8 - L'esprit | Islamopédie
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1 - Il n'engendre pas. Il n'est pas engendré

2 - Si mes actions sont décrétées par Dieu, pourquoi me juge-t-Il ?

3 - Pourquoi Dieu a-t-Il créé le mal ?

4 - Et quelle est la faute de ceux qui ignorent le Coran ?

5 - Le Paradis et le feu de l'Enfer

6 - La religion est-elle un opium ?

7 - Et la femme ? Qu'est-elle devenue dans l'Islam ?

8 - L'esprit

9 - La conscience

10 - Les rites du pèlerinage sont-ils du paganisme ?

11 - Pourquoi le Coran n'est pas l'oeuvre de Muhammad

12 - Il est impossible que le Coran soit l'oeuvre d'un homme

13 - Le Coran à l'épreuve du doute

14 - La religion et la théorie de l'évolution

15 - À propos de la formule « Il n'y a pas de dieu sauf Dieu »

16 - Kaf-ha-ya-'ayn-sad

17 - Le miracle

18 - Signification de la religion

19 - À nous le bonheur d'ici-bas ! À vous les rêves !
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8 - L'esprit
( Accueil > Bibliothèque > Moustapha Mahmoûd > Dialogue avec un ami athée)

Mon ami savait que la question à aborder serait complexe.

- Quelle preuve possèdes-tu, me dit-il, pour affirmer que l'homme a un esprit, qu'il ressuscitera après la mort, qu'il n'est pas uniquement un corps condamné à retourner en poussière ? Et qu'affirme votre religion du spiritisme ?

Après un moment de réflexion, je répondis :

- Certes, le problème est ardu. Tout ce que l'on peut dire sur l'esprit reste très vague et les vérités dont on dispose sont plutôt rares. Ces vérités, toutefois, sont de notre côté, non du vôtre.

Je m'interrompis quelques instants encore pour rassembler mes idées. Puis je repris :

- Réfléchissons ensemble. Le premier indice pouvant nous servir à prouver l'existence de l'esprit, c'est que l'homme possède une double nature.

Il y a tout d'abord l'homme extérieur, apparent, visible. C'est son corps, qui a toutes les propriétés de la matière : il peut être pesé, mesuré, délimité dans l'espace et le temps. D'un état à l'autre, d'un moment à l'autre, il est perpétuellement en changement, en mouvement, en devenir. Le corps connaît en effet une alternance d'états : santé-maladie, corpulence-maigreur, rougeur-pâleur, activité-nonchalance, sommeil-éveil, faim-rassasiement... À ce corps est adjointe une suite ininterrompue d'émotions, d'affections, de passions et de craintes qui se succèdent dans le cerveau.

Puisque le corps et les émotions qui lui sont liées ont les propriétés de la matière, nous affirmons que le corps de l'homme et son âme animale proviennent de la matière.

Mais il y a aussi l'homme intérieur, entièrement distinct du premier. C'est un homme d'un autre genre, qui se caractérise par la stabilité, la durée, la non-soumission à l'espace et au temps. Cet homme intérieur englobe la raison avec ses normes, ses critères et ses catégories, la conscience morale avec ses jugements, le sens esthétique et le Moi dans lequel sont regroupés tous les attributs qui précèdent : raison, conscience, sens esthétique, sens moral.

Le Moi est totalement distinct du corps et de l'âme animale qui est un foyer d'appétits et de vils désirs.

Le Moi est l'être profond et absolu par lequel l'homme a pleine conscience de lui-même, de son existence, de son sentiment d'être une personne à sa place en ce monde.

Ce sentiment est stable, continu et non sujet au changement. Les états du corps (corpulence, maigreur, maladie...) ne l'affectent pas. Il n'est pas tributaire du temps : passé, présent et avenir n'ont aucun impact sur lui. Il s'agit d'un présent continuel qui ne disparaît pas comme le passé, mais qui s'exprime dans une sensation de durée, de permanence.

