver. Lorsqu’elle constata son étrangeté vis-à-vis des préceptes enseignés par les anciens prophètes, elle s’autoproclama Nouveau Testament. La méthode employée par le Coran pour contrer cette religion est simple mais déterminante. Lorsqu’il chargea contre l’idolâtrie à la Mecque, il refusa de manière générale que Dieu puisse avoir des enfants, alors que les païens présentaient leurs idoles comme les filles de Dieu.

La lecture attentive des versets qui réfutent le polythéisme nous font sentir que sont visées à la foi l’idolâtrie et le croisisme. Le Très Haut dit par exemple : « Ils dirent : ’Le Tout Miséricordieux s’est donné des enfants.’ Pureté à Lui ! Ce ne sont que des serviteurs honorés. Ils ne devancent pas Son Commandement et agissent selon Ses Ordres. » [21/26-27]

La réponse formulée par ce verset à ceux qui soutiennent que Dieu puisse avoir des enfants vise le croisisme avant l’idolâtrie. Ceci est soutenu par la suite : « Et quiconque d’entre eux dirait : ’Je suis une divinité en dehors de Lui’, Nous le rétribuerons de l’Enfer. C’est ainsi que Nous rétribuons les injustes. » [21/29]

On ne peut imaginer des idoles de pierre tenir un tel propos, et ce, au contraire des idoles humaines. Quoiqu’il en soit, jamais un Prophète n’a prétendu être un dieu aux côtés de Dieu. Dans d’autres sourates mecquoises, de nombreux versets réfutent l’idée d’intercesseurs, de saints ou d’intermédiaires, déclarant clairement que celui qui fait le bien le fait pour le salut de son âme propre et que celui qui fait le mal le fait à son propre détriment : « Dis : ’Chercherais-je un autre Seigneur que Dieu, alors qu’Il est le Seigneur de toute chose ?’ Chaque âme n’acquiert le mal qu’à son propre détriment : nul ne portera le fardeau d’autrui. » [6/164]

Cette clarification du principe de la responsabilité individuelle écarte toute idée selon laquelle le Christ serait un Seigneur, un bouc-émissaire, un porteur des péchés d’autrui ou un Rédempteur qui a payé de son sang les erreurs des hommes.

Le Noble Coran se contente d’expliciter ses dogmes, de multiplier les preuves qui les soutiennent et de débattre avec ses adversaires de manière rationnelle, en ayant la conviction que l’avenir lui appartient sur le long terme, quelle que soit l’obstination de ses contradicteurs.

Le croisisme, quant à lui, a décidé d’éradiquer cette religion et de s’en débarrasser coûte que coûte. Ses tentatives durent depuis des siècles tandis que nous résistons. Nous n’allons pas revenir sur le passé, mais nous voulons regarder notre présent sanglant et les catastrophes qui nous guettent.

L’équilibre des forces est aujourd’hui largement en faveur du monde croisé. Ce dernier est dominé par une civilisation humaine technologiquement avancée, très au fait des meilleurs procédés d’exploitation du développement scientifique au service de ses intérêts matériels et moraux. Par « monde croisé », nous désignons une entité où fourmillent des doctrines idéologiques et morales, des tendances matérialistes et libertines, des courants spirituels et anarchistes. Nul doute que cette entité comprend aussi des restes du Christianisme unitaire originel, tout comme elle comprend les nombreux disciples des Églises trinitaires.

Il serait exagéré et mensonger de prétendre que cette civilisation humaine qui domine ce monde est l’œuvre du croisisme, ou que le croisisme a participé à son édification. La vérité est que la civilisation moderne est le fruit du concours d’éléments humains qui furent des libres penseurs et des esprits éclairés, n’ayant pas d’appartenance religieuse qui les aurait influencés. Puis vinrent le sionisme, le croisisme et le communisme qui mirent la main sur le résultat final de tant d’efforts et le placèrent dans leur propre capital.

Pendant ce temps, la nation islamique se tordait sur place de douleur, souffrant des nombreux maux qui la rongeaient et qui l’empêchaient d’aller de l’avant. C’est alors que les coups commencèrent à pleuvoir sur elle. Le plus étonnant est que ces coups ne s’arrêtent pas et que l’entité musulmane ne tombe toujours pas. Combien seulement va-t-elle encore pouvoir résister ?

Les ennemis poursuivent leur offensive, et dernièrement, ils ont été saisis par une certaine panique : ils ont eu l’impression que la religion qui leur sert de souffre-douleur a vaincu ses souffrances et qu’elle commence à guérir. Du coup, l’offensive s’est intensifiée. Mais la brave religion résiste. Il semblerait même qu’elle se prépare à quelque chose...

