La venue du prophète Mohammed | Islamopédie
Accueil > Bibliothèque > Nadwi > Vie du Prophète

< L’époque de l’ignorance

< La péninsule arabe

< La Mecque avant la venue du Prophète

< La Mecque, lieu de naissance du Prophète

< La venue du prophète Mohammed

< De la naissance à la prophétie

< L’aube de la Prophétie

< Yathrib avant l’Islam

< À Médine

< Décisive bataille de Badr

< La bataille d’Ouhoud

< La bataille des Tranchées

< Mesures contre Bani Qourayda

< La trêve de Houdaybiya

< Lettres aux monarques

< L’expédition de Khaybar

< L’expédition de Mou_ta

< La conquête de la Mecque

< La bataille de Hounayn

< La bataille de Taîf

< L’expédition de Tabouk

< L’année des délégations

< Le pèlerinage d'adieu

< Le décès
Télévisions Radios Accueil Bibliothèque Vidéothèque

La venue du prophète Mohammed
( Accueil > Bibliothèque > Nadwi > Vie du Prophète)

LA VENUE DU PROPHÈTE MOHAMMED

C’est par la volonté d’Allah que l’éclat glorieux qui allait illuminer à jamais les ténèbres du monde a jailli du cœur de l’Arabie.  C’était l’endroit le plus sombre du globe terrestre ; il avait donc besoin de l’étoile la plus rayonnante pour dissiper l’obscurité qui l’enveloppait.

Allah avait choisi les Arabes pour porter l’étendard de l’islam et propager son message aux quatre coins du monde parce que ces gens étaient candides et que rien n’était gravé sur leur esprit et leur cœur, du moins rien qui fut gravé assez profondément pour qu’il fut impossible d’en faire table rase.  Les Romains, les Iraniens et les Indiens, profondément fiers des heures de gloire de leurs arts et de leur littérature, de leur philosophie, de leur culture et de leur civilisation étaient accablés par le lourd poids de leur passé ; ils souffraient d’un réflexe conditionné de narcissisme qui s’était gravé de façon indélébile dans leur esprit. À cause de leur inexpérience et de leur ignorance, ou plutôt à cause de leur vie nomade, les marques laissées dans la mémoire des Arabes n’étaient guère profondes et c’est pourquoi elles étaient susceptibles d’être facilement oblitérées et remplacées par de nouvelles impressions.  En phraséologie moderne, nous dirions qu’ils étaient atteints de non-réceptivité, à laquelle on pouvait facilement remédier, tandis que d’autres nations civilisées, ayant l’esprit rempli d’images du passé, étaient hantées par une irrationalité obsessionnelle qui jamais n’aurait pu être écartée de leurs pensées.

Les Arabes, relativement naïfs et francs, possédaient une volonté de fer.  S’ils n’arrivaient pas à accepter une croyance, jamais ils n’hésitaient à la combattre avec l’épée ; mais, convaincus de la vérité d’une idée, ils y restaient fidèles contre vents et marées et étaient toujours prêts à sacrifier leur vie pour elle.

C’est cette mentalité des Arabes que l’on retrouvait chez Souhayl bin ‘Amr, au moment de la rédaction de l’armistice de Houdaybia.  Le document commençait ainsi : « Voici ce à quoi a consenti Mohammed, l’apôtre d’Allah ».  Souhayl protesta immédiatement : « Par Allah ! Si j’avais attesté que tu es l’apôtre d’Allah, je ne t’aurais pas exclu de Sa Maison ni combattu ! ».  Et c’est cette même tournure d’esprit arabe que reflètent les injonctions de ‘Ikrama bin Abou Jahl.  Poursuivi de près par les forces byzantines, il s’écria : « Quels imbéciles vous faites !  J’ai manié l’épée contre le Messager d’Allah ; croyez-vous donc que j’abandonnerai ? ».  Par la suite, il appela ses compagnons d’armes : « Y a-t-il quelqu’un parmi vous qui veuille me faire le serment de mourir ?».  Plusieurs hommes s’offrirent aussitôt et combattirent vaillamment jusqu’à ce qu’ils soient tous mutilés et qu’ils succombent de façon héroïque. 1

Les Arabes étaient des gens sincères et sans prétentions, pratiques et sérieux, travailleurs, entreprenants et directs.  Ils n’étaient point hypocrites et détestaient être pris au piège.  Comme toutes les personnes ayant la franchise dans l’âme, ils s’exprimaient toujours de façon directe, et lorsqu’ils avaient pris une décision, elle était irrévocable.  Un incident qui eut lieu avant la hijrah (migration) du Prophète, à l’occasion du second pacte de ‘Aqaba, illustre très clairement le caractère des Arabes.

