La mécréance - الْكُفْر | Islamopédie
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La mécréance - الْكُفْر
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La mécréance est rattachée au démenti de la religion

An Nawawi (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "Et sache que le plan (voie) de la famille de la vérité (les sounnites) est qu'on ne jette pas la mécréance sur aucune personne qui se dirige vers la Qibla (La Mecque) pour son péché, et qu'on ne jette pas la mécréance sur ceux qui suivent leurs passions (Ahl Al Ahwa) et sur les innovateurs (Al Bid'a). mais celui qui dément ce qu'il connaît de la religion islamique, il est obligatoire de le juger comme apostat et mécréant". (Sharh Mouslim 1/151)

Ibn Taymiya (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "Et la mécréance concerne celui qui dément le Prophète sur ce qu'il a rapporté ou sur le fait d'empêcher les autres de suivre le Prophète en sachant qu'il dit la vérité comme l'exemple de Pharaon et les juifs...". (Daraa Ta'aroud al 'Aql Wal Naql 1/242)

La règle appliquée sur le musulman est qu'il reste sur son Islam jusqu'à la véracité de sa sortie de l'Islam avec certitude

Ibn Hajar Al 'Asqalani (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "Celui qui a confirmé le pacte de l'Islam avec certitude ne sort de l'Islam qu'avec certitude". (Al Fath 2/314)

Les excuses qui font qu'une personne qui a commis un acte de mécréance ne devient pas mécreant

Ibn Taymiya (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "Ceux qui m'ont côtoyé savent que je suis un de ceux qui réprimandent le plus que l'on désigne une personne de mécréante, de perverse ou de pécheur sauf si l'on sait que l'on lui a démontré la preuve du message. Que celui qui contredit le devient une fois mécréant, une fois pervers et une fois pécheur. Et, je souligne que Dieu a pardonné à cette communauté ses erreurs. Et jusqu'à présent les Salafs divergent sur plusieurs sujets, mais personne d'entre eux ne jette la mécréance et la perversion sur un autre [...] Et j'ai prouvé que ce que disaient les Salafs et les Imams c'est à dire : "Celui qui dit ça ou ça a mécru" est aussi vérité. Mais il faut savoir distinguer entre le fait de dire "celui qui a fait ça ou ça a mécru" et le fait de désigner une personne de mécréante. Pour cela il faut savoir que la parole ou l'acte peuvent être des actes de mécréance ou de perversion, mais ceci n'implique pas que celui qui a fait ces actes soit mécréant. Car il se peut que les conditions de la mécréance soient absentes chez cette personne ou bien qu'elle a des prétextes juridiques qui l'empêchent d'être mécréante". (Al Majmou' 3/229)

    La contrainte

    L'ignorance

    Dieu (le Très-Haut) a dit : {Et nous avons fait traverser la Mer aux enfants d'Israël. Ils passèrent auprès d'un peuple attaché à ses idoles et dirent : "Ô Moïse, désigne-nous une divinité semblable à leurs dieux." Il dit : "Vous êtes certes des gens ignorants...} (7/138)

    Ibn Taymiya (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "Mais il se peut que la personne n'ait pas reçu le message islamique ou qu'elle habite une contrée lointaine, on ne peut pas dire que cette personne est mécréante sauf si elle renie une fois qu'on lui a démontré les preuves. Et il se peut aussi que la personne n'a pas entendu parler de tel ou tel texte, ou bien elle les a entendu mais pour elle ces textes n'étaient pas fermes ou qu'elle les a interprété en se trompant". (Majmou' 3/231)

    Ibn Qoudama (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "Il faut préciser une chose à propos de celui qui renie l'obligation de la prière : s'il était ignorant il est comme ceux qui ignorent le message car il ne leur est pas parvenu ou qu'il habite une contrée lointaine. Il faut lui montrer l'obligation de la prière et lui apprendre sa pratique sans le juger de mécréant". (Al Moughni 2/156)

