12 - Il est impossible que le Coran soit l'oeuvre d'un homme
Cher ami, ce que je te dirai aujourd'hui des rapports entre le Coran et la science va passionner, plus que notre précédent entretien, ton esprit scientifique. L'astronomie moderne, la physique nucléaire, la biologie et l'anatomie n'existaient pas à l'époque où, il y a plus de 1 300 ans de cela, furent révélés les versets coraniques relatifs au cosmos. Et pourtant, lorsqu'il y est question des cieux, de la terre, des étoiles, des planètes, de la création de l'embryon et de la formation de l'homme, ces versets sont en accord avec les sciences les plus récentes. Venu, en tout premier lieu, transmettre un dogme, une éthique et une loi, le Coran n'a pas traité de ces sujets dans tous leurs détails et avec toute la clarté d'un ouvrage scientifique spécialisé. Sinon, il aurait heurté les Arabes qui n'entendaient rien à ce genre de propos. Il a donc eu recours à un style allusif, sous forme d'aperçus rapides que les sciences et les découvertes à venir se chargeraient d'expliciter, plusieurs centaines d'années plus tard. Ainsi, de génération en génération, les humains y verraient des signes miraculeux prouvant que le Coran a réellement été révélé par le Dieu de Vérité. « Nous leur manifesterons bientôt nos Signes, dans l'univers et en eux-mêmes, jusqu'à ce qu'ils voient clairement que ceci est la Vérité. Ne te suffit-il pas que ton Seigneur soit témoin de toute chose ? » (Coran : 41, 53) Il n'a donc pas suffi aux infidèles que Dieu fût témoin de la véracité de son Livre. Il a dû, comme Il le déclare Lui-même, leur montrer d'autres signes révélateurs. De jour en jour et toujours plus, le Coran continue de nous dévoiler ces signes. Il affirme très clairement que la terre est ronde, utilisant entre autres le mot "enrouler" pour décrire la nuit et le jour comme deux demi-sphères glissant autour du globe : « Il enroule la nuit sur le jour et Il enroule le jour sur la nuit. » (Coran : 39, 5) Le Coran décrit plus précisément la terre comme étant de forme ovale : « Il a ensuite étendu [dahâ] la Terre. » (Coran : 79, 30) Le verbe dahâ est le seul mot du dictionnaire signifiant qu'une chose est à la fois plate et arrondie. Or l'on sait très bien que la terre est apparemment plate, mais qu'elle est ronde en réalité. Elle a plus exactement la forme d'un oeuf. Nous lisons ensuite une claire allusion au fait que les montagnes flottent dans les airs et donc qu'il en est de même pour la terre, celle-ci ne formant qu'un tout avec ses montagnes : « Tu verras les montagnes, que tu croyais immobiles, passer comme des nuages. C'est une oeuvre de Dieu : Il a bien fait toute chose. » (Coran : 27, 88) Les montagnes paraissent fixes et immobiles. En fait, elles flottent dans les airs comme les nuages. Cette comparaison fait d'ailleurs allusion à une autre réalité : de même que les nuages se composent de gouttelettes, la matière est constituée de minuscules parcelles, à savoir les atomes. Le Coran parle en outre de la succession dans le temps du jour et de la nuit, du début à la fin de la Création : « Le soleil ne peut rattraper la lune, ni la lune devancer le jour. » (Coran : 36, 40) La rotondité de la terre est à nouveau indiquée ici, puisque le jour et la nuit ont commencé ensemble, comme deux demi-sphères, dès l'instant où Dieu créa l'univers. Lorsque surviendra le Dernier Jour, la terre sera plongée dans le jour et la nuit confondus, comme au commencement des temps : « Quand la terre revêt sa parure et s'embellit, ses habitants s'imaginent posséder un pouvoir sur elle. Notre Ordre vient alors, de nuit ou de jour ; Nous en faisons un champ de moisson, comme si, la veille, elle n'avait pas été florissante. » (Coran : 10, 24) « De jour ou de nuit » confirme cette succession dans la temps qui ne peut s'expliquer que si une moitié de la terre, en vertu de la rotondité de celle-ci, est plongée dans les ténèbres, ne recevant pas la lumière du soleil, alors