55 - Exégèse
5330. D'après Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : On avait dit aux israélites : "Entrez par la porte (de la ville) en vous prosternant et demandez la rémission de (vos péchés). Nous vous pardonnerons vos péchés". Au lieu de cela, ils entrèrent en se traînant sur leurs derrières et dirent : "Un grain dans un poil (désobéissant ainsi à l'ordre divin)". 5331. D'après Anas Ibn Mâlik (que Dieu l'agrée), "Avant la mort du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui), Dieu, l'Exalté, lui fit successivement un grand nombre de révélations et ceci dura jusqu'au jour de la mort du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui), pendant lequel les révélations ne furent jamais plus nombreuses". 5332. D'après 'Umar (que Dieu l'agrée), Tariq Ibn Chihâb rapporte que les juifs disaient à 'Umar : "Vous récitez un verset dont le jour de la révélation aurait été pour nous un jour de fête si le verset nous avait été révélé". - "Je sais, répondit 'Umar, quand ce verset a été révélé, où il a été révélé et l'endroit où était l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) lorsqu'il a reçu cette révélation. C'était le jour de 'Arafa - Sufyân ajouta : Je doute si c'était un jour de vendredi-, pendant que l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) se tenait sur 'Arafa et disait : "Aujourd'hui, j'ai parachevé pour vous votre religion et j'ai accompli sur vous Mon bienfait". 5335. D'après 'Aïcha (que Dieu soit satisfait d'elle), 'Urwa Ibn Az-Zubayr transmet qu'ayant interrogé 'Aïcha au sujet de ce verset : Et si vous craignez de n'être pas justes envers les orphelins,... Il est permis d'épouser deux, trois, quatre, parmi les femmes qui vous plaisent... elle dit : "Ô fils de ma sœur, il s'agit du tuteur qui a la garde d'une orpheline et qui peut convoiter sa fortune et sa beauté et vouloir l'épouser, en lui assignant une dot inférieure à celle qui est de règle pour ses pareilles et qu'un autre pourrait lui assigner. Dieu a donc interdit aux tuteurs d'épouser les orphelines dont ils ont la garde, à moins qu'ils ne soient équitables envers elles en leur assignant une dot complète; sinon ils peuvent épouser n'importe qu'elle autre parmi les femmes qui leur plaisent". 'Urwa ajouta que 'Aïcha avait dit que certains fidèles ayant demandé des éclaircissements au sujet de ce verset à l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui), Dieu révéla le verset suivant : Et ils te consultent à propos de ce qui a été décrété au sujet des femmes. Dis : Dieu vous donne Son décret là-dessus, en plus de ce qui vous est récité dans le Livre, au sujet des orphelines auxquelles vous ne donnez pas ce qui leur a été prescrit et que vous désirez épouser,... 'Aïcha poursuivit : "Ce que Dieu désigne par ce qui vous est récité dans le Livre est le verset où Il dit : Et si vous craignez de n'être pas justes envers les orphelins,... Il est permis d'épouser deux, trois ou quatre, parmi les femmes qui vous plaisent... "Quant à ce verset, reprit 'Aïcha : Et que vous désirez épouser il s'applique à la répugnance que vous éprouvez pour la pupille orpheline lorsqu'elle a peu de fortune et peu de beauté. Aussi, Dieu a-t-Il défendu de rechercher en mariage les pupilles quand elles sont riches et belles, à moins de se montrer équitable envers elles, parce que ce désir ne se manifeste pas quand les pupilles ont peu de fortune et peu de beauté". 5339. D'après 'Aïcha (que Dieu soit satisfait d'elle), Pour ce qui est de ces mots de Dieu, l'Exalté : S'il est pauvre, alors qu'il en utilise raisonnablement ont été révélés au sujet du tuteur chargé de prendre soin des biens de l'orphelin, quand il est pauvre, il peut prélever avec discrétion de quoi se nourrir (à condition qu'il en ait besoin) en raison des services qu'il rend (à l'orphelin). 5341. D'après 'Aïcha (que Dieu soit satisfait d'elle), "Ces mots du Coran : Quand ils vous vinrent d'en haut et d'en bas (de toutes parts) et que les regards étaient troublés et les cœurs remontaient aux gorges... firent allusion au jour du Fossé". 