Les menstrues | Islamopédie
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Tome 1

< 1 - La révelation a son début

< 2 - La foi

< 3 - La science

< 4 - Les ablutions

< 5 - La lotion

< 6 - Les menstrues

< 7 - La lustration

< 8 - La priere

< 9 - Les heures fixées pour la priere

< 10 - L'appel a la priere

< 11 - Le vendredi

< 12 - La priere en cas de danger

< 13 - Les deux fêtes

< 14 - La rak'a impaire

< 15 - Les rogations

< 16 - Les éclipses

< 17 - La prosternation (pendant la récitation du Coran)

< 18 - L'abrégement de la priere

< 19 - La priere nocturne

< 20 - La supériorité de la priere (faite) dans la mosquée de la Mecque et dans celle de Médine

< 21 - Les catégories d'actes permis pendant la priere

< 22 - Les distractions dans la priere

< 23 - Les funérailles

< 24 - La dîme

< 25 - Le pèlerinage

< 26 - La visite pieuse

< 27 - Le pélerin empéché

< 28 - L'expiation du délit de chasse et d'autres choses analogues

< 29 - Les mérites de Médine

< 30 - Le jeûne

< 31 - La priere (en commun) pendant les nuits de Ramadan

< 32 - L'excellence de la nuit du destin

< 33 - La retraite spirituelle

Tome 2

< 34 - Des ventes

< 35 - De la vente à livrer

< 36 - Du retrait

< 37 - Du salariat

< 38 - Des délégations

< 39 - De la caution

< 40 - Du mandat

< 41 - De l'ensemencement et du contrat d'ensemencement

< 42 - Du contrat d'arrosage

< 43 - Du prêt, du paiement des dettes de l'interdiction et de la déconfiture

< 44 - Des litiges

< 45 - Des objets trouvés

< 46 - Des actes injustes et de la spoliation

< 47 - Des contrats de société

< 48 - Du gage

< 49 - De l'affranchissement

< 50 - De l'affranchi contractuel

< 51 - De la donation

< 51 bis - De la donation viagère ('Omra ou Roqra)

< 52 - Des témoignages

< 53 - De la conciliation

< 54 - Des stipulations

< 55 - Des testaments

< 56 - De la guerre sainte

< 57 - De la prescription du quint

< 58 - La capitation

< 59 - Du commencement de la Création

< 60 - Des prophètes

< 61 - Les Fastes

< 62 - Des mérites des compagnons du Prophète

Tome 3

< 63 - Des fastes des Ansâr

< 64 - Des expéditions militaires

< 65 - De l'interprétation du Coran

< 66 - Des mérites du Coran

< 67 - Du mariage

< 68 - De la répudiation

< 69 - Des dépenses d'entretien

< 70 - Des aliments

< 71 - De l'Aqîqa

Tome 4

< 72 - Des animaux à égorger et du gibier

< 73 - Des sacrifices rituels

< 74 - Des boissons

< 75 - Des malades

< 76 - De la médecine

< 77 - Des vêtements

< 78 - De l'éducation

< 79 - De l'autorisation à demander pour entrer chez autrui

< 80 - Des invocations

< 81 - Des menus faits de la vie

< 82 - Du destin

< 83 - Des serments et des voeux

< 84 - De l'expiation des serments

< 85 - Des successions

< 86 - Des peines criminelles

< 87 - Du prix du sang

< 88 - Du fait de chercher à ramener dans la bonne voie les apostats et les rebelles et de les combattre

< 89 - De la contrainte

< 90 - Des stratagèmes

< 91 - De l'interprétation des songes

< 92 - Des mauvaises passions ou - des tentations

< 93 - Des sentences

< 94 - Du souhait

< 95 - De l'information fournie par une seule personne

< 96 - Du fait de prendre pour appui le livre d'Allah et la Tradition (Sunnah)

< 97 - De l'unité de Dieu

Tome 5
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Les menstrues
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Des menstrues.
- De ces paroles de Dieu : "Ils t'interrogeront sur les menstrues ; réponds : "C'est une infirmité." En conséquence, tenez-vous à l'écart des femmes pendant les menstrues et n'en approchez que lorsqu'elles seront purifiées. Quand elles seront purifiées, ayez commerce avec elles de la fa○ que Dieu l'a prescrit. Il aime ceux qui reviennent à lui ; il aime ceux qui se purifient. (Sourate II, verset 222).