que l'autre moitié est exposée au soleil et illuminée. Si la terre était plate, elle n'aurait qu'une seule face et il ne serait plus exact de dire que « la nuit ne peut devancer le jour ». La multiplication des Orients et des Occidents dont parle le Coran est également riche de sens. Dieu est décrit comme « le Seigneur des Orients et des Occidents » (Coran : 70, 40 ), comme « le Seigneur des deux Orients et le Seigneur des deux Couchants». (Coran : 55, 17). Or, si la terre était une surface plate, il n'y aurait ni Orient, ni Occident. La plus grande distance sur cette terre ne serait pas celle séparant deux Orients, comme l'indiquent les paroles de l'homme à son démon le Jour de la Résurrection : « Hélas ! Si seulement il y avait entre moi et toi la distance qui sépare les deux Orients ! » (Coran : 43, 38) Dans la description qu'en donne le Coran, les cieux sont dits « traversés de raies » ( 51, 7) : ils possèdent des sentiers, des voies, des espaces. Il est dit aussi qu'ils « font revenir ». (86, 11) Les cieux rendent en effet à la terre tout ce qui s'élève vers eux : la vapeur d'eau sous forme de pluie ; les corps, grâce à l'attraction terrestre ; les ondes radio renvoyées par l'ionosphère ; les rayons infrarouges qui réchauffent la terre durant la nuit. De même qu'ils renvoient tout ce qui est projeté vers eux à partir de la terre, les cieux absorbent, renvoient et dispersent tout ce qui leur provient de l'univers extra-terrestre, protégeant ainsi la terre des rayons mortels qui la bombardent (rayons cosmiques, rayons ultraviolets). Ils servent de couverture : « Nous avons fait du firmament une voûte protectrice. » (Coran : 21, 32) « Et le ciel ? Nous l'avons solidement construit et lui avons donné de vastes proportions. » (Coran : 51, 47) C'est ce phénomène auquel on donne aujourd'hui le nom d'expansion continue de l'univers. Au temps où le Coran fut révélé, le poids de l'atome était connu comme le plus petit possible. L'atome était décrit comme une particule élémentaire indivisible. Puis le Coran est apparu, parlant de poids plus petits encore. Ce fut le premier livre à mentionner l'existence de quelque chose de plus petit que l'atome: « Le poids d'un atome ne Lui échappe ni dans les cieux, ni sur la terre ; il n'existe rien de plus petit ou de plus grand que cela qui ne soit inscrit dans un Livre explicite. » (Coran : 34, 3) En termes très clairs, tous ces aperçus sont révélateurs de vérités étonnantes (rotondité de la terre, nature des cieux, nature de l'homme...), si l'on tient compte du fait que jadis, à l'époque de la Révélation coranique, de telles vérités ne pouvaient venir à l'esprit d'aucun homme, sensé ou fou. Sur la création de l'homme, le Coran fait à nouveau preuve d'une scrupuleuse exactitude. Il parle de la goutte de sperme qui, à elle seule, détermine le sexe de l'enfant à naître : « Dieu a créé le couple, mâle et femelle, d'une goutte de sperme, après qu'elle a été semée. » (Coran : 53, 45) C'est seulement depuis peu que nous sommes parvenus à la connaissance de cette vérité biologique : la tête du spermatozoïde, et elle seule, contient les facteurs déterminant le sexe. Sur le mode d'un défi lancé à propos de la résurrection des corps, Dieu rappelle qu'Il est capable de restituer à chaque homme ses phalanges, et même ses empreintes digitales : « L'homme pense-t-il que Nous ne rassemblerons pas ses ossements ? Oui ! Nous avons le pouvoir de remettre en place ses phalanges. » (Coran : 75, 3-4) Le Coran sous-entend ici une réalité que tout un chacun peut constater : il n'y a pas deux empreintes digitales qui se ressemblent. Selon le Coran, la plus fragile des demeures est celle de l'araignée. Dieu ne dit pas le « fil » de l'araignée, mais sa « demeure », car le fil de l'araignée, comme on sait, est quatre fois plus résistant que tout autre. La fragilité réside uniquement dans la demeure, celle-ci étant le pire des abris pour qui s'y réfugie. Elle est un piège pour