Il s'agit donc d'une autre sorte d'existence qui ignore, elle, les propriétés de la matière. Aucune variation ne survient en elle. Elle n'est pas délimitée par un espace ou un temps. Elle ne peut être ni pesée, ni mesurée. Au contraire, elle est la référence par laquelle nous évaluons tout changement, l'absolu par lequel nous connaissons ce qui est relatif dans le monde matériel.

La meilleure manière de définir cette existence est de dire qu'elle est de nature spirituelle.

On peut dès lors se demander lequel des deux définit vraiment l'homme : son corps ou son esprit ?

Pour répondre à cette question, il faut tout d'abord rechercher lequel des deux commande à l'autre.

Selon les matérialistes, l'homme n'est qu'un corps et c'est lui qui commande. Quant à tout ce que j'ai mentionné plus haut – raison, logique, sens esthétique, sens moral, conscience – et à cette soi-disant affabulation que serait le Moi, tout cela serait, selon eux, un supplément d'importance secondaire, ayant pour fonction d'obéir au corps, d'exécuter ses ordres, d'être à son service, de satisfaire ses passions et ses caprices.

Voilà ce que prétendent nos chers matérialistes. Mais ils ont tort. En réalité, c'est le corps qui doit suivre les ordres, et non les donner.

Il arrive que le corps soit affamé et que nous refusions de lui donner sa ration de nourriture parce que, pour plaire à Dieu, nous avons décidé de jeûner. Nous pouvons faire obstacle à ses passions.

Le matin, au réveil, le corps ne se met-il pas spontanément à exécuter le plan de travail que lui a fixé la raison et à le suivre point par point, d'heure en heure ? Qui obéit ici ? Qui commande ?

Lorsqu'un homme accepte de sacrifier sa vie en attachant autour de son corps une ceinture d'explosifs pour aller détruire un char et ses occupants, quel rôle joue le corps à ce moment-là ? Où est le profit matériel que lui vaudra sa mort ? Qui, dans ce cas, commande ? Que l'esprit décide la mort du corps en un moment d'idéal aussi intense, aucune doctrine matérialiste ne peut l'expliquer par un gain matériel. Le corps ne peut résister à l'ordre qui lui est donné. Il n'en a pas la force. Il n'a plus qu'à s'effacer totalement. Ici apparaît celle des deux existences qui est supérieure à l'autre, celle qui définit véritablement l'homme.

Nous disposons de plus d'une preuve pour affirmer que c'est l'être corporel qui est secondaire. Que l'on se réfère par exemple aux amputations et aux greffes d'organes réalisés aujourd'hui. Ou encore à ces autres inventions que sont le coeur et le rein artificiels, la banque du sang et des yeux, les magasins d'accessoires du corps humain où l'on monte des jambes, des bras, des coeurs...

Nous ne plaisantons pas ! Il se peut que, dans un proche avenir, le nouveau marié entre dans la chambre de son épouse et qu'il y trouve celle-ci en train d'ôter son dentier, sa perruque, ses seins en silicone, son oeil de verre et sa jambe de bois ! Il ne restera plus d'elle qu'un tronc, telle la carcasse de voiture dont on aurait retiré les garnitures, les sièges, les portières, etc.

Si l'on parvient ainsi à démonter, remonter et remplacer les membres du corps sans pour autant changer la personnalité, c'est que le bras, la jambe, la chevelure, l'oeil, le sein, etc. ne sont pas l'être humain.

Si les membres peuvent être transplantés, échangés ou substitués par des batteries, des écrous et des pièces en aluminium sans aucun changement pour la personnalité de l'homme, c'est que celle-ci est ailleurs. L'homme réside dans l'esprit qui pilote cette machine appelé "corps".

L'esprit dirige le conseil d'administration composé des cellules du cerveau, mais il n'est pas le cerveau. Celui-ci est semblable aux cellules du corps. Il exécute et traduit les ordres qui lui sont donnés. Mais, en définitive, il n'est rien de plus qu'un gant utilisé par cette main cachée qu'est l'esprit pour se mouvoir en ce monde matériel.

