LES ROGATIONS
CHAPITRE PREMIER. 1. L'oncle paternel de 'Abbâd-ben-Tem¢a dit : "Le Prophète sortit pour faire les rogations et il changea la disposition de son manteau (c'est-à-dire mettait le cᆭeacute; droit à gauche, le cᆭeacute; gauche à droite, en retournant l'étoffe. C'est, disent les commentateurs, pour donner un présage symbolique du changement du temps. Cette pratique devient presque rituelle dans la prière des rogations ; on rapporte d''Omar qu'il s'y conforma.)." CHAPITRE II. 1. D'après Abou-Horayra, le Prophète, lorsqu'il relevait la tête après la dernière rika', disait : "Ô mon Dieu, délivre 'Ayyâch-ben-Abou-Rab£ ; Ô mon Dieu, délivre Salama-ben-Hichâm ; ■on Dieu délivre Al-Walᆳben-El-Walᅠ(musulmans restés à la Mecque au milieu des Qora│ites et en butte à leurs mauvais traitements.) ; ■on Dieu, délivre tous les faibles d'entre les musulmans ; ■on Dieu, exerce rigoureusement ta puissance contre Modar ; ■on Dieu, fais que ces années soient comme les années de Joseph." Le Prophète dit encore : "Ghifâr, que Dieu lui pardonne ! Aslam, que Dieu le préserve !" (Jeux de mots intraduisibles en fran←s entre "ghifâr" et pardonner, aslam et préserver.) Tout ceci, rapporte le fils d'Abou-'z-Zinâd, d'après son père, eut lieu à la prière du matin. 2. Masrouq a dit : "Nous étions auprès d''Abdallah lorsque celui-ci nous parla en ces termes : "Le Prophète voyant certaines gens lui tourner le dos s'écria : "ᅠmon Dieu, sept (années) comme les septs (années) de Joseph !" Aussitᅠcommen¢une sécheresse qui détruisit tout au point qu'on dut manger des peaux, des cadavres et des charognes. Chacun regardait le ciel croyant voir quelque vapeur tant il souffrait de la faim. Abou-Sofyân vint trouver le Prophète et lui dit : "Ô Mohammed, tu ordonnes d'être soumis à Dieu et bon envers ses parents : or tes contribules sont sur le point de périr ; invoque donc Dieu en leur faveur." Dieu a dit : "Guette le jour o↓e ciel apportera une vapeur visible (sourate XLIV, verset 9) jusqu'à ce passage" certes vous retournerez (à l'infidélité) [sourate XLIV, verset 14] ; "Le jour o○ous infligerons la plus grande épreuve" (sourate XLIV, verset 15), or l'épreuve eut lieu le jour de Bedr ; et la fumée, l'épreuve, le massacre prédits par le Coran se réalise ront comme la prédiction du verset I del a sourate Er-Roum (le verset I de la sourate Er-Roum, qui prédit la future victoire des Grecs sur les Perses, est donné d'ordinaire par les Musulmans, comme une preuve de la mission prophétique de Mohammed, cette prédiction s'étant réalisée.)." CHAPITRE III. 1. Le père d''Abdallah-ben-Dᆭacirc;r a dit : "J'ai entendu Ibn 'Omar citer ce vers de Abou-Tâlib : "Et à cause de son blanc visage, le nuage sollicité donnera la pluie. Il sera le soutien des orphelins et le protecteur des veuves." 'Omar-ben-Hamza rapporte que Sâlim tenait de son père le propos suivant : "Parfois je me remémorai les paroles du poète tout en regardant le Prophète faire les rogations (en chaire) ; car il n'était pas descendu que l'eau se précipitait de toutes les gouttières." Et ces paroles "Et à cause de son blanc visage, le nuage sollicité donnera la pluie. Il sera le soutien des orphelins, le protecteur des veux" (Extrait d'une qac£ de 110 vers attibuée à Abou-Tâlib ; le personnage dont il est question ici serait le Porphète enfant, qui, dans une sécheresse au temps du paganisme, aurait déjà obtenu de l'eau pour Qora│.) sont de Abou-Tâlib." 