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Ariel Sharon
Son nom et sa généalogie Ariel Scheinermann, son surnom "Sharon" étant sa région de naissance. Son père Shmouel Scheinerman est un technicien agronome originaire de Brest-Litovsk en Biélorussie ou Russie blanche. Sa mère Véra est un médecin originaire de Mohilev en Biélorussie. Sa naissance Le 26 février 1928 à Kfar Malal près de Jaffa en Palestine. Guerre de 1948 Lors de la Guerre israélo-arabe de 1948, il est commandant de détachement dans la Brigade Alexandroni dans la Haganah. Il est gravement blessé lors de la seconde bataille de Latroun contre la Légion arabe. 1949 En 1949, il est promu commandant de compagnie et en 1951, officier dans les services secrets. 1952 Selon Uzi Benziman, en 1952, Ariel Sharon aurait cherché à monter sa propre unité de commandos spécialisés dans les opérations de représailles mais sa hiérarchie s'y serait opposé. Il aurait alors monté une embuscade dans le no man's land sans en informer sa hiérarchie. Ainsi, selon Benziman, Sharon participa à cette époque à une opération au cours de laquelle deux femmes palestiennes ont été abattues près d'un puits ce qui déclencha des tirs de mortier de l'armée jordanienne sur des villages israéliens. Sharon aurait réitéré ses souhaits, critiquant l'état-major, qui faisait preuve selon lui de trop de "retenue face aux Arabes". David Ben Gourion lui demande finalement de prendre la tête d'une unité qui agira au delà de la ligne d'armistice. 14 octobre 1953 Le 14 octobre 1953, l'Unité 101 (ou Force 101) commandée par Ariel Sharon rase le village de Qibya (ou Kibia), situé en territoire jordanien, suite aux incursions palestiniennes en Israël et en particulier à un attentat qui fit trois victimes (une femme et ses deux enfants), à Yahoud dans la banlieue de Tel Aviv, les jours précédent le massacre. Durant cette opération baptisée Shoshana par Tsahal, soixante-neuf civils (ou soixante-dix selon les sources) sont tués dans le dynamitage de leurs maisons, principalement des femmes et des enfants. De nombreux pays condamneront ce massacre, dont les États-Unis qui demanderont que soient jugés les auteurs de ce crime. Ariel Sharon écrira dans son journal qu'il avait reçu des ordres lui demandant d'infliger de lourdes pertes aux habitants de Qibya : "Les ordres étaient tout à fait clairs: Qibya devait être un exemple pour chacun". La guerre des six jours - 1967 En 1967, lors de la guerre des six jours, il commande une des divisions qui participent à la prise du Sinaï. 1971 En 1971, Ariel Sharon prend en charge le commandement du front sud (Sinaï) et en particulier de la zone le long du canal de Suez (ligne Bar-Lev). Il sera également chargé de mettre un terme aux activités "terroristes" dans la bande de Gaza. Ses troupes tueront alors plus de 100 civils palestiniens et en emprisonneront des centaines d'autres. 1973 Ariel Sharon est élu à la Knesset en 1973 sur la liste du Likoud, poste qu'il quitte en 1974 après avoir été appelé par le Premier ministre Yitzhak Rabin pour devenir conseiller spécial à la Sécurité. 1974 En 1974, Sharon prend personnellement la tête d'un groupe de colons pour établir un avant-poste illégal près de Naplouse. Cette expérience a ensuite été renouvelée à plusieurs reprises. 