Ces différentes preuves permettent de comprendre que l'homme est doté d'une double nature. Il y en lui ce qui est essentiel et souverain, à savoir son esprit. Il y a, d'autre part, son corps qui est éphémère et joue un rôle secondaire.

Au moment de la mort, l'homme transitoire disparaît et l'homme immortel rejoint l'éternité. Le corps redevient poussière et l'esprit retrouve le monde éternel qui est le sien.

Pour les passionnés de philosophie, voici un autre argument prouvant l'existence de l'esprit. Nous l'empruntons à l'analyse du mouvement et de ses caractéristiques. Le mouvement ne peut être observé que de l’extérieur. Tu ne peux le percevoir si tu es pris dans sa sphère. Pour ce faire, tu as besoin de t’arrêter à un seuil extérieur retenu comme point d’observation.

Lorsque tu te trouves dans l’ascenseur en marche, il est un moment où tu ignores s’il est arrêté ou s’il est en mouvement, car tu ne fais qu’un avec lui dans son mouvement. Pour le savoir, il te faut regarder par la porte le palier qui demeure immobile à l’extérieur.

Tu as la même sensation dans un train roulant lentement sur les rails. Si tu es à l’intérieur de ce train, tu perçois son mouvement uniquement à l’instant où il se met en marche, ou bien lorsqu’il commence à ralentir pour s’arrêter, ou encore lorsque tu regardes par la fenêtre le quai qui demeure immobile à l’extérieur.

De même, tu ne pourrais observer le soleil si tu te trouvais à sa surface, mais tu le peux à partir de la lune ou de la terre. Tout comme tu ne peux observer la terre alors que tu y habites ; mais cela t’est possible à partir de la lune.

Tu ne peux saisir une situation que de l'extérieur. C'est pourquoi il nous serait impossible de connaître le cours du temps s'il n'y avait en nous une partie cognitive qui s'arrête à un seuil extérieur séparé du flux temporel continu. Si notre faculté de connaissance bougeait à tout instant avec l'aiguille des secondes, nous ne pourrions jamais percevoir ces dernières. Notre perception passerait comme passent les secondes, sans rien remarquer.

Nous parvenons ainsi à un résultat surprenant. Voici une partie de notre être qui est en dehors du flux temporel : elle est éternelle. Du seuil d'où elle l'observe, impassible, elle perçoit le temps sans être emportée par lui. Pour elle, point de croissance ni de vieillesse ! Point de décrépitude ni de disparition ! Le jour où le corps retombera en poussière, elle demeurera telle qu'elle est, vivant de sa vie propre, une vie intemporelle. Cette partie est l'esprit.

Chacun de nous peut sentir en lui cette existence spirituelle, comme une présence continuelle à lui-même. Il se sait être lui-même et, en même temps, totalement à part de l'existence matérielle qui est emportée par le changement, l'instabilité et l'agitation du temps extérieur.

Cet état que nous percevons aux moments de lucidité intérieure et que j'appelle "état de présence", c'est la clé qui nous conduit à l'existence spirituelle à l'intérieur de notre être et qui met à notre portée cette énigme ayant pour nom : l'esprit !

Une autre preuve de notre nature spirituelle est le sentiment inné que nous avons de notre liberté. Or ce sentiment n'aurait aucun sens si nous n'étions que des corps matériels, enfermés dans le carcan de la vie matérielle et soumis au déterminisme des lois de la matière.

Nous possédons donc un esprit qui échappe à l'emprise du temps, qui surpasse la mort et les déterminismes de la matière.

Que dire alors de la résurrection ?

Aucun mort n'est revenu nous informer de ce qui lui était arrivé et le Jour de la Résurrection n'est pas encore arrivé pour que nous puissions disposer d'une preuve tangible et directe.

Tout ce que l'on peut dire ici, c'est que la Résurrection est une vérité religieuse dont la vraisemblance est attestée par la raison et la science.

Comment ?