2. D'après Anas ibn Mâlik : 'Omar-ben-El-Khattâb, lorsqu'une sécheresse survenait, fait les rogations en invoquant le nom d'El-Abbâs-ben-'Abdelmottalib ; il disait : "ᅠmon Dieu, nous nous recommandions auprès de toi de notre Prophète et tu nous donnais de la pluie, (maintenant) nous nous recommandons auprès de toi de l'oncle paternel de notre Prophète, donne-nous la pluie." Et alors la pluie tombait. CHAPITRE IV. 1. D'après 'Abdallah-ben-Zaᅠ: Le Prophète ayant à faire les rogations changea la disposition de son manteau. 2. D'après 'Abdallah-ben-Zaᅠ: Le Prophète sortit pour se rendre au mosalla. Il fit la prière des rogations en se tournant vers la qibla après avoir retourné son manteau ; puis il pria deux rika'. (Selon Ibn-'Oyayna, dit Al-Bokhâri, cet 'Abdallah-ben-Zaᅠserait celui qui vit en songe l'appel à la prière (ce personnage vit en songe l'adzân ou appel à la prière, avant qu'il ne fᅠinstitué ; à la suite de son rêve le Prophète prescrivit l'adzân) ; mais cela est douteux, car le personnage en question ici était 'Abdallah-ben-Zaᆳben-'im-El-Mâzin des Ansâr.) CHAPITRE V. CHAPITRE VI. 1. 'Abdallah-ben-Abou-Namir a entendu Anas ibn Mâlik rapporter ce fait qu'un homme, un vendredi, entra par la porte qui fait face à la cha¥ tandis que l'Envoyé de Dieu, debout, faisait le pr¥. Cet homme se dirigea vers l'Envoyé de Dieu qui était debout et lui dit : "ᅠEnvoyé de Dieu, les troupeaux périssent, les routes sont désertes ; invoque Dieu pour qu'il nous envoie la pluie". L'Envoyé de Dieu éleva alors ses deux mains et s'écria par trois fois : "ᅠmon Dieu, donne-nous la pluie !" "A ce moment, ajouta Anas, par Dieu ! nous ne voyions pas dans le ciel le moindre nuage, la moindre brume, rien enfin et cependant aucune tente, aucune maison ne nous dérobait la vue du Sal'. Bientᅠon vit s'élever derrière cette montagne un nuage semblable à un bouclier. Arrivé au milieu du ciel ce nuage s'étendit, puis la pluie tomba. Par Dieu ! nous ne v¥s pas le soleil durant une semaine. Ensuite, le vendredi suivant, un homme pénétra par la même porte (que l'homme précédent) tandis que l'Envoyé de Dieu, debout, faisait le pr¥. Alors faisant face au Prophète qui était debout, cet homme dit : "ᅠEnvoyé de Dieu, les troupeaux périssent, les chemins sont déserts ; invoque Dieu pour qu'il arrête la pluie." L'Envoyé de Dieu leva les mains et s'écria : "ᅠmon Dieu (fais qu'il pleuve) autour de nous, non sur nous ; ■on Dieu (fais qu'il pleuve) sur les tertres, sur les montagnes, les collines, les vallées et les forêts !" Aussitᅠla pluie cessa et nous sort¥s marchant au soleil." Char¢dit : "Je demandai à Anas si c'était le même homme que le premier. Il me répondit qu'il n'en savait rien." CHAPITRE VII. 1. Char¢rapporte d'après Anas ibn Mâlik, qu'un vendredi un homme entra dans la mosquée par la porte qui est du cᆭeacute; de la maison de l'extinction de la dette (cette maison, qui avait appartenu à 'Omar, fut vendue après sa mort