CHAPITRE PREMIER.
- Comment ont apparu les menstrues. -- De ces paroles du Prophète : "Ceci est une chose que Dieu a décidée à l'égard des filles d'Adam". Certains ont dit que la première fois que Dieu envoyé les menstrues, ce fut chez les Benou-Israël ; mais, fait remarquer Al-Bokhâri, le hadiths du Prophète a une application plus générale.

CHAPITRE PREMIER bis.
- De ce que doivent faire les femmes ayant leurs menstrues.

1. 'Aïcha a dit : "Nous partîmes, ne pensant qu'au pélerinage. Au moment où nous étions à Sarif (Localité située à une distance de la Mecque que le commentateur fait varier de six à dix milles.), j'eux mes menstrues. L'Envoyé de Dieu étant alors entré chez moi, me trouva en larmes. "Qu'as-tu, me dit-il ? As-tu tes menstrues ?
- Oui, répondis-je.
- C'est-là, reprit-il, une chose que Dieu a décidée à l'égard des filles d'Adam. Accomplis donc tout ce que fait un pélerin, sans toutefois exécuter la tournée processionnelle." Et, ajouta 'Aïcha, l'Envoyé de Dieu immola des boeufs au nom de ses femmes."

CHAPITRE II.
- La femme ayant ses menstrues peut laver et peigner son mari.

1. 'Aïcha a dit : "Je peignais la tête de l'Envoyé de Dieu alors que j'avais mes menstrues."

2. Comme quelqu'un demandait à 'Orwa : "Puis-je me laisser servir par une femme qui a ses menstrues ? Puis-je laisser s'approcher de moi une femme en état d'impureté (par la suite de copulation) ?
- Ce sont là, répondit 'Orwa, des choses auxquelles je n'attache pas d'importance. Chacune de mes femmes, dans ces conditions, me sert moi-même et il n'y a là de mal pour personne. 'Aïcha m'a appris, dit 'Orwa, qu'elle peignait l'Envoyé de Dieu alors qu'elle avait ses menstrues. A ce moment, l'Envoyé de Dieu était en retraite spirituelle dans la mosquée. Il approchait sa tête de 'Aïcha, qui la peignait en restant dans sa cellule et tout en ayant ses menstrues."

CHAPITRE III.
- De celui qui, appuyé sur le giron de sa femme au moment où elle a ses menstrues, récite le Coran. -- Abou-Wâïl envoyait, pendant qu'elle avait ses menstrues, sa servante chercher un exemplaire du Coran chez Abou-Razîn ; elle rapportait le livre saint en le tenant par le cordon (de sa housse).

1. 'Aïcha a rapporté ceci : "Le Prophète s'appuyait sur mon giron alors que j'avais mes menstrues et récitait ensuite le Coran."

CHAPITRE IV.
- De celui qui appelle les lochies menstrues.

1. Zaïnab rapporte que sa mère, Omm-Salama, a dit : "Pendant que j'étais en chemise (ou en peignoir) couchée avec le Prophète, j'eus tout à coup mes menstrues. Je me glissai hors du lit et pris les vêtements que je portais quand j'avais mes menstrues : "As-tu tes lochies ? me demanda le Prophète.
- Oui, répondis-je." Il m'appela à lui et je me couchai avec lui sous la même couverture."

CHAPITRE V.
- Du contact de la femme qui a ses menstrues.

1. 'Aïcha a dit : "Le Prophète et moi, nous nous lavions de l'eau d'un même vase quand nous étions souillés par la copulation. Quand j'avais mes menstrues, le Prophète m'ordonnait de revêtir un izâr et alors il me touchait. Pendant ses retraites, il me tendait sa tête pour la laver, alors même que j'avais mes menstrues."

