4 - Les ablutions
CHAPITRE PREMIER. CHAPITRE II. 1. Abou Hourayra rapporte que le Prophète a dit : "La prière de celui qui est victime d'une impureté accidentelle n'est agréée que s'il fait ses ablutions." Un homme de Hadramaut ayant demandé de quelle impureté il s'agissait, Abou Hourayra répondit : "Une vesse ou un pet." CHAPITRE III. 1. No'aïm-ben-El-Modjmir a dit : "Comme j'étais monté sur la terrasse de la mosquée (de Médine) en compagnie de Abou Hourayra, celui-ci fit ses ablutions et dit : "J'ai entendu le Prophète prononcer ces paroles : "Lorsque les gens de mon peuple seront appelés au jour de la Résurrection, ils auront au front et aux mains des marques brillantes, traces de leurs ablutions. Que celui d'entre vous qui pourra agrandir ses marques brillantes, le fasse." CHAPITRE IV. 1. L'oncle parternel de Temîm rapporte qu'un jour, devant l'Envoyé de Dieu, on plaignit l'homme qui s'imaginait avoir commis
quelque incongruité pendant la prière. "Cet homme, répondit le Prophète, ne doit pas interrompre sa prière CHAPITRE V. 1. Ibn 'Abbâs rapporte que le Prophète dormit au point de ronfler, puis qu'il fit la prière. Ibn 'Abbâs a dit : "Comme je couchais une nuit chez ma tante maternelle Maïmouna, le Prophète se leva pendant la nuit ; arrivé
à un certain moment de la nuit, l'Envoyé de Dieu se leva, fit des ablutions légères avec l'eau d'une outre suspendues là ; Sofyân ayant dit à 'Amr : "Certaines personnes assurent que seuls les yeux de l'Envoyé de Dieu dormaient, mais que son coeur ne dormait jamais." 'Amr répondit : "J'ai entendu 'Obaïd-ben-'Omaïr dire que les songes des Prophètes constituaient une révélation" puis il récita ces mots : "Certes, je vois en songe que je t'égorgerai" (sourate XXXVII, verset 101). CHAPITRE VI. 1. Osâma-ben-Zeid dit : "L'Envoyé de Dieu s'éloigna d''Arafa et, arrivé au défilé (sur la route habituelle des pélerins), il descendit
de sa monture, urina, fit des ablutions, mais non intégrales. "Tu vas faire la prière, Ô Envoyé de Dieu, lui dis-je. CHAPITRE VII. 1. Ibn 'Abbâs, au rapport de 'Atâ-ben-Yasâr, fit ses ablutions de la manière suivante : Il se lava d'abord le visage : pour cela il puisa de l'eau dans une seule main, se rin¢la bouche, puis le nez en reniflant de l'eau. Il puisa de nouveau avec une seule main et réunissant cette main à l'autre de cette faᆲ il se lava le visage. Il reprit de l'eau d'une seule main, s'en lava la main droite, fit de même ensuite pour la main gauche. Après cela il se frotta la tête, reprit encore de l'eau dans une seule main et s'en aspergea le pied droit jusqu'à ce qu'il l'eût lavé. Il procéda de la même manière pour le pied, c'est-à-dire le pied gauche. Cela fait, il dit : "C'est ainsi que j'ai vu l'Envoyé de Dieu pratiquer ses ablutions." CHAPITRE VIII. 1. D'après Ibn 'Abbâs, le Prophète a dit : "Si chacun de vous, lorsqu'il a commerce avec sa femme, disait : "Au nom de Dieu, Ô mon Dieu, éloigne de nous le diable, et éloigne-le de ce dont nous serons gratifiés", et qu'un enfant vînt à naître de cette copulation, le diable ne pourrait nuire à cet enfant." CHAPITRE IX. 1. Anas a dit : "Voici la parole que pronon←t le Prophète quand il entrait dans les cabinets d'aisance : Ô mon Dieu, je me réfugie auprès de toi, contre les démons mâles et les démons femelles." CHAPITRE X. 1. Ibn 'Abbâs rapporte que le Prophète entra un jour aux cabinets d'aisance. Comme je lui avais disposé de l'eau pour les ablutions, il demanda qui avait mis cette eau là. Quand on lui dit que c'était moi, il s'écria : "Ô mon Dieu, instruis-le dans la religion." CHAPITRE XI. 1. Abou-Ayyoub-El-Ansâri a rapporté que l'Envoyé de Dieu a dit : "Quand l'un de vous satisfait un besoin naturel, qu'il ne fasse pas face à la Qibla et qu'il ne lui tourne pas non plus le dos ; tournez-vous alors soit vers l'Est, soit vers l'Ouest (ces deux points cardinaux sont indiqués pour Médine ; il suffit ailleurs de ne se tourner ni du côté de la Mecque, ni du côté de Jérusalem.)." CHAPITRE XII. 1. D'après Wâsi'-ben-Habbân, Ibn-Omar lui dit : "Il y a des gens qui prétendent qu'il ne faut pas s'accroupir pour un besoin naturel avec le visage tourné du côté de la Qibla ou du côté de Jérusalem. Or moi, un jour que j'étais monté sur la terrasse