pour acquitter une dette. Ce fut le calife Mo'âwiya qui l'acheta. On l'appela d'abord "maison de l'acquittement de la dette d''Omar", puis tout simplement "maison de l'extinction de la dette."), tandis que l'Envoyé de Dieu, debout, faisait le pr¥. Il se dirigea vers l'Envoyé de Dieu qui était debout et lui dit : "ᅠEnvoyé de Dieu, les troupeaux périssent, les chemins sont déserts ; invoque Dieu pour qu'il fasse pleuvoir." L'Envoyé de Dieu éleva alors ses deux mains et s'écria par trois fois : "ᅠmon Dieu, fais pleuvoir." A ce moment, ajoute Anas, par Dieu ! nous ne voyions pas dans le ciel le moindre nuage, la moindre brume et cependant aucune tente, aucune maison ne nous dérobait la vue du Sal'. Bientᅠon vit s'élever derrière cette montagne un nuage semblable à un bouclier. Arrivé au milieu du ciel, ce nuage s'étendit, puis la pluie tomba. Par Dieu ! nous ne v¥s pas le soleil durant une semaine. Ensuite, le vendredi, c'est-à-dire le vendredi suivant, un homme pénétra par la même porte (que l'homme précédent), tandis que l'Envoyé de Dieu, debout, faisait le pr¥. Alors faisant face au Prophète qui était debout, cet homme dit : "ᅠEnvoyé de Dieu, les troupeaux périssent, les chemins sont déserts ; invoque Dieu pour qu'il arrête la pluie." L'Envoyé de Dieu leva les mains et s'écria : "ᅠmon Dieu, (fais qu'il pleuve) autour de nous, non sur nous, ■on Dieu, (fais qu'il pleuve) sur les tertres, les collines, le fond des vallées et les forêts !" Aussitᅠla pluie s'arrêta et nous sort¥s marchant au soleil. Char¢dit : "Je demandai à Anas si c'était le même homme que le premier. Il me répondit qu'il n'en savait rien." CHAPITRE VIII. 1. Anas ibn Mâlik a dit : "Un vendredi, tandis que l'Envoyé de Dieu faisait le pr¥, survint un homme qui dit : "ᅠEnvoyé de Dieu, la pluie fait défaut, invoque Dieu pour qu'il fasse pleuvoir." Le Prophète fit l'invocation et il y eut une telle pluie que nous e¥s peine à rentrer dans nos demeures. La pluie ne cessa de tomber jusqu'au vendredi suivant. Cet homme ou un autre, ajouta Anas, se leva alors et dit : "ᅠEnvoyé de Dieu, invoque Dieu afin qu'il éloigne de nous la pluie." L'Envoyé de Dieu pronon¢ ces mots : "ᅠmon Dieu, autour de nous, mais non sur nous !" Aussitᅠje vis les nuages se disperser à droite et à gauche et verser la pluie mais non plus sur les habitants de Médine." CHAPITRE IX. 1. Anas dit : "Un homme vint trouver l'Envoyé de Dieu et lui dit : "Les troupeaux périssent, les chemins sont déserts." Le Prophète fit une invocation et nous re■es la pluie de ce vendredi au vendredi suivant. Cet homme revint alors et dit : "Nos maisons s'effondrent, nos chemins sont défoncés, les troupeaux périssent. Prie DIeu de faire cesser la pluie." Le Prophète dit alors : "ᅠmon Dieu, (fais qu'il pleuve) sur les tertres, sur les collines, dans les vallées et sur les forêts !" AussitᅠMédine fut débarrassée des nuages comme on se débarrasse d'un manteau." CHAPITRE X. 1. Anas ibn Mâlik a dit : "Un homme vint trouver l'Envoyé de Dieu et lui dit : "ᅠEnvoyé de Dieu, les troupeaux périssent, les chemins sont déserts ; invoque Dieu." L'Envoyé de Dieu invoqua Dieu et la pluie tomba du vendredi au vendredi. Alors un homme vint