Pourquoi tant de haine envers l’Islam ?

Nous voulons savoir pourquoi la psychologie et la politique européennes manifestent tant de haine envers l’Islam et sa nation.

Il est très difficile pour un homme, aussi cultivé soit-il, de se défaire de son passé. Le monde croisé n’est pas parvenu à tolérer l’Islam, et ce depuis que ce dernier est apparu. Il l’a affronté au cours de longues guerres, auxquelles ont participé tous les peuples d’Europe et dont les campagnes se succédèrent pendant un certain temps.

Si ces guerres ne sont pas venues à bout de l’Islam, leurs sanglantes séquelles ont bel et bien sédimenté dans les consciences croisées et se sont fondu dans les esprits au point de devenir de douloureux souvenirs qui consument les âmes.

Les responsables ecclésiastiques prennent de temps à autre un malin plaisir à verser de l’huile sur le feu pour raviver la flamme de la haine et pour empêcher toute velléité de réconciliation ou de pardon. Ces responsables sont même allés jusqu’à intervenir dans le cours l’histoire en poussant les relations internationales à emprunter des chemins qu’ils ont minutieusement tracés afin qu’aucune chance ne soit accordée à l’Islam pour qu’il reprenne son souffle.

Il est manifeste que la logique du croisisme est une logique de vengeance et d’appel au meurtre, et ce, au contraire de la logique du christianisme primitif qui repose sur le pardon et la miséricorde. La vérité est que le fossé qui sépare les valeurs chrétiennes des comportements croisés est immense. L’opposition qui sépare deux doctrines aussi radicalement différentes est consommée.

Comme nous l’avons dit, le monde croisé est dominé par une civilisation humaine dont l’édification est le fruit du concours d’éléments juifs, chrétiens, athées et agnostiques. La haine des Juifs envers l’Islam est notoire, car ceux-ci considèrent que les Arabes ont usurpé le statut de la prophétie qui était jusque-là le monopole des Enfants d’Israël. Tout comme ils considèrent que les Arabes sont les premiers à avoir chassé les Juifs hors du Hedjaz et à avoir hérité de leurs biens. Cette rancœur a enfin pu s’exprimer lorsque les champs d’action du monde croisé se sont ouverts aux Juifs. Comment ces champs d’action se sont-ils ouverts ?

Nous pensons que ce sont les caractéristiques humaines générales propres à la civilisation occidentale qui ont permis aux Juifs de travailler, de produire et d’atteindre leurs objectifs. Par ailleurs, un autre point important est que l’inadéquation des préceptes croisés avec les exigences du monde contemporain d’une part, et avec l’Ancien Testament d’autre part, ont favorisé l’émergence des sciences humaines, telles que la psychologie, la sociologie, l’économie et la politique, en tant que substitut à la religion pour combler le vide spirituel existant.

Les Juifs sont parvenus à prendre les rênes de ces sciences et à y incorporer les concepts qu’ils désiraient. Grâce à elles, ils pouvaient diriger les médias écrits et audio-visuels. C’est ainsi que se rencontraient la haine juive et la haine croisée pour dénaturer la réputation de l’Islam et pour déformer tout ce qui s’y rapporte.

La raison de la haine des athées à l’encontre de l’Islam est également connue. Le discours sur Dieu et sur Ses Droits n’a en effet jamais été aussi puissant qu’il ne l’est dans l’Islam. L’athéisme a réussi à soustraire de nombreuses nations à leur héritage spirituel et à leur inculquer la seule pensée matérialiste. Les Musulmans, quant à eux, n’ont cessé de se cramponner à leur religion et d’y revenir à chaque fois que les circonstances les en éloignaient.

Ces nombreuses sources débordantes de ressentiments contre l’Islam et sa nation se sont retrouvées aujourd’hui pour décider du sort de leur ennemi commun. Le jour où les Musulmans se réveilleront de leur sommeil profond, toutes ces sources se transformeront en poussière emportée par le vent. Le temps n’est-il pas venu d’accomplir ce réveil tant attendu ?

Pour chaque heure qui passe sans éveil de notre part, nous payons le prix fort, tandis que nos adversaires la mettent à profit pour s’assurer des victoires faciles. Je ne crois pas que le monde contemporain ait méprisé des droits ni rabaissé des causes autant qu’il l’a fait avec nos droits et nos causes. Le plan à long terme consiste à ce que jamais, nous ne nous relèvions.




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