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Abou Yoûssouf - أبو يُوسُف
Son nom et sa généalogie Abou Yoûssouf Ya'qûb Ibn Ibrahîm Al-ansari. Il est le descendant du compagnon Sa'd Ibn boujayr. Sa naissance (113 H) Il est né en 113 H. C'est l'un des plus grands élève de Abou Hanîfa Abou Yoûssouf dit de Abou Hanifa : "Il me supporta financièrement ainsi que mes enfants pendant vingt ans. Et si je lui dis : "je n'ai vu plus généreux que toi", il me répondait : "qu'aurais-tu dit si tu avais vu Hammâd, je n'ai vu d'homme réunissant les nobles qualités comme lui"". L'imam abou hanifa avait l'habitude de choisir un de ses élèves et de lui confier la tâche de donner un cours.Mais jamais il ne nomma Abou Youssouf. Un jour ce dernier tomba gravement malade. Abou Hanifa partit lui rendre visite et vit qu'il était gravement malade au point qu'il crut qu'il ne s'en remettrait pas. En sortant de chez Abou Youssouf, il dit a ses élèves : "S'il meurt, la science aura perdu un de ses hommes. Par Allah, j'espérais qu'apres moi, il prenne la releve." Les élèves furent stupéfaits de ces propos car jamais Abou Hanifa n'avait confier la tâche à Abou Youssouf de donner un cours. Ils partirent chez lui et lui annoncerent ce qu'Abou Hanifa avait dit a son propos. Abou Youssouf se réjouit de ces propos tenu par son cheikh a son égard et peu apres, il guérit. Quelques temps apres, Abou Hanifa, lors d'un cours, interrogea ses élèves sur l'état physique d'Abou Youssouf. Ceux-ci répondirent qu'il avait guérit. a?tonné de son absence, Abou Hanifa demanda où il était et les élèves l'informerent qu'il s'était mis a donner cours. En effet, Abou Youssouf n'avait pas demander a son cheikh l'autorisation de donner cours car il pensait que les propos élogieux tenus par Abou Hanifa apres sa visite faisaient office de permission a dispenser un enseignement. Abou Hanifa interpella un de ses élèves : "Rend toi au cours d'Abou Youssouf et pose lui la question suivante : "si j'apporte mon vêtement a un homme dont le métier est de laver les vêtements mais que celui-ci décide par la suite de ne pas me rendre mon vêtement. Ensuite, deux semaines plus tard, ce nettoyeur s'est repenti de son vol et me rapporte le vêtement, a-t-il droit de recevoir un salaire pour avoir nettoyé mon vêtement?".S'il te répond oui, dis lui qu'il s'est trompé et s'il te dit que non, dis lui qu'il s'est trompé." L'élève partit donc au cours d'Abou Youssouf et a la fin du cours, il demanda : "si j'apporte mon vêtement a un homme dont le métier est de laver les vêtements mais que celui-ci décide par la suite de ne pas me rendre mon vêtement. Ensuite, deux semaines plus tard, ce nettoyeur s'est repenti de son vol et me rapporte le vêtement, a-t-il droit de recevoir un salaire pour avoir nettoyé mon vêtement?" Apres un moment de réflexion, Abou Youssouf répondit : "Oui, il a le droit d'être payé." "Tu te trompes", répondit l'élève. Abou Youssouf réfléchit a nouveau puis dit : "Tu as raison, il n'a pas droit a un salaire pour ce travail". "Tu te trompes", répondit a nouveau l'élève avant de s'en aller. Quelques jours plus tard, Abou Hanifa se rendit a son cours et apera§ut Abou Youssouf parmi les élèves assis. "Te revoila Abou Youssouf, est-ce l'histoire du nettoyeur et du vêtement qui t'a fait revenir?" demanda Abou Hanifa. Abou Youssouf répondit par l'affirmative. Abou Hanifa dit alors : "Il te suffisait de demander quand le nettoyage a eut lieu. Si le nettoyeur a décidé de garder ce vêtement pour lui avant de le nettoyer, cela signifie qu'il l'a nettoyé pour lui et donc il ne mérite pas de salaire. Par contre, s'il l'a nettoyé avant de décider de le garder pour lui, cela veut dire que son intention était de le laver pour le propriétaire et dans ce cas, il mérite un salaire. Soubhanallah, un jeune ne maîtrise pas une question liée aux salaires et il veut enseigner aux gens." Ses élèves Ahmad Ibn Hanbal... Ses livres Il est considéré comme le premier à composer des ouvrages de l'école juridique hanafite. Certains de ses écrits nous sont parvenus comme Al-Athâr, où il rapporte un Musnad de l'Imâm Abou Hanîfa compilant des hadîths sur lesquels l'Imâm s'est appuyé dans certaines de ses fatwas. Nous citons aussi le livre La divergence entre Abou Hanîfa et Ibn Abî Laylâ, où Abou Yoûssouf rassembla certaines questions juridiques au sujet desquelles l'Imâm Abou Hanîfa divergea avec le célèbre juriste de Koufa, Ibn Abî Laylâ. Dans ce livre, se tisse en filigrane une image des débats scientifiques très pointus et très riches entre les savants de cette époque et Abou Yoûssouf a pris le soin de réunir les arguments des différents juristes qui ont divergé, même si, très souvent, il retient l'opinion de son sheikh, l'Imâm Abou Hanîfa. Il est également l'auteur du célèbre Al-Kharâdj (Les Impôts), qu'il écrivit à la demande du Calife Ar-Rashîd. Son poste du Grand Juge Les postes qu'il a occupés dans la Justice lui ont permis de répandre l'école hanafite. En effet, il travailla dans la justice sous le Calife Abbaside Al-Mahdî, puis il occupa, pour la première fois de l'Histoire islamique, le poste de Grand Juge, sous le califat de Hârûn Ar-Rashîd. Sa mort (182 H ; 69 ans) Il est mort en 182 H., ou 183 H. Les éloges à sont sujet Lors de ses funérailles, les gens ont dit : "Le Fiqh (jurisprudence) est mort". |
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