trouver l'Envoyé de Dieu et lui dit : "ᅠEnvoyé de Dieu, les maisons s'effondrent, les chemins sont défoncés, les troupeaux périssent." L'Envoyé de Dieu pronon¢ces mots : "ᅠmon Dieu, (fais qu'il pleuve) sur les sommets des montagnes, sur les collines, dans le fond des vallées et sur les forêts !" Médine fut débarrassée de la pluie comme on se débarrasse d'un manteau." CHAPITRE XI. 1. D'après Anas ibn Mâlik : Un homme se plaignit au Prophète du dépérissement des troupeaux et de la détresse des familles. Le Prophète demanda à Dieu de faire pleuvoir. Anas ne dit pas que le Prophète changea la disposition de son manteau, ni qu'il se tourna du cᆭeacute; de la qibla. CHAPITRE XII. 1. Anas ibn Mâlik a dit : "Un homme vint trouver l'Envoyé de Dieu et lui dit : "ᅠEnvoyé de Dieu, les troupeaux périssent, les chemins sont déserts ; invoque Dieu." Et alors la pluie tomba du vendredi au vendredi. Un homme vint trouver le Prophète et lui dit : "ᅠEnvoyé de Dieu, les maisons s'effondrent, les chemins sont défoncés, les troupeaux périssent." L'Envoyé de Dieu s'écria alors : "ᅠmon Dieu, (fais qu'il pleuve) sur les sommets des montagnes, sur les collines, dans le fond des vallées et aux lieux oヘ croissent les arbres !" Médine fut débarrassée de la pluie comme on se débarrasse d'un manteau." CHAPITRE XIII. 1. Masrouq a dit : "J'allai trouver Ibn Mas'oûd qui me dit : "Les Qora│ites ayant tardé à embrasser l'islamisme, le Prophète invoqua Dieu contre eux. Aussi une sécheresse commen¢qui les fit périr ; ils (durent) manger des cadavres et des os." Alors Abou-Sofyân vint trouver le Prophète et lui dit : "ᅠMahammed, tu es venu nous ordonner d'être bons envers nos parents. Or tes contribules périssent, invoque Dieu (en leur faveur). Le Prophète récita (ces paroles du Coran) : "Guette le jour o↓e ciel apportera une vapeur visible"...(sourate XLIV, verset 9). Puis, les Qora│ites retournèrent à l'infidèlité ainsi que l'indiquent ces mots : "Le jour o○ous infligerons la plus grande épreuve, nous nous vengerons" (sourate XLIV, verset 15). [Cette épreuve] c'était le jour de Bedr." Asbât, d'après Mansour, ajoute : "L'Envoyé de Dieu fit une invocation ; les Qora│ites reent la pluie qui dura sept jours. Puis, comme le peuple se plaignait de cette surabondance de pluie, le Prophète s'écria : "ᅠmon Dieu, autour de nous, non sur nous !" Les nuages s'éloignèrent de dessus sa tête et allèrent verser la pluie sur des populations voisines. CHAPITRE XIV. 1. Anas ibn Mâlik a dit : "Un vendredi le Prophète faisait le pr¥. Les fidèles se levèrent en disant à grands cris : "ᅠEnvoyé de Dieu, la pluie fait défaut, les plantes sont grillées, les animaux succombent ; invoque Dieu afin qu'il nous donne la pluie." Le Prophète s'écria alors par deux fois : "ᅠmon Dieu, abreuve-nous." Anas ajouta : "J'en jure par Dieu, nous ne voyions pas à ce moment la moindre brume de nuage. un nuage se forma à l'instant et la pluie tomba. Le Prophète descendit de la chaire et fit la prière. Depuis le moment o←l se fut éloigné la pluie ne cessa de tomber jusqu'au vendredi suivant. Lorsque (ce vendredi-là) le Prophète se leva pour faire le pr¥, on lui cria : "Les maisons s'effondrent, les routes sont défoncées ; invoque Dieu afin qu'il retienne la pluie loin de nous." Le Prophète sourit et dit : "ᅠmon Dieu, autour de nous, non sur nous !" A l'instant une éclaircie se produisit sur Médine et la pluie tomba en dehors de la ville sans qu'une seule goutte en tomb ât à l'intérieur. Je regardai alors Médine qui semblait être entourée d'une auréole." CHAPITRE XV. 1. 