    Ibn Qatada a dit : "Et s'il n'est pas de ceux qui ignorent cela, son prétexte n'est pas valable et ne peut pas prétendre à l'ignorance. Et il est jugé mécréant". (Voir Al Moughni 2/156 et Al Moukni 3/514)

    Ibn Taymiya a fait remarquer le Hadith de celui qui a dit à ses enfants : "Quand je meurs brûlez-moi..." en disant "Cet homme avait un doute sur sa résurrection, il était convaincu qu'il n'allait pas être ressuscité. Et cela est de la mécréance avec l'accord de tous les musulmans, mais il était ignorant et ne savait pas cela alors qu'il était croyant et avait la crainte de Dieu et de sa punition. Pour cela Dieu lui a pardonné". (Al Majmou' 3/231)

    Ibn Al Qayim a dit : "Mais celui qui renie cela par ignorance ou par interprétation est excusé : il n'est pas mécréant. Il est comme celui qui a renié le pouvoir de Dieu sur lui et qui a demandé à sa famille de le brûler et de disperser ses cendres une fois mort. Et, malgré cela, Dieu lui a pardonné à cause de son ignorance. Car ce qu'il a fait était son plus haut degré de science mais n'a pas renié le pouvoir de Dieu de le ressusciter par arrogance ou par refus". (Madharij As Salikine 1/367)

    La mauvaise interprétation

    Hataba Ibn Abou Beltia (que Dieu l'agrée) lorsqu'il a envoyé une lettre par l'intermédiaire d'Al Ta'ina aux Mecquois avant la libération de la Mecque, en leur annonçant que les musulmans se préparaient à entrer à la Mecque. Le Prophète (SAS) ne l'a pas appelé mécréant. Et Dieu l'Exalté a révélé à ce sujet, ce verset : {Ô vous qui avez cru! Ne prenez pas pour alliés Mon ennemi et le votre, leur offrant, l'amitié alors qu'ils ont nié ce qui vous était parvenu de la vérité.} (60/1)

    Ibn Qoudama a dit sur le prétexte de l'interprétation : "Et si l'interprétation est comme celle de "Khawarij" nous avons rappelé que la plupart des savants ne les jugent pas comme des mécréants malgré que les Khawarijs ont déclaré licite le sang et les biens des musulmans en pensant que cela les approcherait de Dieu l'Exalté". Puis il a ajouté : "N'est pas mécréant celui qui a interprété (en se trompant) comme l'exemple qu'on vient de voir". (Al Moughni 9/21)

    Il a dit aussi : "Il a été rapporté que Kadama Ibn Madh'oun a bu du vin en interprétant qu'il était licite. 'Omar (que Dieu l'agrée) lui a appliqué la peine mais ne l'a pas jugé mécréant. [...] Et aussi Abou Djindel Ben Sahil avec un autre groupe de personnes qui étaient avec lui ont bu du vin dans Chams (en Syrie) en pensant qu'il était licite car ils ont interprété (faussement) le verset de Dieu l'Exalté qui dit : {Ce n'est pas un péché pour ceux qui ont la foi et font de bonnes oeuvres en ce qu'ils ont consommé...} (5/93) On ne les a pas Kafar (jeté sur eux la mécréance), on leur a montré son interdiction. Ils se sont repentis et on a appliqué sur eux la peine méritée. Et celui qui est dans ce même cas doit avoir le jugement". (Al Moughni 9/22)

    Ibn Taymiya a dit : "Et malgré cela (les khawarijs), 'Ali (que Dieu l'agrée) a dit clairement qu'ils étaient croyants, ni des mécréants et ni des hypocrites". (Minhaj As Sounna 5/244)

    L'habitude liée à une récente conversion

    Le Prophète (sur lui la paix) a dit: "Celui qui fait un serment et a dit : ‘Je jure par Al-Lât et Al-'Uzzâ, qu'il dise (aussitôt) : "Il n'y a aucune divinité en dehors de Dieu". Et celui qui a dit : "Viens jouer à un jeu de hasard", qu'il donne une aumône." (Al-Boukhâri n°4579, et Mouslim n°1647)

