30 - L'allaitement
Chapitre Premier De l'allaitement du nourrisson (1277) 1 - Amra Bint Abdul Rahman a rapporté que Aicha, la mère des croyants lui a appris que l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) était chez elle quand elle entendit un homme demandant le permis d'entrer chez Hafsa. Aicha dit: «O Envoyé d'Allah! Il y a un homme demandant qu'on lui permette de rentrer chez toi». L'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) dit: «Je vois qu'il est untel, un oncle paternel à Hafsa par liaison d'allaitement». Aicha répliqua: «O Envoyé d'Allah! Si tel homme, mon oncle paternel de lait, était vivant, pourrait il entrer chez moi? L'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) répondit: «Oui certainement, car la liaison d'allaitement impose les mêmes interdictions que l'enfantement». (1278) 2 - Hicham Ibn Ourwa a rapporté que Aicha, la mère des croyants a dit: «Mon oncle paternel de lait vint me demander la permission d'entrer chez moi. Or j'ai refusé de lui permettre d'entrer, avant d'interroger l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) à ce sujet. L'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) étant venu, je lui ai demandé et il m'a répondu: «C'est ton oncle, tu pouvais lui permettre d'entrer». Je lui dis: «O Envoyé d'Allah! Mais c'est une femme qui m'a allaitée et non un homme»! Il répliqua: «II est bien ton oncle, permets-lui d'entrer chez toi». Aicha a dit: «Cela a eu lieu après la révélation du verset concernant le voile» finalement elle dit: «L'allaitement est pour les mêmes interdictions que l'enfantement». (1279) 3 - Ourwa Ban Al-Zoubair a rapporté que Aicha, la mère des croyants lui a appris que Aflah, frère de Aboul-Kou'ais vint lui demander le permis d'entrer chez elle, lui qui était son frère par l'allaitement, et cela après que le verset du voile ait été révélé». Elle dit encore: «Mais j'ai refusé de lui permettre d'entrer. Or quand l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) entra, je lui ai raconté ce que j'ai fait, et il m'ordonna de lui permettre d'entrer. (1280) 4 - Thawr Ibn Zaid Al-Daili a rapporté que Abdallah Ibn Abbas disait: «même si c'est une seule succion, dans deux ans, cela rendra les apparentés par l'allaitement du sein interdits pour le marriage». (1281) 5 - Amr Ibn Al-Charid a rapporté que Abdallah Ibn Abbas, interrogé au sujet d'un homme qui avait deux femmes dont l'une d'elles avait allaité un garçon et l'autre une fille, si ce garçon peut se marier d'avec cette fille»? Il répondit; «Non, car le mari est le même». (1282) 6 - Nafe' a rapporté que Abdallah Ibn Omar disait: «L'allaitement n'est permis qu'à ceux qui l'ont eu, en nourrisons, et est interdit aux grands». (1283) 7 - Nafe' a rapporté que Salem Ibn Abdallah Ibn Omar lui a raconté que Aicha, la mère des croyants, l'a envoyé étant petit, chez sa Sœur Oum Koulthoum Bint Abi Bakr Al-Siddiq, lui disant: «Allaite-le de dix repas complets afin que, une fois qu'il soit grand, il puisse entrer chez moi, sans permission». Salem ajouta: «Oum Kalthoum m'allaita pour trois repas puis tomba malade sans qu'elle puisse compléter les dix repas prévus. Ainsi, je ne pouvais entrer chez Aicha, sans sa permission, parce que Oum Koulthoum ne m'avait pas allaité pour dix repas». (1284) 8 - Nafe' a rapporté que Safia Bint Abi Oubaid lui a raconté que Hafsa, la mère des croyants avait envoyé Assem Ibn Abdallah Ibn Sa'd chez sa sœur Fatima Bint Omar Ibn Al-Khattab pour qu'elle l'allaite pour dix repas, alors qu'il était encore nourrisson pour qu'il puisse ultérieurement, grandi, entrer chez elle sans qu'il ait sa permission. Fatima l'ayant fait, Assem entrait chez Hafsa, sans avoir la permission». (1285) 9 - Abdul Rahman Ibn Al-Kassem a rapporté que son père lui a dit que Aicha, la femme du Prophète (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) faisait entrer chez elle, sans permission, ceux que ses sœurs et les filles de son frère, avaient allaité, ce qui a été interdit pour ceux qui sont été allaités par les femmes de ses frères». (1286) 10 - Ibrahim Ibn Ouqba a rapporté qu'il a demandé Sa'id Ibn Al Moussaiab, au sujet de l'allaitement»? Sa'id répondit: «Tout allaitement fait, même si c'est d'une goutte de lait, dans les deux premières années, impose une interdiction. Cependant, ce qui est donné au-delà des deux années, n'est considéré que d'une nourriture à manger». Ibrahim Ibn Ouqba a ajouté: «Puis demandant Ourwa Ibn Al-Zoubair sur le même sujet, il me donna la même réponse que celle de Sa'id Ibn Al-Moussaiab. (1287) 11 - Yahia Ibn Sa'id a rapporté qu'il a entendu Sa'id Ibn Al-Moussaiab dire: «L'allaitement n'est de nécessité que pour un nourrisson au berceau, car au délà de cette période, la nourriture est de plus valable pour le développement de la chair et des os». (.....) 