'Abbâd-ben-Tam¢raconte que son oncle paternel, qui était un des compagnons du Prophète, lui a rapporté que le Prophète, étant sorti avec les fidèles pour faire des rogations en leur faveur, se leva et fit son invocation debout. Ensuite il se tourna du cᆭeacute; de la qibla et changea la disposition de son manteau. La pluie se mit alors à tomber. CHAPITRE XVI. 1. D'après 'Abbâd-ben-Tam↓ son oncle paternel a dit : Le Prophète, étant sorti pour faire des rogations. Il tourna le dos aux fidèles et dirigea sa face vers la qibla pour faire l'invocation. Puis il changea la disposition de son manteau et pria ensuite pour nous deux rika' en récitant à haute voix du Coran." CHAPITRE XVIII. 1. D'après l'oncle paternel de 'Abbâd-ben-Tam↓ le Prophète, faisant les rogations, pria deux rika' et retourna son manteau. CHAPITRE XIX. 1. D'après l'oncle paternel de 'Abbâd-ben-Tam↓ le Prophète sortit pour se rendre au mosalla faire les rogations ; il se tourna du cᆭeacute; de la qibla, pria deux rika' et retourna son manteau. Sofyân ajoute que Mas'oudi l'a informé qu'il tenait d'Abou-Bakr que le Prophète mit le cᆭeacute; droit (du manteau) à gauche. CHAPITRE XX. 1. 'Abdallah-ben-ZaᆳEl-Ansâri a rapporté que le Prophète se rendit au mosalla pour y faire l'invocation. Lorsqu'il fit cette invocation ou qu'il voulut la faire, il se tourna vers la qibla et retourna son manteau. Abou-'Abdallah (El-Bokhâri) dit : "Cet 'Abdallah-ben-Zaᆲ dont il est ici question, était de Mâzin ; le précédent était de Koufa et était fils de Yazᆴ CHAPITRE XXI. 1. Yahya-ben-Sa'ᅠa entendu Anas ibn Mâlik dire : "Un homme, un arabe du désert, vint trouver l'Envoyé de Dieu un vendredi et lui dit : "ᅠEnvoyé de Dieu, les troupeaux périssent, les familles disparaissent, le peuple meurt." L'Envoyé de Dieu leva ses deux mains et fit une invocation. Les fidèles levèrent leurs mains en même temps que l'Envoyé de Dieu en faisant l'invocation. Nous n'étions pas sortis de la mosquée, dit Anas, que la pluie tomba et nous ne cessâmes de voir tomber la pluie jusqu'au vendredi suivant. L'homme revint vers l'Envoyé de Dieu et lui dit : "ᅠEnvoyé de Dieu, les voyageurs sont arrêtés, les chemins sont impossibles." Suivant Char↓ Anas aurait dit : "le Prophète leva les mains (si haut) que je vis le blanc de ses aisselles." CHAPITRE XXII. 1. Anas ibn Mâlik a dit : "Le Prophète n'élevait jamais ses mains durant aucun invocation sauf pour les rogations ; alors il les élevait au point qu'on voyait le blanc de ses aisselles." CHAPITRE XXIII. 