    Un compagnon du Prophète (sur lui la paix) raconte : "Nous étions en train de parler de quelque chose. Il n'y avait pas longtemps que je m'étais converti à l'islam, et je dis (par habitude) : "Je jure par Al-Lât et Al-'Uzzâ (deux idoles de l'Arabie préislamique)".
    Les autres compagnons du Prophète présents me dirent : "Quelle horrible parole as-tu dite là ! Rends-toi auprès du Prophète et informe-le de ce que tu as dit, car nous pensons que tu es peut-être devenu incroyant".
    Je me rendis auprès du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) et lui racontai ce qui s'était passé.
    Il me dit : "Dis trois fois : "Il n'y a aucune divinité en dehors de Dieu, qui est unique et n'a pas d'associé", demande trois fois à Dieu de te protéger contre le démon, souffle sur ta gauche trois fois, et ne redis plus cela". (An-Nassaï n°3776)

Connaître ce qui annule l'Islam est le meilleur moyen pour ne pas tomber dans la mécréance

Houdhayfa Ibn Al-yaman (que Dieu l'agrée) a dit : "Les gens avaient l'habitude de questionner le prophète au sujet du bien, mais moi j'avais l'habitude de le questionner au sujet du mal, par peur de tomber dedans".

'Omar Ibn Al-Khattab (que Dieu l'agrée) aurait dit : "Bientôt les liens de l'islam seront perdus petit à petit, parce que les gens entreront dans l'islam mais ne seront pas au courant de la jahiliyyah (les pratiques incultes auxquelles l'islam s'oppose)".

La petite mécréance qui ne fait pas sortir de l'Islam

Dieu (le Très-Haut) a dit : {Et Dieu propose en parabole une ville : elle était en sécurité, tranquille; sa part de nourriture lui venait de partout en abondance. Puis elle se montra ingrate aux bienfaits de Dieu.} (16/112)

Selon Ibn Mas'oûd (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Le fait d'injurier le musulman est un acte de rébellion à Dieu, et le fait de le tuer est un acte de mécréance". (Al-Boukhâri, Mouslim)

Selon Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "N'ayez pas honte de vos pères car celui qui a honte de son père a fait acte de mécréance". (Al-Boukhâri, Mouslim)

Abou Dharr (que Dieu l'agrée) rapporte qu'il a entendu le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) dire : "Tout homme qui se prétend pour père un autre que le sien, commet automatiquement un acte de mécréance. Tout homme qui se prétend la propriété de ce qui n'est pas à lui, ne fait pas partie de notre communauté. Qu'il s'installe dès maintenant dans sa place au feu de l'Enfer. Celui qui accuse un autre d'être mécréant ou ennemi de Dieu alors qu'il ne l'est pas, son accusation se retourne contre lui". (Al-Boukhâri, Mouslim)

Selon Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Deux actes commis par les gens sont des actes de mécréance : "Le doute jeté sur l'authenticité de la filiation de quelqu'un et les lamentations à voix haute sur le mort"". (Mouslim)

On rapporte qu'Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils) entendit quelqu'un dire : "Non, par la Kaaba!"
Ibn 'Omar lui dit : "Ne jure pas par autre que Dieu car j'ai entendu le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) dire : "Celui qui jure par autre que Dieu a fait acte de mécréance ou d'idolâtrie". (At-Tirmidhi)

Ibn 'Abbas (que Dieu agrée le père et le fils) a dit du verset : {Et ceux qui ne jugent pas d'après ce que Dieu a fait descendre, les voilà les mécréants.} (5/44). "Ce n'est pas la mécréance à laquelle vous pensez".

Tâwoûs a dit : "Ibn 'abbas a été interrogé sur ce verset et il répondu : "c'est une mécréance, mais moindre que la mécréance en Dieu, Ses anges, Ses livres, et Ses prophètes"".

Il a dit également : "Une mécréance qui ne fait pas sortir de la religion".

Selon Soufiân, selon Jourayj, selon 'Ata : "Il y a mécréance moindre que la mécréance, injustice moindre que l'injustice, et perversité moindre que la perversité".




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