12 - Malek a rapporté que Ibn Chéhab disait: «L'allaitement, qu'il soit d'une courte période ou d'une longue, impose des interdictions». - Yahia a rapporté et j'ai entendu Malek dire: «Tout allaitement qu'il soit quantitativement de peu ou de trop, dans les deux premières années, impose des interdictions. Mais, après cette période, l'allaitement d'une grande quantité soit-il ou d'une petite, n'interdira rien, car il est pris pour une nourriture». Chapitre II De l'allaitement du grand (1288) 13 - Malek a rapporté qu'on demanda Ibn Chéhab au sujet de l'allaitement du grand. Il répondit: «Ourwa Ibn Al Zoubair m'a raconté que Abou Houzaifa Ibn Outba Ibn Rabi'a, qui d'ailleurs était l'un des compagnons de l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) avec qui il avait assisté à la bataille de Badr, avait adopté Salem connu sou le nom de Salem, l'affranchi de Abou Houzaifa tout comme l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) l'avait fait pour Zaid Ibn Haritha. Abou Houzaifa, tenant Salem pour fils, le marie d'avec la fille de sa sœur Fatima Bint al-Walid Ibn Outba Ibn Rabi'a, qui à cette époque là, était l'une des premières femmes qui avait fait l'hégire, et était l'une des plus belles femme célibataire de Qoraich. Aussitôt Allah le Très-Haut, révéla dans Son Livre le verset suivant: «Appelez ces enfants adoptifs du nom de leurs pères, ce sera plus juste auprès d'Allah, mais si vous ne connaissez pas leurs pères, ils sont vos frères en religion, ils sont des vôtres» Coran XXXIII, 5. Chacun de ces enfants adoptés fut appelé au nom de son vrai père, et au cas où ce dernier était méconnu, l'enfant allait être connu de par le nom de son père qui l'avait adopté. Ainsi, Sahia Bint Souhail, la femme de Abou Houzaifa qui était de Bani Amer Ibn Louay, vint auprès de l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) et lui dit: «Ô Envoyé d'Allah! Nous avions tenu Salem pour enfant et étant tel, il entrait chez moi alors que j'étais sans voile n'ayant qu'une seule maison d'une pièce, que penses-tu à son sujet»? L'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) répondit: «Allaite-le pour cinq repas de ton sein et tu lui seras interdite». «Et elle le prenait dès lors pour un fils de lait. Aicha, la mère des croyants, étant au courant de ce fait, elle le suivait avec tous ceux qu'elle voulait faire entrer chez elle sans qu'ils aient sa permission. Ainsi elle demandait que cela soit suivi par sa sœur Oum Kalthoum Bint Abou Bakr Al-Siddiq et par les filles de son frère, pour ceux qu'elles aimaient faire entrer chez elles sans qu'ils prennent leur permession. Quant aux autres femmes du Prophète (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) elles refusèrent de faire entrer chez elle, ceux qui ont été allaités de cette façon, sans leur donner permission et dirent: «Non, par Allah! Ce que l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) ordonna Sahia Bint Souhail de faire, n'était qu'une autorisation si particulière, pour qu'elle allaite Salem seul. Non, par Allah! Nous ne permettrons à aucun homme d'entrer chez nous, ayant été allaité de cette façon». Telle était la façon d'agir, des femmes du Prophète (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) concernant l'allaitement du grand». (1289) 14 Abdallah Ibn Dinar a rapporté: «Un homme vint trouver Abdallah Ibn Omar, que j'accompagnais dans la cour de la justice, lui demandant à propos de l'allaitement du grand enfant? Abdallah Ibn Omar lui répondit: «Un homme vint chez Omar Ibn Al-Khattab lui disant: «J'avais une esclave avec qui je cohabitais, ma femme l'avait allaitée, voulant avoir avec l'esclave des rapports, ma femme s'écria: prends garde, car, par Allah, je l'ai allaitée». Omar, ainsi, dit: «Taquine ta femme, et aie des rapports avec ton esclave car l'allaitement n'impose des interdictions que si elle est propre à des nourrissons. (1290) 15 - Yahia Ibn Sa'id a rapporté qu'un homme avait dit à Abou Moussa Al-Ach'ari: «J'ai sucé le sein de ma femme et j'ai avalé le lait». Abou Moussa lui répondit: «Je pense que ta femme t'est interdite». Abdallah Ibn Mass'oud dit: «Fais attention à ce que tu viens de dire à l'homme» Abou Moussa répliqua: «que dis-tu donc toi»? Abdallah Ibn Massou'd répondit: «L'allaitement n'impose des interdictions que s'il est donné au cours des deux premières années du nourrisson». Abou Moussa dit alors: «ne me posez plus de questions, tant que cet éru-dit se trouve présent». Chapitre III L'ensemble de ce qui dit sur l'allaitement (1291) 16 - Aicha, la mère des croyants a rapporté que l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) a dit: «L'allaitement appelle les mêmes interdictions que celles de l'enfantement». (1292) 17- Aicha, la mère des croyants a rapporté que Joudama Bint Wahb Al-Assadia lui a appris qu'elle a entendu l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) dire: «Je comptai interdire aux hommes la cohabitation avec leurs femmes et l'éjaculation, tant que leurs femmes allaitaient toujours leurs nourrissons, quand, je me rappelai que cela a été fait par les Romains et les Perses, sans que cela ne cause du mal à leurs enfants». - Malek a dit: «Il s'agit, interprétant le hadith ci-dessus, que l'homme ait des rapports avec sa femme, alors qu'elle est entrain d'allaiter». (1293) 18 - Amra Bint Abdul Rahman a rapporté que Aicha, la femme du Prophète r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) a dit: «parmi les versets révélés dans le Coran, l'un d'eux concernait l'interdiction causée par les dix allaitements, puis cela a été réduit à cinq repas complets. L'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) mourut, et avait tant récité ce verset comme faisant partie de Coran». Malek a dit: «Et nous ne suivons pas cela parmi nous». |
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