2. 'Aïcha a dit : "Chaque fois que l'une de nous avait ses menstrues et que l'Envoyé de Dieu voulait la toucher, il lui ordonnait de mettre un izâr dès l'apparition des menstrues, après quoi il la touchait." Elle a encore ajouté ceci : "Mais quel est celui d'entre vous qui aurait pu maîtriser sa passion comme le faisait le Prophète ?"

3. Maïmouna a dit : "Chaque fois que l'Envoyé de Dieu voulait toucher une de ses femmes qui avait ses menstrues, il lui enjoignait de revêtir un izâr."

CHAPITRE VI.
- La femme pendant ses menstrues cesse d'observer le jeûne.

1. Abou-Sa'îd-El-Khodri a dit : "Un jour de fête, c'était celle des Sacrifices
- ou celle de la Rupture du jeûne
- l'Envoyé de Dieu sortit pour se rendre à l'oratoire en plein vent. Comme il passait auprès des femmes, il s'écria : "Ah ! troupe de femmes, faites l'aumône, car on m'a fait voir que vous formiez la majeure partie des gens de l'enfer.
- Et, pourquoi cela, ô Envoyé de Dieu ? demandèrent-elles.
- C'est, répondit-il, que vous multipliez vos malédictions et que vous méconnaissez le bien que vous font vos époux. Je n'ai pas vu, parmi les êtres faibles en intelligence et en religion, personne qui, mieux que l'une de vous, fasse perdre la tête à un homme énergique.
- En quoi, reprirent-elles, ô Envoyé de Dieu, consiste l'infériorité de notre intelligence et de notre religion ?
- Est-ce que le témoignage de la femme n'équivaut pas seulement à la minorité de celui d'un homme ?
- répliqua le Prophète.
- Certes, oui, dirent les femmes.
- Eh ! bien, ajouta le Prophète, ce

la tient à l'infériorité de leur intelligence. Est-ce que, aussi, quand elles ont leurs menstrues, les femmes ne cessent pas de prier et de jeûner ?
- Certes, répliquèrent-elles.
- Eh ! bien cela, c'est à cause de l'infériorité de leur religion."

CHAPITRE VII.
- La femme qui a ses menstrues accomplit tous les rites du pélerinage, sauf la tournée processionnelle autour du temple. -- Ibrahîm a dit : Il n'y a aucun inconvénient à ce qu'elle récite des versets du Coran." -- Ibn 'Abbâs ne voyait aucun mal à la récitation du Coran quand on est dans l'impureté suite de la copulation. -- Le Prophète mentionnait le nom de Dieu à tous les instants de sa vie. -- Omm-'Atiyya a dit : "Nous avions ordre de faire sortir les femmes ayant leurs menstrues et elles faisaient alors leur tekbîr et prononcaient leurs invocations en imitant les fidèles." -- Ibn 'Abbâs a dit : "Abou-Sofyân m'a raconté que Héraclius ayant demandé la lettre du Prophète y lut ces mots : "Au nom de Dieu le Clément, le Miséricordieux, ô gens du Livre venez entendre un seul mot égal entre nous et entre vous." (Sourate III, verset 57).
- 'Atâ rapporte d'après Djâbir que 'Aïcha, ayant ses menstrues, accomplit tous les rites (du pélerinage), sauf qu'elle ne fit ni la tournée t

raditionnelle autour du temple, ni la prière. -- "Moi, dit Al-Hakam, j'égorge les animaux tout en étant en état d'impureté, et cependant le Coran dit : "Ne mangez point des choses sur lesquelles le nom de Dieu n'a pas été prononcé" (sourate VI, verset 121).

1. 'Aïcha a dit : "Nous nous mîmes en route avec le Prophète et ne parlions que du pélerinage. Quand nous arrivâmes à Sarif, j'eus mes menstrues. Le Prophète, entrant alors chez moi, me trouva en larmes.
- "Qu'as-tu à pleurer, me dit-il ?
- Par Dieu ! m'écriai-je, j'aurais bien voulu ne pas avoir fait le pélerinage cette année.
- Aurais-tu par hasard tes menstrues ? me demanda-t-il.
- Oui, répondis-je.
- Cela, reprit-il, est une chose que Dieu a imposée aux filles d'Adam ; accomplis néanmoins tous les actes que fait un pélerin ; toutefois, ne fais pas la tournée processionnelle autour du temple tant que tu ne seras pas en état de pureté."

