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'Iyâd - عياض
Son nom et sa généalogie 'Iyâd Ibn Mûsâ Ibn 'Iyâd Ibn 'Amru Ibn Mûsâ Ibn 'Iyâd Ibn Muhammad Ibn Muhammad Ibn 'Abdullah Ibn Mûsâ Ibn 'Iyâd Al-yahsubî, plus connu sous le nom du juge (qâ di) 'Iyâd ou Abou l-Fadl. En remontant la chaîne de sa généalogie, on découvre qu'elle aboutit à Yahsab Ibn Mâlik Ibn Zayd. Ce Yahsab est le propre frère de Dhû Asbah Al-Hârith Ibn Mâlik Ibn Zayd auquel aboutit la généalogie de l'Imâm Mâlik Ibn Anas (que Dieu lui fasse miséricorde). Sa naissance Al-qâdî 'Iyâd est né à Sibta (Ceuta) au milieu du mois de Sha'bân en l'an 476 de l'Hégire. Ses études Il a étudié le savoir avec attachement et beaucoup d'application en bé né ficiant de l'estime des plus grands maî tres parmi ceux qui possè dent la science et en les fré quentant assidû ment, jusqu'à ce qu'il excelle à son é poque, surpasse l'ensemble de ses pairs et atteigne dans les disciplines du savoir la maî trise qu'on lui connaî t. Connaissant ainsi par cœur le Livre de Dieu (Coran), il é tait l'un de ses spé cialistes. Il ne cessait de le ré citer en toute circonstance, joignant à cela une belle voix dans sa psalmodie, une grande connaissance de son exé gè se en plus de l'é tude de ses significations, de sa grammaire, de ses paraboles, de ses règles et de toutes les sciences qu'il a généré. Il faut dire que sa ville natale (Sibta) était à la fois une cité de la science grâce à sa position géographique qui lui a permis d'attirer beaucoup de savants et d'étudiants. Il a parfait ses études chez plusieurs maî tres é minents. Al-qâdî 'Iyâd ne s'est pas contenté de la formation qu'il a reç u chez lui. A l'instar des étudiants et des jeunes chercheurs avides de connaissance, il est parti en Andalousie en 507 de l'Hé gire pour parfaire ses connaissances et s'assurer de la validité de la mé thode de transmission des traditions et sa perfection chez lui. Cela en vérifiant l'authenticité des énoncés des traditions qu'il a reçu de ses maîtres dans son pays natal. A son retour dans sa cité natale en 508 de l’Hégire, al-qâdî ‘Abd-l-Fadhl rentra la tête pleine des sciences et des connaissances dispensées par ses maîtres en Andalousie, comme l’atteste le programme sur sa formation où il mentionne les biographies de ses principaux maîtres et les livres qu’il a étudiés auprès d’eux. Il a complété ce tableau sur sa formation dans son ouvrage très utile al-Ghunya où il décrit ce qu’il a reçu d’eux oralement ou par la lecture ou les deux à la fois, ainsi que les autorisations qu’ils lui ont accordées pour enseigner leurs oeuvres. Dans ce dernier ouvrage, il a consigné les biographies de ses principaux maîtres en mentionnant 98 d’entre eux et en omettant bien d’autres. En effet, son fils a dit ceci : “Il a omis les noms de certains parmi ceux qu’il a rencontrés, avec lesquels il a répété ou dont il a assisté aux séances parmi les Fuqahas et les Traditionnistes, dans la mesure où il n’a pas étudié directement leurs oeuvres”. Ses ouvrages En Fiqh : En Hadîth : Sur le dogme : En science d'As-sîra (biographie du Prophète) : Sa mort Il est mort au mois de Ramadan de l'an 544 de l'Hégire à Marrakech, au terme d'une vie riche et bien remplie. Sa tombe se trouve près de Bab Ilan à l'intérieur de la ville. Les éloges à son sujet Son propre maître Abû Mohammed Ibn ‘Attab dit sur lui : « Quand j’ai constaté les qualités qui ornaient al-faqîh Abû-el-Fadhl - qu'Allah le prenne en miséricorde -, notamment sa droiture, sa vertu, sa bonté, sa piété, son intelligence, son savoir et l’étendue de ses connaissances dans les diverses disciplines de la science, je l’ai autorisé à enseigner tout ce que je lui avais transmis comme Traditions ». Abû Mohammed Ibn Ja’far: « De ceux qui nous sont venus du Maghrib, personne n’était plus noble que ’Iyad ». ‘Adullâh Knun - qu'Allah le prenne en miséricorde - note ceci : « ses biographes soulignent sa contribution dans les différentes branches du savoir comme la grammaire, la linguistique, la littérature, l’histoire, la généalogie, ce qui fait de lui un savant encyclopédiste possédant une grande érudition dans l’ensemble des connaissances humaines ». Mohammed Ibn Tawit al-Tanjî - qu'Allah le prenne en miséricorde - a dit sur lui : "Les orientaux et les maghrébins ne cessent de le louer et de rendre hommage à son oeuvre éternelle”. Il a dit aussi: "Al-qâdî ‘Iyad mérite partout en Orient comme en Occident sa renommée et mérite qu’on répande ses gloires. De même, les cénacles du savoir dans tous les territoires de l'islam se doivent de lui rendre hommage et estime". On a dit à son propos : "Sans 'Iyâd, le Maghreb ne serait pas mentionné". |
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