Ibn Ishaq rapporte que lorsque Aus et Khazraj firent serment de leur foi au Prophète à ‘Aqaba, ‘Abbas bin ‘Oubada, de Khazraj, dit à son peuple : « Ô hommes de Khazraj !  Êtes-vous conscients de ce à quoi vous vous engagez en soutenant le Prophète ?  Ce sera une guerre envers et contre tous ! Si vous croyez qu’une fois que vous aurez perdu vos biens et que vos nobles auront été tués vous n’aurez alors qu’à le livrer à ses ennemis, alors faites-le donc maintenant ; car, par Allah, cela ne fera que vous couvrir de honte en ce monde et dans l’au-delà.  Mais si vous avez décidé de tenir parole même si vos biens sont détruits et que vos nobles sont tués, alors allez-y ; car, par Allah, cela vous apportera profit et succès ici-bas comme dans l’au-delà. ». Les hommes de Khazraj répondirent : « Nous promettons notre soutien même si nous perdons nos biens et que nos dirigeants sont tués ; mais, ô Messager d’Allah, quelle sera notre récompense pour avoir été fidèle à notre parole ? ».  « Le Paradis », répondit le Prophète.  Sur ce, ils dirent : « Tends-nous la main » ; le Prophète s’accomplit et ils prêtèrent serment. 1

Et, en effet, les Ansar2 restèrent fidèles à leur engagement.  Une réplique que donna, plus tard, S’ad bin Mu’adh au Prophète exprime parfaitement leurs sentiments : « Par Allah, si tu poursuivais ta marche jusqu’à aussi loin que Bark al Ghimad3, nous t’accompagnerions ; et si tu décidais de traverser la mer, nous plongerions avec toi. 4 »

« Ô mon Seigneur !  Cet océan a interrompu ma marche alors que je souhaitais la poursuivre afin de proclamer Ton nom sur toutes les terres et mers. » 5  Telles furent les paroles désespérées de ‘Ouqba bin Nafi’ au moment où il atteignit la côte de l’océan Atlantique.  Ces paroles, prononcées par ‘Ouqba au moment où sa victorieuse avance était bloquée par l’océan en disent très long sur la sincérité, la confiance inébranlable et la volonté de fer des Arabes lorsqu’ils accomplissaient une tâche dont ils ne doutaient pas de la véracité.

Les Grecs, les Byzantins et les Iraniens étaient des peuples d’une trempe différente. Habitués à perpétuer leur domination du moment qu’ils sentaient sur le déclin et à saisir toutes les opportunités pour prolonger leur heure de gloire, ils n’avaient guère le courage de se battre contre l’injustice et la brutalité qui sévissaient.  Aucun idéal ni principe ne les intéressait ; aucune opinion ni aucun appel n’était assez convaincant pour faire vibrer leurs cordes sensibles, pas suffisamment du moins pour qu’ils aillent jusqu’à compromettre leur confort et leurs plaisirs quotidiens.

N’ayant point été altérés par les raffinements et l’ostentation que l’on retrouve chez ceux qui font étalage de leurs richesses et de leur luxe dans les cultures supérieures, les Arabes n’avaient pas développé cette méticulosité qui endurcit le cœur et ossifie le cerveau, qui ne permet point aux émotions de s’enflammer et qui toujours agit comme inhibiteur lorsque la foi ou la conviction réveille l’enthousiasme.  C’est là l’apathie qui jamais ne s’efface du cœur d’une personne.

Franchement honnêtes et sincères, les Arabes n’avaient nullement de goût pour l’intrigue et la duplicité.  Ils étaient de courageux et intrépides combattants habitués à la vie simple et dure parsemée de dangers.  Ils passaient le plus clair de leur temps à dos de cheval, parcourant le désert aride.  Telles étaient les dures règles essentielles à une nation destinée à accomplir une lourde tâche, surtout à une époque où l’aventure et l’entreprise devaient suivre les mêmes lois que celles des Mèdes et des Persans.

L’ignorance générale des Arabes – ignorance exempte de la honte et des reproches qui l’accompagnent habituellement – leur avait fait conserver leur vivacité naturelle et leur énergie intellectuelle.  Étrangers au philosophisme et à la sophistique, à la ratiocination et à la chicanerie, ils avaient préservé leur équilibre d’esprit, leur détermination et leur ferveur.

La perpétuelle indépendance de l’Arabie du joug des envahisseurs avait fait des Arabes un peuple aussi libre que les oiseaux ; ils jouissaient des avantages de l’égalité entre les hommes et de la beauté sans fard de leur environnement naturel sauvage et ne connaissaient pas la pompe, la majesté et l’attitude hautaine des empereurs.  Le tempérament servile du peuple de la Perse antique avait, lui, contribué à élever les monarques sassanides au statut d’êtres surnaturels.  Si un roi prenait un médicament quelconque ou s’il devait subir une phlébotomie, une proclamation était faite dans la capitale obligeant tous les citoyens à suspendre leurs activités commerciales ce jour-là. 1  Si le roi éternuait, personne n’osait élever la voix pour lui souhaiter la bénédiction, tout comme on ne s’attendait de personne qu’il dise « amen » lorsque le roi prononçait une prière.  Le jour où le roi rendait visite à un noble ou à un chef était considéré comme un événement si mémorable que la famille de l’heureux élu, transportée de joie, établissait un nouveau calendrier qui commençait à partir de ce même jour.  Il s’agissait d’un honneur si rare que le noble à qui le roi avait rendu visite était exempté de taxes durant une période donnée, en plus de jouir d’autres récompenses telles que fiefs et robes d’honneur. 2