CHAPITRE VIII.
- De l'écoulement sanguin consécutif aux menstrues.

1. D'après 'Aïcha, Fâtima-bent-Abou-Hobaïch a dit à l'Envoyé de Dieu : "Ô Envoyé de Dieu, je n'arrive pas à être en état de pureté ; dois-je renoncer à faire la prière ?
- Ce que tu as, répondit le Prophète, c'est le sang d'une veine, ce ne sont pas des menstrues. Quand tes menstrues arrivent, cesse de faire la prière ; puis, lorsque le temps normal sera écoulé, pratique la lotion en usage pour le sang et fais ta prière."

CHAPITRE IX.
- Du lavage des taches de sang provenant des menstrues.

1. Asmâ-ben-Abou-Bakr a dit : "Une femme vint interroger l'Envoyé de Dieu et lui dis : "Ô Envoyé de Dieu, que penses-tu que doive faire l'une de nous lorsque son vêtement est tâché par le sang des menstrues ?
- Lorsque, répondit l'Envoyé de Dieu, l'une de vous a son vêtement taché par du sang des menstrues, elle doit gratter la tache, l'asperger d'eau et peut ensuite faire la prière en conservant ce vêtement sur elle."

2. 'Aïcha a dit : "Quand l'une de nous avait eu ses menstrues et qu'elle était revenue à l'état de pureté, elle grattait les taches de sang qui avaient souillé son vêtement, puis lavait l'endroit maculé et aspergeait le reste de l'étoffe. Et, revêtue de ce même costume, elle faisait ensuite la prière."

CHAPITRE X.
- De la retraite spirituelle de la femme qui a un écoulement sanguin en dehors de ses menstrues.

1. D'après 'Aïcha, le Prophète fit une retraite spirituelle ayant avec lui une de ses femmes qui avait un écoulement sanguin en dehors de ses menstrues. Cet écoulement était si violent que parfois elle était obligée de placer sous elle un vase pour recueillir ce sang 'Ikrima prétend que 'Aïcha, apercevant du suc de carthame (fleurs), avait dit : "Tel semblait-être le liquide que la femme en question perdait."

2. D'après 'Ikrima, 'Aïcha a dit : "Une des femmes de l'Envoyé de Dieu entra en retraite spirituelle avec lui. Cette femme perdait du sang et un liquide jaunâtre qui tombaient dans un vase placé sous elle. Néanmoins, elle faisait la prière.

3. D'après 'Aïcha, une des mères des Croyants (c'est-à-dire une des femmes du Prophète) entra en retraite spirituelle bien qu'elle eût un écoulement sanguin en dehors des menstrues."

CHAPITRE XI.
- La femme peut-elle prier en portant le vêtement qu'elle avait pendant ses menstrues ?

1. 'Aïcha a dit : "Chacune de nous n'avait qu'un seul vêtement qu'elle portait au moment de ses menstrues. Lorsqu'un peu de sang maculait ce vêtement, elle mouillait l'endroit avec sa salive et le frottait avec son ongle."

CHAPITRE XII.
- De l'usage des parfums pour la femme qui fait la lotion à la suite de ses menstrues.

1. Omm-'Atiyya a dit : "Il nous était interdit de porter le deuil d'un mort pendant plus de trois jours, à moins qu'il ne s'agît d'un mari et alors le deuil durait quatre mois et dix jours. Pendant ce temps, nous ne devions point nous mettre de collyre aux yeux, ni nous parfumer, ni porter de vêtement teint à moins qu'il n'eût été teint en fil. Toutefois, lors de la purification pour les menstrues, quand l'une de nous se lavait de ses menstrues, on tolérait qu'elle usât d'un peu de costus de Dzafâr (sorte de parfum). On nous interdisait de suivre les convois funèbres."

