16 - Kaf-ha-ya-'ayn-sad | Islamopédie
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1 - Il n'engendre pas. Il n'est pas engendré

2 - Si mes actions sont décrétées par Dieu, pourquoi me juge-t-Il ?

3 - Pourquoi Dieu a-t-Il créé le mal ?

4 - Et quelle est la faute de ceux qui ignorent le Coran ?

5 - Le Paradis et le feu de l'Enfer

6 - La religion est-elle un opium ?

7 - Et la femme ? Qu'est-elle devenue dans l'Islam ?

8 - L'esprit

9 - La conscience

10 - Les rites du pèlerinage sont-ils du paganisme ?

11 - Pourquoi le Coran n'est pas l'oeuvre de Muhammad

12 - Il est impossible que le Coran soit l'oeuvre d'un homme

13 - Le Coran à l'épreuve du doute

14 - La religion et la théorie de l'évolution

15 - À propos de la formule « Il n'y a pas de dieu sauf Dieu »

16 - Kaf-ha-ya-'ayn-sad

17 - Le miracle

18 - Signification de la religion

19 - À nous le bonheur d'ici-bas ! À vous les rêves !
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16 - Kaf-ha-ya-'ayn-sad
( Accueil > Bibliothèque > Moustapha Mahmoûd > Dialogue avec un ami athée)

Je dis à mon ami athée :

- Tu as sans doute été surpris lorsque tu as remarqué pour la première fois les lettres isolées au début de certaines sourates du Coran : ha-mim, ta-sin-mim, alif, lam, mim, kaf-ha-ya-'ayn-sad, qaf, sad... Que t'es-tu dit en les voyant ?

Mon ami se contenta de prendre un air dégagé et indifférent, tout en marmonnant :

- Euh ?

- C'est-à-dire ...

- ?!..

- C'est-à-dire... n'importe quoi ! Votre prophète s'est bien moqué de vous !

- Dans ce cas, permets que nous examinions de près ce que tu prétends être un discours creux, une plaisanterie de notre Prophète.

Prenons une petite sourate très simple. La sourate Qaf par exemple... et faisons un test ! Si nous comptons le nombre de fois où nous rencontrons la lettre qaf dans cette sourate, nous trouvons : 57 .

Prenons ensuite une autre sourate : celle de La Délibération, qui est deux fois plus longue que la première. Le qaf fait partie des lettres qui introduisent cette sourate et, de nouveau, nous le trouvons 57 fois. Est-ce une simple coïncidence ? Faisons le total : 57 + 57 = 114, c'est-à-dire le nombre de sourates du Coran !

Te souviens-tu comment commence la sourate Qaf et comment elle se termine ? Nous lisons au début : « Qaf. Par le glorieux Coran (Qur'ân) ! » Et à la fin : « Avertis donc, par le Coran (Qur'ân), celui qui redoute ma menace. » Tout semble indiquer que la lettre qaf symbolise le Coran : 114 fois la lettre qaf ; 114 sourates dans le Coran.

Mon ami répliqua, tout aussi indifférent qu'auparavant :

- Un pur hasard !

- Poursuivons alors notre test, repris-je calmement, et soumettons les sourates coraniques à l'examen d'un cerveau électronique. Demandons-lui qu'il nous établisse des statistiques sur les pourcentages d'emploi de la lettre qaf, comparativement aux autres lettres, dans toutes les sourates du Coran.

Mon ami prit un air détendu. Il était pleinement éveillé cette fois-ci. Il me demanda :

- A-t-on effectué le calcul ?

- En effet ! lui répondis-je posément.

- Alors ? Quel est le résultat ?

- Le cerveau électronique a fourni la réponse suivante : la moyenne et le pourcentage les plus élevés se trouvent dans la sourate Qaf. C'est celle-ci en effet qui, de toutes les sourates coraniques, emploie le plus souvent la lettre qaf comparativement aux autres lettres. Est-ce un pur hasard ?

- C'est étrange en effet...

- Prenons un autre exemple.

La sourate Le Tonnerre commence par les lettres alif, lam, mim et ra qui, selon les statistiques du cerveau électronique, sont utilisées comme suit dans la sourate : alif, 625 fois ; lam, 479 fois ; mim, 260 fois ; ra, 137 fois.

L'ordre décroissant de cette énumération correspond exactement à l'ordre dans lequel apparaissent les lettres au début de la sourate : alif – lam – mim – ra. Lorsqu'il établit les pourcentages selon lesquels ces lettres sont employées dans toutes les sourates du Coran, le cerveau électronique nous réserve une autre surprise. Il s'avère que le plus fort pourcentage et la plus haute moyenne reviennent à la sourate Le Tonnerre. Dans tout le Coran, c'est celle qui, proportionnellement, utilise le plus souvent les lettres en question.

Il en est de même pour alif, lam et mim dans la sourate La Vache. Alif apparaît 4 592 fois ; lam, 3 204 fois ; mim, 2 195 fois. L'ordre décroissant correspond, ici encore, à l'ordre dans lequel ces lettres sont citées. Le cerveau électronique ajoute que ce sont trois lettres qui, comparativement aux autres, reviennent le plus fréquemment dans la sourate.

Il en est encore de même pour alif, lam et mim dans les sourates La Famille de 'Imrân (alif : 2578 fois ; lam : 1 885 fois ; mim : 1 251 fois), L'Araignée (alif : 784 fois ; lam : 554 fois ; mim : 344 fois) et Les Romains (alif : 547 fois ; lam : 396 fois ; mim : 318 fois). Dans ces sourates, nous retrouvons chaque fois le même ordre décroissant et un pourcentage d'apparition des lettres supérieur à celui de toutes les autres lettres.