En fait, ce que nous pouvons constater des phénomènes de l'existence nous indique qu'il y a, pour toute chose, un cycle et un perpétuel recommencement. Après le jour vient la nuit ; puis c'est à nouveau le jour. Le soleil se lève, se couche, se lève à nouveau, etc.

Il y a l'été, l'automne, l'hiver, le printemps. Puis le cycle recommence et se répète : été, automne, hiver...

Après l'éveil vient le sommeil de la nuit au terme duquel nous nous éveillons à nouveau.

Tout cela rend vraisemblable le fait qu'au sommeil de la mort succédera le réveil de la Résurrection. Il y a en effet un retour pour toute chose et Dieu se nomme Lui-même, dans le Coran, Celui qui crée et renouvelle :

« De même qu'Il vous a créés, vous retournerez à Lui. » (Coran :7, 29)

« C'est Lui qui donne un commencement à la création, puis Il la renouvellera. » (Coran : 10, 4)

Toute chose, de l'atome à la galaxie, n'est-elle pas prise dans une rotation ? Même les civilisations de l'histoire ont leur cycle.

Ce retour éternel et universel rend vraisemblable la Résurrection.

Une autre preuve réside dans l'ordre parfait qui règne dans l'univers, un ordre sans la moindre faille. De la plus imposante galaxie au plus petit atome et à l'électron invisible, nous sommes en présence d'un ordre et d'une loi régissant toute chose. Même l'électron infiniment petit ne peut se déplacer d'une orbite à l'autre au sein de l'atome sans avoir donné ou pris une certaine quantité d'énergie équivalente à son mouvement, comme s'il s'agissait d'un voyageur en train qui ne peut se rendre à une quelconque destination sans avoir payé au préalable son billet. Comment peut-on concevoir que, dans un ordre aussi parfait, un assassin ou un oppresseur puisse échapper au châtiment qu'il mérite, pour le simple fait qu'il a déjoué la surveillance de la police ? La raison veut que le criminel reçoive inévitablement sa punition. Il est absolument nécessaire qu'il y ait un autre monde où les comptes seront établis équitablement. C'est la justice qui l'exige.

Nous sommes créés ainsi par Dieu : nous aspirons à la justice ; nous l'aimons et la recherchons ; nous essayons de l'accomplir.

Et pourtant, la justice n'est pas de ce monde.

La philosophie l'affirme : si la soif d'eau est une preuve de l'existence de l'eau, la soif de justice est une preuve que la justice existe. Et si cette justice n'existe pas ici-bas, il doit nécessairement y avoir un jour, une heure où elle sera effectivement réalisée.

Voici donc autant de preuves et d'arguments en faveur de l'existence de la Résurrection, du Jugement Dernier, de l'Au-delà.

Mais le croyant qui s'en remet à la vérité du Coran n'a pas besoin de toutes ces démonstrations. La foi habite son coeur, le dispensant d'avoir recours à pareille argumentation.

Il nous reste cependant à nous demander : qu'est-ce que l'Esprit ?

« Ils t'interrogent au sujet de l'Esprit. Dis : l'Esprit procède du Commandement de ton Seigneur. Il ne vous a été donné que peu de science. » (Coran : 17, 85)

L'Esprit est une énigme. On ignore absolument tout de lui.

Nous relevons un fait étrange : chaque fois que l'Esprit est mentionné dans le Coran, il est dit qu'il procède du Commandement du Seigneur :

« L'Esprit qui provient de son Commandement, Il le donne à qui Il veut de ses serviteurs. » (Coran : 40, 15)

« Il fait descendre les Anges avec l'Esprit qui provient de son Commandement sur qui Il veut de ses serviteurs. » (Coran : 16, 2)

« Les Anges et l'Esprit descendent durant cette Nuit [de la Révélation du Coran] avec la permission de leur Seigneur pour régler toute chose. » (Coran : 97, 4)

« Nous t'avons ainsi révélé un Esprit qui provient de notre Commandement. » (Coran : 42, 52)

Le Commandement de Dieu est-il Esprit ?

La Parole de Dieu est-elle Esprit ?