CHAPITRE XIII.
- La femme se frotte elle-même quand elle veut se purifier de ses menstrues ; de la fa○ dont elle doit se laver ; elle prend un chiffon parfumé et le passe successivement sur toutes les traces de sang.

1. D'après 'Aïcha, une femme interrogea le Prophète sur la fa○ dont elle devait se laver de ses menstrues. Il lui donna ses instructions sur la manière de se laver dans les termes suivants : "Prends un chiffon parfumé de musc et purifie-toi au moyen de ce chiffon.
- Comment m'y prendrai-je pour me purifier ? ajouta-t-elle.
- Purifie-toi au moyen de ce chiffon, répliqua le Prophète.
- Mais comment ? reprit-elle.
- Gloire à Dieu ! riposta le Prophète, purifie-toi. "Alors dit 'Aïcha, j'attirai cette femme vers moi et lui dis : "Passe successivement ce chiffon sur toutes les traces de sang."

CHAPITRE XIV.
- De la lotion pour les menstrues.

1. D'après 'Aïcha, une femme des Ansâr vint dire au Prophète : "Comment me laverai-je de mes menstrues ?
- Prends, répondit-il, un chiffon parfumé de musc et fais l'ablution trois fois." A ce moment, pris d'un sentiment de pudeur, le Prophète détourna son visage et ajouta : "Fais l'ablution avec ce chiffon." Alors, dit 'Aïcha je pris cette femme et, l'attirant vers moi, je lui fis connaître ce que le Prophète entendait par là."

CHAPITRE XV.
- De la femme qui se peigne au moment de se laver de ses menstrues.

1. 'Aïcha a dit : "Je m'étais mise en état d'ihrâm en même temps que l'Envoyé de DIeu, lors du pélerinage d'adieu. J'étais du nombre de ceux qui faisient à la fois le pélerinage et la visite pieuse et qui n'avaient pas amené de victimes pour le sacrifice." 'Aïcha assure qu'à ce moment elle avait ses menstrues et qu'elle ne fut en état de pureté que la veille de 'Arafa. "Ô Envoyé de Dieu, dit-elle alors, nous voici à la veille de 'Arafa et, au pélerinage, j'aurais voulu ajouter la visite pieuse.
- Dénoue tes cheveux, répondit le Prophète, peigne-toi et renonce à la visite pieuse." "Je fis comme il me dit ; mais ensuite, lorsque j'eus accompli le pélerinage, le Prophète, durant la nuit de Al-Hasba (c'est-à-dire la veille du jour où les pélerins se dispersaient après avoir terminé le pélerinage. Al-Hasba est le nom d'une station entre la Mecque et Mina), donna l'ordre à 'Abderrahman de me faire faire la visite pieuse à partir de Et-Ten'îm (localité à une parasange de la Mecque ; il s'y trou

ve une mosquée dite mosquée de 'Aïcha. C'était le point d'où l'on devait commencer la visite pieuse.), l'endroit même où j'avais commencé (précédemment) les rites de la visite pieuse."

CHAPITRE XVI.
- La femme doit dénouer ses cheveux quand elle se lave de ses menstrues.

1. 'Aïcha a dit : "Nous étions partis pour arriver lors de la nouvelle lune de dzou-'l-hiddja. L'Envoyé de Dieu dit : "Que celui qui veut se mettre en état d'ihrâm pour une simple visite pieuse, le fasse. Pour moi, si je n'avais amené une victime, je prendrais l'ihrâm pour la visite pieuse." Quant aux autres, les uns prirent l'ihrâm pour la visite pieuse, d'autres pour le pélerinage. Comme j'étais de ceux qui avaient pris l'ihrâm pour la visite pieuse, mes menstrues m'arrivèrent le jour de 'Arafa. Je fis à ce sujet mes doléances au Prophète, qui me dit : "Renonce à la visite pieuse, dénoue tes cheveux, peigne-toi et prends l'ihrâm pour le pélerinage." Je suivis ses instructions, puis, la nuit de Al-Hasba, le Prophète envoya avec moi mon frère 'Abderrahman-ben-Abou-Bakr ; je me rendis alors à Et-Ten'îm, iù je pris l'ihrâm de la visite pieuse à l'endroit même où j'avais (précédemment) commencé les rites de cette visite."