les intrus qui y tombent. Elle est meurtrière, y compris pour ses habitants. L'araignée femelle mange son mâle après la fécondation, et ses petits après l'incubation. Dieu ne pouvait donner exemple plus parlant de mauvais abri et d'issue fatale. Or, tel est le sort de qui cherche un refuge en dehors de Dieu. C'est ce que suggère éloquemment le verset suivant : « Ceux qui prennent des maîtres en dehors de Dieu sont semblables à l'araignée : celle-ci s'est façonné une demeure mais la demeure de l'araignée est la plus fragile des demeures. » (Coran : 29, 41) Ce verset se termine par : « S'ils savaient ! », indiquant par là qu'il s'agit d'une science qui apparaîtra plus tard. Et en effet, c'est bien après que ces mystères de la biologie furent découverts. Nous lisons dans la sourate de la Caverne : « Ils restèrent dans leur caverne trois cents ans, auxquels sont ajoutées neuf années. » (Coran : 18, 25) Or l'on sait maintenant que 300 années du calendrier solaire correspondent exactement à 309 années du calendrier lunaire, au jour, à la minute, à la seconde près. Dans la sourate Marie, Dieu dit : « Les douleurs de l'enfantement surprirent Marie auprès du tronc du palmier. Elle dit : Malheur à moi ! Que ne suis-je déjà morte, totalement oubliée ! L'enfant qui se trouvait à ses pieds la rassura : Ne sois pas triste ! Ton Seigneur a fait jaillir un ruisseau à tes pieds. Secoue vers toi le tronc du palmier ; Il fera tomber sur toi des dattes fraîches et mûres. Mange, rafraîchis-toi et cesse de pleurer. » (Coran : 19, 23-26) Pourquoi des dattes fraîches ? Est-ce une pure coïncidence ? Un simple mot pris au hasard ? Une étude récente sur ce fruit révèle qu'il contient un élément qui, contractant l'utérus, facilite l'accouchement et contribue à empêcher une éventuelle hémorragie, exactement comme l'oxytocine. Il contient également un élément laxatif. Or l'on sait que, médicalement parlant, les laxatifs végétaux contribuent, en nettoyant le côlon, à faciliter l'accouchement et à en garantir le bon déroulement. Compte tenu de ce qu'affirme la science sur les propriétés des dattes fraîches, on ne peut que noter la pertinence du fait de manger de ce fruit au moment même des premières douleurs de l'accouchement. Ces exemples de précision scientifique, métaphorique et littérale illustrent ce que Dieu veut faire comprendre lorsqu'Il décrit le Coran ainsi : « L'erreur ne s'y glisse de nulle part. » (Coran : 41, 42) « Si celui-ci venait d'un autre que Dieu, ils y trouveraient maintes contradictions. » (Coran : 4, 82) Ils y trouveraient des contradictions entre versets, concernant des vérités établies ensuite par les sciences. Nous rencontrons en effet constamment ce genre de contradictions dans les livres écrits par les hommes. C'est pourquoi les auteurs doivent apporter des ajouts, des suppressions et des modifications aux nouvelles éditions de leurs ouvrages. Les théories se suivent et se démentent mutuellement. Quel que soit son souci de précision, un auteur tombe toujours dans la contradiction. Autant de défauts que nous ne rencontrons pas dans le Coran ! À partir d'un tel constat, le Coran apparaît comme miraculeux. Il nous informe sur un passé qui n'a pas été consigné par l'histoire. Il prédit un avenir qui demeure encore caché. Les multiples prédictions du Coran se sont avérées exactes. Par exemple, dans le verset suivant : « Les Rûm ont été vaincus dans le pays voisin ; mais ils seront vainqueurs quelques années après leur défaite. » (Coran : 30, 2-4) Le mot « quelques » signifie un chiffre entre 3 et 9. Effectivement, la victoire des Rûm est survenue après sept années. Il en fut de même pour la victoire de Badr : « Cette assemblée sera dispersée et ils tourneront le dos. » (Coran : 54, 45) Ou encore pour la vision de l'entrée à La Mekke : « Oui, Dieu confirme la véracité de la vision accordée à son Prophète. Vous pénétrerez donc en sécurité dans la Mosquée sainte - si Dieu le veut - , la