d'une maison à nous, je vis l'Envoyé de Dieu satisfaire un besoin naturel (accroupi) sur deux briques et le visage tourné du côté de Jérusalem". Mâlik a dit : Par ces mots "accroupis sur les cuisses" il faut entendre celui qui prie sans se soulever de terre et se prosterne en restant attaché au sol. CHAPITRE XIII. 1. Selon 'Aïcha, les femmes du Prophète sortaient la nuit lorsqu'elles avaient à satisfaire un besoin naturel et se rendaient à El-Menâsi', un vaste tertre. Bien que le 'Omar eût dit au Prophète d'empêcher ses femmes de sortir, l'Envoyé de Dieu n'en avait rien fait. Une des femmes du Prophète, Sauda-bent-Zama'a, qui était d'une taille élevée, étant sortie un certain soir à la tombée de la nuit, 'Omar l'interpella en ces termes : "Hé ! Sauda, je te reconnais." 'Omar agit ainsi parce qu'il désirait voir édicter l'interdiction de sortir, et, de fait, Dieu révéla cette interdiction. 2. D'après 'Aïcha, le Prophète a dit : "Femmes, il vous est permis de sortir pour vos besoins." CHAPITRE XIV. 1. 'Abdallah-ben-'Omar a dit : "J'étais monté sur la terrasse de la maison de Hafsa pour une affaire personnelle, lorsque je vis l'Envoyé de Dieu qui accomplissait ses besoins naturels ; il tournait le dos à la Qibla et faisait face à la Syrie." 2. 'Abdallah-ben-'Omar a dit : "Un certain jour, tandis que j'étais sur la terrasse de notre maison, je vis l'Envoyé de Dieu assis sur deux briques et faisant face à Jérusalem." CHAPITRE XV. 1. Anas ibn Mâlik a dit : "Chaque fois que le Prophète sortait pour aller satisfaire un besoin naturel, je l'accompagnais ainsi
qu'un serviteur et nous emportions un vase plein d'eau." CHAPITRE XVI. 1. Anas a dit : "Quand le Prophète sortait pour aller satisfaire un besoin naturel, je le suivais ainsi qu'un de nos serviteurs et nous emportions un vase rempli d'eau." CHAPITRE XVII. 1. Anas ibn Mâlik a dit : "Quand l'Envoyé de Dieu allait à la grade-robe, un serviteur et moi nous emportions un vase rempli d'eau et une pique. L'eau était destinée aux soins de propreté." CHAPITRE XVIII. 1. Abou-Qatâda a rapporté ces paroles de l'Envoyé de Dieu : "Quand l'un de vous boit, qu'il ne respire pas en buvant dans le vase ; quand il va à la garde-robe, qu'il ne touche pas sa verge avec la main droite et qu'il ne s'essuie pas de la main droite." CHAPITRE XIX. 1. D'après Abou-Qatâda, le Prophète a dit : "Quand l'un de vous urine, qu'il ne tienne pas sa verge de la main droite. Il ne faut pas s'essuyer avec la main droite, ni respirer en buvant dans un vase." CHAPITRE XX. 1. Abou Hourayra a dit : "Le Prophète étant sorti pour satisfaire un besoin naturel, je le suivis. Il marchais sans tourner la tête. Je
m'approchai de lui et il me dit : "Cherche-moi des pierres pour me torcher, CHAPITRE XXI. 'Abdallah-ben-Mas'oud a dit : "Le Prophète étant allé à la garde-robe me donna l'ordre de lui apporter trois pierres. Je trouvai bien deux pierres, mais impossible d'en trouver une troisième. Alors je pris une boule de crottin et je l'apportai avec les pierres. Le Prophète prit les deux pierres et jeta le crottin en disant : "Cà, c'est une ordure." CHAPITRE XXII. 1. Ibn 'Abbâs a dit : "Le Prophète fit l'ablution une seule fois (pour chaque partie du corps)." CHAPITRE XXIII. 1. D'après 'Abdallah-ben-Zeïd, le Prophète faisait l'ablution deux fois (pour chaque partie du corps). CHAPITRE XXIV. 1. Homrân, l'affranchi d'Otsmân, rapporte avoir vu 'Otsmân-ben-'Affân ainsi : Il demanda un vase (plein d'eau), en versa à trois reprises sur ses mains et les lava. Puis, ayant introduit sa main droite dans le vase, il (y pris de l'eau) s'en rin¢la bouche et en renifla. Après cela il se lava le visage trois fois ainsi que les deux mains jusqu'aux coudes. Ensuite il se frotta la tête, se lava les pieds jusqu'aux chevilles également à trois reprises et ajouta ces mots : "L'Envoyé de Dieu a dit que quiconque ferait ses ablutions ainsi que je viens de les faire et prierait deux reka' sans que son esprit fût distrait à ce moment, obtiendrait le pardon de ses fautes passées." D'après un autre isnâd, selon 'Orwa qui a rapporté cette tradition de Homrân : après s'être ablué, Otsmân-ben-'Affân dit : "Je vais vous raconter un hadiths que je ne vous aurais pas dit si ce n'était à cause d'un verset du Coran. J'ai entendu le Prophète dire : "A tout homme qui fait ses ablutions et les faits bien, puis qui fait la prière, il sera pardonné toutes les fautes commises entre ce moment et la fin de la prière suivante." 'Orwa ajoute ce verset (dont il a été parlé ci-dessus) était : "Certes ceux qui cachent ce que nous avons révélé...." (sourate II, verset 154). CHAPITRE XXV. 1. Selon Abou Hourayra le Prophète a dit : "Que celui qui fait ses ablutions rejette l'eau qu'il a aspirée par les narines et que celui qui se torche avec des cailloux en emploie un nombre impair." CHAPITRE XXVI. 1. Abou Hourayra rapporte que le Prophète a dit : "Quand l'un de vous fait ses ablutions, qu'il aspire de l'eau par le nez et qu'il la rejette ensuite. Que celui qui se torche avec des pierres en emploie un nombre impair. Quand l'un de vous s'éveille de son sommeil, qu'il se lave la main avant de l'introduire dans l'eau destinée à ses ablutions, car celui qui dort ne sait pas où sa main s'est posée pendant la nuit. CHAPITRE XXVII. 