Dieu a dit de Jésus qu'Il était « un Verbe émanant de Lui. Son nom est : le Messie, Jésus, fils de Marie » (Coran : 3, 45), « sa Parole qu'Il a jetée en Marie, un Esprit émanant de Lui ». (Coran : 4, 171)

Le Verbe, le Commandement, l'Esprit : ces mots sont-ils synonymes ? Ou bien de simples allusions ? Nul ne sait la vérité, sauf Celui qui est Omniscient.

Venons-en maintenant à la question du spiritisme.

Pour notre part, nous émettons des doutes sur ces phénomènes qui surviendraient dans une chambre obscure et auraient pour cause la présence de l'esprit d'un tel ou d'un tel.

Un éminent penseur comme Henri Soudre soutient que ces phénomènes ont pour origine le subconscient et les facultés spirituelles du médium. Quant à la présence d'un esprit, absolument rien de cela ne se produit.

Les penseurs hindous affirment que ce sont les mauvais esprits qui se dissimulent dans la personne du médium au cours de la séance de spiritisme. Ces esprits ont certaines connaissances sur les morts et ils les utilisent pour se moquer des assistants et ridiculiser leur crédulité.

Les mystiques musulmans pensent, pour leur part, que ce n'est pas l'esprit qui est présent durant ces séances, mais son "compagnon", à savoir le démon qui accompagnait le défunt au cours de sa vie terrestre et qui connaît donc tous ses secrets. Étant donné qu'il est maintenu en vie par Dieu, ce démon ne disparaît pas à la mort de celui qu'il accompagnait. Au cours des séances où c'est lui qui est présent, il divulgue les secrets de son défunt, imite sa voix et ses habitudes dans le but de se jouer de l'assistance. C'est ainsi que procèdent les démons pour manifester à l'homme leur hostilité.

Les mystiques musulmans ajoutent : si nous sonnons à la porte d'un bureau, c'est le serviteur qui répond, car Monsieur le Directeur ne dérange pas pour si peu. Il en est de même dans le monde des esprits. Ce sont les mauvais esprits, les démons et leurs semblables qui sont présents aux séances de spiritisme pour ridiculiser l'assistance.

Quant aux esprits des humains, ils sont dans un autre monde, le Barzakh, et il est impossible d'invoquer leur présence. Ils peuvent cependant, au cours d'un rêve, communiquer avec ceux qu'ils aiment. Cela peut encore se produire à l'état de veille si les conditions requises sont remplies.

En nous basant sur les nombreuses séances auxquelles nous avons assisté ainsi que sur notre expérience personnelle en ce domaine, nous prétendons qu'il n'existe aucune preuve pour démontrer que les phénomènes se produisant à l'intérieur de la chambre obscure ont pour cause la présence de l'esprit invoqué.

L'opinion des mystiques musulmans est peut-être la plus apte à fournir l'interprétation des faits. En tout cas, la question est toujours à l'étude... Malheureusement, les fumisteries abondent ici plus que les vérités, et le dernier mot n'a pas encore été dit.

Je ne doute pas, cher ami, que les mots "démon", "mauvais esprits" et "compagnon" te fassent rire. Tu as tes excuses, car si tu ne crois pas à ton propre esprit, comment peux-tu croire à mon démon ? Si tu n'admets pas l'existence de Dieu, comment attendre de toi que tu admettes celle des mauvais esprits ?

Et pourtant, en supposant que tu sois né il y a cent ans de cela et que quelqu'un soit venu te trouver pour te parler de rayons laser capables de transpercer le fer, ou bien d'images transmises par les airs au-delà des continents en moins d'une seconde, ou encore d'un astronaute marchant sur la lune, ne serais-tu pas tombé à la renverse ? N'aurais-tu pas pouffé de rire deux fois plus fort que maintenant ? N'aurais-tu pas dit : Voici un homme qui s'est échappé de l'hôpital psychiatrique !

Et pourtant, aussi extraordinaires soient-elles, ces réalités peuvent parfaitement être constatées de nos jours.




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