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Dieu) Aboû Hanifa (que Dieu lui fasse miséricorde) menait un combat sans merci contre les existentialistes. Ces derniers cherchaient par tous les moyens l'occasion de l'éliminer. Un jour qu'il était assis dans sa mosquée, un groupe de ces gens l'attaquèrent avec des sabres pour l'assassiner. Il leur dit : "Répondez d'abord à une question, puis faites de moi ce que vous voulez !" - Quelle est ta question ? dirent-ils". Il dit : "Que diriez-vous de quelqu'un qui vous dit : "J'ai vu un navire lourdement chargé de marchandises et entouré en pleine mer par des vagues déchaînées et des vents de toutes sortes. Ce navire poursuivait pourtant en toute quiétude son chemin à travers les flots sans avoir un capitaine pour le diriger ni un pilote rectifiant sa direction. Est-ce que l'esprit accepte une telle affirmation ? - C'est une chose inconcevable ! dirent-ils". Aboû Hanîfa leur dit alors : "Gloire et pureté à Dieu ! Si l'esprit n'admet pas qu'un navire avance en toute quiétude en mer sans pilote ni capitaine, comment peut-il admettre que ce monde se maintienne sans Créateur ni Conservateur malgré la diversité de ses états, l'étendue de ses limites et la disparité de ses contrées !?" Ils fondirent tous en larmes et lui dirent : "Tu as vraiment raison". Ils remirent leurs sabres dans leurs fourreaux et revinrent à Dieu repentants.
Al-Ach'ari a répondu [A la toute première question , qui était: Si quelqu’un demande: “Quelle est la preuve que la création a un Créateur qui l’a créée et qui la gère selon une Sagesse?“. On lui dit: …]: “Nous voyons [l’être humain] enfant, puis jeune homme, puis vieux, et nous avons su que ce n’est pas lui qui s’est fait passer tout seul d’un état de jeune homme à celui de plus âgé et de décrépi, car l’homme, même s’il faisait tous les efforts pour se débarrasser de la vieillesse et de sa décrépitude, et ce afin de revenir à son état de jeunesse, il ne pourrait pas le faire. Donc ce que nous venons de dire prouve que ce n’est pas lui qui s’est fait passer tout seul d’un état à un autre, et qu’il a Celui qui le fait passer d’un état à un autre et qui gère ce qu’il est, parce que passer d’un état à un autre sans Celui qui le fait passer d’un état à un autre est impossible. Un exemple qui clarifie cela c’est le fait que le coton ne peut pas se changer en du fil et un habit tissé sans un tisserand ou artisan ou superviseur. Si un homme choisissait du coton, et ensuite attendait qu’il devienne du fil puis un habit tissé sans artisan ou tisserand, il aurait perdu la raison et serait extrêmement ignorant. De la même façon, si un homme allait sur une terre déserte, et qu’il n’y trouvait pas de palais déjà construit dessus, et qu’il attende [là-bas] que l’argile se transforme en briques qui se joindraient ensemble, sans travailleur ou constructeur, il serait [vraiment] ignorant. Maintenant, si le passage de l’état de fluide [noutfah], à celui de sang coagulé, à celui de bouchée de chair, puis à celui de chair et sang et os, est même plus extraordinaire que cela, alors à plus forte raison il y a Celui qui a fait que le fluide [noutfah] change d’un état à un autre. Allah ta’aala a dit, dans sourate 56, versets 57 et 58, “A fa-ra’aytoum maa tamnouna Antoum takhlouqounahoum am nahnou l-khaaliqoun” ce qui signifie “Ne voyez-vous pas ce qui sort de vous? Est-ce vous qui l’avez créé? Ou en sommes-Nous le Créateur?” [c’est une question dont on connaît la réponse, c’est-à-dire que Dieu est bien le Créateur des enfants, et non les hommes] Et ils ne pouvaient pas affirmer, avec une preuve, que c’étaient eux qui avaient créé ce qui sort d’eux. En dépit de leur désir d’avoir un enfant, il peut ne pas venir; et malgré leur réticence du fait d’avoir un enfant, il peut[quand même] arriver. Et Allah ta’aala a dit , en rappelant Son unicité à Ses créatures, sourate 51 verset 21 “Wa fi-anfousikoum a fa laa toubsiroun“, ce qui signifie: “Et en vous-mêmes [il y a aussi des signes]: alors, vous ne voyez-pas?”. Il déclare donc leur impuissance et leur besoin d’un Créateur qui les a faits et qui les gère.” (Kitab al-Louma’ fi r-radd ‘alaa Ahli z-Zaygh wa l-bid’a p.6-7)