1. 'Abdallah-ben-'Amr a dit : "Au cours d'un voyage le Prophète étant resté en arrière nous rejoignit ensuite au moment où l'heure de la prière de l'après-midi nous pressait. Nous nous mîmes à faire nos ablutions et à frotter (simplement) nos pieds. Alors le Prophète, de sa voix la plus forte, s'écria à deux ou trois reprises : "Malheur aux talons ! qu'ils redoutent le feu de l'Enfer !" CHAPITRE XXVIII. 1. On tient de Homrân, affranchi de 'Otsmân-ben-'Affân qu'il vit 'Otsmân demander (de l'eau) pour faire ses ablutions. 'Otsmân versa de l'eau du vase sur ses deux mains et les lava à trois reprises différentes. De sa main droite il puisa de l'eau, s'en rin¢la bouche, en renifla et rejeta ce qu'il avait reniflé. Il se lava le visage trois fois et un nombre égal de fois les deux mains jusqu'aux coudes. Il se frotta la tête et lava chacun de ses pieds trois fois. Puis il dit : "J'ai vu le Prophète pratiquer ses ablutions de la manière que je viens de faire ; je l'ai entendu dire : "Celui qui pratiquera les ablutions comme je viens de le faire, qui priera deux reka' sans être distrait par quelque chose obtiendra de DIeu le pardon de ses fautes passées." CHAPITRE XXIX. 1. Mohammed-ben-Ziyâd a dit : "Un jour que les fidèles faisaient leurs ablutions avec leurs vases, Abou Hourayra passa près de nous et je l'entendis prononcer ces mots : "Faites l'ablution intégrale, car Abou'-l-Qâsim (Mohamed Sallullahou 'alihi wassalam) a dit : "Malheur aux talons, qu'ils redoutent le feu de l'Enfer !" CHAPITRE XXX. 1. 'Obaïd-ben-Djoraïdj dit un jour à 'Abdallah-ben-'Omar : "Ô Abou-'Abderrahman, je t'ai vu faire quatre choses que je n'ai
jamais vu faire à aucun de tes compagnons. CHAPITRE XXXI. 1. D'après Omm-'Atiyya, le Prophète dit aux femmes qui lavaient (il s'agit de la lotion funéraire de Zaïnab.) le corps de sa fille : "Commencez par la partie droite du corps et par les mêmes endroits que pour les ablutions." 2. D'après 'Aïcha, le Prophète préférait commencer par le côté droit, qu'il s'agît de mettre ses chaussures, de se peigner, de faire ses ablutions et même d'un acte quelconque. CHAPITRE XXXII. 1. Anas ibn Mâlik a dit avoir vu le fait suivant : "Un jour, l'heure de la prière de l'après-midi étant venue, les fidèles cherchèrent vainement de l'eau lustrale sans en trouver. On apporta à l'Envoyé de Dieu, qui était là, de l'eau lustrale. Après avoir plongé la main dans le vase, il ordonna aux fidèles de se servir de cette même eau pour les ablutions. Alors, je vis l'eau sourdre de dessous les doigts du Prophète en sorte que du premier au dernier chacun put faire ses ablutions. CHAPITRE XXXIII. 1. Ibn-Sirîn rapporte qu'il dit à 'Obaïda : "Nous avons des cheveux du Prophète ; ils nous sont parvenus par Anas ou par la
famille d'Anas. 2. D'après Anas, lorsque l'Envoyé de Dieu se fut fait raser la tête (au pèlerinage d'adieu), Abou-Talha fut le premier à ramasser de ses cheveux. CHAPITRE XXXIII bis. 1. D'après Abou Hourayra, l'Envoyé de Dieu a dit : Lorsqu'un chien a bu dans le vase de l'un d'entre vous, que celui-ci lave ce vase sept fois." 2. Selon Abou Hourayra on tient du Prophète qu'un homme vit un chien tellement altéré qu'il mangeait de la terre humide. Prenant alors sa bottine, cet homme s'en servi pour puiser de l'eau qu'il offrit au chien et répéta ce manège jusqu'à ce que l'animal se fût désaltéré. Dieu sut gré à cet homme et le fit entrer au Paradis. 3. 'Abdallah-ben-'Omar a dit : "Au temps de l'Envoyé de Dieu, les chiens allaient et venaient par toute la mosquée et pourtant on n'aspergeait rien de tout cela." 4. 'Adi-ben-Hâtim a dit : "Comme j'avais interrogé le Prophète, il me répondit : "Lorsque tu lances ton chien bien dressé sur une
pièce de gibier et qu'il la tue, tu peux la manger. Mais s'il en a mangé, abstiens-toi, car il ne l'a prise que pour son propre
compte. CHAPITRE XXXIV. 1. Selon Abou Hourayra, le Prophète a dit : "Le fidèle ne cesse pas d'être en état de prier tant qu'il reste à la mosquée attendant le moment de la prière, à moins qu'il n'éprouve quelque impureté accidentelle." Un étranger ayant demandé ce qu'il fallait entendre par "impureté accidentelle", Abou Hourayra lui répondit : "Un bruit, c'est-à-dire un pet." 2. D'après l'oncle paternel de 'Abbâd-ben-Temîm le Prophète a dit : "Qu'on n'interrompe pas la prière tant qu'on n'a pas entendu un bruit (de pet) ou senti une odeur (de vesse)." 3. D'après Mohammed-ben-El-Hanafiya, 'Ali a dit : "J'étais sujet à des suintements érotiques et j'avais honte de questionner à cet égard l'Envoyé de Dieu. Je chargeai donc Al-Miqdâd-ben-El-Aswad de poser la question. Il le fit et le Prophète lui répondit : "En pareil cas l'ablution est nécesaire." 4. Zeïd-ben-Khâlid rapporte qu'il adressa à 'Otsmân-ben-Affân la question suivante : "Que penses-tu du cas où l'homme, qui a eu
