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Coré - قارون
Coré appartenait au peuple de Moise et un lien de parenté les unissait. Sa fortune Dieu a dit : {En vérité, Coré [Karoun] était du peuple de Moïse mais il était empli de violence envers eux. Nous lui avions donné de trésors dont les clefs pesaient lourd à toute une bande de gens forts. Son peuple lui dit : "Ne te réjouis point. Car Allah n'aime pas les arrogants. Et recherche à travers ce qu'Allah t'a donné, la Demeure dernière. Et n'oublie pas ta part en cette vie. Et sois bienfaisant comme Allah a été bienfaisant envers toi. Et ne recherche pas la corruption sur terre. Car Allah n'aime point les corrupteurs". Il dit : "C'est par une science que je possède que ceci m'est venu". Ne savait-il pas qu'avant lui Allah avait périr des générations supérieures à lui en force et plus riches en biens ? Et les criminels ne seront pas interrogés sur leurs péchés" ! Il sortit à son peuple dans tout son apparat. Ceux que aimaient la vie présente dirent : "Si seulement nous avions comme ce qui a été donné à Coré. Il a été doté, certes, d'une immense fortune". Tandis que ceux auxquels le savoir a été donné dirent : "Malheur à vous ! La récompense d'Allah est meilleure pour celui qui croit et fait le bien". Mais elle ne sera reçue que par ceux qui endurent.} (28/76-80) Dieu l'avait comblé d'une vie aisée et d'une fortune colossale. Il avait reçu un don incommensurable, ses caisses étaient si nombreuses et pleines de trésors que leur clefs eussent été péniblement soulevées par une troupe de solides porteurs. Il menait parmi les siens, un train de vie fastueux, portait des habits luxueux et ne sortait voir son peuple que dans toute sa splendeur. Il habitait les palais, se choisissait des serviteurs et employait un grand nombre d'esclaves et de domestiques a son service. Il profitait pleinement de la vie et souhaitait atteindre le sommet de l'aisance si jamais l'aisance a un sommet. S'il parlait, les gens baissaient la tête en entendant sa voix, et s'il faisait quelque signe, ils obéissaient instantanément, et s'il appelait, ils se précipitaient pour répondre a son appel. Ils lui étaient tout dévoués, ou plutôt devaient l'être sinon gare a celui qui pense se révolter. Le cas de Coré ne représentait rien de nouveau dans la vie. Il opprimait les siens, leu imposait sa puissance et leur faisait subir sa violence et sa coercition. Le peuple réalisa que Coré persévérait dans sa tyrannie et son iniquité, n'ayant d'autres préoccupations que d 'accroître sa fortune,même si d'autres mourraient de faim,et de se parer d'habits luxueux en dépit de la quasi nudité qui se répandait,tout ceci accompagné de prétention, d'égocentrisme, d'ingratitude et d'orgueil. Lorsque les gens se rendirent compte de tout cela, ils lui reprochèrent sa conduite, ils lui dirent : "Nous ne voulons point que tu négliges ta part en ce monde ni que tu te prives de ses joies, ce n'est nullement ce que nous souhaitons, mais nous te prodiguons un conseil dont nous bénéficierons tous ensemble, qui consiste a ce que tu ne vises qu'au licite du gain et le permis des jouissances dont tu pourrais profiter a ta guise. Sois bienfaisant envers les pauvres comme Dieu a été bienfaisant envers toi[…] Et ne t'enfles pas de vanité[…]" Coré avait le cÅ“ur plein de l'amour de l'argent, plein d'orgueil et de vanité et ces paroles n'avaient point de chemin vers son esprit. C'est pourquoi il fut très sévère dans sa réponse lorsqu'il dit : "Je n'ai pas besoin de vos conseils, je suis bien plus pondéré et plus sage que vous. Je ne possède ces richesses que parce que j'en suis plus méritant ;je suis meilleur que vous et plus reconnaissant." Il voulut accentuer ses reproches, et se montra, un jour, à son peuple dans toute sa splendeur. Les faibles de son peuple disaient : "Ah !Si nous avions la richesse de Coré !Vraiment , il a un sort enviable !" Puisque les conseils étaient inutiles avec un tel personnage, que les liens de parenté ne suffisaient pas a provoquer sa pitié, que la vue de misère n attiraient pas sa sympathie ; alors Moise (sur lui la paix) lui déclare sérieusement et inflexiblement qu'il lui faudra payer la zakat de son argent et agir charitablement envers les pauvres. Cependant il avait le cÅ“ur hermétiquement fermé à Dieu, l'avarice l'avait possédé et il ne prêta pas attention a l'appel de Moise (sur lui la paix). Il lui répondit violemment et avec sarcasme : "Nous t'avons suffisamment supporté. Tu nous a apporté une nouvelle religion,nous avons abondé dans ton sens. Tu nous a ordonné telle et telle chose, nous t'avons obéi. Cela t'a rendu avide et t'adonné du courage envers nous. Il ne te reste que l'argent que tu veux nous dérober, car nous t'avons offert nos cÅ“urs et nous nous sommes soumis a toi. Mais loin de toi que les fonds de nos cÅ“urs se résignent et se soumettent a toi !Par ces agissement tu as prouvé tes mensonges et tu as dévoilé ce que tu essayais de dissimuler. Tu n'es qu'un menteur sorcier." Coré discuta et tergiversa, Moïse (sur lui la paix) insista et résista, car c'était un ordre de Dieu qui ne permettait ni discussion, ni marchandage. A la fin Coré se résigna, mais a regret. Il revint a la maison et fit le calcul de ce que les pauvres toucheraient de son argent. Il fut terrifié par le résultat et l'avarice le gagna de nouveau. Il usa de la ruse et rependit des nouvelles nuisibles. Il dit : "Moise agit en hypocrite pour gagner le meilleur de cette vie. Si nous cherchons dans le tréfonds de son âme, et si nous pénétrons dans sa conscience, nous trouverons qu il est le plus écarté des gens de la religion et le plus éloigné de Dieu." Il essaya par son argent , de provoquer les gens, de les éloigner de Moise, et de déstabiliser leur foi. Cependant ,Dieu découvrit sa pensée et dévoila ce qui était ignoré. Et moise se sortit de cette expérience encore plus pur et plus respecté. La fin de Qâroun est qu'il fût ensevelli Dieu a dit: {Nous fîmes donc que la terre l'engloutît, lui et sa maison. Aucun clan en dehors d'Allah ne fut là pour le secourir, et il ne pût se secourir lui-même. Et ceux qui, la veille, souhaitaient d'être à sa place, se mirent à dire : "Ah ! Il est vrai qu'Allah augmente la part de qui Il veut, parmi Ses serviteurs, ou la restreint. Si Allah ne nous avait pas favorisés, Il nous aurait certainement fait engloutir. Ah ! Il est vrai que ceux qui ne croient pas ne réussissent pas".} (28/81-82) Selon Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit: "Alors que quelqu'un marchait dans sa belle parure, très fier de lui-même, les cheveux bien peignés, se pavanant dans sa démarche, voilà que Dieu ouvrit la terre sous ses pieds et il ne cesse depuis de descendre au fond de la terre jusqu'au jour de la résurrection". (Al-Boukhâri, Mouslim) |
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