Nous pouvons nous imaginer ce que devait être une audience devant le roi pour ceux à qui avait été accordée une telle permission.  Les convenances exigeaient de tous les courtisans, même des plus grands nobles et dignitaires, qu’ils se tiennent debout et en silence, les mains croisées au niveau du nombril et la tête inclinée en signe de révérence1.  En fait, c’était là l’étiquette cérémonielle exigée, pour les audiences, au cours du règne de Chosroes I (531-579), connu sous les noms de Anoushirvan (l’âme immortelle) et  ‘Adil (le juste).  On peut facilement s’imaginer les cérémonials pompeux en vogue au cours du règne des rois sassanides réputés, à juste titre, pour avoir été tyrans et despotes.

La liberté d’expression (la censure et la critique encore moins) était un luxe que nul ne se permettait jamais dans le vaste royaume des Sassanides.  Christensen rapporte, en invoquant l’autorité de Tabari, une histoire au sujet de Chosroes I, connu sous le nom de « la poussière » parmi les rois sassanides, qui démontre le genre de « liberté d’expression » autorisée par les rois iraniens et le prix que devaient payer ceux qui avaient eu l’imprudence d’exprimer tout haut leurs pensées.

Il rassembla son conseil et ordonna à son secrétaire responsable des taxes de lire à voix haute les nouveaux tarifs de perception.  Lorsque le secrétaire eut terminé, Chosroes I demanda à deux reprises si quelqu’un voyait quelque objection aux nouvelles dispositions. Tous gardèrent le silence, mais lorsqu’il posa la même question une troisième fois, un homme se leva et demanda très respectueusement si l’intention du roi était d’établir une taxe d’une durée illimitée sur des biens périssables car si c’était le cas, avec le temps cela deviendrait injuste.  « Maudit sois-tu, imprudent ! » cria le roi, « à quelle classe appartiens-tu ? » « Je suis l’un des secrétaires », répondit l’homme.  « Alors », ordonna le roi, « battez-le à mort avec vos trousses à crayons ».  Sur ce, chaque secrétaire se mit à le battre avec sa trousse à crayons jusqu’à ce que le pauvre homme expire, suite à quoi ils s’exclamèrent : « Ô roi, toutes les taxes que tu as perçues sur nous, nous les jugeons justes et équitables » [1].

Les conditions horribles dans lesquelles se trouvaient les classes économiquement faibles dans l’Inde de l’époque, classes dont les gens étaient condamnés à être des intouchables par les lois sociales et religieuses promulguées par les Aryens, défie l’entendement humain.  Victime d’une infâme indignité, cette malheureuse classe d’êtres humains était traitée à peu près de la même manière que les animaux à l’exception près que ses membres appartenaient à l’espèce humaine.  Selon cette loi, un sudra qui attaquait un brahmin, ou qui tentait de le faire, devait être amputé du membre qui avait participé à l’attaque ou à la tentative d’attaque. Un sudra, s’il avait eu la prétention d’enseigner quoi que ce fut à quelqu’un, était forcé de boire de l’huile bouillante en guise de punition.[2]  D’une manière générale, la peine encourue pour avoir tué un chat, un chien, une grenouille, un caméléon, un corbeau ou un hibou était la même que celle encourue pour avoir tué un sudra. 3

Les mauvais traitements injustifiés subis par les sujets des empereurs sassanides ne furent pas le lot des hommes de Byzance ; mais par leur arrogance et leur politique fondée sur l’étalage des titres et des attributs de leur toute-puissance, les César de Rome avaient toutes les caractéristiques de leurs homologues orientaux.

Au sujet des règles arbitraires et de la majesté des empereurs romains, Victor Chopart écrit :

Les César étaient des dieux, mais ils ne l’étaient pas par hérédité ; quiconque s’élevait jusqu’au pouvoir devenait dieu à son tour sans qu’aucun signe distinctif ne l’eut  fait reconnaître à l’avance.  La transmission du titre d’Auguste n’était régie par aucune loi constitutionnelle ; elle était acquise par la victoire sur les rivaux et le rôle du Sénat se limitait à ratifier la décision rendue par les armes.  Cette situation devint évidente au cours du premier siècle du principat, qui était simplement la continuité de la dictature militaire. 1

Si l’on compare la servile soumission de l’homme du peuple de Byzance et de Perse avec l’esprit de liberté, la fierté, le tempérament et le comportement social des Arabes d’avant l’islam, on ne peut que constater la différence entre la vie sociale et la disposition d’esprit des Arabes et celles des autres nations.