commerce avec une femme , n'a pas éjaculé? 5. D'après Abou-Saîd-EL-Khodri, l'Envoyé de Dieu ayant envoyé chercher un homme des Ansâr celui-ci arriva la tête ruisselante
de sueur. "Peut-être dit alors le Prophète, t'avons-nous obligé de te hâter (au moment où il avait été mandé par le Prophète cet
homme avait commerce avec sa femme.) ? CHAPITRE XXXV. 1. D'après Osâma-ben-Zeïd, l'Envoyé de Dieu en revenant de 'Arafa se détourna vers la route des pélerins et satisfit un besoin naturel. "Alors, dit Osâma, je me mis à lui verser de l'eau et il fit ses ablutions. Puis, comme je lui demandais : Ô Envoyé de Dieu, vas-tu maintenant faire la prière ?", il me répondit : "L'endroit où on priera est devant toi." 2. Al-Moghîra-ben-Cho'ba rapporte que, dans un voyage où il accompagnait l'Envoyé de Dieu, celui-ci se retira pour satisfaire un besoin naturel. Al-Moghîra se mit ensuite à verser de l'eau au Prophète pour faire ses ablutions. Le Prophète lava son visage et ses deux mains, passa la main humide sur sa tête et en fit autant sur ses bottines. CHAPITRE XXXVI. 1. Ibn-Abbâs rapporte que 'Abdallah-ben-'Abbâs lui racontant qu'il avait passé la nuit chez sa tante maternelle, Maïmouna, femme du Prophète, s'exprima ainsi : "Je m'étendis en travers du coussin (ce mot doit être pris sans doute dans le sens de matelas.), tandis que l'Envoyé de Dieu s'endormit jusqu'au milieu de la nuit. Un peu avant ou un peu après minuit il se réveilla, se mit sur son séant en se frottant, pour s'éveiller, le visage avec sa main. Ensuite il récita les dix versets qui terminent la sourate intitulée : La Famille de 'Imrân (troisième sourate du Coran) ; puis il alla prendre une outre suspendue là, fit ses ablutions de la manière la plus complète et se mit à prier. "A ce moment, ajoute Ibn 'Abbâs, je me levai à mon tour, et, après avoir fait exactement ce qu'avait fait le Prophète, j'allai me placer debout à son côté. Il posa alors sa main sur ma tête, prit mon oreille droite et la roula entre ses doigts. Après cela il fit à six reprises différentes deux reka', puis une reka' impaire et se recoucha jusqu'au moment où le muezzin arriva. Sa levant aussitôt, il fit deux légères reka' et partit pour aller faire la prière du matin. CHAPITRE XXXVI. 1. Asmâ-bent-Abou-Bakr a dit : "J'allai voir 'Aïcha, la femme du Prophète, au moment de l'éclipse de soleil. Tous les fidèles debout faisaient la prière et 'Aïcha priait également. "Qu'ont donc les fidèles ?" demandai-je. Alors tout en disant : "Gloire à Dieu !" 'Aïcha fit un geste de la main vers le ciel. "Est-ce un signe divin ?" repris-je. Elle me fit signe que oui. Je me tins debout pour prier, mais je ne tardai pas à être pris d'étourdissement et je dus me verser de l'eau sur la tête. "Quand l'Envoyé de Dieu fut rentré chez lui, il loua Dieu, le glorifia et dit : "Il n'est aucune des choses que je n'avais jamais vues
que je ne vienne de voir pendant cet testation en prière, y compris le Paradis et l'Enfer. Il m'a aussi été révélé que vous seriez
tourmentés dans la tombe comme CHAPITRE XXXVIII. 1. D'après Yahya-ben-'Amr-El-Mâzini, qui tenait la chose de son père, un homme dit à 'Abdallah-ben-Zeïd, le grand père de
'Amr-ben-Yahya : "Peux-tu me montrer comment l'Envoyé de Dieu faisait ses ablutions ? CHAPITRE XXXIX. 1. Yahya-ben-'Amâra-ben-Abou-Hasan a dit : "J'étais présent lorsque 'Amr-ben-Abou-Hasan interrogea 'Abdallah-ben-Zeïd au sujet de l'ablution du Prophète. 'Abdallah demanda un bassin plein d'eau et pratiqua devant eux l'ablution telle que la faisait le Prophète. Il versa de l'eau du bassin sur ses deux mains et les lava trois fois. Ensuite il puisa de sa main de l'eau dans le bassin à trois reprises, se rin¢la bouche, aspira de l'eau par le nez et la rejeta. Puisant de nouveau avec sa main, il se lava le visage à trois reprises, puis puisant des deux mains, il se lava les mains deux fois jusqu'aux coudes. Enfin il puisa encore avec une seule main et se frotta la tête, avec les deux mains, une seule fois, en allant d'avant en arrière et d'arrière en avant. Il termina en se lavant les deux pieds jusqu'aux chevilles." CHAPITRE XL. 1. Abou-Djohaïfa a dit : "Le Prophète vint nous trouver vers le milieu du jour ; on lui apporta de l'eau pour faire ses ablutions. Quand il eut fini, les fidèles se mirent à prendre l'eau qui restait et à s'en frotter. Le Prophète pria deux reka' pour la prière de midi et deux reka' pour celle de l'après-midi. Il avait devant lui une pique (fichée en terre)." Abou-Mousa a dit : "Le Prophète demanda un bol plein d'eau : il se lava le visage et les deux mains avec cette eau et rejeta de l'eau avec sa bouche dans le bol. Puis il dit à ses deux compagnons : "Buvez de cette eau et répandez-en sur vos visages et sur vos poitrines." 