"Dans tout cela, dit Hichâm, il n'y eut ni victime, ni jeûne, ni aumône."

CHAPITRE XVII.
- De ces paroles du Coran : "formée ou non formée" (sourate XXII, verset 5.)

1. D'après Anas ibn Mâlik, le Prophète a dit : "Certes, Dieu a confié la direction des utérus à un ange qui dit : "Seigneur, ceci est une goutte de sperme ; Seigneur, ceci est un caillot de sang ; Seigneur, ceci est un morceau de chair !" Lorsque Dieu veut alors créer un être, l'ange demande : "Sera-ce un mâle ou une femelle, un misérable ou un heureux ? Quelle sera sa fortune, quelle sera la date de sa mort ?" Et tout cela est inscrit dans le ventre de la mère."

CHAPITRE XVIII.
- Comment la femme qui a ses menstrues prend l'ihrâm du pèlerinage et de la visite pieuse.

1. 'Aïcha a dit : "Nous partîmes avec le Prophète pour le pèlerinage d'adieu. Parmi nous, les uns prirent l'ihrâm de la visite pieuse ; d'autres celui du pèlerinage. Quand nous arrivâmes à la Mecque, l'Envoyé de Dieu dit : "Que celui qui a pris l'ihrâm de la visite pieuse sans avoir amené de victime, cesse l'ihrâm. Quant à celui qui a pris l'ihrâm de la visite pieuse et qui a amené une victime, qu'il ne cesse l'ihrâm qu'après avoir immolé sa victime. Pour ceux qui ont pris l'ihrâm du pèlerinage, qu'ils accomplissent intégralement le pèlerinage." A ce moment, ajoute 'Aïcha, j'eus mes menstrues et elles durèrent jusqu'au jour de 'Arafa. Comme je n'avais pris l'ihrâm que pour la visite pieuse, le Prophète m'ordonna de dénouer mes cheveux, de me peigner et de prendre l'ihrâm du pèlerinage en renon○t à la visite pieuse. Je me conformai à ces instructions et accomplis les rites du pèlerinage. Alors le Prophète envoya avec moi 'Abderrahman-ben-Abou-Bakr en m'enjoignant de faire la visite pieuse

à partir de l'endroit où je l'avais commencée à Et-Ten'îm."

CHAPITRE XIX
- De l'arrivée des menstrues et de leur disparition. Certaines femmes envoyaient à 'Aïcha des sachets contenant un tampon taché de jaune et elle leur répondait : "Ne vous pressez pas, attendez que le tampon soit blanc." Elle entendait par là qu'alors seulement la purification serait complète.

La fille de Zeïd-ben-Tsâbit, ayant appris que certaines femmes se faisaient apporter des lampes en pleine nuit pour voir si elles étaient purifiées de leurs menstrues, dit : "Les (autres) femmes n'en usaient pas ainsi. Aussi les blâma-t-elle d'agir de cette fa○."

1. 'Aïcha rapporte que Fâtima-bent-Abou-Hobaïch avait des pertes de sang en dehors de ses menstrues. Comme elle interrogeait le Prophète à ce sujet, celui-ci répondit : "Cela provient d'une veine, ce ne sont pas des menstrues. Quand tes menstrues arrivent, cesse de faire la prière ; dès qu'elles disparaissent, lave-toi et prie."

CHAPITRE XX.
- La femme qui a ses menstrues ne doit pas accomplir la prière. -- Djâbir et Abou-Sa'îd disent, d'après le Prophète, qu'elle doit cesser de faire la prière.

1. Mo'âdza rapporte qu'une femme dit à 'Aïcha : "Quand l'une de nous est purifiée de ses menstrues, doit-elle faire les prières qu'elle n'a pas faites pendant ses menstrues ?
- Es-tu donc une Harourïya (hérétique) ? répondit 'Aïcha ; quand nous avions nos menstrues, du temps du Prophète, il ne nous a jamais ordonné de remplacer les prières." Mo'âdza ajouta peut-être : "Et c'est pourquoi nous ne les faisions pas."