« Puisses-tu être à l’abri de la fragilité » et « Je te souhaite un bon matin » étaient quelques-unes des salutations fréquemment utilisées par les Arabes pour saluer leurs rois.  Ils étaient si désireux de préserver leur dignité, leur amour-propre, leur honneur et leur liberté qu’il n’était pas rare qu’ils refusent de satisfaire aux demandes de leurs chefs ou de leurs dirigeants.  Une histoire racontée par les historiens arabes décrit admirablement les vertus rudimentaires de courage et de franc-parler des Arabes.  Un roi arabe réclama une jument appelée Sikab à son propriétaire appartenant à la tribu Bani Tamim.  L’homme refusa catégoriquement et, sur-le-champ, composa un poème dont les premières strophes allaient comme suit :

 Sikab est une bonne jument, aussi précieuse que l’or,

 Trop précieuse pour être offerte ou vendue.

 Et, la dernière strophe disait :

 Oublie donc cette idée de te l’accaparer

Car tous tes efforts, je les ferais échouer. 1

Les vertus communes à tous les Arabes, hommes et femmes, étaient leur fierté presque démesurée, leur grande ambition, leur noble maintien, leur générosité magnanime, ainsi qu’un intense esprit de liberté.  Nous retrouvons toutes ces particularités du caractère arabe décrites dans l’affaire ayant mené au meurtre de ‘Amr bin Hind, le roi de Hira.  On rapporte qu’une fois, ‘Amr bin Hind envoya un émissaire chez ‘Amr bin Koulthoum, le fier cavalier et célèbre poète de la tribu de Banu Taghlib, afin d’inviter ce dernier à lui rendre visite.  Il lui demandait également d’amener sa mère, Layla bint Mouhalhil, afin qu’elle rencontre sa propre mère.  ‘Amr partit donc de Jazira pour se rendre à Hira avec quelques-uns de ses amis, et sa mère, Layla, les suivit accompagnée d’un certain nombre de femmes.  Des pavillons avaient été érigés entre Hira et l’Euphrate.  Dans l’un d’eux, ‘Amr bin Hind reçut ‘Amr bin Koulthoum, tandis que Layla s’installa avec Hind dans une tente voisine.  ‘Amr bin Hind, cependant, avait déjà donné pour instruction à sa mère de congédier les servantes avant le dessert, et ainsi faire attendre Layla.   Hind congédia donc ses servantes au moment convenu et demanda à son invitée : « Ô Layla, passe-moi ce plat. ».  Layla se sentit insultée et s’exclama, confuse : « Que ceux qui veulent quelque chose aillent le chercher eux-mêmes. ».  Mais en dépit de ce refus, Hind insista jusqu’à ce que Layla, excédée, se mette à crier : « Ô quelle honte !  À l’aide, Taghlib, à l’aide ! ».  Le sang de ‘Amr bin Koulthoum se mit à bouillir en entendant les cris de sa mère et, s’emparant d’une épée accrochée à un mur, il porta au roi un seul coup, mortel.  Au même instant, les hommes de la tribu de Banu Taghlib saccagèrent les tentes, après quoi ils quittèrent Jazira à toute vitesse.  ‘Amr bin Koulthoum a raconté cette histoire dans une ode constituant un excellent exemple de l’idéal de la chevalerie pré-islamique.  Elle a été incluse dans le Sab’a Mou’allaqat, ou les Sept Odes Suspendues. 1  

Nous retrouvons la même tradition arabe de démocratie, tempérée par une certaine aristocratie, dans une rencontre qui eut lieu entre un envoyé arabe, Moughira bin Shou’ba, et Roustam, le général sassanide et administrateur de l’empire.  Lorsque Moughira fut introduit dans la splendide cour de Roustam, il trouva ce dernier assis sur un trône.  Moughira, suivant la coutume des Arabes, s’avança directement vers lui et s’assit sur le trône, à ses côtés.  Les courtisans de Roustam ne perdirent pas une seconde pour le faire descendre du trône de leur chef.  Alors Moughira dit :

Nous avions entendu dire que vous étiez un peuple des plus sagaces, mais maintenant je me rends compte qu’il n’y a pas peuple plus imbécile que vous.  Nous, les Arabes, traitons tout le monde de façon égale et nous ne réduisons personne à l’esclavage, sauf sur le champ de bataille.  J’avais présumé que vous vous comportiez avec la même sagacité envers vos semblables.  Mais vous auriez dû nous dire que vous aviez élevé certains d’entre vous au statut de divinité ; nous aurions alors comprit qu’aucun dialogue n’était possible entre nous.  Et dans ce cas, nous n’aurions pas traité avec vous comme nous l’avons fait, pas plus que nous ne serions venus vous voir, bien que ce soit vous qui nous avez invités ici.1

Une autre raison pour laquelle le dernier Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) a été envoyé en Arabie est la présence de la Ka’ba sur cette terre, la Maison d’Allah construite par Abraham et son fils Ismaël pour qu’elle soit le centre de l’adoration du Dieu Unique.