1. Selon 'ïcha, quand l'Envoyé de Dieu voyait tomber la pluie il disait : "ᅠmon Dieu, que cette pluie (sayyib) soit bienfaisante !" CHAPITRE XXIV. 1. Anas ibn Mâlik a dit : "Au temps de l'Envoyé de Dieu une sécheresse sévit sur la population. Un vendredi, pendant que l'Envoyé de Dieu faisait la prière en chaire, un bédouin se leva et dit : "ᅠEnvoyé de Dieu, les troupeaux périssent, les familles ont faim. Invoque Dieu afin qu'il nous abreuve." L'Envoyé de Dieu, ajoute Anas, éleva ses deux mains. Aucune brume n'était dans le ciel à ce moment. Bientᆲ continue Anas, des nuages pareils à des montagnes s'amoncelèrent, et le Prophète n'était pas descendu de la chaire que je vis la pluie ruisseler sur sa barbe. Nous re■es la pluie, poursuivit Anas, ce jour-là, le lendemain, le surlendemain et les jours suivants jusqu'au vendredi qui vint après. Ce même bédouin ou un autre individu, dit encore Anas, se leva et dit : "ᅠEnvoyé de Dieu, les maisons s'effondrent, les troupeaux sont noyés ; invoque Dieu en notre faveur." L'Envoyé de Dieu éleva ses deux mains en s'écriant : "ᅠmon Dieu, autour de nous, mais pas sur nous !" A peine l'Envoyé de Dieu avait-il fait signe de ses deux mains vers un point du ciel que les nuages s'y dissipèrent et que Médine se trouva entourée d'une sorte d'auréole. La pluie fut si abondante que le torrent de Qanâ coula durant un mois. Anas termine ainsi : "Personne ne vint des contrées voisines sans parler de cette pluie diluvienne." CHAPITRE XXV. 1. Homaᅠa entendu Anas ibn Mâlik dire : "Lorsque le vent soufflait avec violence on le reconnaissait au visage du Prophète (Le grand vent effrayait le Prophète ; il craignait toujours que ce fᅠl'annonce d'un châtiment céleste.)." CHAPITRE XXVI. 1. D'après Ibn 'Abbâs, le Prophète a dit : "J'ai été aidé par le vent d'est, tandis que '¦ a péri par le vent d'ouest." CHAPITRE XXVII. 1. D'après Abou-Hora£, le Prophète a dit : "L'heure dernière ne se lèvera pas avant que la science ne disparaisse, que les
tremblements de terre deviennent fréquents, que le temps se rapproche (les commentateurs ne sont pas bien fixés sur le sens
de cette expression. Les uns pensent que cela veut dire que, l'axe du monde s'étant déplacé, les jours seront partout égaux aux
nuits. D'autres y voient une allusion à l'arrivée prochaine de la fin du monde.), que les troubles se manifestent, que le haradj ne
soit venu à son comble, 2. D'après Ibn 'Omar, le Prophète dit : "ᅠmon Dieu, bénis-nous dans notre gauche et dans notre droite." Certains compagnons ayant ajouté : "Et dans notre haut pays." Le Prophète répéta : "ᅠmon Dieu, bénis-nous dans notre gauche et dans notre droite." Certains compagnons ayant répété : "Et dans notre haut pays", le Prophète répondit : "Là-bas il y aura des tremblements de terre et des troubles grâce auxquels la race du diable s'élèvera." CHAPITRE XXVIII. 1. Zaᆳben-Khâlid-El-Djohani a dit : "L'Envoyé de Dieu fit pour nous la prière du matin à Al-Hoda←ya à la suite d'une pluie qui
avait eu lieu pendant la nuit. Quand le Prophète fut revenu à sa place il se tourna vers les fidèles et dit : "Savez vous ce qu'a dit
votre Seigneur ? CHAPITRE XXIX. 1. Selon Ibn 'Omar, le Prophète a dit : "Il y a cinq choses dont la clé du secret n'est connue que de Dieu seul : Personne ne sait ce qui aura lieu demain ; nul ne saura jamais d'avance ce qui est dans les matrices ; personne ne saura ce qu'il fera demain ; aucun être ne sait dans quel pays il mourra ; enfin, nul ne sait quand la pluie viendra." |
|