2. Mahmoud-ben-Er-Rebî raconte que Ibn-Chihâb a dit que c'était lui, Mahmoud, à qui l'Envoyé de Dieu avait lancé de l'eau avec sa bouche ; il était alors enfant et l'eau provenait de leur puits. 'Orwa, d'après Al-Misouar et un autre, qui se confirmait réciproquement, a dit : "Lorsque le Prophète faisait ses ablutions les fidèles se disputaient violemment l'eau qui restait (dans son vase à ablutions)." 3. Es-Sâïb-ben-Yezîd a dit : "Ma tante maternelle m'avait emmené chez le Prophète. "Ô Envoyé de Dieu, lui dit-elle, voici le fils de ma soeur qui a la plante des pieds endolorie." Le Prophète me passa la main sur la tête et appela sur moi les bénédictions du Ciel. Ensuite il fit ses ablutions et je bus le reste de l'eau (dont il s'était servi). Puis je me tins debout derrière lui et j'aper le sceau de la prophétie entre ses omoplates ; ce sceau ressemblait au bouton d'une tapisserie. CHAPITRE XLI. 1. Yahya-ben-'Omâra rapporte que 'Abdallah-ben-Zeïd vida de l'eau du vase sur ses deux mains et les lava. Ensuite il se lava (la
bouche) CHAPITRE XLII. Du fait de se frotter la tête une seule fois. 1. Yahya-ben-'Omâra a dit : "J'étais présent lorsque 'Amr-ben-Abou-Hasan interrogea 'Abdallah-ben-Zeïd au sujet des ablutions du Prophète. 'Abdallah demanda un bassin plein d'eau et leur fit ainsi l'ablution : Il versa de l'eau sur ces deux mains et les lava trois fois. Ensuite il introduisit sa main dans le bassin, y puisa trois fois avec le creux de sa main, se rin¢la bouche et le nez, rejeta l'eau aspirée, le tout à trois reprises différentes. Plongeant de nouveau sa main dans le vase, il se lava trois fois le visage puis il introduisit sa main dans le vase, se lava les deux mains jusqu'aux coudes par deux fois. Cela fait, il plongea encore la main dans le vase, se frotta la tête avec la main, d'avant en arrière et d'arrière en avant ; enfin, replongeant sa main dans le vase, il se lava les deux pieds. 2. Wohaïb a rapporté qu'il se frotta la tête une seule fois. CHAPITRE XLIII. 1. 'Abdallah-ben-'Omar a dit : "Au temps de l'Envoyé de Dieu, les hommes et les femmes faisaient leurs ablutions ensemble." CHAPITRE XLIV. 1. Djarîr a dit : "L'Envoyé de Dieu était venu me faire une visite alors que j'étais malada et avais perdu connaissance. Le Prophète fit ses ablutions et versa sur moi l'eau dont il s'était servi. Je revins à moi et dis : "Ô Envoyé de Dieu, à qui appartiendra ma succession ? Mes seuls héritiers sont autres que mon père ou un fils." Ce fut alors que fut révélé le verset relatif aux successions. CHAPITRE XLV. 1. Homaid rapporte que Anas lui a dit : "L'heure de la prière étant venue, ceux dont la maison était proche se rendirent dans
leurs familles (pour y faire leurs ablutions), mais un certain nombre de fidèles restèrent. On apporta à l'Envoyé de Dieu une
bassine en pierre remplie d'eau. La bassine était trop petite pour qu'on pût y étendre la main. Tous les fidèles présents firent
cependant leurs ablutions. "Et combien étiez-vous, dîmes-nous à Anas ? 2. D'après Abou-Mousa, le Prophète se fit apporter une cruche contenant de l'eau ; il lava ses deux mains, son visage avec l'eau de ce vase et y lan¢de l'eau de sa bouche. 3. 'Abdallah-ben-Zeïd a dit : "L'Envoyé de Dieu étant venu nous trouver nous lui présentâmes de l'eau dans un bassin en cuivre. Il fit ses ablutions se lavant le visage trois fois, les deux mains deux fois, se frottant la tête d'avant en arrière et d'arrière en avant et se lavant les deux pieds." 4. 'Aïcha a dit : "Lorsque le Prophète fut affaibli et que son mal eut empiré, il demanda à ses femmes la permission de passer le
temps de sa maladie dans mon appartement. La permission lui ayant été donné, il se rendit chez moi, ses pieds trainant sur le
sol, mais soutenu par deux hommes, 'Abbâs et une autre personne. Comme, dit 'Obaïd-Allah, je racontai cela à