CHAPITRE XXI.
- Du fait de coucher avec une femme ayant ses menstrues et revêtue de ses vêtements.

1. D'après Zaïnab-bent-Abou-Salama, Omm-Salama a dit : "J'eus mes menstrues pendant que j'étais au lit avec le Prophète. Je me glissai aussitôt hors du lit, allai prendre mes vêtements de menstrues et les endossai. L'Envoyé de Dieu me dit : "As-tu tes menstrues ?
- Oui, répondis-je. Alors, il m'appela et me fit remettre avec lui sous la couverture." Zaïnab ajoute : "Omm-Salama m'a également rapporté que le Prophète l'embrassait bien qu'il fût en état de jeûne et qu'elle se lavait des impuretés de la copulation dans un même vase avec le Prophète.

CHAPITRE XXII.
- De celle qui use pour ses menstrues de vêtements autres que ceux qu'elle porte en état de pureté.

1. D'après Zaïnab-bent-Abou-Salama, Omm-Salama a dit : "Pendant que j'étais au lit couchée avec le Prophète, j'eus mes menstrues. Je me glissai hors du lit et endossai mes vêtements de menstrues. "Tu as tes menstrues ? me dit le Prophète.
- Oui, lui répondis-je". Alors il m'appela à lui et je me couchai avec lui dans le lit."

CHAPITRE XXIII.
- Les femmes ayant leurs menstrues, qui assistent aux deux fêtes ou à une invocation des musulmans, se mettent à part dans l'oratoire plein de vent.

1. Hasfa a dit : "Nous empêchions nos filles nubiles de se rendre à l'office des deux fêtes. Une femme vint, qui descendit au Qasr des Benou-Khalaf ; elle rapporta, d'après sa soeur, dont le mari avait pris part à douze des expéditions du Prophète et qui, elle-même, avait assisté à six d'entre elles, le fait suivant : "Nous soignions les blessés et nous veillions les malades. Un jour, je posai au Prophète la question suivante : "Y a-t-il quelque inconvénient à ce que l'une de nous, quand elle n'a pas de voile, ne sorte pas pour aller à l'oratoire en plein vent ?
- Qu'une de ses compagnes, répondit le Prophète, lui prête alors son voile et qu'elle assiste à toute bonne oeuvre et aux invocations des Croyants."

Hafsa ajoute : "Quand Omm-'Atiyya vint, je lui demandai si elle avait entendu les paroles du Prophète.
- "Certes, répondit-elle, dût mon père être sa ran○
- car elle ne mentionnait jamais le Prophète sans ajouter "dût mon père être sa ran○",
- je lui ai entendu dire : Les filles nubiles et les femmes que l'on dérobe aux regards
- ou les filles nubiles que l'on dérobe aux regards
- ainsi que les femmes ayant leurs menstrues doivent se rendre à l'oratoire et assister aux bonnes oeuvres et aux invocations des Croyants. Les femmes ayant leurs menstrues se mettront à part dans l'oratoire en plein vent.
- Comment, ajouta Hafsa, les femmes ayant leurs menstrues ?
- Est-ce que, me répondit-elle, elles n'assistent pas à 'Arafa à tel et tel office ?"

CHAPITRE XXIV.
- De la femme qui a trois menstrues au cours d'un même mois. De la confiance qu'il faut accorder aux déclarations des femmes relatives aux menstrues (la question des menstrues est surtout importante pour fixer la durée de la retraite légale de la femme divorcée ou répudiée.), à la grossesse et à tout ce qui peut se produire dans les menstrues, conformément aux paroles du Coran : "Il ne leur est pas permis, aux femmes, de cacher ce que Dieu a créé dans leur utérus." (Sourate II, verset 228). -- On rapporte, d'après 'Ali et Choraïh, que si une femme produit des témoignages émanés de membres de sa famille dignes de foi, assurant qu'elle a eu trois menstrues au cours d'un même mois, on ajoute foi à ces témoignages. -- 'Atâ a dit : "(On admettra) ses menstrues (habituelles) quelles qu'elles soient. Ibrahîm a dit la même chose. -- 'Atâ a dit : Les menstrues durent depuis un jour jusqu'à quinze -- Mo'tamir rapporte, d'après son père, que ce dernier interrogea 'Ibn-Sirîn au sujet

d'une femme qui voyait encore du sang cinq jours après la cessation de ses menstrues. "Les femmes, répondit Ibn-Sirîn, sont les mieux informées là-dessus."

