17 - Le miracle | Islamopédie
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1 - Il n'engendre pas. Il n'est pas engendré

2 - Si mes actions sont décrétées par Dieu, pourquoi me juge-t-Il ?

3 - Pourquoi Dieu a-t-Il créé le mal ?

4 - Et quelle est la faute de ceux qui ignorent le Coran ?

5 - Le Paradis et le feu de l'Enfer

6 - La religion est-elle un opium ?

7 - Et la femme ? Qu'est-elle devenue dans l'Islam ?

8 - L'esprit

9 - La conscience

10 - Les rites du pèlerinage sont-ils du paganisme ?

11 - Pourquoi le Coran n'est pas l'oeuvre de Muhammad

12 - Il est impossible que le Coran soit l'oeuvre d'un homme

13 - Le Coran à l'épreuve du doute

14 - La religion et la théorie de l'évolution

15 - À propos de la formule « Il n'y a pas de dieu sauf Dieu »

16 - Kaf-ha-ya-'ayn-sad

17 - Le miracle

18 - Signification de la religion

19 - À nous le bonheur d'ici-bas ! À vous les rêves !
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17 - Le miracle
( Accueil > Bibliothèque > Moustapha Mahmoûd > Dialogue avec un ami athée)

Mon ami me dit : - Il y a quelque chose que je ne comprends pas... Vous dites de votre Dieu Miséricordieux qu'Il est Bon et Généreux, qu'Il nous aime, qu'Il pardonne et efface les péchés... Comment un tel Seigneur peut-Il ordonner à Abraham, ce Prophète qui était son ami intime, d'immoler son fils ? Ne reconnais-tu pas avec moi qu'il est difficile de croire à cela ?

- Le contexte et les événements du récit auquel tu fais allusion indiquent que Dieu n'avait pas l'intention de demander à Abraham d'immoler son fils. La preuve en est que le sacrifice n'a pas eu lieu. Dieu exigeait uniquement d'Abraham le sacrifice de l'amour et de l'attachement excessifs qu'il portait à son fils. Il n'est pas permis, en effet, que le coeur d'un Prophète soit attaché à autre chose qu'à Dieu, qu'il s'agisse du monde d'ici-bas, d'un enfant, de la célébrité ou du pouvoir. Il ne convient pas que le coeur d'un Prophète nourrisse de telles affections.

Comme on le sait, Ismaël naquit alors qu'Abraham était très avancé en âge. Le vieillard se prit donc d'une affection sans bornes pour ce fils. C'est la raison pour laquelle Dieu se devait de mettre à l'épreuve son Prophète.

Les événements du récit prouvent l'exactitude de cette interprétation, car à peine Abraham eut-il levé le couteau pour sacrifier son fils, conformément à la Volonté divine, que lui vint des cieux l'ordre d'épargner la victime.

- Et que penses-tu des miracles étonnants qui sont attribués à Abraham, du fait, par exemple, qu'il soit entré dans le feu sans se brûler ? Ou encore des prodiges accomplis ensuite par Moïse : son bâton transformé en serpent ou fendant en deux la mer ? Ou encore sa main devenant soudainement blanche lorsqu'il la retira de dessous son aisselle ? N'as-tu pas l'impression d'assister au cirque, à un numéro de prestidigitation ? Comment Dieu prouve-t-il sa Grandeur et sa Toute-Puissance par de telles prouesses qui relèvent du domaine de l'irrationnel, comme une dérogation à l'ordre des choses ? N'est-il pas plutôt évident que l'argument le plus fort de la Grandeur divine réside dans l'ordre, la raison, la précision et le merveilleux déroulement des lois qui régissent l'univers ?

- L'idée que tu te fais du miracle est fausse. Il s'agirait, selon toi, d'un tour de force, d'une dérogation aux lois, de quelque chose d'irrationnel. Or la vérité est tout autre.

Permets-moi de te donner un exemple qui te fera mieux comprendre. Supposons que, par un Décret divin, tu retournes de trois mille ans en arrière dans le passé et que tu pénètres chez le pharaon d'Égypte, tenant un transistor gros comme une boîte d'allumettes. Voyons ! Quelle serait la réaction du pharaon et de sa cour devant cet objet duquel sortent des paroles et des chansons ? Dans leur stupéfaction, ils se mettraient sans doute à crier au miracle : « C'est de la magie ! Cela dépasse l'entendement et contredit toutes les lois ! »

Nous savons maintenant qu'il n'en est rien, mais que ce qui se produit à l'intérieur du transistor est conforme aux lois de l'électronique. Ce phénomène est parfaitement rationnel.