'Abdallah-ben-'Abbâs, il me demanda : "Sais-tu qui était cette autre personne ? """ Non, répondis-je. 'Aïcha racontait encore que le Prophète, après avoir gardé la chambre et avoir été gravement malade, dit : "Versez sur moi l'eau de sept outres dont les cordons n'ont pas été dénoués ; peut-être serai-je à même ensuite de faire des recommandations aux fidèles." On le fit alors asseoir dans une bassine appartenant à Hafsa, une des femmes du Prophète. Puis nous nous mîmes à lui verser de l'eau de ces outres jusqu'à ce qu'il commen¢à nous faire signe que c'était assez. Il sortit ensuite pour aller au milieu des fidèles. CHAPITRE XLVI. 1. Yahya-ben-'Omâra a dit : "Mon oncle paternel employait beaucoup d'eau dans ses ablutions. Un jour il dit à 'Abdallah-ben-Zeïd : "Apprends-moi comment tu as vu l'Envoyé de Dieu faire ses ablutions". 'Abdallah demanda alors un broc plein d'eau ; il versa de ce liquide sur ses deux mains et les lava trois fois. Il plongea ensuite sa main dans le broc, se rin¢la bouche et le nez à trois reprises différentes avec l'eau qu'il en retira en une seule fois. Plongeant de nouveau la main dans le broc, il y puisa de l'eau et se lava le visage trois fois. Après cela il se lava deux fois les mains jusqu'aux coudes, prit de l'eau avec ses deux mains, se frotta la tête promenant ses deux mains d'avant en arrière puis d'arrière en avant. Enfin il se lava les deux pieds. "Telle est, ajouta-t-il, la fa○ dont j'ai vu le Prophète faire ses ablutions." 2. D'après Anas, le Prophète demanda un vase rempli d'eau ; on lui apporta un bol peu profond où il y avait un peu d'eau et il y plongea ses doigts. "Aussitôt ajoute, Anas, je vis l'eau sourdre d'entre ses doigts. J'évalue de soixante-dix à quatre-vingts le nombre de ceux qui firent leurs ablutions (avec cette eau)." CHAPITRE XLVII. 1. 'Anas a dit : "Le Prophète lavait (son corps) ou se lavait, avec un sâ d'eau et allait jusqu'à cinq modd ; il faisait ses ablutions avec un seul modd. (Le modd est une mesure de capacité équivalant à un quart de sâ qui lui-même contient cinq rotl) Du fait de passer sa main (humide) sur ses bottines. 1. D'après Sa'd-ben-Abou-Waqqâs, le Prophète passa sa main humide sur ses bottines. 'Abdallah-ben-'Omar ayant interrogé son père à ce sujet, celui-ci répondit : "Oui, c'est exact. D'ailleurs quand Sa'd a rapporté une tradition sur le Prophète, il est inutile de chercher une autre information." 2. Al-Moghîra-ben-Cho'ba rapporte que l'Envoyé de Dieu étant sorti pour satisfaire un besoin naturel, il le suivit en portant un vase plein d'eau. Al-Moghîra versa de l'eau au Prophète quand celui-ci eut satisfait ses besoins. Le Prophète fit ses ablutions et passa sa main humide sur ses bottines. 3. Dja'far-ben-'Amr-ben-Omayya-Edh-dhamri tenait de son père que celui-ci avait vu le Prophète passer sa main humide sur ses bottines." CHAPITRE XLIX. 1. Al-Moghîra a dit : "Au cours d'un voyage où j'accompagnais le prophète, je voulus lui enlever ses bottines, mais il me dit : "Laisse-les moi, j'avais fait l'ablution de mes pieds quand je les ai chaussées." Et il passa sa main humide sur ses bottines." CHAPITRE L. 1. D'après 'Abdallah-ben-'Abbâs l'Envoyé de Dieu, ayant mangé de l'épaule de mouton, fit sa prière sans procéder à l'ablution. 2. 'Amr-ben-Omayya rapporte qu'il vit l'Envoyé de Dieu dépecer une épaule de mouton, puis, comme on appelait à la prière, il jeta son couteau et pria sans faire d'ablutions. CHAPITRE LI. 1. Sowaïd-ben-En-No'mân rapporte qu'il partit avec l'Envoyé de Dieu, l'année de Khaïbar. "Arrivés à Es-Sahbâ, ajoute-t-il, la localité la plus proche de Kbaïbar, le Prophète fit la prière de l'après-midi ; puis demanda des vivres ; or comme on n'avait apporté que du sawîq, il donna l'ordre de le mouiller d'eau, et, cela fait, il en mangea. Nous mangeâmes nous-mêmes ensuite, puis l'Envoyé de Dieu fit la prière du coucher du soleil. Il s'était contenté de ses rincer la bouche sans faire ses ablutions et nous fîmes comme lui". 2. D'après Maïmouna, le Prophète mangea chez elle de l'épaule de mouton et fit la prière sans pratiquer d'ablutions. CHAPITRE LII. 1. Selon Ibn 'Abbâs, l'Envoyé de Dieu, ayant bu du petit lait, se rin¢la bouche et dit : "Certes le petit lait contient des matières impures (il s'agit des matières graisseuses qui montent à la surface du petit lait)." CHAPITRE LIII. 1. Selon 'Aïcha l'Envoyé de Dieu a dit : "Si, pendant qu'il prie, l'un de vous somnole, qu'il aille se coucher et y reste jusqu'à ce qu'il n'ait plus sommeil. Certes, celui qui prie en somnolant n'a pas conscience de ce qu'il fait, et peut-être alors qu'au lieu de demander pardon de ses péchés, il appelle la malédiction sur lui." 2. D'après Anas, le Prophète a dit : "Quand l'un de vous somnole durant la prière, qu'il aille dormir et attende qu'il soit en état de savoir ce qu'il récite." CHAPITRE LIV. 1. Anas a dit : "Le Prophète faisait ses ablutions avant chaque prière". Et, comme 'Amr-ben-'■ir demandait à Anas comment ils faisaient eux-mêmes, celui-ci répondit : "Chacun