1. D'après 'Aïcha, Fâtima-bent-Abou-Hobaïch interrogea le Prophète en ces termes : "J'ai des écoulements de sang en dehors de mes menstrues, je n'arrive pas à me purifier, dois-je renoncer à la prière ?
- Non, répondit-il, ce sang provient d'une veine. Toutefois, abstiens-toi de la prière un nombre de jours égal à celui de tes menstrues, puis lave-toi et prie."

CHAPITRE XXV.
- Des pertes de matière jaunes et troubles en dehors des époques des menstrues.

1. Omm-'Atiyya a dit : "Nous ne tenions aucun compte des matières jaunes et troubles."

CHAPITRE XXVI.
- De la veine qui produit un écoulement sanguin.

1. Selon 'Aïcha, la femme du Prophète, Omm-Habîba, eut des pertes de sang durant sept ans. Comme elle interrogeait l'Envoyé de Dieu à ce sujet, celui-ci lui ordonna de se laver en disant : "Cela provient d'une veine." En conséquence Omm-Habîba se lavait avant chaque prière.

CHAPITRE XXVII.
- De la femme qui a ses menstrues après la tournée processionnelle de l'Ifâda (on donne ce nom à la tournée processionnelle faite aux angles du temple de la Mecque. C'est cette cérémonie qui termine le pélerinage.)

1. D'après 'Aïcha, femme du Prophète, elle dit à celui-ci : "Ô Envoyé de Dieu, Safya-bent-Hoyayy vient d'avoir ses menstrues.
- Cela, répondit l'Envoyé de Dieu, va peut-être nous retenir ici. N'avait-elle pas fait la procession finale (c'est-à-dire l'Ifâda) avec vous ?
- Certes oui, lui répondit-on.
- Alors, dit-il, qu'elle parte !"

2. Ibn 'Abbâs a dit : "On tolère que la femme qui a ses menstrues s'en aille lorsqu'elle a ses menstrues (sans faire la procession finale). Au début, Ibn 'Omar disait qu'elle ne pouvait s'en aller, puis, je l'entendis dire qu'elle pouvait s'en aller, l'Envoyé de Dieu ayant admis cette tolérance en faveur des femmes."

CHAPITRE XXVIII.
- Quand la femme qui a des pertes de sang en dehors des menstrues se voit en état de pureté, Ibn 'Abbâs dit qu'elle doit se laver et faire la prière, même si cette pureté ne dure qu'un instant dans la journée. Son mari peut avoir commerce avec elle, puisqu'elle peut faire la prière, chose qui est plus grave.

1. 'Aïcha a dit : "Le Prophète me disait quand mes menstrues arrivaient : "Cesse de faire la prière", puis quand elles disparaissaient : "Lave-toi de ton sang et prie."

CHAPITRE XXIX.
- De la prière pour les femmes en couche et de la règle qu'on doit observer à cet égard.

1. D'après Samora-ben-Djomdob, une femme étant morte en couches, le Prophète fit la prière pour elle en se tenant près du milieu du corps de cette femme.

CHAPITRE XXX.

1. 'Abdallah-ben-Cheddâd a entendu sa tante maternelle, Maïmouna, une des femmes du Prophète, dire qu'elle venait d'avoir ses menstrues et qu'elle ne priait point. Elle était étendue sur le sol à côté de l'endroit où l'Envoyé de Dieu se prosternait (d'ordinaire). Le Prophète fit sa prière sur son petit tapis, et lorsqu'il se prosterna une partie de ses vêtements vint toucher Maïmouna.




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