L'étonnement serait encore plus grand si tu pénétrais chez le roi de Babylone, tenant en mains un appareil de télévision qui transmettrait des images de Byzance. Si tu faisais écouter un disque au roi d'Assur, il se mettrait à applaudir devant cet objet en plastique qui émet des paroles.

L'histoire nous rapporte des faits semblables remontant au temps de la colonisation de l'Afrique. Lorsque le premier avion des colons se posa au milieu des Primitifs qui vivaient nus dans la forêt, que se passa-t-il ? Les Noirs se prosternèrent, la face contre terre. Ils battirent du tambour et offrirent des sacrifices, pensant qu'une divinité était descendue des cieux. L'événement, selon eux, contredisait toutes les lois. Nous savons maintenant, quant à nous, que l'avion, pour voler et atterrir, obéit à certaines lois physiques. Nous savons qu'il a été construit conformément à des règles techniques bien précises et que, par conséquent, le fait qu'il vole est un phénomène parfaitement rationnel. La loi de la pesanteur n'est pas contredite ; elle est surpassée par une autre loi : celle d'action-réaction. Il y a donc concurrence de lois, mais aucune d'elles n'est violée.

Pour monter dans le tronc du palmier, la sève ne contredit pas la loi de la pesanteur ; elle s'y oppose, par suite d'un ensemble de lois physiologiques : cohésion de la colonne d'eau, capillarité, pression osmotique. Ces lois font que la sève est poussée vers le haut.

Nous ne sortons donc jamais de la sphère de la raison et du rationnel. Il n'y là aucun tour de passe-passe. L'étonnement des Noirs primitifs était dû uniquement à leur ignorance des lois scientifiques. Il en est de même pour toi lorsque tu es étonné par ces prodiges : Moïse fendant la mer ou faisant sortir un serpent de son bâton ; Jésus ressuscitant les morts ; Abraham pénétrant dans le feu sans se brûler... Tu y vois de l'irrationnel contredisant les lois de la nature, alors qu'en fait, tous ces prodiges obéissent aux lois divines qui surpassent celles que nous connaissons. Ils représentent donc une autre sorte d'ordre et de rationnel, qui dépasse toutefois notre entendement. Par eux, Dieu ne détruit pas l'ordre ; Il nous manifeste un ordre supérieur, des lois supérieures, une Intelligence qui dépasse notre compréhension.

Les Bahâ'îs ont commis la même erreur que toi lorsqu'ils ont nié les miracles sous prétexte que les admettre aurait entraîné un mépris de la raison. Pour ce faire, ils ont eu recours à des subterfuges dans leur lecture du Coran. Ils en ont falsifié le sens premier : Moïse, par exemple, ne fend pas la mer avec son bâton ; le bâton n'est autre que la Loi révélée séparant la vérité de l'erreur... La main blanche de Moïse devient le symbole de la main qui fait le bien... Jésus ne ressuscite pas les corps, mais les âmes ; Il ouvre les esprits et non pas les yeux des aveugles... Chaque fois qu'ils se sont heurtés à un fait qu'ils ne comprenaient pas, les Bahâ'îs ont donc retiré au Coran sa signification littérale pour lui donner des interprétations allégoriques, métaphoriques et symboliques.

Cela est dû à leur méconnaissance de la nature du miracle. Ils en ont fait quelque chose d'irrationnel défiant toutes les lois et détruisant l'ordre existant. C'est exactement l'erreur que tu as commise toi-même.

Et pourtant, nous vivons réellement à une époque où l'on ne devrait plus s'étonner des miracles.

La science nous a conduits jusqu'à la surface de la Lune. Si elle nous a donné un tel pouvoir, il ne fait pas de doute que la Science communiquée par Dieu puisse nous donner un pouvoir plus grand encore. Écoute ce verset magnifique :

« Ô peuple des Djinns et des hommes ! Si vous pouvez passer à travers les espaces des cieux et de la terre, faites-le ! Mais vous ne les traverserez qu'à l'aide d'un pouvoir... » (Coran : 55, 33)

Ce pouvoir est la science humaine. Et plus encore : la Science divine.




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