de nous se contentait d'une seule ablution tant qu'une impureté accidentelle ne survenait pas." 2. Sowaïd-ben-En-No'mân a dit : "Nous partîmes avec l'Envoyé de Dieu, l'année de Khaïbar. Lorsque nous fûmes arrivés à Es-Sahbâ, l'Envoyé de Dieu fit avec nous la prière de l'après-midi. Cette prière terminée, il demanda à manger et on n'apporta que du sawîq. Nous mangeâmes et bûmes, puis le Prophète se leva pour la prière du coucher du soleil. Il se rin¢la bouche et dirigea la prière du coucher du soleil sans faire d'ablutions." CHAPITRE LV. Ibn 'Abbâs a dit : "Passant près d'un des jardins enclos de Médine CHAPITRE LVI. 1. Anas ibn Mâlik a dit : "Chaque fois que l'Envoyé de Dieu allait satisfaire un besoin naturel, je lui apportais de l'eau pour se laver." CHAPITRE LVI bis. 1. D'après Ibn 'Abbâs le Prophète, passant auprès de deux tombes, dit : "On tourmente les deux morts enterrés ici, mais ce n'est
point pour une chose importante, car l'un d'eux ne se garait pas des taches d'urine et l'autre colportait des médisances." Le
Prophète prit ensuite une branche de palmier encore verte ; il la fendit en deux et planta chacun des morceaux sur un des
tombeaux. "Pourquoi agis-tu ainsi, lui demanda-t-on ? CHAPITRE LVII. Selon Anas ibn Mâlik le Prophète vit un Arabe uriner dans la mosquée. "Laissez-le faire", dit-il. Puis quand l'Arabe eut terminé, il demanda de l'eau et la répandit en cet endroit. CHAPITRE LVIII. 1. Abou Hourayra a dit : "Un Arabe se mit à uriner dans la mosquée. Les fidèles l'appréhendèrent à l'envi, mais le Prophète leur
dit : "Laissez-le faire et versez ensuite un sceau d'eau 2. Anas ibn Mâlik a dit : "Un Arabe entra dans la mosquée et se mit à uriner sur un point du sol. Les fidèles le bousculèrent, mais le Prophète les retint. Quand l'homme eût fini d'uriner, le Prophète donna l'ordre d'apporter une jatte d'eau et la répandit sur l'endroit souillé." CHAPITRE LIX. 1. 'Aïcha, la mère des Croyants, a dit : "On amena au Prophète un jeune enfant qui urina sur les vêtements du Prophète. Ce dernier demanda de l'eau et la fit simplement couler sur l'étoffe à l'endroit souillé." 2. Omm-Qaïs-bent-Mihsan rapporte qu'elle apporta un jour au Prophète un de ses enfants qui ne mangeait pas encore. Le Prophète le fit asseoir dans son giron ; puis, l'enfant ayant uriné sur son vêtement, il demanda de l'eau et en aspergea l'endroit souillé, mais sans le laver. CHAPITRE LX. Hodzaïfa a dit : "Le Prophète se rendit auprès d'immondices qu'on avait accumulés en tas, et là, il urina debout. Puis il demanda de l'eau ; je lui en apportai et il fit ses ablutions." CHAPITRE LXI. 1. Hodzaïfa a dit : "Je me vois encore un certain jour marchant en compagnie du Prophète. Il se rendit auprès d'immondices mises en tas derrière un mur et là, se tenant debout comme le fait chacun de vous, il se mit à uriner. Comme je m'écartai de lui, il me fit signe de m'approcher. J'allai vers lui et me tins debout près de lui jusqu'à ce qu'il eût achevé d'uriner. CHAPITRE LXII. Abou-Wâïl a dit : "Abou-Mousa-El-Ach'ari se montrait sévère sur la question d'uriner ; il rappelait que chez les Benou-Israël tout vêtement souillé par l'urine était mis en pièces. "Plût au ciel, ajoute Hodzaïfa, que Abou-Mousa, se fut montré plus modéré, car l'Envoyé de Dieu s'approcha un jour d'un tas d'immondices et urnia dessus en restant debout." CHAPITRE LXIII. 1. Asmâ a dit : "Une femme vint trouver le Prophète et lui posa la question suivante : "Quand l'une de nous tache son vêtement
du sang de ses menstrues, comment penses-tu qu'elle doive faire ? 2. 'Aïcha a dit : "Fâtima-bent-Hobaïch alla trouver le Prophète et lui dit : "Ô Envoyé de Dieu, je suis sujette à des pertes
prolongées si bien que je ne suis jamais en état de pureté. Dois-je m'abstenir de la prière ? CHAPITRE LXIV. 1. 'Aïcha a dit : "Je lavais les impuretés qui souillaient le vêtement du Prophète et souvent, quand il se rendait à la prière, les traces du lavage apparaissaient encore sur son vêtement." 2. Solaiman-ben-Yasâr ayant interrogé 'Aïcha au sujet du sperme qui tombe sur un vêtement, elle répondit ; "Je lavais le sperme qui avait souillé le vêtement de l'Envoyé de Dieu. Il se rendait à la prière avec son vêtement encore empreint de taches d'eau provenant de ce lavage." CHAPITRE LXV. 1. 'Amr-ben-Maïmoun ayant interrogé Solaïman-ben-Yasâr au sujet du vêtement souillé par le sperme, celui-ci répondit : "'Aïcha a dit : "Je lavais ces impuretés pour les faire disparaître du vêtement de l'Envoyé de Dieu. Il se rendait ensuite à la prière avec des taches d'eau encore apparentes à la suite de ce lavage." 2. 