2-5 : Le voyage | Islamopédie
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1) Les questions du culte et de dévotion

< 1-1 : La science et ses mérites

< 1-2 : La purification et ses secrets, la prière et tout ce qui s'y rapporte

< 1-3 : La zakât (aumône légale), ses secrets et de tout ce qui s'y rapporte

< 1-4 : Le jeûne, ses secrets, ses aspects importants et de tout ce qui s'y rapporte

< 1-5 : Le pèlerinage, ses secrets, ses mérites, ses règles de convenance

< 1-6 : Les règles de convenance pour aborder le Coran munificent et l'évocation de ses mérites

< 1-7 : Les invocations

2) Les coutumes et les habitudes

< 2-1 : Les règles de bienséances concernant le repas et les réceptions

< 2-2 : Le mariage, ses bonnes règles et ce qui s'y rapporte

< 2-3 : Les règles relatives aux moyens d'existence et de l'acquisition des biens

< 2-4 : Les règles de la compagnie, de la fraternité, de la cohabitation avec les créatures

< 2-5 : Le voyage

< 2-6 : La recommandation du bien et de l'interdiction du mal

3) Ce qui est périlleux

< 3-1 : L'explication des merveilles du coeur

< 3-2 : Les exercices spirituels de l'âme et l'amélioration du caractère

< 3-3 : La réduction des deux appétits

< 3-4 : Les dégâts de la langue

< 3-5 : La désapprobation de la colère, du ressentiment et de l'envie

< 3-6 : La dépréciation des honneurs et de la duplicité et leur remède

< 3-7 : La dépréciation de l'orgueil et de la fatuité

< 3-8 : La vanité, ses formes et ses degrés

4) Ce qui sauve

< 4-1 : La repentance, ses conditions, ses principes de base et tout ce qui s’y rapporte

< 4-2 : La patience est de l’action de grâce

< 4-3 : L’espérance et la crainte

< 4-4 : L’ascètisme et la pauvreté

< 4-5 : Le Tawhid, le Tawakkoul et sa vertu

< 4-6 : L’amour, le désir ardent, la familiarité et le contentement

< 4-7 : L’évocation de la tombe
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2-5 : Le voyage
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Introduction

Le voyage est un moyen pour se délivrer de quelque chose qu’on fait et pour atteindre quelque chose qu’on désire.

Mais il y a deux sortes de voyages : un voyage physique avec le corps en quittant son pays natal pour un autre et le voyage qui est le cheminement du cœur depuis le plus bas de l’échelle de l’existence jusqu’au royaume des cieux. Evidement ce dernier est le plus noble des deux voyages. En effet, celui qui se maintient en arrêt dans l’état qu’il a connu après sa naissance et qui se pétrifie dans ce qu’il saisit au vol de l’imitation des parents, garde le degré de l’imperfection, se contente d’une position imparfaite et préfére les ténèbres de la réclusion et l’exiguïté de la prison à un espace aussi grand que les cieux et la terre.

Le poète dit : « Je n’a jamais vu chez les gens un défaut plus lourd que la déficience à atteindre la perfection pour ceux qui le peuvent. » Mais comme celui qui s’engage dans ce genre de voyage est constamment exposé aux périls, les chemins et les routes de ce voyage ont perdu leurs traces. S’agissant du voyage physique, il a de multiples formes et il possède des vertus et des risquées très graves. En effet, il est assimilable dans son approche à la retraite et à la fréquentation dont nous avons parlé auparavant en évoquant la méthode appropriée pour les aborder.

En effet, les intérêts qui le motivent se repartissent entre la nécessité de fuir quelque chose ou celle de rechercher une autre. Ainsi, la fuite due soit à cause de quelque chose de nuisible pour les affaires du bas-monde, comme la fuite de la peste lorsqu’elle sévit dans un pays donné, ou la crainte d’une querelle et d’une dispute, ou la hausse des prix, soit à la suite de quelque chose de nuisible pour la foi, comme dans le cas de celui qui est éprouvé dans son pays natal par des biens, ou une réputation, ou des conditions sociales qui l’empêchent de se consacrer à Dieu - عز و جل - ; il préfère dans ce cas l’exil et l’effacement et éviter l’aisance et la réputation, ou dans le cas de celui qui est invité à participer à une innovation blâmable ou à assumer une haute charge qu’il estime illicite, il recherche alors la fuite pour les éviter. Quant à ce qui est recherché, cela peut être mondain comme les biens et les réputations, ou sacré comme la science portant sur les questions de la foi du fidèle, ou sur sa morale personnelle, ou sur les Signes de Dieu - عز و جل - sur Sa terre. Ainsi, jamais un érudit réputé pour sa science depuis l’époque des compagnons jusqu’à la notre, n’a été connu sans qu’on ne se mette en voyage pour s’initier auprès de lui.

Pour ce qui est de la connaissance de sa propre morale personnelle pour le fidèle, c’est une question qui est elle aussi importante, car le cheminement vers la vie future ne peut se réaliser qu’en améliorant le caractère. D’ailleurs le mot arabe safar qui signifie le voyage a été appelé ainsi parce qu’il conduit à la morale.

En un mot, dans son pays, l’âme ne manifeste pas ses perversions et son immoralité, parce qu’elle se familiarise avec ce qui est conforme à sa nature comme accoutumances et ce n’est qu’en supportant les risques du voyages, en se coupant de son accoutumance et en éprouvant les difficultés de l’exil, que se révèlent ses cotés dangereux et se dévoilent ses multiples défauts.

Quant aux Signes de Dieu - عز و جل - sur Sa terre, leur contemplation procure beaucoup de bienfaits pour celui qui y réfléchit. En effet, la terre comporte des composantes imbriquées les unes dans les autres, des montagnes, des territoires immenses, des déserts, des océans, de grandes variétés d’espèces animales et végétales, et il n’y a rien qui n’atteste pour Dieu Son Unicité et qui ne glorifient dans un langage particulier, que ne perçoit que celui qui prête l’oreille et qui est témoin. Nous entendons par l’écoute, ici, l’ouïe intérieur qui permet de percevoir ce qui exprime l’état, car il n’y a pas un seul atome dans les ceux et la terre qui ne possède pas des signes qui attestent l’Unicité de Dieu - عز و جل -.

Nous avons indiqué aussi que, parmi les vertus du voyage, il y a la fuite de la renommée, des charges et de la multiplicité des rapports, car la foi ne devient plénière qu’au moyen d’un cœur libre de tout attachement à ce qui est autre que Dieu. Or on imagine mal que le cœur dans le bas-monde puisse se libérer de toutes ses attaches et des besoins fondamentaux. Mais on peut imaginer la possibilité de les atténuer et de les réduire ; voila pourquoi ceux qui se sont allégés sont sauvés et ne périssent que ceux qui s’écroulent sous de lourds fardeaux. Par al-Mukhif (celui qui a un fardeau léger) nous entendons celui dont le bas-monde n’est pas un soucis majeur.

Le voyage licite

Ce qui est nécessaire pour le voyageur




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