« La première Maison qui ait été édifiée pour les gens, c’est bien celle de Bakka2 (la Mecque), un endroit béni et une bonne direction pour l’univers. » (Coran, 3:96)

Dans l’Ancien Testament, il est fait mention de la vallée de Baca.  La signification que donnèrent à ce mot les premiers traducteurs de la Bible est « la vallée des larmes », mais les traducteurs suivants lui donnèrent un sens plus juste.  Selon les spécialistes contemporains de la Bible, le mot signifie plutôt « une vallée aride » et ils ajoutent : « le psalmiste avait manifestement à l’esprit une vallée particulière dont les conditions naturelles lui ont inspiré ce nom. » 3  Cette vallée aride, qui peut facilement être identifiée à celle de la Mecque, est donc mentionnée dans les Psaumes.

« Heureux les habitants de ta maison,

ils te louent sans cesse.

Heureux les hommes dont la force est en toi,

qui gardent au cœur les montées.

Passant par la vallée de Baca,

ils en feront un lieu de source. » (Psaumes, 84 :5-7)

La naissance du Prophète Mohammed (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) dans la ville de la Mecque était réellement une réponse aux prières d’Abraham et de son fils Ismaël, prières qu’ils avaient prononcées alors qu’ils jetaient les fondations de la Ka’ba.  Ils avaient imploré Allah en ces mots :

“Notre Seigneur!  Envoie l’un des leurs comme messager parmi eux, pour leur réciter Tes versets, leur enseigner le Livre et la Sagesse, et les purifier.  Car c’est Toi, certes, le Puissant, le Sage!” (Coran, 2:129)

Une des règles fixes d’Allah est qu’Il répond toujours aux prières de ceux qui sont pieux, dévoués, et dont le cœur est pur.  Les Messagers d’Allah occupent, sans l’ombre d’un doute, un rang supérieur à celui des croyants les plus pieux.  Toutes les écritures et prophéties anciennes en témoignent.  Même l’Ancien Testament atteste qu’Allah a répondu à la supplication d’Abraham au sujet d’Ismaël.  Dans la Genèse on peut lire :

« En faveur d’Ismaël aussi, je t’ai entendu : je le bénis, je le rendrai fécond, je le ferai croître extrêmement, il engendrera douze princes et je ferai de lui un grand peuple. » (Genèse, 17:20)

C’est donc la raison pour laquelle le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) a dit : « Je suis le résultat de la prière d’Abraham et de la prophétie de Jésus.1 ».  En dépit des nombreuses révisions et altérations qu’il a subies, l’Ancien Testament contient toujours les preuves qu’Allah a répondu à cette prière d’Abraham.  Remarquez la référence très claire, dans le Deutéronome, à la venue d’un autre prophète :

« Ton Dieu suscitera pour toi, du milieu de toi, parmi tes frères, un prophète comme moi, que vous écouterez. » (Deutéronome, 18:15)

Le pronostic de Moïse, « parmi tes frères », indique clairement que ce prophète, promis par Dieu, allait être issu des Ismaélites, qui étaient les cousins des Israélites.  Dieu, dans le même livre, réitère Sa promesse :

« Et mon Seigneur me dit : « Ils ont bien parlé.  Je leur susciterai, du milieu de leurs frères, un prophète semblable à toi, je mettrai mes paroles dans sa bouche et il leur dira tout ce que je lui  commanderai. » (Deutéronome, 18:17-18)

Les mots “je mettrai mes paroles dans sa bouche” ne peuvent faire référence qu’au Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), qui allait réciter et transmettre à son peuple la révélation divine telle qu’il la recevait, mot pour mot.  D’ailleurs, le Coran mentionne cette caractéristique du Prophète:

“Et il ne prononce rien sous l’effet de la passion; ce n’est rien d’autre qu’une révélation inspirée.” (Coran, 53:3-4)

Toujours au sujet de la révélation qui a été descendue au prophète Mohammed (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), le Coran dit :

« Le faux ne l’atteint (le Coran) d’aucune part, ni par-devant ni par derrière ; c’est une révélation émanant d’un Sage, Digne de louange. » (Coran, 41:42)

Mais, contrairement au Coran, la Bible, de même que ceux qui suivent ses enseignements, attribuent la rédaction des livres dont la Bible est constituée à « d’anciens sages » et à de « grands professeurs », mais jamais à l’Auteur Divin Lui-même.  Les spécialistes contemporains de la Bible sont parvenus à la conclusion que :

Les anciennes traditions juives attribuaient les textes du Pentateuque1 (à l’exception des huit derniers versets décrivant la mort de Moïse) à Moïse lui-même.  Mais les nombreuses inconsistances et contradictions qu’ils contiennent ont retenu l’attention des rabbins qui employèrent leur ingéniosité à les concilier. 2

En ce qui concerne les « livres » constituant la deuxième partie du Nouveau Testament, nul n’a jamais considéré qu’ils étaient d’origine divine, ni dans la forme ni dans le contenu.  Les derniers scribes rapportent que ces livres contiennent des comptes rendus biographiques, ainsi que quelques anecdotes sur Jésus, et qu’ils ne sont nullement des livres de révélation envoyés au Maître. 3