tête rasée et les cheveux coupés, et vous serez sans crainte. » (Coran : 48, 27) Et il en fut ainsi. Des prédictions coraniques ne cessent de se réaliser sous nos yeux. Écoutons l'invocation adressée par Abraham à son Seigneur : « Mon Seigneur ! J'ai établi une partie de mes descendants dans une vallée stérile, auprès de la Maison sacrée. Ô notre Seigneur ! Afin qu'ils s'acquittent de la prière, fais en sorte que les coeurs de certains hommes s'inclinent vers eux. Accorde-leur des fruits pour qu'ils puissent se nourrir. Peut-être, alors, seront-ils reconnaissants. » (Coran : 14, 37) Dans sa prière, Abraham sollicite l'aide divine pour que la vallée stérile puisse vivre. C'est alors que Dieu promet aux habitants de La Mekke qu'Il leur accordera l'abondance et la richesse. Lorsque Dieu leur intime l'ordre d'empêcher les infidèles de visiter la Maison sacrée [la Ka'aba], les Mekkois craignent la ruine économique et la perte de leur clientèle, car leur commerce dépendait du Pèlerinage. Pour les rassurer, Dieu leur dit : « Si vous craignez la pénurie, Dieu vous enrichira bientôt de ses bienfaits. » (Coran : 9, 28) Nous voyons cette promesse se réaliser aujourd'hui sous nos yeux, dans le pétrole qui jaillit à flots du désert et dont les prix montent de jour en jour. Ou encore dans les mines d'uranium que cachent ces déserts et qui représentent une source de richesses inépuisable. Le Coran nous parle des démons et des anges en des termes très mystérieux, quasi indéchiffrables, dont n'ont découvert la portée que certains mystiques très expérimentés. Mais s'ils perçoivent quelque explication, s'ils parviennent à élucider quelque mystère, cela coïncide toujours avec les affirmations coraniques. Pour ce qui concerne la politique, la morale, les systèmes de gouvernement, la guerre, la paix, l'économie, la société, le mariage et la vie conjugale, c'est toujours le Coran qui a le dernier mot. En ces domaines, il nous apporte une législation parfaite qui a précédé la Déclaration des Droits de l'Homme, et cela, dans un style unique et un mode d'expression superbe, avec une beauté littéraire et une éloquence qui en font un chef-d'oeuvre inégalable dans l'histoire de la langue arabe. Lorsqu'on interrogea Ibn al-'Arabî sur le secret du caractère inimitable du Coran, il répondit d'un mot : le Coran est la « Vérité absolue ». Par contre, le plus que puisse faire un auteur humain, c'est de parvenir à une vérité relative. Le maximum de ce à quoi il puisse prétendre, c'est de transcrire fidèlement ce qu'il perçoit. Or le champ de vision de l'homme est toujours restreint ; il change constamment. Chacun d'entre nous peut cerner un aspect de la vérité, mais d'autres aspects lui échappent. Il regarde sous un angle précis, manquant ainsi les autres faces de la réalité. La vérité à laquelle il parvient est toujours relative. Dieu seul possède la Science totale et un Regard parfait. Lui seul est capable de détenir la Vérité absolue. Puisque le Coran exprime cette Vérité absolue sur toute chose, cela nous amène à conclure qu'il provient de Dieu. À ceux qui le questionnèrent sur le Coran, Muhammad répondit : - Il vous informe sur ce qui fut avant vous ; il donne un jugement péremptoire sur les divergences qui existent entre vous ; il vous annonce ce qui viendra après vous. Il est la Parole décisive qui n'a rien d'un discours frivole. Il est le Sage Rappel. Il est l'indéfectible Alliance de Dieu. Il est le Droit Chemin. Quiconque le délaisse par arrogance, Dieu le broie. Quiconque cherche la Droite "Guidance" en dehors de lui, Dieu l'égare. Avec lui, les langues ne se trompent pas et les esprits ne se fourvoient pas. L'abondance de ses réponses ne l'épuise pas et les savants n'en sont jamais rassasiés. Ses merveilles ne tarissent pas. Cher ami, tel est notre Livre. Toutes ces qualités qu'il possède nous interdisent de penser qu'il ait pu être écrit par un homme. |
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