1977 Ministre de l'agriculture de Menahem Begin en 1977, il permet l'expansion massive des implantations agraires juives en Cisjordanie et à Gaza. Sous sa houlette, entre 1977 et 1981, plus de 25 000 Juifs s'installent dans les territoires occupés dans des opérations nommées Jumbo, Judée et Samarie ou Meteor. Ministre de la défense - 1982 En 1982, il est ministre de la Défense. Sabra et Chatila Le tsahal y assassine, selon la Croix-Rouge internationale 452 civils. Le 8 février 1983, la commission d'enquête officielle dirigée par le président de la Cour Suprême, le juge Yitzhak Kahan, publie son rapport. Ce dernier évoque la "responsabilité personnelle" de Sharon, pour "n'avoir pas ordonné que les mesures adéquates soient prises pour empêcher d'éventuels massacres". Ariel Sharon est alors contraint de démissionner et est éclipsé de la vie politique pendant plusieurs années. Ministre de la construction - 1990 De 1990 à 1992, il est ministre de la Construction et de l'Aménagement ainsi que président du Comité ministériel sur l'Immigration et l'Absorption. Leader du Likoud - mai 1999 Après l'élection au poste de Premier ministre de Ehud Barak en mai 1999, Ariel Sharon devient leader du Likoud suite à la démission de Benjamin Netanyahou, et ce jusqu'en 2005. La seconde intifada Cette dernière s'est déclenchée après sa visite sur l'Esplanade des mosquées à Jérusalem. Mandat de Premier ministre Il devient Premier ministre le 28 mars 2001 après le déclenchement de la seconde Intifada. Le recours à la force pour y mettre fin débouche sur des éliminations ciblées d'hommes politiques palestiniens et la mort de nombreux civils. À l'issue de la seconde Intifada, il met en œuvre le retrait israélien unilatéral de la Bande de Gaza. Il est réélu en mars 2003, suite à des élections anticipées. Il stoppe toute négociation avec Yasser Arafat qu'il considère responsable de la situation et lance une campagne de répression très dure contre les activistes palestiniens. Il entame également la construction d'une barrière de séparation à l'intérieur de la Cisjordanie et autour de Jérusalem. En 2004, peu après le décès de Yasser Arafat, il entame des pourparlers de paix avec le nouveau leader de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Parallèlement, Sharon annonce sa détermination à effectuer un retrait unilatéral des colonies israéliennes de la bande de Gaza. Les attaques cérébrales Le 14 avril 2006 à minuit, après constatation 3 jours plus tôt de son inaptitude à gouverner en raison de son coma, il perd officiellement son poste de Premier ministre conformément à la loi israélienne qui impose une période d'intérim de 100 jours. Le poste reste vacant le temps qu'Ehud Olmert forme un gouvernement et soit investi à son tour le même jour. En décembre 2005 et janvier 2006, Sharon subit deux attaques cérébrales, la première mineure, l'autre beaucoup plus grave. Durant son transfert en urgence à l'hôpital de Hadassa-Ein Kerem, il fit un arrêt cardiaque. Le 18 décembre 2005 au soir, à trois mois des élections annoncées, Ariel Sharon est hospitalisé d'urgence à l'hôpital Hadassah Ein Karem de Jérusalem après avoir été victime d'une attaque cérébrale. Le chef du gouvernement est pris d'un malaise peu après avoir quitté la présidence du Conseil à Jérusalem, sur la route reliant Jérusalem à Tel Aviv, alors que sa voiture roule vers son ranch dans le Néguev. Il est aussitôt admis en service de traumatologie où il subit dans la nuit des examens médicaux. Le Premier ministre d'Israël, âgé de 77 ans, est de nouveau hospitalisé dans l'urgence le 4 janvier 2006 à Jérusalem après avoir subi une nouvelle attaque cérébrale qualifiée de "sérieuse" par son médecin personnel. Il est opéré dans la nuit du 4 au 5 janvier 2006. Ariel Sharon est placé dans un "coma profond sous respiration artificielle" pendant plusieurs jours "afin de maintenir une faible pression dans la boîte crânienne." Le 11 février, l'hôpital Hadassah rapporte que l'état de santé du Premier ministre israelien s'est "gravement détérioré". Après avoir procédé à un examen de son estomac, les médecins ont constaté une forte dégradation de son appareil digestif. Il a alors été décidé de l'opérer immédiatement. Après près de 5 mois de coma, il est transféré le 28 mai 2006 au centre médical de longue durée Sheba de l'hôpital Tel Hashomer.  |
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