Nous allons maintenant étudier la position géographique de l’Arabie qui, reliée aux continents asiatique, africain et européen par des routes terrestres et maritimes, occupait le meilleur emplacement pour être le centre4, la source dont allait émaner la lumière du savoir divin et le phare qui guiderait le monde entier vers son Créateur.  Ces trois continents avaient été les berceaux de grandes civilisations et de puissants empires, tandis que l’Arabie, qui constituait le centre par où passaient les marchandises de tous les pays,1 des plus près aux plus éloignés, offrait, aux différentes races et nations, l’occasion de se rencontrer et d’échanger leurs idées et leurs points de vue.  À cette époque, deux grands empires, l’empire sassanide et l’empire byzantin, situés de part et d’autre de la péninsule arabe, régnaient sur le monde.  Tous deux étaient grands, riches et puissants et étaient en guerre continue l’un contre l’autre.  Malgré cela, l’Arabie a toujours jalousement gardé son indépendance et n’a jamais permis à aucun des deux empires de s’emparer d’elle, barrant l’accès à quelques territoires se situant aux frontières.  À l’exception de quelques tribus vivant en périphérie, les Arabes du désert accordaient une très grande importance à leur dignité et à leur entière liberté et ne permettaient jamais à aucun despote de les asservir.  Un tel pays, libre de toutes les contraintes politiques et sociales communes aux autres nations, constituait l’endroit idéal pour devenir le centre d’un Message universel prêchant l’égalité entre les hommes, la liberté et la dignité.

Pour toutes ces raisons, Allah avait choisi l’Arabie, et plus particulièrement la ville de la Mecque, pour y envoyer Son Prophète, à qui Il allait révéler ses Écritures divines, Son ultime message qui devait ouvrir la voie à l’instauration de la paix à travers le monde entier et à travers les âges.

“Allah sait mieux avec qui placer Son message.” (Coran, 6:124)

LE DÉCLIN DE L'ARABIE

Grâce à leur virilité de caractère et à leurs qualités de tête et de cœur, les Arabes étaient les seuls qui avaient droit à l’honneur de recevoir, en leur sein, le dernier Prophète d’Allah et le seul peuple à qui pouvait être confiée la responsabilité de propager le message de l’islam. Pourtant, dans toute la péninsule il n’y avait aucun signe indiquant un réveil des Arabes ou un renouveau spirituel de leur part.  Il y avait à peine quelques Hanif 1, pouvant être comptés sur les doigts d’une seule main et avançant avec hésitation sur le chemin du monothéisme ; mais ils n’étaient rien de plus que des vers luisants dans une nuit sombre, froide et pluvieuse, incapables de guider quiconque sur la voie de la vertu ou d’apporter un peu de chaleur à ceux qui semblaient mourir de froid.

Dans l’histoire de l’Arabie, on parle d’une ère de grande noirceur et de dépression – une période de profonde obscurité durant laquelle le pays atteignit le plus bas niveau de la décadence, ne laissant, à l’horizon, aucun espoir de réforme ou d’amélioration quelconque. Cette situation, en Arabie, présentait une tâche et un défi d’une ampleur à laquelle n’avait jamais fait face aucun messager d’Allah.

La description très évocatrice que fait Sir William Muir (un des biographes du Prophète toujours prêt à le critiquer et à jeter le doute sur lui) de la situation dans laquelle se trouvait l’Arabie avant la naissance de Mohammed (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) discrédite l’opinion soutenue par certains orientalistes européens selon laquelle l’Arabie, à cette époque, ressentait un besoin de changement et attendait avec impatience la venue d’un homme de génie tout désigné pour lui apporter ce changement.  Sir William Muir ajoute : « Au cours des jeunes années de Mohammed, cet aspect de la péninsule était très conservateur; peut-être même n’avait-il jamais été aussi désespéré. 1 »

Considérant à quel point la chrétienté et le judaïsme avaient créé peu de remous dans l’obscur et profond océan du paganisme arabe, Sir William Muir remarque :

Considérée d’un point de vue religieux, la surface de l’Arabie avait été, par moments, légèrement ondulée par les faibles efforts de la chrétienté ; l’influence un peu plus marquée du judaïsme avait été visible, à l’occasion, dans les courants plus profonds et plus troubles ; mais la marée de l’idolâtrie indigène et des superstitions ismaélites, arrivant de tous côtés dans un mouvement puissant et ininterrompu en direction de la Ka’ba, démontrait hors de tout doute que la foi et l’adoration, à la Mecque, maintenait l’esprit arabe dans une servitude rigoureuse et incontestée. 2

Smith, un autre biographe, ajoute :