5342. 'Aïcha (que Dieu soit satisfait d'elle) a dit : Ces mots du Coran : Et si une femme craint de son mari abandon ou indifférence... furent révélés au sujet de la femme dont le mari, ayant passé une longue période avec elle, veut la répudier et qui lui dit alors : "Ne me répudie pas, retiens-moi et je te fais remise de tout ce que tu devrais me fournir". 5345. D'après Sa'îd Ibn Jubayr (que Dieu l'agrée), les gens de Kûfa n'étant pas d'accord sur le sens de ce verset : Quiconque tue intentionnellement un Croyant, sa rétribution alors sera l'Enfer.., je me rendis auprès d'Ibn 'Abbâs pour le consulter à ce sujet et il me répondit : "C'est un des derniers versets révélés et rien ne l'a abrogé". 5350. Ibn 'Abbâs (que Dieu agrée le père et le fils) a dit : Un groupe de musulmans ayant rencontrés un homme conduisant son troupeau. Celui-ci leur dit : "Que la paix soit sur vous". Les musulmans le tuèrent et prirent son petit troupeau. C'est à cette occasion que fut révélé ce verset Et ne dites pas à quiconque vous adresse le salut (de l'islam) : tu n'es pas Croyant Ibn 'Abbâs lut le mot "as-salama" as-salâm. 5351. D'après Al-Barâ' (que Dieu l'agrée), Quand les 'Ansâr accomplissaient le grand pèlerinage (le Hajj) et qu'ils rentraient chez eux, ils n'entraient point par la porte de leur maison, mais par l'arrière. Un homme des 'Ansâr étant rentré chez lui par la porte, on lui en fit le reproche et c'est alors que fut révélé ce verset : Et ce n'est pas un acte de bienfaisance que de rentrer chez vous par l'arrière des maisons. Ceux qu'ils invoquent, cherchent (eux-mêmes) à qui mieux, le moyen de se rapprocher le plus du Seigneur 5356. D'après 'Abdoullâh Ibn Mas'oûd (que Dieu l'agrée), ce verset : Ceux qu'ils invoquent, cherchent (eux-mêmes) à qui mieux, le moyen de se rapprocher le plus du Seigneur. évoque un groupe des djinns qui étaient adorés et qui embrassèrent l'islam, tandis que ceux qui les adoraient, continuaient à les adorer, ces djinns se convertirent à l'islam. Des sourates "At-Tawba", "Al-'Anfâl" et "Al-Hachr" 5359. D'après Ibn 'Abbâs (que Dieu agrée le père et le fils), Sa'îd Ibn Jubayr a dit : Comme j'interrogeais Ibn 'Abbâs sur la sourate At-Tawba, il me répondit : "Cette sourate est celle qui couvre de honte; elle n'a cessé d'être révélée à propos des uns et des autres, au point que l'on crut que personne ne manquerait d'y être nommé". - "Et la sourate Al-'Anfâl?". - "Elle a été révélée à l'occasion de Badr". - "Et la sourate Al-Hachr?". - "Elle a été révélée au sujet des Banû An-Nadîr". Du verset concernant l'interdiction du vin 5360. Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils) a dit : Un jour, 'Umar fit le prône dans la chaire de l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui). Il loua Dieu et Le glorifia, puis dit : "La Révélation vous interdit le vin qui provenait alors de cinq sources : le froment, l'orge, les dattes, le raisin et le miel. Le vin est tout ce qui voile l'intelligence. Il y a trois questions sur lesquelles j'aurais voulu que l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) nous fixât avant de nous quitter pour toujours : l'héritage du grand-père, l'héritage du défunt qui n'a pas d'héritiers et quelques-uns des problèmes concernant l'intérêt usuraire". A propos de ce verset : "Voici deux clans adverses qui disputaient au sujet de leur Seigneur" 5362. D'après Abou Dharr (que Dieu l'agrée), Qays Ibn 'Ubâd a dit : J'ai entendu Abou Dharr jurer que ce verset : Voici deux clans adverses qui disputaient au sujet de leur Seigneur fut révélé au sujet de ceux qui, le jour de Badr, sortirent des rangs pour combattre en combat singulier, à savoir : Hamza, 'Alî, 'Ubayda Ibn Al-Hârith, 'Utba, et Chayba tous deux fils de Rabî'a et Al-Walîd Ibn 'Utba.  |
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