'Aïcha a dit qu'elle lavait les taches de sperme qui souillaient le vêtement du Prophète : "J'y voyais encore une marque CHAPITRE LXVI. 1. Anas a dit : "Des gens de la tribu de 'Okl Abou-Qilâba a dit : "Ces gens-là avaient volé, tué, abandonné leur foi pour redevenir infidèles et ils avaient déclaré la guerre à Dieu et à son Envoyé." 2. Anas a dit : "Avant d'avoir construit la mosquée (de Médine), le Prophète faisait la prière dans les parcs à moutons." CHAPITRE LXII. 1. D'après Maïmouna, le Prophète, interrogé au sujet de graisse dans laquelle une souris était tombée, répondit : "Jetez la souris et toute la graisse qui l'environnait et mangez le reste de votre graisse." 2. Selon Maïmouna, le Prophète, interrogé au sujet de graisse dans laquelle une souris était tombée, répondit : "Prenez la souris et la graisse qui l'environnait et jetez le tout." Ma'n rapporte que cette tradition lui a été racontée un nombre de fois qu'il ne saurait préciser par Mâlik, l'ayant re¢ d'Ibn 'Abbâs, qui la tenait lui-même de Maïmouna. 3. D'après Abou Hourayra, le Prophète dit : "Toute blessure que le musulman recevra en combattant dans la voie de Dieu, reprendra, au jour de la Résurrection, la forme exacte qu'elle avait quand elle fut produite et le sang en coulera de nouveau. Ce sang aura bien la couleur du sang ordinaire, mais son parfum sera celui du musc." CHAPITRE LXIII. 1. Abou Hourayra rapporte qu'il a entendu l'Envoyé de Dieu prononcer les paroles suivantes : "Nous les derniers (en ce monde), serons les premiers (dans l'autre monde)." D'après le même isnâd, Abou Hourayra rapporte que le Prophète a dit : "Qu'aucun de vous n'urine dans l'eau stagnante qui n'a point d'écoulement, ni qu'ensuite il se lave dans cette eau." CHAPITRE LXVIII. 1. 'Abdallah-ben-Mas'oud rapporte le fait suivant : "Le Prophète était prosterné, disant à trois reprises : "Ô mon Dieu, à toi de tirer vengeance des Qoraïch !" Cette malédiction peina vivement les Qoraïch, car ils pensaient que toute invocation faite à la Mecque devait être exaucée. Ensuite le Prophète désigna chacun nominativement et dit : "Ô mon Dieu, charge-toi de Abou-Djahl, charge-toi de 'Otba-ben-Rebî'a, de Chaïba-ben-Rebî'a, de Al-Walîd-ben-'Otba, de Omayya-ben-Khalaf, de 'Otba-ben-Abou-Mo'ayt", et il en désigna un septième dont le nom n'a pas été retenu. "Par Celui entre les mains de qui est ma vie, ajouta 'Abdallah, j'ai vu tous ceux que l'Envoyé de Dieu avait énumérés gisants dans le qalîb (puits), le qalîb de Bedr." CHAPITRE LXX. Des mucosités buccales, nasales et autres qui atteignent les vêtements. -- 'Orwa-ben-Misouar et Merouân rapportent que l'Envoyé de Dieu, au temps de Hodaybiya, sortit, etc..., et que le Prophète ne rejetait aucune mucosité sans qu'elle fût recueillie par la main d'un homme d'entre ceux qui s'en frottait le visage et la peau. 1. Anas a dit : "Le Prophète cracha sur son vêtement." CHAPITRE LXXI. 1. 'Aïcha rapporte que le Prophète a dit : "Toute boisson enivrante est interdite." CHAPITRE LXXII. 1. Abou-Hâzim, sans que personne fût interposé entre lui et Sahl-ben-Sa'd-Es-Sâ'idi, entendit ce dernier répondre ainsi à des gens qui lui demandaient avec quoi on avait soigné la blessure du Prophète : "Personne n'est plus au courant de la chose que moi. 'Ali avait apporté son bouclier plein d'eau et Fâtima lava le visage du Prophète que le sang souillait. On prit ensuite une natte, on la brûla, et avec les cendres on tamponna la blessure." CHAPITRE LXXIII. 1. Abou-Mousa a dit : "J'allai trouver le Prophète un jour et le trouvai se frottant les dents avec son frottoir à la main et faisant entendre les cris O' ! O' ! Il semblait que le frottoir faisait le bruit de quelqu'un qui vomit." 2. Hodzaïfa a dit : "Quand il se levait la nuit (pour prier), le Prophète se passait le frottoir pour les dents dans la bouche." CHAPITRE LXXIV. CHAPITRE LXXV. Suivant Al-Barâ-ben-'Azib, le Prophète lui a dit : "Lorsque tu gagneras ton lit, fais des ablutions comme les ablutions de la prière, puis couche-toi sur le côté droit ; ensuite, dis : "Ô mon Dieu, je te livre mon visage, je te confie entièrement toutes mes affaires,
je place mon dos sous ta protection et cela par amour et par crainte de toi, car on ne saurait trouver d'asile ou de refuge contre
toi ailleurs qu'aupèrs de toi. Je crois au Livre que tu as révélé, à ton Prophète que tu as envoyé." Et si tu meurs cette nuit-là, tu
mourras dans la foi musulmane. Fais que ces paroles soient les dernières que tu prononceras." Comme je répétais ces paroles du Prophète, ajouta Al-Barâ, quand je fus arrivé à ces mots : "Ô mon Dieu, je crois au livre que tu as révélé" j'ajoutai "et à son
Envoyé." |
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