L’un des historiens les plus philosophiques a fait la remarque que de toutes les révolutions ayant eu une influence permanente sur l’histoire civile de l’humanité, nulle ne pouvait moins être anticipée, en étudiant les faits d’alors, que celle qui fut opérée par la religion d’Arabie.  Et à première vue, il faut reconnaître que la science de l’histoire, si telle science existe, est souvent incapable de trouver une séquence causale aux événements. 1

BESOIN D’UN NOUVEAU PROPHÈTE

Dès le milieu du sixième siècle, l’ancien monde était devenu complètement dissolu et l’homme était descendu à une telle profondeur de dépravation qu’aucun réformateur ou prêcheur religieux n’aurait pu espérer apporter une vie nouvelle à cette humanité corrompue jusqu’à la moelle.  La question n’était pas de combattre une hérésie en particulier ou de réorganiser tel ou tel modèle de service religieux, ni de trouver une façon de maîtriser les maux sociaux de quelque société, car il n’avait jamais manqué de réformateurs sociaux et de prêcheurs religieux à quelque époque ou à quelque endroit que ce fut.  Se débarrasser des débris contaminants de l’idolâtrie, du fétichisme, de la superstition et du paganisme qui, de génération en génération, pendant des siècles, s’étaient superposés aux véritables enseignements des prophètes envoyés par Dieu constituait une tâche énorme, voire extrêmement pénible.  C’était une tâche herculéenne que de faire table rase de ces débris pour ériger ensuite un nouvel édifice ayant pour fondations la piété et la dévotion.  Bref, le défi était de « refaire » l’homme, de le faire « renaître », d’en faire une personne pensant et agissant différemment de ses prédécesseurs.

« Est-ce que celui qui était mort et que Nous avons ramené à la vie et à qui Nous avons assigné une lumière grâce à laquelle il marche parmi les gens est pareil à celui qui est dans les ténèbres sans pouvoir en sortir ? » (Coran, 6:122)

Afin de régler ce problème de façon définitive, il était nécessaire d’extirper complètement le paganisme, de façon à ce qu’il n’en subsiste aucune trace dans le cœur de l’homme, et d’y planter, à la place, le plant du monothéisme si profondément qu’il lui deviendrait difficile de concevoir un fondement plus solide.  Et cela signifiait qu’il fallait amener l’homme à développer une inclination à s’humilier devant Allah et à chercher à Lui plaire, ainsi qu’un désir de servir l’humanité, une volonté de rester sur le droit chemin, et semer en lui ce courage et cette maîtrise de soi nécessaires pour contenir ses mauvaises passions et ses désirs.  Bref, le problème se résumait à trouver un moyen de secourir une humanité au bord du suicide de la misère de ce monde ainsi que de celle de l’au-delà.  C’était une aventure qui allait débuter par le parcours de vie vertueux d’une âme élue et qui allait mener les justes et ceux qui se soumettent à la volonté d’Allah au Paradis qu’Il leur a promis.

La venue du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) était donc le plus grand bienfait divin jamais envoyé à l’humanité ; c’est pourquoi elle a été si élégamment décrite par Allah :

« Et rappelez-vous le bienfait d’Allah sur vous : lorsque vous étiez ennemis, c’est Lui qui réconcilia vos cœurs.  Puis, par Son bienfait, vous êtes devenus frères.  Et alors que vous étiez au bord d’un abîme de feu, c’est Lui qui vous en a sauvés. » (Coran, 3:103)

Jamais il n’a été imposé à aucun homme sur terre une tâche plus délicate et difficile ni une charge plus lourde et plus pénible que celles confiées à Mohammed, le Messager d’Allah (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui).  Et nul homme n’a jamais accompli une révolution aussi grande et aussi durable que le Dernier des Prophètes (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), car il a guidé des millions de personnes de nombreuses nationalités sur la voie de la justice, de la vérité et de la vertu en apportant une nouvelle vie à une humanité qui se trouvait dans les affres de la mort au sixième siècle.  C’est le plus grand miracle de l’histoire de l’humanité, le plus grand dont le monde ait jamais été témoin.  Le célèbre poète et écrivain français Lamartine témoigne des grandes réalisations du prophète Mohammed (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) en des mots d’une incomparable élégance :1

Lamartine poursuit en énumérant les accomplissements de ce grand Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) :1

Cette révolution profonde et universelle, dont l’objectif était le rajeunissement de l’humanité, ou la reconstruction du monde, exigeait une mission prophétique surpassant celle des prophètes précédents, car le nouveau Prophète devait porter bien haut la bannière de la Sagesse divine et de la probité pour toutes les générations à venir.  Allah Lui-même en explique la raison :

« Les infidèles parmi les gens du Livre, ainsi que les associateurs, ne cesseront pas de mécroire jusqu’à ce que leur vienne la Preuve évidente : un Messager, de la part d’Allah, qui leur récite des feuilles purifiées, dans lesquelles se trouvent des prescriptions d’une rectitude parfaite. » (Coran, 98:1-3)

1 Tabari, Vol. IV, p. 36

1 Ibn Hisham, Vol. I, p. 446

2 Litt. “ceux qui viennent en aide ” est le nom donné aux fidèles médinois du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), par opposition à ces premiers musulmans qui avaient émigré à Médine en compagnie du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui).