Certaines sourates mekkoises et médinoises commencent, elles aussi, par les lettres alif, lam et mim. Les sourates mekkoises qui rentrent dans cette catégorie utilisent lesdites lettres dans des proportions plus élevées que celles rencontrées dans toutes les autres sourates mekkoises. La même remarque est à faire pour les sourates médinoises.

La sourate Al-'Araf commence par alif, lam, mim et sad. Ce sont ces lettres, nous révèle le cerveau électronique, qui sont utilisées avec les plus hauts pourcentages à l'intérieur de la sourate. Ces pourcentages dépassent en outre ceux de toutes les sourates mekkoises du Coran.

Les lettres ta et ha apparaissent, dans la sourate Ta-Ha dans des proportions supérieures à celles de toutes les sourates mekkoises. Une remarque analogue est à faire pour les lettres kaf, ha, ya, 'ayn et sad de la sourate Marie. Ou encore pour les lettres ha et mim de toutes les sourates, prises globalement, qui commencent par ces deux lettres.

Deux sourates sont introduites par la lettre sad : les sourates Sad et al-'Araf (alif, lam, mim, sad) qui, il faut le remarquer, ont été révélées l'une à la suite de l'autre. Prises ensemble, elles utilisent les lettres en question dans des proportions supérieures à celles de toutes les autres sourates.

Si l'on assemble les sourates commençant par les lettres alif, lam et ra, à savoir Abraham, Jonas, Houd, Joseph et al-Hijr (quatre d'entre elles se suivant dans la chronologie de la Révélation), les statistiques prouvent que les lettres alif, lam et ra sont employées, dans ces sourates, dans des proportions supérieures à celles de toutes les sourates mekkoises.

Dans la sourate Ya-Sin, la preuve statistique existe encore, mais elle est inversée, l'ordre des lettres étant lui-même inversé. Le ya vient en tête, contrairement à l'ordre alphabétique. Nous constatons donc que les lettres ya et sin sont employées, dans cette sourate, dans des proportions inférieures à celles de toutes les sourates coraniques, qu'elles soient médinoises ou mekkoises.

Mon ami n'avait pas dit le moindre mot. Je voulus le rassurer :

Tout ce que je viens de te dire n'est pas de moi. Je le tiens d'une étude faite en Amérique par un savant égyptien, le docteur Rashâd Khalifa, dans son livre Miracles of the Quran (Islamic productions international, INC St. Louis MO).

Je présentai le livre à mon ami. Il se mit à le feuilleter en silence. Puis j'ajoutai :

- On ne peut donc pas parler de pur hasard. Nous sommes ici en présence de statistiques bien précises, les lettres ayant été placées selon un critère déterminé.

« Dieu est celui qui fait descendre, en toute Vérité, le Livre et la Balance. » (Coran : 42, 17)

Que dire de cette « Balance », sinon qu'elle est précise au point de pouvoir peser le moindre cheveu, la moindre lettre ?

Il est alors impossible, me semble-t-il de penser que le Prophète puisse être l'auteur du Coran. On ne voit pas comment il aurait pu se dire à lui-même, avant de commencer : « Je vais composer la sourate Le Tonnerre en utilisant tant de fois les lettres alif, lam, mim et ra, de telle sorte que leurs proportions, dans cette sourate, soient supérieures à celles de toutes les autres sourates. »

Où trouver celui qui aurait pu faire le calcul de ces proportions, alors que seul un cerveau électronique en est capable ? Si le Prophète s'en était chargé lui-même, il lui aurait fallu plusieurs années pour mettre en statistiques les lettres d'une seule sourate, à coups d'additions et de soustractions comme on savait le faire alors. N'oublions pas, soit dit en passant, qu'il ignorait tout des sciences de son époque !

Nous nous heurtons à un écueil.

Si nous tenons compte du fait que le Coran a été révélé par bribes sur une durée de vingt-trois années, nous comprenons qu'il était impossible, une fois encore, d'établir à l'avance des statistiques et des proportions pour l'ensemble des lettres du Coran. Seul le pouvait Celui qui connaît toute chose avant qu'elle n'arrive et qui sait calculer plus rapidement et avec plus de précision que n'importe quel cerveau électronique : Dieu, qui englobe tout dans sa Science. Les lettres isolées au début des sourates ne sont que des symboles de cette Science. Dieu les a dispersées de-ci de-là dans son Livre pour que nous les découvrions nous-mêmes au fil du temps.

« Nous leur montrerons bientôt nos Signes dans l'univers et en eux-mêmes, jusqu'à ce qu'ils voient clairement que ceci est la vérité. » (Coran : 41, 53)

Je ne prétends pas que ce soit là tout le secret des lettres mystérieuses dont il a été ici question. Ce n'est, au contraire, qu'une simple début et personne ne sait au juste vers quels horizons il nous mènera.

Les significations que l'on vient de découvrir à ces lettres nient en tout cas catégoriquement le moindre soupçon d'attribution à un auteur humain.

Elles nous révèlent que chacune de ces lettres obéit à un critère précis, compte tenu d'une signification profonde. Qui, alors, peut avoir l'aplomb de prétendre qu'il se trouve devant un constat signifiant... n'importe quoi ? Ne vois-tu pas, cher ami, qu'il ne peut en être ainsi ?

Mon ami ne répondit pas. Il continua à feuilleter et refeuilleter le livre, sans piper le moindre mot.




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