Les gens demandèrent à Newton de leur avancer un indice prouvant l'existence de Dieu et qui soit à la portée de leurs sens. Voici ce que fut sa réponse : "Ne doutez pas de l'existence du Créateur ! Il est, en effet, impensable que ce soit la nécessité seule, qui dirige l'univers ! Car une nécessité aveugle, et échappant à tout changement, on ne peut imaginer qu'elle soit à l'origine de ce monde avec toute sa diversité et l'harmonie et l'ordre qui la caractérisent, et ce malgré le changement des temps et des lieux ! Disons plutôt que tout cela ne peut provenir que d'un Etre éternel doué de sagesse et de volonté". Puis il dit : "Il est indéniable que les mouvements actuels des planètes ne peuvent naître de la seule action de l'attraction universelle, car cette force pousse les planètes vers le soleil. Mais pour que ces mêmes planètes tournent autour du soleil, il faut qu'il y ait une "Main" divine qui les maintienne sur la ligne de leurs orbites". Puis il dit : "Il est tout à fait évident, qu'il n'y a aucune cause naturelle qui soit capable d'orienter toutes les planètes et leurs satellites pour qu'ils tournent dans une seule direction et sur un même niveau sans la moindre variation notoire. L'observation de cet ordre prouve l'existence d'une sagesse régnant sur le tout... Aucune cause naturelle n'est capable de donner à ces planètes et à leurs satellites ces degrés de vitesses minutieusement proportionnées à leurs distances par rapport au soleil et au centre du mouvement. Ces proportions sont indispensables pour que ces corps célestes se déplacent suivant des orbites ayant toutes un même centre commun. Mais pour qu'un tel ordre se trouve entre tous leurs mouvements, il faut qu'il existe une "Cause" qui connaisse ces substances, et compare les quantités de matières présentes dans les divers corps célestes, comprenne la force d'attraction terrestre émanant de chacun d'eux, évalue les distances entre les planètes et le soleil, entre leurs satellites et Saturne, Jupiter et la terre, et enfin fixe la vitesse selon laquelle ces planètes et leurs satellites peuvent tourner autour de corps célestes pouvant leur servir de centre de révolution. Donc l'existence harmonieuse de tous ces éléments, l'ordre qui les régit, malgré leur diversité, tout cela témoigne de lu nécessité de l'existence d'une "Cause", qui n'est ni aveugle, ni un contingent né du hasard. Il s'agit d'une "Cause" connaissant parfaitement les sciences de la cinétique et de la géométrie". Il dit ensuite : "Cela n'est pas tout ! Car Dieu est indispensable pour faire tourner ces corps célestes les uns autour des autres. Dieu est indispensable aussi pour déterminer l'orientation de ces rotations, afin qu'elles concordent avec la rotation des planètes". Puis il ajoute : "Une autre chose concerne la constitution des corps célestes. Comment les atomes dispersés ont-ils pu se diviser en deux catégories : la partie éclairante d'entre eux s'est assemblée en un endroit pour constituer les corps éclairants par eux-mêmes, à l'exemple du soleil et des étoiles. La partie obscure s'est assemblée dans un autre endroit pour former les corps sombres, comme les planètes et leurs satellites. On ne saurait concevoir un tel résultat en l'absence d'une intelligence infinie !"
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