3 Localisé à différents endroits par différentes personnes, certains disent que Bakr al-Ghimad est un endroit très éloigné sis au Yémen, alors que d’autres soutiennent qu’il se trouve en Abyssinie. Ce que S’ad b. Mu’adh voulait dire était que ses compagnons resteraient avec le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) même si ce dernier se rendait dans les endroits les plus reculés.

4 Zad al-a’ad, Vol. I, pp. 342-343, Ibn Hisham, Vol. I, p. 615.

5 Ibn Athir, Al-Kamil, Vol. IV, p. 46

1 Iran Ba ‘Ahd Sasaniyan, pp. 535-36.

2 Ibid., p. 543

1Exactement de la même façon que se tient le musulman dans sa prière. En fait, le mot arabe ‘Koufr’ (mécréance) signifie, étymologiquement, “se tenir comme se tenaient les Iraniens devant leurs rois, en signe de respect.” (Lisan-oul-‘Arab, Vol. VII, p. 466)

[1] Iran ba ‘Ahd Sansayani, p. 511

[2] Manou Shastra, 10e chapitre.

3 R.C. Dutt, Ancient Indian, Vol. III, pp. 324 et 343

1 Victor Chopart, the Roman World, Londres, 1928, p. 418

1 Diwan Hamasa, Bab-ul-Hamasa, pp. 67-68.

1 Ibn Qutaybah, Kitab-us-Sh’ar was Shu’ara, p. 36.  Ces odes se sont mérité le prix annuel de la fête de ‘Oukaz et elles ont été inscrites en lettres d’or et suspendues à l’un des murs de la Ka’ba.

1  Tabari, Vol. IV, p. 108.

2 La ville sainte est connue aussi bien sous le nom de Becca que de Mecca. Les lettres arabes ba et mim sont étymologiquement interchangeables dans plusieurs cas.

3 Jewish Encyclopedia, Vol. II, p. 415. Voir également le commentaire sur le Coran de ‘Abdoul Majid (Lahore, 1957), Vol. I, pp. 121-22 et Qazi Soulaiman Mansoupouri, Rahmatoul-il-‘Alamin (Deoban, N.D.), Vol. I, p. 24.

1 Mousnad Imam Ahmad.

1Les cinq premiers livres de l’Ancien Testament.

2 Jewish Encyclopedia, Vol. IX, p. 589

3 Pour plus de détails, voir le chapitre intitulé  “Finality of Prophethood” dans The Islamic Concept of Prophethood.

4 Le Dr. Hussain Kamal Ouddin, Professeur d’ingénierie civile au Collège d’ingénierie de l’université de Riyadh nous a informés, dans une interview avec le correspondant de Al-Ihram, au Caire, que selon ses recherches, il peut facilement être prouvé que la Mecque est située au centre du monde. Dans le but de concevoir un instrument peu coûteux servant à indiquer la direction de la Ka’ba, il a préparé des mappemondes sur lesquelles étaient indiquées les distances séparant La Mecque de différentes villes de divers pays.  Ces cartes ont révélé que La Mecque se trouve au centre du monde, ce qui constitue une autre raison pour laquelle Allah l’a choisie pour abriter le Sanctuaire et pour qu’elle projette d’abord aux alentours puis aux quatre coins du monde la lumière éclatante du message divin qui allait guider l’humanité à jamais.

1 De Lacy O’Leary, Arabia Before Muhammad, Londres, 1927, pp. 179-88.

1 Ibn Is’haq mentionne quatre hommes et Ibn Qoutaybah donne les noms d’une demi-douzaine d’autres personnes de la génération précédent celle de Mohammed (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) qui avaient abandonné les pratiques païennes à la recherche de la Hanifiyah, i.e. la véritable religion d’Abraham.

1 Sir William Muir, The life of Mahomet, Vol. I, Londres, 1858, p. ccxxxviii.

2 Sir William Muir, The life of Mahomet, Vol. I, Londres, 1858, p. ccxxxix.

1 R. Boswarth Smith, Mohammad and Mohammadanism, Londres, 1876, p. 105

1 Lamartine, Historie de la Turquie, Vol. II, Paris11, 1854, p. 276 (Tiré de ‘Islam in the World’ par le Dr. Zaki Ali, Lahore, 1974).

1 Lamartine, Historie de la Turquie, Vol. II, Paris11, 1854, p. 276 (Tiré de ‘Islam in the World’ par le Dr. Zaki Ali, Lahore, 276-7).




Mots clés


mouslim al jouhani abou hourayra ibn taymiya taghout
Coran chouraym houdhayfi boukhari khawarij

mouawiya audient radio zamzam anas ibn malik

soudays chanqiti imsak tamud al hajjaj

tachahoud direction priere tafsir priere du besoin

talbis iblis ibn achir al housari exegese